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 Après l'effort... Ou pas. [Asae]

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MessageSujet: Après l'effort... Ou pas. [Asae]   Après l'effort... Ou pas. [Asae] EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 3:19

C'est après une matinée particulièrement éprouvante que je me rends au saint lieu des estomac vides ; la Cafétéria. Je n'ai rien fais de bien extraordinaire ce matin, c'était même assez banal, pour ne pas dire routinier. Mais la nuit que j'ai passé – et la précédente aussi – a été particulièrement rude et très pauvre en sommeil. Je ne saurai expliquer pourquoi mais une horde de pensées m'a assailli des heures durant. Peut-être suis-je tombé malade ? Après tout, je me suis senti fiévreux durant le jour précédent et, la nuit, j'avais tantôt trop chaud, tantôt trop froid ! Une horreur...

Si je suis habitué à dormir assez peu, il me faut tout de même un minimum de sommeil et deux presque nuits blanches d'affilées me laissent grognon, irrité et très peu productif. Pour dire, si j'avais pu, j'aurai même renoncé à assister à ce cours de psychologie qui, bien que traitant d'un sujet passionnant, m'a laissé amorphe et vide d'implication. Mais il est exigé, par mon paternel, une assiduité exemplaire sous peine de me voir renoncer à l'université alors, étant donné ce dont il est capable, je préfère ne pas tenter le diable. Mieux vaut comater dans un amphithéâtre que dans mon lit. C'est moins confortable mais plus sécuritaire.

Alors que je pousse la porte de la cafétéria, me laissant envahir par les odeurs de nourriture et le brouhaha des conversations, j'essaie vaguement d'enregistrer les quelques bribes de ce fameux cours de psychologie mais la majorité s'est déjà évaporée... Ce n'est donc pas aujourd'hui que je pourrai comprendre les théories freudiennes évoquées. Sans doute vais-je devoir, encore une fois, emprunter les cours d'un camarade... Une chance que ma cote de popularité soit assez élevée sans quoi je serai un peu plus en difficulté. En effet, il m'est arrivé d'avoir certaines difficultés lors de cours trop poussés ou, comme aujourd'hui, parce que je n'avais pas la tête à travailler et, dans ces cas-là, j'avais reçu l'aide d'une jeune femme, élève en psychologie aussi, de celles que l'on peut qualifier d'intello. Tout à fait charmante, elle m'avait permit d'assimiler des notions essentielles. Sans doute irais-je lui redemander un peu d'aide. Je sais déjà qu'elle ne refusera pas ; je crois qu'elle a un faible pour moi. J'en suis même presque sûr. Et il serait dommage de ne pas en profiter si je le peux.
Je sais ce que vous vous dîtes ; c'est mal, je suis méchant. Et bien, oui.

