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 Hells Bells [Akio]

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MessageSujet: Hells Bells [Akio]   Hells Bells [Akio] EmptyLun 4 Aoû 2014 - 6:25

Note : RP à messages courts.

Hells Bells [Akio] Hehe10

Indentshi Eden avait donné rendez-vous à Akio Kimura au garage où il vivait. La raison de cette entretien devait sembler particulier flou pour petit blond bien innocent d'accepter. Elle l'était beaucoup moins pour l'espèce de racaille qui avait une très bonne idée en tête : mais avait besoin d'un petit singe pour l'accomplir. Hors il avait trouvé le Goku idéal dans les yeux bleus du demeuré qui s'amusait à poster des tas d'images étranges sur facebook, à longueur de journée. L'avoir dans ses contacts allait enfin lui servir à quelques chose et c'était une très bonne chose au goût d'Eden.

Quoiqu'il en soit, en attendant que le garçon arrive, l'homme avait déposé des boissons sans alcool au frais. (Akio ne devait pas avoir l'âge légal pour boire, non ?) et s'était attelé à la tâche qui lui prenait le plus de temps, chaque jour, le soir. C'était à dire : nourrir tous les animaux de la maison. Souris, lapins, tortues, cobayes, chats et chiens avaient chacun leurs gamelles et le droit de manger, à heures plus ou moins régulières. Il fallait dire que les animaux de la maison avait souvent de la nourriture à volonté, à l'exception des chiens. Krakken était trop gourmand et finissait par avoir des problèmes de poids et de peau à force de se goinfrer. Et Eden avait été profondément choqué de le voir perdre ses poils, la dernière fois où Krakken était parvenu à voler la nourriture des chats, bien trop grasse pour lui.

D'autant que Eden prenait plus soin de la nourriture qu'il mettait dans l'assiette de ses animaux que de celles qu'il mettait dans la sienne. On aurait pu le surnommé Brigitte Bardot, qu'il en aurait eu sans doute rien à faire. Quoique, il aurait foutu son poing dans la gueule du connard : par principe, quand même.

Bref, Eden était occupé à nourrir ses animaux. Le garage, à l'apparence plutôt médiocre, et à la porte fermée mais non verouillé attendait elle aussi la venue d'Akio Kimura.

Restez à savoir … Quand le gamin arriverait ?


Dernière édition par Eden Indentshi le Sam 15 Aoû 2015 - 23:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hells Bells [Akio]   Hells Bells [Akio] EmptySam 30 Aoû 2014 - 18:36

L'heure de notre rencontre était venue. J'empruntai le même chemin que le jour où je suis allé à l'anniversaire de Lun. Je suis resté toute la soirée avec Hana et ma sœur ne m'a jamais rejoint. Elle s'est excusée puis elle m'a sorti

" j'avais la flemme de bouger alors je me suis endormie".

Que j'y croie ou non, je ne pouvais pas répondre quelque chose. À part lui reprocher de m'avoir laissé en plan, je n'avais pas d'autre raison de l'engueuler, de plus je n'avais par la force et le courage pour engager une conversation qui tournerait sûrement en dispute. Mizuki ou Ayumi me diraient sûrement que je suis trop gentil avec elle.
Elles me le répétaient tout le temps, quand j'aidais un ami ou un camarade de classe. Je savais refuser certains services. Par exemple quand on me demandait de les aider à faire leurs devoirs, je ne leur donnais jamais la réponse même s'il me suppliait à genoux.

Si je pensais à ça, c'était parce que, avant de me rendre chez Eden et je leur ai parlé de lui, de nos deux rencontres à l'hôpital ainsi que nos conversations. Elles ont passé la fin de notre discution à me mettre en garde et de ne pas accepter sans bien réfléchir aux conséquences. Elles s'inquiétaient pour quelle raison exactement ? Il n'allait pas me demander de commettre un meurtre ou d'aller braquer une banque... Alors pourquoi elles me rabâchaient de faire attention ? J'étais sûr qu'il n'allait pas me demander un truc impossible..... Enfin j'espérais....

