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 Notice me senpai ! [PV Yoite]

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Hayden Yoshida
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MessageSujet: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptyMer 31 Déc 2014 - 0:16



Notice me senpai ! [PV Yoite] Tumblr_inline_nfs2n8Cina1rodbsc Notice me senpai ! [PV Yoite] Tumblr_inline_nfs2nfIOiL1rodbsc


Messagerie Instantanée – 18h45
A : Yoite Unden
Je t’attends à l’entrée du temple comme convenu. A tout de suite.

La buée s’échappe de ma bouche alors que je me frotte les mains pour me réchauffer. Est-ce que je mets un smiley ? Ca serait peut-être trop familier pour quelqu’un à qui j’ai parlé deux ou trois fois depuis Septembre. Bon tant pis, j’envoie. Je laisse échapper un soupir, à la base nous avions prévu de nous voir à 19h00 mais il faut dire que j’étais à la fois pressé, excité et un peu effrayé aussi. C’est bien la première fois depuis le début de ma carrière – de trois ans seulement certes – que je sors avec un élève et…ça me rend assez anxieux. Puisque nous sommes restés à Keimoo et que le temple est un lieu que beaucoup visitent entre amis ou en couple, je crains de rencontrer d’autres personnes de l’académie et que des rumeurs se lancent à mon sujet. Je fais de mon mieux pour être un professeur exemplaire, un homme qui n’enfreint par les règles pour vivre dans la sécurité. Ouais, je veux être un citoyen modèle, et c’est pour ça que je n’ai pas pu m’empêcher de lui lancer cette invitation après avoir reçu son cadeau, bravo Hayden.

D’ailleurs ce cadeau, parlons-en. J’ai du mal à en voir la véritable signification, je veux dire…je trouve le geste adorable, mais je ne comprends pas vraiment pourquoi moi, pourquoi ça ? Lorsque je l’ai ajouté sur un certain site, je me suis dit que je lui poserais la question, mais au final je n’ai fait que me défiler. Nous avons passé quelques heures à discuter à travers le système de messagerie, et puis spontanément, je l’ai invité. Je ne veux rien devoir à personne. Mais j’ai peut-être réagi trop rapidement en lui lançant une invitation sur un réseau social populaire, puis en lui proposant de m’accompagner au temple pour la nouvelle année – mon ingrat de frère préférant rester derrière son ordinateur – est-ce que je n’ai pas non plus trop forcé les choses ? Me revoilà à me poser mille-et-une questions alors que je m’adosse contre le poteau recouvert de givre. Décidément, il fait un froid de canard aujourd’hui, heureusement que j’ai pensé à prendre assez d’argent pour les boissons chaudes, je sens que j’en aurai bien besoin.

Au loin, des silhouettes uniformes se dessinent devant le temple, mais aussi près des stands de nourriture et souvenirs qui l’entourent. J’observe avec un brin de jalousie tous ces gens qui s’enlacent et qui peuvent accorder leur confiance à une personne avec qui elles ont un lien précieux. Doucement, je ferme les paupières et hume le parfum délicat qui flotte légèrement dans les airs. Aussitôt, des odeurs plus riches les unes que les autres s’emparent de mes narines qui s’emplissent d’arômes de bois sec brûlé, mais aussi de cette senteur de viande grillée revenue dans une sauce soja. J’en ai déjà l’eau à la bouche, mon imagination me suffit pour me donner faim. Soudain, on annonce dix-huit heures cinquante-cinq, et toujours pas de trace de Yoite. Je décide de soulager mes jambes en m’asseyant sur un banc – gelé bien sûr – puis sors machinalement une cigarette, sans raison apparente.

Depuis ma confrontation en natation avec le jeune homme, j’ai essayé de ne pas trop y retoucher, mais en situation d’angoisse, c’est le seul remède que j’aie trouvé qui puisse me soulager. Je ne me rappelle même plus trop quand est-ce que j’ai commencé à fumer ? Sûrement en deuxième ou troisième année de lycée, lorsque je me sentais suffisamment éloigné de ma famille pour qu’ils ne le sachent pas. Pour la plupart des étudiants, j’étais un élève modèle, aussi bien sportif qu’intellectuel, et pourtant derrière la piscine couverte, je m’asseyais par terre les jours de pluie et m’allumais une clope. C’était un peu comme un rituel je suppose, et je n’ai jamais songé à m’arrêter.

Bip bip bip !

Le vibreur de mon téléphone s’alarme, mon cœur se serre un peu. Est-ce que Yoite a finalement prévu d’y aller avec quelqu’un d’autre ou ne veut tout simplement pas s’encombrer de ma présence ? Les mains crispées, j’attrape mon petit bijou de technologie, le déverrouille d’un glissement de pouce pour y lire un message de…mon frère. Sans réellement le vouloir, je me sens en colère contre lui, pour m’avoir fait une fausse frayeur – alors que ce n’est même pas sa faute – mais aussi parce qu’il juge utile de m’interroger sur Facebook pour savoir s’il reste des chips dans l’armoire. Je l’ignore complètement pendant les dix secondes qui suivent, mais lorsqu’il insiste avec un « steplait » je l’imagine avec son regard de chaton abandonné et craque en lui disant que non, il n’y avait plus de chips, mais qu’il pouvait aller en acheter à l’épicerie s’il en avait vraiment envie. A ce moment là, le « Merci » qui a suivi n’a plus d’effet sur moi car lorsque je relève la tête, j’aperçois un homme de taille moyenne s’approcher de moi, un peu essoufflé par le froid hivernal. Le sourire aux lèvres, je l’accueille en lui tendant la main.

« J’ai presque crû que vous ne viendriez pas Yoite-san. »

Encore avec ce suffixe me diriez-vous, mais j’ai du mal à appeler un kouhai – et maintenant un élève de l’académie – en étant aussi familier qu’avec un ami. Malgré le fait que nous nous soyons un peu rapprochés lorsque nous avons parlé de nous, nos familles et nos connaissances communes dans l’école, je n’ai pas pu me débarrasser du –san derrière son prénom. Enfin, contrairement à beaucoup, il a déjà le privilège de ne pas être interpellé par son seul nom de famille. Peut-être qu’un jour je finirai par perdre cette habitude, qui sait. En tout cas, ça me fait vraiment plaisir de le voir et pour une raison inexpliquée, mon cœur bat un peu plus fort que d’habitude, sans doute parce que je suis soulagé de voir qu’il ne m’a pas posé de lapin. Ayant maintenant retrouvé une attitude enjouée, je suis le premier à ouvrir la discussion, cigarette au coin des lèvres, mais pas encore allumée.

« Alors, on commence par quoi ? Tu veux voir quelque chose en particulier ?»
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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptyDim 11 Jan 2015 - 21:07

Assis sur une chaise dans un café qu'il avait pris l'habitude de fréquenter depuis maintenant quelques années, Yoite ricanait à plein poumon devant les pitreries de l'un de ses meilleurs potes. Ce japonais pure souche aux cheveux aussi noirs que possible n'avait pas son pareil pour faire et raconter les événements les plus drôles qu'ils avaient tous en mémoire. La fin d'année les avait fait se rapprocher à nouveau, créant des liens toujours un peu plus forts, resserrant ceux déjà liés pour l'éternité. Ils étaient 7 à rigoler en faisant un bruit monstre, instaurant malgré eux un fossé avec les autres clients, créant une ambiance bon enfant pour certains, dérangeant d'autres.
Une fois son verre d'alcool terminé, le rebelle exposa à son groupe d'amis qu'il allait pisser, invitant comme d'habitude certains à venir le rejoindre s'ils le voulaient. Désormais, tous connaissaient son penchant pour les garçons mais surtout sa facilité à aborder le sujet. Au départ, les 3/4 de ses amis avaient soigneusement évité de lui poser des questions, ne voulant pas le mettre mal à l'aise ou en colère mais petit à petit, tendant l'oreille, ils avaient vite pris conscience que le rebelle n'avait aucune honte à parler de ses aventures, voire du sujet sexe en général. Aujourd'hui, ils ne faisaient même plus attention ...
Quand il revint quelques minutes plus tard, des "ouuuuh" retentissaient dans tout le café et quand enfin il s'approcha de ses camarades, il fut harcelé de questions.


- C'est qui Hayden Yoshida, hein?!
- Bah ouais, on n'a jamais entendu parler de lui! C'est ton amoureux, avoue!
- On dirait le nom d'un tueur en série.

Ignorant la dernière remarque et ne comprenant pas spécialement comment est-ce qu'ils avaient pu trouver le nom du professeur, Yoite reporta bien vite son attention sur son téléphone laissé sur la table comme un objet perdu, l'entendant finalement vibrer pour lui faire comprendre qu'un nouveau message venait de lui être destiné. Éludant les questions de ses amis en faisant comme s'il n'avait rien entendu, il zieuta le petit message et un sourire ne pu s'empêcher de se dessiner sur ses lèvres. Hayden. Cela faisait maintenant quelques jours qu'il avait discuté avec lui à travers son téléphone, vraiment surprit de la tournure des choses. Au début, il avait simplement espéré qu'il lui dise "merci" en face à face pour le cadeau mais il était vrai que c'étaient les vacances scolaires et surtout qu'il leur était assez difficile de parler de choses personnelles au sein de l'académie. Aussi, cette discussion imprévue avait été une très belle surprise et se laissant prendre au jeu d'une correspondance par internet, Yoite avait discuté avec lui de tout et de rien sans bien sûr évoquer quoique ce soit de sa vie privée. Le rebelle avait beau être très sociable et toujours entouré d'amis, il n'en restait pas moins "un peureux du net" et craignait toujours de croiser la route d'un violeur/tueur/pédophile, etc ...
Remettant son téléphone dans sa poche, le regard braqué sur les visages attentifs de ses amis, il déclara enfin :


"Je dois vous laisser ... j'ai un rancard."

