₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15

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MessageSujet: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyLun 11 Nov 2013 - 20:01

Lunette sur le nez, ordinateur portable, et un certain nombre de livre éparpillés aux quatre coins de la table. Ethan n'arrivait pas à avoir assez de place pour travailler sur une table pourtant assez grande, mais pas assez ergonomique à son goût. Ca aurait été tellement plus simple d'avoir une table ronde et lui au milieu où il suffirait juste de tourner sur chaise de bureau, au lieu de se lever à moitié de sa chaise pour récupérer un bouquin qui n'était pas toujours le bon. On aurait pu le croire bordélique si on ne voyait pas que ses cours étaient aussi clair que ce d'un collégien. Titres soulignés de différentes couleurs pour différencier les grands axes des plus petits, des chiffres, et même des puces. Ethan tapait inlassablement sur son ordi ses cours de commerce international, histoire de prendre un peu d'avance et d'avoir un maximum de détails sachant parfaitement ce que sont ces petites choses qui font la différence entre un 15 et un 19. Oui, non parce qu'avoir le maximum en fac, l'américain avait durement apprit que ce n'était pas possible. Pourtant c'était pas faute d'essayer. Y avait juste la faute d'orthographe de trop, le mot mal placé dans la phrase qui énervait le populaire : « Putain, je suis américain, pas japonais connard ». Oui, même après quelques années de pratique, il arrivait au jeune de se planter royalement à ce niveau. Mais presser par le temps, il ne prenait jamais vraiment le temps de se relire. Et sérieusement... Les Kanjis c'est chiant. Y en a trop. Et c'est trop facile de se retrouver avec le mot pigeon au lieu de pelouse. Et comme l'erreur est malheureusement humaine, l'américain faisait parfois des hors sujets niveau mot. Bien heureusement, il n'était pas pénalisé de trop, ayant des professeurs compréhensifs et qui devait avoir l'habitude. Après tout, y avait plus d'étrangers que de japonais sur le campus.

Buvant une gorgée de café dans sa thermos, Ethan prit une pause qui dura... pas très longtemps, histoire de remettre ses idées en place et de prendre un peu de recul pour savoir s'il n'avait rien oublié jusque là. Son regard faisait des allés et retour entre son écran et son cours avec son écriture en patte de mouche et serrée semblant lisible seulement par lui. Économie de papier et d'encre ! Non, il n'est pas radin à ce point. C'était seulement le reflet de sa personnalité : fermée et obtus voire agressive au vu des angles dont prenaient quelques hiragana et katatana. Oui, cette partie est vraiment utile, je sais. Mais je comble les trous.

Bref, cela faisait facilement deux heures qu'il était là, et le populaire songea brièvement à faire une pause, avant de se raviser. S'il s'accordait du temps, il ne pourrait pas s'empêcher d'envoyer un sms à Miya pour lui demander si tout va bien et la demoiselle lui avait bien fait comprendre une phrase du style « Je vais bien, arrête de m'emmerder », avec plus ou moins de tact. Mais le ressenti restait le même : « Je sais pas quoi faire ». Et ce n'était pas son genre. Du coup, il se concentrait pas vraiment sur sa vie sociale. En fait, ces temps ci ses amis étaient flippant. Miya faisait moins de caprices, Wun boudait carrément moins, et Kim lui rendait visites plus souvent que d'habitude pour voir si tout allait bien. Du coup... WTF ???!!!! Il voulait qu'on le laisse un peu tranquille aussi. Il prévoyait déjà des vacances en février pour aller faire du snowboard à Niseko. Seul. Sans copine. Sans copain. Sans gamin. Sans regard inquiet. Libre de se péter le poignet et de rester des heures dans un spa. Et revenir à Keimoo avec un grand sourire et de bonne humeur, reprenant les cours et le travail sans grogner, sans avoir l'impression d'en faire trop.

Pour la peine il se permit d'aller sur des sites internet en se permettant de rêver et essayant de trouver une super phrase pour ne pas que Miya soit déçue. Parfois, il regrettait d'avoir le tact d'un pachyderme. Et puis, il se dit furtivement qu'elle pourrait venir avec lui. Ethan essaya alors de l'imaginer sur une planche. Etant donné que Miya à l'équilibre d'un chien sur deux pattes, en plus qu'il avait son caractère sur-protecteur, on allait éviter. Il rentrerait plus éreinté que reposé. C'était un super argument mine de rien, mais étant donné que son adorable fiancée n'était pas la logique incarnée et que pour lui, il était difficile de prévoir ses réactions... Ca le déprimait d'avance. Ou alors, il était en train d'exagérer tout dans sa tête et la demoiselle lui dirait simplement ok, et elle en profiterait pour prendre du temps pour elle. Il poussa un profond soupir d'exaspération devant tant d'incompétence de sa part. Autant il était capable de prévoir quand Wun allait bouder, quand Kim allait lui lancer un regard inquiet et quand il allait faire la morale. Mais Miya.... Impossible. Frustrant et génial à la fois, puisqu'elle ne cessait de le surprendre. Néanmoins, un signe de Dieu ne serait pas de trop là. Pourtant il portait justement la chaîne de Jésus, que Miya lui avait offerte. Un sourire niais naquit sur son visage repensant à la conversation quand il lui avait avouer qu'il était croyant. Ethan pensait qu'elle allait se foutre sa gueule étant donné son caractère rationnel et terre à terre, mais elle avait simplement sourit doucement et lui avait demandé pourquoi. Il se permit de l'imaginer en train de passer ses doigts dans ses cheveux, et il eut la brusque envie de dormir.

Et paf, une claque mentale histoire de se remettre au travail. Ce n'était pas le moment de rêvasser, il devait bosser. Son emploi du temps de lui permettait pas beaucoup de temps libre et il était hors de question de le perdre en imaginant une chose qu'il pourrait réclamer le soir même.


Dernière édition par Ethan A. Matthews le Mar 3 Déc 2013 - 23:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyLun 11 Nov 2013 - 21:01

Merci les délires facebook.
 

 
Le jeune garçon, au comptoir de la banque, soupira légèrement avant de marmonner un ‘‘pardon ?’’ de principe. Il ne pouvait pas retirer d’argent car son compte était largement a découvert et aucune de ses supplications, malgré la présence de deux enfants à ses cotés, ne semblèrent émouvoir la jeune conseillère. Elle n’était pas désagréable, mais elle ne pouvait pas aller au-delà de ses compétences. Elle déposa une demande de rendez-vous pour le garçon auprès de son supérieur et le regarda partir, les mains dans les poches trouées. Pauvre gosse, songea-t-elle, déjà père et déjà dans la misère.
Sur le chemin de l’école maternelle, Judith expliqua à Lun ce qu’elle souhaitait pour noël. La jolie Barbie qu’elle avait vu dans un magasin, le camion de pompiers qui faisait du bruit, une robe rose, une robe blanche, une robe verte, une robe rouge, une poupée qui sert faire pipi, une poupée qui dit maman et un petit chien tout blanc qu’elle veut nommer Blanc. Elle aimerait bien aussi inviter ses copains et ses copines et faire une grande fête. Et, elle aurait bien aimé voir sa maman, faire un petit voyage à Londres : car sa mère lui manquait.
Le bavardage de la petite fille n’atteignait pas son père, perdu dans ses pensées. Depuis qu’il avait perdu les crédits de ses pères, il n’était pas certain de pouvoir s’en sortir. Il avait deux mois de loyer en retard, les huissiers l’avaient relancé sur son prêt étudiant qu’il n’avait pas pu rembourser.
Le garçon aurait aimé réclamé l’argent qu’il avait donné ou prêté à d’anciens amis mais il savait que c’était inutile. Il ne voulait pas réclamer non plus de l’argent à ses amis actuels. Cela ne l’aiderait que temporairement sans pouvoir lui assurer un train de vie correcte et surtout : ça prouverait qu’il n’était pas capable d’assumer entièrement son rôle de paternel.

Arrivé à l’école des enfants, Lun ne pu qu’être accablé un peu plus quand la maîtresse d’école de Philip lui indiqua que Lun n’avait toujours pas payé la cantine de l’école, ni le mois de ses deux enfants. Lun bafouilla une excusa, embrassa ses deux enfants et se mit à avancer rapidement en direction du bus. Il rata ce dernier, et tomba assit, brutalement, sur le banc de l’arrête.

Lun attrapa sa chaîne, nerveusement, se mettant à prier inconsciemment. Il aurait tellement aimé pouvoir calmer tous ses problèmes. Il n’avait aucune solution pour s’en sortir qu’il ne faisait qu’augmenter dans les difficultés. Quitter l’école n’était pas envisageable car son patron ne le gardait que parce qu’il progressait régulièrement dans le domaine. Il lui reprochait encore beaucoup d’erreurs de débutant et, si Lun perdait son emploi au journal local, il n’aurait plus aucune chance de vivre.
Il faudrait qu’il prenne contact avec Yui pour lui demander d’être augmenté : mais là encore, c’était stupide. Yui ne l’avait jamais payé et Lun ne lui avait jamais demandé d’être payé. Il ne pouvait pas changer d’avis. D’autant que Yui semblait vouloir recruter la moitié du forum.

Brutalement, une bière se posa entre ses mains jointes. Lun redressa un regard larmoyant en direction d’un camarade d’école qui s’étonna : « Bah, alors ? Marv, ça va pas ? » Joyeusement son camarade se mit à lui parler de tout et de rien et lui proposa de boire un verre dans un bar. Le temps de rejoindre ce dernier, Lun avait bu la bière, puis une seconde. Son camarade et lui-même burent un troisième bière dans un café et rejoignirent un arrêt de bus.

Un peu plus tard, ils étaient installés sur les toits de l’école. Lun consommait joyeusement une bouteille de vodka mélangée à un caramel délicat. Rieur le blond, attrapa le buvard, le glissant sur le bout de sa langue, avant d’avaler ce dernier. Sa main se mit à s’amuser avec ses mèches blondes, rassemblant ses cheveux devenus trop longs pour effectuer une tresser, jouant nerveusement avec chacun des fils d’or émanant de son crâne.


