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 C'était une si belle chemise... • Aredhel

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MessageSujet: C'était une si belle chemise... • Aredhel   C'était une si belle chemise... • Aredhel EmptyJeu 16 Jan 2014 - 1:18

Alors que le cours d'arts plastiques touche à sa fin, le voix grave et lointaine du professeur n'est plus qu'un bourdonnement à l'ouïe de la rouquine. Levée du pied gauche, démotivée au possible, cette journée qui s'achève enfin ne fait que générer des doutes concernant le cursus universitaire qu'elle entreprend pour la deuxième fois. Du déjà vu. Déjà entendu. Mais rester prisonnière de ses pensées entre quatre murs, rongée par des souvenirs insoutenables de son malheureux accident du printemps dernier, lui est tout simplement inconcevable. S'aérer. Faire de nouvelles rencontres. Suivre les cours d’amphithéâtre pour ne pas perdre le niveau. Voilà ce qu'elle s'ordonne d'appliquer afin de ne pas sombrer dans la démence les jours peu prometteurs.

La sonnerie retentissante concluant le dernier cours, Aiko remballe avec hâte ses feuilles et ses stylos dans sa pochette, enroule son immense écharpe de façon désordonnée autour de son cou, enfile manche après manche son manteau de laine blanc sweet lolita - taille marquée et capuche démesurée - et emprunte les escaliers deux par deux qui mènent à la sortie. De l'air frais. Son mal de crâne s’évanouit instantanément. Immobile, les yeux clos, elle emplit généreusement ses poumons d'oxygène, prenant soin d’éliminer le taux élevé de CO2 de l’amphithéâtre qui s’est emparé de ses bronches.

L’hiver… La neige. Quand est-ce qu’elle pointera le bout de son nez ? La vue de ce manteau blanc cotonneux lui manque. Si la jeune artiste affectionne tant cette période de l’année, c’est parce qu’elle retombe en enfance chaque fois qu’elle se jette dans la neige fraichement tombée, laissant l’unique emprunte de son corps. Etre la première à plonger ses doigts fins dans la mousse vierge et sans impureté est un vrai délice.

Et qui dit froid, dit chocolat ! C’est d’un pas décidé qu’elle se rend à la cafétéria et en ressort avec un gobelet à la main, plein de cette boisson chaude tellement convoitée par ce temps si frais et sec. Ses dix doigts se referment délicatement sur son précieux et captent la chaleur qui s’en dégage, offrant à ses narines l’humectation du doux parfum sucré et chocolaté qui s’échappe du couvercle. Une gorgée, elle savoure, les papilles aux aguets. Une seconde, elle dévore, le sens du goût plus développé que jamais !

Les deux tiers restant de son chocolat chaud soigneusement enveloppés, Aiko entreprend un détour par les jardins de l’Académie avant de retrouver l’espace confiné de sa chambre universitaire. Dans ses derniers souvenirs, des feuilles jaune, orange, marron, tapissaient le gazon verdoyant. Les arbres se dénudaient, jouant des nuances automnales et chaleureuses. Plusieurs mois se sont alors écoulés depuis… Étonnée, Aiko fait face à des terrains légèrement boueux, délabrés par la matière organique des végétaux, bien qu’entretenus malgré ces averses à répétition. Ses yeux trompeusement bleus rencontrent le ciel clair et dégagé, sa main libre pointée en sa direction, elle expire ces quelques mots :

- Ô Neige, quand viendras-tu ?

Ricanant de sa bêtise, sa liberté de mouvement l’interpelle un instant. N’avait-elle pas en sa possession une pochette il y a une demi heure de cela ? – Flash – Sur le comptoir de la cafète ! Agacée, tête en l’air au possible, la rouquine fait volte-face sans prévenir, dans un mouvement vif et précipité. Un demi pas. Poum ! Arrêtée net. Le gobelet écrasé, la main dégoulinante du liquide encore chaud et brunâtre, son manteau blanc éclaboussé de fines gouttes… Cet obstacle qui vient d’obstruer malencontreusement son chemin n’est autre qu’Aredhel. Aredhel Kinae. Un populaire qui porte la classe. Elle ne le réalise qu’après avoir évaluer l’ampleur des dégâts visiblement imprégnés à la chemise blanche du jeune homme.

Un pas en arrière. Figée, crispée sur le gobelet qu’elle ne dédaigne pas lâcher, sa main propre rejoint ses lèvres entrouvertes, son regard danse de haut en bas, allant de la prunelle violacée d’Aredhel à la merveilleuse auréole qui s’étale de plus belle. Honteuse, Aiko se courbe en couinant des excuses qui n’auront pas aussi bon effet qu’un excellent remède anti tache.

