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 #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III

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MessageSujet: #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III    #Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   EmptyMar 6 Aoû 2013 - 0:16

#Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   Rgpe


C H I N O I S E R I E Event 2013

Le 05 août 2013,
Suite de Chinoiserie part II

#Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   Ero

Depuis vingt minutes, la cérémonie est terminée. Andrea Stromfield a quitté la cérémonie pour prendre le métro et rejoindre son immeuble, située rue de la Chance. Il a assisté à la cérémonie du directeur. A la sortie, il s'attendait à tomber sur des camarades d'école, mais plus de quatre heures de cérémonie ont eu raison de son envie de profiter de la journée. Une bonne après-midi oisive ne lui ferrait pas de mal ! 
Alors qu'il traverse le parc, Andréa remarque une jeune fille de l'école. Elle se nomme Kanon Watanabe et c'est une punk. Elle a un look bien à elle, assez particuliers. La jeune fille est installée sur un banc, dans le parc, au niveau de sa rue, en train de fumer. Andréa, en tant que membre du comité des élèves, a déjà remarqué la jeune femme qui participe activement au club de musique. 

#Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   Fnmc

Il est midi, le sol se met à trembler, quelques secondes, les secousses sismiques se font sentir de gauche à droite et de plus en plus violemment. Des cris effrayés se font entendre de part et d'autres de la rue.  Andréa et Kanon n'ont aucun endroit où s'abriter avant que la seconde secousse le propulse sur le sol, manquant d'être écrasé par des branches d'arbres tombant sur eux. Ils ne peuvent que s'abriter le visage en espérant que le temps passe plus vite.  

#Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   Yn2k

Vous venez de subir un tremblement de terre d'échelle 5,5 sur l'échelle de Richter et de 7 sur l’échelle de Shinto. 
 
En moins de dix minutes, la ville vient de prendre un nouveau visage. Comble de l'ironie, les deux jeunes gens se trouvent dans la rue de l'hôpital, mais les sirènes qu'ils entendent de part et d'autres ne s'arrêtent pas à leurs hauteurs. Dissimulés dans le parc, blessés, les deux jeunes gens devront tenter de s'en sortir par leurs propres moyens. 

#Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   Cil9



:Chekeck: Note du PNJ
► Kanon, tu as fait 5 lors de ton lancer de dés.  (Voir le tableau des capacités de groupes.) 
► Andréa tu es un chat noir, le PNJ interviendra au cours du jeu pour t'embêter et t'aider. Et il intervient dès maintenant : ton personnage ne pourra pas marcher. Kanon ne peut pas le porter seul, elle a besoin d'aide pour ça ou d'un adulte. 
► Kanon : Vous êtes tous les deux blessés très gravement, dans 4 heures, merci de prévenir le PNJ si vous n'êtes pas arrivé à l'hôpital. 
► Andréa : 12h15+04h00=16h15=02h00=14h15.
:Chekeck: Ordre de passage
• Andréa
• Kanon
:Chekeck:  Récompense :
#Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   Shiro-10

 
 Le parc se trouve dans la même rue que l'immeuble Sakura qui n'a pas eu beaucoup de dommages et l'hôpital. Nous sommes en période de vacances, il y a pas ou peu de monde dans les rues.
#Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   Codo


Dernière édition par PNJ le Mar 17 Sep 2013 - 17:43, édité 6 fois
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Andrea Stormfield
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MessageSujet: Re: #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III    #Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   EmptyMar 6 Aoû 2013 - 22:32









Nouveau message : Quinny-le-loup

" Buuuh, j'suis coincé, y'a une vieille chouette qui nous a réquisitionnés, avec Niko-du-comité et un autre type ! i_i Pour déplacer des trucs lourds ! Viens m'sauver, j'voulais manger une glace, mooooi ! A16 A08 A23 "

11h48

Nope. Désolée Quinn, mais là, je rentre, songeai-je. Mais promis, y’aura de la glace à ton retour.

Il était midi moins une quand j’atteignis le parc et m’y engouffrait, pour rejoindre ma rue de l’autre côté. J'aperçus à l’autre bout une jeune fille assise sur un banc ; une jolie brune aux jambes interminables et aux yeux maquillés de noir - elle était lycéenne à Keimoo, et membre du club de musique, si ma mémoire ne me faisait pas défaut.

Nouveau message : Sam

"Yup, at home ! J'étais en train de faire la popote, je t'en fais aussi ?"

12h00

A midi pile, la terre trembla. Sam n'aurait pas de réponse.

