₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 Qui a dit que les riches étaient bien élevés?

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? EmptyVen 26 Avr 2013 - 19:54

Croisant machinalement les doigts de ses deux mains entre eux, Cameron s'étira dans un bâillement plus que significatif. Hier soir, il avait vraiment trop bu, abusé des bonnes choses. Ça faisait un bon moment que ça ne lui était pas arrivé, du coup il n'avait pas vraiment pris de gants. Aujourd'hui, en ce petit matin encore frais de printemps, il accusait le coup. Il approchait de la trentaine, est-ce qu'il devait comprendre par-là que les soirées tardives n'étaient plus pour lui? Et puis quoi encore, il allait réhabituer son corps, il était riche, il devait s'éclater maintenant avant de ne plus pouvoir bouger. Son fric n'irait pas à l'état, c'en était hors de question!
Poussant le fin drap blanc qui l'avait à peine recouvert cette nuit, il attrapa son téléphone portable pour éteindre le réveil. Tout semblait être une corvée ce matin mais il avait des choses à faire, des choses qu'il avait repoussé inlassablement jusqu'à ce que la date limite approche à grands pas. Là, ce n'était plus possible, il devait se motiver. Massant son crâne douloureux, il se redressa pour filer à contrecœur vers la salle de bain, chopant au passage une bonne dose d'aspirine pour reprendre du poil de la bête. Se glissant sous l'eau chaude en très peu de temps, il y resta une bonne demi-heure, semi-comatant en tentant malgré tout de garder sa motivation intacte. Quand il ressortit de la salle de bain, au moins une demi-heure de plus après la douche, l'homme était près. Habillé, coiffé, parfumé. Il réajusta son bouton de manchette et après un ultime bâillement, il chopa son téléphone, ses clefs de voiture et quitta son immense appartement de luxe. Cameron n'avait pas regretté un seul instant d'avoir changé de lieu après le "départ" de Taylor. Plus il baignait dans le luxe et plus sa vie semblait prendre un tournant agréable. Évidemment, l'appartement était au moins 3 fois trop grand pour lui tout seul mais ... qu'importe? Il n'y passait pas autant de temps que ça de toute façon, accumulant les heures supplémentaires ces derniers temps. Un commerce illégal, ça s'entretenait pratiquement encore plus qu'un légal ... allez comprendre.

La porte automatique du garage se referma doucement dans son rétroviseur alors que Cameron, lunettes de soleil sur le nez, prenait enfin la route du travail. Il n'y avait pas beaucoup de circulation, ça se voyait qu'il était encore tôt mais ce n'était pas plus mal. Une douce musique embaumait l'ambiance de la voiture, alors que le chauffage entamait sa pente à un rythme un peu lent. Le soleil naissant n'était pas encore éblouissant, juste rafraichissant, il annonçait sûrement une journée plus que chaude cet après-midi mais ça, il s'en fichait pas mal. L'américain avait déjà remarqué, à plusieurs reprises même, qu'il était nettement plus actif en matinée qu'autrement et en se renseignant, il avait compris que c'était un peu le cas de tout le monde. Aussi, l'après-midi ne comptait plus autant qu'avant pour lui et ses penchants professionnels avaient pris le large le matin et la soirée. Son commerce était florissant, sa vie un peu monotone mais l'homme était heureux. Son rêve de conquête du Japon prenait doucement le chemin qu'il avait souhaité et même si les Yakuzas avaient la fâcheuse habitude de lui rendre régulièrement visite, ça le confortait dans son quotidien.
Regardant sa montre en argent flambant neuf, Cameron appuya un peu sur l'accélérateur. Il devait faire un détour ce matin, il l'avait promis. Après plusieurs clignotants, de nombreux feux rouges et quelques dépassements, il pénétra enfin dans le quartier Hiryuu. Ce n'était pas un quartier qu'il fréquentait souvent mais celui-ci était loin d'être désagréable. Il faisait ... normal. Ni riche, ni pauvre. C'était même affligeant de voir les différences entre les nombreux quartiers d'ici, les gens n'avaient vraiment aucun honneur pour se ranger ainsi comme des vaches dans une étable. Activant son GPS, il laissa la voix féminine envahir la voiture, ne sachant pas encore comment désactiver cette option. C'était pratique un GPS mais en japonais, Cameron en avait juré des insultes. Il avait même fini par demander de l'aide tellement il était en furie. Aujourd'hui, le système de celui-ci était acquis mais il devait le regarder régulièrement pour connaître la route à suivre, les indications en japonais étant encore trop confuses pour lui. Il ne roulait pas vite, ce n'était pas encore trop grave.
Plus ou moins 20 minutes plus tard, l'homme descendit de sa voiture. Il était garé devant une maison plutôt jolie, pas vraiment récente. Il n'était jamais venu ici mais ce qu'on lui avait dit semblait vrai. Poussant le petit portail de la main droite, il pénétra dans ledit jardin et avança jusqu'à la porte d'entrée. Appuyant 2 fois sur la sonnette, il attendit à peine patient. Le temps avant l'ouverture ne fut pourtant pas long et le visage joyeux qui s'offrit à lui à cet instant lui tira un sourire. Se courbant en avant, il entra d'un pas assuré dans la petite maison.