A nouveau, des "ouuuh" sympathiques et encourageants furent dispersés dans tout le café. Yoite avait le sourire jusqu'aux oreilles, content de l'effervescence de ses camarades même si, au fond, il savait qu'il venait d'inventer le plus gros mensonge de l'année ...

[...]

Appuyé contre un arrêt de bus, Yoite reprenait son souffle. Le café n'était pas spécialement loin du temple où il devait se rendre avec Hayden, mais suffisamment pour qu'il soit en retard à l'heure où il avait finalement quitté ses amis. Aussi, il avait couru, couru à se cogner contre des passants, à se faire klaxonner par un bus car il était passé devant au dernier moment, couru avec le sourire aux lèvres comme s'il filait droit vers sa destinée. Le corps courbé, la main sur son genou, le rebelle tentait de retrouver une contenance en très peu de temps. Au loin, il avait déjà vu sa cible, Hayden était assis sur un banc, occupé avec son téléphone. Il semblait avoir froid.
Se redressant, il fit comme s'il venait d'arriver et enfouissant son visage son écharpe, il s'approcha de lui en espérant que sa joie de le revoir en privé ne se voyait pas trop. Il le vit le reconnaître, se redresser, sourire. D'un geste habituel, Yoite tendit sa main lui aussi, laissant à nouveau ses doigts glisser contre ceux d'Hayden, appréciant le contact et lui faisant se remémorer ces quelques instants passés à la piscine. Il l'aimait bien ce prof, y avait rien à faire.
Ignorant le soudain vouvoiement, vraiment pas décidé à en faire de même, le rebelle prit enfin la parole en contrôlant sa respiration pour ne pas avouer qu'il avait couru rien que pour lui :


"Salut. Désolé, je pensais pas que tu viendrais en avance."

Il était difficile de décortiquer le ton de sa voix. Deux sentiments un peu contradictoires s'y mélangeaient. D'un côté, Yoite se défendait pour expliquer qu'il n'était pas en retard et que bordel il avait couru alors fallait pas trop lui en demander, et de l'autre, il ne pouvait s'empêcher d'avoir envie de sauter sur place rien qu'à l'idée de savoir qu'Hayden n'avait pas pu attendre 19h pour le prévenir qu'il était arrivé. Pour le rebelle, 1/4 d'heure, c'était énorme. 1/4 d'heure d'avance en cours, il n'y avait personne. 1/4 d'heure de retard dans une gare, le train était parti ... Il était content.

A sa question, Yoite détourna le regard vers le temple en question, laissant ses yeux vagabonder sur les différents stands, s'attardant un peu plus sur ceux dont un peu de fumée s'en échappait. Il avait une petite faim, l'alcool ça nourrit pas et retrouvant le sourire, prenant conscience que son faux rancard venait de débuter, il laissa l'euphorie du café réinvestir ses veines pour être d'une compagnie tout à fait charmante au professeur qui l'accompagnait malgré les rumeurs que ça pouvait déclencher.


"Je mangerais bien un truc. Chaud, de préférence. On terminera par le temple et le rituel qui va avec, y aura peut-être un peu moins de monde."

Y avait fort à parier que non, mais ce n'était pas grave. Yoite n'avait pas envie que ce "rendez-vous" se termine au bout d'une petite 1/2 heure, il voulait discuter avec Hayden en face à face, lui raconter ses derniers déboires, savoir s'il allait bien, s'il avait apprécié son cadeau même si d'autres questions plus chiantes pouvaient aussi en découler. Il faisait froid, certes, mais il était bien et puis, ce n'était pas comme s'il lui tenait la main. Les rumeurs, ça va ça vient. Les gens allaient bien finir par se lasser et le rebelle était persuadé que l'année 2015 allait être géniale.
Prenant la marche vers le stand qui l'attirait le plus, Yoite tendit sa main vers le visage d'Hayden. La tentation de lui toucher la joue, voire même de la pincer d'ailleurs, était forte mais il se contenta de lui enlever la clope de la bouche avec un sourire mesquin.


"Tu devais pas arrêter? On n'a pas mis de conditions à cette promesse mais pour que tu la tiennes, je peux arranger ça! Moi, je me muscle même si ça ressemble davantage à des bourrelets qu'à des abdos pour le moment ..."

Glissant la clope dans sa poche, n'ayant pas pour intention de la garder ou de la jeter, Yoite voyait plutôt ça comme une façon de faire réagir Hayden, de le forcer à retrouver son âme de "jeune" plus que celle du professeur. Là, ils n'étaient pas à l'académie, il voulait qu'il soit naturel avec lui, qu'il ne soit pas gêné de lui dire merde ou de se taper des fous rires. Il ne l'avait pas vraiment expliqué comme ça mais peut-être que Yoshida-senseï allait le comprendre de lui-même.
S'arrêtant devant le stand, patientant quelques minutes que ce soit leur tour, Yoite commanda des Takoyaki dégoulinants de sauce et une soupe miso juste à côté avant de laisser sa place à Hayden. Ce n'était pas la première fois qu'il venait près de ce temple, il était venu l'année dernière avec Sakura pour l'accompagner le temps qu'elle fasse son souhait de l'année. Lui-même n'avait jamais souhaité quelque chose, n'y croyant pas vraiment mais il devait avouer qu'il appréciait à sa juste valeur l'ambiance de Noël et de fin d'année qui rendaient les gens chaleureux et joyeux.
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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptyMar 20 Jan 2015 - 18:53




Notice me senpai ! [PV Yoite] Tumblr_inline_mwqlvj5Kex1ssuyfeNotice me senpai ! [PV Yoite] Tumblr_inline_mwqnhqrCpw1ssuyfe


A peine arrivé, presque hors d’haleine, Yoite m’adresse des excuses pour m’avoir fait attendre. Même si je ne le montre pas, je souris intérieurement,  c’est assez adorable, on croirait entendre un enfant qui se justifie. Effectivement, personne n’aurait pu deviner que je viendrais en avance, mais je suppose que c’est un réflexe quand on est professeur ? La ponctualité doit être une de nos principales qualités. Je lui demande alors où il souhaite aller, ayant déjà fréquenté ce festival par le passé – lorsque j’étais étudiant – je connais vaguement la plupart des stands, seules quelques activités ont changé, ainsi que les propriétaires sûrement. Le jeune homme se met à scruter très rapidement les alentours, comme s’il essayait de faire au plus vite pour ne pas me faire patienter trop longtemps. Je suis sur le point de lui dire qu’il n’a pas à se presser, que nous avons tout notre temps (ou presque) ce soir, mais il semble d’être décidé au moment où j’ouvre la bouche…et la referme donc, logiquement. Ainsi, le garçon préfère commencer par manger.

Je me mets à rire, franchement. Décidément, ça change de la compagnie féminine, toujours préoccupée par les calories et la prise de poids, on commence assez rarement par les stands de nourriture, et certaines de mes compagnes ne mangeaient quasiment rien de toute la soirée, malgré mes propositions. Etant courtois, je finissais moi-même par rentrer l’estomac vide suite à la cérémonie, assez frustré tout le même. Enfin, je ne sais pas pourquoi je repense à ça, d’une part Yoite semble se donner à cœur joie de manger avec moi et d’autre part, ce n’est pas vraiment comme si c’était…un rendez-vous amoureux. Plein d’entrain, je serre le poing et le monte en l’air en signe de réjouissance en oubliant toute forme de politesse, en sans Japonais du terme (c-à-d manières et vouvoiement). En dehors de l’académie, mon âme d’enfant reprend le dessus, mais ce n’est pas vraiment quelque chose de négatif, à mon sens.

« Yoosh ! A nous les tempuras et le teriyaki ! »

Les odeurs de viande grillée et de friture parviennent jusqu’à mes narines, ouvrant mon appétit avant même d’avoir approché les plats. Si j’en ai déjà l’eau à la bouche maintenant, qu’est-ce que ça va être dans la queue, quand j’aurai un contact visuel avec la nourriture. Nous nous mettons en marche vers les stands, mes yeux brillent devant les mets à la texture caramélisée, cette vapeur qui s’échappe vers le ciel. Je frotte mes mains entre elles pour tenter de les réchauffer, en vain. J’aurais pu rester là, à admirer la cuisine dans cette ambiance si particulière, mais soudainement, je sens quelque chose me glisser d’entre les lèvres. Je me retourne brusquement vers l’étudiant, cherchant à connaître la cause de ce geste, mes doigts posés innocemment sur ma lèvre inférieure. Suite à son explication, je me remets à rire, un peu plus nerveusement cette fois-ci, honteux de mon comportement. En tant que professeur, j’ai mal donné l’exemple, je l’assume…à moitié.

« Héé…mais je ne l’avais pas allumée, ça ne compte pas vraiment. Si ? »

C’est vrai, lorsque j’ai aperçu la silhouette du capitaine du club de natation, j’ai tout de suite oublié ma clope, elle était passée au second plan alors que j’étais prêt à y remettre feu. Pourtant elle était toujours là, au coin de mes lèvres, et le jeune homme s’est empressé de me le faire remarquer. Je soupire, c’est vraiment de la saloperie, le tabac. Malgré les difficultés, Yoite semble avoir retrouvé une certaine motivation depuis notre promesse. Je hoche la tête, assez songeur, alors que nous rejoignons une première file pour passer une commande de Teriyaki.

