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 C'était ouvert ! [Jak-jak]

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MessageSujet: C'était ouvert ! [Jak-jak]   C'était ouvert ! [Jak-jak] EmptyMar 15 Oct 2013 - 3:43

Soit l’Aquarium de la ville de KMO se trouve dans une villa. Dans ce cas, c’est assez particuliers comme idée tout en étant originale, what else. Soit, je me suis trompé d’endroit et ce n’est absolument pas ici que je pourrais venir étudier ce que j’étais venu chercher. Fuck ! C’est pas possible ça. Je suis pourtant certain d’avoir lu sur la brochure de l’aquarium se trouvait quelques part dans le coin, dans le quartier Hebi. Sérieusement, un aquarium ne peut pas se perdre. A croire que le mec qui a fabriqué la ville de Keimoo s’est dit : « Ce serait marrant de foutre les lieux publics en camouflage ! » Je suis mêmes presque certain que c’est ça : c’est un quartier qui semble assez riche ici. De quoi attirer les étrangers. Comme-ci on en avait pas assez dans l’académie. Attention, hein ? J’ai rien contre les étrangers. Rien du tout. Quoique ! Juste qu’il faut pas déconner. Ils arrivent à l’académie et gueulent sur toutes les coutumes japonaises. Et saluer le drapeau, c’est nul ! Votre hymne, on le connaît pas ! Et manger avec des baguettes, c’est pas pratique ! Et on a pas assez de temps de pause à midi ! Et il nous faut une cantine car on a pas le temps de préparer à manger ! Et on veut si, et on veut ça. Et on veut pas respecter un règlement … Mais fermez-la. Vous êtes pas content, vous rentrez chez vous. C’EST TOUT. Qui a dit intolérant ? Moi, intolérant ? Et votre mère, elle l’est ? Merde, on avait dit pas les mamans.
 
Bon, puisque j’étais là. Je me suis dit : autant aller faire un tour à l’intérieur de la maison. Ce n’était pas la plus brillante des idées, mais elle me semblait tellement lumineuse à cet instant, que je devais faire rougir de jalousie le soleil. Enfin, il a pas changé de couleur. Ca reste une image.
 
Et c’est ainsi que j’ai pénétré par effraction chez un type dont le nom est totalement imprononçable et si vous le cherchez sur facebook, et le trouvez : ça ne peut être que lui, vu le peu de chance d’autres gens puissent porter ça. Je vous le dit, comme je l’ai retenu : JAKAN !
 
La porte d’entrée était ouverte. Donc, vu que la porte d’entrée n’était pas verrouillée, cela ne pouvait signifier qu’une chose : Ouaip, mec, tu peux squatter chez moi !
 
Je suis donc entré dans cette villa, qui n’avait au final rien à voir avec un aquarium. Après un rapide tour du propriétaire : Deux étages, j’en ai monté qu’un, la flemme, une porte donnant sur la plage, et une superbe cuisine ! Autant se faire à manger, puisqu’on est là ! Je me demande si les propriétaires ont laissé ouvert, si c’est la femme de ménage qui a mal fermé, un mec qui est venu noter leurs meubles pour une saisie future ou des cambrioleurs qui ont pas emporté grand-chose ?
 
Mouais. Ce doit être les Dieux des Edens. Forcément, ils savaient qu’après avoir chercher le maudit aquarium de la ville pendant trois heures, j’aurais faim et soif. JE VIS dans cette putain de ville. Connerie d’aquarium.
 
Je monte à l’étage, rentre dans une chambre, tire une vêtement. Sérieusement, c’est … trop petit. Je sais pas si je suis tombé dans la maison des sept nains et qu’il va falloir me surnommer Blanche Neige (dans ce cas, merde hein !), ou si je suis juste plus épais que la moitié de la population de Keimoo, mais merde quoi !
 
Je retire mon tee-shirt, cherche la machine à laver, vire le linge en le jetant au sol, et met mon tee-shirt et mon pantalon dedans. Demeurant en boxer, puisque toutes les fringues de la maison sont pour des anorexiques, je redescends.
 