Quand l’impression d’être fixé lui fit vivement relever la tête. Son camarade, le fixait avec un sentiment de désir au fond des yeux, le dévorant du regard, s’attardant sur le cou nu de son ami, se penchant pour l’embrasser. Lun senti son corps gémir malgré lui, l’envie l’empoignant jusqu’au plus profond du ventre, ses yeux se mettant à briller d’une envie qu’il ne dissimulait pas.
Ses lèvres se mordirent, un peu, alors que Lun rapprocha son visage de son camarade. Il senti une main passée sous la chemise blanche, trop grande, qu’il portait. Descendre le long de son jean troué de part et d’autre.

Et brusquement, Lun s’était redressé. D’un coup de bottine noire, il donna une tape amicale, sans la moindre violence à son camarade. Ses joues étaient rouges, et son souffle un peu haletant.

Le journaliste se redressa et, alors que son camarade tentait de le retenir, il quitta le toit sous une odeur d’opium dans les cheveux. Alcool, GHB et opium se mélangeaient dans le sang du garçon, faisant battre son cœur de manière intensive.

Une idée avait germé dans son esprit.

Lun manqua de trébucher dans les couloirs, se mit à parcourir les escaliers rapidement, et finalement entra dans la bibliothèque silencieusement. Il commença à naviguer entre les rangs, s’amusant à lire entre les titres des livres, les différents auteurs et les différents étages. Son parcours allant également sur les personnes présentes dans la pièce. Il savait parfaitement ce qu’il cherchait. Les étudiants intellectuels sont les plus frustrés et les pervers. Ils passent leurs temps à étudier et ont peu de relations sexuelles. Quant à leurs relations sentimentales, elles sont souvent catastrophiques.

Finalement, un jeune homme attira son intention. Avec ses cheveux noirs, ses yeux gris concentrés, il semblait perdu dans ses études. Son air sérieux et séduisant ne fit qu’attirer un sourire plus délicat à Lun Marv. Finalement, il réalisa avec une certaine surprise qu’il le connaissait. Il s’agissait d’Ethan Matthews.

Le livre que Lun avait entre les doigts fut glissé sur l’étagère.

Lun Marv se rapprocha du jeune homme pour lui adresser la parole, alors qu’il ouvrait les lèvres, un groupe d’étudiant le bouscula. Lun, sous l’effet de la drogue et l’alcool s’écroula sur Ethan sans parvenir à se retenir. Ses deux bras encadrant son corps, ses lèvres tombant sur la partie du corps que Lun n’aurait jamais soupçonné qu’Ethan puisse avoir.

Le pire, c’est qu’Ethan était le genre de garçon dont Lun avait une certaine antipathie. Même s’il éprouvait de la tendresse pour le couple qu’ils représentaient avec Ethan, Lun n’oubliait pas toutefois qu’Ethan était un garçon égocentrique, un coté l’agaçait forcément, celui-la : ouin, ouin, ma vie est trop dure car j’ai un caractère de merde, une petite amie adorable qui a un sale caractère et un père qui m’offre un travail en or que je ne veux pas.

Ainsi Lun ne pouvait qu’avoir envie de le frapper.

Pourtant, ses lèvres touchant l’anatomie du garçon au travers le tissu, s’ouvrirent un peu plus, avant de se ramener entre elles, jouant avec le tissu, repoussant ce dernier dans un délicat baiser.

Lun redressa le visage, la voix légèrement feutrée, son regard voilé de désir.

« 60 dollars pour une pipe »

De quoi couper toute envie. Le journalise laissa glisser sa main sur la cuisse du garçon, caressant légèrement, d’une main habile la bosse naissante de son camarade.


« Miya te fera jamais ça »

Les yeux verts de Lun brillèrent d’un éclat doux. Lun avait cette capacité de parler de chose totalement dégoûtante, conduisant à l’écoeurement chez les autres, tout en demeurant aussi candide et angélique. La raison de tout cela, c’est que Lun n’éprouvait aucune perversion à son geste. Il pensait, presque qu’innocemment, qu’il pouvait satisfaire Ethan et gagner de l’argent. Que ce serait un moyen rapide et efficace. Qu’avait-il à perdre ?

Sa dignité ? Il l’avait perdu le jour où il avait tout perdu en tombant amoureux ;

« Au pire tu diras que je t'ai forcé. »


Dernière édition par Lun Marv le Mar 12 Nov 2013 - 23:00, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyMar 12 Nov 2013 - 18:38

Ouais ! Facebook a ses bons côté ! XD


Il sursauta brusquement en sentant un truc tombé sur lui. Il n'avait pas vu Lun arrivé, il ne l'avait pas vu tout près de lui, trop concentrer sur ses cours. Ses muscles se tendirent instantanément sous la surprise et la tension. Ethan n'était pas fan des contacts tactiles quand il ne connaissait pas la personne. Autant, il devenait une véritable peluche dès qu'il avait confiance, autant il fuyait les mièvreries avec des inconnus. Alors forcément quand  il croisa le regard de Lun, il lui signifia d'un léger signe de tête de se bouger, prêt à repartir dans ses chiffres. Mais... Il ne bougeait pas. Loin de douter que ses cuisses étaient terriblement confortables, Lun n'était pas sa copine. Lun l'appréciait encore moins. Si Ethan captait difficilement quand quelqu'un aimait passer du temps avec lui, on va dire que l'attitude arrogante et de monsieur « je sais tout » ça passait difficilement inaperçu. La seule chose qu'il n'avait pas compris c'était ce 5 Août, où il avait eu le droit à un câlin. L'américain avait mit finalement ça sur le compte des émotions.  

Putain... Mais qu'est ce qu'il fout ?! L'américain restait le fixer des yeux ronds comme des soucoupes complètement sur le cul devant tant de... Non gêne. Lui, il l'était. Dans une bibliothèque. Avec pleins de mondes. Et puis, il s'avisa que c'était pas ça qui le dérangeait le plus. Ca aurait été carrément excitant... Si c'était Miya. Mais c'était Lun.

Hey non... Touche pas ! J'y tiens, y a ma descendance là...


Ethan n'avait absolument pas confiance, s'attendant à ce que l'anglais le morde jusqu'au sang. Techniquement ça le faisait paniquer. Il avait mérité quoi pour être dans cette merde ? Il songea brièvement à mettre une pancarte : « J'ai assez d'emmerdes, j'aimerais rester loin des prochaines ». Sauf que le populaire avait tendance à les accumuler ces temps ci. Bon, il devait avouer qu'il les cherchait entre son refus de s'inscrire à un club traditionnel, sa soudaine grosse popularité avec ses fiançailles de Miya et qu'il cachait de moins en moins qu'il était amoureux d'elle sans toutefois faire des bisous baveux devant tout le monde. Dès qu'il aura régler tout ça... Il fera profil bas. S'il y arrive. Le nouveau fan club n'était sans doute pas prêt de se stopper tout de suite. Fallait qu'il prépare d'urgence ses vacances au ski, histoire de se détendre.
Pendant ce temps... Lun était toujours sur ses genoux et lui proposait une fellation... Normal. L'idée dû faire son petit bonhomme de chemin avant qu'Ethan ne capte vraiment ce que cela impliquait. Il demandait QUOI ? Il avait sûrement mal entendu. Depuis quand les étudiants de Keimoo se prostituaient ? Il était boursier ? Non, au vu de sa réputation, on lui aurait supprimé depuis longtemps. Donc il était NORMALEMENT riche. C'était peut être fun pour Lun. Chacun ses fantasmes. Mais clairement, Ethan ne devait pas en faire parti. Il s'était peut être planté de personne. C'était fortement plausible avec cette forte odeur d'alcool qu'il dégageait.

Ah bah non, il s'était pas planté, vu qu'il lui parlait de Miya. Un sourire nerveux s'afficha sur son visage tandis que son pouce et son index frottait son front. Si, si, elle l'avait déjà fait. Sans qu'il ait eu besoin de demander. Fallait arrêter de croire Miya douce et innocente, là ! Elle savait jouer de ses charmes et il résistait difficilement. Leur vie sexuelle ne s'arrêtait pas au missionnaire contrairement à ce que Lun semblait penser. C'était rempli de jeu, de fou rire, et de complicité. Et forcément quelques images des moments sulfureux lui vinrent en tête et les caresses de Lun ne vint pas aider à garder contenance.
Bien heureusement, il redescendit assez vite de son nuage, rattrapé par la voix du blond et ses paroles... Qui le dégoûtèrent. Son regard d'enfant perdu lui donnait une tout autre image qui était loin de l'exciter. Bien au contraire, ça vint le refroidir trèèès rapidement.

-Si j'accepte, c'est plutôt toi qui sera forcé, non ?


Aucune lubricité ne brillait dans son regard. Bien que ça l'arrangeait, puisqu'il n'était absolument pas attiré par Lun et qu'il n'avait pas vraiment les formes qu'il fallait, et honnêtement, il le détestait. C'était surtout... Son comportement qui  le faisait frissonner d'horreur. Des relations charnelles contre de l'argent ne le choquait pas, puisqu'avant Miya, Ethan ne se privait pas pour faire appel à des call-girls. Bien qu'elles avaient souvent atterrit dans ce milieu par la force des choses, il y avait toujours cet éclat de vie et d'envie qui plaisait tant à l'américain. Là c'était... Un gosse a qui on avait ordonné de rester sage en attendant de se faire violer. Et ni une, ni deux, Ethan le repoussa  avec une certaine agressivité avec l'aide de ses mains à cette pensée, faisant tomber l'ancien populaire.

-Arrête tes conneries, Marv.

Et puis ça fait tilt... Lun puait l'alcool et avait les yeux rougit, en plus de faire preuve d'une totale inhibition. Pas dur de deviner que la drogue s'était joyeusement mélangé à l'alcool. Et il pensa vaguement à Wun... Ethan savait qu'il s'était prostitué contre des informations, que l'alcool et la drogue avait fait parti de son quotidien. Mais c'était une chose de le savoir, une autre de le « voir ». Et forcément, après être dégoûté, l'américain voyait rouge, et il dû se retenir pour ne pas frapper l'épave qui gisait lamentablement. Il était en train de se détruire. Et il pouvait le faire discrètement au lieu de le faire chier en pleine révision.
Apparemment, le syndrome aimant à emmerde était contagieux, étant donné qu'il avait tendance à les collectionner à son tour. Miya pouvait garder sa merde, hein. D'ailleurs, normalement Lun, c'est SA plaie, pas la sienne.

