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 One of a Kind

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MessageSujet: One of a Kind   One of a Kind EmptyMer 29 Oct 2014 - 3:56











C’était un endroit à part, où l’agitation régnait en permanence. Le pépiement incessant des assistantes se mêlait aux ordres secs lancés par les stylistes et les photographes, sous les yeux fardés des mannequins aux silhouettes sculpturales.
Ceux qui en faisaient partie le savaient bien : l’industrie de la mode ne dort jamais. Il était donc déjà près de 20h lorsque je m’échappai enfin pour une pause cigarette dans l’escalier de service, au beau milieu de la première partie d’un shooting pour l’une des marques de vêtement les plus en vogue du moment. Je ne serais pas chez moi avant minuit, si ce n’est plus, mais ça ne me dérangeait plus depuis bien longtemps. Une question d’habitude, je suppose.

Je savais qu’une assistante pouvait surgir à tout instant pour me ramener sur le plateau, mais ça ne m’inquiétait pas outre mesure - après tout, quand on pèse à soi seul la moitié du chiffre d’affaire de l’agence, on peut bien se permettre un caprice de cinq petites minutes.

La façade du studio donnait sur une large avenue abondamment éclairée, bordée de platanes, où défilaient en permanence un flot ininterrompu de voitures de luxe, et une foule de “fils” et “filles de” griffés de la tête aux pieds qui se pavanaient à qui mieux mieux, la tête haute malgré tout l’alcool qui circulait déjà dans leur sang bleu. Bientôt, ils allaient rejoindre quelque restaurant huppé, où ils seraient accueillis en princes et princesses des temps modernes, tandis qu’ici, le traiteur engagé par l’agence installerait le buffet de luxe qui nous servirait de repas.
Mais là, depuis le petit escalier de secours qui courait sur le côté du bâtiment, la seule vue qui s’offrait à moi était celle d’une petite ruelle proprette mais curieusement étroite, presque totalement vide à l’exception d’un pub à l’occidentale qui n’accueillait que de rares clients malgré son emplacement avantageux (quoique le propriétaire n’ait jamais semblé s’en plaindre).
Moi, j’aimais bien cet endroit. Parfois, quand ma pause me le permettait, je descendais m’accouder au comptoir de bois brut pour écouter les habitués débattre à propos de bières aux noms évocateurs avec le barman (un quarantenaire aux allures de vicking, doux comme un agneau, qui s’était installé au Japon tout juste deux ans auparavant, et ne discutait qu’en anglais avec ses clients).
Pour l’heure, j’en observais la devanture au travers les volutes bleutées de la fumée de ma cigarette, sans vraiment la voir, et laissais mes yeux s’égarer sur les arabesques qui ornaient l’enseigne. Malgré la journée de travail pour le moins éreintante, je me sentais étonnamment léger.
Le travail commencé par Cammy il y avait des mois de cela était achevé, à présent. Et, aussi étonnant ce cela puisse paraître, c’est Sora qui en avait marqué le point final le jour de son réveil. Les différents qu’avait provoqué ma descente aux Enfers avec mon agence avaient été brillamment réglé par mon agent, et mon psy (ainsi que des passages réguliers en établissement spécialisé, bien que mon agence s’acharne à affirmer le contraire à la presse) m’avait grandement épaulé lors de mon combat contre les divers vices qui avaient été mon quotidien durant mes six mois de cauchemar.
J’en étais le premier étonné, amoureux du drame que j’étais, mais là, tout de suite, je devais bien admettre que j’allais bien. Le départ de Sora m’avait certes dévasté, mais les trois semaines que je venais de passer à New York à ses côtés m'avaient fait comprendre une chose : tout irait bien à présent. Le voyage de retour m’avait évidemment semblé interminable, et j’avais dû me faire violence pour ne pas sauter dans le premier avion pour retourner à ses côtés, mais à présent, je m’étais habitué à nos échanges par mail, bien qu’ils soient assez ponctuels, et je m’étais fait assez vite à cette idée de vie entre deux villes qui allait être la mienne à partir de maintenant.