« Avec un peu de chance, tu me battras en Avril. D’ailleurs, tu veux te lancer là-dedans après tes études ? »

Il doit bien le savoir puisque nous n’avons que quelques années de différence, mais l’académie Keimoo a formé des nageurs de niveau national dans ses bassins, et atteindre leur niveau – bien que ce ne soit pas facile – est un rêve pour pas mal d’étudiants qui décrochent la bourse de sportif de haut niveau. Tout le monde a des rêves, de gros espoirs parfois, j’aurais pu espérer faire partie de cette élite, mais finalement je me suis rangé dans les études. Avec les mathématiques, j’étais au moins sûr d’avoir quelque chose qui ne dépend pas de mon état physique, et ça me rassure un peu. Si j’ai bons souvenirs, il me semble que Yoite s’est dirigé vers les langues étrangères, nous n’avons donc pas grand-chose en commun à ce niveau là. Nous avançons lentement dans la file, ce qui nous permet d’engager une discussion sans trop en perdre le fil, néanmoins en restant statiques, il y a plus de chance que l’on nous reconnaissance. De temps à autre, je jette un coup d’œil autour de nous, pour être sûr que personne ne viendra nous gêner ou lancer des rumeurs.

« Mmh. Ca ne te dérange pas d’être avec moi ? Je veux dire, je suis un professeur, et tu aurais peut-être préféré fêter la nouvelle année avec tes amis, ou ta petite sœur que tu aimes tant. »

Un petit sourire taquin apparaît sur mes lèvres. Nous en avions parlé lors de notre petite sortie après la course à la piscine du campus, même si nous avions été brefs en ce qui concerne notre famille, j’ai bien compris que le garçon tient énormément à sa cadette, un peu comme moi avec mon frère, sauf qu’il est rentré dans l’âge ingrat depuis quelques années. Mais bon, je lui pardonne, il s’en rendra compte quand il deviendra adulte. Nous faisons encore un pas en avant, arrivant presque devant les fourneaux où un couple tente de garder ses enfants calme alors que leur commande frétille sur le grill. Est-ce que je fonderai moi aussi une famille un jour ? Pour le moment, j’n’en sais trop rien, mais j’espère quand même. Je plonge ma main droite dans la poche interne de ma veste pour chercher mon portefeuille quand soudainement, mes doigts frôlent un pendentif incrusté de pierres précieuses, celui que m’a offert Elora pour me remercier de l’avoir hébergée, juste en dessous…le présent de mon interlocuteur, un collier également, mais avec des plumes. Je lance un regard discret en direction de Yoite, un regard qui signifie "Hé, regarde."




Dernière édition par Hayden Yoshida le Mar 3 Fév 2015 - 16:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptyMer 28 Jan 2015 - 19:06

C'est ainsi qu'ils débutèrent leur rendez-vous. Un serrage de main, quelques petites boutades entre eux et surtout ... le rire d'Hayden. Jusque-là, Yoite l'avait vu sourire ou encore ricaner mais jamais entendu rire. Il ne savait pas trop si Yoshida-senseï était du genre timide en public, assez réservé pour ne pas oser rire trop fort de façon à ne pas attirer l'attention, ou s'il n'avait simplement pas l'envie de rire, de se forcer pour faire plaisir aux autres. Le reblle, pour sa part, faisait partie de la seconde catégorie seulement il y avait plein de façons de rire et il était assez rare de le voir faire la gueule finalement. D'ailleurs, il ne pu que ricaner à la soudaine motivation d'Hayden à manger en sa compagnie. C'était ce qu'il avait voulu, qu'il perde son sens des responsabilités -en tout bien tout honneur- juste le temps du rendez-vous. Yoite n'était pas un traître et n'avait pas prévu de le souler, de l'agresser ou de l'humilier en public une fois qu'il avait baissé sa garde. Non. Il désirait sincèrement qu'ils deviennent plus proches tous les deux, et ce en partie parce qu'il lui plaisait physiquement. Beaucoup.

Cette histoire de cigarette non dissimulée sembla mettre un infime malaise entre eux mais Yoite dissipa bien vite le malentendu. Si Hayden voulait fumer, il pouvait le faire. Les paris étaient amusants à jouer, mais ils pouvaient aussi simplement avoir été lancé sous le coup d'un ressentiment qui n'existait plus aujourd'hui. Le rebelle n'avait rien contre les fumeurs même s'il appréciait moyennement l'odeur du tabac froid, il avait juste sauté sur l'occasion pour le taquiner, par habitude.
Lui expliquant tout ceci avec des mots aussi clairs que possible, il ressortit la main de sa poche et, la clope entre les doigts, il la lui tendit afin qu'il la récupère. Yoite avait des potes fumeurs et n'était même pas dérangé par la fumée mais il savait le budget que cet petit bâton tueur représentait alors autant la rendre illico à son propriétaire et éviter des désagréments qui pourraient influencer leur relation. Il ne le lui avoua pas, mais fumer rendait Hayden sexy. Ça lui donnait un air de petit vaurien, un petit voyou stylé bad boy qui lui collait franchement bien à la peau ...


"Non, la natation est et restera uniquement une passion. Je suis davantage intéressé par les langues étrangères, surtout l'anglais. J'aimerais trouver un travail aux States mais ... hinhin, disons que ça ferait un peu trop de kilomètres entre moi et ma sœur."

Le souhait de Yoite à aller vivre aux États-Unis n'était pas qu'un caprice de plus dans sa vie d'ado-qui-dure. Il aimait vraiment cette langue, appréciait de la parler dès qu'il le pouvait, faisait beaucoup d'efforts en cours pour rester à niveau et se renseignait constamment sur le pays en question mais ... même si Sakura n'avait pas donné officiellement son avis sur ce qu'elle pensait de cet avenir, Yoite savait très bien ce qu'il en était. Il suffisait déjà qu'il se paye des vacances en Italie pour que mademoiselle pleure au téléphone lorsqu'il lui annonçait qu'il était bien arrivé. Leur lien fusionnel était parfois lourd à porter et Yoite avait émis la possibilité de travailler dans l'anglais mais au Japon ... Il y croyait, sincèrement.

Tout en patientant le temps que sa commande soit prête car finalement il y avait quand même un peu de monde, Yoite remarqua qu'Hayden paraissait un peu distrait, ou sur le qui-vive. Se retournant à son tour, il chercha s'il n'aura pas vu quelqu'un qu'il connaissait mais personnellement, il n'y avait pas un seul visage connu dans la foule près des autres stands.
Fronçant les sourcils, s'apprêtant à briser la glace comme il le faisait si bien, il fut devancé et ne sut pas trop comment prendre la question de son partenaire. Plissant le regard, il laissa quelques secondes de silence s'écouler, juste pour bien exposer son point de vue. L'alcool qu'il avait ingéré un peu plus tôt dans la soirée rendait ses sentiments plus importants et il mourrait d'envie de les lui exposer en public juste pour le faire taire mais il préféra détourner le regard le temps de répondre :


"Tu espères que je te dise quoi? Que ça me fait chier d'être là, surtout avec toi parce que t'es "qu'un professeur"? Bah détrompe-toi, c'est l'inverse. J'avais pas envie de te le dire franchement car j'en vois pas l'intérêt mais je suis heureux d'être avec toi ce soir, j'ai couru pour te rejoindre et je suis tout excité à l'idée qu'on passe du temps ensemble en dehors de l'école. Je t'aurais dit non dès le début si j'avais pas voulu de ton invitation."

Tout cela semblait froid, dit avec un peu de rancœur dans le fond de la voix mais c'était avant tout un peu de timidité. Yoite avait conscience du lien qui les unissait tous les deux, de cette barrière invisible mais énorme qui se dressait toujours entre eux tant qu'il était étudiant à Keimoo mais ça ne l'empêchait pas d'être lui-même et de réussir à oublier tous ces détails lors d'un rendez-vous.
D'ailleurs, à ses yeux c'était bel et bien un rendez-vous mais peut-être qu'Hayden voyait les choses autrement ... En recroisant son regard, Yoite y vit une expression qu'il ne connaissait pas et laissa ses pupilles glisser jusqu'au pendentif qu'il lui avait offert plus tôt. C'était la raison de toute cette mascarade, Hayden avait sûrement voulu remettre les compteurs à égalité, peut-être ne se réjouissait-il même pas de cette rencontre prévue. Un peu bougon, il en profita pour ajouter :


"Dis-moi que t'es pas venu me le rendre? Je n'attends pas de toi que tu le portes si t'en n'as pas envie, j'ai pas réfléchi plus que ça quand j'ai acheté ce collier, je trouvais que ça t'irait bien c'est tout. Mais je vois bien que tu as l'air gêné comme si tu craignais d'être vu avec moi ... C'est le fait que je sois gay qui te gène? T'as peur que je fasse un truc déplacé?"

Yoite savait qu'il n'aurait pas du aborder toutes ces questions alors qu'ils faisaient toujours la queue pour le stand d'où s'échappait cette douce fumée mais il n'avait pas pour résolution d'être moins franc et il était hors de question qu'il fasse durer ce petit rendez-vous s'il sentait qu'Hayden n'était pas heureux -même un tout petit peu- d'être là, avec lui. Il pouvait très bien comprendre que son homosexualité dérange certaines personnes et il n'avait pas l'intention de lui en vouloir pour ça. Il voulait juste savoir s'il devait faire un trait sur cette relation entre eux qui s'intensifiait un peu plus à chaque rencontre extérieure? Si à l'avenir Hayden voulait une relation de base entre eux, un lien prof-étudiant alors soit. Yoite garderait ses mains bien dans ses poches et ne verrait son sexy prof de maths que lorsque celui-ci aurait suffisamment de temps pour passer au club.
Il ne put s'empêcher de baisser la tête à la fin de sa tirade, prenant finalement conscience qu'il était un peu ridicule d'avoir dit ça sans vraiment savoir de quoi il en retournait. Malheureusement pour Hayden, le rebelle était un peu lâche sur les bords et dire pardon semblait deux fois plus difficile que de piquer une petite scène dans un temple où la bonne humeur régnait de part et d'autre.
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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptyMar 3 Fév 2015 - 17:31



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Yoite finit par me rendre ma cigarette en pensant sûrement m’avoir vexé, je ne dis rien là-dessus et range la source de mon addiction dans une poche de ma veste, l’envie m’a étrangement passée maintenant. Comme pour oublier cet évènement, je change de sujet en remettant la natation sur le tapis – c’est quand même le truc qui nous a permis de nous lier – et, en tant que bon professeur, parler d’orientation. C’est un sujet qui me tient à cœur, que ce soit avec mes élèves où des étudiants plus âgés car je me sens utile en donnant des conseils et en débattant. Ainsi, j’apprends aussi à connaître une autre facette des gens que je côtoie au quotidien. Il s’avère que le jeune homme préfère garder la natation en tant que loisir, et non comme objectif dans la vie professionnelle. Cela a pour effet de m’arracher un léger sourire, au moins il est réaliste. Je ne dis pas qu’il n’a pas les capacités pour viser le niveau national ou international, mais se baser sur un sport pour construire son avenir est toujours délicat. Un choc, un accident, toutes ces choses peuvent mener à la destruction d’un rêve ô combien fragile.

