₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien.

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MessageSujet: J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien.   J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. EmptyLun 11 Nov 2013 - 4:42



J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. Eden10
J'suis pas raciste,
j'suis juste con.
Et je m'en porte bien !

...
 J’aime pas l’Espagnol, j’ai pas le temps d’apprendre des langues étrangères et je trouve que les japonais ne devraient pas se donner la peine d’apprendre des langues de pays où le bénéfice du pays au mètre carré s’apparente au plus gros trou noir de l’univers. Je suis pas croyant, j’aime pas dieu, mais si je devais croire en cette foutaise qu’est la bible des Chrétiens et la Torah des Juifs, je dirais que la tour de Babel n’a pas été construire sans raison. Les langues provoquent l’anarchie de la compréhension et c’est mieux comme ça. Cela permet de regrouper les populations supérieurs et de les rendre incompréhensibles pour le commun des autochtones. Vous m’excuserez mais j’ai moyennement confiance en des gens qui ont comme passe-temps de tuer des taureaux et qui boivent de la sangria toute la journée au soleil. Si ça leurs crame pas le cerveau et ne leur brise pas le cœur, c’est bien la preuve qu’ils en ont pas. 

Non, je ne suis pas raciste. Je suis réaliste. Etre raciste c’est penser que les espagnols ne sont que des barbares épilés du cou aux pieds, avec une chevelure brune et bouclée, la peau bronzée et draguant toutes ce qui comporte un cul et des seins à dix kilomètres à la ronde. Penser ça, c’est être raciste. Je le pense, et je suis raciste. Mais pas à cause de mon premier paragraphe de pensées, ok ? Et puis je vous emmerde d’abord. Si vous êtes pas content, vous n’avez qu’à pas le lire ce blog !
 
Je devrais peut-être vous expliquer, cela dit, pourquoi j’en viens à vous parler de l’espagnol. La raison est simple : il y avait un nouveau professeur à l’académie ce jour-là. Un homme dont j’ignorais même l’existence avant qu’un des surveillants de l’école ne me choppe une main sur le cou d’un sale première année et le poing de l’autre main à quelques centimètres de son visage. Le surveillant étant dans un jour magnanime puisqu’il me demanda la raison d’une telle violence. J’ai bien manqué de lui dire : Connard, ça fait depuis dix ans que je martyrise tout le monde ici, mais j’ai préféré fermer ma gueule et lui accorder un sourire à la Eden. Le sourire qui ne signifie rien, néant, du vide, mais que les gens interprètent à leurs manières.
Visiblement, le surveillant cru lire dans mon sourire une excuse et la phrase : « c’est lui qui m’a cherché et j’ai été obligé de me défendre » puisqu’il me signala que ce n’était pas grave et demanda à un autre élève d’accompagner le bâtard blessé à l’infirmerie. L’histoire aurait pu s’arrêter là si le bâtard n’avait pas signalé, entre deux respirations douloureuses et deux hoquets de dégoûts de boire le sang de son nez dégoulinant : « je dois accueillir le nouveau prof d’Espagnol et lui montrer les locaux. »
 
Vous comprenez mieux ?
 
Je me suis retrouvé entre le choix d’accepter quand le surveillant m’a demandé d’aller accueillir l’autre connard et de lui faire visiter l’académie ou de refuser mais de faire planer du même coup les soupçons sur qui avait déclenché la bagarre.
 
J’avais pas spécialement envie de me retrouver renvoyé de l’académie Keimoo pour une connerie dont je n’étais qu’à moitié fautif. Après tout, si l’autre bâtard ne m’avait pas bousculé en montant les escaliers, j’en serais pas arrivé à le frapper.
 
Je décidais donc d’aller accueillir ce nouveau professeur et de lui faire visiter l’école. Après entre Lun Marv qui me confie parfois ses enfants et cette mission, je pourrais rajouter à mon CV : baby-sitter. C’est une expérience comme une autre.
 
Reste plus qu’à trouver l’autre abruti d’Espagnol : s’il est professeur d’espagnol, il peut qu’être abruti et qu’être natif de là-bas.
 