Ca tombe bien, mon super hamburger au micro-onde est prêt et cramé. Bon j’espère qu’ils ont des bières, une télévision et de quoi passer du bon temps ici. Je devrais peut-être appeler une fille pour qu’elle me rejoigne ?



Bon. A cet instant précis, je m’imagine simplement que la maison est celle d’un touriste, genre maison de vacances qui ne vit pas ici. Le problème avec les maisons de plages, c’est que tout indique : « maison secondaire. » Sauf que des fois … ce n’est pas le cas. 




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Jake Keegan
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MessageSujet: Re: C'était ouvert ! [Jak-jak]   C'était ouvert ! [Jak-jak] EmptyLun 3 Mar 2014 - 10:15

Le jardin tombait en ruine. Jake avait dans l'idée d'en faire un truc à la Monet, à Giverny, quelques part en France, près de la capitale. Juste l'idée, puisque le motivation lui manquait. Faire partie du club de jardinage ne lui disait déjà pus trop rien, ce n'était pas pour se mettre à bêcher son propre jardin quand il rentrait des cours. Prendre un jardinier lui avait traversé l'esprit, ça aurait été des frais en plus pour son paternel et ce n'était pas pour lui déplaire. Mais avoir un employé, aussi compétent ou autonome pouvait-il être, ne lui disait que peu. Il avait acheté de quoi faire un environnement plutôt japonais autour du bassin, côté terrasse. Il n'y avait aucun poissons dans l'eau, mais il revenait justement de l'animalerie avec des carpes koï : trois, de taille moyenne, qui allaient encore grandir, suivant si elles y trouvaient la place. La porte d'entrée resta ouverte dans son dos, puisque les trois sacs d'eau devenaient lourds à porter. Il passa ensuite par la baie vitrée qui donnait sur la mer et tourna, pour atteindre le bassin.

Après besogne, il rentra, trouvant devant son four à micro-ondes, un inconnu. Il resta un moment interdit, muet, fixant un dos qu'il ne connaissait ni d'Êve, ni d'Adam, mais qui semblait visiblement chez lui. L'odeur d'un hamburger cramé le fit grimacer, alors qu'il ôtait ses chaussures. L'instant d'après, il tapotait sur la hanche du squatteur, lui intimait l'ordre sourd de se pousser, pour qu'il puisse ouvrir le réfrigérateur et y prendre deux bières en canette. Il lui en tendit une, ouvrit la seconde et la vida de moitié d'une traite, avant de reprendre son souffle, regardant la canette comme s'il découvrait lui-même la marque de ce qu'il buvait. Puis un regard à l'autre, sourire aux lèvres.

Je peux vous aider à autre chose ? Votre linge semble dans ma machine à laver, vous avez visiblement trouvé de quoi becter et je viens de vous donner une bière... Un bain après ça ?


Aucune ironie traduite dans sa voix. Jake était le plus sérieux du monde, il lui offrait le gîte et le couvert, même si, en vérité, l'autre se les était tout bonnement accaparés. Il finit sa bière, sans le quitter des yeux, son regard descendant sur son corps presque nu, se demandant pourquoi il n'avait pas aussi fouiller dans l'armoire, pour trouver de quoi s'habiller. Il écrasa la canette dans sa main, l'envoyant en panier dans la poubelle, contournant l'inconnu sans vraiment s'en écarter, pour aller ouvrir un placard et se sortir une conserve. Il l'observa, ne comprit rien à l'étiquette, la tourna plusieurs fois dans sa main et finit par l'ouvrir, découvrant une substance étrange à l'intérieur. Une assiette plus tard, il glissait ce qu'on appelait ici nourriture dans le four à micro-onde, mettant à chauffer un temps au hasard. Il s'éloigna et alluma la télévision, arrivant sur la mosaïque des chaines du câble, pour revenir et tendre la télécommande à son hôte, son invité, son parasite.

Les chaînes porno sont sur la dernière page de la mosaïque, vous avez l'air seul. Prenez une autre bière.