Enfin, passons. Je suis arrivé à la cafétéria, donc ! Les portes passées et les théories freudiennes oubliées, je me laisse emporter par les odeurs nonchalantes de nourriture qui ne font que trop me rappeler combien j'ai faim. Mon estomac d'ailleurs, se met à protester bruyamment. Une chance que les conversations ambiantes couvrent ce bruit disgracieux. Une chance supplémentaire est l'absence quasi totale t'attente qui me permet d'être rapidement servi et d'aller m'asseoir. L'ennuie, lorsque l'on est catalogué « populaire » est que l'on doit choisir avec soin sa place. Mais aujourd'hui je n'ai pas envie de me tracasser et puis, étant donné que la cafétéria est pleine, les places ne sont pas si nombreuses.
Je finis par en dégoter une et prends place à la même table que trois pom-pom girls et deux demoiselles que je ne connais pas. Je suis en bout de table, dans le coin et il y a une place libre à ma droite et deux en face de moi. Peut-être est-ce les dernières ?
Mon arrivée à la table a été remarqué. Il faut dire que, vêtu comme je suis, j'aurai du mal à passer inaperçu. J'ai donc droit à des salutations que je qualifieraient de polies auxquelles je réponds avec une arrogante politesse. Puis, comme si de rien n'était, elles reprennent leur conversation et j'entame mon repas.
Malgré le bruit de la cafétéria, je ne peux échapper à leur échange et leur sujet de conversation. Ici, il s'agit d'un sportif dont je n'ai pas entendu la discipline. Elles le décrivent avec une telle adoration que cela en devient niais, presque insupportable. J'en arrive à me demander si elles sont capables d'intelligence... C'est probablement ce genre de personnes qui nourrissent à ce point les vieux clichés surfaits...
Et puis, alors que je plante ma fourchette dans une pomme de terre, celle-ci semble soudainement des plus intéressante. En une seconde, elle s'est révélée être plus brillante, à mes yeux, que ces nanas à la conversation pathétique. Voilà, c'est le début de la fin, la perte de ma raison ! Je trouve plus de charme et de charisme à une pomme de terre ! Là, j'espère un miracle, vraiment. Que quelqu'un prenne place en face de moi et me sauve de cet ennuie cruel.
En attendant, je mange cette charismatique pomme de terre.
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MessageSujet: Re: Après l'effort... Ou pas. [Asae]   Après l'effort... Ou pas. [Asae] EmptyVen 9 Aoû 2013 - 13:26

Faim. Après cette matinée passée à étudier un certain Jaccottet, poète français du XXème siècle, mon ventre criait famine. Pour cause, mon rendormissement soudain de ce matin, juste après que mon réveil eut sonné, ce qui a eu pour effet de me stresser et de partir de chez ma tante cinq minutes après m’être levée… Je pense sérieusement à prendre une chambre au sein de l’Académie ; cela me faciliterai les déplacements et me permettrai entre autre de prendre un vrai petit déjeuner le matin. Cette mésaventure m’arrive souvent, surtout depuis que je suis rentrée à l’Académie. Ce doit être les heures de cours, très irrégulières, qui perturbent  mon horloge interne et me poussent à me coucher tard ou me lever très tôt. Mon ventre ayant digéré les derniers millilitres de thé absorbé rapidement ce matin, je quittai la salle de cours pour rejoindre la cafétéria au plus vite. Comme toujours, des yeux curieux et parfois moqueurs se posèrent sur moi alors que je pénétrai dans la pièce. Je décidai alors de relever mes cheveux en un chignon, pour « camoufler » un tant soit peu l’imposante masse rose de ma chevelure. Vivement qu’une année soit passée ; les gens s’y habitueront.

Aujourd’hui c’est poisson, chou-fleur et pommes de terre.  Les repas familiaux me manquent. Le soir, j’en suis réduite à manger toute seule ; ma tante étant infirmière, elle travaille souvent de nuit et n’est pas souvent à l’appartement. Bien que je me plais à réaliser de bon repas le soir, les déguster toute seule leur enlève un peu de saveur …  J’ai de la chance pour une fois, la file d’habitude interminable d’estomacs sur pattes ne se limite qu’à six ou sept personnes. Par contre les places me semblent grandement limitées. Les odeurs de nourriture me montant à la tête, la salive commence à s’accumuler dans ma bouche. Ayant reçu les vœux de bon appétit de la part du cuisinier, je m’en vais à la recherche d’une table.  Scrutant la pièce, je trouve enfin une place où je pourrai commencer remplir mon estomac suppliant. Manque de chance, la table est envahie de jeunes filles, à priori pom-pom girl, riant et parlant bruyamment. À côté d’elles, trois places. Décidée à ne pas m’assoir trop près d’elles, je vise la place du fond. Là, un jeune homme, assez beau, mais à l’air sévère était en train de faire je ne sais qu’elle bataille de pomme de terre. Mes jambes me dirigeant dans sa direction, j’entends soudain un silence pesant provenir des jeunes sportives. Toutes trois me fixaient. Elles détournèrent la tête dès que mon regard se posa sur elles, et reprirent leur discussion initiale. Arrivée à destination, je demandai timidement au jeune homme si la place en face de lui était libre
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MessageSujet: Re: Après l'effort... Ou pas. [Asae]   Après l'effort... Ou pas. [Asae] EmptyMar 13 Aoû 2013 - 17:02