A cet instant-là, quand j’ai frappé à la salle des professeurs pour le chercher je n’espérais qu’une seule et unique chose : que ce demeuré (tous les profs sont des demeurés pour faire ça de leurs vies). JE DISAIS : que ce demeuré sache parler japonais, au moins anglais et qu’il n’est pas un putain d’accent incompréhensible à déchiffrer.
 
Prenant mon courage à deux mains, ou plutôt à une, je me mis à frapper à la porte d’entrée de la salle et quand la salle s'ouvrit, je prononçais dans un japonais bourrin des tréfonds de la campagne.
 
"Je recherche le nouveau prof d'Espagnol, Bière à Tapas, un nom dans l'genre !"


Dernière édition par Eden Indentshi le Lun 23 Juin 2014 - 1:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien.   J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. EmptyLun 11 Nov 2013 - 15:49

Voilà une semaine que j’étais arrivé au Japon pour enseigner à l’Académie Keimoo. Après une longue démarche administrative (du moins longue à mes yeux car en Espagne, on ne se prend pas autant la tête), j’ai enfin eu la date de mon rendez-vous, concernant mon recrutement, avec le Directeur, fixée au 13 Novembre en matinée.

    Après m’être installé comme il se devait dans mes nouveaux appartements avec ma compagne, et avoir profité de quelques jours de vacances supplémentaires, je décidai de retourner sur mon lieu de travail afin de faire plus ample connaissance avec mes collègues qui eux, avaient déjà repris les cours. Durant ces quelques jours de répit, je me suis mis à repenser à mon affectation ici, sachant bien que les jeunes Japonais ne seront sans doute pas intéressés par l’espagnol et que leur donner envie d’apprendre cette langue, pouvait se comparer aux douze travaux d’Hercule. Une fois la salle des professeurs trouvée, dont la recherche a été plus que laborieuse, je fis un bonjour collectif à mes collègues, car trop gêné pour aller les voir individuellement dès le premier jour. A mon grand étonnement, ceux-ci ont étés très chaleureux et m’ont traité comme l’un des leurs très vite. Au fil de mes discussions avec eux, je me suis rendu compte que mes craintes étaient fondées : les élèves, mes futurs élèves, n’ont jamais eu de cours d’espagnol par le passé et la plupart d’entre eux ne savent même pas placer l’Espagne sur une carte. Je sens que ça va être compliqué…  Mais je ne perds pas espoir.

    Plus tôt dans la semaine, le Directeur m’a prévenu qu’un élève de l’académie viendrait se charger de me faire visiter les lieux. Content de pouvoir enfin rencontrer un élève potentiel, j’avais hâte que ce dernier vienne à moi. Comme il est de coutume qu’ici, les élèves accompagnent les nouveaux membres du personnel dans leur première visite des locaux, mes collègues me demandèrent de quel élève il s’agissait. Mon accent japonais n’étant pas très bon malgré mon certificat de langue obtenu à la fac (c’est ce qui se passe quand ton professeur de japonais n’est en réalité qu’un espagnol passionné par le pays du soleil levant), je décidai donc de lui montrer le nom qui était inscrit sur la fiche de rendez-vous, reçue quelques jours plus tôt à mon domicile. Un sourire se dessina alors sur leur visage. Ne sachant pas si cela était bon signe ou non, ils m’assurèrent, au vu de mon air déconcerté, que cet élève était parfait pour m’aider à me familiariser avec l’académie. La pression redescendit et j’attendis ce jeune homme en dégustant mon café.

    Les minutes passèrent. Visiblement ce garçon n’avait pas le sens de la ponctualité. Qu’à cela ne tienne, de toute façon je ne suis pas pressé, j’ai toujours mes cours a préparer. Plusieurs minutes défilèrent encore lorsqu’on frappa à la porte de la salle des professeurs. Plongé dans mes cours, je ne pris pas la peine de lever la tête jusqu’à ce qu’une voix se fasse entendre :

– Je recherche le nouveau prof d’Espagnol, Bière à Tapas, un nom dans le genre !

    Son accent me fit mal aux oreilles et la façon dont il a écorché mon nom encore plus. Avec deux accents aussi atypiques que les nôtres, la compréhension risque d’être difficile à instaurer.

