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 Happy Birthday, Yui. ~ Part. I [Chess]

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2 participants
AuteurMessage
Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

KMO
                                   :

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MessageSujet: Happy Birthday, Yui. ~ Part. I [Chess]   Happy Birthday, Yui. ~ Part. I [Chess] EmptyDim 22 Déc 2013 - 0:29

Happy Birthday, Yui.

Les décolorations nocturnes de l'aube.

21 décembre – 31 décembre.

Matin du 21 décembre.


    Les doigts minuscules du singe froissaient le papier coloré, et s'en retrouvaient produits des crissements et des chuintements végétaux qui me faisaient tourner vers Dji-Hong un regard courroucé, dont il ne se formalisa pas. À la place, plus amusé que jamais, il en vint à chercher à se l'enfoncer dans sa gueule minuscule, avec l'espoir, apparemment, de le dévorer tout entier. Je le lui arrachait des mains.

    « Laisse ça tranquille, Dji. Tu vas t'étouffer. »

    Stimulation alambiquée de son petit cortex, l'animal me regarda avec une expression typiquement sienne, avant de me siffler dessus, et de s'enfuir de la surface de mon lit, en sautillant sur ses pattes. Je le regardais s'éloigner, pour aller rejoindre mon bureau, sur lequel il s'installa, se mettant à jouer avec mes crayons de couleur. Soupirant, je le laissais tranquille, pour me concentrer sur l'application à laquelle je me prêtais avant que Dji-Hong ne vienne m'interrompre dans sa volonté de dévorer mon papier cadeau. Lentement, avec soin, je pliais le papier aux motifs colorés pour qu'il recouvre complètement la boite en bois qui se trouvait être l'objet à emballer. Plis après plis, coins après coins, dans un minutie soucieuse du détail, j'achevais l'emballage du cadeau.

    Je n'ignorais pas que Yui Valentine ne serait pas présent le jour de son anniversaire. Cependant, il se trouvait que j'avais tout à fait accès aux locaux de son salon de thé, et que j'étais en mesure d'y accéder ce jour là. Disposées avec soin, les clés des locaux étaient accessibles, et le seul danger auxquelles elles étaient soumises, c'était les mains chapardeuses de Chess. Quoiqu'à cette heure-là, il devait certainement déjà être en possession des clefs des bureaux de Valentine. J'eus un léger sourire.

    Il y avait quatre boîtes autour de moi. Quatre boites, dont deux en bois, l'une nettement plus grosse que l'autre. J'appréciais les charnières métalliques qui les refermaient, ainsi que les nervures épaisses du bois qui les composaient. J'appréciais la couleur et la forme, et peut-être plus que les cadeaux qu'ils contenaient, j'étais amoureux des boites en bois. Les deux derniers cadeaux, eux, étaient dans des paquets en cartons, nettement moins sophistiqués, puisqu'ils n'avaient pas de boite d'origine. Je croisais les jambes, me positionnant de manière plus confortable sur le futon, pour achever l'emballage de la plus grosse des boites. Je l'écartais, et attrapais la suivante.

    L'opération se répéta sur chacun des paquets, et jusqu'au dernier plis et coup de ciseau, et application de scotch. Jusqu'à ce que je finisse par empiler les quatre boites les unes sur les autres, satisfait de mon travail. Détachant mes yeux des paquets, je cherchais ensuite mon portable des yeux. Que je récupérais, et que je vins porter à mon oreille, après avoir activé les tonalités à l'égard du cellulaire de Kohaku. Lorsqu'on décrocha, un sourire étira immédiatement les commissures de mes lèvres, dans une expression pointue de mes sentiments.

    « Bonjour, toi ! Bien dormi ? »

    Un silence, le temps d'une réponse de l'autre côté du fil.