Peut-être mes pensées désespérées avaient-elles été entendues par je ne sais quelle entité supérieure car, à peine avais-je achevé de manger cette pomme de terre plus intéressante que mes voisines que table qu'arrivait une jeune femme dont la compagnie s'annonçait plus originale. La première chose que j'ai remarché chez cette demoiselle est la couleur de ses cheveux, d'un rose barbe à papa qui ne laisserait personne indifférent. Mes pensées sont d'ailleurs confirmées par la foule de regards qui se portent sur elle à mesure qu'elle avance dans le réfectoire. Mes voisines de tables semblent s'y mettre également et chuchotent quelques répliques fort désagréables. Si je n'étais pas aussi détaché, je les aurai certainement remises en place. Mais pour l'occasion, je n'en ai pas envie. Je préfère ranger mon arrogance le temps de manger. Et puis, quand bien même je le ferai, elles ne le retiendraient pas. Tout au plus, cela irait alimenter ma pseudo popularité. Encore une chose qui m'échappera toujours ; je me montre le plus souvent froid, arrogant voir cassant ou blessant et je me retrouve populaire... A croire que les gens n'attendent que ça et en redemandent... Enfin, il y a tout de même des avantages à être reconnu.

Enfin, le temps que je me perde dans mes pensées, cette demoiselle à la chevelure si particulière est arrivée et c'est avec un certain amusement que je recevais sa demande. Alors même que ces trois places devaient être parmi les dernières, elle me demandait l'autorisation de s'asseoir. Il ne me serait jamais venu à l'esprit de demander pareille chose et il me vint l'existentielle question de savoir si elle le faisait par politesse ou parce que je l'intimidais ? La question peut paraître orgueilleuse – bien que je ne l'ai pas formulée – mais il m'est arrivé de constater que mes airs arrogants et supérieurs pouvaient impressionner.

Avant de répondre à sa question, je pris le temps de finir ma bouchée, d'avaler comme il faut et d'essuyer ma bouche. Parce que, comme on me l'a toujours dit ; une personne de mon rang doit montrer de bonnes manières. Enfin, tout ceci fait, je daigne lui répondre.


«  Bien sûr, la place est libre. Prenez la donc. Cela fera assurément une bien meilleure compagnie que ces demoiselles et leur façon d’idolâtrer niaisement le premier sportif venu. »

Je n'ai pas pu retenir cette pique ironique qui, visiblement, piqua au vif les demoiselles qui me gratifièrent d'un regard ô combien meurtrier. Mais ces événements passés, je reviens au cours de mon repas comme si de rien n'était. Les gens ne m'intéressent pas plus que ça. Pas quand je porte mon masque. Toutefois, je laisse mon regard se perdre un instant sur ma nouvelle interlocutrice, le temps de détailler un peu plus sou visage. Il ne doit pas être aisé d'avoir pareille allure dans une telle académie. Un court instant, j'ai de la peine pour elle et je me décide à entamer une conversation, aussi anodine qu'elle puisse être, ne serait-ce que pour ne pas la laisser dans un silence lourd.

« Originale, cette couleur. M'enfin, ce ne doit pas être facile à porter, je pense ? »

Le simple fait d'être naturellement blond, dans un pays où la couleur capillaire majoritaire est noire, suffit déjà à attirer sur vous tout un tas de regards curieux. Alors, du rose...
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MessageSujet: Re: Après l'effort... Ou pas. [Asae]   Après l'effort... Ou pas. [Asae] EmptyMer 14 Aoû 2013 - 14:34