    Comprenant bien que Monsieur « Bière à Tapas » devait être moi, je me manifesta en le corrigeant quelque peu :

– Je pense qu’il s’agit de moi jeune homme. En revanche je me nomme Monsieur Bairras, mais je comprends que ça puisse être dur de prime abord.

    Les collègues nous regardèrent abasourdis mais je ne comprenais pas pourquoi. Quelque chose me disait que je n’allai pas tarder à le savoir. Je continuais :

– C’est pour me faire la visite des lieux je suppose. Je te suis !
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MessageSujet: Re: J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien.   J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. EmptyMar 12 Nov 2013 - 18:44



J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. Sans-t11
...
Les deux billes noires cernées de blanc ancrées sur mon visage étaient posées sur le professeur qui avait ouvert la porte de la salle des professeurs. L’homme semblait hésiter sur l’attitude à adopter et la réponse à m’apporter. Un sourire moqueur marquait mon visage, laissant deviner l’ironie de la situation. Les professeurs du lycée de l’académie furent sans doute soulagés le jour où je l’ai quitté pour rejoindre l’université. Mes exploits devaient être dans ceux qu’on peut mettre en haut de l’échelle de la connerie. Dire que j’avais été un calvaire pour nombreux d’entre eux n’était que trop éloignée de la vérité.
Sincèrement, je dois bien l’avouer, j’ai fait craquer de nombreux professeurs. Quand j’étais à l’école primaire, ma maîtresse d’école avait terminé en dépression et avait finit par fuir tous les gamins à la peau bronzée, aux yeux noirs et aux cheveux noirs qu’elle croisait dans la rue. Je ne suis pas un maux de Dieu, je suis une plaie de l’Apocalypse.

Autant dire que le professeur qui m’avait ouvert la porte me connaissait particulièrement bien Avec mes 99% de réussite dans sa classe et les 99% du temps passé ensemble à lui pourrir l’existence, il aurait été difficile pour lui de m’oublier. Entre les photographies de lui modifiées et placardées dans l’école à son insu, les supplices limite violents, difficile à prouver et la protection que l’administration m’octroyait malgré elle : il avait subit ses années en se disant simplement « Dans peu, il sera à l’université et ce sera de l’histoire de l’ancienne. »

Et j’étais là. J’étais là pour accueillir le nouveau prof d’Espagnol, Bière à Tapas.

Sans doute que le professeur s’imagina une seconde refermer la porte, seulement Bière à Tapas arriva à ma hauteur. Trop tard.

Imaginez-vous à sa place, le pire étudiant que vous ayez eu dans votre scolarité face au professeur Newbie : Un mètre soixante-treize contre un mètre quatre-vingt-neuf, un gabarit de jeune espagnol sympathique face à un antipathique japonais.

Comment imaginer une situation pire à visualiser pour les autres professeurs de l’académie. Sans doute, que s’il avait été possible, ils se seraient écriés : non ! N’y vas pas. Seulement, ils n’avaient pas leurs mots à dire. Ils savaient parfaitement qu’une telle réaction de leurs parts, me conduirait dans une colère noire et que j’irais sans doute en porter connaissance au-dessus d’eux.

Bière à Tapas avait deux têtes de moins que moi, des épaules moins larges, un ventre approximativement aussi rond, des yeux d’un bleu saisissant et un air gentil qui polluait ma vision d’ensemble des professeurs. S’il avait enseigné quand j’étais encore au lycée, j’aurais sans contexte fait qu’une bouchée de lui. J’étais bien pire que je le suis maintenant. Où j’étais plus sage, je ne sais jamais tout à fait ce dont je suis capable de faire.

«  Je pense qu’il s’agit de moi jeune homme. En revanche je me nomme Monsieur Bairras, mais je comprends que ça puisse être dur de prime abord. »
La voix même du professeur d’Espagnol contrastait avec la mienne : la mienne était basse, grave, lente, bien plus lente que la plupart des japonais. Elle avait toujours été un peu cassée, brisée. Celle de l’autre homme semblait joyeuse, bondissante et bien trop rapide pour mes oreilles qui s’en trouvèrent blessées.

« Ok, Bairras. »

Adieu politesse, salut, disposition protocolaire, adieu gentillesse innée des japonais.