Je ne compris pas tout de suite ce qu’il était en train de se passer. Dans un premier temps, je crus à un poids-lourd passant dans la rue à toute vitesse et faisant vibrer l’air sur son passage, ou même - aussi improbable que cela puisse paraître au vu du temps magnifique - à un coup de tonnerre.
Mais la vibration, au lieu de s’amenuiser, gagna en puissance, et c’est lorsque les premiers cris retentirent dans la rue derrière moi que je compris. Bien sûr, étant originaire de Seattle, ce phénomène était loin de m’être inconnu, bien qu’il y fut bien moins fréquent qu’au Japon, mais c’était la première fois que je vivais un tremblement de terre en étant parfaitement seul, et une panique sourde commença à poindre au creux de mon ventre.
J’avisai le chemin qu’il me restait à parcourir pour sortir du parc et décidai d’avancer plutôt que de rebrousser chemin, parfaitement conscient que l’endroit était loin d’être idéal en cas de séisme important.
Mais bientôt, au plus fort de la secousse, je fus jeté à terre et, par réflexe, je ramenai mon sac au dessus de ma tête, me recroquevillant sur moi-même pour limiter les dégâts, anticipant quelque choc au vu des branches les plus fragiles qui s’écrasaient sous les arbres autour de moi.
Pourtant, rien de vint. Je me souvins un instant de ce que m’avait raconté mon père, une fois, alors que je n’étais qu’un tout petit enfant, pour me rassurer pendant un bref séisme qui avait secoué Seattle. Il m’avait dit qu’au centre de la terre vivait un immense dragon, profondément endormi. Et parfois, se trouvant dans une position inconfortable, le dragon s’ébrouait, avant de se rendormir ; c’était là les tremblements de terre.
Je relevai la tête avec prudence. Le dragon s’était-il rendormi ?
Alors que je me remettais tant bien que mal sur mes pieds, mon regard se posa sur mes mains, et je constatai avec stupeur qu’elles tremblaient.
Secouant la tête pour retrouver ma contenance, je repris ma route sans attendre, pressé de sortir de ce parc, et passai bientôt près du vieux kiosque que j’apercevais depuis la fenêtre de ma chambre.
Et le dragon, s’ébroua, encore, et je me souvins, bien trop tard, que le réel danger d’un séisme venait des répliques. Je n’eus que le temps de ramener mon sac au niveau de ma tête, et de me demander si la fille que j’avais aperçu en arrivant avait eu le temps de sortir d’ici, avant de voir le kiosque d’effondrer sur lui-même. Puis, ce fut le noir.

L’air était encore saturé de poussière quand je revins à moi, et je compris que je n’avais dû rester inconscient que quelques secondes à peine. Pour ce que j’en savais pour le moment, j’étais étendu sur le dos, mon sac m’obstruant la vue, allongé sur ce qui ressemblait fort au gravier des allées du parc. Prudent, je remuai d’abord mes doigts, avant d’essayer d’évaluer la situation le plus calmement possible. Une douleur aiguë dans le bas de mon dos m’indiquait que ma chute avait probablement été accueillie par une dalle de béton du kiosque, jetée au bas des marches et brisée en plusieurs morceaux, comme celles que je pouvais apercevoir une fois mon sac repoussé sur le côté. J’inspirai profondément. Jusque là, rien d’alarmant, mais une douleur sourde commençait à se répandre dans mes jambes, et je déglutis péniblement avant d’enfin oser baisser les yeux.

Mon souffle se bloqua dans ma poitrine, et je sentis le sang se retirer de mon visage. L’un des piliers du kiosque, au lieu de s’effondrer sur lui-même comme l’avaient fait les autres, s’était purement et simplement détaché, et avait basculé avant de s’écraser au sol, bloquant mes jambes sous les débris. Si l’absence de structure métallique avait probablement provoqué la chute de l’édifice, elle m’avait probablement évité le pire : en heurtant le sol, le pilier s’était brisé en plusieurs tronçons de moindre taille et, si je n’étais guère en position de faire quoi que ce soit, j’avais au moins la certitude que mes jambes n’avaient pas été broyées sous des tonnes de béton. En revanche, il paraissait évident que j’étais incapable de bouger, et si, pour le moment, l’adrénaline contenait la douleur, une panique sourde commença à monter en moi à l’idée de rester coincé ici sans pouvoir appeler les secours.
Mon premier réflexe fut d’extirper mon portable de mon sac - tout en essayant de bouger le moins possible le bas de mon corps - mais n’y trouvai qu’un appel manqué d’Ayame, me heurtant à la voix métallique qui égrenait d’un ton monocorde son insupportable message : “Le réseau est saturé pour le moment. Veuillez réessayer ultérieurement.”
Évidement. Déjà, les premières sirènes se firent entendre, et je réalisai avec amertume que je ne pouvais pas être plus près des secours qu’ici, mais qu’au vu de l’état du parc, il allait falloir des heures avant qu’ils ne se rendent compte de ma présence.
Un millier de questions défilait dans ma tête, et ma gorge se serra en pensant à Quinn, à Sam qui ne m’avait pas répondu, et dont j’ignorais totalement où il était, mais aussi à Cammy Logan que j’avais aperçue à l’Hôtel de Ville, au reste du Comité, probablement resté sur place également, à Jin que je savais resté sur place, et - le noeud dans mon ventre se resserra encore - à Eiko. Où était-elle en ce moment ?

Reprenant mon portable, je tentai de l’appeler, par acquis de conscience, mais sans succès. Il fallait à tout prix que je sorte de là. Il fallait que je sache, que je me rende compte de l’étendu des dégâts, que je trouve Eiko. Il fallait que je trouve du secours, aussi, parce quand mon état actuel, une seule minute de trop pouvait être fatale - pour mes jambes, mais aussi pour moi.