[ . . . ]

Remettant ses lunettes de soleil sur son nez, Cameron redescendit vers sa voiture alors que la porte derrière lui se refermait dans un claquement. Une chose de faite, les résolutions avançaient doucement mais sûrement. La température semblait déjà avoir gagné quelques degrés mais le petit vent encore présent rendait le tout supportable. Il n'était sûrement pas loin de 9h, voire à peine plus. Le contact mis en route, l'homme ne tarda pas et s'en alla d'une traite. Mais à nouveau, son sens de l'orientation le laissa en plan et il dû remettre en route le GPS, y enregistrant manuellement sa prochaine adresse. Sa vitesse n'était pas excessive en soit mais pour quelqu'un qui ne regarde sa route que d'un œil, il allait trop vite. Et ce qui devait arriver, arriva. Le "boum" typique d'un choc imprévu fit sursauter Cameron qui pila en se reconcentrant sur sa route aussi vite que possible. Le trottoir fut évité de justesse et quelques traces de freinage marquèrent sûrement la route. Les deux mains agrippées au volant, Cameron retira ses lunettes alors que sa respiration montait crescendo. Sans perdre une seule seconde, il enleva sa ceinture de sécurité et descendit du véhicule pour voir ce qu'il avait cogné, craignant plus que tout la pire des situations.
Avançant à pas rapides, il s'arrêta bientôt devant l'objet de son stress et alors que du sang commençait déjà à s'écouler lentement sur la route, Cameron se mit accroupi.
Un chien.
La bête, assez imposante pourtant, était couchée sur le flanc, les yeux encore ouverts. L'homme n'avait jamais été très porté sur les animaux, ça ne l'avait jamais rendu tendre ou moins malheureux. Aussi, quand il réalisa qu'il n'avait pas fauché un enfant, un soupir de soulagement intense franchi ses lèvres. Ce n'était pas grave, tout allait bien. Alors qu'il se redressait, les plaintes de l'animal attirèrent son attention. Il était encore vivant?! Ça alors, il était tenace. Du coup, c'était encore mieux que prévu. Une belle âme généreuse allait peut-être passer par-là et s'arrêter car lui ... il avait autre chose à faire!
Retournant vers sa voiture, il se dirigea vers l'avant pour aller voir les dégâts. Ce qu'il vit ne lui plu pas du tout. Du sang et des poils s'étaient incrustés sur sa carrosserie, rendant le tout vraiment très laid. Il n'avait plus qu'à ajouter un détour dans une station de lavage sur sa liste. A priori, aucun dégât matériel n'était à déclarer sauf peut-être son phare qui avait morflé. Rien de grave, tout allait vraiment très bien! Lunettes en place, Cameron remonta dans sa voiture, alluma le contact mais eut l'intelligence soudaine de chercher ladite station sur le GPS avant de redémarrer ...


Dernière édition par Cameron Donovan le Jeu 12 Sep 2013 - 20:24, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Re: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? EmptySam 27 Avr 2013 - 0:19

Le miaulement d'un chat tira la jeune femme de sa torpeur. Un petit chaton roux la regardait d'un air insistant, visiblement mécontent de n'avoir pas été nourrit. Baillant sans retenue, elle regarda son réveil. Sept heures, une heure honorable pour se lever... Un jour de congé. Fusillant Ponyo le chaton du regard, elle enfila un kimono léger et alla dans la cuisine. Son colocataire n'était pas présent, sûrement déjà partit au travail. C'était lui qui était chargé de nourrir le chat lorsque la jeune femme était de congé, mais il avait du oublier, ce qu'on ne pouvait lui reprocher après tout. Sortant les croquettes, elle nourrit Ponyo d'un geste plus que mécanique et fonça sous la douche, sachant qu'il était inutile de chercher à se rendormir. Laissant couler l'eau brûlante sur son visage pendant de longues minutes, elle tenta de se réveiller, y parvenant à peu près. L'intervention du chaton était bienvenue au final, elle avait mille choses à faire aujourd'hui. A commencer ça se préparer un petit déjeuner, le reste viendrait après. Remettant son kimono, ayant décidé de se vêtir convenablement un peu plus tard, elle sortit du gingembre, des crevettes, du bœuf, du chou et des œufs.