Le garçon avoue préférer les langues étrangères et particulièrement l’anglais, cela nous fait un nouveau point commun. J’attends qu’il finisse sa phrase, je ne veux pas l’interrompre et lui faire perdre le fil de son raisonnement. Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire lorsqu’il m’évoque la raison de sa réticence à quitter le pays du soleil levant. Lors de notre autre rendez-vous où nous avions pris un café ensemble, nous avons abordé le sujet de notre famille assez rapidement, ne développant vraiment qu’en ce qui concerne notre fratrie. J’ai alors appris que Yoite a une petite sœur, plus jeune que mon propre frère, et cela nous a mené à une discussion assez animée sur quelques anecdotes, puis notre attachement à notre famille. L’étudiant semble avoir développé une relation fusionnelle avec sa sœur avec qui il partage beaucoup de choses. Ce n’est pas vraiment le cas avec mon cadet, mais nous avons bâti notre propre relation…à notre manière.

« Si les States t’intéressent vaiment, tu pourrais trouver une famille d’accueil pour ta sœur et toi. J’ai entendu dire que ce système émerge depuis quelques années, en échange de l’hébergement vous vous occupez des tâches ménagères. Enfin, c’est vrai que ta petite sœur préfère peut-être le Japon. »

Un sourire nostalgique prend place sur mes lèvres. Personnellement, je n’avais pas eu mon mot à dire, mon père nous a ramené au Japon peu de temps après le décès de ma mère sans nous consulter. D’un côté, je ne peux pas lui en vouloir pour ça, nous étions bien trop jeunes pour voir les choses de manière objectives, Chris était encore un bambin, et moi j’entrais dans la pré-adolescence.

« J’ai de la famille aux USA, mais je n’ai plus de contact avec eux. »

Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai commencé à dire ça sachant que je n’aime pas aborder ce sujet. Nerveusement, je commence à me mordre la lèvre inférieure. Je suis un idiot, que vais-je faire s’il me pose des questions là-dessus ? Fondre en larmes ou m’énerver alors que ce n’est pas de la faute de mon interlocuteur ? Comme d’habitude, je connais la parade pour esquiver ce genre de malaise. Pour la deuxième fois de la soirée, je change de sujet, sans le vouloir j’ai fait mon rabat-joie en lui demandant s’il ne préférerait pas être ailleurs. Sa réponse me surpris, il avait pris un ton presque moralisateur, mais son honnêteté et sa façon de s’exprimer me fait fondre, encore une fois. On aurait dit un élève de primaire qui fait une déclaration d’amour à sa maîtresse lors d’une sortie scolaire. Le sourire retrouvé, je lève la tête vers le jeune homme, mais je ne dis rien, estimant que mon silence et mon expression transcrivent assez bien mon contentement vis-à-vis de la situation. S’il est heureux avec moi, alors je suppose que je le suis aussi avec lui.

Nous continuons d’avancer, lentement mais sûrement, dans la file où nous attendons de pouvoir passer commander. Devant nous, des familles se réjouissent de pouvoir passer du temps ensemble pour les fêtes de fin d’année. Un bon repas avec les gens qu’on aime autour, je me demande si c’est ça la définition du bonheur. Si tel est le cas, alors je dois avouer qu’elle est un peu simplette. Toujours est-il que je suis résolu à remercier mon accompagnateur pour son cadeau dont je ne m’attendais pas du tout. Retrouver un paquet à mon nom sous le sapin, ça a été une surprise totale, pour moi…et aussi pour mon frère. Je le montre donc discrètement à Yoite afin que nous seuls puissions le voir, mais apparemment il n’a pas interprété ce geste de la même façon que moi. Pire encore, il commence à s’emporter en pensant que je suis venu le lui rendre, que j’ai honte de me balader en sa présence parce qu’il…est gay. Je m’empourpre presque immédiatement. Pas mal de gens se sont retournés vers nous à l’évocation de la sexualité du jeune homme.

« Pas du tout ! Comment peux-tu dire ça ! Je veux dire, ce cadeau m’a surpris, c’est un fait, mais parce que je ne m’attendais pas à ce que tu m’en fasses un ! Je…Je n’avais pas l’intention de te le rendre, bien au contraire, c’est pour ça que je le porte. »

Une vague de murmures s’élèvent autour de nous, j’ai encore les joues rouges et j’ai aussi le souffle coupé maintenant, tout ça parce que j’ai dû me justifier pour un malentendu. En tout cas, on peut dire qu’on s’est fait remarquer dans le festival maintenant, alors tout ce que je peux dire à partir de maintenant…j’ai l’impression que tous les passants vont se faire un plaisir de nous écouter comme s’il s’agissait d’une scène de ménage. Voyant que le jeune homme se renfrogne de plus en plus, je lui tire son bras gauche en dehors de sa poche, osant un premier contact physique – bien que séparé par sa veste – et le tire en avant avec douceur. Je ne veux pas le forcer à venir vers moi, mais voir s’il va suivre. Comme pour rassurer un enfant, je plonge mon regard émeraude dans le sien.

« Allez, ne fais pas la tête. Ca serait bête de commencer 2015 comme ça. »

Je lui souris instinctivement, sous le regard de la foule. Je finis par lui lâcher le bras et me retourner vers le comptoir pour passer une commande. Alors que le cuisinier prend note, je me retourne rapidement vers Yoite, l’air plus grave et sérieux que d’habitude. Enfin, j’ai sûrement cette attitude quand je fais mon cours, et je n’avais pas vraiment prévu de sortir cette facette ce soir, mais j’estime que c’est mon devoir…en tant qu’homme, en tant qu’être humain.

« Par contre je ne veux plus jamais t’entendre dire que je ne veux pas être à tes côtés, encore plus si tu dis que c’est parce que tu es gay. Compris ? »
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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptyVen 13 Fév 2015 - 20:19

A nouveau, le rire d'Hayden se fit entendre mais Yoite fut davantage intéressé par la raison de ce rire. Leur premier vrai échange avait eut lieu dans une pâtisserie où ils avaient discuté, entre autre, de leur famille. Aussi, quand le rebelle prononçait le prénom de Sakura, il savait qu'Hayden y reconnaissait sa petite sœur mais aussi ce lien fraternel qui prenait beaucoup trop de place dans sa vie. Il l'avait taquiné un peu là-dessus à ce moment-là et c'était pour ça qu'ils rigolaient maintenant. Ils partageaient un point commun assez original mais malgré tout, il eut l'impression d'être pris en faute et se mordit la lèvre inférieure en levant les yeux au ciel, le visage joyeux. Ça lui rappelait cette époque où on lui avait fait parier qu'il ne réussirait pas à passer une journée sans prononcer le prénom de sa sœur ou les surnoms qui la caractérisaient. A l'heure actuelle, le pari était toujours d'actualité ...

"Exact, elle préfère le Japon et c'est sûrement parce qu'elle est nulle à l'école. J'ai beau rêver de m'enfuir quelque part avec elle, je veux d'abord prendre en compte ses décisions. J'arriverai peut-être à l'emmener là-bas pour les vacances, ce serait déjà une grande prouesse!"

Et c'était peu de le dire. Si Yoite se permettait des vacances à l'étranger, c'était parce qu'il était majeur et qu'il avait donc désormais accès à son compte bancaire principal. Sakura n'avait que 12 ans, il allait encore devoir patienter quelques années avant de pouvoir kidnapper sa princesse sans craindre d'être internationalement poursuivi!
A nouveau, le sujet famille sembla délier leurs langues parfois réticentes à dévoiler la vérité. Pourtant, Yoite vit de suite que cette fois, son cher professeur n'était pas aussi à l'aise que d'habitude. Conscient qu'il devait éviter de mettre les pieds dans le plat malgré son intense envie de se faufiler tout droit dans cette faille que peu de gens devaient connaître, il renvoya juste en espérant que c'était une discussion reportée et non oubliée :


"Dis-toi que ça t'économise un billet d'avion hors de prix."

Rendre le tout dérisoire lui permettait de rester de marbre aussi longtemps que possible. Yoite aurait aimé lui confesser que les kilomètres ne sont pas forcément la raison des disputes familiales, qu'il ne parle plus à sa mère alors qu'elle vit juste à côté, qu'il comprend les différences de points de vue mais il n'avait pas envie de parler de ça, de glisser sa génitrice dans la conversation. Elle avait le don de tout gâcher et puisqu'il voulait que ce rendez-vous soit réussi, il allait éviter de parler d'elle quitte à passer pour quelqu'un sans scrupule.