Les derniers volutes de fumée s'échappèrent de mes lèvres, et j’écrasai d’un geste mon mégot sur la rambarde en métal, avant de l’envoyer d’un geste sur le bitume en contrebas.

Bon. Si personne n’était encore venu me chercher, c’est probablement qu’ils ignoraient où j’étais, et à l’heure actuelle, ils devaient être en train de retourner frénétiquement tout le studio à ma recherche, dans l’espoir de ne pas finir le shooting après le dernier métro - et je les comprenais (bien que je sois du genre à me déplacer uniquement en taxi, évidement). D’autant que nous attendions un second mannequin pour la deuxième partie de la soirée, et qu’il serait assez malvenu de ma part qu’elle arrive alors que je prenais ma pause.
Je m’étirai brièvement, faisant craquer les os de mon dos, avant de faire volte-face, pour m’engouffrer dans le bâtiment. Derrière moi, la clochette de la porte d’entrée du pub venait de retentir à l’arrivée d’un client, comme un signal, m’indiquant qu’il était temps que je retourne au travail.
Je n’eus que le temps de faire quelques pas, avant que Risa, ma maquilleuse, ne se jette sur moi, armes en main, s’appliquant à me repoudrer en un battement de cils.

“Allez, zou !” m’intima-t-elle. “Il faut qu’on finisse cette série avant de manger, sinon Kageyama-san va être intenable !”

J’eus un sourire. Kageyama était le PDG de la marque KATE, pour laquelle nous shootions aujourd’hui, et il était intraitable en matière de planning. J’avais déjà eu de la chance de pouvoir m’éclipser en plein milieu d’une séance sans qu’il ne me ramène sur le plateau par la peau du cou.

“Ta collègue ne va pas tarder à arriver, à priori,” me lança un assistant de Kageyama - le même qui avait pris contact avec mon agence pendant mon séjour à New York, si je ne me trompais pas. “Donc on finit les deux visuels qu’il nous manque en solo, et on enchaîne dès qu’elle est là.”

Damn. A première vue, nous n’allions pas faire de pause-repas avant un moment.

Les retouches terminées, je regagnais la lumière aveuglante des projecteurs, tandis que le photographe s’appliquait déjà à ajuster quelque réglage obscur, sous l’oeil critique de Kageyama.
J’inspirai, puis expirai profondément.

Puis, je levai les yeux vers l’objectif.








Dernière édition par Narcisse De Lioncourt le Ven 31 Oct 2014 - 17:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: One of a Kind   One of a Kind EmptyJeu 30 Oct 2014 - 16:08


Narcisse de Lioncourt & Elora Van Alen
"I'm ready for my Closer!"
Il y a des jours où les choses ne se déroulent pas de la manière dont vous le souhaitez et surtout, vous avez l'impression que tous les éléments sont contre vous.

Il en était ainsi pour la jeune hollandaise qui, alors que la sonnerie avait retenti et que son dernier cours s'était terminé, se vit hélée par le professeur en question qui n'hésita surtout pas à crier son nom de famille afin que tout l'amphithéâtre l'entendît. Elora détestait lorsque les professeurs se comportaient de la sorte, car elle se sentait plus qu'affichée qu'autre chose. L'homme, d'un âge proche de la soixantaine, avec son gros ventre qui dépassait de sa chemise trop petite pour lui, avait choisi de ne pas être discret sur ce coup-là. Visiblement, il ne serait certainement pas le professeur préféré de la jeune femme. Bien évidemment, elle ne se préoccupait pas beaucoup de toutes les personnes qui sortaient de la pièce en murmurant son prénom et en se demandant la raison pour laquelle elle avait été convoquée.

