Le Toit est très silencieux... comme moi et ma solitude...

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La solitude est reposant, mais très pesante...

Bon je suis arrivée à l'université. J'ai déposé mes bébés rats à la pension, ils seront comme des rois là-bas. J'irais les voir tout les jours. J'ai déjà posé mes bagages dans ma chambre, je suis avec une fille, je sais plus son nom.. Sally je crois, Sally Jones, enfin bon je l'ai pas vu, elle n'était pas là lorsque je suis arrivée. J'ai rangé toutes mes affaires dans mes placards, et j'ai posé mes affaires là où elles devaient être. Voilà, ma chambre, c'est la chambre n°101.

J'ai voulu sortir un peu et visiter le campus! Commençant par le lycée et après là où je ferais mes cours. Les dortoirs, j'ai un peu regardé tout ce qu'il y avais, puis j'ai vu où sont les douches, et la résidence universitaire, là où il y a ma chambre. La laverie , qui n'est pas aussi glauque que j'aurais pensé pour une laverie..
Les couloirs qui sont un peu tous pareilles. Je suis passé devant le réfectoire, qui est assez grand, je vais l'avouer. Mais je m'en fiche, je ne me mangerais pas là bas!
Puis j'ai vu la passerelle, je me suis posé un petit peu dedans, parce que j'aime bien la vu. C'est reposant, dommage que je ne puisse pas fumer à cet endroit...
Les couloirs sont exactement pareilles les uns que les autres mais bizarrement on ne se perd pas. Les amphy c'est pas mal comme salle, on peut dormir sans se faire remarquer. La cafét! Je me vois le matin prendre mon café et fumer en me disant que ça va être long aujourd'hui. Pour finir, je suis allé sur le toit, pour fumer une cigarette, parce que c'est tellement reposant. Alors actuellement, je suis posée, toujours sur le toit, à ma quatrième cigarette parce que ça fait une heure que je suis là. D'habitude, je ne fume pas autant mais je sais pas pourquoi, depuis que je suis arrivée, j'ai augmenté ma consommation... Nul nul..

Je regarde mon téléphone, pas d'appel , ça fait deux semaines que je n'ai pas vu mes parents, ni entendu. à croire qu'ils ont complètement disparu.. Je me dis qu'en fin de compte, ils sont sûrement parties du Japon encore, et sont je ne sais où. Je risque d'avoir à nouveau de leurs nouvelles dans une semaine ou deux tout au plus.. Si ils se souviennent qu'ils ont une fille... J'ai aussi des nouvelles de Nehru, une nounou que j'avais quand mes parents travaillaient. Je lui ai beaucoup parlé lorsque j'étais enfant. Je lui confiais toutes sortes de choses, et elle a toujours été là pour moi. Elle compte revenir au Japon peut être que nous allons bientôt nous voir.

Hop, une autre cigarette. Bon après je vais voir, mes petits bébés qui sont à la pension... Ils me manquent , Ils me sont très chers.. Je passais mon temps avec eux... Tellement de temps...

Aujourd'hui avait été une dure journée... Vous savez, l'une de ces journées où l'on compte les heures et où le moindre effort vous fatigue, une de ses journées où l'on a qu'une seule envie : dormir. Et c'était mon cas, j'entendais mon lit m'appeler d'ici. Son bruyant murmure chantait une irrésistible chanson qui me fesait mourir d'envie de le rejoindre (et nan, il n'y a pas que ma soeur qui entend des voix... Pauvres parents, 2 schizophrènes dans la famille), telle le tumulte sourd des sirènes destiné à faire s'échouer les marins. Mais je comptais bien me battre pour rester éveillée, et la seule perspective de me rendre à la 1ère répétition du groupe de musique auquel j'appartenais me remotivais. J'étais plongée dans cette grande conversation avec moi même, quand mon téléphone sonna. Je le consultais, et m'appercevais qu'un no message ce trouvait dans ma boîte de réception.

Numéro privé: "Désolé Angel mais pour ce soir ça va encore pas être possible... Je sais que ça fait déjà 3 fois que j'annule mais j'ai encore un empêchement mais promis on fait ça demain soir. A 17h45 chez moi sans faute."