Bref ! J’aurais adoré causé avec l’homme pendant des heures là, sur le devant de la porte, mais j’avais autre chose à faire de ma vie. J’aurais été éternel, j’aurais eu tout de même pas assez de temps pour continuer.

D’ailleurs, ça sembla effrayer le cerveau de l’autre Espagnol.(Sérieusement, il était espagnol ? Je suis bien triste ! Je les croyais immense et bronzée. Ce sont des nains plus blanc que le cul de Miya Chanteclair.)

«  C’est pour me faire la visite des lieux je suppose. Je te suis ! »
Pas de réponse de ma part, j’enfonce les mains dans mes poches et je me mets à avancer au travers des couloirs, une vilaine moue contrariée accrochée à mon visage.

Je me stoppe à la sortie de la classe. Mon index pointe du doigt une porte à proximité de nous. L’indication salle de permanence y est déjà noté.

« Ici se trouve la salle de torture pour asservir les élèves les plus résistants. Une vraie prison, à la fois cruelle et violente. »
Mon index indique ensuite quelques portes à proximités d’eux.

« Les salles de classe se trouvant à ce niveau sont souvent celles des deuxièmes années. Je ne me souviens pas d’une exception. Je présume que vu – la popularité – de votre classe, vous aurez une classe à plusieurs niveau, monsieur Beignet d’Arras. Il faudra demander aux autres profs ou au Directeur la procédure. »

Mon doigt se dirige vers la porte que nous venons de quitter.

Je crois qu’il y a rien d’autres de particuliers dans cet étage. Vous préférez descendre ou monter ?
[/justify]
 
« Là, c’est la salle des tyrans. Vous pourrez y faire une pause pour gaver … ce que vous avez déjà fait, visiblement , boire en cachette et critiquer vos élèves adorés entre dictateurs. C’est également là où se trouve l’ordinateur permettant d’inscrire les résultats des élèves. Ne laissez jamais votre session. »
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MessageSujet: Re: J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien.   J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. EmptyMer 13 Nov 2013 - 14:31

Il ne me répondit pas. Au lieu de ça, il mit ses mains dans ses poches et avança dans les couloirs. Je ne pouvais pas voir son visage mais visiblement, pour ce jeune homme, cela devait être une plaie de me faire la visite des lieux. Après quelques mètres, il se stoppa net et pointa du doigt la porte d’une salle sur laquelle il y était écrit : « Salle de permanence ».

    – Ici se trouve la salle de torture pour asservir les élèves les plus résistants. Une vraie prison, à la fois cruelle et violente, déclara t’il d’un ton froid.

    D’un coup, je me sentis mal à l’aise. Pourquoi ce jeune homme était si froid avec moi ? S’agissait-il d’une blague de mes collègues quand ils m’ont assuré que cet étudiant serait parfait pour la visite, ou s’agissait-il de quelqu’un d’autre ? Ces questions bouillonnaient dans ma tête tandis qu’il continuait de me faire une visite des lieux, qui ma foi, très sérieuse et protocolaire. Son index indiqua une autre porte à quelques mètres de la précédente et poursuivit :

    – Les salles de classe se trouvant à ce niveau sont souvent celles des deuxièmes années. Je ne me souviens pas d’une exception. Je présume que vu « la popularité » de votre classe, vous aurez une classe à plusieurs niveaux, Monsieur Beignet d’Arras. Il faudra demander aux autres profs ou au Directeur la procédure.

    « Beignet d’Arras » ? De mieux en mieux ! Malgré tout, je dois reconnaître que ce petit à de l’humour, j’aime bien. En revanche, il ne semble pas avoir le profil de l’élève studieux. Encore moins en espagnol ! Mais bon, je vais devoir m’y faire… Je suppose. Ses petits jeux de mots avec mon nom me détendent et je ne prends plus la peine de le corriger. De toute façon, ça ne servirait à rien, il en inventerait d’autres dès qu’il en aurait l’occasion. Soudain, il se retourna et pointa du doigt la porte que nous venions de quitter. Visiblement, pointer du doigt des portes, il savait faire. Maintenant, j’aimerais savoir ce qu’il sait faire d’autre. J’attends la suite de la visite pour en découvrir un peu plus sur lui. On ne sait jamais, les perles sont parfois cachées là où on les attend le moins.