Je me rapprochais de plus en plus de ma destination, je traversais les rues qui étaient presque vides. Il était presque 20 heures, les gens sont tranquillement chez eux à ce moment de la journée. La nuit était fraîche et j'avais un peu froid. C'était le résultat qu'on obtenait quand on pensait à autre chose et qu'on finit par oublier sa veste sur le lit dans sa chambre.
Il y avait aussi un peu d'excitation, j'avais très envie de savoir ce qu'il voulait me dire. Les reproches de Mizuki et Ayumi ne faisaient qu'accroître ce désir. La "maison " d'Eden était en face de moi, alors que je m'apprêtais à appuyer sur la sonnette, mon téléphone vibra sans s'arrêter. Les filles étaient en train de me spammer de message. Je leur répondis sans même les avoir lus

"arrêtez ça s'il vous plaît.... Je vous préviendrai quand j'aurai fini alors calmez-vous. "

Une fois ce petit problème réglé, je sonnai sans hésitation.
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MessageSujet: Re: Hells Bells [Akio]   Hells Bells [Akio] EmptyLun 8 Sep 2014 - 4:02

Indentshi n'était pas franchement le type d'homme à être à cheval sur les horaires pour ses amis. Qu'ils se pointent avec deux heures ou deux jours de retard ne le dérangeaient pas. Au travail, il avait une vision toutefois totalement différente.
De ce fait, il n'était pas inquiet de ne pas voir arriver le petit blond. Enfin, il n'avait aucune raison de l'être n'est-ce pas. Si Akio ne venait pas, Éden lui ferrait simplement payer de la pire des façons de s'être joué de lui. On apprend pas aux vieux singes à faire la grimace. D'autant plus quand ce singe est un ours mal léché.

La nuit était tombée. Éden s'était installé sur le canapé. Malgré l'heure, Lun n'était pas là. Il l'était sorti avec ses enfants et dormirait sans doute à l'hôtel. Comme il travaillait beaucoup en ce moment, il compensait par des moments entre eux trois. Éden croyait se souvenir qu'il les emmenait se promener en montagne dans un petit gîte tant que la saison le permettait encore. Selon le blond, il fallait profiter de l'été pour commencer à faire apprendre aux jumeaux la nage.

Selon Éden, ils auraient mieux fait d'aller dans l'hôtel du centre-ville avec vue sur la plage. C'était moins loin, moins chiant et moins fatiguant. Toutefois, il n'était pas là pour juger le comportement de son colocataire.

Ce n'était pas la première fois qu'Akio venait ici. Toutefois, c'était sans doute la première fois qu'il y venait sous l'invitation d'Eden. Ce dernier, d'ailleurs, en voyant l'heure, vingt heures, ouvrit la porte d'entrée pour aller promener les trois chiens de la maison et manqua de renverser le gamin blond qui était occupé au téléphone : « Calmez-vous ... » s'énervait le petit au téléphone.

Éden ricana, moqueur. C'était sans doute la petite maman et le petit papa du garçon qui étaient inquiets présuma, un peu à tort, Éden. Il ne devait pas avoir le droit de sortir trop tard à la nuit tombée.

Follement amusé par les moqueries qui lui venaient silencieusement dans la tête, le japonais éclata de rire, salua Akio et lui donna un coup dans le dos.

Pendant ce temps le chien roux, le chien blanc et le chien noir se mirent à courir dans la rue, rejoignant un terrain vague. Éden les suivit immédiatement, roulant en même temps une cigarette. Il eu toutefois le reflexe de se retourner pour faire suivre à Akio de le suivre.

Le terrain vague était un lopin de terre en construction, avant le tremblement de terre de l'année dernière. Il avait été depuis laissé à l'abandon. Les financements pour réparer les dégats n'avaient pas été trouvé et personne ne voulait s'occuper d'une maison, dont le toit n'avait pas encore commencé à être construit – et qu'il fallait déjà démolir.

Le terrain était fermé au public par un grillage et une grille métalliques.

Éden laissa les chiens passer sous le grillage, puis pointa la porte d'entrée du parc à Akio :

« Allez gamin, passe par-dessus, on va discuter. »
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MessageSujet: Re: Hells Bells [Akio]   Hells Bells [Akio] EmptySam 11 Juil 2015 - 2:15

À ma surprise, Eden sorti de chez lui, directement, accompagnait de trois chiens plutôt mignons et de couleurs différents. Je ne les avais pas vus lors de ma première visite ici. C'était dommage, ils avaient l'air sympathique et joueur. Comme pour les enfants, j'aimais bien m'occupais des animaux des voisins quand il partait en vacances. J'espérais pouvoir m'amusait un peu plus tard avec eux s'il le souhaitait.