Elle soupira en entendant son prénom, rangea ses affaires et descendit pour voir le professeur, avec un air détaché mais qui montrait tout son ennui face à la situation. Ce n'était vraiment pas le bon jour, car après les cours – qui se terminaient plutôt tard – elle travaillait. Enfin, travailler était un bien grand mot puisqu'elle allait simplement faire un shooting pour la marque dont elle était modèle égérie depuis le début du mois de janvier. Tang l'avait appelée quelques jours plus tôt pour lui signifier qu'il fallait prendre de nouvelles photos pour la nouvelle collection qui arrivait bientôt dans les boutiques. Pour le jour et l'heure, il ne lui avait pas donné le choix mais il avait quand même pris en compte son emploi du temps. Pour cela, elle l'avait remercié car elle détestait rater des cours, même si elle les avait déjà suivi deux ans plus tôt.

L'homme rangeait également ses affaires avec une vitesse très lente, presque déconcertante. Il ne fit pas attention à la jeune femme pendant ce temps et semblait attendre que tous les élèves fussent partis afin de commencer à lui parler. Elora ne pouvait pas s'échapper et tout ce qu'elle espérait, c'était qu'il ne prendrait pas trop de temps pour lui faire passer le message qu'il voulait. Une fois qu'ils étaient tous les deux dans l'amphithéâtre, le professeur demanda alors des informations sur elle, afin de remplir une petite fiche et la connaître davantage. Elle répondit avec impatience mais politesse à ces questions, bien qu'elle n'aimât pas cette méthode-là. Elle n'avait aucune envie qu'il sût où elle habitait et son numéro de téléphone. Il risquait de l'appeler ou de venir chez elle. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle le sentait. Puis, il voulut en savoir plus sur les raisons pour lesquelles elle avait quitté l'académie et surtout de son retour, mais aussi ses motivations pour suivre les cours d'architecture moderne, à savoir les siens.

Elle passa plus d'une demie-heure avec le professeur, sans pouvoir l'arrêter de poser des questions. Elle y répondait rapidement, sans en dévoiler trop car il n'avait pas besoin de connaître sa vie entière comme il le souhaitait, visiblement. Finalement, elle quitta la salle un peu énervée, claquant la porte derrière elle sans se préoccuper si le professeur était derrière ou pas. S'il n'avait pas parlé autant, elle serait déjà arrivée chez elle et aurait pu se faire un dîner avant de partir au shooting. Bizarrement, elle sentit qu'elle était suivie par le professeur qui devait également se rendre au parking pour récupérer son moyen de locomotion. A cause de cela, tous ses muscles se tendirent encore plus qu'ils ne l'étaient déjà et elle accéléra le pas. Elle fit tout en sorte pour qu'il ne la vit pas s'approcher de son 4x4 et partir en trombes.

Elle avait une vingtaine de minutes de route et si tout se passait bien, elle avait encore le temps de rentrer chez elle pour avaler rapidement un casse-croûte et filer sur le lieu de son shooting. Heureusement, celui-ci se déroulait pas très loin de chez elle, donc elle pouvait y aller à pieds. L'heure de point était déjà passée, donc il n'y avait pas de raisons pour lesquelles les routes seraient bouchées à cette heure-ci. Et pourtant, encore une fois, la hollandaise n'avait vraiment pas de chances. Des travaux sur la route – qui visiblement avaient commencé en cette même journée car le matin même, il n'y avait pas eu de soucis – gênaient la circulation à la sortie du centre ville. Quand elle arriva à hauteur du bouchon, elle frappa de toutes ses forces le volant, très en colère.

- Merde ! Mais c'est pas vrai!

Elle dut alors attendre un peu car la circulation était régulée par un agent routier et tout le monde roulait au pas. Quand elle fut au niveau des travaux, elle fut arrêtée par un jeune homme japonais, probablement un universitaire qui travaillait la nuit pour payer ses études. Il laissa alors passer les voitures en face pendant plus d'une minute. Elle soupira. L'idée de faire du charme à l'homme lui traversa l'esprit, mais en fait cela ne servait pas à grand chose. Il ne la regardait même pas, trop préoccupée par son travail afin de l'effectuer de la meilleure manière qui fût. Finalement, au bout de dix minutes de bouchon, Elora put passer et être tranquille sur la route. Désormais, il ne lui restait plus de temps du tout pour passer chez elle avant son travail. Elle jura autant qu'elle le pouvait, dans toutes les langues qu'elle connaissait, dans sa voiture. A cet instant, son ventre se manifesta et commença à crier famine. Encore une fois, elle ne put se retenir de jurer.