- Terriblement désolée… Je… Je… mais quelle idiote !

En colère. Contrariée. Embarrassée. Ses émotions se confondent et la perturbent.

Sa maladresse a encore frappé. Aiko ne finira pas son chocolat chaud.

Journée de merde.
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MessageSujet: Re: C'était une si belle chemise... • Aredhel   C'était une si belle chemise... • Aredhel EmptyDim 19 Jan 2014 - 15:35

Sans grandes encombre, la journée s’était déroulée. C’était un lundi, un lundi tout ce qu’il y a de plus normal ; avec tout ce qui allait avec. A savoir la légère démotivation du début de semaine, le regret du weekend qui venait de se terminer, et passons-en des meilleurs…  
Néanmoins, mentalement, Aredhel tentait de passer outre cela, afin d’être le plus efficace possible. Après tout, il savait bien qu’il n’était venu ici que pour travailler d’avantage ; et qu’il aurait des retours de son père s’il ne se conformait pas à cette tâche –aussi ennuyeuse était-elle…

Il se leva tôt, comme à l’habituel. Cela pour une raison qui ne changeait jamais ; passer plus de temps devant le miroir ! Il s’agissait-là de l’une de ses occupations favorites. Il ne se lassait pas de s’admirer, et, si le temps le lui permettait, il aurait parfaitement été capable de rester ainsi des heures…
Alors il se leva, prit sa douche et s’habilla, de manière plutôt sobre pour les cours, s’admira durant un bon moment et daigna enfin quitter sa chambre. Vêtu d’une chemise blanche tout ce qu’il a de plus banal, d’une cravate violette assortie à ses yeux et d’un pantalon noir, il se dirigea vers le réfectoire. Dehors, le soleil illuminait le ciel de ses premières lueurs, mais ne tarda pas à être remplacé par un gris sale, propre aux journées mornes. L’hiver était venu, et ne partirait certainement pas avant un bout de temps…

Arrivé au réfectoire, notre jeune homme y rejoignit un groupe d’amis. Comme d’habitude, il se chargea de mettre l’ambiance – l’une des choses qu’il savait le mieux faire. Ainsi, il resta un certain moment ici, à parler de tout et de rien avec à peu près tout le monde. Puis il lui fallut songer à se rendre en cours. Il rejoignit alors le grand bâtiment gris accompagné de certaines personnes de sa classe, et entra en salle.

Les cours se passèrent… comme des cours… Comprenez par-là que c’était parfois ennuyeux, mais qu’Aredhel faisait, comme toujours, preuve  d’un grand sérieux. Pour lui, les notes n’étaient pas un problème. Il était brillant oui… Certes, il possédait quelques facilités, mais cela était principalement dû à son travail. Il ne chômait pas non… Quand bien même il prenait plaisir à faire croire le contraire…
Lors de la pause du midi, il se décida à aller aider certaines personnes, non sans oublier de leur montrer à quel point il était intelligent. Etant d’un naturel assez vantard…  Puis il se remit lui-même au travail, en attendant tout de même, impatiemment et sans le montrer, la fin des cours…

Mais enfin, une sonnerie retentit ! Libération ! Aredhel se décida alors, quelques temps après, à passer par les jardins. Pourquoi donc ? Hé bien… quand bien même il appréciait beaucoup la compagnie, le fait d’être parfois seul lui faisait aussi le plus grand bien ! Ainsi, il prétexta je ne sais quelles excuses et quitta la classe dès lors que la cloche avait sonné. Direction les jardins !

Une fois arrivé à destination, il prêta un regard au paysage. C’était… terne… Les arbres morts déployaient leurs branches noueuses vers le ciel grisâtre, tandis qu’au sol, la boue se faisait tenace. Afin de ne pas en être dérangé, Aredhel marcha sur l’herbe, ne désirant pas se salir. Cela lui fit du bien, que de prendre un peu l’air… Il avançait tranquillement, prêtant parfois attention au ciel en quête d’une éclaircie, chose qui ne risquait sûrement pas d’arriver…
Il laissa donc vagabonder ses pensées, le regard rivé vers le ciel. Tout ce serait passé pour le mieux, si un incident, aussi stupide qu’inattendu, n’était pas venu bouleverser la sérénité ambiante. Le jeune homme continuait à avancer, sans un regard pour ce qui se trouvait devant lui. Ainsi, il ne prêta pas attention à la rouquine qui se trouvait sur son passage. Et ce qui devait arriver arriva.