Malheureusement, ce rencard paradisiaque allait devoir attendre car leurs points de vue semblaient déjà diverger. Yoite savait qu'il s'était mépris sur la raison de cette rencontre au temple, qu'il se faisait des films en mettant en avant le fait qu'il sortait en privé avec son professeur mais quand celui-ci remis en doute sa possible joie d'être en sa compagnie, il ne pu s'empêcher de lui balancer toute la vérité à la figure. Bizarrement, le sourire satisfait d'Hayden en simple retour lui donna la très nette sensation qu'il s'était fait avoir comme un bleu et qu'un petit diable se cachait derrière ses jolis yeux verts.
Peut-être était-il vexé, peut-être avait-il l'alcool mauvais ... Toujours est-il qu'il s'emporta une nouvelle fois et quand il vit Hayden rougir face à cette confrontation, il regretta aussitôt ses paroles mais le mal était fait. Les regards curieux et apostrophés de certains passants lui passèrent au-dessus, il avait l'habitude aujourd'hui. Ce fut plutôt ce soudain bégaiement dans la voix de son professeur qui le ramena à la réalité et cette petite main qui extirpa la sienne de sa poche comme pour tenter le tout pour le tout et sauver leur rendez-vous d'un désastre imminent. Acceptant de le suivre en boudant comme un gosse de 10 ans, Yoite émit un
"Tsss" caractéristique de son humeur du moment. Il savait qu'il avait tort d'être ainsi, de montrer aussi rapidement ses mauvais côtés avant les bons mais il n'arrivait pas à simuler, à être quelqu'un d'autre juste pour espérer lui plaire davantage. Il avait d'ailleurs déjà essayé cette technique auparavant pour se rapprocher d'un garçon quand il était plus jeune mais là encore, ça n'avait pas fonctionné. Sa rebelle-attitude était revenue de plein fouet ...

Se plongeant dans un mutisme sans fin qu'il utilisait pour se calmer et retrouver une humeur joviale aussi rapidement que possible, il fut interrompu par la mine sérieuse d'Hayden qui le déstabilisa avec force. Que voulait dire sa phrase? Pouvait-il y voir là une façon de lui dire qu'il était heureux d'être là lui aussi? Yoite était assez prétentieux en temps normal et ne tarissait jamais d'éloges sur lui-même, pourtant à cet instant, il craignait d'être un peu trop présomptueux.
Sortant définitivement ses deux mains de ses poches, il abaissa les épaules en signe d'abandon de guerre :


"Ça va, j'ai compris. Mais tu es trop mystérieux aussi! D'habitude les gens me demandent toujours si je suis gay dans les premières minutes de la discussion ... Toi, t'as pas abordé le sujet alors je me suis dit que tu étais gêné. Gêné d'en parler ou gêné de l'idée en général. Bref, oublie."

Cette demande d'oublier était là encore un peu égoïste quoique déguisée. Yoite fermait la discussion car il craignait d'entendre des paroles qu'il ne pouvait pas accepter de suite, mais malgré tout il mourrait d'envie de savoir quelle position avait Hayden là-dessus. Était-il parfois attiré par les homme lui-même? En se renseignant sur lui deci-delà, Yoite avait appris qu'il avait eut pas mal de petites amies mais aucune histoire avec des mecs n'était ressortie de ses recherches. C'était peut-être ce qui le rendait aussi susceptible d'ailleurs ... Il aurait aimé être davantage lui-même à son tour avec lui, se permettre d'être tactile comme il l'était avec ses potes mais il n'avait réellement aucune idée des possibles réactions d'Hayden. Après, qui ne tente rien n'a rien ...
Sa commande lui fut enfin donnée au bout de quelques minutes mais il patienta car celle de Yoshida-sensei n'était pas encore prête. Appréciant le contact des Takoyakis brûlants contre sa paume à travers le petit mouchoir et le papier qui les recouvrait, il décida d'attendre encore un peu avant de tenter le tactile avec lui. Il allait d'abord se refaire une contenance en avouant ses derniers péchés :


"Au fait, en Novembre j'ai été arrêté par les flics alors que j'étais dans une boite de strip-tease. J'ai passé quelques heures en cellule, j'ai été interrogé car y a eu une bagarre ... Si j'avais eu l'occasion d'avoir un coup de fil à passer, je t'aurai peut-être appelé au secours."

A cet instant, Yoite ne jouait pas exactement franc-jeu. Certes, il venait de dire la vérité mais le ton de sa voix était si calme et si taquin qu'il y avait de grandes chances pour qu'Hayden ne le prenne pas au sérieux du tout. Au fond, ce n'était pas grave, il voulait savoir ce qu'il pensait des mecs qui s'amusaient un peu de temps en temps, des vilains garçons si on veut. Il n'avait pas l'intention de lui révéler tout son passé de débauche (il n'avait pas non plus un casier judiciaire long comme le bras!), il espérait juste pouvoir apprendre à le cerner un peu mieux sans passer par le côté officiel des questions récurrentes.
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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptySam 14 Mar 2015 - 11:48



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Nulle à l’école ? Je hausse un sourcil, marquant ainsi mon étonnement. Je ne sais pas très bien ce que Yoite entendait par ces termes, d’une part parce qu’en tant que professeur, j’ai dû apprendre à rejeter mes a priori et par la même occasion la vulgarisation comme « nul » quand on parle d’un individu, et d’autre part – pour avoir expérimenté les deux systèmes scolaires – l’école au Japon que ce soit au niveau du programme ou de la charge de travail est bien plus stricte que celle des USA. Je passe sur cette remarque, donnant comme réponse à mon interlocuteur, un simple hochement de tête. Toujours est-il qu’il semble optimiste par rapport au fait de l’emmener en voyage avec lui, je comprends, vivre ses rêves sans être entouré par les gens qu’on aime, ce doit vraiment être très fade comme quotidien, surtout quand il s’agit d’un membre de la famille avec qui on a toujours vécu. Sincèrement, je l’encourage aussi bien que je peux à l’instant présent.

« Eh bien, je te le souhaite. »

Je pense que c’est l’évocation d’un être cher dans la vie qui m’a amené à délier – mais pas trop – ma langue sur le sujet de la famille. Sans que je ne puisse le contrôler, j’en ai encore parlé…plus ou moins. Ces souvenirs sont tout ce que j’ai pu récupérer d’elle après tout. Je remercie Yoite du fond du cœur de ne pas développer plus longtemps cette conversation sur la famille. Je sais que c’est contradictoire de ma part, JE suis l’origine de ce petit malaise, et pourtant je lui demande implicitement de ne pas être plus curieux. Au moins, il a su tourner ça en dérision, et même à m’arracher un petit sourire dissimulé derrière mes joues rosies par le froid. Tout aurait pu continuer le plus naturellement au monde, on aurait pu passer commande tranquillement, partager notre repas sur un banc en riant aux éclats, mais malheureusement, il semblerait que je me sois aventuré sur un terrain miné. Et ces mines sont bien cachées.

D’où est-ce parti ? Notre divergence d’opinions ? Je ne peux l’expliquer et donc encore moins présenter mes excuses si je ne sais pas de quoi de parle. Je soupire. Difficile de considérer un jeune homme comme lui, comme un élève. Et pourtant c’est le cas. Il faut croire que le monde du travail ne nous permet plus les bouderies comme les siennes, encore moins face à son employeur. Trois ans nous séparent, à notre âge c’est presque dérisoire pourtant.  Néanmoins, quelque part, je trouve ça assez mignon et par habitude, je réagis comme si je m’adressais à quelqu’un de bien plus jeune. Pourtant, je ne suis pas enseignant en maternelle, mais parfois il faut savoir s’adapter avec les lycéens aussi…et les universitaires également si j’en crois le « Tss » vexé que je perçois. Il finit par abandonner le silence, me faisant passer pour un homme mystérieux. Je me retiens d’éclater de rire face à cette déclaration, ce n’est pas du tout ça, mais je me modère en sachant qu’il pourrait recommencer à bouder.

« En quoi la sexualité des gens que je côtoie me regarde ? Tu ne m’as pas non plus demandé avec qui j’entretiens des relations. »

Après réflexion, il semblerait que cette phrase puisse porter à confusion ou donner lieu à de mauvaises interprétations. Qu’on soit d’accord, je n’ai pas demandé à ce qu’il m’interroge là-dessus, mais le côté taquin de l’étudiant pourrait bien reprendre le dessus dans la conversation…Bah, je n’ai rien à cacher. Et puis, c’est une conversation entre hommes, quoi de plus normal ? Néanmoins, je ne peux m’empêcher de me sentir légèrement troublé face à ces pensées. Ces dernières sont interrompues par l’arrivée de ma commande, je salive déjà en tendant les mains pour attraper ma portion de Takoyakis fumant encore de chaleur. Tel un enfant, je frétille d’excitation et pars rejoindre l’autre garçon qui s’est éloigné de la file d’attente après avoir reçu sa nourriture. Première bouchée, je suis totalement conquis par ces sensations exquises qui parcourent mon palais. Si j’avais un miroir, là, maintenant, tout de suite, je pense que mes yeux seraient encore plus brillants et pétillants que d’habitude.

« …j’ai été arrêté par les flics dans une boîte de strip-tease… »

Tiens, pourquoi est-ce qu’il vient là-dessus ? Je fronce les sourcils, l’air interdit, ne comprenant pas vraiment le rapport entre ces délicieux takoyakis et une histoire de strip-tease. Pour autant, je ne me fâche pas et ne le réprimande pas sur son comportement, ne voulant pas m’attirer les foudres du jeune homme. Mais tout de même, des ennuis avec les flics pour une bagarre, je me demande bien ce qu’il a pu se passer pour qu’il en arrive là. La dernière fois que je suis allé dans un poste de police, j’étais encore au lycée, et je n’en garde pas forcément de bons souvenirs. Elora effondrée mentalement, mais encore assez forte pour garder le poids de ses problèmes sur ses épaules, me rejetant de sa vie de manière définitive, du moins c’est ce que je pensais jusqu’à nos retrouvailles le mois dernier.

« Tu es donc beaucoup moins sage quand tu n’es pas avec moi… »

Un simple constat entre deux bouchées de nourriture. A ce moment là, je tourne mon visage vers lui, plongeant mon regard émeraude dans le sien. Sur un ton plaisantin, un sourire taquin sur le bord des lèvres, je poursuis rapidement sur ma lancée, sans arrière pensée.