Au final, elle renonça par le passage chez elle et elle préféra faire un rapide détour pour arriver de l'autre sens de la rue afin de ne pas passer à côté de sa maison et être encore plus dégoûtée. Elle trouva une place pour sa voiture dans une rue perpendiculaire à la rue Tatami. Elle prit ses affaires, sortit de la voiture et se dépêcha pour arriver à son travail plus ou moins à l'heure. A cause de tous les imprévus, elle était un brin en retard. En plus, elle n'avait pas pris de douche avant de venir et c'était un grand problème après avoir passé toute la journée en cours. Elle entra dans le bâtiment et une assistante la reconnut et accourut jusqu'à elle.

- Kageyama-san n'est pas de bonne humeur, Miss Van Alen, sembla-t-elle la prévenir.
- Peu m'importe! répondit-elle sèchement et en colère avant de tracer son chemin.

Visiblement, aucun des deux n'était de bonne humeur. Elle sentait que la soirée ne se déroulerait donc pas de la manière la plus paisible qui fût. Finalement, elle arriva dans la salle où elle aperçut son amant Tang qui observait la scène où se trouvait le modèle masculin avec qui elle devait faire les photos. Elle ne s'attarda pas sur ce dernier et posa ses affaires sur le côté. L'assistante qui avait couru derrière elle surgit à côté d'elle pour commencer à lui montrer les vêtements qu'elle devait mettre en premier pour le shooting. Elora les lui arracha des mains et se dirigea vers la cabine d'essayage où elle se changea le plus rapidement possible pour ne pas faire perdre aux autres encore plus de temps. Quand elle sortit de la cabine, Tang se trouvait pas très loin et sembla enfin la voir, alors il tourna la tête et vint vers elle, avec un air peu content.

- Ah bah te voilà, toi! se plaignit-il. Il me semblait avoir été clair sur l'horaire.
- J'ai eu des soucis sur la route, dit-elle simplement d'une voix simple et froide.
- Je m'en fiche. Tu dois respecter les...
- Ça va, calme-toi ! Je suis désolée ! Je suis là maintenant, commençons rapidement pour ne pas retarder encore plus le shooting!

Tang n'appréciait pas que les autres lui répondissent, mais comme il entretenait une relation sexuelle avec Elora, il ne pouvait pas vraiment la contrôler comme si c'était une simple employée de son entreprise. Il ne prit pas très bien le comportement de la jeune femme, n'aimant pas être traité de la sorte devant tout le monde, mais se tut quand même car cela ne servait à rien de continuer la discussion. Il laissa Elora se diriger vers la scène, soupirant longuement. Quant à elle, elle était vraiment énervée par tout : son professeur, les travaux, le japonais sur la route, l'assistante et Tang.

Ce n'était vraiment pas sa soirée...


Dernière édition par Elora Van Alen le Mer 21 Jan 2015 - 21:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: One of a Kind   One of a Kind EmptyMer 31 Déc 2014 - 3:03












Mon estomac émit un grondement. Bien que parfaitement immobile, je pestais intérieurement de n’avoir pas osé réclamer de pause-repas, à présent bien conscient que ça n’était pas la cigarette que je venais de fumer qui m’aiderait à tenir jusqu’à la fin du shooting.
Depuis dix bonnes minutes je m'efforçais, sans trop de succès, de me concentrer sur les directives de Kageyama-san et du photographe, quand la porte du studio s’ouvrit à la volée sur une grande blonde à l’air passablement agacée, qui se fit aussitôt harponner par une assistante aux allures d’oiseau-mouche. J’envoyai en pensée un “merci“ retentissant à la jeune femme : si elle était bien, comme je le supposais, ma collègue pour la soirée, elle venait sans le savoir de donner le signal : j’allais bientôt pouvoir me relâcher.