Surprit, Aredhel jeta un regard sur sa chemise blanche, laquelle se trouvait dès à présent  ornée d’une tâche brune. Le gobelet à la main, la coupable fit un pas en arrière.

- Terriblement désolée… Je… Je… mais quelle idiote !

Le jeune homme prit le bout de la chemise entre deux doigts, afin d’observer l’étendue des dégâts…
Moui… Il y avait de quoi être désolée…  Légèrement mécontent, il soupira. Une chemise de fichue… Et puis… c’était de la marque quand même… M’enfin, ce n’était pas comme si il n’avait pas les moyens de s’en recheter… Il prêta attention à la rouquine, courbée en avant.  Un sourire éclaira son visage, tandis qu’il se mit à parler.

« Pfff… Bon, bah, c’est pas bien grave… »

Quelques instants après, il prêta attention à la demoiselle.

« Oh ! Mais je te connais-toi ! Ne t’appellerais-tu pas Aiko Ishii ? »

En réalité, cette question sonnait d’avantage comme une affirmation…

« Ne t’en fait pas pour ma chemise va ! C’est pas comme si j’en manquais… par contre… »

Il désigna du doigt le manteau blanc de la jeune fille.

« Toi aussi tu t’es salie… »
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MessageSujet: Re: C'était une si belle chemise... • Aredhel   C'était une si belle chemise... • Aredhel EmptyLun 20 Jan 2014 - 18:09

Anxieuse à l'idée de recevoir des blâmes de la part du jeune homme aux étranges cheveux blancs, Aiko fuit son regard et refuse d'affronter l'expression de sa rage. Cette chemise doit valoir une fortune. La qualité du tissu se remarque à l’œil nu. La notion d'argent, Aiko la connait bien. La monnaie ne tombe pas du ciel. Issue d'une famille aux moyens modérés, ses parents ont toujours travaillé dur pour lui offrir un enseignement de qualité. Elle ne fait pas partie de ceux qui n'ont pas besoin de réviser. Les efforts qu'elle fournit pour réussir sa scolarité sont récompensés, et font d'elle une élève sérieuse et brillante. Il en sera de même pour son porte monnaie. Il ne se remplira que si elle se lève le matin pour accomplir sa tâche quotidienne. Alors, bousiller un si beau vêtement d'un blanc éclatant rappelant la chevelure d'Aredhel, à cause d'une simple inattention de sa part, la rend plus que mal à l'aise.

A sa plus grande surprise, elle ne perçoit aucun son irascible s'échapper de la bouche du Populaire. Ce n'est pas... grave ? Mais ! ... Étonnée, elle se redresse enfin pour faire face au jeune homme. Rencontrant son sourire, visualisant son calme, un grand soulagement la submerge. Expirant un souffle court dans un rire quelque peu gêné, elle élimine le gobelet explosé dans une poubelle mise à disposition non loin de leur position, essuie ses doigts collants à l'aide de sa petite serviette offerte, tout en percevant le peu d'importance qu'il accorde à sa chemise maintenant colorée. Un comportement que la rouquine ne comprendra jamais. Mais certes, au vue de sa richesse, sa garde robe semble être bien garnie ! Elle ramène ses mèches rebelles en arrière, mais sa chevelure rousse remue au rythme du vent qui s'élève. Suivant des yeux la direction qu'indique l'index du garçon, elle l'imite en étirant le bas de son manteau devant elle. Et merde. Heureusement, les dégâts sont nettement moins étendus sur sa laine que sur sa chemise...

- Et bien... Nous aurons chacun de quoi nous occuper ce soir... !

Dit-elle dans une sympathique ironie. Son visage se détend nettement, lui offrant l'un de ses plus beaux sourires. Du charme ? Non. Se faire pardonner une dernière fois ? Oui ! Même si cet incident n'a aucune importance visible pour Aredhel, la culpabilité d'Aiko n'a pas complètement disparu. Dans un élan pressé, la rouquine piétine, espérant que ses cours l'attendent sagement sur le comptoir.

- Je dois retourner à la cafette. J'ai oublié un truc là bas...

Planter les gens comme ça n'est pas son genre. C'est tellement impoli et irrespectueux. Mais la situation ne lui laisse franchement pas le choix. La perte de ses notes la mettrait dans de beaux draps. Le saluant dans un mouvement de tête, elle reprend sa marche rapide en direction de la cafétéria. Elle lance un dernier regard au garçon en le pointant du doigt.