Enfin assise ! Après avoir reçu la réponse qui me le permit, quelque peu étonnante et dégageant un fort cynisme de par la politesse employée, je m’installais et commençais par verser de l’eau dans mon verre. Je sentais le regard de mon voisin de table posé sur moi, malgré le fait que je fus concentrée à ne pas verser l’eau en dehors de mon verre. Des regards comme ça, me scrutant, m’observant, j’en avais l’habitude. Au début cela me gênais, m’intimidais me faisais peur même. Je me demandais si j’avais fait le bon choix en me teignant les cheveux de cette couleur. Puis j’ai appris à assumer ma décision et ma différence. Après tout, c’est moi qui décidais, il y a deux ans,  de ce changement capillaire. Ayant remplis mon verre, je le portais à mes lèvres quand mon voisin me posa la question. Cette question que beaucoup de gens me posent, et qui à force, provoque en moi une sorte d’agacement. Malgré mon tempérament calme, je le fixais et lui répondis.

« Moi ça ne me cause aucun problème. Après, si tu trouves cela étrange  et si tu n’as qu’une seule envie, te moquer intérieurement, je t’en prie, je n’y tiendrai pas vigueur et ne pourrai te dire qu’une chose : "  la bêtise des hommes est de critiquer l’originalité des autres ". »


Je bu d’une traite mon verre et continua, en fixant le jeune homme sans vaciller.

« Si tu te permettais de me dédaigner à cause d’une couleur de cheveux, sans même me connaitre, tu ne vaudrais pas mieux que ces filles, juste à côté, idolâtrant un homme pour sa simple apparence, et ne connaissant rien de son cœur, de ses sentiments ou de sa vie ».

Ayant vidé mon sac, et, sûre qu’il n’allait pas plus me poser de question, je détournais les yeux et commençais à manger.  Néanmoins, y réfléchissant, je crois que je n’y suis pas allée de main morte en lui disant cela. C’est que le manque de sommeil et les regards des autres personnes m’ont tellement oppressée aujourd’hui qu’il fallait en quelque sorte que je dise ce que j’avais à dire. Je crois que je me suis adressée à mon interlocuteur en le considérant comme la masse qui nous entourait, lui manquant de fait de respect.
Je m’empressai alors de finir ma bouchée et m’apprêtai à m’excuser.
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MessageSujet: Re: Après l'effort... Ou pas. [Asae]   Après l'effort... Ou pas. [Asae] EmptyDim 1 Sep 2013 - 23:37

Alors que je m'attends à une réponse banale neutre ou joviale, surtout après avoir, en un sens, prit sa défense, je reçois une réponse plutôt cinglante. Le genre sortie par une demoiselle trop souvent oppressée qui finit par voir le mal partout. Je soupire intérieurement et la dévisage une fraction de seconde. Je n'ai pas envie de me montrer méchant, cinglant ou même arrogant mais, là... J'en arrive à être désespéré devant pareilles réactions.
Quand bien même j'essaie de me montrer gentil, jovial, ou même neutre, il faut que les gens l'interprètent mal et réagissent en conséquence... Là, tout ce que j'aurai voulu, c'est passer un repas calme, discuter légèrement de sujets anodins et ne pas me quereller. Visiblement c'est trop demandé ici. Alors, tandis que je laisse deux ou trois secondes passer après sa répliquer magistrale – et que tous les regards avoisinants se sont tournés vers nous – je vide mon verre d'eau tranquillement comme si de rien n'était.

Les quelques curieux autour de nous – dont les demoiselles assises à la table – s'attendent à une réponse tout aussi cinglante. Bien sûr, je n'ai pas vraiment le choix. Et puis, je suis bien trop fier pour laisser une gamine – car c'est ce qu'elle est pour moi – me laisser parler ainsi. J'entame donc d'une voix doucereuse.


- Pour commencer, tu dois savoir, petite fille, que si j'avais voulu me moquer de toi je ne me serais pas gêné et c'est sans gênes aucune que je l'aurais fais. Mais visiblement, tu dois avoir un syndrome de persécution, ou quelque chose comme ça, puisque le fait de me montrer courtois avec toi ne te convient pas et que tu te sens obligée de te montrer désagréable. Soit, nous serons deux sans ce cas.

