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 Nouveau printemps de Vivaldi au club de Musique

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MessageSujet: Nouveau printemps de Vivaldi au club de Musique   Nouveau printemps de Vivaldi au club de Musique EmptySam 5 Avr 2014 - 15:53


    Aujourd'hui était le premier jour, premier jour de cours pour la petite Suisse qu'elle était, malgré qu'elle soit dans l'académie depuis déjà près d'un mois. Après une journée de cours où on leur avait expliqué en long en large et en travers le fonctionnement de l'académie, et ne sachant désormais plus quoi faire du reste de son après-midi, Abigaëlle s'était fixée un ordre du jour, qui était le suivant : Aller s'inscrire officiellement dans les clubs dont elle voulait faire partie. Et bien entendu la demoiselle voulait commencer par celui qui lui tenait le plus à cœur : le club de musique.

    Abi déambulait dans les couloirs. Sur son joli minois on pouvait lire une expressions mêlée de joie et d'excitation à cette idée. Cette expression là était rarement visible sur son visage, mais la perspective de pouvoir passer des heures dans une salle remplie d'instruments de musique la rendait fébrile. Pourtant on ne pouvait pas dire qu'elle manquait de musique au quotidien, elle avait ses deux guitares personnelles dont elle jouait régulièrement. Son acoustique, qu'elle avait été chercher dans sa chambre après les cours, était d'ailleurs accrochée dans une housse sur son dos présentement. Mais pour la rouquine, une salle remplie d'instruments c'était comme le Pays des Merveilles de cette chère petite Alice, le côté douce folie en moins.

    La demoiselle ne savait pas vraiment comment fonctionnait les clubs au Japon, et ce système là n'existait pas vraiment dans son pays natal. De ce fait elle ne savait pas vraiment comment s'y prendre pour s'inscrire, étrangement on ne leur avait pas expliqué ce point là, sans doute cela coulait-il de source pour la plupart des gens présents ici. Ou tout simplement pensaient-ils que les élèves n'auraient pas encore choisi dans quels clubs ils souhaitaient s'investir. Abigaëlle avait alors simplement décidé de se rendre directement dans la salle de Musique, c'était plutôt logique que le gérant du club se trouve là bas non? Bizarrement il ne lui était pas venu à l'idée que la personne en question ne passait pas ses journées à attendre de nouvelles têtes dans la salle...

    Ne sachant pas où se trouvait le temple de la musique -oui, rien que ça – dans l'établissement, la jeune fille dû se résigner à demander son chemin, non sans quelques bafouillements timides. Après quelques secondes de réflexion, la japonaise qu'elle avait abordé lui indiqua le chemin. Abigaëlle se dirigea alors vers les sous-sols du bâtiment. Mettre une salle de musique en sous-sol... C'était pas vraiment la chose la plus intelligente à faire. Ça devait être tellement humide !

    Elle trouva les escaliers menant aux sous-sols et descendit les marches une par une, se tenant prudemment à la rampe d'escalier, elle ne les aimait pas beaucoup, les escaliers. C'étaient des être fourbes qui, à la moindre seconde d'inattention, vous faisaient tomber. Mais passons. Arpentant le couloir en regardant chacune des portes se dressant devant elle, Abby finit par trouver le Saint Graal. « Salle de Musique et de Chant ».

    Elle tourna la poignée et, par chance, la porte s'ouvrit. Elle n'était pas verrouillée. A peine entrée, l'odeur de renfermé caractéristique de ce genre de pièce trop humide vint lui agresser les narines. Abi se couvrit le nez avec la manche de son gilet, le temps de s'adapter et s'avança. La pièce était remplie d'instruments en tout genre. Un saxophone, l'étui d'un violon, des djembés, une batterie, 3 guitares électriques posées chacune sur son pied et bien d'autres encore... Mais ce qui attira le plus son attention ce fut surtout que, légèrement excentré du centre de la pièce, près de l'un des murs, trônait un magnifique piano droit. Abigaëlle déposa la housse de sa guitare acoustique contre le mur et s'approcha lentement du piano. Comme magnétiquement attirée par celui-ci. Elle en caressa la surface du bout des doigts et un frisson lui parcourut l'échine.