    « Désolé de te réveiller. Je viens de terminer de mon côté. Je voulais savoir où est-ce que tu en étais ? »
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Kohaku Joshua Mitsumasa
♣ Université - 4ème année
Kohaku Joshua Mitsumasa


Genre : Non Binaire Verseau Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro.
Compteur 665
Multicompte(s) : Lawrence E. Swanster | Populaire

KMO
                                   :

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MessageSujet: Re: Happy Birthday, Yui. ~ Part. I [Chess]   Happy Birthday, Yui. ~ Part. I [Chess] EmptyLun 30 Déc 2013 - 23:24

CE N’EST PAS EXACTEMENT UN NON-ANNIVERSAIRE,

Ses rêves sont frugaux, lisses et légers comme les ailes d’un papillon, ses rêves sont les pionniers d’une nation nouvelle qui s’élève comme une étoile dans le ciel, translucide et brillante. Anéanties, ou plutôt jointes, sont les couleurs de l’univers, convergeant vers ce même centre impénétrable et immuable, un monde qui crisse et qui chante. Kohaku rêve comme n’importe qui d’autre, avec de l’électricité sous les paupières et des murmures chimiques à l’intérieur de sa boîte crânienne. Son cerveau se repose, assimile le bourdonnement de son quotidien, laissant ses cheveux, mi-blancs, mi-noirs, je les reteindrai une fois que j’irai mieux, quand je n’aurai plus besoin d’être humain, s’éparpiller comme de la peinture monochrome sur la surface de la couche de son choix, c’est-à-dire, très prévisiblement, le lit de Yume Namida. Il dort et sa respiration est lente, espacée, lui conférant de temps à autre, l’aspect d’un cadavre décharné. Il dort et, si le début de la sonnerie qu’il a attribué, sur son téléphone, aux appels vocaux émanant de l’existence de Zakuro Fea, se profile comme l’amante d’une berceuse, doucereuse et ballotante, elle mue bien vite en une foule de hurlements indistincts, vifs, bruyants. Des hurlements qui fracassent le monde translucide. Quelque part dans la tête du jeune homme, une guerre se déclare.

Joshua sursaute, tressaille dans cette acceptation de la réalité qui l’entoure et ouvre ses yeux, charbonneux, abyssaux, sur une pièce baignée par la lumière de la mi-journée. Ses omoplates craquent lorsqu’il se retourne, les draps dans lesquels il s’était enveloppé glissant sur son dos comme les voiles d’un bateau échoué, et il tâtonne vivement, les yeux grands ouverts, l’étendue du matelas. Yume n’est pas là et ses paumes élancées ont donc tout le loisir du monde de tracer les contours du lit jusqu’à s’en saisir de leur convoitise. La sonnerie s’éteint et le métis plaque le téléphone contre son oreille, réceptionnant la voix, réceptionnant tout particulièrement leurs salutations familières. Toi. Il pince les lèvres, fronce les sourcils, mais quelques part au fond de ses pupilles s’incline la légèreté d’un sourire.

Il lance ses pieds par-dessus son lit, oui, son lit, à lui, attrape d’un revers de main les pantalons de flanelle qui chancellent sur l’étroitesse de ses hanches, et s’égare momentanément dans une contemplation léthargique de la chambre dans laquelle il se trouve. Ses paroles, dépourvues de mordant, mais présentes pour la forme, se voient pointillées d’un long bâillement, le genre qui glisse des larmes sauvages au coin des yeux de leur propriétaire dans l’intention vile et vicieuse de faire exécuter à leur corps fatigué une foulée de gestes supplémentaires. Kohaku les emmerde vaguement, elles aussi.

« Fuck yoooouuuuuuuuu. »

Zakuro, au bout de la ligne, ne se formalise pas et s’excuse avec une patience que Kohaku devrait peut-être questionner à défaut de l’accepter aveuglément. Il lui expliquer avoir terminé quelque chose et l’arc des sourcils de Kohaku, sombres et fins, se creuse momentanément dans une confusion invisible de par l’absence d’un individu présent pour la constater. Il lorgne le bordel titanesque de la chambre qu’il partage avec Yume , laisse son regard ramper sur des échafauds de vêtements et de travaux scolaires à demi compléter, puis tombe sur le détail qui dissone, qui déchante, qui le fait s’arrêter, sur le détail soigneusement dépose dans un coin de la chambre et rangé dans une boîte. S’étirant d’un bras, esquissant un nouveau bâillement, Cheshire reconfiguré répond :

« Mnhh. C’est prêt. Emballé et annoté. »

Ou alors pas du tout, mais c’est une information que Kohaku compte taire, déposant la plante de ses pieds au sol, accrochant distraitement le tissus de son bas de pyjama dans ses orteils et se relevant d’un bond. Un bond un peu laborieux. Ses orteils deviennent de vicieux clous-crochets et Joshua a à peine le temps de sentir son vêtement descendre un peu plus bas sur ses hanches qu’il s’étale de tout son long, tête, ou plutôt nez, se fracassant violemment contre le plancher.