- Essaies de faire tremper ta chemise dans du lait avant de la mettre au lavage !

Elle rit tout en reculant sans détacher ses yeux du regard d'Aredhel. Mais... ça lui fait tilt, tout à coup. Comment connait-il son prénom ? Point d’interrogation. Elle s'immobilise un instant, et réfléchit. Tout le monde connait la classe des populaires. S'ils portent ce nom de groupe, c'est bien parce que leurs noms circulent de bouche en bouche au sein de l'Académie Keimoo. Mais elle, Aiko Ishii ? A-t-il visiter son site internet, affichant ses œuvres de body painting ? Ou bien, l'a-t-il entendu à travers la voix d'une de ses amies ? Ou alors, a-t-il été spectateur d'une de ses merveilleuses cascades ? Cette dernière option l'humilierait légèrement... Mais Aiko est la rêne des situations insolites. Elle est capable de trébucher sur un terrain dépourvu de cailloux (*sourire*).

- Kinae !

Elle l'interpelle alors qu'elle entreprend un pas en sa direction. Trop curieuse, son cœur palpite comme une enfant qui attend son présent. L’œil taquin, sourire en coin, elle trottine jusqu'à se retrouver à ses côtés.

- Tu me connais ?
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MessageSujet: Re: C'était une si belle chemise... • Aredhel   C'était une si belle chemise... • Aredhel EmptyVen 24 Jan 2014 - 23:25

- Et bien... Nous aurons chacun de quoi nous occuper ce soir... !

Il s’en souviendrait, de son détour par le jardin… Ou plutôt, sa chemise s’en souviendrait… Oh, elle était sûrement fichue à présent… Quand bien même elle était lavée, il  garderait sans aucun doute un spectre de tâche… Autant la jeter dans ce cas. La jeter ? N’était-ce pas là du gâchis ?! Oh, oui… Sûrement… Mais voyez-vous, il ne connaissait pas grandement cette notion de gâchis... Oh, on lui en avait parlé oui…Mais ça lui avait paru tellement absurde… A quoi bon garder quelque chose d’inutile ? Autant le jeter directement… Il avait toujours pensé ainsi, et ça ne changerait sûrement jamais…

Il jeta un dernier regard à la chemise. Quand bien même ça n’avait pas vraiment d’importance, il lui fallait aller se changer. Après tout, il avait une réputation à tenir… Et en rien il n’apprécierait si on le voyait dans cet état-là... Pour le moment, il referma son manteau afin de masquer l’étendue des dégâts. Mais la sensation du liquide, à présent froid, sur sa peau ne lui fit pas le plus grand bien… Il frissonna légèrement, se promettant de foncer dans sa chambre dès que l’occasion s’en présentait !

- Je dois retourner à la cafète. J'ai oublié un truc là-bas...

Puis il la vit s’éloigner d’un pas rapide. Il hocha la tête lorsque, quelques temps après, elle le somma de tremper la chemise dans du lait avant le lavage. Après tout, si ça pouvait totalement faire disparaître la tâche… Totalement je dis bien… sans quoi elle se retrouverait bien vite au fond de la poubelle… Ainsi, lorsqu’il la crut partie pour de bon, il pensa à en faire de même, pour enlever cette fichue chemise qui lui collait à la peau. Il s’apprêta à faire demi-tour quand un éclat de voix parvint à ses oreilles.

- Kinae !

Il tourna la tête, pour apercevoir la rouquine, revenant en trottinant. Sans vraiment comprendre ce qu’elle lui voulait, il la regarda d’un air interrogateur.

- Tu me connais ?

C’était-là sa question ? Il afficha un grand sourire. S’il la connaissait ? Il connaissait énormément de monde à Keimoo… Cela de par les facilités qu’il avait à se rapprocher des autres, mais aussi, justement, par la bouche-à-oreille. Cette fille-là, elle s’appelait Aiko Ishii, et elle étudiait dans l’art plastique. Une artiste. Elle peignait, avec son corps. Toutefois, Aredhel ne l’avait encore jamais rencontrée, s’il savait qui elle était, c’était justement grâce  à une autre personne.