J'esquisse un sourire légèrement ironique tandis que mes yeux trahissent une soudaine sournoiserie. Je parle légèrement plus fort pour que d'autres regards se tournent vers nous.


- Oh, bien sûr ! J'admire ton originalité ! Et ton courage aussi. Pour sortir avec une tête de chewing-gum à la fraise, il faut le faire. Peut-être un besoin compulsif d'attirer l'attention sur toi avec cette couleur immonde, pour pouvoir dire ô combien tu es original et compenser un caractère trop faible et renfermé ?


Je me cale dans ma chaise et prend une bouchée de pommes de terres, comme si la conversation avait été particulièrement banale. Je sais que, quoi qu'elle puisse répondre, elle ne pourra remporter cette joute ici car, aussi bonnes que puissent être ses répliques, le publique – qui fait office de juge dans ces affrontements – n'est pas objectif. Fidèle à moi même – et suffisamment agacé par ma matinée pour perdre tout sens morale – je profite et abuse de ce fait et de l'avantage que me confère ma popularité.

- Tu sais à quoi tu me fais penser ?

A ces mots, je me penche légèrement vers elle, captant son regard avec une note légèrement perfide, semblable au serpent qui s'apprête à mordre.

- A un petit chien apeuré, tellement traumatisé, battu et violenté qu'il en devient craintif de tout le monde et montre les dents dès qu'on l'approche.

Oui, on peut le dire ; je suis une ordure. Je l'assume. Cela fait partie intégrale de mon personnage, de mon rôle, et c'est gravé sur le masque que je porte. Cette méchanceté gratuite – pour peu que l'on m'indispose – participe d'ailleurs à ma popularité. Encore une chose que je ne comprends pas... Je peux me montrer immonde, insultant et perdre tout sens morale qu'il reste des gens pour presque m’idolâtrer.

Comme je m'y attends, plusieurs rires – plus ou moins étouffés – retentissent. Les demoiselles partageant notre table ont cessé de discuter et dévisage la jeune femme aux cheveux roses, des sourires mesquins aux lèvres. D'autres personnes ont cessé de parler et nous prêtent attention, n'hésitant pas une seconde à dévisager cette jeune femme à l'étrange chevelure.
Intérieurement, j'espère qu'elle ne répliquera pas. Conscient de cette méchanceté que je n'assume finalement pas si bien, une fois le masque retiré, je sais pourtant que si elle réplique, je ferai de même et me montrerai encore plus mesquin.

Enfin, comme si de rien n'était, je me resserre un verre d'eau et, comble de tout, je lui propose de la resservir elle aussi comme si notre conversation avait été courtoise et ordinaire.
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MessageSujet: Re: Après l'effort... Ou pas. [Asae]   Après l'effort... Ou pas. [Asae] EmptyLun 2 Sep 2013 - 20:14

M’excuser. Cette idée première qui me traversa l’esprit il y a un court instant  s’envola telle une nuée d’oiseaux effrayés par un bruit sourd. La réponse du jeune homme, sèche et cinglante, allait de pair avec son regard reptilien, aussi froid et dur que la pierre.  Il parlait avec un tel dédain. Je n’allais pas me laisser marcher dessus de la sorte. Mon signe astrologique étant le scorpion, de même que son cousin chinois, le chien, piquer et aboyer font partie de mon caractère, bien que ce soient des choses que je cache le plus souvent.  Les traits de mon visage restèrent inchangés. Les regards amusés de nos voisins de tables étaient braqués sur moi. Soudain, je me levai de table, si brusquement que ma chaise bascula en arrière. Claquant les mains sur mon plateau, je regardai  avec une fureur à peine perceptible les jeunes filles à côté de moi. Celles-ci se turent de suite. Puis mon regard se porta sur l’étudiant me faisant face. Il était en train de me proposer, ironiquement, un verre d’eau. Et tout aussi ironiquement je lui répondis.