Putain! Pourquoi faut toujours que ça retombe sur moi?! M journée de merde allait de toute évidence se terminer en soirée de merde. Il me marquait que cela faisait 3 fois qu'il annulait, mais personnellement j'en avais déjà compté 5... Enfin, ça ne sert à rien de se lamenter, autant à dépérir tranquillement sur le toi. Je mis ma guitare sur mon dos. Approximativement 50 mètres me séparait de l'escalier menant au toit, et le couloir était manifestement blindé. Après ça, il me resterais 3 étage à monter, et je serai arrivée dans mon refuge. Je marchait en regardant loin devant moi pour ne pas voir les gens me dévisager (cela avait plus tendance à m'atteindre quand j'étais fatiguée, et puis je ne voulais tuer personne), ce qui me fit bousculer un populaire qui me regarda comme si je l'avais frappé. Gravir les marches me semblait une épreuve insurmontable, et même deux à deux, ce fut plus qu'interminable. Une fois ce défi relevé, je poussais la porte et fermais les yeux. Le vent s'engouffra dans la cage d'escalier et fouta mon visage. Je rouvrais lentement mes paupières.... Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis que quelqu'un étais assis près de mon rebord. Vous me direz que ce n'est pas mon rebord car mon nom n'est pas marqué dessus, et bien si, figurez vous que je l'ai gravé dessus. Une jeune fille y était assise, le regard dans le vide, et fumait une cigarette. Et elle n'en était apparemment pas à sa première vu le nombre de mégots qui jonchaient le sol. "Hummm, il faudra ramasser ça." pensais je doucement. Cet acte portant intolérable envers les élèves de l'académie tout comme envers l'environnement ne me mettait absolument pas en colère, et dans un excès de folie, cela m'amusait presque (en règles générales, l'environnement me souciait autant que les élèves de l'académie mais je me servais de ça pour remettre les gens à leur place).
La fille était apparemment nouvelle, et rare était ceux qui fumait dans un endroit tel que le toi dès les premiers jours... Elle défiait Keimoo...On pouvait sentendre.

Je m'approchais d'elle quand elle se retourna.

Tu es nouvelle, et tu ne t'ai pas encore fait d'amis? Je peux devenir ton amie si tu veux, mais pour ça, te devras relever le défi que je t'imposerai. Tu verras ça va te plaire comme jeu. Tu acceptes? Si tu veux, je pourrais même rajouter un petit bonus.

J'avais lancé ça, san même me présenter, j'ai du passer pour une rustre... Enfin bon, au moins, ma fatigue et mon ennui s'étaient volatilisé.

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La solitude est reposant, mais très pesante...