« Peut-être que je devrais t’encadrer un peu plus…»
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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptySam 21 Mar 2015 - 19:17

La simple petite phrase d'Hayden quant à ses envies complètement personnelles d'emmener Sakura en vacances avec lui lui tira un sourire. Le fait qu'on le soutienne lui faisait plaisir, Yoite faisait toujours face aux côtés trop sérieux de son père, aux moqueries de son frère ou à l'ignorance de sa mère. Il était même intimement persuadé que cette mégère ne s'inquièterait même pas du sort de sa fille si elle venait à disparaître. Aussi, se retrouver face à quelqu'un qui se contentait de lui apporter son soutien, même léger, le rendit heureux et le conforta dans l'idée, qu'un jour, tout serait possible.

Ça l'était peut-être pour Yoite et Sakura mais pour ce qui était d'une éventuelle suite de l'histoire entre Hayden et Yoite, il semblerait qu'il faille attendre quelque temps de plus. Ils venaient tout juste de commencer leur rendez-vous, ils étaient ensemble depuis quoi ... une quinzaine de minutes? Et voilà qu'un haussement de voix se faisait déjà entendre entre eux. En temps normal, Yoite ne perdait pas son sang froid si facilement, et si ça arrivait, il tournait les talons. Il n'avait pas de temps à perdre avec des gens avec qui il ne s'entendait pas ou n'en comprenait pas le caractère. Alors pourquoi était-il encore là? Tout simplement parce qu'il savait aussi reconnaître ses torts, d'une part. Se disputer à propos de leur sexualité commune relevait d'un niveau d'immaturité total mais le rebelle avait déjà mis les pieds dans le plat et tenter de cacher sa maladresse en détournant la conversation n'avait plus aucun sens maintenant.
D'autre part, Hayden faisait désormais partie intégrante du club de natation, ce qui voulait dire que si Yoite tournait les talons maintenant et mettait ainsi fin à une possible bonne entente entre eux, ils devraient malgré tout se voir pour la paperasse et seraient obligés de faire semblant. Plus que tout, c'était l'une de choses que détestait Yoite. Une personne qu'il aime pas, il l'évite et ce, pour de bon. Aussi, il lui était devenu évident qu'il devait prendre sur lui, cesser de bouder et reconnaître qu'il avait prit la mouche un peu trop vite. 3 ans ... Hayden avait 3 ans de plus et il paraissait tellement plus mature que lui, c'en était presque vexant!


"Tu vas pas me faire croire que tu n'es pas un peu curieux? Pas forcément à mon sujet mais en général. T'es pas intéressé par les gens qui t'entourent?"

Cette question, sincère, révélait sans nul doute la curiosité dont faisait preuve le jeune japonais depuis sa plus tendre enfance. Toujours, il avait toujours été attiré par les informations que les gens voulaient généralement cacher, ces détails qu'on transmet sans même s'en rendre compte, ces regards lourds de sens. Avec le temps, Yoite avait apprit à diriger ses recherches et zappait beaucoup plus de choses qu'à l'époque. Il était aussi davantage concentré sur des sujets plus importants, et même s'il ne se servait que très rarement des informations qu'il trouvait, il lui arrivait de ressortir ses trouvailles sur le tapis. Maladroitement, ça va de soit.

"J'ai pas besoin de te demander. Contrairement à toi, je suis curieux et je me suis déjà renseigné sur toi. Après, j'ai pas non plus fouillé comme si ma vie en dépendait alors si tu veux parler un peu de toi, te gène pas."

A cet instant, deux sentiments contradictoires se chamaillaient la première place en lui. La fierté pour avoir réussi à dénicher quelques petites perles sur le passé amoureux de Yoshida-sensei et la honte d'avoir ainsi exposé son penchant pour la curiosité, le faisant ainsi passer pour un pervers en puissance. Qu'allait penser Hayden de cette révélation? Allait-il se retrouver vexer d'être la proie éventuelle d'un rebelle colérique? Ou alors flatté d'éveiller autant d'intérêt? Yoite ne cherchait pas à mal, bien au contraire.

Ils commencèrent enfin à déguster ce qu'ils avaient commandé. Yoite, avec ses résolutions de Septembre, dévora son petit plat goulûment contrairement à ce qu'il aurait fait avant. Son appétit de moineau n'avait pas changé et il se forçait pour manger plus, mais les résultats étaient là. Ses séances de karaté, son implication au club de basket et ses efforts en natation payaient. Le jeune homme développait une musculature sincèrement attendue et son médecin était fier de lui.
Puis, sans lien précis car c'était typique de Yoite, il commença à parler de ces déboires des derniers mois, racontant avec un certain amusement ce qui s'était passé avec Zakuro. Quand il y repensait, il avait très envie de rire. Il se souvenait de ce tout petit coup de poing qu'il avait donné par pur hasard en cherchant à se protéger, de ce flic imposant qui lui avait barré la route alors qu'il cherchait à fuir ... Franchement, ça avait été amusant.


"Détrompe-toi, je ne suis pas un délinquant. La bagarre, on l'a pas cherché c'est juste arrivé parce qu'un crétin acceptait pas le fait qu'on puisse mater d'autres mecs. Et je refuse que tu m'encadres un peu plus, ça devrait être l'inverse. Est-ce que tu t'amuses au moins? Tu veux peut-être qu'on aille se souler quelque part?"

Yoite venait de prendre une décision, très importante. Jusque-là, il avait clairement exposé son attirance pour Hayden, par des regards, par des paroles mais à part quelques rougeurs sur le visage du professeur, celui-ci restait de marbre. Alors, très bien. Ils allaient rester de simples "amis", à se voir de temps en temps, à rire autour d'un bon repas mais Yoite ne ferait plus de sous-entendus juste pour lui. S'il devait en arriver là, ce serait juste par taquinerie, tout comme il venait de le faire à l'instant en lui proposant de se souler. Hayden paraissait finalement très sérieux. Trop? Il y avait fort à parier qu'ils ne se trouvent que peu de points communs et le rebelle ne craignait que l'approfondissement de cette relation ne mène qu'à des désaccords. Il voulait garder ce contact privilégié qu'il avait avec lui, il aurait aimé être plus proche de lui, être trop proche de lui mais il allait se contenter de ce qu'Hayden avait à lui offrir : sa présence. C'était déjà pas si mal.

S'approchant d'un stand de pêche à la ligne pour enfants (même si ça restait fichtrement dur même pour des adultes), Yoite se pencha pour regarder les petits canards flottants sur l'eau en attente d'être capturés. La foule commençait à s'agglutiner auprès des stands, ce n'était pas vraiment un rendez-vous et l'alcool qu'il avait avalé quelques minutes plus tôt ne semblait plus faire effet. Le froid, contrairement à ce qu'il avait pensé, l'avait fait revenir à son état normal.


"La dernière fois que j'ai joué à ce jeu débile, je devais avoir 6 ou 7 ans. Je hurlais comme un dingue parce que j'arrivais pas à choper ce fichu canard. Aujourd'hui, mes proies sont différentes mais j'ai toujours envie de hurler ... Hayden, t'as quelqu'un dans ta vie?"

A croire que finalement, l'alcool n'avait pas encore complètement quitté ses veines. Voilà que Yoite sortait des phrases à priori déplacées et surtout sans aucun sens. Pourtant, ce n'était pas le cas. Il n'avait pas abandonné l'idée d'être plus proche d'Hayden, quitte à le froisser en posant des questions personnelles. Il n'y avait que comme ça qu'il réussirait à le cerner, à l'approcher, à le rendre moins supérieur. Confidences pour confidences, fallait bien commencer l'année avec de bonnes résolutions.
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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptyDim 29 Mar 2015 - 17:52



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Est-ce que je suis intéressé par les gens qui m’entourent ? Bien sûr que oui ! En général, je suis assez curieux moi-même, c’est juste que pour le coup…Je me sens encore un peu confus vis-à-vis de Yoite. C’est un étudiant à l’université, nous n’avons que trois ans d’écart – et même si à notre âge, c’est trivial – et je ne sais pas vraiment où je peux fixer mes limites avec lui. D’autant plus que d’habitude, ce sont des jeunes filles qui viennent me raconter leurs histoires de cœur après les cours, et toutes autres choses qui les tracassent, alors c’est une première pour moi. Avec mes amis, ça a toujours été différent, je suppose ? Et quand j’y repense, je n’ai jamais été spécialement impliqué dans les conversations qui avaient un rapport avec la sexualité. Oh bien sûr, je suis au courant de toutes les conquêtes de mon meilleur ami, Satoshi, mais on va dire que nous nous connaissons depuis le lycée tous les deux. Rah, pourquoi est-ce que je suis en train de me chercher des excuses ? Ce n’est pas comme si je lui devais quelque chose, ou comme si j’avais envie d’en savoir plus sur cette facette de sa…personnalité. Je sens de légers picotements sur mes joues et tente de les dissimuler  en avalant une bouchée de Takoyakis en plus…de travers. Après m’être remis de mon moment de solitude, je lui réponds.

« C’est pas ça…C’est juste que je ne sais pas vraiment jusqu’où je peux aller avec toi… »

Un double-sens, un ! Bon, on va finir par s’y habituer à force, mais je ne réfléchis pas vraiment quand je lui adresse la parole. En fait, son franc-parler me trouble au point que j’en oublie mes propres raisonnements, et du coup je me retrouve à dire la première chose qui me passe par la tête, même si c’est assez bête, je vous l’accorde. Mais je n’ai pas le temps de me reprendre, il enchaîne déjà. Décidément, il met du cœur à l’ouvrage pour me faire rougir, celui-là. Et cette fois, c’est plutôt de honte. Ainsi, il se serait renseigné sur ma vie privée, et mon passé de lycéen volage a sûrement été remis en avant alors que je souhaite l’oublier. Je me mords la lèvre inférieure par réflexe, jusqu’où ses informateurs sont-ils allés ? L’air un paniqué, je me mets à balbutier.