Sourire moqueur, les yeux rivés dans les siens, J finit par lui tourner de nouveau le dos, le temps d'aller refermer la baie vitré, d'ôter son pull, sentir s'il pouvait être encore porté, opter pour un non et finir par le jeter en boule aux pieds des marches, le monter plus tard, et fermer enfin la porte d'entrée. Le four sonna, il revint à la cuisine pour prendre l'assiette, une fourchette et commença à manger, peu convaincu et dans l'incapacité de savoir ce qu'il avait sous le nez.
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MessageSujet: Re: C'était ouvert ! [Jak-jak]   C'était ouvert ! [Jak-jak] EmptyMer 5 Mar 2014 - 2:01

D’un geste désinvolte, il mit la chaîne pornographique à l’aide de la télécommande qu’on lui avait tendu et sourit en voyant des images lubriques défilaient sur le poste. Il s’amusa un instant à monter le son. Puis, il quitta la salle pour rejoindre l’homme dans la cuisine.

Pas plus bouleversé que ça que l’habitant de la maison rentre, Eden s’était contenté d’opiner de la tête en direction des bières. Il récupéra deux d’entres elles. Puis, il alla s’installer à table, en face de l’inconnu, sans perdre toutefois une miette de la conversation. Ses yeux se posèrent un instant sur ce que le propriétaire ou locataire de l’endroit mangeait. Un soupçon d’incompréhension et d’incertitude sur ce que ça pouvait être dans le regard.

Eden n’était pas le meilleur des cuisiniers. Loin de là. Toutefois, il était certain qu’il pouvait faire un truc mangeable qui ressemblait à de la nourriture. Cette compétence ne semblait pas être fourni à l’être face à lui. D’ordinaire, le garçon aurait piqué la nourriture pour la manger. Car il devait avoir un vers à l’estomac ou être encore en pleine croissance, vu que la moindre vue de nourriture lui donnait faim. Là, il avait juste envie de sourire bêtement en regardant son hôte involontaire manger ce qui avait dû être à l’origine prévu pour un animal de compagnie.

« … Bon’Ap, vieux. »

Quittant la cuisine avec deux bières, Eden se rendit en direction de la télévision. Il s’assit, ou plutôt se laissa lamentablement tomber comme un déchet sur le canapé qui semblait crier son envie de recevoir son cul en pleine face, ouvrit la bière et se mit à regarder les images qu’un vieux viscéral aurait qualifié d’excitant. Indentshi n’avait pas tellement besoin de ça pour être excité. Sans être un pervers sexuels ou un nymphomane, il était encore dans l’âge où une simple penser mettait son soldat au garde à vous et le faisait marcher largement à un pas résolu. D’ailleurs, il se souvenait parfaitement avoir réussit à être excité et à faire l’amour avec l’une de ses anciennes copines éphémères, alors qu’ils regardaient à l’époque le Roi Lion.

C’était limite pour outrageux et choquant que lorsqu’il l’avait fait dans un confessionnal avec une autre copine. Le truc d’Eden, c’était que les copines, il les avait et il les oubliait. Il n’était pas un Don Juan, loin de là. Pas le genre de physique ou de caractère qui peuvent plaire. Juste qu’il était le genre de mec à bosser tellement que les filles passaient au second plan.

« Eh ! » Grogna la voix d’Eden alors qu’il venait d’avaler le trois quart de sa première bière. Il ne se rendit pas compte que sa voix, un peu trop forte, pouvait ressemblait au grognement d’un ours mécontent.

Visiblement, sans attendre de savoir si on avait ou pas entendu son eh, l’énergique garçon ne demeurant pas en place se redressa d’un bond et vint se planter dans l’embrassure de la porte, un bras posé contre l’encadrement, visiblement pas plus gêné que tout ça d’être uniquement en sous-vêtement.