    – Je crois qu’il n’y a rien d’autre de particulier dans cet étage. Vous préférez descendre ou monter ? l

    Enfin ! On dirait que ce jeune homme requiert un peu mon attention. Essayons d’en tirer profit et de le titiller un tant soit peu. Peut-être se montra-t-il un peu moins froid et plus ouvert à la discussion. Car je dois bien l’avouer, je déteste tout ce qui est formel et trop sérieux.

    – Honnêtement peu importe, mais vu l’humeur je te répondrais montons ! A moins que ce qui est présent en haut soit plus intéressant que le bas et que tu souhaites le garder pour la fin, lui dis-je avec un grand sourire et en me grattant la nuque, gêné de savoir si ma technique d’approche avait réussi ou non.
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MessageSujet: Re: J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien.   J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. EmptyMer 13 Nov 2013 - 21:33



(Respire, mec. Je vais pas te bouffer.)
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...
La réponse du professeur me fit sourire. Sans doute qu’il ne l’avait pas fait exprès, mais mon esprit pervers y vit une allusion sexuelle qui dans la bouche d’un petit enseignant brun aux yeux bleus et à l’allure empotée m’amusa. Mes mains revenues dans mes poches, je me mis à avancer, sans répondre immédiatement à ce qu’il venait de dire. J’ai vu un reportage il y a pas longtemps sur les héros méchants à la télévision. Il parlait du treize novembre qui est la journée de la gentillesse. L’émission expliquait qu’une personne sur deux faisait exprès d’être méchante car elle considérait que c’était une forme d’intelligence. L’émission expliquait que le sarcasme, l’ironie, la moquerie étaient considérés comme une forme d’intelligence alors que la gentillesse, la sincérité, la bonté et la bienveillance étaient considérée comme les traits des naïfs et des imbéciles heureux. Le reflet d’une société qui met à l’honneur ce qui fait mal plutôt que d’accepter ce qui est bien. Cela ne me surprend pas. Les gens que je connais qui sont d’une nature gentille finisse toujours piétiner par les autres. Mon meilleur ami, puisqu’on peut dire que Lun s’apparente à un meilleur ami, et ma meilleur amie, puisqu’on peut dire que Clémentine est ma meilleure amie, en sont des preuves flagrantes. Ils se perdent tous les deux en essayant d’aider les autres.
Je suis un connard mais je n’essaye pas d’être méchant. J’ai juste pas apprit à être gentil. J’étais bien pire avant de connaître Lun Marv et de vivre avec lui. Je n’aurais jamais adressé la parole à ce professeur par exemple. J’aurais trouvé un moyen d’éviter complètement cette confrontation.

Visiblement, le professeur n’a pas tellement de questions à poser. Il doit prier pour que l’entretien se termine rapidement. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, je ne suis pas de mauvaise humeur et je ne trouve pas sa compagnie déplaisante. Faire ça ou autre chose, c’est pas bien important. D’autant qu’avec la montagne de révision qui m’attend, je sais que dès que j’aurais mis les pieds en dehors de l’académie, je serais en train d’étudier chez moi. J’ai reçu un message, plus tôt dans la journée de Lun me disant qu’il allait à bibliothèque toute la soirée et qu’il rentrerait très tard. Je serais donc seul. Je sais qu’il a confié ses enfants à son pote, là, le débile qui s’en occupe tout le temps. J’aime pas ça. Même si je n’aime pas les bavardages de mon ami, même si je n’aime pas l’entendre à coté de moi ou le savoir en train de m’épier pendant que je bosse, j’aime savoir qu’il est dans la chambre d’à coté en train de jouer à la console, j’aime le voir passer de temps en temps sa tête pour demander : « Tu veux boire une bière, je vais m’en chercher une ? »

Je termine de monter les escaliers, me retournant brusquement.

« Vous ne semblez pas prof depuis longtemps, hein ? »

La main est sortie à nouveau de mon pantalon, je pointe du doigt les différentes portes énumérant la plupart d’entre elles.