Peachy, just peachy. Ou la damnation des vêtements trop grands en trois temps. Le garçon se redresse sur ses coudes, usant de l’une de ses mains pour palper l’arche de son ustensile de préhension d’odeurs histoire de s’assurer qu’aucune cassure ne lui soit tombée dessus. À priori, il n’en décèle aucune et considère s’en être plutôt bien tirer si ce n’est du sang qui lui dégouline le long du menton. Il rampe donc jusqu’à son téléphone qu’il réceptionne du bout des phalanges.

« Je veux une photo de lui qui le porte. Avec un bowtie et un sourire, ce serait génial. J’arrive bientôt. »

Juste après avoir emballé correctement la boîte contenant son présent et enfilé des vêtements qu’il peut tâcher sans encombre. Kohaku se relève donc, s’habille à la hâte, tout de noir, sans réellement prendre le temps de s’occuper de son nez sanguinolent qu’il entreprend plutôt de noyer sous une cascade de mouchoirs. Alors qu’il serpente jusqu’au cadeau qu’il a préalablement acheté et préparé, il ramasse des feuilles qui traine, des vieux devoirs, des gribouillis dépourvus de grâce, ainsi que du scotch, qu’il va chercher dans la cuisine. La boîte se retrouve donc recouverte de tranches de vie obsolètes et barbouillée de quantité questionnable de scotch, translucide, parce qu’il aime bien se croire Yui blanc. Ou noir. Un jeu de teinte monochrome qui aiguise la perception et la réception des questions, ainsi que de leurs réponses. C’est là qu’est toute la beauté de Valentine, après tout, dans cette perception, cette réception et ce renvoi. Joshua lance un regard à l’écriteau qui siège dans un coin de la chambre, clignant des yeux. Le noir magnifie le blanc.

Il pousse Yui à devenir ce personnage, cette caricature, ce bordel de couleurs magistrales, absorbées et magnifiées, fumant derrière ses globes oculaires. Il le pousse à coup de montre à gousset illustrant la mort et à coups de haut de forme paré de somptueuses décorations, de pierres serties et de plumes brillantes de rouille. Un allé-simple pour le Pays des Merveilles dans lequel Joshua se complait à traduire son existence.

Le sotch glisse sous ses doigts, alors qu’il le lisse, concentration puérile et non feinte adoucissant ses traits infantilisé par l’éveil. Quelques gouttelettes de sang s’échappent de l’éventail de mouchoirs qui lui bloquent le nez et s’écrasent sur le papier majoritairement blanc, raturé de crayon mine par-ci et de phrases d’encre par-là. Le travail, bien que grossièrement minutieux, est réalisé en vitesse et, une vingtaine de minutes plus tard, enfilant mocassins et manteau, la créature s’élance dans l’hiver extérieur, boîte enfoncée sous le bras dont l’épaule n’a pas été charcutée en août dernier.

La distance qui sépare son appartement de celui d’Ethel, Lawrence et Zakuro est moindre et la réalisation du trajet, même à pied, ne prend que quelques minutes. Joshua considère l’édifice d’un œil critique lorsqu’il arrive à sa hauteur, ses prunelles dénudés balançant entre le tracé de sang qui suinte sur son manteau, lui aussi, soigneusement sélectionné dans une teinte noire et la fenêtre qu’il sait être celle du logis des trois autres. Il renifle, du sang et du froid, puis entre dans le hall et grimpe les escaliers quatre à quatre. Il ne cogne pas, il ne cogne jamais, et franchi le seul de la jolie maisonnée comme si elle lui appartenait, attrapant un Zakuro entouré de paquets soigneusement emballés d’un sourire.

Il présente son paquet, grotesque, pittoresque et indubitablement unique, au rônin, gloussant en pressant un peu plus les mouchoirs lui couvrant le nez. Sa langue claque contre son palet et il s’approche pour déposer sa boîte près de celle de Zakuro.  

« C’est un peu tâché, mais t’inquiète . . . juste un peu de sauce. »

Il sourit à l’intention des cadeaux, à l’intention de la personne à laquelle ils sont destinés avant de dépasser Zakuro sans fournir d’explication quant à l’état questionnable de la boîte et de celui de son nez.

« Je prend ta douche, merci. »


MAIS TU ME PARDONNERAS, HEIN, MONSIEUR LE CHAPELIER ?
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