Sur le toit.. Il n'y avait pas beaucoup de vent. Il n'y en avait même pas du tout en fait... Une autre cigarette venait d'atteindre le sol tranquille. Les cendres et l’incandescence du bout de cette cigarette s’éteignaient doucement en atteignant le filtre. Je comptais , sans nul doute, ramasser ses mégots, mais ce n'était pas ma première intention à ce moment. J'étais encore dans mes pensées et dans les vapes.
Je ne vous ai pas dit comment je suis habillée aujourd'hui. Un style entre Gothique et racaille si-je puis dire. En Vérité, j'ai juste un baggy pas trop trop large avec des baskets skateur , un haut noir à décolleté long, accompagné d'une ceinture à trou et avec des épingles à nourrisse bouclée au niveau de ma taille, le tout accompagné d'un gilet noir assez long avec les manches retroussées et la capuche mise par dessus mes cheveux rouges, laissant une grande partie de mes cheveux de devant à l'air libre. Mes cheveux long, entouraient ma poitrine opulente et attrayante même aux yeux d'une fille, et tombaient sur les côtés de mes cuisses généreuses. J'étais assise, mes pieds sur le rebord et mon bassin avancé. J'avais mis de la musique aussi peu de temps avant d'être interrompue dans ma grand pensée philosophique sur ma vie. La musique passait par des groupes Européens tel que Rammstein ou Eths, et aussi Knife Party , avec un petit Centipede ou Bonfire. Un peu glauque pour le centipede mais j'aime bien.
Je regardais droit devant quand le soleil perçait les nuages, en fin de compte, il n'allait pas pleuvoir tout de suite apparemment.
J'entendais la porte s'ouvrir. Je ne me retournais pas tout de suite. Mais simplement quand j'entendais les pas qui s'avançaient vers moi, alors je me retourne pour voir, déjà si c'était un ou une élève et non un supérieur. Et bien oui , je devais savoir si je devais me préparer à être engueulée ou non quoi...
Non ce n'était qu'une élève , élève particulière, un peu comme moi quoi...
Déjà au niveau des cheveux, je trouve. Même si elle a beaucoup plus de couleur dans ces cheveux. Ne croyez pas que je n'aime pas au contraire. On dirait des dragibus! J'aime bien. Je ne me le ferais pas .. Enfin je ne pense pas, mais j'aime bien sur elle, ça lui va bien.
Son maquillage aussi lui va bien, beaucoup de noir autour des yeux. C'est une fille particulière avec un look particulier. Je me suis dit que l'on pourrait être fait pour s'entendre, mais lorsqu'elle a commencé à parlé, j'ai eu un doute.
Elle était très perspicace , en disant que j'étais nouvelle, il faut dire que comme elle, si on me voit une fois, on se souvient de moi. Elle était tout près de moi à ce moment là. Quasiment devant moi. Je la regardais toujours quand elle me parlait. Elle me disait que je ne m'étais pas encore fait, d'ami. Déjà comment pouvait-elle le savoir, et de plus, comme je ne suis arrivée qu'aujourd'hui , je ne pouvait pas me faire des amis aussi vite non plus. Elle me dit vouloir devenir mon ami, mais je dois relever un défi pour cela. Quelle genre de personne mériterait que je relève un défi pour qu'elle soit mon amie?! Franchement.
De plus elle me disait que ça allait me plaire... Elle ne me connait pas.. Je ne vois pas comment elle pourrait le savoir.
Même si je suis intriguée par son jeu, je n'ai pas trop apprécié la façon dont elle a mis en jeu son rôle dès le départ. Alors qu'elle venait de finir de parler, je ne dis plus aucuns mots. Je regardais cette jeune fille. Et je détournais le regard. Je pris une bouffée de ma cigarette et regarde au loin. Je souris, intriguée par tout cela. Je lui dis haut et clair, ce que je pensais, en regardant ma cigarette et le lointain du ciel.

" Et bien.. Je n'ai pas besoin d'ami réellement, je me dis que les amis viennent tout seuls. Mais je vais t'avouer que ton jeu m'intrigue... Expliques moi en quoi ce dernier consiste."

Je pris une autre bouffée de cigarette et passe ma main droite dans mes cheveux rouge flash. Décapuchonant ma tête. Je finis ma cigarette, la jète avec les autre et je regroupe mes cheveux long en arrière. Je me retourne vers elle, le regard souriant, mais mes lèvres, elles, ne bougent pas.

Elle me regarda, et lâcha ces mots:

" Et bien.. Je n'ai pas besoin d'ami réellement, je me dis que les amis viennent tout seuls. Mais je vais t'avouer que ton jeu m'intrigue... Expliques moi en quoi ce dernier consiste."

Je me rendais soudain compte du ramassis de conneries que je venais de débiter à cette inconnue qui n'avait rien demander. C’est vrai, la pauvre, elle venait de se faire agresser par une malpropre à qui ont avait apparemment jamais enseigné les bonnes manières… Sérieusement, moi qui voulait juste aller sur le toit pour me reposer d’une journée trop chargée d’émotions négatives, je venais e passer à côté de l’occasion de me faire une amie (chose rare), de fumer une cloppe tranquillement avec elle en discutant, et de rentrer chez moi après une jolie touche finale pour me reposer et dormir environ 20 heures d’affilées. Au lieu de ça, je venais de tout gâcher. Où avais-je été chercher cette histoire de "Jeu"? Aucune idée, mais quand je me mettais à sortir de telles absurdités sans avoir consommé récemment une quelconque substance illicite, je pouvais être certaine de ce qui allait arriver. J'allais me sentir mal, tomber, m'évanouir, et à mon réveil, j'aurais tout oublié de ces dernières minutes. Il fallait vite que je m’en aille me cacher pour les mois à venir, dans une grotte où, tant que c’était dans un endroit où cette jeune fille qui allait sans doutes me prendre pour une folle ne me retrouverait jamais... D'ailleurs, c'était quoi son nom déjà? Me l'avait-elle dit ou avais-je simplement rêvé ?... Ma tête allait exploser, le simple fait de se souvenir était trop dur. Nan, pitié, pas maintenant. Elle enleva sa capuche, et je découvris l'entièreté de ses longs cheveux rouges... Attendez? Des cheveux rouges?! Je commençais manifestement à divaguer... et ce qui devait arriver arriva. Ma vision s'encadra de noir, et son champs se rétréci au fur et à mesure que mon ouïe baissait, jusqu'à ne devenir qu'une vaste étendue noire.