« Là, on est au second étage. La plupart des classes de troisièmes années se trouvent ici. C’est aussi là que se trouvent les bureaux des Conseillers Principaux d’Education. Au fait, du Conseiller. Le lycée comporte à peine trois cent élèves car il prime sur la qualité plutôt que sur la quantité. Du coup, un seul Conseiller. Il n’y a rien d’autres de particuliers dans cet étage. »

En même temps, on s’attendait à quoi en visitant un lycée ?

« Comme vous pouvez le voir, là ici, comme en bas, il y a des tableaux d’affichages où les clubs affichent leurs annonces, le comité des élèves leurs conneries et les professeurs les résultats des élèves. Bref, une vraie petite école moderne et modèle. »


Je m'arrête. Je redresse un sourire.

« Respire mec, je vais pas te bouffer. » 

La sonnerie du lycée retenti dans les couloirs, les portes des classes s’ouvrent et de nombreuses têtes, pour la plupart brunes, sortent. Les premiers rapidement, les seconds en discutant. Alors que les étudiants passent près de nous en nous dévisageant. C’est sur que me voir faire une visite guider au lieu de voler les goûters en ricanant comme un bouffon, ça change. D’ailleurs, parler ça me donne soif.

[/justify]
 
« Vous êtes du genre à toujours sourire, hein ? Qu’est-ce que vous venez foutre exactement au Japon ? Excès de lecture de Manga dans votre pays ? »  
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MessageSujet: Re: J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien.   J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. EmptyVen 15 Nov 2013 - 15:47

Il me sourit, remis ses mains dans ses poches et se remit en route. Que pouvait-il bien avoir dans la tête ? Je n’arrivais pas à trouver la réponse. Je crois que la réelle question à se poser était : Qu’avais-je dans la tête à son âge ? Cette époque de ma vie était certes révolue mais pas excessivement éloignée du présent. Trêve de bavardages internes, je devais me concentrer de nouveau sur la visite et rien que la visite. Nous montâmes donc les escaliers lorsque tout en haut, il se retourna brusquement pour me dire :

    – Vous ne semblez pas prof depuis longtemps, hein ?

    Sa question me déconcerta. Je mis un petit instant avant de lui répondre prenant sur mon côté trop introverti :

    – Qu’est-ce qui vous fait dire ça jeune homme ? Mon manque de confiance évident ou ma jeunesse inébranlable ?

    Je lui souris.

    – Ca fait un peu plus de quatre ans maintenant. Tu as vu juste petit, je ne suis pas un ténor du tableau et de la craie.

    Après un bref instant de silence, il sortit une main d’une poche et recommença son éternel rituel du pointage de portes.

    – Là, on est au second étage. La plupart des classes de troisième année se trouvent ici. C’est aussi là que se trouvent les bureaux des Conseillers Principaux d’Education. Au fait, du Conseiller. Le lycée comporte à peine trois cent élèves car il prime sur la qualité plutôt que la quantité. Du coup, un seul Conseiller. Il n’y a rien d’autre de particulier à cet étage, finit t’il par dire.

    Mis à part le fait qu’il n’y ai qu’un seul CPE ici, c’est un lycée tout ce qu’il y a de plus banal. Ils auraient mieux fait de me donner un plan des locaux plutôt que de déranger cet élève qui avait visiblement envie d’écourter son entrevue avec moi. Sa voix se refit entendre très vite :

    – Comme vous pouvez le voir, là ici, comme en bas, il y a des tableaux d’affichage où les clubs affichent leurs annonces, le comité des élèves leurs conneries et les professeurs les résultats des élèves. Bref, une vraie petite école moderne et modèle.

    Argh, encore ce sarcasme. Cet élève aime décidément les ascenseurs émotionnels. Malheureusement nous n’avons pas ce point là en commun. J’avoue que j’en ai assez de me faire balader par cet élève mais comment faire ? Malgré son statut d’élève justement, je suis sûr qu’il est bien plus influent que moi ici…. Je me sens de plus en plus mal, je commence à transpirer abondement et je crois que ça se voit. Je sors un mouchoir de ma poche pour essuyer mon front.

    – Respire mec, je vais pas te bouffer.
    – Qu-Quoi ?