« Tu veux pas plutôt me commander une pizza ou une meuf ? Non, car ce que tu bouffes, c’est immonde et ce qui passe à la télévision, ça m’excite pas le moins du monde … » Pause, légère réflexion de la part d’Eden. « En même temps, je dois être frigide alors ça aide pas. »

Le jeune homme demeura là, dans l’embrassure de la poste, à fixer son homologue avec des yeux ronds.

« Et pour le bain, c’est Ok. Si tu me le prépares. T’aurais du whisky, d’ailleurs ? Ah, ouais, et une brosse à dent de propre, hein ? Sinon, je prendrais la tienne, ça fait rien. »

Il ne bougeait toujours pas. Ouais, visiblement l’embrassure de la porte et l’interstice des lieux, Eden Indentshi, il aimait bien.

« N’empêche que tu devrais changer la marque de la lessive, tu sais ? Acheter tout et n’importe quoi, c’est pas forcément une bonne idée. C’est avec ce genre de connerie qu’on se retrouve avec de sales pustules sur tout le corps. Déjà que t’es plutôt laid, alors tu t’imagines rempli de pues ? Ce serait deg, non ? »

Le charme, la poésie et la délicatesse étaient les maîtres mots du garçon qui semblait, dans cette maison qui n’était pas la sienne, comme un poisson dans l’eau.




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MessageSujet: Re: C'était ouvert ! [Jak-jak]   C'était ouvert ! [Jak-jak] EmptyLun 10 Mar 2014 - 9:39


Là où il n'y pas de gêne... Il devait y avoir un dicton pour ce genre de situation ou cette espèce d'énergumène que Jake se coltinait dans son salon. La limite de l'indécence franchement franchie, ce type devenait presque ridicule. Voire même carrément risible. Tout dépendait du point de vue adopté. Il semblait trop. Juste trop. Trop à l'aise, trop dévergondé, trop incrusté, trop impoli... Trop, ouais, à la limite du supportable, quasiment insupportable. J ne le foutait pourtant pas à la porte. Déjà parce qu'il voulait savoir pourquoi il était là et surtout pourquoi il restait là. Ce n'était donc pas tant sa présence qui le dérangeait, mais plutôt les raisons. Relever le nez à le voir revenir près de lui, alors qu'il repoussait son assiette et s'appuyait sur le dossier de la chaise. En premier lieu, il se pencha pour voir l'écran de télévision que l'énergumène lui cachait.

Ca peut exister. Suffit de jouer le jeu.


Il n'avait peut-être pas été jusque dans le porno à ce point, mais avec l'année passée au côté de cette cougar adepte du SM, il en avait vues, connues et senties de belles ! Alors le pauvre téléfilm à queue frétillante qui passait là... Sourcil haussé, il reporta toute son attention sur le type, se redressant sur sa séant, plus confortablement installé. Du doigt, il montrait le papier sur le frigo où était noté le numéro d'un fast-food livrant à domicile, celui d'une pizzeria, d'un grec, d'un chinois, d'un japonais, d'une crêperie... Bref, de quoi se nourrir sans avoir autre chose à faire que de composer un numéro, passer commande, attendre et payer. Après tout, c'était tout ce que réclamait ce gars et il n'avait qu'à le faire lui-même. Il éluda la question au sujet d'une fille, simplement comme s'il ne l'avait pas entendue.

Pourquoi vous êtes ici ?


Mouvement souple pour se lever, prendre son assiette et la poser dans l'évier, la mettre dans le lave-vaisselle plus tard. Il rouvrit le frigo, prenant une bouteille d'eau cette fois, pas encore assez rassuré au sujet de son foi pour se bourrer la gueule. J se tournait de nouveau vers l'intrus, s'en approchant, l'observant de haut en bas, comme s'il réalisait seulement maintenant qu'il était presque nu. Il reprit son éternel sourire, pour toute réponse au pique qu'il lui lançait. Tout ça ne faisait que la conforter dans l'idée de grotesque de la situation et surtout - surtout ! - de ce type. Plus il avait l'occasion de la voir en action - si on pouvait sérieusement parler d'actions - plus il avait la certitude que ce ne devait pas être grand chose d'autre qu'un paumé. La conclusion lui arracha un rire bref et dénué de partage.