« Tu sais, ici, je connais beaucoup de gens ! Et ces gens-là connaissent d’autre gens, et ainsi de suite… Toi, t’es en première année à l’université, en art je pense. Je connais une de tes camarades de classe ! Un jour,  je lui ai demandé de me  parler de ce que vous faîtes en cours, par simple curiosité…  Elle m’en a expliqué les grandes lignes avant de me balancer quelques sites, au cas-ou j’étais intéressé… Parmi lesquels figurait le tien… Un jour, alors que je m’ennuyais, j’y ai jeté un coup d’œil… »

Il cessa de parler, et lui fit un clin d’œil.

« C’est pas mal du tout hein ? Ce que tu fais… »
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MessageSujet: Re: C'était une si belle chemise... • Aredhel   C'était une si belle chemise... • Aredhel EmptySam 25 Jan 2014 - 13:59

Alors que le japonais décrit parfaitement l'identité de la rouquine, celle-ci reste bouche bée, agréablement surprise qu'un étudiant de cette prestigieuse école puisse s'intéresser à son art. Peindre, des vêtements, un semblant de peau animale, des formes géométriques, etc, illustre son talent à travers des photographies plus impressionnantes les unes que les autres. Aiko n'est pas vantarde, mais un sentiment de fierté s'empare d'elle lorsqu'elle parvient à offrir un effet d'optique des plus réalistes à la nudité d'un mannequin. Un art peu répandu. Les quelques contrats qu'elle a pu obtenir jusqu'à ce jour ne lui permettent pas encore de vivre de ses propres moyens. Le body painting, c'est sa spécialité. Elle continue malgré tout à se perfectionner dans les autres disciplines artistiques afin de manier davantage de techniques, quelque soit la matière qu'elle utilise.

Un clin d’œil. Un éloge. Aiko précédemment captivée par le violet de ses iris finit par détourner son regard, pressentant ses pommettes la trahir, teintées à présent d'un rose bien plus voyant qu'elle ne le souhaiterait. Ses mains se joignent à la rencontre de ses cuisses. Ses cheveux cuivrés dissimulent l'embarras de son visage.

- Merci, Kinae.

Le sourire aux lèvres, elle s'attarde quelques secondes sur la qualité de peau du jeune homme, sur la perfection de ses mains et de ses doigts. Il est si rare de voir un homme prendre aussi bien soin de lui. Certes, il a des connaissances, un répertoire de contacts bien rempli, ce n'est pas surprenant. Mais lorsqu'on parle d'Aredhel, on le cite en tant que mec narcissique. Aiko n'avait pas eu l'occasion de le voir de si près. Elle comprend instantanément que les propos à son égard sont donc réellement fondés.

D'un pas nonchalant, elle s'approche étroitement du Populaire. Ses lèvres perdent son sourire, les muscles de son visage se concentrent. Une de ses mains atterrit sur la joue du garçon, laissant danser ses doigts sur sa peau lisse et pure. Elle saisit ensuite ses mains qu'elle inspecte avec insistance sans la permission du jeune homme. Puis reprend sa place, satisfaite.

- Ta peau est si belle que la texture de mes peintures s'y marierait à merveille.

Une proposition ? Aiko manque de modèles et d'entrainement, ces derniers temps. Le garçon qui lui fait face semble être un candidat parfait.

- Si un jour tu souhaites être exposé dans ma galerie, le corps couvert de peinture, n'hésites pas à me contacter !

Elle lui tend assurément ses coordonnées inscrites sur une petite carte de visite rectangulaire qu'elle vient d'extraire de sa poche. Enthousiaste, son attitude entraîne Aredhel à la saisir. Un p'tit coup de pub ne lui fera pas de mal ! Cependant, un léger, petit, minime, infime, détail, clignote dans son esprit.

- Ah ! Et, eumh. Bien sûr, il faudra que tu sois nu.

Taquine, Aiko s'amuse en espérant mettre mal à l'aise son interlocuteur avec cette dernière instruction. Enjouée, elle lui tire gentiment la langue attendant impatiemment sa réaction. Évidemment, la japonaise s'accorde toujours aux exigences de ses modèles. Elle s'adapte en fonction de leurs envies et de la partie du corps qu'ils décident de lui prêter gracieusement. Travailler sur un corps complètement dénudé est plus intéressant du fait qu'aucune limite ne lui ait imposée. Ce n'est pas l’anatomie de l'homme ou de la femme qui la freinera, mais la pilosité ou le grain de peau de sa toile vivante.