-Sérieusement, tu veux quoi pour venir entre mes pattes ? T'as beau avoir un comportement de gonzesse, t'as pas le vagin qui va avec.

Il avait prit le temps de murmurer, sans aucun doute que les deux énergumènes avaient réussi à attirer l'attention sur eux, et Ethan prit le taureau par les cornes en sauvegardant ses données et éteignant son ordi, tout en ramassant ses affaires, laissant les bouquins empruntés sur les étagères sur place. Une fois fait, il attrapa Lun par le bras sans doute trop mal au point pour se débattre correctement. Direction les douches. Au moins, maintenant Ethan savait pourquoi Miya qu'il se lave quand il revenait du bar...
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyMar 12 Nov 2013 - 23:48

*chantonne*
 

 
Repoussé et attiré de force vers l’extérieur, Lun ne pu qu’émettre une légère plainte avant de se taire. Ce n’était pas qu’il ne pouvait pas repousser Ethan, juste qu’il avait vu un groupe de personnes se retourner à son arrivée et Lun devinait que faire des histoires ici lui attirait de nouveaux problèmes. Toutefois, Ethan était brusque et le garçon avait bien du mal à parvenir à marcher sans trébucher, puisqu’il ne savait pas où ils allaient. Putain, pensa Lun, ce qu’il me saoule avec ses airs de petits prétentieux. Qu’il le lâche, c’est bon ! Il avait pas réfléchit avant de parler. Evidemment qu’Ethan n’allait pas tromper sa chérie avec la première pute venue. Et alors ? C’était pas une raison pour le virer de la bibliothèque. Un non aurait suffit, bordel !

Le journaliste cessa de marcher en voyant Ethan l’attirer vers les douches. Son esprit tentant de fonctionner rapidement au milieu des brumes. Soit le populaire avait décidé de coucher avec lui dans ce lieu, ce qui était totalement absurde vu la lueur de dégoût qu’il avait vu dans le regard du garçon. Soit, il était en train de le tirer vers les douches pour lui casser la gueule. Dans ce cas-là, Lun allait lui défoncer le crâne, car personne n’a le droit de le frapper. Les dernières bagarres avec Zakuro et Eden avaient largement suffit. Et ils étaient ses amis. Ethan n’était personne !

Il n’était rien et il se permettait de le conduire comme-ci il s’apprêtait à lui donner une leçon de moral.

Lun retira brutalement son bras de l’étreinte d’Ethan, demeurant debout, les yeux vibrant d’une question un peu absurde : Qu’est-ce que tu fous, mec ? Pourquoi tu te tires tout simplement pas au lieu de m’entraîner à l’égard de tout le monde ?

Le blond se recula légèrement, s’adossant au mur des douches. Sa main farfouilla dans sa pochette pour en tirer un paquet de clopes. Après un tremblement non contrôlé des mains, Lun parvint à mettre une clope à ses lèvres. Puis, il chercha dans la poche de son pantalon une boîte d’allumettes, craqua l’une d’elle et alluma sa clope.

« … tu comptes faire quoi là ? Me foutre sous l’eau froide pour me faire retrouver les idées claires ? »

Les paroles de Lun étaient prononcées les lèvres serrées. Le garçon laissa la clope coincée entre ses lèvres, sa pochette tomba sur le sol de la douche, alors que ses propres mains glissèrent sur sa chemise, s’amusant à retirer les deux derniers boutons. Il se stoppa, à cette hauteur, sa main gauche remontant chercher sa clope pour en aspirer un peu de tabac.

« Pauvre type, va. Te voilà en couple et tu pues la bonté. Fais pas le puceau, comme-ci tu ne t’étais jamais tapé la moindre gonzesse, ou la moindre pute. »

La langue de Lun claque sur son palais alors qu’il se senti obliger de s’asseoir sur le sol des douches, la terre tournait autour de lui, mais il était cohérent. Il s’en foutait juste. Peut-être qu’en temps ordinaire, il se serait contenté d’une phrase moqueuse et il serait parti. Seulement, là, il avait juste envie de voir Ethan partir. De le voir s’enfuir par sa présence.

Abruti !

Inconscient, sans doute qu’il était vexé. Vexé que l’autre ai refusé sa proposition. Lun en était persuadé : il avait vraiment perdu en charme. Il était laid. A ce point qu’il n’arrivait plus à séduire.

La clope était à peine entamée. Lun l’écrasa et la jeta dans le trou de la sortie d’eau.

« A moins que tu ne comptes me savonner le dos, j’aimerais bien retourner à la bibliothèque. J’ai du travail qui m’attend. Et ; tu me fais perdre mes clients. A moins que tu ne comptes me séquestrer là ? Si c’est le cas, tu préfères quoi ? Que je me masturbe devant toi pour te faire fuir ou que je te fracasse le crâne pour passer de force ? »

Le journaliste explosa de rire, seul sûrement qui trouverait son humour drôle, ses jambes se ramenant à son corps, son visage se posant sur ses genoux. Il était fatigué et il avait envie de sexe. Il en avait vraiment, vraiment, vraiment envie. Et si Ethan continuait à demeurer devant lui, il n’hésiterait pas à mettre l’une de ses deux menaces à exécution pour le voir partir.

« A moins … »

Lun eu un sourire amusé.

« Tu voulais le faire dans les douches ? Me baiser dans les douches, c’est ça ? Je suis navré, mais ça monte trop le prix pour toi, ça. Vraiment trop. »
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyMer 13 Nov 2013 - 21:24

La clope dans les douches ? Ethan s'en foutait. Le forcer à s'éclaircir les idées avec de l'eau froide ? Ca marchait vraiment ? Non, mais sérieusement ça marchait vraiment ? Pas juste dans les films ? L'américain ne resta pas vraiment dessus, puisqu'il tenta par la suite de trouver le lien entre bonté et puceau. C'était quoi le rapport ? On est bon seulement quand on était puceau ? On devenait puceau en devenant bon ? Il lui passait quoi par la tête pour sortir des merdes pareil ? Et surtout... Comment il faisait pour passer du dragueur au petit ado en crise aussi facilement ? Oui, c'est lui qui disait ça. Mais vraiment. Il avait rencontrer Lun en arrogant, qui se foutait de sa gueule, la deuxième fois, il lui avait fait un regard noir avant de lui sauter dessus pour faire un câlin, la troisième, il lui proposait ses services charnelles avant de devenir aussi hargneux qu'un caniche.
Honnêtement, le jeune homme estimait avoir le droit de se dire « WTF ? ». Ethan n'était absolument pas doué pour les relations sociales, et franchement, Marv c'était un boss où il fallait un level 8 000 pour pouvoir communiquer. Le soucis, c'était que le populaire avait un level 1. Allez, plus que 7 999 et tu pourras le faire Tathane !
D'ailleurs, ce dernier ne cacha absolument pas qu'il était complètement perdu. Il savait même plus pourquoi il était là. Du coup, il ressemblait à ces intellos (particulièrement avec ses lunettes qu'il avait oublié d'enlever) timide qui semblait parler rarement. Et qui n'avait que comme relation sociale sa poupée gonflable.

Et puis ça fait tilt... Oui, oui il s'en souvenait, mais le creepy avait déjà de nouveau prit les devants et se remettait à parler. Bibliothèque, travail, client... Il se vendait vraiment ? Ethan lui lança un coup d'oeil méfiant. Lun se vendait vraiment avec cette odeur pestilentielle et sa démarche d'ivrogne ? Y avait vraiment des gens qui payaient pour ça ? Notez qu'il n'était pas choqué par le fait que l'anglais se prostituait dans l'enceinte de l'établissement, mais par le manque de présentation. Ca révélait cruellement ses manières à lui.
Lun venait de royalement perdre Ethan. Il y avait trop d'inconnus et le populaire avait tendance à s'arrêter sur les détails quand ça le marquait au lieu de prendre une vue d'ensemble. En même temps... Il comprenait toujours pas où était le lien entre bonté et puceau.
Il fronça légèrement les sourcils, son vis à vis continuant à parler joyeusement. Pire qu'une gonzesse, il pouvait pas en placer une ! En même temps, même s'il pouvait appuyer sur la touche chapitre précédent, le populaire n'aurait rien trouvé à dire, estimant qu'il n'y avait... rien à dire ?
Sauf là, il savait quoi dire ! On applaudit !

-Non, non. Je voulais que tu me tires, histoire de savoir ce que ça fait.


Une réponse au tact au tact, Ethan se rendit compte que ce n'était justement pas le meilleur choix étant donné la situation actuelle. Foutue ironie. Y avait plus qu'à espérer que malgré son air sérieux tout comme son ton, Lun comprenne qu'il faisait dans son humour habituellement douteux. C'était comme ça qu'il avait réussi à faire croire à Wun pendant quelques secondes qu'il était amoureux de lui. Moment magique. Wun l'avait tapé comme un gosse à ce moment, et ça avait été très drôle pour lui. D'ailleurs en parlant du russe... L'américain ne le voyait plus du tout en Lun sous le comportement de chaton sauvage du journaliste. Au moins ses nombreuses tirades avaient servi à quelque chose, et le jeune homme était plutôt calme. En même temps, il voyait pas trop l'intérêt de s'énerver contre une personne sous emprise de la drogue et de l'alcool.

-Mais sérieusement tu pues.

Et toujours ce même sérieux, tout en montrant les douches et lui faire comprendre que ce n'était pas une mauvaise idée. En même temps, il pouvait pas forcer Marv à sentir la rose, hein !

-Je me doute bien que ça ne te dérange pas, mais... Je pense pas que ça branche quelqu'un qu'un déchet fasse joujou avec ses précieuses.

Sérieux, c'est important. Avec sa dégaine on avait surtout l'impression qu'il allait mordre au moindre signe de faiblesse. Ce qui n'aide franchement pas à se détendre. Ou alors, le populaire était juste complètement parano. Ce qui était possible aussi. En même temps... Il tenait vraiment à sa descendance. C'était pas comme ci ça repoussait ou qu'on pouvait le remplacer correctement.