Elle disparut aussi vite qu’elle était arrivée derrière un paravent et moi, soudain revigoré, je m’appliquai autant que possible pour mes dernières photos en solo, dans l’espoir de ne pas avoir à les refaire une deuxième fois. La question ne se posa de toute façon pas puisque, à peine la prise terminée, Kageyama se désintéressa de moi pour filer vers la jolie blonde et, sans manquer un battement, commença à la rabrouer. Certes, d’ici, je ne pouvais pas entendre ce qu’il disait, mais je connaissais bien ce visage, qui semblait crier à qui voulait l’entendre : “Je ne suis pas satisfait !”
Tssk. S’il était excellent quand il s’agissait d’affaire, il fallait être honnête : en relations humaines, il était loin d’être le meilleur. C’était la première fois que je travaillais avec lui et pourtant, déjà, il réussissait à terroriser la quasi-totalité du studio, qui n’en était pourtant pas à son premier shooting.

Je soupirai, faisant jouer les muscles de mes épaules pour les délasser, quand l’assistante de Kageyama interpella l’ensemble du staff.

“On fait une petite série pour tester les lumières et vérifier que le make-up est raccord, et puis on pourra manger !” annonça-t-elle.

J'exécutai une petite danse de la joie mentale, et reportai - enfin - mon attention sur l’autre mannequin, tandis qu’elle entrait dans la lumière.

“Vous n’imaginez pas comme je suis content de vous voir,” lui intimai-je avec un sourire quand elle arriva à mon niveau. “J’ai cru qu’ils allaient me laisser mourir de faim !”

Je failli ajouter quelque chose au sujet de l’humeur de Kageyama quand mon regard croisa le sien, et je restais soudain interdit, submergé par une impression indéfinissable, mais extrêmement forte. Il ne me fallut que quelques secondes de plus pour comprendre la nature de cette impression : il me sembla brusquement, aussi improbable que ça puisse paraître, que je connaissais cette jeune femme.

Je la regardai s’installer un bref instant, passablement troublé, mais n’eut guère le temps de m’attarder sur la question, puisque le photographe avait déjà commencé à nous lancer ses indications, sous le regard aigu de Kageyama-san.
Aussitôt, nous enchaînâmes les poses, et à mesure que nous avancions, mon impression première se mua en certitude et, bientôt, je me mis à réfléchir à toute vitesse au moyen de vérifier l’identité de ma collègue. Je n’eus cependant pas à chercher très longtemps, puisque c’est Kageyama lui-même qui m’apporta la réponse :

“Elora,” lança-t-il (et je notai au passage qu’il l’appelait par son prénom). “Tourne-toi plus vers lui !”

Ma main, posée sur sa hanche pour la pose, se crispa légèrement, et je me sentis pâlir.

“Elora Van Alen…” murmurai-je.

Je m’efforçai de reprendre mon souffle et ma contenance, tandis que mes pensées s’enchaînaient à toute vitesse dans ma tête. Ça ne pouvait pas être elle. C’était trop… inattendu, trop improbable. Bien trop beau, aussi ! Quelle était la probabilité pour que je retrouve une amie d’enfance sur un shooting photo, je vous le demande ?

Très vite, pourtant, l’inquiétude prit le pas sur la joie de cette découverte. Depuis combien de temps ne l’avais-je pas vue ? Je savais, par Orphée et Yuichi, qu’elle m’en avait voulu lorsque j’avais quitté la maison, mais… A quel point ? Était-ce, comme pour mon frère, au point de ne plus vouloir me parler ? Ou bien avait-elle su me pardonner au fils des années ? Et mon silence… M’en voudrait-elle pour mon silence ?

Inspirant profondément, je me forçai à reprendre mon calme, tâchant de me concentrer sur l’objectif fixé sur nous. Je n’avais encore que quelques minutes à tenir…

Le bruit du flash résonnait à mes oreilles, plus fort encore qu’à l’ordinaire. Plus que deux photos…

Une assistance voleta autour de nous pour ajuster quelque détail dont je ne pu même pas déterminer la nature. Plus qu’une…

“Ça ira pour le moment !” lança enfin Kageyama-san.