    Soudain, la sonnerie annonçait la fin des cours et déjà, des dizaines d’élèves sortaient des classes, les yeux ébahis par le spectacle que j’offrais. Moi, nouveau prof, dominé par un élève à l’accent campagnard plus que douteux. Je repris une certaine constance et souris à ces nombreux élèves dont certains, je suis sûr, ne mettront jamais les pieds dans mon cours. Déprime quand tu nous tient !
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MessageSujet: Re: J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien.   J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. EmptyDim 24 Nov 2013 - 1:35


J'suis pas raciste, j'suis juste con. Et je m'en porte bien. Rpdieg10
...
Ce professeur vient sérieusement de me nomme petit, alors que je dois mesurer une tête de plus que lui, que mes épaules sont plus larges, mon poids sans doute plus important et que je semble bien plus âgé que lui ? Je ne sais pas comment prendre l’information, et comme d’habitude, je ne réponds pas immédiatement. Je ris toutefois. Petit, ça me va. J’ai toujours aimé Petit Jean dans Robin des Bois.
Les élèves passent à coté de nous et nous avançons rapidement.
e me dirige vers le troisième étage. A nouveau ma voix s’élève pour expliquer que les classes de quatrième année années se trouvent de ce coté, ainsi que les bureaux de la direction et la salle d’Art.

Sans m’arrêter, cette fois-ci, je me rends en direction des toits. Je n’aime pas le troisième étage. C’est l’endroit où on risque de croiser le directeur, son adjoint et les membres du comité directeur le plus souvent. Autant dire qu’ils se demanderaient ce qu’un voyou comme moi peut faire dans le lycée qu’ils sont tous heureux de savoir que j’ai quitté. La plupart d’entre eux se demandent déjà pourquoi je suis dans les conseillers de la mairie.
Personne n’est vraiment dupe de mon comportement : c’est le manque de preuve et mes excellents résultats scolaires qui me protègent pour le moment.

On monte les escaliers, et on arrive sur les toits. La vue du ciel me détend un peu.

Je reporte mon attention vers l’enseignant. Décidemment, il fait vraiment jeune. Avec son visage, ses yeux et ses traits, je ne lui donne pas trente ans.

« Vous avez quel âge ? »

Quatre ans de professorat, au final,, c’est assez peu. A quel âge a-t-on son concours de professeur ? Je n’en ai aucune idée, je ne me suis jamais vraiment renseigné à ce sujet.

Je me rapproche de l’homme, ma paume se posant au-dessus de l’homme, dans un geste brusque, qui pourrait ressembler à la gestuel de quelqu’un qui va frapper.

Ma main se pose sur les cheveux du professeur que j’ébouriffe, comme je le fais avec les cheveux de Lewis, de Lun ou de certains de mes potes. Je me détends. Je n’ai aucune raison d’agresser ce professeur. C’est un problème que j’ai : je suis toujours sur la défensive et j’agresse souvent les gens avant qu’ils ne puissent rien faire.  Je m’énerve vite.
Quand j’étais adolescent, mes parents pensaient que c’était les hormones. Au final, ils avaient sans doute tort.

« On fait une pause ! »

Je m’installe sur le banc, posant un bras sur le bord de ce dernier. L’index de mon bras droit se tend en direction du distributeur de canettes que j’aperçois un à l’écart.

« Vous me payez une canette ? »

Ma question se termine avec un point d’interrogation mais se rapproche pourtant bien plus d’un ordre.

« Je connais bien les élèves d’ici. La plupart sont agréables, souriants, curieux. Certains sont un peu rebelle ou racaille sur les bords, mais il n’y pas de mauvais éléments. Après tout, les parents payent pour ça. »

« Donc, vous devriez vous calmer. La seule personne ici qui est à ce point désagréable, c’est moi. C’est sans doute pour ça, que je suis ici. Si vous me survivez, vous devriez vous en sortir pour vos classes de lycée, Monsieur Bière à Tapas. »

Normalement, je devrais lui faire visiter les sous-sols, l’ancien bâtiment, et les autres lieux, mais j’en ai un peu la flemme et il doit bien s’en rendre compte.

«  Buvez-vous de l’alcool, monsieur ? Je ne suis pas votre élève et je vous invite ce soir ! »

Je ne sais pas si ça sonne comme un ordre. Peut-être. Mes propositions sonnent toujours comme un ordre.
 
« Vous devez bien fêter votre arrivée au Japon, non ? »  
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