Mais sérieusement, Marv était réellement en train de vendre sa chair. Ce qui expliquait pourquoi il était venu le voir. Le populaire savait qu'il devait se méfier des personnes qui en voulaient à son argent, histoire de ne pas se faire abuser. Cependant, l'anglais avait été franc en un sens. Il ne cherchait absolument pas à être ami avec lui. Lun avait clairement dit qu'il voulait son fric. Le mauvais point, c'était qu'en étant aussi aimable qu'une porte de prison, il n'allait pas avoir grand chose du jeune américain. Mais ce dernier préférait avoir Lun en neutre plutôt qu'en ennemi. Comme tout bon journaliste. Oui, parce qu'Ethan avait beau penser qu'il était arrogant, lunatique, con -On va arrêté les compliments, là- il était réellement doué dans ce qu'il faisait, et ça le jeune homme ne cherchait pas à le nier. Un vrai gâchi de le voir ainsi, à se détruire à petit feu.
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyMer 13 Nov 2013 - 23:03

La remarque sur son odeur corporelle fit redresser un sourcil à Lun. Son bras se releva, son visage venant se nicher vers son aisselle pour en sentir l’odeur. Et bien quoi ? Qu’est-ce qu’il racontait ? Il sentait encore le savon. Puis soudainement, le blond réalisa. Ah ouais. L’odeur d’alcool, c’était ça le problème, hein ? Le journaliste se redressa, posant sa main sur le mur des douches pour s’aider. A tout instant, il semblait sur le point de tomber. Lun n’aurait jamais pensé que ça puisse lui tirer autant de mécontentement, de colère et de fureur d’être ainsi traité comme un handicapé.
Lentement, ses doigts descendirent vers son jean, commençant à défaire les premiers boutons avant dezipper la fermeture. Soudainement, les yeux verts, concentrés sur leurs tâches, se relevèrent.

« Tourne-toi ! Je t’autorise pas à mater. »

Les mains de Lun commencèrent à retirer son bas, retirant petit à petit son jean, maladroitement. Ce n’était pas évident de retirer de se concentrer sur cette tâche, alors que l’autre connard de populaire était dans la même pièce. Lun se fichait bien qu’on sache ce qu’il venait de dire ou de faire. Il s’en fichait royalement de savoir que Miya serait en colère ou qu’il dégoûterait un peu plus ses potes. Ce qui le tracassé, c’était de perdre l’académie. C’était d’être renvoyé totalement de l’école.

Le pantalon fut abandonné sur le sol, le boxer de Lun demeurant sur son corps. Etrangement, Lun était pudique. Bien plus pudique que la plupart de ses camarades. Il n’appréciait pas d’être regardé. Il n’aimait pas être en photographie, sur les podiums ou sur le devant de la scène. Les activités de Lun démontraient d’ailleurs cette aptitude à aimer rester dans l’ombre. Il était journaliste, car c’est lui qui écrivait les articles : pas lui qui se trouvait dedans. Il aimait les photographies, car c’était lui qui se trouvait derrière l’appareil, pas sur les clichés. Il aimait l’Escrime, car on était dissimulé derrière un masque. Et ; les activités comme le jardinage, car elles étaient fuit par les autres étudiants.
Lorsque ses pulsions l’entraînaient à vouloir une sexualité démesurée, il lui semblait être possédé. Tout changeait. Il aimait les yeux posés sur lui, désireux. Il aimait se changer devant un regard pervers, voir l’envie, le désir. Voir qu’on pouvait vouloir le posséder entièrement sans jamais parvenir à les laisser aller jusqu'au bout.

Dans sa chemise trop grande et son boxer, Lun semblait perdu. Hésitant sans doute sur l’attitude à adopter. Finalement, il attrapa un gel douche, abandonné par un élève sans doute distrait et se rapprocha d’Ethan.

« Fais pas cette gueule, Ethan. Personne ne me force à me prostituer. Personne. J’aime juste ça, c’est mon choix. Et, je vais pas te cracher à la gueule ou balancer toutes les informations que j’ai sur toi car tu n’as pas voulu de mes services. Cela arrive, ça ne fait rien. Si c’est pas toi, je trouverais bien quelqu’un d’autres. »

Le journaliste soupira, il avait envie de dire à Ethan de partir. Qu’est-ce qu’il foutait encore là à attendre ? Il croyait quoi ? C’était stupide. Ethan devrait mieux se renseigner. Plus d’une personne sur quatre au Japon se prostituent pour payer ses études, souvent des jeunes filles, en uniforme, qui attendent devant les écoles. Cela leurs permet d’avoir un peu d’attention, d’avoir des robes très chères, des tenues sans se priver et de payer leurs études et leurs appartements. Certaines, les plus malignes, ont un ou deux clients réguliers. C’était un fait. C’était ainsi et même si le gouvernement essayait de trouver des moyens de l’en empêcher, la réalité était là :
Quand t’as besoin d’argent, tu prends ce qu’on t’offre.

Lui, il avait commencé tôt. Au final, Lun avait deux sentiments face à ses attitudes. Parfois, il en était malade, il avait honte, il se sentait sale. Il avait l’impression de faire une connerie, il avait l’impression d’être quelqu’un qu’on ne voudrait jamais avoir comme amant car d’autres mains étaient passées avant et qu’elles avaient payé pour le faire.
Parfois, Lun avait juste le sentiment que si le geste était dégoûtant, lui, il ne l’était pas. Il ne faisait pas ça pour s’acheter sa dose de drogue, sa bouteille d’alcool ou de jolis vêtements. Il se prostituait car sinon il n’aurait pas assez d’argents pour survivre. Il se prostituait car il aimait ça : baiser. Il adorait ça. Sans cruauté, sans méchanceté, sans que ça en devienne un moment sale ou répugnant.
Pour lui, le sexe, c’était aussi innocent dans le fond que n’importe quel autre relation. Le sexe, violent, doux, délicat, agréable, long, rapidement entre deux cours, c’était comme un jeu d’échec au niveau de la perversité à ses yeux.

C’était les autres qui rendaient ça tellement dégoûtant alors que c’était tellement naturel.

La main de Lun s’était redressée pour se poser sur l’épaule d’Ethan, pour sans doute le rassurer, avec un regard paternaliste. Ethan s’inquiétait pour rien : il allait bien. Seulement, Lun stoppa son mouvement, gardant sa main en l’air avant de la ramener vers sa poitrine, son autre main la serrant solidement.
Ethan n’avait sans doute pas envie d’être touché par lui.

« Les jeunes pervers intellectuels qui veulent être prit ne manquent pas et des êtres qui veulent se taper un déchet à la place de leurs sachets de nouilles, non plus. Et d’ailleurs, je pense que coucher avec toi aurait été la pire des bêtises que j’aurais pu faire. Miya ne m’aurait jamais pardonné. »

Le blond soupira.

« Ecoute, j’ai vraiment besoin d’y retourner. Je prends la douche, si ça te fait plaisir. Frotte-moi le dos si ça t’amuse. Mais ; ne parle pas de ce que tu viens de voir. Tu peux le dire à Miya, car j’imagine que vous êtes le genre de couple qui se dit tout et tout le reste. Mais, n’en parle pas à d’autres. Tu ne ferais qu’inquiéter les gens et j’ai pas besoin de ça en ce moment. »

Soupirant, Lun demeura là, le regard vert posé sur Ethan. Son doigt se redressant pour faire le signe de se retourner à son camarade …

« Matthews … Je prends ma douche, Ok. Donc, tu te tournes et tu surveilles que personne ne rentre. Sinon, tu auras mon meurtre dans les douches par une de tes fans sur la conscience. Allez, hop, hop ! »

Sérieusement, est-ce avait vraiment embrassé l’entrejambe de ce garçon. Lun se demanda ce qui lui passait par la tête en ce moment. Ethan n’était pas homosexuel ou bisexuel. L’aurait-il été, il n’aurait pas trompé Miya et cela Lun le savait. Peut-être, saoul, et encore. Alors pourquoi avait-il fait ça ? Peut-être justement car il avait envie de s’en prendre une. Oui. Lun aurait aimé qu’Ethan lui mette son poing dans la figure comme Eden ou Sora l’auraient fait à sa place. Ou peut-être même Shiki. Comme il aurait aimé qu’un ami, au lieu de fermer les yeux, l’attrape par le bras et lui dise : t’arrête ça maintenant. Au lieu de cela, Sora lui avait de penser à se protéger, Eden de penser à faire moitié moitié, et Shiki n’était soit pas au courant, soit il préférait ne pas aborder ce sujet.
Non, Lun ne voulait pas de la pitié de ses amis. Il ne voulait pas les effrayé. Mais il aimerait parfois, les voir se battre pour lui. Se battre pour qu’il survivre.

La tête du garçon s’emballa à cette idée, et soudainement Lun senti ses dents serrés ses lèvres, du sang s’écoulant. Il le savait : quand on se drogue, on ne doit pas penser en mal, ou on finit par bader. Par bader vraiment. Il refusait de pleurer.
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyJeu 14 Nov 2013 - 20:27

Et Ethan restait regarder en train de se demander s'il allait se rétamer comme une merde ou réussir à se relever. Il hésita vaguement à l'aider avant de se dire que c'était plus drôle de rester le regarder. Il pensait déjà au pantalon qui allait être de la même difficulté que pour un nain faisant du saut de haies.

-Tss, après c'est moi qui agit en puceau.

Il se retourna cependant, trouvant bien dommage de ne pas pouvoir voir une éventuelle gamelles de la part du blond. Néanmoins, l'américain avait beau avoir fait cette remarque, il était pas mieux. Monsieur détestait enlever son pantalon devant quelqu'un sans trop savoir pourquoi. Wun avait bien faillit réussir quand le jeune homme avait fait son malin. Il avait criser comme un gosse, et ne l'avait plus jamais provoquer à ce niveau là. Avec Terrada, il lui avait demandé si c'était vraiment utile de l'enlever avec une mine qui disait clairement « Non ». Donc Ethan ne comprenait que trop bien la pudeur de Lun. Quoique comparé à l'américain, il était plutôt exhibitionniste.
Néanmoins, il fallait tout de même noter le comble de la situation. C'était bel et bien le blond qui avait tenté de l'allumer, en réussissant presque lorsqu'il lui avait dit de penser à Miya, et c'était lui qui lui demandait de se retourner. Y avait une couille dans le pâté, ce qui rendait un peu mal à l'aise Ethan, comprenant de moins en moins le comportement de son vis à vis. Enfin, il était déjà perdu, alors un peu plus ou un peu moins...