"..."

Je ne comprenais pas un traitre mot de ce qu'elle venait de dire et cela devait se voir sur mon visage, à vrai dire, je ne comprenais même pas que c'était à moi que ses paroles s'adressaient. Seul le tumulte sourd de vagues murmures venant des personnes qui discutaient dans la cours en dessous de nous parvenait à mes oreilles, mais seulement tel un vague bruit de fond; la seule chose que j'entendait réellement étant les battements de mon cœur qui s'accéléraient à mesure que la panique me gagnait. Mon visage pâlit encore plus qu’à son habitude, et se dénuant de toutes expressions bien plus qu’il ne l’était déjà, il se figea, me faisant par la même occasion ressembler à une de ces statues de pierre blanche, comme celles qui ornent les piliers des temples divins de la Grèce Antique… Ou a une poupée « Monster Hight »… Je préférais de loin l’idée celle des statues grecques par peur de ressembler à l’une de ces pauvres poupées auxquelles je faisais subir d’ignobles traitements avant de les exposer dans ma chambre durant mon enfance. Un fort mal de tête s'installa, puis un vif pincement au cœur se fit sentir. Je me repliais de douleur sur moi-même en poussant un léger gémissement tandis que je sentis ma tête partir en arrière, et puis... Plus rien, seulement le vide. Plus de douleur, plus de peur, plus aucuns bruits; juste cette légère et agréable sensation de flottement. Je ne sentis même pas ma tête heurter le sol -pourtant cela avait dû arriver-, j'étais déjà dans cet état second qui fait que tout s'arrête pour vous, y compris le temps. J'étais bien, et je n'avais pas particulièrement envie de me réveiller, de toutes façons, ce n'était plus moi qui décidait: mon sort était entre les mains de cette force invisible que les Hommes nomment le "Destin", et celui-ci décida que mon heure n'était pas encore venue. Et heureusement. C'est vrai quoi, ça m'aurait bien fait chier de mourir comme ça.

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La solitude est reposant, mais très pesante...

Et bien comment vous dire qu'elle m'en a fait voir de toutes les couleurs, sans jeux de mots, non sérieusement.. enfin si mais bon. Au moment où j'enlève ma capuche, le soleil fait refléter mon rouge flamboyant dans les yeux de la jeune fille. Cette même jeune fille qui m'avait l'air pas trop dans son assiette à vrai dire. Même pas du tout, mais je ne le vis pas de suite.

Je prends une cigarette et prononça ses mots:

" Ton jeu m'a l'air très intéressant à ce que je vois.. ou plutôt entends..."

C'était ironique bien sûr, cela se référait au fait qu'elle n'avait prononcé aucun mot depuis que je lui avais répondu. J'en concluais donc que soit elle avait dit ça pour faire genre, soit qu'elle est en train d'y réfléchir, soit qu'elle a oublié, dans les trois cas rien ne justifiait son approche de cow-boy bourru chiquant du tabac. Bref revenons en à cette jeune en face de moi qui commençait à être de plus en plus pâle apparemment. Ou alors était-ce ce crayon noir autour de ses yeux qui lui va bien, mais qui la pâlie. Sur le coup je ne m'en souciais guère. J'allumais plutôt ma cigarette et fermait les yeux à une fine bourrasque de vent.
Je soupire et lorsque j'ouvre à nouveau le yeux , je vois la toute jeune fille presque translucide. Je n'ai pas trop compris pourquoi, mais malgré mon désintéressement, je commençais à être inquiète pour elle. Dans un petit gémissement, elle se plit surement de douleur et tombe. Je n'ai pas eu le temps de me lever que pour empêcher sa tête de cogner un grand coup par terre. Je dépose sa tête sur le sol et reprend ma cigarette tombée à terre dans mon élan. Alors, je me rassois, cette fois normalement, en me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire... je lâche une bouffée de cigarette et la regarde en soufflant, mais qu'est ce qu'il t'es arrivé. Vous avez l'impression que ça dure longtemps? Alors que non, ça n'a duré que 10 secondes. Je repose ma cigarette sur le sol, loin de la fille pour éviter qu'elle se brûle dans un quelconque moment de panique, ou de réveil. Je pose ma tête sur son coeur et prends son pouls.