Je me relâchai brusquement, et me tournai vivement vers Elora. Plus de doute, à présent : cette jeune femme, si belle et si fière - je le voyais dans chacun de ses traits - était bel et bien la gamine que j’avais laissé derrière moi il y avait maintenant plus de dix ans…

“Mon dieu…” lâchai-je dans un souffle. “C’est bien toi.”




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MessageSujet: Re: One of a Kind   One of a Kind EmptyMer 21 Jan 2015 - 21:31


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En quelques secondes, elle parvint à la hauteur du jeune homme qui, pour l’instant ne l’intéressa pas du tout. Sa colère se lisait sur son visage et ce fut d’une oreille très distraite qu’elle écouta ce qu’il était en train de lui raconter. Elle comprit l’essentiel pourtant, le fait qu’il semblait avoir faim et était heureux de la voir. Si elle ne le lui dit pas, car le photographe était déjà en train de leur demander de se mettre côte à côte pour les premières prises, elle était également très soulagée d’être enfin arrivée à destination, même si cela lui avait pris beaucoup de temps. Elle n’avait pas faim, vu qu’elle n’y pensait pas du tout. Elora s’exécuta simplement suite aux directives du photographe et fit tout pour quitter cette expression de colère qui restait sur son visage. En même temps, elle évitait de lorgner sur Tang entre deux prises car elle n’avait pas envie de penser à lui à cet instant.

En à peine quelques minutes, les deux enchainèrent différentes poses plus ou moins espacés l’un de l’autre. La jeune femme continua de ne se préoccuper que de l’objectif du photographe de la façon la plus professionnelle qui fut. Puis, son amant beugla son prénom avant de lui ordonner de se tourner vers le mannequin partenaire. Elle se contrôla pour ne pas lui lancer un regard meurtrier, lui signifiant qu’elle n’appréciait pas plus que cela la manière dont il la traitait. Elle avait déjà posé pour lui, mais cela avait toujours été à San Francisco. Elle ne se rappelait pas qu’il fût aussi odieux avant. Il fallait avouer qu’elle ne le reconnaissait plus du tout depuis qu’elle fût revenue au Japon, ce qui la dérangeait énormément. En tout cas, elle suivit son ordre et se laissa poser une main masculine sur sa taille par le mannequin blond. Ils étaient vraiment parfaits pour lancer la nouvelle campagne de la collection qui devait se vendre en Occident.

Elle fut tout de même surprise lorsqu’elle l’entendit prononcer son prénom et son nom parfaitement. Si elle était assez connue et faisait partie des hautes sphères, elle ne s’attendait pas à ce qu’un mannequin dît de manière correcte son identité. Bien souvent, celle-ci était écorchée la première fois, surtout par les japonais. Elle avait noté qu’il était loin d’être de cette nationalité de par son physique occidental, mais cela ne l’avait pas préoccupée davantage. L’espace d’un instant, elle avait tourné sa tête, bouche bée et yeux écarquillés vers lui. Pour la première fois depuis le début de la séance, elle fit attention au réel physique de ce dernier. Elle fronça les sourcils quand son cœur se mit à battre un brin plus fort. Une impression de déjà-vu, ou tout simplement de le connaître. Pourtant, elle était certaine qu’elle ne l’avait jamais côtoyé. C’était étrange.

Elle entendit une seconde fois la voix de Tang qui la sermonnait pour ce petit instant où elle s’était déconcentrée. Le photographe lui avait demandé de regarder l’objectif et elle ne l’avait pas entendu, trop perdue dans ses pensées. Elle se reprit tout de suite afin que la séance pût continuer sans aucune encombre. A nouveau, elle joua son rôle de modèle égérie de façon la plus professionnelle possible et elle chassa tout autre sujet de son esprit. Il n’y avait qu’elle, son partenaire pour les photos et l’appareil photo. Elle avait rapidement fait le vide afin de ne pas retarder les choses. Cela leur permit d’avancer bien plus rapidement et donc, d’être libres quelques minutes plus tard. Avant la dernière photo, une assistante s’empressa de corriger les imperfections. Elora avait quelques gouttes de sueur sur le front à cause de toutes ces lumières qui la réchauffaient.