Si tu veux appeler une fille ou te brosser les dents, tu attendras d'avoir un autre gars chez qui squatter, hum...


Un bain. C'était certainement lui qui en avait le plus besoin. Il prit le téléphone, tournant le dos à l'autre, le secoua comme pour l'inviter à s'en servir et le reposa sur le comptoir de la cuisine américaine. Il monta les marches, las, jusqu'à la buanderie. Sortant les affaires de la machine à laver, il les fourra dans le sèche-linge, avant de faire couler l'eau, assis sur le rebord de la baignoire spacieuse. Le sweat tombait au sol, alors qu'il se levait pour attache ses cheveux, y glisser des épingles pour retenir les mèches. Coiffé comme ça, il avait vraiment l'air de rien, ça justifiait amplement les paroles de l'autre abruti à l'étage en-dessous.

Se glissant dans l'eau du bain, un soupir lui échappa, conclusion intérieure qu'il devait être plus seul pour accepter une telle situation.
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MessageSujet: Re: C'était ouvert ! [Jak-jak]   C'était ouvert ! [Jak-jak] EmptyDim 23 Mar 2014 - 16:01

Si je ne te donne pas assez de contenu pour répondu ... vu qu'il ne se passe rien T_T (dézoulé), n'hésite pas à me le dire, je modifierai.
 
Les faits auraient pu être ceux d’un début de film. Un gars entrant dans une maison semblant inoccupée et commençant à squatter les lieux. Le propriétaire jardinant et le découvrant. Les deux se regardant comme deux colocataires, l’un sans s’excuser de son comportement inapproprié et l’autre sans prévenir la police, geste qui aurait pu sembler naturel.
Pas un instant, le jeune japonais de vingt-cinq ans, ne se demanda pourquoi l’autre n’agissait pas comme tout citoyen ordinaire. Contrairement à son alter-ego blond, il ne se posait jamais vraiment de questions sur les agissements des autres. Ils étaient comme ils étaient, et c’était un fait inaltérable. Les pourquoi, il les resservaient aux sciences, aux mathématiques et à la logique. L’esprit humain n’en faisait pas parti.
Aussi, il ne se dit pas que l’autre était sociable, très seul, courageux ou simplement stupide pour l’admettre là ; il contenta de se demander où le garçon rangeait son argent pour payer le plat qu’il comptait se commander, déjà afférer à regarder la liste sur le brochure.
 
Ce fut donc avec surprise qu’il entendit la question pourtant naturelle de l’habitant des lieux. La raison de sa présence. Une question qui ne l’avait jusqu’ici même pas effleuré. Dans le cerveau d’Éden, un foin en plein far-west se mit à rouler dans le silence désertique des lieux. Sérieusement, il n’en savait rien.
Dans sa tête, des phrases concises lui indiquaient :
Il cherchait un aquarium. Il est tombé sur une maison. Il a voulu rentrer. La porte était ouverte. Il est rentré. Il avait faim. Donc, il a prit à manger. Il avait soif, donc il a bu. Ses affaires étaient sales, donc il les a lavé. Le raisonnement n’était-il pas logique jusqu’ici ?
 
« La porte était ouverte. »
 
Ainsi le garçon résumait-il ses pensées. C’était simple, sans complication. Il ne fallait pas attendre d’Eden qui trouve de jolis mots ou de jolis termes pour justifier de ses actions. Pas qu’il en était incapable, juste qu’il n’aimait pas se prendre la tête à le faire. C’était ainsi. Il était ici.
 
Jake Keegan quitta la pièce, laissant son invité non désiré demeurer seul dans la cuisine. Pendant qu’il était occupé à préparer son bain, Éden eu tout le loisir de changer la chaîne de télévision pour mettre un film d’action déjà commencé sur une chaîne nationale et téléphoner au restaurant de type fast-food livrant à domicile, après avoir commander japonais. Ce qui plus ou moins logique, vu le pays.
 