" Bon t'es encore vivante c'est le principal..." Je regarde dans sa bouche rien d'anormal. On ne sait jamais. Je la relève un peu et l'assois, dos contre le rebord.

"Houhou réveilles toi!" Lui ai-je dis en passant ma main devant sa tête et en secouant doucement cette dernière. Ah ses yeux bouge ça commence à vivre là dedans. Je reprends ma cigarette et fume, j'attendais ses explications. Est-ce que c'est à cause de son jeu? C'est cela en fait son défi à la con là?! De voir si j'allais la sauver? Si c'est ça je la tue. De plus je vois pas en quoi ça aurait été un défi... Si c'est plus grave je ne peux rien faire. Ah.. Elle se réveille enfin je crois..

Spoiler:

-" Bon t'es encore vivante c'est le principal..."

Cette merveilleuse sensation commençait à se dissiper. Non, juste encore un peu !

"Houhou réveilles toi!"

J’ouvrais les yeux. J’avais drôlement mal à la tête, alors je ne remarquais pas tout de suite la présence du jeune fille aux longs et magnifiques cheveux rouges qui me parlait et me remuait légèrement tandis que je reprenais conscience. Je ne la distinguais pas, elle était trop floue …Je clignais frénétiquement des yeux pendant une seconde, puis une fois que ma vue était redevenue parfaitement normal, je l’examinais de plus près. Je la trouvais vraiment jolie, avec son beaux cheveux de cette couleur si particulière, mais je n’avais pas la moindre idée de ce qu’elle faisait là.

Bon, j’étais vivante, et heureusement mais … Je ne comprenais absolument rien à ce que je faisais là, allongée par terre, sur le sol de … d’où, d’ailleurs ? Je clignais frénétiquement des yeux pendant une seconde, puis une fois que ma vue était redevenue parfaitement normale, je me mis à réfléchir sur ce dont je me rappelais.
C’est-à-dire rien après le texto que j’avais reçu …

J’ouvrais la bouche et essayais d’articuler une phrase que ne sortit qu’après deux tentatives.

« - B-Bonjour. On … On se connait ? M-Merci d’être là en tout cas. »

Je refermais les yeux. J’étais tellement fatiguée … Une bref bride de souvenirs apparut. La fille aux cheveux rouges (je connaissais son nom ?) était assise sur le toit de l’Université, en train de fumer une clope. Et puis BAM ! Ma tête qui heurtait le sol.
J’aurais vraiment voulu voir ce qu’il s’était passé entre les deux actions, mais cela m’était totalement impossible et réveillait mon violent mal de crâne.

Peu à peu, je revoyais d’autres choses, d’autres chutes semblables que j’avais faites à Hokkaïdo, chez « mamie ».
Une quand j’étais sur l’échelle pour aller cueillir des pommes, une autre, quand je devais amener le thé pour elle et ses deux amies, et une autre encore dans l’escalier, et encore une quand … Je n’avais plus la force de me rappeler. Ce dont j’étais sûr, c’était qu’à chaque perte de connaissance, elle refusait de m’emmener consulter un spécialiste car elle pensait que je simulais … Ce qui n’était pas le cas bien sûr. Mais évidemment, aucune de mes explications ne l’avait fait ne serait-ce que douter sur son jugement premier.
Cette fois, c’était à moi de prendre les choses en main, et d’aller consulter. Mais d’un autre côté, je n’en avais pas très envie ; j’avais bien trop peur du diagnostique. Maman aussi, sa maladie, ça avait commencer par des petits symptômes comme ça, de rien du tout, et puis … Et puis résultats de cette affaire, elle avait faillit en mourir et n’était encore aujourd’hui « pas vraiment totalement soignée ». Cela m’avait inquiété plus qu’il n’y avait paru, et cela m’inquiétait toujours. Peur pour elle, peur pour Saki, pour Akio, pour Lun, pour Sei et pour tous ceux que j’avais croisé … Et aussi, pour la première fois, malgré toutes mes tentatives de suicide et aussi égoïste que cela soit, j’avais peur pour moi. Peur de causer soucis et tristesses à mes proches, peur de les inquiéter, pour de mourir et de les laisser là, comme ça, seuls avec un manque, seuls avec une absence, et tout ça par ma faute.