-Bien sûr.


Un ton froid et ironique, il était toujours aussi loquace et il se garda bien de lui dire qu'il n'était absolument pas crédible en disant qu'il aimait ça. Avec de l'alcool et de la drogue dans le sang, n'importe qui croirait le contraire. Il tiqua aussi sur le fait que Lun puisse avoir des informations compromettantes à son sujet. Les secrets faisaient partie intégrante de sa vie, et le plus important restait évidemment celui concernant la mafia russe. Il savait qu'il ne pourrait pas tomber grâce à ses relations avec les politiciens, mais ce n'était pas pour autant qu'il ne pouvait pas redescendre de quelques étages en se cassant méchamment la gueule. La réputation d'une firme c'était comme celle d'une personne. C'était les autres qui la faisait et non la personne concernée. Ce qui rendait pour Ethan, les choses très difficiles.
Mais c'était surtout ce foutu « si » qui n'avait rien à faire dans cette phrase que l'américain retint surtout. Y avait pas de « si » qui tenait. Il aurait rien de sexuel venant de lui, point barre. Y avait pas à chercher plus loin. Sa pseudo bisexualité n'existait que dans les rumeurs. Merci pétasse d'Hana. Il avait bel et bien retenu « Matthews prend du bon temps avec un beau coréen dans la forêt ». Le truc glauque. Et surtout complètement faux. Ils s'étaient perdu comme des cons et s'étaient engueulés pour ne rien arranger.

Néanmoins, aucune de ses pensées ne le trahissait puisqu'il restait planté comme un piquet à froncer les sourcils sous le comportement Lun, sans se rendre compte qu'il s'était complètement retourné vers lui. Est ce qu'au moins le journaliste se rendait compte à quel point ses gestes étaient en totale inéquation avec ses paroles ? Si Ethan n'était absolument pas doué pour communiquer, ce n'était pas pour autant qu'il n'était pas observateur et analytique. Et le blond devrait arrêter de le prendre pour plus con qu'il ne l'était, puisque ça énervait passablement Ethan. Certes, il devait trimer comme un chien là où Lun n'avait à faire que peu d'effort, sans doute. Mais ce n'était pas une raison pour le prendre pour un attardé mental.

Et ce n'était certainement pas avec son regard qu'Ethan allait dire « Oui, tu as raison papa ». Ca lui donnait juste envie de l'engueuler et d'arrêter d'être aussi CONdescendant avec lui. Au moins, il avait eu idée de ne pas le toucher. L'anglais restait inconnu pour l'américain, et le tactile restait pour lui une manière de montrer qu'il appréciait réellement quelqu'un. Il suffisait de le voir avec Miya. Il avait beau lui dire qu'elle avait un gros cul, et qu'elle était moche au réveil, Ethan montrait par de simple gestes qu'il aimait VRAIMENT son popotin puisque ses mains avaient élus domicile dessus et les matins il restait la regarder dormir pendant quelques minutes.
Donc oui, pour lui c'était une victoire. Mais envers Wun. S'il avait été là, il lui aurait dit « Tu vois, c'toi qui est complètement bouché, Lun a compris que j'aimais pas les contacts alors que j'ai rien dit ! ». Quelqu'un lui dit qu'il s'était royalement planté dans sa déduction ?

-Ouais, mais je pense pas qu'ils veulent être expulsé pour racolage. C'est pas parce que t'es dans la merde que tu dois entraîner les autres. Mais content de savoir que je ne risque rien grâce à Miya.

Ethan était devenu tranchant. Et pour cause, plus Lun parlait plus il semblait irresponsable. Mais c'était peut être la drogue, malgré qu'il semblait être capable de raisonner correctement tout en s'exprimant correctement. Oui, bah l'américain connaît pas grand chose à la drogue, hein ! Sauf la weed, mais là encore c'était en petite quatité, histoire de faire disparaître son mal de dos quand il était trop intense.
Mais surtout, l'idée que ses fesses étaient protégées grâce à Miya, ça faisait mal à sa fierté, et il avait l'impression d'être une balle de ping pong, en plein match entre la demoiselle et l'anglais. Pourtant, il avait toujours fait en sorte de ne pas se mêler de ses affaires, si bien que même s'ils se fréquentaient assidûment depuis quelques temps, ils n'avaient absolument pas le même cercle social.

Par contre, il comprenait très bien le point de vue de Lun quand il disait qu'il ne voulait pas inquiéter les autres. Le soucis ? C'était qu'avec sa super bonne idée, ça serait plutôt difficile de garder ça secret. Lun avait malheureusement jeter son dévolu non seulement sur l'un des étudiants les plus riches de Keimoo mais aussi sur l'un des plus regardé.

-Crois moi, si personne n'est au courant, t'auras du bol. T'as pas choisi la façon la plus discrète pour m'aborder. En plus de choisir une putain de bibliothèque rempli de monde. Tes neurones recommencent à fonctionner ou je dois faire un dessin plus détaillé ?

On va dire aussi qu'Ethan n'avait pas choisi la sortie discrète non plus. Néanmoins, le plus gros du travail était celui de Lun. Sérieusement, si l'américain allait avoir des emmerdes à cause de lui, il allait lui mettre un boulet au pied et le jeter dans la mer.
Voilà un ordre maintenant. Un « s'il te plait » arracherait la gueule du blond ? Cependant, Ethan se contenta de soupirer pour se retourner une nouvelle fois, avant de marmonner.

-C'est pas ça qui va me chagriner...


Bon ça c'est fait, c'est toujours sympa à entendre. Il adossa son bras contre le mur, alors qu'il croisait ses avant bras tout en restant le dos tourné à Lun. Le silence se fit naturellement sans qu'Ethan ne s'en aperçoive, plus occupé à réfléchir sur le blond. La prostitution n'était pas un sujet qui le dérangeait vraiment, tant que c'était justement sans alcool ou drogue. L'américain interprétait ça comme « Je veux pas me souvenir de ce que je fais, et je serais pas capable de le faire en étant sobre, tellement j'ai honte ». Okay c'était un sujet tabou, mais ce n'était pas une raison, hein !
Le deuxième point, c'était qu'il le faisait dans l'enceinte de l'établissement. Et comme c'était un sujet tabou, la bonne idée aurait été de le faire discrètement. Sauf que Lun n'avait pas l'air de connaître cette notion là.
Troisième point, il avait beau dire qu'il avait pas besoin d'aide, passer du caniche hargneux au gosse perdu, c'était clairement dire le contraire. Malheureusement, l'américain n'était pas le bon samaritain, n'est ce pas ?

-Tellement fier que tu ne rends même pas compte que tu fonces dans le mur. Un vrai gâchis. Avoir des facilités pareil et jouer au con, autant se pendre tout de suite au lieu de voir ça.


Et là moutarde lui montait au nez. L'américain avait toujours été très doué pour s'énerver tout seul. Champion ! Mais qu'on soit sûr d'une chose, il voyait Lun gérer un journal et ses études sans montrer un réel comportement bosseur, et il passait inlassablement ses classes en buvant et se droguant. Ethan aurait redoublé trois fois s'il avait fait la même chose. Et non, ce n'était pas de la jalousie. C'était juste qu'il trouvait abjecte de voir ça, alors que certains avaient beaucoup de mal à avoir leurs examens.

-Tu crois pas que tu devrais arrêter tes conneries ? A mon avis t'es dans le collimateur du directeur pour te faire renvoyer. Et il aurait raison. Il n'y a aucun intérêt à garder un mauvais élément sauf si on veut une mauvaise réputation. C'est pas le cas de Keimoo. Alors explique moi pourquoi il devrait te garder s'il savait que tu perturbes les études des élèves qui veulent réussir leurs vies professionnelle
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyVen 15 Nov 2013 - 1:55


Le jeune anglais émit un petit sourire en entendant la voix de l’autre garçon jacasser et commencer une sorte de leçon de moral. Lun pensa, amusé et sans la moindre moquerie : qu’après c’était lui le mec bavard ! Sérieusement, quand Ethan commençait à parler, il ne s’arrêtait visiblement pas. Quoique, cela l’arrangeait. Entendre sa voix, même sans l’écouter, lui permettait de s’assurer qu’il demeurait bien à surveiller la porte. C’était sans doute idiot, mais le britannique avait horreur de se retrouver dans un endroit où il n’y avait qu’une seule issue. D’autant plus lorsqu’il était nu. Et il était nu. Puisqu’il fallait prendre une douche, autant la prendre jusqu’au bout et profiter de s’être trouvé un garde du corps.

« Qu’est-ce que je m’en fous ? Personne ne les croira, il y a tellement de rumeurs sur moi, qu’une de plus ou de moins indifférent totalement l’opinion public. Et tout le monde sait que tu ne tromperais pas Miya, encore moins avec un mec. Encore moins avec moi. »


Enfin, ça Lun l’espérait au fait. Car il se voyait mal devoir expliquer à Miya pourquoi Ethan l’avait traîné dans les douches si ça montait à ses oreilles.

« … Et ne me fais pas de sermons. C’est pas de ma faute si t’es un attardé qui doit bosser comme un fou pour des résultats médiocres. Putain, on dirait Eden, quoi. Pas de ma faute à moi s’il doit bosser dix heures d’affilées pour atteindre le même résultat que j’ai en une heure. Je suis un putain d’autiste, j’assimile tout ce qu’on dit et tout ce que je lis. Et je m’en branle. C’est pas parce qu’on a une belle voix qu’on doit devenir chanteur ! C’est pas parce que j’ai des compétences intellectuelles, que je dois devenir un génie. Car tu vois, les abrutis, ils ont la vie fastoche. T’es un parfait imbécile heureux qui restera toute sa vie un minable, un peu plus au-dessus des autres grâce à papa. J’ai pas cette chance.
Alors va te faire foutre avec tes principes à la con. C’est moi le problème de cette académie hein ? C’est ça ? J’empêche les pauvres petits enfants riches de travailler dans leurs jolies bibliothèques et je suis un vilain drogué. C’est sans doute aussi de ma faute si des mecs se pendent comme tu dis, que des meufs sautent du toit ou que je dois calculer les heures où je circule pour éviter de me faire agresser. Tu rigolerais peut-être moins si tu savais que la personne qui fait reprendre l'héroïne ici est un de tes chers professeurs et qu'ils sont mes premiers clients. Rassure-toi, le directeur doit savoir. Il s' en branle juste. Et … puis je m'en fous, je t'emmerde. T'es un beau donneur de leçon, hein ? Le genre à juger sans parler.»