Désormais seul, l’autre étant dans son bain, Éden eu tout le loisir de repenser à la question qu’on lui avait posé. Plus simplement de se demander pourquoi il était rentré dans sa maison et surtout pourquoi il n’était pas parti quand l’autre était arrivé. Il n’en savait rien. Cette conclusion, qu’il avait déjà trouvé tantôt, lui fit hausser des épaules avant de sourire, un peu bêtement.
 
A dire vrai, le garçon s’attendait presque à voir la Police arriver et lui dire de quitter les lieux, voir de l’embarquer s’ils n’avaient rien d’autre à faire de leurs soirées. Une fois de plus , Éden se serait retrouvait dans l’ancien lieu de travail de son père. Une fois de plus, il aurait réalisait à quel point le métier de Policier lui semblait totalement farfelu et étrangement inefficace.
 
Rien ne se produisit. Ni sirène, ni force de l’ordre, ni même un ami de l’habitant qui serait venu lui expliquer que squatter chez les gens, c’était mal. Au lieu de ça, il entendit simplement l’eau du bain du garçon couler.
 
Pouvait-on qualifier d’Éden de paumé ? Si, c’était à juste titre le sentiment qu’il donnait, il n’en était rien. L’adulte était plutôt sûr de lui, de ses choix et du chemin qu’il prenait. Sa vie l’ennuyait dans le sens où rien ne s’y passait. Une vie dorée, entouré d’une famille aimante, sans aucun vrai souci. Pas de vrais peines de cœur, pas de personnes perdues,  ni même d’accident de la vie. Éden ne s’était jamais retrouvé dans une situation embarrassante – ou il n’en avait pas conscience. Il avait bien eu des journées plus tristes ou maussades, mais ce n’était jamais que pour des détails. Un ami qui lui fait la gueule : c’était vite oublié et passé. Ses deux plus grandes peines consistaient à la mort de son grand-père, mais il était encore très jeune et ne s’en souvenait pas vraiment et la perte de son premier chien, mort con fortement à l’âge avancé de sa vieillesse. Pas vraiment de quoi écrire une autobiographie dramatique.
 
Forcément, plus tard, mais ça il ne le savait pas encore, le suicide de Lun Marv jouerait un rôle dans l’aboutissement de son renfermement et de sa maturité d’esprit. Éden Indentshi était un esprit logique et de ce fait, il ne verrait en cet acte que la preuve que l’humanité perd trop de temps à pleurer sur ses sentiments et à s’en faire du mal.
Les sentiments, dont parfois, il avait l’étrange impression d’être démuni.
 
Ne devrait-il pas être timide, embarrassé ou gêné d’avoir ainsi pénétré chez un tiers et de s’être servi dans ses affaires ? S’il aurait peut-être dû l’être, il ne l’était pas.
 
Après avoir récupéré son pantalon, encore bien humide, dans la sécheuse, le garçon retourna dans le salon. Une quinzaine de minutes étaient passés, ce qui expliquait sans doute que le pantalon ne fut pas encore sec. Le garçon avait juste jugé qu’un peu de décence n’était pas malvenu.
En descendant, il fut attiré vers la porte d’entrée. Il sorti, simplement pour se rouler une cigarette et fumer.
 
Ce fut pendant ce las de temps où la clope bien entamée était à ses lèvres, qu’un garçon habillé assez banalement vint à sa rencontre, avec un sac plastique à la main. Finalement, contrairement à sa première idée, Éden paya. Il n’avait pas souhaité déranger son hôte improvisé dans son bain.
 
Quelques minutes plus tard, le japonais était installé sur le canapé. Le plat de nourriture, à peine entamé, était ouvert devant lui. Installé tout simplement, l’ordinateur sur les genoux, le garçon tapait énergiquement sur un ordinateur portable qui devait être le sien.
 