Ma gorge était horriblement sèche, et je me rendis soudain compte que je m’étais mordu méchamment l’intérieur de la lèvre à force de serrer les mâchoires. Je fermai les yeux un bref instant, tentant de calmer les battement affolés de mon coeur, et les ouvrai à nouveau pour jeter un oeil aux alentours. Rien. La poussière retombait lentement, et seuls les cris et les sirènes étouffés venant de la rue brisaient le silence.

Et soudain, un détail me revint. Mon coeur se mit à tambouriner dans ma poitrine devant le mince espoir qui s’était allumé dans un coin de ma tête, et je cherchai frénétiquement dans ma mémoire pour retrouver son nom.

“ Watanabe... ”

C’était ça. Watanabe Kanon. La fille du club de musique, sur le banc.

“ Watanabe ! ” répétai-je à plein poumon. “ Watanabe-san ! A l’aide ! ”

Je tentai de tordre le cou pour essayer de l’apercevoir, mais sans succès. Pour le moment, seul le battement de mon sang à mes tempes me répondait.

“ J’ai besoin d’aide ! ” continuai-je avec l’énergie du désespoir. “ Je suis coincé ! Watanabe-san ! ”




Dernière édition par Andrea Stormfield le Mer 7 Aoû 2013 - 18:06, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III    #Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   EmptyMer 7 Aoû 2013 - 10:00

Les douzes coups de midi furent infernaux pour Keimoo. Kanon s'en rendait compte, il suffisait d'un instant pour que tout change. Il suffisait d'un geste, d'un mot... ou d'une action de Mère Nature. La ville entière fut frappée, la ville entière devait à présent se relever. Quelque part, au loin, quelqu'un l'appellait par son nom. Mais il fallait remettre les idées en place. Le séisme et sa réplique avaient fait des ravages impressionants. Dire que vingt minutes encore avant, tout était si différent. Une ville encore pleine d'activité, pleine de vie. Non pas que l'activité avait cessée à cause du tremblement, mais elle était différente. La jeune demoiselle avait décidé, après le discours du Directeur, de flâner en ville. Le nouveau règlement ne l'étonnait presque pas. Interieurement, elle maudissait ces règles bien trop strictes, mais elle savait qu'il serait bien plus facile encore de se retrouver auprès de celui qui occupait la plus grande partie de ses pensées. Un bien pour un mal. Une histoire d'équilibre, pour s'assurer du comportement de son géniteur...

Après être passée devant un magasin d'instruments de musique, elle avait dans la tête des modèles chatoyants de guitare. C'était finalement bien plus interessant que cette cérémonie que peu avaient l'air d'apprécier. Sans s'en apercevoir, elle avait fini par rejoindre le parc. Bien décidée à se détendre, la jeune sylphide, magnifique dans sa tenue pourtant simple, pantalon discret et chemisier gris, s'était offert un instant à elle, sortant son briquet, son paquet de clope, et l'enfournant dans sa bouche avec lenteur.

Une dernière bouffée, comme un dernier présent de la ville avant d'entrer en collision avec elle-même, puis le sol trembla. Kanon ne réalisa pas tout de suite. D'abord, intriguée, puis surprise lorsque des gens crièrent, elle se leva doucement, mais déjà, autour d'elle, les gens s'enfuyaient, à gauche, à droite, pour le peu qu'ils étaient. S'enfuir où ? Existait-il une place plus à l'abri qu'une autre, dans les rues ? La seconde secousse finit par la projeter à terre, pendant qu'autour d'elle, tout s'effondrait. Une branche plutôt lourde vint acceuillir son épaule dans un contact aussi rapide que douloureux, lui arrachant un cri inaudible dans le fracas d'un monde qui se désagrège. La jeune dame essyait de ne pas céder à la panique, mais cela n'avait rien de facile. Elle commit l'erreur de vouloir se relever, mais fut projetée un peu plus en avant, et perdit brièvement le cours des évènements, tombant dans un flou continu et rougeoyant.

Le calme ne revint pas. Mais lorsque ses sens l'autorisèrent à ressentir à nouveau, elle constata que sa vision du monde était d'un magnifique rouge cerise. Pestant, toussant, elle s'essuya le front. LA tête était touchée, cela expliquait probablement son absence précédente. Mais elle ne paniquait pas. Elle reprenait ses esprits, non ? La commotion cérébrale était peut-être à exclure. Peut-être pas. Et puis, le crâne est un endroit qui saigne facilement, non ? Kanon cherchait finalement à se rassurer, à ne pas perdre pied. Dans le lointaint, elle distinguait des sirènes. L'hôpital était à proximité. Les secours ne tarderaient pas.

"Watanabe..."

Elle n'entendit pas tout de suite les suppliques d'un élève livré à lui-même, trop occupée à remettre ses propres pensées en place. Son chemisier était tâché d'un peu de sang, de beaucoup de terre et de poussière. Cela avait un rendu horrible, mais finalement, pour une fois, c'était le cadet de ses soucis.

"Watanabe-san ! A l’aide !"