« A-Ah bon ? Et qu’est-ce qu’on t’a dit sur moi alors ? »

Pour être honnête, je suis assez curieux de savoir si des rumeurs à mon sujet circulent encore. Il n’y en a plus vraiment eu à l’université, mais peut-être que certains élèves parlent encore de moi, quelques années après mon départ des bancs d’étudiants…ou alors une de nos connaissances commune lui a largué quelques informations à mon sujet. En espérant que cette personne n’ait pas mentionné ma dernière histoire d’amour qui s’est terminée de manière désastreuse. Enfin, sans trop savoir comment, la langue du jeune homme se délie au sujet de ses déboires dans un certain club de strip-tease – sûrement dans le quartier Bougu où j’ai rarement mis les pieds – et son arrestation. C’est quand je lui propose de l’encadrer sous un ton plutôt taquin qu’il me répond de façon…peut-être un peu plus sérieuse que je m’y attendais. Mes yeux verts s’illuminent quand il me demande si je m’amuse, puis se ternissent au moment où il parle de se saouler. Je secoue la tête pour exprimer mon désaccord.

« Je peux très bien m’amuser lors de soirées comme celles-ci, enfin, je n’ai pas besoin de l’alcool pour me sentir mieux. »

Ou disons que j’en ai assez fait l’expérience dans le passé. C’est vrai, en troisième année de lycée, j’ai atteint l’apogée de ma popularité au sein de la classe, il n’y a pas un samedi où je n’allais pas à une fête organisée par mes amis. Parfois, ça se finissait mal pour certains. J’ai toujours essayé de rester raisonnable car je ne voulais pas que ma famille apprenne qu’il m’est arrivé malheur pour un simple verre d’alcool en trop. Et puis mon père, il avait déjà perdu sa femme, alors je ne voulais pas risquer de lui faire perdre un fils. Du coup, j’ai profité de mes soirées…autrement, accompagné. Et même si toutes les filles avec qui j’ai fini n’étaient pas toujours pleinement conscientes, aucune ne s’est jamais plainte. Enfin, je suppose qu’elles imaginaient avoir une chance avec moi. MAIS. A quoi est-ce que je suis en train de penser ? Je ne vais quand même pas finir dans cette situation avec lui ? Je m’éclaircis la gorge, gêné par mes propres songes. Ce n’est définitivement pas le moment. Ah bon ?

Après avoir avancé de quelques mètres pour voir les autres stands, nous arrivons au niveau d’une pêche aux canards en plastique. Je hausse un sourcil, est-il en train de s’arrêter ? Il faut croire qu’il y en a qui conservent une âme d’enfant plus intacte que d’autres. Un léger sourire sur les lèvres, je m’avance pour me mettre à son niveau, les bras croisés derrière le dos. Et soudain, après avoir énoncé quelques banalités, son côté curieux reprend le dessus. Serait-ce…une confession ? Je laisse les yeux pour plonger mes pupilles émeraude dans l’eau claire. Que vais-je lui répondre ? La vérité, bien sûr. Mais, est-ce que je dois lui poser cette question qui me trotte dans la tête ? N’est-ce pas présomptueux de penser que je lui plais ? J’expire de l’air chaud qui se transforme en buée une fois qu’il a franchi la barrière de mes lèvres. J’aimerais lui demander, mais je ne veux pas gâcher ces instants.

« Pas vraiment. »

Non, pas vraiment. En fait, il n’y a jamais vraiment eu quelqu’un dans ma vie. Depuis le début, je pense que tout n’est qu’un mensonge, il n’y a jamais eu de femme qui a vraiment compté à mes yeux, juste celles que je considérais assez dignes d’être à mes côtés, celles assez présentables pour les copains. Il n’y a jamais rien eu d’autre de plus que ça.

« Et toi ? »

Les ondes sonores que j’émets atteignent l’eau, je peux la voir bouger, trembler, à moins que ce soit le vent. La trajectoire des petits canards est déviée, le petit garçon à ma gauche se met à pleurer. Les échecs font toujours mal, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptyMer 8 Avr 2015 - 20:22

Hayden paraissait torturé. Yoite ne le connaissait pas vraiment, ils commençaient tout juste à se parler tous les deux et n'étaient pas encore en droit de se juger l'un l'autre. Ils en étaient même encore au stade des banalités, du tutoiement maladroit, des quiproquos facilement évitables en temps normal, des regards croisés embarrassants. Le rebelle avait même remarqué que la gêne de son camarade lui était retransmise petit à petit et qu'il se sentait mal à l'aise quand Hayden l'était aussi. Habituellement, il se fichait bien de ces personnes qui rougissent facilement, continuant de leur parler comme si de rien était en sachant pertinemment que le corps humain ne réagit pas toujours comme on le voudrait. L'un de ses meilleurs amis était de ce genre-là, à rougir pour la moindre petite chose, à devenir écarlate si on le complimentait, au point même qu'il pouvait en venir à avoir les larmes aux yeux mais il avait appris à faire avec et depuis, il se fichait bien de rougir au point de sentir ses joues le brûler. Ses vrais amis ne disaient plus rien et continuaient de l'apprécier pour ce qu'il était. Alors être gêné face à un professeur-manager embarrassé, c'était un comble!
En plus, il lui semblait de plus en plus mystérieux, complètement perdu dans ses pensées. Ils discutaient de tout et de rien et Hayden passait du rouge aux joues, au sourire éblouissant puis au blanc pâle si la question lui faisait remonter des souvenirs douloureux. Il faillit même passer au bleu quand son takoyaki lui passa en travers de la gorge ... Ce mec était un arc-en-ciel de sentiments.


"Jusqu'où tu veux, je sais pas dire non."

Sur le coup, Yoite avait failli exploser de rire face à cette remarque sortie si spontanément de la bouche d'Hayden. Le rebelle n'était pas idiot et il avait de suite saisi le vrai sens de cette phrase mais quel petit diablotin n'en profiterait pas un peu? Il s'était battu contre lui-même pour ne pas répondre quelque chose d'ouvertement pervers ou de le tirer vers un buisson pour le dévorer tout cru. Il avait aussi vaincu son fou rire pour ne pas agacer son cher professeur maladroit et mettre un terme à cette entente franchement plaisante. Finalement, il avait opté pour un brin de malice dans une phrase à prendre comme il le voulait. Yoshida-senseï n'était pas non plus un idiot, et ils étaient deux adultes qui jouaient à un jeu dangereux. De toute façon, Yoite avait dit la vérité. D'un côté, il ne savait vraiment pas dire "non" dès qu'il s'agissait d'un peu d'intimité entre deux personnes et de l'autre, il était assez ouvert sur ses principes et donnait facilement son avis mais ses jugements restaient personnels et il n'irait pas manifester contre son voisin si celui-ci préférait le noir au vert. Chacun avait le droit de penser comme il le voulait et si Hayden voulait le pousser dans ses retranchements en cherchant ses limites ... alors qu'il essaye!

C'est ainsi que Yoite révéla sans gêne son addiction naissante à la curiosité d'autrui. Hayden n'y avait pas échappé et avec le plus grand intérêt du monde, le jeune rebelle avoua avoir fait des petites recherches sur le professeur dans les alentours, posant quelques questions par-ci, chouinant des détails par-là ... "Hayden Yoshida" n'était pas le nom que les gens avaient tous au bout des lèvres mais il avait quand même évoqué pas mal de réactions assez surprenantes, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Certains avaient vu en lui le beau professeur d'aujourd'hui toujours apte à aider ceux qui en avaient besoin, d'autres le solitaire mystérieux de l'époque mais les gens avaient surtout mis en valeur son côté playboy. Au fond, Yoite n'avait pas été surpris d'apprendre qu'Hayden avait collectionné les conquêtes féminines comme lui collectionnaient les masculines. Ils se ressemblaient un peu.


"Pratiquement que des choses positives, t'as la cote. Y a qu'un seul mec qui a gueulé en disant que tu étais sorti avec la nana qu'il aimait depuis longtemps. Elora machin truc, j'ai pas prêté attention."

Ô doux mensonge. Elora Van Alen. Yoite connaissait désormais ce nom par cœur, il l'avait aussitôt retenu mais avait volontairement -et difficilement- résisté à son envie de faire des recherches sur cette demoiselle. Sa compétition avec la gente féminine s'annonçait déjà suffisamment corsée alors s'il devait en plus croiser des ex-petites-amies avec le cœur toujours brisé, il préférait encore l'ignorer!

Et puis, à nouveau un désaccord s'installa entre eux. Rien de grave cette fois-ci, en tout cas rien qui ne justifiait un ton plus élevé ou un éloignement définitif. Ils ne faisaient qu'apprendre à se connaître et les pas parfois maladroits de Yoite donnaient quelques réponses souvent inattendues. Hayden n'aimait pas boire, du moins jusqu'à se souler. C'était quelque chose que le rebelle pouvait comprendre mais n'avait pas envie de suivre pour ce soir. Il repensa qu'il y avait une heure à peine, il avait déjà bu plus qu'il n'aurait dû en compagnie de ses amis simplement pour suivre la vague. L'alcool déliait les langues, certains cocktails étaient franchement bons et les jeux qui en étaient liés étaient parfois à mourir de rire. Ce n'était qu'une façon comme une autre de s'amuser et bien que les lendemains étaient toujours une vraie torture, Yoite n'avait que très rarement eut l'occasion de s'amuser en soirée sans boire d'alcool. Quelle génération!


"Désolé, c'était un peu brute comme remarque. Après je comprends ce que tu veux dire, c'est juste que j'ai pas eu une soirée sans boire depuis ... très longtemps."