    La demoiselle s'installa sur la banquette du piano. Elle n'avait jamais touché à un piano droit, elle avait toujours travaillé avec un piano électronique quand elle travaillait chez elle,  que ce soit seule ou pendant ses leçons. Abi ouvrit le couvercle qui protégeait les touches et posa le doigt sur l'une d'elle. Un La, un La qui résonna dans la pièce et qui fit sourire l'adolescente. Et puis celle-ci se mit à jouer. D'abord lentement, puis plus puissamment, avant de repartir sur des enchaînements lents. Les débuts étaient sombres, tristes, puis venait se glisser une lueur d'espoir à ce tableau si noir, une lueur qui restait tout de même ancrée dans l'obscurité, mais qui malgré tout ne s'arrêtait pas de briller. Une lueur qui jamais ne pourrait cesser de briller. Le tout enveloppé dans un voile de profonde mélancolie.




    C'était une mélodie qu'elle connaissait par cœur tant elle l'avait souvent jouée. C'était une bulle dans le temps grâce à laquelle Abi était coupée du reste du monde, rien d'autre ne parvenait jusqu'à elle. Rien si ce n'est cette si belle mélodie qu'elle avait toujours tant aimée depuis la première fois qu'elle l'avait entendue.

    Abigaëlle joua ainsi pendant près de cinq minutes, cinq minutes au bout desquelles elle laissa pendre ses bras le long de son corps, comme vidée, comme si la musique avait aspirée son énergie vitale et que ce gouffre sombre l'avait engloutie. Une larme avait perlée sur sa joue, pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée, peut-être était-ce juste la tristesse de cette mélodie ou alors elle avait juste réveillé un sentiment de peine que la jeune fille avait enfoui en elle jusque là. Quoi qu'il en soit, Abigaëlle, qui était comme enfermée dans sa bulle, n'avait pas remarqué que, dans l'embrasure de la porte se tenait une silhouette qui ne s'était pas encore manifestée.


[HJ : J'espère que ça te va, si un point ne colle pa pour toi ou si t'as besoin que je modifies un trucs, hésites pas à me pm pour me le dire ! ]
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MessageSujet: Re: Nouveau printemps de Vivaldi au club de Musique   Nouveau printemps de Vivaldi au club de Musique EmptyMer 9 Avr 2014 - 2:12

Et voilà, c'était la rentrée et Jun s’apprêtait à recommencer sa troisième année, celle qu'il avait interrompu pour un tas de raisons restées parfaitement confidentielles dans son entourage. Comme un enfant impatient, il s'était rendu à ce premier jour avec une grande joie, lui qui pourtant n'était pas l'étudiant le plus assidu du monde. L'explication était simple et il s'en était très vite rendu compte sans essayer une seule fois de se voiler la face : l'académie lui avait réellement manqué pendant tout le temps où il n'y avait pas mis les pieds et cette période lui avait parue durer des siècles pour tout ce qu'il avait laissé derrière lui, bons comme mauvais souvenirs, les pleurs, les rires, les fêtes clandestines, les bals, les groupies et les vrais amis. Les amours aussi. Depuis son lycée il y avait vécu des moments forts et loin de ces souvenirs, tout lui avait semblé bien long. Mais aujourd'hui, alors qu'il entrait dans l'école pour le tout premier jour de cours, c'était comme s'il ne l'avait jamais quitté. Tout lui était familier, lui faisant ressentir une profonde satisfaction. C'était un peu comme rentrer à la maison, en fait.

Sa popularité semblait à peine en avoir pris un coup. Mais ça n'avait rien de surprenant, après tout, contrairement à beaucoup de populaires qui fondaient leur renommée sur des rumeurs, des actes plus ou moins volontaires, un physique attirant ou toute autre base du genre, Jun l'avait d'abord acquis par son nom et la réputation de son père qui n'était plus à faire au Japon et ailleurs. De fait, c'est le genre de réputation qui n'a pas besoin d'être constamment nourrie par des ragots juteux pour rester en haut de la liste, bien qu'il soit finalement totalement impossible d'y échapper par la suite. Son joli minois et son aura lumineuse et enjouée qui faisaient le reste n'étaient pour gâcher le paysage. Il le constata aisément dans les couloirs, saluant joyeusement les élèves qu'il croisait d'un sourire qui savait cacher tout ce qui n'était pas encore réglé dans sa vie. Mais à l'école il savait faire bonne figure pour repartir du bon pied, sans compter qu'il avait de nouvelles responsabilités pour son plus grand plaisir.
Après les éternelles réunions presque typiques de la culture japonaise dans les écoles et un début de cours plutôt léger pour un universitaire qui venait de commencer son année, Jun savait exactement quoi faire de son après-midi. La consacrer aux clubs. Les clubs qui étaient une partie éminemment importante dans la vie de tout étudiant japonais et au delà de ses propres inscriptions qu'il devait réaliser, c'était du sien qu'il comptait s'occuper, comme un enfant a de l'intérêt pour un tout nouveau jouet. Il savait qu'il ne pourrait pas le gérer tout seul, il avait même remarqué à son plus grand déplaisir que les années passants, les membres grandissant, la musique allait devoir faire de nouveaux adeptes si Jun voulait un club aussi rutilant que les années précédentes. Autant dire qu'il réalisait maintenant l'ampleur du travail qui l'attendait.
Il se sentait motivé au delà de la motivation elle même. Probablement pour s'occuper l'esprit plus que redorer son blason, et s'impliquer aussi dans une vie étudiante qu'il ne tarderait pas à quitter et dont il voulait encore profiter. Un tas de raison l'avait poussé à se proposer mais c'est sa bonne humeur contagieuse et son charisme naturel qui lui firent gagner sa place, ainsi peut être, que son passage dans le Comité des élèves de l'académie quelques années auparavant. Et maintenant qu'il était en place, il bouillonnait d'idées.