Kanon se redressa. Et poussa un gémissement de douleur, qu'elle chercha à contenir sans grand succès. Malgré tous els coups qu'elle pouvait avoir pris dans sa vie, notamment à cause de pugilats qu'elle provoquait elle-même, elle n'était pas préparée à un séisme et de tels dommages. Des yeux, elle chercha la voix, celle qui implorait son nom. Quelqu'un la connaissait ? C'était un élément auquel se raccrocher dans ce cauchemar de débris.

"Je suis coincé ! Watanabe !"

Traînant le pas, enjambant doucement les obstacles qui jonchaient le sol ravagé, elle finit par le trouver. C'est à ce moment qu'elle se rendit compte que ce n'était pas seulement son bras ni son crâne qui avaient été touchés, mais son corps entier était désormais parcouru de douleurs lancinantes. La jeune fille grimaça pour contenir ses problèmes, et s'approcha d'Andréa. Ce visage lui disait quelque chose. Un élève de Keimoo, oui, mais qui ? Pour le moment, la question était très secondaire...

"Du.... du calme. Je vais... voir ce que je peux faire. Panique pas. Panique pas, s'il te plaît. Sinon, je vais paniquer aussi, et ça sera pas bon. Pas bon du tout, d'accord ?"

Sa voix était frêle, mal assurée, mais toujours aussi rauque de beauté. Même dans les pires moments, les chanteurs peuvent garder leur dignité, qui sait ? Kanon chercha des yeux autour d'elle.

"Je pourrais pas soulever ça seule... j'ai le bras gauche pété, je crois. Il me faudrait de l'aide. Ou un bon levier."

Un bon levier. Ca en manquait cruellement. Il aurait fallu quelque chose de solide. Or, beaucoup trop de structures adjacentes avaient rendu leurs piliers comme avis anticipé de démission. Et les branches d'arbre isolées, bien que foisonnantes, semblaient particulièrement chétives à côté d'un morceau de kiosque bloquant une paire de jambes.

Kanon chercha alors du regard de l'aide. Pour le moment, personne ne semblait errer dans le parc. Une sirène passa non loin, sans s'arrêter.

"Je peux rien faire... je crois qu'on va devoir attendre les secours... ou alors, tu as une idée ?"

Sa propre panique menaçait de déborder. Il fallait absolument qu'elle garde la tête froide. Du sang s'entremêla à ses cheveux, alors qu'elle déglutissait avec difficulté.
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MessageSujet: Re: #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III    #Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   EmptyMer 7 Aoû 2013 - 18:03

Spoiler:








Le silence. J’avais l’étrange impression que, d’un seul coup, tous les bruits alentours s’étaient tu, tant je me concentrais sur le bruit que pourrait faire Watanabe en approchant. Je n’entendais que les battements frénétiques de mon coeur.

Puis, après quelques minutes interminables - à moins que ce ne soit quelques secondes ? - il y eut un bruit derrière moi. Léger, d’abord, puis plus distinct, et je reconnus bien vite des bruits de pas sur le gravier. J’avais une furieuse envie de pleurer de soulagement.

J’entendis sa voix avant de la voir, étant incapable de me tourner.
"Du.... du calme." commença-t-elle. "Je vais... voir ce que je peux faire. Panique pas. Panique pas, s'il te plaît. Sinon, je vais paniquer aussi, et ça sera pas bon. Pas bon du tout, d'accord ?"

Elle avait une voix plutôt grave, pour une fille, et légèrement rauque et, bien que la situation ne s’y prête guère, je ne pus m’empêcher de remarquer que c’était franchement sexy.

“ Oh, gosh, merci. T’imagines pas comme j’suis content d’te voir. ”

En tordant légèrement le cou, je pus enfin voir son visage. Elle avait des traits fins, encadrés de court cheveux noir comme le jais, et des yeux plus sombres encore, si c’était seulement possible. Sa peau est couverte d'égratignures - comme la mienne, probablement - son bras gauche, qu’elle tenait contre elle, avait l’air dans un sale état ; sans compter la plaie qu’elle avait au dessus de la tempe droite.

"Je pourrais pas soulever ça seule...” lâcha-t-elle au bout d’un moment, l’air contrit. “J'ai le bras gauche pété, je crois. Il me faudrait de l'aide. Ou un bon levier."

Je secouai la tête.

“ Y’aura rien ici. ” répondis-je, la voix rendue rauque par la poussière et la panique.

Elle avait l’air au moins aussi perdue que moi, mais je restais admiratif devant son sang-froid dans une telle situation.

"Je peux rien faire... je crois qu'on va devoir attendre les secours... ou alors, tu as une idée ?"

Je reposai ma tête sur le sol, grimaçant légèrement d’inconfort.

“ Nope. A moins que tu ne réussisses à sortir du parc, j’sais pas...” Je soupirai. “ T’es pas en meilleur état que moi, en plus. ”

Je toussai légèrement, lâchant du même coup un gémissement discret sous le coup de la douleur.