Avouer cela ne faisait pas de Yoite un alcoolique, bien loin de là. Il restait un jeune comme un autre, qui pense qu'avec une bouteille dans la main, l'image qu'il renvoie n'en sera que meilleure. La phrase favorite de ses potes dans ces soirées était "allez, viens boire et t'amuser avec nous" et à force de l'entendre, il avait assimilé ces deux mots ensemble. C'était idiot et ce n'était qu'en se penchant un peu plus sur la question qu'il venait de le réaliser. Tant pis, il n'était pas accro à l'alcool et pouvait déjà se contenter de réduire sa consommation, son médecin allait sûrement le féliciter!

L'ambiance entre eux se réchauffant doucement comme si les plats chauds qu'ils venaient d'avaler faisaient effet, Yoite osa enfin poser une des questions qui importaient le plus à ses yeux en ce moment. Il était inutile qu'il se mente à lui-même, il avait très bien compris que son petit cœur rebelle battait un peu plus vite si Hayden s'approchait trop de lui et il savait ce que ça signifiait. Il voulait juste prendre le temps de ne pas se planter en ratant des marches. Amis ... Amis, c'était bien aussi, non?
Son cœur rata un battement. Hayden était célibataire et il ne pu empêcher un sourire de se dessiner sur ses lèvres. Mon dieu que cette réponse lui plaisait, il regrettait de ne pas l'avoir demandé plus tôt! A quel âge était-il revenu pour réagir ainsi? Il avait l'impression d'être dans le corps de Sakura qui avait 12 ans, cette petite adolescente amoureuse du premier garçon qui lui disait bonjour avec un sourire. Yoite secoua la tête et se mordit la lèvre inférieure pour redevenir un homme, et vite!


"Non."

Oups. Son sérieux le trahissait soudainement et cet embarras d'il y a quelques minutes semblait vouloir revenir au galop. Certes, cette question le démangeait depuis longtemps mais n'aurait-il pas mieux fait d'attendre un peu plus, finalement? Sur quoi pouvaient-ils repartir maintenant sans donner l'impression de changer de sujet juste pour dissiper une gêne? Yoite se redressa et oublia les petits canards pour faire face aux yeux verts d'Hayden. Il était responsable de cet état actuel, il avait envie d'attendre sa réaction, de savoir si sa petite réponse lui ferait plaisir à lui aussi mais il ne voulait pas qu'il puisse lire en lui aussi facilement. Il devait changer la donne, quitte à se faire pousser dans un petit bassin d'eau pour ne jamais être sérieux même dans les pires moments ...

"Enfin ... sauf si tu veux aller jusqu'au bout avec moi."

Blaguer n'était pas la meilleure des solutions mais ce genre de remarque avait le don de distraire l'esprit un temps suffisant. Hayden pouvait s'offusquer de tant de perversité mais il pouvait aussi en rire, le choix lui appartenait. Pendant ce temps, Yoite comptait bien retrouver une contenance et mettre de côté les mots "professeur sexy" et "célibataire" le temps de leur rendez-vous.
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Hayden Yoshida
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
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Hayden Yoshida


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MessageSujet: Re: Notice me senpai ! [PV Yoite]   Notice me senpai ! [PV Yoite] EmptyVen 1 Mai 2015 - 23:03




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La conversation prend une drôle de tournure tout à coup, juste après que je me remette de mon étouffement. Je soupire, alors il sûrement bu avant de venir, je ne l’ai pas remarqué tout de suite, mais maintenant que j’y pense, il a l’air un peu différent de la dernière fois. Un peu plus ouvert, bien qu’il semble être quelqu’un d’extraverti même sans alcool ans le sang, et surtout plus direct, taquin…Enfin, le genre de choses qui n’améliorent pas le teint pourpre qui a gagné mes joues depuis un moment déjà. Je ne le cache plus à ce stade là, lancer des double-sens à tout bout de champ est presque devenu un jeu. Ainsi, lorsqu’il prend ma remarque au premier degré, j’essaie de me retenir de rire de ma propre stupidité, mais…Oh, pourquoi est-ce que je me cache en fait ? Aussi soudain que cela puisse paraître, j’éclate de rire sans prévenir, surprenant sans doute mon interlocuteur. Je m’arrête seulement quand il déclare s’être renseigné sur moi, prenant un air plus sérieux. Curieux d’en savoir plus, je l’incite à me dire ce qu’il a pu entendre à mon sujet, si les rumeurs courent encore sur Hayden du groupe des populaires il y a quelques années de cela. Heureusement, il n’y a pas eu grand-chose de très intéressant – sauf s’il me cache quelque chose – à part…Elora. Espérons qu’il ne soit pas au courant de toute l’histoire, ça me gênerait qu’il sache comment elle m’a rejeté ce jour là.

« Ah oui, Elora. Je l’ai revue il y a peut-être une semaine. »

Revue…C’est bien vague comme terme alors qu’elle a carrément pris une douche chez moi et dormi dans mon lit…après quelques petits accrochages qui auraient pu mal se terminer. Encore une fois, le passé a refait surface et nous avons fini par oublier ce malentendu. Je n’ai plus rien à faire avec cette fi-euh…femme désormais, du moins jusqu’à la prochaine fois que je la croiserai. Enfin de toute façon, la hollandaise n’est plus notre sujet de conversation pour le moment, nous sommes maintenant passés aux déboires récents de Yoite, et à son addiction naissante pour les boissons alcoolisée. Je hoche la tête, peu concerné par les beuveries des autres. Je n’ai jamais empêché qui que ce soit de boire jusqu’à en perdre ses moyens, chacun est libre de faire ce qu’il veut du moment qu’il n’empiète pas sur les libertés des autres.

« On pourrait prendre un ou deux verres, je ne dis pas non. Mais je n’irai pas jusqu’à devenir ivre. »

Pourtant, il y a bien des jours où je ressens l’envie…non, le besoin d’oublier tout ce qu’il s’est passé avant, mais je continue de penser que l’alcool n’est pas la solution à mes problèmes. D’ailleurs, quels problèmes ? J’ai un emploi, un appartement, des élèves sympathiques, une famille…Enfin, mon petit frère surtout, et puis il y a toujours des femmes chez qui je peux rechercher un peu d’affection quand j’en ressens le besoin. Serait-ce mon célibat qui commence à influencer mon humeur ? Mon incapacité à tenir des relations amoureuses durables et réciproques ? Possiblement. Je grimace légèrement en repensant à Satoshi qui me lançait ses regards envieux quand je changeais de copine au lycée, il n’y a rien à envier à quelqu’un qui sort avec quelqu’un pour ne pas briser le cœur de la personne en question, ou pire encore…Par intérêt.

« Non. »

Je souris, légèrement. Nous sommes jeunes, n’est-ce pas ? Nous avons le temps de rencontrer la personne qui nous convient et de passer des moments exceptionnels avec. Je me demande pas pourquoi le jeune homme est célibataire par contre, ce n’est pas qu’il n’est pas attirant – au contraire, il est plutôt mignon – mais disons que les hommes de nos âges recherchent peut-être plus un partenaire sérieux ? Et pas un étudiant qui se bagarre dans une boîte de strip-tease. Rien qu’en y pensant, je me remets à rire. Sérieusement, une boîte de strip-tease. Avant que mon rire soit interprété comme moqueur vis-à-vis de son célibat, je m’explique.

« Désolé, je t’imaginais en train de te déhancher autour d’une barre, c’est très drôle. »

D’ailleurs, depuis quand est-ce que je me suis mis à imaginer des hommes faire de telles choses ? Je ne sais pas exactement, peut-être depuis toujours ? Bah, ça n’a pas d’importance, ce n’est qu’une plaisanterie n’est-ce pas, au même titre que tous les double-sens qui ont été fait précédemment, rien de plus. Et pourtant je sens que les battements de mon cœur s’accélèrent quand il me demande si je veux aller au bout avec lui. Menteur, plaisantin. Je ris, encore, mais avec beaucoup plus de réserve cette fois-ci. J’ai peur de ne pas avoir compris où il veut en venir…Enfin, si, mais je crains surtout de mal interpréter ses propos. Bon, c’est vrai qu’il a dit qu’il est gay, c’est un fait, mais il n’a jamais dit qu’il avait des vues sur moi ou quelque chose comme ça. De manière je suis hétéro, n’est-ce pas ? Un frisson me parcoure le dos au moment où je m’apprête à lui répondre, qu’est-ce que ça veut dire ?

« Au bout ? Au bout de quoi ? »

Feindre l’innocence plutôt que de se jeter dans la gueule du loup, pousser son interlocuteur à dévoiler ce qu’il a en tête avant de tirer des conclusions hâtives, c’est la stratégie que j’adopte pour tirer les vers du nez du jeune homme. Mon regard émeraude croise le sien une nouvelle fois, je veux une réponse sincère. J’espère que c’est une blague, j’espère qu’il va me dire que c’est une blague. Et si notre jeu était un peu plus dangereux que ce à quoi je pensais ? A force de plaisanter avec les double-sens, j’ai fini par m’y perdre, ne plus savoir où en est la conversation sérieuse et…l’autre. Enfin, nous ne sommes pas venus à ce rendez-vous pour en sortir confus alors qu’à mon arrivée…tout me semblait aussi clair que de l’eau de source ?

« Dis…Et si on allait voir les prédictions du temple ? »

De base, ce n’est pas le genre de choses auxquelles je crois et auxquelles j’accorde de l’intérêt, mais c’est une tradition, acheter des prédictions pour la nouvelle année. Et puis ça pourrait être sympathique, et ça permettrait surtout de changer de sujet pour éviter un nouveau malaise entre nous. J’ignore pourquoi j’ai un nœud dans l’estomac, je crois qu’un de mes takoyakis est assez mal passé.


HRPG : Désolé pour le retard, et pour les fautes sûrement >.< Comme d'hab, n'hésite pas à me dire si quelque chose ne va pas avec mon post.
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