« Très cher Monsieur, c’est avec plaisir que je reprendrai un verre d’eau ».

Ma voix n’oscillait pas. Son ton était monocorde. Je ramassai ma chaise et me rassis calmement.  Je décidai de lâcher mes cheveux. Tels une vague, ils se déroulèrent avec légèreté et glissèrent le long de mon dos.

«Tu me prends peut être pour un petit roquet, mais crois-moi, je pourrai te dévorer tel un loup sauvage ; déchirant ta chair et broyant tes os. Que crois-tu être toi ? Plus fort que tout le monde, de par ta verve cinglante et ton regard de marbre ?  Je ne te crains pas. Pas plus toi que tous ces idiots autour de nous. J’aurais été prête à m’excuser pour les mots que je t’avais adressés au début du repas, je le pense encore maintenant. Mais ce ne sera pas pour cette fois-ci. Toi-même tu te protèges derrière un bouclier, encore plus solide que le miens, cela se voit, se devine. Tu dois sûrement, en plus de te parer de cette protection acerbe, revêtir une armure, sous laquelle tu enferme un passé douloureux. Je ne suis pas dupe, et j’ai appris à lire au travers des gens, comme je le fais avec les livres. Tu vas sûrement me répondre que je ne connais rien de toi, de ta vie, de ton passé, et même de ton présent, mais une part de vérité se cache sûrement dans mes propos.»

Je ne pouvais m’empêcher d’éprouver une sorte de sympathie pour ce jeune homme, malgré la colère qui m’emportait dans ses bras étouffants.

«  Tu as su me répondre avec mépris, bien que ce soit moi qui t’ai adressé la parole virulemment,  mais je pense que ce comportement, tu l’adopte fréquemment.
Je ne souhaite pas me battre contre vous cher chevalier, mais mon armure, bien qu’en fer blanc à côté de la vôtre, et mon bouclier, petit écu face à celui dont vous êtes parez, me donnent peut-être plus d’agilité et de souplesse dans la vie que vous. Si vous préférez guerroyer au lieu de connaître votre adversaire, soit. Mais ce ne sera pas mon cas. »

D’un ton assuré, je finis par conclure, ferme et déterminée.

«  Je m’appelle Asae Maeda , et je suis, malgré nos mots qui s’entrechoquèrent , enchantée de faire ta connaissance ».

J’hésitai à lui tendre la main, mais ce geste se fit involontairement et avant que je puisse décider de l’avancer ou non.

« Je me fiche du regard des autres, et si tu décidais d’ignorer ou de dénigrer mes présentations, je me lèverai simplement de cette table et m’en irai ».
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MessageSujet: Re: Après l'effort... Ou pas. [Asae]   Après l'effort... Ou pas. [Asae] EmptySam 21 Sep 2013 - 22:29

C'est avec une élégante, mais prédatrice, politesse que j'écoute la demoiselle. Elle perd son sang froid et se lève, avec pertes et fracas, faisant même tomber sa chaise. Elle se rassit et entame une longue tirage aux allures chevaleresques. Si ces mots ne sont pas dénués de sens, ou de réflexion, ils restent simplistes, presque niais. Les choses sont bien trop compliquées, complexes et diverses pour être résumées comme elle le fait. Son analyse est bon marché, me faisant penser à la psychologie, tout aussi bon marché, que l'on peut trouver dans les magasines aussi populaires qu'inintéressants. Par chance, elle se montre plus intéressantes que ces torchons et c'est avec une certaine curiosité que je la laisse finir sa tirade. Elle en fait trop, c'est un fait. Mais, tout comme sa chevelure – qu'elle a laissé tomber sur ses épaules, cela la rend étrange et intéressante.
Pareil au chercheur face à un cobaye, je me sens curieux.

Sa tira touche à sa fin. Elle me tend la main et se présente. Les regards sont tournés vers nous et quelques secondes, d'un léger silence, s'écoulent. J'observe sa main un instant, puis j'observe son visage et, simplement, j'éclate de rire.