Tous les défis sont bons à prendre.
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MessageSujet: Re: C'était une si belle chemise... • Aredhel   C'était une si belle chemise... • Aredhel EmptyLun 27 Jan 2014 - 21:42

Visiblement dans l’embarras, la rouquine baissa la tête. Et, sans même les apercevoir, Aredhel pouvait  facilement s’imaginer ses joues rouges… Pourquoi être aussi gênée ? Après tout, il s’agissait d’un compliment… Ah… il ne comprendrait jamais ce genre de personnes… et ce sentiment de confusion qui s’emparait d’elles dès lors qu’un compliment leur était adressé… Etait-ce si rare ? Mais d’où pouvait-on tenir un tel trait de caractère… Ca resterait sans doute un mystère pour lui…  En effet, l’on pouvait facilement dire que l’inverse était tout à fait valable chez notre jeune homme. Aredhel, il ne se gênait pas pour se balancer des fleurs, quand bien même l’on ne le flattait pas… alors vous imaginez bien que quand compliment il y avait…

- Merci, Kinae.

Il lui sourit gentiment, avant de jeter un regard à l’horizon. S’il n’avait plus rien à faire ici, il préférait autant rentrer pour se changer… On a beau dire ce que l’on veut, le contact d’un tissu mouillé contre la peau n’avait rien d’agréable en hiver… Il voulut alors adresser un signe de tête à la jeune fille, et faire demi-tour.  Toutefois, il remarqua que cette dernière semblait le regarder avec insistance. Sans être surprit, il ne lui demanda en rien le pourquoi du comment. Hohoho ! Après tout, n’avait-il pas l’habitude d’être admiré ainsi ? L’on ne pouvait reprocher aux gens de poser leur regard sur quelque chose de beau… Mh ? La modestie vous-dîtes ? Il y avait bien longtemps que ce mot n’avait pas trouvé écho en la pensée de notre jeune homme aux cheveux argentés… Et il ne bougea pas non plus quand la main de la rouquine vint se poser sur sa joue. Pas plus que lorsqu’elle inspecta soigneusement ses doigts… Après tout, c’était bien à cela que servaient les manucures…

- Ta peau est si belle que la texture de mes peintures s'y marierait à merveille.
Si un jour tu souhaites être exposé dans ma galerie, le corps couvert de peinture, n'hésites pas à me contacter !


Curieux, il jeta un regard à la carte de visite tendue par la jeune fille. Aiko Ishii, spécialiste en body painting donc…  Oh, ça pouvait être amusant pensait-il… Soigneusement, il glissa la petite carte dans sa poche, avant de parler. Toutefois, c’est ce qu’il aurait fait si Aiko ne l’avait pas devancé.

- Ah ! Et, eumh. Bien sûr, il faudra que tu sois nu.

D’un air espiègle, la rouquine semblait guetter sa réaction. Tirant la langue d’un air moqueur, elle attendit alors sa réponse. Sa réponse ? Que croyait-elle donc ? Qu’il s’enfuirait en pleurant après avoir entendu cela ? Une telle chose ne l’effrayait pas non…  Joyeusement, il se mit à rire. Il posa son regard violacé sur l’artiste, et cligna une seconde fois de l’œil.

« Etre exposé dans ta galerie hein… ? Oh, mais je sais pas… c’est vrai que tout nu c’est embarrassant hein ? »

Allait-elle croire en une telle absurdité ? Quand on le connaissait, on se doutait qu’Aredhel, en disant une telle chose, était à peu près aussi convaincant que moi si je disais que les huîtres gouvernaient notre monde… Il fit mine de réfléchir longuement, comme coincé entre un choix cornélien…  Après quoi, il pouffa de rire.

« Sérieux… comme si j’allais être gêné par ça hein… ? »

Tout sourire, il prit la carte d’Aiko entre ses doigts, et la regarda un petit moment. Après quoi, il la glissa une seconde fois dans sa poche.

« Hé ben tu sais quoi ? J’suis intéressé ! Le fait d’être nu n’est pas un problème non… je suis beau moi ! Et ce serait dommage de ne pas en faire profiter les autres non ? »

Et, sans aucune honte, il guetta sa réponse. De la honte ? Pourquoi donc ? Il n’y avait aucune honte à être vantard...
Si… ?
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MessageSujet: Re: C'était une si belle chemise... • Aredhel   C'était une si belle chemise... • Aredhel EmptyDim 9 Fév 2014 - 19:26

Prise au piège à son propre jeu. Ce renversement de situation qui s'abat sur la rouquine met un terme à sa plaisanterie si violemment qu'elle en reste bouche bée. En lui proposant précédemment ses services, elle oubliait un instant à qui elle avait à faire. Il était bien sûr évident que le japonais ne se défilerait pas devant ses avances. Bon. Aiko, c'est le moment d'avoir du répondant !