Le jeune homme avait allumé l’eau, tournant le dos à Ethan pour ne pas le regarder. Il n’était même pas sur que ses paroles soient audibles. Il parlait sans s’écouter, essayant juste de faire arrêter la peur qui battait dans son coeur. La drogue, elle ne fonctionnait chez lui, que lorsqu’il était dans un environnement le permettant. Là, son esprit était trop attaché à la réalité pour qu’il perde totalement pied. Il vacillait. Il essayait de reste cohérent. Connecté. Evidemment, les minutes passant, il risquait de ne pas se rendre compte qu’il se déconnectait et il restait de perdre pied. C’était le problème de cette drogue et de l’alcool, il faut bien attendre une heure avant que ça fasse totalement effet. L’héroïne était plus efficace : mais Lun s’était juré de ne plus y toucher. Depuis son overdose sur les toits de l’hôpital, où il avait fait une chute de quatre étages, et y avait perdu une grande part de sa mémoire. Il n’était pas mort ce jour-là, mais s’était réveillé sans savoir où il était et pourquoi il était là.
Ce jour-là, il avait manqué de briser le cœur à toute sa famille et à tous les êtres qui s’étaient attachés à lui. Alors Lun avait décidé une bonne fois pour toute d’arrêter ses conneries. Maintenant, il regrettait presque. Quand il savait qu’il pouvait se piquer, il pouvait ne pas le faire pendant des semaines sans en éprouver du manque. Il savait que le seringue était là, en ultime recours à sa détresse, et ça le rassurait.
Maintenant, il se noyait dans l’alcool, dans d’autres drogues, dans le sexe, mais rien le calmait tout à fait. Et depuis qu’il avait recroisé Charles Brisebois au mois d’août et son séjour en Hongrie, au mois de Juin, Lun n’arrivait plus à contrôler ses pulsions effrayées.

Pendant cinq minutes, Lun continua de parler, il parlait d’Eden, de comment il le faisait chier en ne bossant pas et en le voyant s’arracher – VRAIMENT – les cheveux en essayant de comprendre ses devoirs. En réalité, Lun était terrifié. Il avait peur de voir surgir de nulle part, un homme qui le pousserait contre le mur, et le prendrait de force.
Après ces cinq minutes, Lun soupira d’aise et déposa à coté de lui sur le sol, la seule chose que son corps nu avait gardé : une petite lame d’un couteau de chasse, qu’il attachait à sa hanche, comme on attache un porte-jarretelles.

Il cessa de parler.

Les mains du jeunes homme retournèrent la bouteille de gel douche, il s’en mit sur les paumes et commença à glisser ses doigts sur sa nuque, l’eau chaude continuant de couler sur son corps. Au fur à mesure, les douces phalanges se mirent à descendre, passant sur les dos, le torse, le ventre, le bas du dos. Du bout des doigts, Lun pouvait sentir ses tatouages, il les devinait. Il sentait les cicatrices, les marques des coups qu’il avait subit, ces traces qui ressortaient à cause du bronzage de l’été. Lun Marv en avait conscience : il était couvert de bleus et de plaies. Il n’allait jamais à la piscine, il trouvait toujours des excuses quand des amis l’y invitaient. Le fait de ne pas savoir nager, l’y aidait franchement. Il était très rare qu’il ait des manches courtes, et quand c’était le cas : il portait d’épais bijoux de cuir couvrant les traces que les liens avaient pu faire à ses poignets, ainsi que les nombreuses scarifications.
Mais le pire, c'était sans doute tous ses tatouages qui le recouvraient. Du plus anodin, à ceux qu'on lui avait fait. Il détestait cette marque au bas du dos, qui signifiait en kanji "pute qui m'appartient", il détestait la trace que son père lui avait fait au-dessus de l'épaule, indiquant à qui il appartenait encore. Mais le pire de tout cela, c'était cette marque qui descendait entre ses cuisses et menait à une partie du corps que Lun ne vendait jamais. Cette marque qui semblait se faufiler en lui. Elle était pourtant séduisante, signe que le tatoueur qui l'avait marqué était un grand artiste, mais Lun n'avait jamais oublié les circonstances d'une telle marque et les raisons pour lesquels il avait accepté.La chance voulait que ce ne soit pas dechiffrable au premier venu.
Heureusement le blond savait que personne ne les verrait. Pas même ceux qui couchaient avec lui. Il était rarement nu, et lorsqu'il était, personne n'avait une vision sur son dos.  Sauf peut-être Eden ? Eden avait du les voir, mais Eden lui avait avoué : "Lun, je me fiche royalement de savoir ce que tu fous avec ton corps. Au contraire, je sais que je peux te demander un service si j'ai un acheteur qui aime les jollis  garçons mais, si tu te fous en l'air, compte pas sur moi pour m'occuper de tes gosses ! T'assumera de l'enfer de les voir séparés et jetés chez des pédophiles."

Le journaliste déposa sa tête contre la douche, laissant l’eau continuer de s’écouler. Ses doigts descendirent entre ses jambes, ses mains se refermant lentement devant lui. Lentement, ils commencèrent un mouvement, allant et venant à un rythme saccadé. La respiration de Lun se brisant légèrement. Ses dents venant serrer sa lèvre inférieure pour taire tout bruit.
Le bruit de l’eau chaude s’écoulant fortement au-dessus de lui le rassurait. Il aimait cette sensation de chaleur au-dessus de lui. Le garçon ferma les paupières, son avant bras droit se posant contre la douche alors qu’il se cambrait légèrement …

Rapidement les joues du garçon virèrent aux rouges, il ferma les yeux, son imagination tanguant d’une image à une autre. Tantôt vers une jeune fille, tantôt vers un jeune homme. Il s’imagina, soudainement Elyott. Son imagination se raccrochant à l’image de celui que le journaliste avait sincèrement aimé. Il le vit, allongé dans l’herbe de leur jardin, jouant avec une fleur, s’amusant à la faire tourner entre ses doigts. Combien de fois, Lun avait-il épié Elyott, s’imaginant le prendre mille et une fois ? Pourtant, leurs relations sexuelles n’étaient pas importantes, la douceur et la candeur prenaient une grande place et Lun savait se calmer pour ne pas imposer un rythme effréné à son camarade. Et puis la présence des jumeaux et le travail de Lun Marv ne leurs donnaient pas tant d’occasion que ça.

Et puis, Lun n’avait jamais su totalement se déshabiller devant Elyott, avait toujours empêché ses mains d’aller trop loin, l’avait toujours empêché d’agir à sa convenance. Lun avait tellement peur de contraindre par son amour Elyott, qu’il était souvent un bourreau, assez vindicatif. Et pourtant … Un instant le jeune homme pensa qu’il aurait tout donné pour qu’Elyott revienne à Keimoo.
Sauf que …, il n’aurait jamais sur le protéger.

La main de Lun s’était stoppée, l’image de Charles avait remplacé celle d’Elyott. Le garçon senti son membre se mollir, alors qu’une frustration montait comme une boule dans son bas-ventre. Le jeune homme soupira, le goût du sang dans la bouche.

Il fallait se laver à nouveau, son corps tremblait sous la sueur qui s’était déposée en rosée sur son corps et la frustration.

A peine lavé, Lun senti à quel point son corps redemandait des caresses. Et il réalisa aussi, qu’il était en train de prendre une douche depuis une vingtaine de minutes. Ethan attendait, et Lun aurait préféré découvrir que le garçon s’était barré.

Sauf que ce n’était pas le genre de type. Lui c'était le genre de type « bien. » qui joue les méchants, histoire qu’on ne profite pas d’eux, mais qui s’inquiète de voir un mec qu’ils méprissent pourtant en train de se prostituer.

Lun stoppa l’eau. Et merde.

« Te retourne pas ! Ou je te tue. »


Encore un ordre. Oui, Lun était assez bon pour en balancer des tonnes.

« Rends-moi un service ! Trouve une serviette. Car t’es mignon, mais je me balade pas avec le nécessaire pour me changer. Et grouille-toi, j’ai froid ! »


Pour une fois, le blond ne mentait pas. Alcool, drogue et eau chaude n’étaient absolument pas un bon mélange. Chacun de ses membres tremblaient et il commençait à ressentir les effets des drogues augmenter. Maladroitement, Lun attrapa la chemise, qu’il n’avait pas posé bien loin, l’enfilant malgré qu’elle en fut immédiatement trempée.

Il encaissait. Il encaissait vraiment.  Ethan n’était qu’un abruti. Et Lun était sur le point de lui sauter à la gorge pour lui faire réaliser les conneries qu’il avait dit.. Se pendre ? Est-ce qu’il se rendait compte qu’il parlait à Lun Marv, le meilleur ami de Maeki Oyuki, retrouvé pendu dans l’enceinte de l’école ? Ethan n’était pas là, sans doute quand c’était arrivé. Peut-être que si. De toute façon, comme tous les autres, tout le monde avait continué à vivre, en oubliant le sombre gothique.

Et, lui ? Ruiner la vie scolaire des autres étudiants.

Lui ?

« Monsieur Marv, … Vous vous rendez bien compte que vu l’état de Cassandra … » Lun Marv redressa le visage, il n’avait pas sur retenir ses larmes. Il allait être envoyé au Japon, car Cassandra était enceinte. Mais ce n’était pas sa faute, ce n’était pas la sienne et pourtant … « Monsieur Marv, … êtes-vous au courant de la personne qui a agressé le professeur de psychologie ? »



« Oh et puis merde ! Laisse tomber ! Je vais faire sans ! »

Décidemment le jeune homme n’était pas patient. A peine trois minutes après un ordre, il lançait un contrordre.
Lun avait attrapé son jean, l’enfilant sur ses jambes nues. L’eau s’empreignant sur le tissu. En réalité, on aurait pu croire qu’il venait de prendre sa douche habillé, tant il était trempé de la tête aux pieds.