Je fis un signe et un sourire a Eden en guise de salutation. Ces amis frôlèrent, de leurs poils doux, mes doigts en passant près de moi pour courir vers leurs lieux qu'ils ont l'air de bien connaître. Moi, je le faisais que les suivre tout simplement.
Nous avons marché pendant quelques minutes pour arriver devant une sorte de construction abandonnée. C'était un terrain vague entouré de grillage, sur l'un d'entre eux, on pouvait lire en grosse lettre rouge : interdis au public !

Malgré ce message, Eden avait l'air de venir souvent ici. Et si la police nous voyait ici, qu'est-ce qu'elle nous dirait ? Bon, j'avais encore confiais ma confiance à quelqu'un que je ne connaissais presque pas... Tant pis... J'entrais dans ce lieu défendu avec lui

« Allez gamin, passe par-dessus, on va discuter. »

À vrai dire, ce n'était pas très rassurant comme lieu... Un décor idéal pour tournée  un film d'horreur... Je restais assez loin, mais quand même assez près pour ne pas donner l'impression que je me méfiait un peu de lui. La dernière fois que j'avais suivi une personne, ça s'était mal terminé... Je préférais ne pas retenter cette expérience.

La nuit présente, la petite brise froide et les bruits résonant dans le silence rendait le lieu encore plus horrifique. On était en hiver, il était normal qu'il fasse déjà nuit même si le noir faisait peur... Mes parents ne voulaient pas me voir dehors le soir, ma mère n'était pas rassurée à cause de cette ambiance.

«  c'est spécial comme endroit »

Après avoir analysé chaque parcelle de ce terrain, je pouvais me concentrer sur la vraie raison de ma venue ici. Qu'est-ce qu'Eden voulait me dire ? Cette question tournait dans ma tête depuis le début.

« Alors, que voulais-tu me dire ? »
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MessageSujet: Re: Hells Bells [Akio]   Hells Bells [Akio] EmptySam 18 Juil 2015 - 13:51

PS : C’est assez drôle car je ne me souviens absolument pas de ce que mon personnage voulait te dire.

Ici se trouve une image avec des chats.



Les trois canidés du garage Mazushiro jouaient à se courser paisiblement dans le terrain vague et laissé à l’abandon du quartier Bougu. Auparavant, l’ancien maire avait décidé que des travaux auraient lieu pour réaménager le quartier. Toutefois, sa gentillesse semblait avoir été battue par les méchancetés des autres politiciens. Auparavant, Eden travaillait pour lui. Il s’était éloigné de la mairie et de la politique, se jugeant d’une trop mauvaise image pour représenter la ville. Il continuait de suivre dans la presse et par des contacts les affaires de la ville. La crise du pays l’avait frappé tout autant que le reste. Le maire actuel avait bien entreprit quelques travaux, mais redorer le blason de la ville lui semblait plus important que le reste. Issu d’une des plus anciennes familles de la ville, il avait sans doute ses raisons pour s’acharner ainsi.

Actuellement, il était le second des affaires de Lun Marv. Il avait voulu à ses débuts s’en tenir éloigné, mais quand on vit sous le même toit, on n’a pas le choix. Il tenait également un garage. Il fallait dire qu’il n’avait plus beaucoup de cours à suivre. Il avait raté l’année 2014/2015 et devait retenter son concours d’entrée pour l’année prochaine en épidémiologie, ainsi que présenter sa thèse qu’il n’avait pas eu le temps de terminer en 2014. Un rythme plutôt lent, ponctué de travaux à l’hôpital qui lui permettait de s’absenter plus régulièrement de la ville de Keimoo.

Ses parents le laissaient vaguer à ses occupations, à l’exception de leur nouvelle préoccupation : qu’Eden finisse pas se trouver quelqu’un. Quand on a vingt-sept ans et qu’on n’a jamais présenté personne à sa famille, il est logique qu’elle commence à s’inquiéter. Surtout lorsqu’on est l’ainé et que les petits cousins ou cousines sont déjà en ménage, parfois déjà parents. S’il était courant désormais de se mettre en ménage vers trente ans, il l’était moins de sembler n’avoir eu aucune relation et de ne pas s’y intéresser.

Eden était bien plus grand qu’Akio. De sa haute taille, il pouvait scruter le jeune garçon et voir le sommet de sa chevelure blonde. Ce n’était pas amusant, pas plus que ça. Eden avait l’habitude dans son pays de regarder les gens de haut. Là, son comportement était des plus détaché. Les mains dans les poches, les yeux allant des chiens au garçon, il était perplexe vis-à-vis du jeune homme. Si passer au-dessus d’un grillage l’effrayé, quand serait-il de la mission qu’il voulait lui confier ?