- Beau, beau... tout est relatif hein !

Et tiens, prends ça dans les dents Kinae ! L'Artiste pouffe de rire enfouie dans son écharpe. Un sentiment de jouissance l'envahit. Si elle pouvait serrer le poing et le lever tel un vainqueur, avoir des étoiles à la place des iris, dessiner une bouche en V, elle le ferait avec beaucoup d'entrain et fierté. Mais restons modeste et sage. Après un raclement de gorge presque inaudible, elle reprend son calme et examine le jeune homme, un sourire en coin. Il faut l'avouer, il n'est pas si mal foutu, l'garçon. Il manque certes un peu de musculature aux yeux de l'étudiante, mais derrière ses vêtements, on imagine clairement son anatomie svelte et harmonieuse. Un beau modèle de mannequinat.

- Bien ! Tu as mon numéro. Quand tu seras disponible, appelles moi ! Et on verra c'qu'on peut faire de toi !

Elle lui lance un clin d’œil chaleureux avant de reprendre le pas dans un élan assez précipité. Ses cours doivent perdre patience à l'attendre sur le comptoir de la cafette. En espérant qu'ils y soient toujours, aheum. Avant de partir définitivement, elle se retourne une ultime fois vers Aredhel, écriant ses règles.

- On est bien d'accord, pas d’attouchement ou d'autres affaires indécentes en perspective, si tu te retrouves nu, allongé devant moi ?

Elle oublie qu'elle se trouve juste dans les jardins de l'Académie, où les étudiants, lycéens et professeurs, prennent du bon temps, et qu'ils n'ont pas spécialement besoin d'entendre ses projets avec le jeune Populaire. Sortie de son contexte, cette locution pourrait porter, non, porte à confusion ! C'est bien du Aiko tout craché. Petite tête et maladroite. Et elle ne s'en rend même pas compte. Mais ses paroles sont bien fondées. Malheureusement. (Ou pas ?). La rouquine a déjà été confrontée à des situations des plus gênantes, où ses modèles masculins prenaient littéralement leurs pieds alors que le pinceau étalait délicatement sa peinture. Il existe bien des jeux à caractère sexuel qui mettent en scène deux personnes qui se dessinent des fresques avec de l'huile colorée comestible. Cet acte est effectivement érotique, mais dans un cadre professionnel, l'homme doit apprendre à se contrôler. Sinon... hinhinhin. Elle n'hésite pas à rabaisser froidement le barreau !

A moins qu'elle ait un peu trop bu. Et que son partenaire lui plaise. Faut bien s'amuser un peu. Des fois.
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MessageSujet: Re: C'était une si belle chemise... • Aredhel   C'était une si belle chemise... • Aredhel EmptyJeu 13 Fév 2014 - 21:19

Ça commençait à devenir amusant… Bien plus qu’une banale promenade dans les jardins de l’académie.
En réalité, Aiko avait pointé du doigt son point faible. Vantard, il l’avait toujours été. Et pas qu’un peu. C’était plus fort que lui ; jamais il n’avait pu s’en empêcher. Si, à Keimoo, certaines personnes ne le supportaient pas,  ça venait principalement de ce fait…Oh, mais qu’y pouvait-il ? Il était parfait ; certains étaient seulement jaloux. Enfin ! Il ne voyait pas d’autres solutions ! D’après Aredhel, la vantardise n’était pas un défaut, pas plus qu’une qualité. Il s’agissait seulement d’une observation. Et donc d’une vérité. Il pensait véritablement tout ce qu’il disait, et jugeait bon d’en faire part aussi aux autres. Alors pourquoi donc arrêter cela ? Après tout, c’était fort agréable. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point il appréciait faire l’étalage de ses richesses, sa beauté ou je sais quoi encore.

M’enfin, ça n’avait encore jamais tué personne…

Et, bien entendu, toutes les remarques désobligeantes ne parvenaient malheureusement pas à ses oreilles… Ces dernières n’entendaient que ce qu’elles voulaient entendre. Ainsi donc, cette petite pique prononcée par la rouquine, en rien il ne la prit en compte. A vrai dire, elle lui passa carrément au-dessus de la tête. Il se contenta alors d’afficher un grand sourire !

- Bien ! Tu as mon numéro. Quand tu seras disponible, appelles moi ! Et on verra c'qu'on peut faire de toi !