Méthodiquement, elle pela le gingembre, éplucha les crevettes, réduisit le bœuf en petits morceaux, atomisa le chou et brouilla les œufs. Quand elle eut fini, elle alluma le teppan et étala une pâte à crêpe préparée la veille, ajoutant les ingrédients qu'elle aspergea assez généreusement de sauce Okonomi. La cuisine était une religion chez elle. Même si elle se levait légèrement en retard, elle prenait toujours le temps de se préparer un bon petit déjeuner, et ses bentôs frôlaient chaque midi la perfection. Sa mère était une excellente cuisinière, la meilleure qu'Eiri ait pu connaître. Elle lui avait enseigné le goût de cette discipline. Passer plusieurs heures derrières les fourneaux n'était pas un problème pour la jeune nippone, son esprit se détendait, et elle finissait souvent plus reposée qu'au commencement. Et le résultat valait la peine endurée. Nettoyant rapidement les ustensiles pendant la cuisson de sa crêpe, elle s'attabla ensuite, ignorant le regard de l'estomac sur patte roux en contrebas, qui avait avalé ses croquettes depuis un bon bout de temps. La brunette prit son temps pour savourer le plat, qui lui rappelait les dimanches matins de son enfance, quand son père était au travail, et que sa mère lui préparait ce plat uniquement pour elle, la laissant le savourer doucement. Souriant tendrement, elle alla laver les couverts, et fila se préparer.

Le repas fini, il était temps de s'attaquer à la montagne de choses qu'elle avait à faire. Enfilant un simple jean clair et un pull bleu ciel, elle se coiffa – tenta de se coiffer – et enfila des bottines. Un simple coup de maquillage et de crayon plus tard, elle était prête. Si elle faisait plus d'efforts pour les instants où elle voyait du monde, ou même travaillait, elle estimait qu'un jour de repos lui valait bien un habit sobre et un maquillage léger.S'asseyant à son bureau, elle entreprit de remplir tous les papiers qui s’amoncelaient depuis des semaines, signant des chèques pour des compagnies de gaz ou d’électricité, renouvelant un abonnement à un quotidien, remplissant des papiers administratifs pour son nouveau logement. C'était précisément le genre de trucs qu'elle détestait faire, mais la date limite arrivait pour beaucoup des papiers, et elle ne voulait pas se mettre dans le rouge par pure flemme de signer quelques documents, pour une fois qu'elle avait de l'argent. Auparavant, remplir une facture était harassant dans le sens où il fallait réunir l'argent avant cela. Pendant ses trois années à Tokyo, coincée avec Seiji et sa mère dans un appartement, à combiner études et job à mi-temps, elle avait économisé l'argent yen pas yen. Maintenant qu'elle avait un salaire confortable, qu'elle n'avait plus sa mère à charge et qu'elle était loin de Tokyo, elle se permettait de respirer enfin. Efficace, Eiri eut fini en peu de temps. Il ne restait plus qu'à cacheter et poster tout ça.

Prenant son sac et fourrant les quelques enveloppes dedans, elle se dirigea, non pas vers la poste la plus près, mais à celle située à quelques pâtés de maison. L'air était doux, et le ciel bleu, elle pouvait bien marcher un petit peu. De toute manière, la journée allait être longue, il n'était pas plus de neuf heures, autant traîner un peu, puisqu'elle n'avait pu le faire dans son lit. Après une petite marche, elle arriva au bureau de poste. Postant rapidement les lettres, elle s'arrêta dans une petite épicerie et acheta deux melon pan, allant dans un square pour manger le premier, observant le quartier. Elle repartait chez elle lorsqu'elle entendit un cri plaintif, et un freinage de pneus. Tournant la tête, elle s'aperçut qu'elle était seule dans le square et les rues avoisinantes. La jeune femme se décida donc à aller voir. Sur le côté de la route, en contre-bas, était arrêtée une voiture qui avait l'air d'avoir coûté plusieurs salaires, en tout cas plusieurs salaires en temps que soigneur animalier. En descendit un jeune homme épinglé de la tête aux pieds, costume impeccable, lunettes de soleil de marque, chaussures ayant coûté les yeux de la tête. Mais au moins, malgré une apparence de riche je m'en foutiste, il se dirigea vers l'avant de sa voiture, où gisait un pauvre border collie, assez jeune.