« J’ai besoin que tu me trouves la chambre d’un lycéen dans le dortoir, que tu me donnes le numéro de sa chambre, ainsi que ses heures d’absence ! »

Sans le moindre sourire, Eden se pencha vers Akio pour le fixer droit dans les yeux, le regard noir. Ses yeux sombres plongés dans ceux clairs, sa voix un brin caverneuse se fit plus lente, ponctuant légèrement chaque mot.

« Et je compte sur toi pour être très discret. Je n’ai pas envie que tu me déçoives, mon petit Akio. »
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MessageSujet: Re: Hells Bells [Akio]   Hells Bells [Akio] EmptyMer 22 Juil 2015 - 15:04

« J’ai besoin que tu me trouves la chambre d’un lycéen dans le dortoir, que tu me donnes le numéro de sa chambre, ainsi que ses heures d’absence ! »

Il me demandait de trouver des informations sur une personne de l'académie... C'était une demande pas très normale. J'avais des doutes sur Eden maintenant... Est-ce que c'était un détective privé ou autre ? Quoique je ne pensais pas qu'un vrai détective demanderait l'aide de quelqu'un pour enquêter... Trop de questions se posaient à cause de lui. Pourquoi est-ce qu'il demandait ça à moi ? Ça me faisait plaisir qu'il pense à moi, mais je n'arrivais pas à ignorer la question.

Peut-être me demandait-il ça parce que j'étais ami avec la personne. Qui ça pouvait bien être ? J'arrivais souvent à mettre un nom sur un visage. À vrai dire, je connaissais beaucoup d'étudiants de l'académie sans savoir qui ils sont vraiment. Ce n'était pas des amis, juste des connaissances. Ma mémoire devait ressembler à une photo de classe géante. Et même quand je regarderai cette photo dans dix ans, j'arriverai encore à me rappeler de tous les prénoms. Des noms, reste des noms et je ne voyais pas pourquoi je refuserai de l'aider si c'est juste un des élèves parmi tant d'autres qu'Eden voulait toucher. Par contre, si c'est un ami que je connaissais, ça serait dur de me faire accepter sans avoir une bonne raison.Par contre, si c'est un ami que je connaissais, ça serait dur de me faire accepter sans avoir une bonne raison. De plus, ma curiosité me pousse aussi à en savoir plus. Je n'hésiterai pas à le questionnait à ce sujet.

Eden pouvait s'il le voulait protester ce que je dirai. Après tout, il avait la force pour. Il était deux fois plus grand que moi et il était plus musclé, ce qui me fait dire qu'il me ferait très mal s'il en avait envie... Ça me faisait peur d'imaginer quelque chose d'aussi violent... Si ça arrivait, je n'aurais plus qu'à prendre mes jambes à mon cou et courir loin d'ici. Exactement, ce que j'ai fais avec l'autre la dernière fois.

Je voyais bien qu'il essayait de m'impressionner. La manière dont il me regardait donnait froid dans le dos.

« Et je compte sur toi pour être très discret. Je n’ai pas envie que tu me déçoives, mon petit Akio. »


J'étais déjà discret de nature. Il ne pouvait pas le savoir puisqu'on venait à peine de se rencontrer. Je passais tellement inaperçu que je pouvais écouter des conversations privées facilement. Je m'asseyais sur le banc juste à côté et j'écoutais tout ce qui se racontait. Un ancien ami m'avait déjà envoyé comme espion et ça m'avait fait bien rire à l'époque.

« Ne t'inquiète pas pour ça, je sais être discret ! Par contre, toi si tu te balades dans le dortoir, je pense que tout le monde te remarquera. Mais d'abord avant de le faire, je veux savoir pourquoi tu recherches des infos et sur qui. Je veux être sûr que tu n'as pas de mauvaises intentions. Dis-moi-en plus et je ferai peut-être ce que tu veux. »
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MessageSujet: Re: Hells Bells [Akio]   Hells Bells [Akio] EmptySam 15 Aoû 2015 - 23:31

PS : C’est assez drôle car je ne me souviens absolument pas de ce que mon personnage voulait te dire.

Ici se trouve une image avec un chien.