Son amant japonais annonça alors la pause. Elora se détendit alors et relâcha toute la pression, sentant ses muscles être plus relax soudainement. Enfin, elle commença à se diriger vers l’endroit où les lumières n’étaient pas tournées. Le dîner ne l’intéressait pas tant que cela, bien qu’elle eût envie d’avaler deux trois trucs avant de recommencer. Mais avant même qu’elle put atteindre son but, le mannequin lui parla. Elle se tourna vers lui, fronça une nouvelle fois les sourcils et les pensées précédentes lui revinrent finalement à l’esprit. D’un peu plus loin, elle put le dévisager complètement et ses doutes la frappèrent de plein fouet. Surtout qu’il prétendait de la connaître. Cela l’étonnait énormément. Des blonds aux cheveux longs, cela ne courait pas dans les rues et si vraiment elle le connaissait, elle le saurait. Elle avait une très bonne mémoire visuelle et là, son visage ne lui disait pas grand-chose. Avant de comprendre.

Des blonds dans sa vie, il n’y en avait pas eu beaucoup. Narcisse de Lioncourt. Quand enfin elle sut, son cœur se serra à sa vue et elle déglutit. Sa respiration se fit plus difficile et ses yeux s’écarquillèrent. Elle ne put empêcher les larmes de monter et de se nicher dans ses yeux. Narcisse. Toutes ses pensées se bousculaient dans sa tête, notamment leurs souvenirs. Mais surtout, le souvenir fatidique de son départ. Elle l’avait eu en travers de la gorge pendant une très longue période. Il était parti, sans rien dire, du jour au lendemain. Elle s’était sentie abandonnée par le seul homme qu’elle adorait. A l’époque, il était son modèle. Elle l’aurait suivi à l’autre bout du monde s’il le lui avait demandé. Elle en avait été amoureuse telle une enfant innocente qui ne comprenait encore rien à l’amour. Alors elle s’était sentie trahie.

- Nar… Narcisse? dit-elle, peu assurée et certaine, avec une voix balbutiante et pleine de larmes.

Quand il lui confirma son identité, elle crut un instant qu’elle allait s’évanouir. Leurs retrouvailles étaient si soudaines et inattendues. Elle ne réalisait vraiment pas qu’elle avait devant elle son ancien ami, qu’elle pensait ne plus jamais revoir. Quand il était sorti de sa vie, elle lui en avait tellement voulu. Mais petit à petit, elle l’avait oublié et n’espérait plus qu’une fois dans sa vie, elle allait le croiser à nouveau. La hollandaise eut beaucoup de mal à contrôler ses larmes pour ne pas enlever son maquillage. Puis, elle décida que de toute façon, cela n’avait plus aucune importance. Narcisse se tenait là, devant elle, c’était ce qui comptait le plus pour elle à cet instant. Elora se lança vers lui pour le prendre dans ses bras et le serrer fort contre elle. Ses bras autour de son cou, elle posa son menton contre son épaule et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Il était très rare de la voir pleurer, mais cette fois-ci, elle ne parvenait pas à se contrôler, tellement l’émotion était grande et que les sentiments se bousculaient en elle.

Elle avait tellement de questions, tellement de choses à lui dire. Mais rien ne sortait de sa bouche. Alors elle resta simplement dans ses bras, à pleurer. Le reste des personnes autour d’eux, elle ne s’en préoccupait pas du tout. Peu lui importait tant qu’elle le sentait contre elle. Maintenant qu’elle l’avait retrouvé, elle ne le lâcherait pas de si tôt, de cela elle en était sûre et certaine. Et elle espérait que ce moment pût durer une éternité.
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