Consciencieux, son premier projet fut d'inspecter les salles mises à disposition pour le club de musique et il se dirigea au sous-sol en tapotant d'un œil distrait sur son téléphone dernier cri, changé depuis quelques jours à peine par pur caprice, pour y consulter la liste de ce qu'il avait à vérifier : matériel, état des lieux, ce que l'ancien président avait laissé ou non pour assurer la relève. La dite liste était longue. Sans vice président, sa tête allait explosait malgré son besoin d'être totalement pleine pour éviter de penser. On ne lui avait proposé personne, mais c'était plutôt une bonne chose parce qu'en y réfléchissant, le populaire préférait trouver lui même. Encore une petite couche de travail en plus.
Pestant plus ou moins contre lui même en descendant vers la salle, son oreille fut attirée par de la musique venant des profondeurs. Du piano aussi mélancolique, un morceau touchant et joué avec beaucoup de talent. Son œil valide s'éclaira et ses pas se firent plus léger pour descendre sans déranger et continuer à écouter. Le jeune homme sourit en se glissant à l'intérieur de la pièce et resta silencieux jusqu'à la fin, fermant même les yeux un moment pour écouter la jeune fille qu'il avait vu au piano. Voilà pourquoi il aimait la musique, jouée avec le cœur, elle suffisait à lire les émotions, et la sensibilité de celui qui s'exprimait. Peut être était il trop sensible.
Quand la musique cessa, il s'approcha. Tellement à l'aise dans sa gestuelle, dans sa démarche, et souriant, alors que ses cheveux blonds décolorés encadraient son visage de prince. Et son œil un peu chafouin semblait avoir une idée derrière la tête pourtant il ne fit que venir près de la jeune fille pour se pencher un peu.

- Cette pièce est réservée aux membres du club de musique. Mais c'était magnifique... Tu permet ?

Il désigna le tabouret sur lequel elle était assise et lui fit signe de se décaler un peu pour qu'il puisse s'asseoir devant le clavier. Le piano était superbe, mais il avait la folie des grandeurs, un demi queue dans les deux salles, voilà ce qu'il leur fallait. Il sourit, rêveur, en effleurant les touches du bout des doigts d'abord, puis il posa son regard abîmé sur la jeune fille, une lycéenne probablement. Scrutant un instant son visage, il finit par poser ses mains sur le clavier et décida d'une approche plus musicale. C'était l'occasion entre ses murs, de ne pas commencer par les traditionnelles présentations, échange de noms et de classe, poliment.

The Sacrifice - Michael Nyman

Jun avait gardé les yeux fermés jusqu'à la dernière note du morceau, morceau qui l'avait toujours transporté et qu'il avait voulu apprendre très jeune. C'était chose faite et il le gardait dans un coin de sa mémoire pour pouvoir le jouer indéfiniment sans se lasser. Arrachant plutôt vivement ses doigts du piano, il se tourna vers la jolie rouquine pour lui offrir un nouveau sourire princier, comme un chat satisfait et il lui tendit la main dans un délicat mouvement, mesuré, élégant.

- Masato Jun. Tout nouveau président du club. Et toi, à part très douée, tu es ?

____
Je l'aurais pensé meilleur mais ça devrait aller, n'hésite pas à me dire si tu rencontre une quelconque difficulté ;).
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