Ah, ah ! Ce gamin était bien drôle. Eden Indentshi le regarda de toute sa hauteur et haussa des épaules avec un air détaché, avant de mettre les mains dans ses poches. Il ne se souvenait pas tellement de sa rencontre avec Akio. Il fallait dire que contrairement à Lun, il n’avait jamais eu une bonne mémoire pour ce genre d’évènement. Il n’était pas du genre à noter la date d’une rencontre sur un calendrier, à se souvenir d’un anniversaire ou à compter les jours depuis un moment. Pour Eden, une date n’était rien qu’une date. Rien de plus. Il ne rattachait à l’une d’entre elle aucun évènement précis. Parfois, toutefois, lorsqu’il pensait à Lun Marv, il voyait de la neige. De la neige, une mer et du rouge sang.

Il n’était pas là quand on avait trouvé le corps après sa tentative de suicide. Il ne savait pas s’il avait neigé cet hiver-là. Pourtant ce genre de cauchemar permanent durait et durait encore. Eden ne voulait pas perdre Lun, mais une pensée dans sa tête lui disait qu’il serait difficile de maintenir ce ballon d’hélium. Il y arrivait. Encore et encore. Maintenant, c’était peut-être devenu sa seule raison d’être. Au point que la disparition de son cousin ou ses examens ratés ne lui avaient pas provoqués autant de douleur qu’il l’aurait cru.

Le gamin visiblement s’inquiétait de la raison qui poussait Eden à lui demander d’espionner. C’était compréhensible. Quelle personne bien d’esprit répondrait à ce genre de demande par un oui sans poser la moindre question ? Sans doute personne. Et bien heureusement. Sinon le monde serait rempli de gens trop naïfs.

Est-ce que ce n’était pas déjà le cas ?

Toutefois, l’homme n’avait aucune volonté de se montrer tendre ou affectueux dans sa demande. Et c’est avec humour et un brin de moquerie, qu’il répondit d’une voix sourde :

« J’ai toujours de mauvaises intentions. »

Sardonique dans l’âme, Eden Indentshi n’avait jamais cherché à le cacher. Il siffla après les chiens. Ces derniers vinrent vers lui, lui tournèrent autour, puis retournèrent à leurs occupations. Des occupations bien simple : courir, faire semblant de se mordre. On aurait presque dit qu’ils jouaient à chat. C’était certainement le cas.

Les yeux d’Eden replongèrent dans ceux d’Akio et il lui sourit gentiment.

« Je ne compte faire du mal à personne, je te rassure. Lun enquête simplement sur Naoko Tanaka. Je n’en sais pas bien la raison, de par ailleurs. Je sais seulement que je suis quelqu’un d’assez … effrayant et que je risque de faire peur à cette petite. Quant à Lun, le simple fait de mettre un pied dans l’académie risque de lui attirer des regards surpris et curieux de la part des gens. Autant dire qu’il n’y serait pas très discret. Alors que toi … »

Personne ne te remarque.

Cette phrase resta dans la bouche d’Eden qui se demanda un instant si elle ne semblait pas plus méchante que ce qu’il voulait dire à la base. Au fond, il n’y pouvait rien. C’était la stricte vérité. Au moins, Akio pouvait se vanter de n’avoir que des amis. Pas le genre de type n’a attiré les groupies ou les ennemis. C’était sans doute mieux.

Mieux pour chacun. Mais certes pas le genre de personne que lui ou Lun pouvait être. Ils aimaient trop les complications. C’était là leur grand défaut.

« Cela dit, même si tu acceptes, rien ne t’oblige à venir me dire ce que tu auras trouvé. Tu seras toujours libre de garder tout pour toi et de ne rien dire. Après tout, ce n’est pas un engagement avec un mafieux. Je te laisse le loisir de commencer l’enquête et de choisir que tu préfères te retirer de cette histoire … »

Une partie de Poker. Eden se souvenait de cette fois-là, où il avait joué aux cartes avec une catégorie stupide de l’académie. C’était ainsi qu’ils avaient commencé à parler de leurs jeux. Une manière d’attirer les joueurs. Dire que rien n’obligeait à rester en jeu, qu’on était libre de quitter la table.

Une fois la partie lancée, c’était pourtant tellement difficile.

Eden le savait parfaitement. Il l’avait toujours su.

« Bref. Tu as mon numéro et celui de Lun, non ? Tu n’es donc pas obligé de dire oui maintenant. Tu peux y penser et nous dire la réponse après. »

Après tout, Eden songea qu’il trouverait bien un autre pour faire l’enquête. Si ce n’était pas Akio, un autre le serait. Et si le petit blond avait la langue trop pendue, …

Les yeux brulants et cruels, Eden se retourna en direction des chats sur le muret.

« Ils ne vont pas arrêter de miauler ceux-là ! » Grogna-t-il.
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