Le garçon semblait concentré, une paire de lunette sur les yeux, des mèches brunes mal coiffées rebiquant autour de lui. Eden Indentshi n’était sans doute pas un homme qu’on pouvait qualifier de beau. Certains diraient qu’il avait du charme : mais les certains trouvaient du charme à n’importe quel être humain, dès qu’il s’agissait de donner leurs avis. Il n’était pas non plus laid, juste assez simpliste. Le genre de garçon banal qu’on croise tous les jours dans les facultés ou les écoles, voir même dans les bureaux et dans d’autres endroits.
Dans les pays européens, on aurait même sans doute eu la bassesse de dire que c’était un japonais et qu’il ressemblait de ce fait à tous les japonais.
 
Sans doute même que s’il avait vécu dans un de ses pays, il aurait été dans un groupe d’amis où on l’aurait surnommé « le Nippon », ou pire « le chinois. » Même si dans le cas d’Éden cela lui aurait tiré un regard méprisant et qu’il n’aurait jamais qualifié ce type d’individus par une terme proche de l’amitié. Pas qu’il aurait été blessé, ou autrement choqué. Simplement qu’il jugeait que les individus surnommant une personne par sa nationalité ne valait pas tellement la peine d’être connu. Et tranché dans ses opinions, Eden n’aurait alors jamais cherché à voir plus loin que son nez.
 
Toutefois, le problème ne se posait pas. Eden vivait à Keimoo et avait toujours vécu à Keimoo. Il était de ce fait loin de préoccupation de surnom, plutôt occupé à retranscrite son analyse du génome de Plumy, la souris cobaye d’Eden. L'assemblage du génome de l’animal lui demandait son attention, ainsi que la recherche de protéines à partir de la traduction des séquences nucléiques de la souris qu’il avait relevé dernièrement lors de son étude de cas au laboratoire de la ville. La détermination des phases ouvertes de lecture de la séquence nucléique était d’autant plus laborieuse que pour éviter le trépas de l’animal, il ne pouvait relever qu’une partie infime de sang lors de ses analyses. Et cela afin de ne pas abrutir ou affaiblir l’animal, et encore moins le faire souffrir.
 
Car aussi insensible pouvait être Eden face aux êtres humains et surtout incapable d’en comprendre le fonctionnement, aussi sensible était-il à la douleur animale et à leurs émotions. Sans être Brigitte Bardot, puisqu’il travaillait sans cesse avec des cobayes, il n’aimait pas la souffrance sur les bêtes et s’il considérait comme nécessaire la recherche, il jugeait aussi indispensable le respect de ces cobayes involontaires.
 
Ainsi, dans le ronronnement de la sécheuse remise en route par Eden après avoir pris son pantalon, le silence du bain de Jaak et le clapotement des touches du clavier, la maison semblait s’endormir lentement. Pas un instant, toutefois, Eden ne songea à monter voir l’autre dans son bain. Il n’était pas ce genre de personne à pénétrer dans la salle de bain d’une autre, à rentrer dedans et à faire ami-ami au milieu du savon et du pommeau de douche. L’idée ne l’aurait jamais effleuré, à part peut-être avec une bonne dose d’alcool. Et là encore, il aurait juste eu envie de rentrer dans la salle de bain pour discuter avec un verre d’alcool à la main, comme-ci c’était l’endroit idéal.
 
En cela, Eden était bien différent des autres japonais : ou justement trop proche pour être habitué aux termes avec ces derniers. La pudeur n’était pas franchement non plus une de ses qualités. A bien y penser, les qualités du garçon ne sautaient pas franchement aux yeux.
 
Au final, rien n’aurait pu laisser penser qu’Eden Indentshi était encore dans la maison, si ce n’était le bruit du bout de ses doigts sur les touches et l’odeur de cigarette roulée qui se dégageait de sa main droite, où un mégot à moitié consommée se trouvait. D’ailleurs, à défaut de cendrier qu’il n’avait pas cherché, Eden laissait les mégots dans le couverte de la sauce à Sushi.
Il n’avait d’ailleurs finalement pas mangé grand chose. Sans doute que son travail et la clope l’occupaient désormais bien plus que son estomac.

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