“ Putain... On n’a pas l’choix, je crois. ” commançai-je, résigné. “ Écoute, c’que j’te propose, c’est que tu partes en éclaireur. Ça sert à rien qu’on reste là tous les deux, et si tu penses pouvoir marcher, autant que t’essaies de sortir de là. ”

Je jetai un coup d’oeil aux alentours, pour me situer.

“ Y’a juste un truc que tu pourrais faire, si tu veux bien... Y’a un kiosque à journaux avec un distributeur un peu plus loin, normalement. Si t’as moyen de chopper un truc à boire et à manger, j’vais en avoir besoin pour tenir. ”

J’étais moi-même septique quant à la possibilité de trouver quoi que ce soit de comestible dans les environs, mais mon dernier repas remontait à 7h du matin, et j’avais du mal à déglutir à cause de la douleur et de la poussière, donc une tentative, même vaine, ne serait pas du luxe.

Tout en continuant, je tentai de caler mon sac sous ma tête, afin de rendre ma position plus confortable, et grimaçai légèrement alors que le mouvement provoquait une vague de douleur jusque dans mes jambes.

“ Après ça, file à l’hôpital. C’est juste à côté, si y’a pas trop de dégâts, tu devrais y être rapidement. ”

Je plantai mes yeux dans les siens. Là, tout de suite, cette parfaite inconnue était ma bouée de sauvetage. Et, si l’idée de me retrouver seul ne me réjouissait guère, elle était la seule à pouvoir trouver du secours.

“ J’me suis pas trompé, hein ? ” lançai-je soudainement. “ T’es bien Kanon Watanabe, de la 4-A ? Moi je suis Andrea Stormfield, j’suis au Comité. ”

Je ne précisai pas mon rôle de président ; après tout, si elle le savait déjà, c’était inutile, et si elle l’ignorait, l’information ne changerait absolument rien pour le moment.




[HRP] Il y a effectivement un distributeur de boissons/snacks éventré un peu plus loin ! Petit coup de pouce du Chat noir ^__^


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MessageSujet: Re: #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III    #Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   EmptySam 10 Aoû 2013 - 14:39

Intervention du PNJ
 
N'importe quel habitant vivant rue de la chance, participants ou non à l'intrigue peut intervenir dans ce sujet pour aider les deux malheureux bloqués dans le parc.
 
Bonne Suite d'aventures,
 
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MessageSujet: Re: #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III    #Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   EmptyDim 11 Aoû 2013 - 4:04

Rayflow avait voulu faire une surprise en arrivant à Keimoo incognito. Il devait rester une semaine ou deux jusqu'à ce que son travail le rappel aux États-Unis. Cependant, la visite plaisante se transforma en cauchemar. Le jeune homme avait garé sa voiture louée près du parc du quartier Hiryuu. Sortant du véhicule, midi sonna. Et ce fut la fin. La terre se mit à trembler de plus en plus violemment. Ne perdant pas le nord, Ray se mit à l’abri dans un zone à peu près vide en espérant juste que le sol ne s'ouvrirait pas sous ses pieds.

Quand ses yeux se levèrent, l'ancien punk put voir un paysage post-apocalyptique. C'est là où toutes vos pensées rationnelles vous quittent, votre instinct prend le dessus et ne veut que survivre. Cependant, la pensée de vos amis proches percent à travers ce mode de survie. Où se trouvent-ils ? Dans quel état ? Ont-ils survécus ? Sont-ils en danger ? Blessés, bloqués... ? On ne veut pas s'imaginer le pire parce que se dire qu'ils sont en vie, c'est une motivation. C'est ce qui vous poussent à vous surpasser, à tout transcender.

Animé d'une flamboyante détermination, Ray sécurisa son sac à dos. D'abord, vérifié si Andréa et Quinn était à l'appartement. Il sortit son portable et vit qu'il n'y avait pas de réseau.

« FUCK ! »

Un Ray, inquiet et pas content, est un Ray qu'on fuit. Le seul moyen rapide pour arriver à L'immeuble Sakura était de passer par le parc. Il fit son chemin parmi des débris divers et variés passant des branches aux statues, kiosques et certains arbres carrément déracinés... C'était des cris d'appel à l'aide qui l'avait ralenti vers son but et qui l'avait fait accéléré vers la voix. Il la reconnaissait. Et ça lui faisait tellement peur. Le désespoir se ressentit dans ces appels. Ray se précipita aussi vite vers le kiosque d'où ça venait. Il vit une autre personne, qui arrivait. Essoufflé légèrement, l'adrénaline pompant à flot dans ses veines, il arriva près du rebelle et de la demoiselle.

« Andy, I'm here. Je vais te sortir de là. Trust me. It's gonna be alright.»

Ray se tourna vers la jeune femme.

« I'm Rayflow. Tu devrais t'assoir. T'as l'air d'avoir pris un choc violent à la tête. Ne ferme les yeux sous aucun prétexte. Si tu sens que le sommeil t'appelle, combats-le. Parle-moi. Fait tout mais ne t'endors pas.»

Il fit une pression rassurante sur sa bonne épaule. « Stay with me, Sweety.»