Mon rire n'est pas réellement définissable. Il est partagé entre de l'amusement et l'ironie dont j'ai fais preuve plus tôt. Toujours est-il qu'il résonne et, surtout, surprend. Alors que l'on s'attendait à de la colère ou, au moins, à une réponse cinglante, je ris.
Je finis par m'arrêter et capte le regard de mon interlocutrice, une touche amusée dans les yeux.


« Ton analyse est bidon, à la hauteur d'un adolescent à la psychologie bon marché. Tes belles phrases aux allures chevaleresques sont inadaptée à la situation et, tu en fais trop. D'autant que ta conclusion nous ramène aux histoires aussi bon marché que l'analyse psychologique ou tout finit bien malgré les différences et les accrochages... »

Je laisse ma phrase en suspend, le temps de prendre une gorgée d'eau. Après tout, ici, peu importe ce qui sera dit, je suis le maître de la situation au public acquis par avance. Mon verre retrouve sa place, sur la table et je reprends là où je me suis arrêté, un brin plus jovial.

« Toutefois, malgré tout ça, tu as de l'audace et une certaine originalité. C'est surprenant et ça a tendance à manquer. »

C'est ma façon à moi de lui dire, à cette Asae, qu'elle peut m'approcher sans risques. Je prends même la main tendue et me présente, à mon tour.

« Kaemon Yorokobi. »

Non, je ne lui dis pas que je suis enchanté car je ne le suis pas. Je ne suis jamais enchanté de rencontrer qui que ce soit lorsque je porte mon masque mordant. D'ailleurs, à cet instant, j'ignore comment seront nos échanges futurs. Peut-être serais-je amené à me comporter comme un salaud avec elle, ou peut-être pas. Une amie ou un jouet, allez savoir comment je la considérerais.
Les regards se détournent progressivement de nous et si la fin de notre échange en a surprit beaucoup, certains savent qu'il n'est pas nécessairement synonyme de paix durable.

Comme si de rien n'était, je reprends le cours de mon repas, non sans remplir d'eau le verre d'Asae, comme proposé un peu plus tôt.
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MessageSujet: Re: Après l'effort... Ou pas. [Asae]   Après l'effort... Ou pas. [Asae] EmptyLun 30 Sep 2013 - 18:27

Enervée n’est pas le mot. Très faible est sa consonance d’ailleurs. Mon Dieu, dans quel guêpier me suis-je fourrée…  Rencontrer le plus vil et le plus arrogant des élèves de l’Académie, qui en plus de me rit au nez, me traite d’adolescente puérile et n’apporte aucun intérêt à l’infime pseudo leçon de « morale » que j’essayais de lui faire. Ce genre de personnes, qui se croient au-dessus de tout, me font vraiment, perdre mes moyens.

Evidemment, après s’être voluptueusement moqué de moi, il répond à mes salutations.

N’ayant plus faim et voyant à terme qu’il se moquais éperdument de moi, j’esquissai un dernier sourire, empoignai le verre plein d’eau qu’il venait si gentiment de me remplir puis, me levant de table, mon plateau sur une main et le verre dans l’autre je lui dis d’un air passablement malsain :

«  Peut être qu’un peu d’eau fraîche fera fondre ne serait-ce qu’un peu ce masque qui finalement me parait de sucre. Prend garde à ne pas te mettre au soleil, ça pourrait caraméliser… »

Ceci dit, je lui versai l’intégralité de mon verre sur la tête. J’observai une demi-seconde l’eau dégoulinant sur sa longue chevelure blonde, avec une certaine délectation, puis tourna les talons. Je ne savais quelle pouvait être sa réaction, et rien que d’y penser cela me faisait froid dans le dos. Une seule chose me venait à l’esprit, ce Kaemon est un démon de la pire espèce.
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MessageSujet: Re: Après l'effort... Ou pas. [Asae]   Après l'effort... Ou pas. [Asae] Empty

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