Ce fut à cet instant que Lun réalisa à quel point il s’était fait chier pour rien, en enlevant les boutons de son jean. En réalité, il avait tellement maigrit, qu’il pouvait l’enfiler sans aucune difficulté. Le jeune homme avait le ventre plat, au point de pouvoir voir la naissance de ses os. Il devenait cadavérique et il songea brutalement, qu’il n’avait rien manger depuis le début de la semaine, et l’hamburger qu’Eden lui avait ramené en gueulant « putain, ils se sont trompés dans ma commande. J’ai horreur des chessburger, bouffe ça blondinet, si je le file à Krakken, il va être malade. »


Lun posa la main sur son ventre. Il avait faim, de presque tout à cet instant. Et il se sentait comme un lion en cage. Il y avait Ethan entre la porte et lui. Et étrangement, le blond avait l’impression qu’il ne pourrait pas l’atteindre. Pourtant, il devait l’atteindre. Il voulait boire, il voulait de l’opium, il voulait des amphet, il voulait baiser, il voulait manger, il voulait oublier. Il voulait faire taire ce putain de bâtard.

Ok. Il devenait incohérent. La preuve en était qu’il avait laissé sous-vêtement et couteau dans la douche sans s’en préoccuper. Il voulait partir. Les tremblements qu’il ressentait de manque ne faisaient qu’augmenter son angoisse et Ethan ferrait mieux de l’écouter pour une fois, car plus le temps passerait et plus Lun risquait de devenir totalement hystérique.

« …. C’est bon, PAPA, je sens bon, je suis propre, je me suis bien lavé le cul. JE PEUX sortir où tu comptes m’offrir à bouffer végétarien pour manger équilibré en prime du sermon du vieux connard QUICROIKECELAMECLATE de passer pour la pute de service. DEGAGE ETHAN où je te jure je me sers de ta tête pour repeindre la douche. »
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyMar 19 Nov 2013 - 0:49

Ethan se mit à rire légèrement nerveusement. Lun avait tapé dans un point sensible. C'est à dire : qu'il réussissait grâce à son père. Il avait toujours travailler d'arrache pied pour entendre qu'il avait cette place grâce à ses capacités. Qu'il était fait pour ça. Si entendre ses 4 vérités n'étaient jamais agréable, plus d'un serait surpris que derrière son air arrogant et distant, il écoutait parfois les conseils des autres. En l'occurrence, il n'avait jamais entendu qu'il était doué. Malgré être qu'être premier de la classe devait être suffisant à ses yeux, à ce niveau l'américain savait qu'il était comme un gosse. Il avait besoin de compliment pour savoir qu'il avait sa place dans ce milieu. Non, le jeune homme ne vivait pas spécialement dans le regard d'autrui, mais il se sentait si peu à l'aise dans le commerce qu'il se demandait vraiment s'il faisait un bon travail. Mais s'il était mauvais, son père ne l'encouragerait certainement pas à continuer. Faux. Son père ne lui disait rien. Bien au contraire, il lui disait de prendre un peu plus de temps pour lui et qu'il était en train de tuer sa santé à petit feu à vouloir se dédoubler. La conclusion la plus probable serait donc qu'il était bon, mais sans être exceptionnel. Il ferait mieux de faire médecine. Sauf qu'avoir passé toute sa vie à étudier plusieurs langues et quitter son train de vie de grand luxe le faisait chier. Redémarrer à zéro ne l'enchantait absolument pas. Retirer sa succession de deux multinationales était... Une décision à ne pas prendre à la légère.
Cependant, il devait se rendre à l'évidence : il avait toujours été plus à l'aise dans les sciences et les maths que l'économie et la gestion. Etudier ne lui procurait pas de réel plaisir et ça devenait de plus en plus casse couille. Ca faisait un moment que la médecine lui trottait dans la tête et ne l'avait pas quitté, s'imaginant plus facilement dans une blouse blanche que derrière un bureau. Il devrait arrêter de faire sa tête de mule et se rendre à l'évidence. Recommencer une vie, ce n'était pas la première fois. Il avait été balader dans différents pays lors de son adolescence. C'était surtout le fait de mettre de côté toutes ses connaissances accumuler au fil des années. Mais soit, il avait prit sa décision. Il finirait son année, tout en réglant les derniers détails avec Miya, histoire que ses beaux-parents ne puissent plus intervenir, et changerait radicalement de voie pour faire ce qu'il lui plaisait vraiment.

Néanmoins, même s'il devait remercier Marv pour cette soudaine prise de conscience, il était très loin de s'être calmé. L'ancien populaire ne faisait qu'attiser un feu pour le moment invisible. Un sourire sarcastique, ses prunelles acier brûlait d'une lueur mauvaise. Là, il voulait juste faire mal. Avoir mal. Se déchaîner sur Lun parce qu'il se prenait pour calimero.

-J'en ai rien à foutre, Marv. La société n'attendra pas que tu te défendes pour te condamner. C'est à toi de changer pour elle, pas l'inverse. L'égocentrisme c'est pourtant réservé aux mecs dans mon genre. Quant à mes professeurs... eux au moins ils ont la décence de cacher leurs vices.

Ethan n'avait jamais été réputé pour être tendre autant dans ses paroles que dans ses gestes. Bien au contraire, son caractère était intransigeant n'acceptant aucune erreur des autres et particulièrement de lui. En plus de son caractère sanguin. Entretenir une relation autant amoureuse qu'amical avec lui se révélait être tumultueux. Personne ne savait vraiment quand est ce qu'il serait calme. Il pouvait gueuler pour un gravillon sur le parquet, tout comme ne rien dire. Un caractère tellement instable qu'il se demandait comment Miya pouvait l'aimer du plus profond de son coeur comme elle le prétendait. Oui, même après presque un an de relation, Ethan doutait toujours. En fait... Il ne comprenait absolument pas. Il avait toujours eu besoin d'explications rationnelles pour être rassuré. Manque de bol, l'amour c'est tout sauf rationnel, et il était bien embêté le petit. La gueule qu'il tirait toujours dès que la demoiselle lui disait les mots magiques ressemblait plus à celle du gosse perdu, craintif et timide, qu'à celle du mec qui sûr de lui qu'il laissait paraître. Ethan avait même dû demander à Miya durant un temps de ne plus le dire tellement il avait dû mal à l'accepter. Matthews, un cas désespéré ? Mais non. Juste dans la vie privée.
Jaloux d'un point de vue amoureux et amical, même s'il avait dû apprendre à partager enfant avec la venue de sa soeur, l'américain était d'une terrible possessivité. Particulièrement avec Wun. Leur amitié dans l'état actuel allait finir par éclater à un moment ou un autre. Du coup, il se comportait surtout en gosse avec son bro, pensant assez souvent « A moi » quand le russe parlait d'un Yoimachin chose. Il avait jamais connu son prénom entier. Et il ne voulait pas le savoir. Bref, le populaire s'était perdu dans sa petite bulle en constatant l'état déplorable de son caractère, bien qu'il ne partait pas dans l'idée de changer. Il avait besoin de ces disputes sans trop savoir pourquoi.

Et il devrait peut être revenir dans le moment présent, étant donné que Lun ne lui avait pas complètement fait perdre sa journée. Il aurait l'air malin devant le directeur avec les clubs traditionnels « En fait, cette année je peux pas, mais je m'inscrirais l'année prochaine ». Avec tout le cirque qu'il avait fait, aucun doute qu'il se ferait passer pour un ado en pleine crise d'adolescence. Mais tant pis. Il n'avait pas fait de vague durant ses années au Japon, restant bien dans le rang, et ayant d'excellents résultats.

-Bien sur, bien sur.

Un ton désinvolte, il se demandait vraiment si le creepy croyait vraiment qu'il allait mater un coup. Et puis quoi encore ? Il croyait qu'il allait tomber raide amoureux de son corps et venir le lécher ? Non, non. Seule Miya avait cet effet sur lui. Et elle en profitait bien la garce. Vas y que je caresse les cheveux pour te faire taire (Ce qui marchait superbement bien) ou vas y arrête de bouder sinon je te fais pas à bouffer (Ca marchait moins bien, mais dès qu'il était un juste un peu contrarié, Ethan faisait sa moue d'enfant boudeur et de mauvaise foi et il perdait cruellement en crédibilité). Ce qui pouvait contraster cruellement avec son comportement actuel où il ignora superbement l'ordre du blond. Il avait des jambes, il pouvait marcher, qu'il se débrouille. C'était à lui d'y penser.

-Ok.

A ce stade, Marv était bipolaire. A moins que c'était la drogue. Mais il pouvait pas savoir, il consommait juste de la weed quand il ne trouvait pas le sommeil, faudrait qu'il songe d'ailleurs à voir un médecin, parce qu'il ne pouvait décemment pas continuer comme ça. Et la coke quand il était plus jeune, parce que c'était cooooool. Bien heureusement, il avait été assez intelligent pour se dire que c'était un coup à devenir dépendant s'il en reprenait une deuxième fois.
Il se retourna finalement vers le creepy ayant une impression de déjà vu avec le mot « papa ». Avec Wun. Ethan s'en foutait un peu. C'était con parce qu'il était tout de très jeune. Mais il devait admettre qu'il n'avait pas vraiment l'insouciance qu'il devrait avoir. Bref, il put constater que Lun était complètement trempé, et en voyant le sol, il put voir un boxe et... Un couteau. C'était pas lui qui allait lui lancer la pierre, en Amérique ils étaient plutôt adepte des armes. Néanmoins, il poussa un profond soupir d'exaspération. Les vêtements avaient permit à Ethan de voir à quel point, il était maigre. Il pensa à sa mère qui lui avait dit que parfois, elle ne pouvait pas manger à sa faim lorsqu'il était plus jeune, et qu'il ne fallait donc pas gâché la nourriture et manger tout ce qu'il y avait dans son assiette.

-Si au moins tu t'étais habillé entièrement... Et maintenant t'as l'argent pour payer le médecin au cas où que tu chopes la crève ?