«J'ai de l'eau et de la nourriture sur que j'avais pris pour le trajet jusqu'à Keimoo.»
fit-il en sortant la bouteille d'eau 1 litre et les biscuits fait maison. « Il faut que vous preniez des forces. »


Spoiler:
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MessageSujet: Re: #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III    #Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   EmptyDim 18 Aoû 2013 - 17:58

Spoiler:

La tête lui tournait, et son univers se faisait parfois flou. La jeune fille avait bien du mal à garder sa concentration, et sentait qu'à tout instant, elle aurait pu basculer dans des ténèbres. Ca aurait pu être une idée interessante. Se débarasser de toute contrainte, et laisser les efforts et les responsabilités au reste du monde. S'isoler dans les abîmes et les limbes inconnues de l'esprit, pour n'en revenir qu'une fois sauvée avait un côté alléchant. Seulement voilà, il n'y avait aucune garanti que qui que ce soit ne puisse la sauver. Ni lui, ni Andrea... Et malheureusement, elle avait dès lors une certaine responsabilité. Elle était plus mobile que le jeune homme, à défaut d'être moins blessée.

"Oh, gosh, merci. T’imagines pas comme j’suis content d’te voir.
- J'imagine... je suis plus agréable qu'un pilier... ça serait bien la première fois."


Humour caustique. La jeune fille voulu rire, mais une douleur lancinante lui traversa la poitrine, et elle ne fit que tousser. Ca n'était manifestement pas une bonne idée. Qui a dit que l'humour noir ne pouvait pas tuer ? En ce moment précis, peut-être que ce pourrait devenir le cas... Il advint très rapidement qu'aucun levier ne saurait aider les deux laissés pour compte dans le parc. Andrea l'avait très vite remarqué lui aussi. Déséspérée, Kanon essayait à grand renfort de volotné de rester debout. Elle pressentait que si d'aventure elle s'asseyait, elle n'aurait plus la force de se relever. Il y eu un toussotement, puis Andrea statua sur la situation, tout en essayant de se mettre à l'aise...

"Putain... On n’a pas l’choix, je crois. Écoute, c’que j’te propose, c’est que tu partes en éclaireur. Ça sert à rien qu’on reste là tous les deux, et si tu penses pouvoir marcher, autant que t’essaies de sortir de là. Après ça, file à l’hôpital. C’est juste à côté, si y’a pas trop de dégâts, tu devrais y être rapidement.
- Ca sert, si. Si l'un de nous.... perd connaissance, l'autre sera là, non ? Mais c'est vrai que si c'est moi... tu pourras pas bouger, et si c'est toi... je saurais pas faire grand chose avec mon bras..."


Kanon s'arrêta. C'était plus difficile qu'elle ne l'aurait cru de pouvoir se maintenir. Elle tangua un instant,a vant de déglutir, et de reprendre.

"Tu vois... le truc, dans ce bordel, c'est... c'est d'avoir quelqu'un à qui se raccrocher... non ? Je... j'pense que le service de l'hôpital, il doit être débordé. Suffit d'entendre les sirènes... Nan, j'ai pas peur ! Mais... Je sais pas. J'ai pas envie de te laisser là tout seul..."

Elle avait besoin de quelque chose de stable, dans ce chaos grandissant. Elle avait besoin de s'attacher à une personne pour naviguer à travers ce courant qui la ballotait dans tous les sens. Un instant, ses pensées s'attardèrent vers son père. Où était-il, lorsque le séïsme avait frappé la ville ? Etait-il vivant ? Kanon blêmit à travers la poussière. Un regard sur Andrea la rappella cependant à la triste réalité : il fallait d'abord s'occuper d'elle-même.

"Très bien. Je vais essayer. Je refuse de me faire soigner avant que quelqu'un ne vienne pour toi, d'accord ? Je ferais une crise s'il le faut. J'ai pas la force de frapper qui que ce soit cette fois. C'est une promesse que je te fais. J'reviendrais pas sans personne."

Kanon fixa Andrea dans les yeux. Même si son propre regard avait quelque chose de vague, quand il n'était pas obstrué par ses pensées, ou son propre sang. Une promesse. On ne laisse personne en arrière. De plus, ça faisait quelque chose de "tangible" à quoi se raccrocher. Finalement, c'était une bonne décision.

"Y’a juste un truc que tu pourrais faire, si tu veux bien... Y’a un kiosque à journaux avec un distributeur un peu plus loin, normalement. Si t’as moyen de chopper un truc à boire et à manger, j’vais en avoir besoin pour tenir.
-Ouaip, je vais voir si y'a encore... je vais m'y traîner. Ca ira ? Tu.... tu souffres pas trop ?"


La jeune demoiselle s'était sentie obligée de poser la question. Par empathie, mais aussi parce qu'Andrea avait planté son regard dans le sien. Elle se rendit alors compte que c'était plus dur pour lui... Elle, n'avait qu'à surmonter que le physique qui cédait sous la fatigue. Lui devait abandonner sa propre bouée de sauvetage.

"J’me suis pas trompé, hein ? T’es bien Kanon Watanabe, de la 4-A ? Moi je suis Andrea Stormfield, j’suis au Comité.
- Ouaip, c'est moi. Ravi, Andrea, je sais pas si on s'est déjà croisés... je pense pas. C'est pas que j'ai rien contre la conversation... mais, c'est peut-être pas le moment... sauf si tu veux que je reste."