Suite à ces mots, la rouquine fit volte-face, et repartit, probablement à la recherche du "truc" qu’elle avait oublié à la cafète. D’ailleurs, en parlant de repartir… il serait peut être bon qu’il en fasse de même. Après tout, cette tâche n’était en rien agréable à regarder, et encore moins à porter… A présent qu’elle avait totalement refroidie,  chaque frottement du tissu mouillé contre sa peau lui faisait réprimer un frisson.  Qui plus est, il ne tenait pas vraiment à croiser quelqu’un en cette tenue. Il avait déjà commencé à partir lorsqu’il entendit la voix d’Aiko un peu plus loin.

- On est bien d'accord, pas d’attouchement ou d'autres affaires indécentes en perspective, si tu te retrouves nu, allongé devant moi ?

Il tourna la tête sans être vraiment surprit. Pas plus que choqué. Aux alentours, certaines personnes posaient à présent sur lui un regard étonné. Et parmi elles, il y en avait sûrement qu’il connaissait. Il se contenta alors de leur adresser, à tous, un sourire angélique, avant de parler à Aiko pour la dernière fois.

« T’en fais pas pour ça va ! Y’a pas de risque ! »

Il ne s’attarda pas en un tel lieu, et déguerpit bien vite dans le but de changer de chemise.
Avant de quitter définitivement les jardins, il ricana légèrement. Cette promenade improvisée n’avait pas été si inutile. Il avait ainsi trouvé une occupation pour lutter contre l’ennui, lorsque celui-ci s'installait.  Quant à cette histoire d’affaire indécente ou d’attouchement, la jeune fille n’avait rien à craindre.
Disons seulement qu’Aredhel……était plutôt de l’autre bord…

Une fois rentré dans sa chambre, après s’être changé, il déposa la petite carte sur son bureau, ayant à l’esprit d’appeler l’intéressée dès lors que l’occasion s’en présenterait.
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MessageSujet: Re: C'était une si belle chemise... • Aredhel   C'était une si belle chemise... • Aredhel EmptyLun 17 Fév 2014 - 20:36

Un sourire jovial s'affiche sur le visage de la rouquine suite à la réponse d'Aredhel. Cette affirmation aussi catégorique explicite assez bien l'orientation sexuel du garçon. L'Artiste est une jeune fille désirable, pétillante, elle ne laisse pas les hommes indifférents. Avoir une réponse aussi nette signifie que le japonais ne doute en aucun cas de ses besoins et ses pulsions. L'homosexualité n'a jamais effrayé la jeune fille. Elle ne s'est simplement jamais sentie attirée par la gente féminine. Elle lui adresse un signe de la main en guise d'au revoir et se dirige sur un pas de course en direction de la cafétéria.

Malgré l'hiver, la fraicheur environnante, son souffle se maintient correctement, ses muscles répondent parfaitement à ses demandes ; les séances de footing commencent à porter leurs fruits. Sur le chemin, tout en trottinant, cette dernière conversation raisonne dans son esprit. Étonnante conversation. Agréable rencontre. Aiko repart avec un futur modèle en poche. Du moins c'est ce qu'elle espère.

Elle arrache précipitamment la porte du restaurant qui s'ouvre lourdement. Sa pochette n'a bougé que de quelques centimètres. Le serveur a eu la bonne conscience de mettre ses cours de côté en attendant l'arrivée de leur propriétaire. Elle saisit donc sa pochette, lançant un regard charmeur au serveur de façon à le remercier. En vérifie le contenu. Tout y est. Soulagement. Le tout sous le bras, elle rejoint son appartement au sein des locaux de l'Académie et se laisse mollement tombée sur son lit. Les bras écartés de part et d'autre de son buste, les yeux clos, ses lèvres dessinent un sourire de satisfaction. Une journée qui s'annonçait ennuyante et sans rebondissement se termine agréablement, bien que pigmentée d'un léger incident.

Aredhel Kinae.

Kinae.

Cheveux blancs aux reflets violacés. Iris colorés au même ton que sa chevelure. Silhouette élancée. Une multitude d'idées de peintures défile devant ses yeux sans qu'elle ne puisse contrôler les images. Chacune de ses tensions disparaissent. Sa respiration s'intensifie. Plus lente. Plus lourde. Plus régulière. La rouquine s'endort, oubliant les infimes tâches sur la blancheur de son manteau. Oubliant le temps qui s'écoule. Les minutes s'arrêtent.

Son corps effectue de petits soubresauts incontrôlables.

Sa conscience s'éteint.
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