Sans oublier sa maigreur, et Ethan lui lança un regard mauvais. Y avait beaucoup de sujet sensible pour l'américain. Malheureusement, la bouffe en faisait partie. Il avait bien râler pour que Wun prenne parfois à manger chez lui, histoire qu'il soit sûr qu'il mangeait bien correctement.
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyMar 26 Nov 2013 - 17:57

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Les regrets, il les aurait plus tard. Les regrets, Lun les expierait lors de sa prochaine dose, lors de son prochain verre, lors de son prochain client. Les regrets, il les oubliera, il les rangera dans un coin de sa mémoire. Les regrets, ils arriveraient plus tard. Trop tard.  
Matthews aurait du se méfier de la réaction qu’aurait son cadet en le contraignant à le suivre dans les douches et en engageant le dialogue avec lui. Il aurait dut faire attention. L’empêcher de passer pour le contraindre à la discussion était une erreur aussi fatale que de télécharger du porno gratuit sur internet. Le virus qui s’insérait alors pouvait griller toutes les chances de faire fonctionner le cerveau correctement.
Face à la discussion, face aux dialogues, face à l’incompréhension, Lun ne sait réagir que de manières excessives. Il frappe, il couche, il se drogue, il boit. Il fuit. Tous ses moyens ne sont que des outils pour la fuite. Pour la haine, tenace qu’il a envers ses camarades, ses amis, sa vie et sa propre famille. Une haine lui tenant le corps pour l’empêcher de sombrer dans le suicide. Tant qu’il hait, Lun vit.
Et ; au fond, il sait bien que la seule personne qu’il hait, c’est lui-même. Le jeune homme se sent tellement perdu, tellement différent, tellement éloigné des autres. Il a le sentiment qu’il ne pourra jamais être heureux, qu’il ne pourra jamais être aimé, qu’il ne pourra jamais être heureux. Cette idée suffit à l’enfermer, à le muer dans le silence. Sa vie n’a jamais été simple, mais il l’avait toujours supporté avec bonnes humeurs avant d’appartenir à un groupe d’amis. Depuis, il lui semble que la vie sans eux est insupportable. Autrefois, il n’aurait jamais accordé de la valeur à un texto, à un message sur une messagerie instantanée d’internet, à un message sur sa page facebook. Avant, il n’aurait jamais été inquiet de savoir ce qu’on pouvait penser de lui. Difficile pour lui, maintenant, de se regarder en face en sachant qu’il n’arrive pas à maintenir des liens, qu’il ne parvient à rien : sauf avec sa famille.

Les membres de Lun se sont relâchés, le signe est mauvais pour un expert en sport. Lun n’est pas un sportif, il n’a pas de techniques de combat. C’est juste un enfant de la rue, un enfant qui sait se battre et se défendre violemment, qui sait maintenir un corps par terre car ce qu’il le fait par jeu avec ses amis, il le faisait autrefois pour se défendre.
Autant dire, qu’à l’instant même où son bras s’est tendu pour attraper le col d’Ethan, ce dernier avait peu de chances de s’en sortir. La surprise aidant, le blond fit basculer l’américain sur le sol. Et, dans un mouvement fluide, suivant la trajectoire de son idée, il écrasa son poing sur le visage de l’américain.

Chevauchant Ethan, les poings de Lun semblaient comme attirés par le corps de son camarade. Lorsque le journaliste se redressa, profitant de la défense de l’autre garçon, profitant de l’avoir sonné avec ses coups, ce ne fut que pour l’assommer d’avantage du plat de ses pieds, heureusement encore nus. Difficile de savoir si Lun frappa au point de provoquer un craquement chez les os de l’autres. Ce qui était certain, c’est que le sang qui s’écoulait entre eux ne semblait qu’attiser sa rage.

Le corps bandé de toute part du blond du blond retomba lourdement sur Ethan, le coude du garçon venant frapper avec colère, violence et rage sur la hauteur de sa poitrine.

Ni les cris d’un élève rentrant à l’intérieur des douches, ni la présence de nouveaux élèves dans la salle, ne furent entendus et vus par Lun. Ce ne fut que lorsque des garçons, un peu plus courageux que les autres, vinrent l’attraper – se prenant autant de coups que Lun pouvait encore en donner – que le blond se calma.

Brusquement, soudainement, son corps se mettant à trembler de toute part alors qu’il fixait impuissant les élèves horrifiés.

Quelques part, au loin, il entendit son nom. Puis, il perçu le corps sur le sol. Lun ouvrit les lèvres, … les referma, ses yeux virant à la rage calculée.

« … Laisse-moi passer bâtard ... . » Marmonna-t-il à l’égard de l’étudiant qui le maintenait dans un coin de la douche. « Lâche-moi ou je t’explose. »

Quelques brides de phrases furent perçus par Lun : « chercher le CPE », « Ethan ça va ? » …

Et au milieu de ça, Lun ne vit que les jonctions de ses poings, où la violence de ses coups avaient provoqués des plaies ouvertes.

Pas un regard en direction d’Ethan. Il ne le supporterait pas.

Lun sent sa poitrine remonter et descendre affoler dans son corps. Il pourrait se faire renvoyer pour ça. Il pourrait vraiment se faire renvoyer.

L’autre garçon semble comprendre la menace. Il le lâche et personne ne retient Lun alors qu’il passe dans la pièce et part … ,

Rapidement, très rapidement. Lun a traversé le lycée, l’université, et est monté sur les toits. Rapidement Lun est passé par-dessus le grillage de sécurité et il s’est posé là, au-dessus du monde, au-dessus de cette terre …

Lun a attrapé la boîte dans son sac à main, a sorti sa cuillère, son briquet, à sorti le produit et …,

Il ne voulait pas y penser. Il ne voulait pas y penser. La dose qu’il venait de prendre. Le produit qui passait dans son corps, le sang s’écoulant de la petite pointe rouge de son bras.

L’étudiant a fermé les yeux, ramenant ses jambes fines vers sa poitrine, son souffle court est entrecoupé par des larmes. Il enserre ses jambes, essayant de calmer les larmes qui l’entrecoupent tellement qu’il a du mal à respirer, qu’il sent qu’il va avoir du mal à se calmer.

Pourquoi ? Pourquoi Ethan ne l’a-t-il pas simplement repoussé en le traitant de pute et en le laissant en paix ?

La tête de Lun heurta le grillage, alors qu’il la reposait soudainement, ses yeux verts vibrant, fixant le ciel au-dessus de lui. Il avait froid, son corps trempé par la douche était soumis au vent et le bijou en forme de croix qu’il portait autour du cou semblait le brûler comme une croix sur la peau d’un vampire.
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MessageSujet: Re: Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15   Tu m'emmerdes ! |Lun| PG-15 EmptyMar 3 Déc 2013 - 23:06

Les coups, il ne les avait pas vu venir. Ni leurs violences, ni leurs nombres. Il avait juste sentit sa lèvre éclater avant d'être légèrement sonner en sentant sa tête cogner contre le sol, un coup à la tempe acheva le tout. Il sentit par la suite simplement la douleur, sans avoir le temps de respirer ou de réfléchir. Sa tête lui faisait trop mal, et il sentait acculé. Impuissant. Terrible sentiment qu'il n'avait pas ressenti depuis le 5 Août, en découvrant l'amnésie de Miya, et durant la semaine où elle n'eut aucun souvenir.
Pourtant il était à des kilomètres de ces souvenirs tentant simplement de maîtriser sa douleur et d'encaisser sans perdre conscience. Et puis un violent coup de pied le pliant en deux, et expulsant l'air qu'il avait réussi à gagner grâce à son dur labeur. Il la ressentait la violence et la haine de ce junky jusque dans ces os. Dans sa violence, dans cet acharnement. Et il ne put s'empêcher de sourire follement en y pensant.
C'était ça qu'il cachait au plus profond de son âme ? C'était grisant. Mais il avait l'impression que le plus vulnérable ce n'était pas lui, toujours maître de son corps malgré la douleur devenant insupportable. C'était bien Lun. La violence est parait-il le langage des faibles. Ethan ne l'avait jamais cru. Jusqu'à aujourd'hui.
Il avait dû ressembler à ça lorsqu'il s'était acharné sur Wun à côté du commissariat. Quoique... Ethan sentait un certain désespoir dans ces coups, ce qui lui n'avait jamais. Si Lun avait une colère désespérée, pour l'américain c'était surtout une colère vengeresse.
Ceci dit, les deux faisaient mal, et le populaire avait de plus en plus de mal à récupérer son souffle. Il allait sans doute crever par manque d'oxygène plutôt que sous les coups. Hey non ! Hors de question de crever ! Elle était cool sa vie malgré les couilles, ça l'empêchait pas d'être heureux et de se pavaner comme un paon dans l'école ! Fallait qu'il réplique, fallait qu'il réplique, fallait qu'il réplique... Ou pas. Un violent coup à la poitrine et le doux goût ferreux de son sang, lui indiquait qu'il devait être VRAIMENT mal au point. Il aurait bien voulu le cracher, mais... On avez déjà essayer avec un caniche enragé à gorge ? C'était pas possible, et là, l'aîné de la famille Matthews avait vraiment les boules de crever réellement sous les coups répétés du taré et étouffé par son propre sang. Le sang c'est la vie, sauf quand c'est pas dans les veines. Une fois dans les poumons c'est plutôt la mort.

Bien heureusement, une lueur d'espoir arriva, et une fois le chien enragé éloigné, Ethan se tourna vers le côté pour cracher son sang. Il capta qu'il était complètement sonné, et tremblant. Il avait mal partout, et même la lumière agressait sa rétine. Et merde, il aurait le droit à un petit tour à l'infirmerie et une dispense de cours. Ca n'arrangeait pas ses affaires ça. Il entendit vaguement son prénom suivit d'un « ça va ? ». Il avait l'air d'aller bien là ? C'était quoi cette question idiote ?

-J'suis vivant.


Pas la force de dire plus, et quelqu'un vint l'aider à se relever. L'américain n'arrivait absolument pas à rester debout, et tout son corps s'affala sur son aide providentiel qui le prévint qu'il l'amenait à l'infirmerie. Ah bah oui, pour l'amener en sport c'était un peu loupé.

| Clos |
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