Kanon toussa. Une conversaiton banale lui aurait remonté le moral, mais il valait mieux agir vite. Elle s'apprêtait à se retourner et commencer son long périple, lorsqu'une voix vint soudain s'ajouter, complètement essouflée. Un sourcil s'araqua sur le front de la demoiselle. Andy ? Drôle de surnom.

"I'm Rayflow. Tu devrais t'assoir. T'as l'air d'avoir pris un choc violent à la tête. Ne ferme les yeux sous aucun prétexte. Si tu sens que le sommeil t'appelle, combats-le. Parle-moi. Fait tout mais ne t'endors pas."


Kanon jugea Rayflow. Il avait l'air en très bon état. Et sa présence soudaine avait quelque chose de rassurant. Quelque chose qui brisa la carapace de sang-froid que Kanon avait préparé, lorsque sa main appuya son épaule. Elle eut un vague sourire reconnaissant, qui se perdit vite dans une expression de fatigue débordante. Pour être débordée, Kanon l'était. Elle sentit ses genoux fléchir, et sa voix se briser légèrement. Les émotions remontaient. Ca faisait beaucoup à asismiler.

"Oui... pas.... pas fermer les yeux, je note. Tu as l'air... en bon état. Tu... tu peux aller à l'hôpital pour nous ? Je sais pas si j'y arriverais, maitnenant que tu es là. Et comme ça, je reste près de... Andy. Je veille sur lui. Tu peux m'aider à m'assoir à son côté ?"

Elle ne voulait pas pleurer. Elle ne devait pas pleurer. Kanon la Forte ne montrait pas ses larmes, devant personne, pas même encore son père. Ce fut à cet instant précis que ses genoux cédèrent, et qu'elle s'effondra.
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Andrea Stormfield
♣ Université - 4ème année
Andrea Stormfield


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MessageSujet: Re: #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III    #Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   EmptyVen 23 Aoû 2013 - 9:57

Spoiler:








Je parlais trop. C’était toujours comme ça quand j’étais stressé, ou paniqué : je me mettais automatiquement à débiter un flot ininterrompu de paroles, pour donner l’impression que je pouvais gérer la situation.
Mais dans ce cas précis, j’étais à des kilomètres de pouvoir gérer quoi que ce soit.

Watanabe hésitait. Alors qu’à première vue, elle m’avait semblé faire preuve d’un certain aplomp, je surpris à plusieurs reprise un léger vacillement dans son regard ; elle n’avait pas envie de me laisser là.

"Tu vois... le truc, dans ce bordel, c'est... c'est d'avoir quelqu'un à qui se raccrocher... non ? Je... j'pense que le service de l'hôpital, il doit être débordé. Suffit d'entendre les sirènes... Nan, j'ai pas peur ! Mais... Je sais pas. J'ai pas envie de te laisser là tout seul..."

Je baissai les yeux. Et si elle avait raison ? En restant tous les deux ici, c’est vrai, nous diminuions nos chances de trouver du secours. Mais si elle partait…
Je frissonnai. Je n’avais pas encore osé y penser. Me retrouver seul, ici… Ce n’était pas si insurmontable, si ? Mais si les secours ne me retrouvaient pas… Ou pire, si elle m’oubliait uene fois sortie du parc ? Je tentai de chasser cette idée de ma tête quand elle reprit :

"Très bien. Je vais essayer. Je refuse de me faire soigner avant que quelqu'un ne vienne pour toi, d'accord ? Je ferais une crise s'il le faut. J'ai pas la force de frapper qui que ce soit cette fois. C'est une promesse que je te fais. J'reviendrais pas sans personne."

Mon coeur se serra légèrement. Comme ça, au moins, j’étais fixé. N’importe qui dans mon cas aurait quand même douté - et c’est bien normal, dans une telle situation - mais pas moi. J’avais envie de croire en cette fille. Elle était la seule chose à laquelle me raccrocher pour le moment, et j’avais envie de croire qu’elle reviendrait.

Je lâchai du bout des lèvres un “merci” - et ma voix me parut bien faible - mais gardai pour moi la gratitude réelle que j’éprouvai à son égard. Ça n’était pas le moment, et de toute façon, elle savait probablement aussi bien que moi ce que ça signifiait à mes yeux.

"Ouaip, je vais voir si y'a encore... je vais m'y traîner." répondit-elle quand je la mis au courant à propos du distributeur.

Ses yeux noirs accrochèrent les miens.

"Ça ira ?" demanda-t-elle avec une inquiétude non feinte. "Tu.... tu souffres pas trop ?"

Je secouai la tête en signe de dénégation.

“Pour le moment, ça va. Le choc a annihilé la douleur, je crois.” J’eus un petite rire sans joie. “Je suppose que ça n’va pas durer, mais pour le moment c’est supportable.”

Après que les présentations furent faites (je failli changer d’avis lorsqu’elle parla à nouveau de rester avec moi, mais me ravisai : les secours étaient plus importants), elle commença à se relever, prise de légère quinte de toux.

“Tu es sûr que ça ira… ?” commençai-je, inquiet.

Je n’eus cependant pas le temps de continuer, interrompu par une voix étrangement familère.

« Andy, I'm here. Je vais te sortir de là. Trust me. It's gonna be alright.»

Mon coeur fit un triple salto dans ma poitrine. Ce mélange hasardeux de japonais et d’anglais, je le connaissais par coeur.

“Ray !” Pour un peu, j’en aurais chialé comme un gosse. J’en étais pas loin, d’ailleurs. “I don’t even wanna know what you are doing here. All I know is that I’m very, very happy to see you - you can’t imagine how much.”

Je tordis un peu le cou pour le voir, et je laissai probablement s’échapper une petite larme quand mon regard se posa sur son visage inquiet et ses cheveux rouge en bataille.

Sans manquer un battement, il se tourna vers Watanabe.

« I'm Rayflow. Tu devrais t'assoir. T'as l'air d'avoir pris un choc violent à la tête. Ne ferme les yeux sous aucun prétexte. Si tu sens que le sommeil t'appelle, combats-le. Parle-moi. Fait tout mais ne t'endors pas.»

C’est à cet instant que je remarquai que - par on ne sait quel miracle - il s’en était sorti sans même une égratignure. Pas étonnant qu’il soit si réactif.

J’observai un instant le soulagement sur le visage de Watanabe, mais l’inquiétude me reprit quand je remarquai à quel point elle semblait à bout de force. Son visage était d’une pâleur extrême, et même sa voix, quand elle reprit la parole (elle interrompit d’ailleurs Ray sans même s’en rendre compte, tandis qu’il sortait de quoi grignoter et boire), me sembla bien moins assurée qu’un instant plus tôt.

"Oui... pas.... pas fermer les yeux, je note. Tu as l'air... en bon état. Tu... tu peux aller à l'hôpital pour nous ? Je sais pas si j'y arriverais, maintenant que tu es là. Et comme ça, je reste près de... Andy. Je veille sur lui. Tu peux m'aider à m'asseoir à son côté ?"

Et, elle s’effondra.

Je poussai un cri.

“SHIT ! Watanabe ! You okay ?”

Oooooh, fuckfuckfuck. Je détestais ce genre de situation. Que je sois dans la merde MOI, d’accord. Je pouvais gérer. Mais quelqu’un qui tombait dans les choux à côté de moi, ça, ça sortait carrément de mon domaine.

J’étais au bord de la panique - et au bord des larmes, par la même occasion.

“Is she okay ? Please, tell me she’s okay.”

Je me rappelai sa toux juste avant qu’elle ne s’écroule.

“Maybe some water will help ?” tentai-je un peu au hasard.

Je passai une main sur mon visage, m’arrachant une grimace de douleur alors que ce simple geste me faisait bouger le bassin de manière quasi-imperceptible. Mes lèvres étaient horriblement sèches et, pour être franc, j’étais à deux doigts de céder moi-même à la fatigue. Mais je ne pouvais pas. Watanabe m’avait promis de revenir me chercher, alors maintenant qu’elle était la plus vulnérable de nous deux, il fallait que je tienne le coup et que je veille sur elle. Et il y avait Ray, aussi. Mon chevalier sur son cheval blanc, volant à ma rescousse. Et Eiko, dont l’ignorais toujours où elle se trouvait - rien que pour ça, je devais rester conscient au moins jusqu’à ce que le réseau se libère et que je puisse m’assurer qu’elle allait bien.

J’inspirai, puis expirai profondément.

A présent plus calme, je risquai un coup d’oeil en direction de la jeune fille, et constatai, avec un serrement au coeur, qu’elle avait effectivement perdu connaissance.

“Il faut vérifier qu’elle a un pouls, et…” Je cherchai un instant dans les méandres de ma mémoire. “Il y a une histoire de… la mettre sur le côté, je crois. ...Oh, gosh, pourquoi j’écoutais pas pendant ce cours, hein ?” je gémis, maudissant mon côté inattentif.

Instinctivement, j’attrapai sa main, tombée à côté de moi, et la serrai imperceptiblement. Puis, je levai les yeux vers Ray, comme pour chercher du soutien.

“Ray… What are we gonna do now ?”








Dernière édition par Andrea Stormfield le Mar 17 Sep 2013 - 21:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: #Rue de la Chance ~ Chinoiserie part III    #Rue de la Chance  ~ Chinoiserie part III   EmptyMar 17 Sep 2013 - 17:14

Vers 14h10, des secouristes remarquèrent les trois personnes qui se trouvaient dans le parc. Rapidement, ils vinrent à leurs hauteur et leurs prêtèrent secours. Malgré que Rayflow Lightning ne semblait pas blessé, il fut conduit par les secours qui voulaient s'assurer qu'il allait bien et pour qu'il puisse rassurer son ami Andrea Stormfield.
La jeune fille, inconsciente, fut conduite également à l'hôpital et séparée des deux garçons.

A suivre,
=>Les garçons
=>Kanon

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