L'homme alla en effet à l'avant de sa voiture, mais ne porta pas un seul regard au chien, observant sa carrosserie, qui forcément avait prit un coup. C'est sur que de se prendre un chien de cette taille dans les phares, ça n'était jamais de bonne augure pour la voiture. Mais il allait se tourner, vérifier si le chien allait bien, le secourir. Ce que tout être normal ferait. Que nenni, il haussa les épaules et remonta dans sa voiture. Ce qui ne plut pas, mais alors pas du tout à Eiri. Se croire assez merveilleux pour ne pas regarder la route passait encore, il avait le droit d'être égocentrique, mais laisser un pauvre animal à son sort, ça non. Se mettant à courir, elle se mit en travers du chemin du chemin de la voiture, qui n'avait pas encore redémarré. Un regret ? Le conducteur remettait simplement son GPS. Non vraiment, elle n'en croyait pas ses yeux. Elle se fichait royalement des Yakuzas, des Coréens, des mafieux ou des criminels en tout genre, qui exécutaient leurs sombres taches dans les bas quartiers. Ils faisaient bien ce qu'ils voulaient de leurs mains. Mais blesser un animal, elle ne le pardonnait pas. Perdant toute sa politesse nippone, et sa timidité par la même occasion, elle arriva comme une furie au niveau de la porte du conducteur et l'ouvrit en fracas.

« On peut savoir ce que vous foutez ?! Vous allez laisser ce pauvre border collie à son sort, sans même l'avoir regardé ? Alors que vous lui avez foncé dessus comme le gros bourrin que vous êtes ? »


Dernière édition par Eiri Murakami le Mer 29 Mai 2013 - 11:50, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Re: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? EmptyDim 12 Mai 2013 - 19:51

Qui aurait pu prévoir que ladite âme généreuse évoquée un peu plus tôt se pointerait aussi rapidement sur la scène de crime? A croire que le jeune Américain était constamment surveillé. Seulement voilà ... il n'en vit rien du tout. Le GPS commençait sérieusement à lui prendre la tête en lui indiquant un itinéraire de pratiquement 2h pour une destination qu'il savait pas si loin que ça. 2h sûrement oui ... mais à pieds! Là, sa vitesse de croisière faisait qu'il devait mettre 20 mins grand maximum. Alors l'homme poussait des soupirs, détournait les yeux pour éviter de tout balancer ou tapait du poing sur le volant. Cameron n'avait jamais été très "technologies modernes", il préférait les choses écrites manuellement ou encore l'intelligence pure mais un monde contrôlé uniquement par des machines, ça le rendait anxieux même si l'ascenseur géantissime dont il bénéficiait lorsqu'il rejoignait son appartement lui facilitait bien la tâche.
Poussant un ultime juron alors qu'il était sur le point de redémarrer en se fiant à son sens personnel de l'orientation peut-être plus adapté, il fronça les sourcils lorsqu'il entendit que sa portière s'ouvrait sans qu'il ait bougé. Un bug pour parfaire ses pensées personnelles? Bien vite, une voix lui fit comprendre que non. On venait le sermonner. Relâchant aussitôt son GPS, dans un geste lassé avouons-le, celui-ci retomba illico entre les 2 sièges dans un poc qu'il avait bien mérité. Attrapant ses clefs de sa main droite, Cam coupa tout contact et descendit de sa voiture en ayant toujours pas regardé la personne qui osait lui faire la morale de si bon matin. Il n'était pas d'humeur et même s'il était en tort, ça ne changeait rien. Les bonnes manières, on ne les lui avait pas appris quand il était plus jeune, maintenant c'était trop tard!
Refermant sa voiture dans un "bip bip" trop connu, il posa enfin son regard sur cette voix féminine qui avait fini de le déranger. Un tout petit bout de femme se tenait à quelques centimètres de lui, le visage à priori énervé de ce qu'elle avait sous les yeux. Soit, le sort de ce ... quoi déjà ... bref, ce chien était triste, certes, mais ça n'allait pas changer sa vie. A ses yeux, c'était comme s'il avait écrasé un hérisson qui avait mal choisi son moment pour traverser. L'homme n'avait pas bâti un tel empire en évitant les petits obstacles. Pour gagner, il fallait écraser et franchement ... là, il était plutôt bien placé l'Américain.


  • Vous êtes qui pour me juger?

Bizarrement, plus que tout autre chose, c'était le "gros bourrin" qui était resté gravé dans la mémoire de Cameron. Franchement, il n'aimait pas qu'on le juge à la hâte simplement parce qu'il comptait repartir comme un sauvage. Oui, il venait de renverser une pauvre bête malchanceuse mais non, il n'avait pas été un gros bourrin. Pour une fois d'ailleurs, il pouvait se défendre là-dessus, sa vitesse n'avait pas été excessive. Il haïssait ce genre de comportement et sa voix venait de nettement le retranscrire. Femme ou non, elle n'avait plus de droit sur lui que quiconque. Sa journée avait été belle, son humeur avait été ... correcte mais là, c'était terminé. Le GPS avait commencé, elle allait terminer. Il avait des choses à faire aujourd'hui et ce n'était pas un petit bout de femme asiatique qui allait lui barrer la route - WWF's member or not!

  • Si le sort de ce cleps vous inquiète autant, bah allez-y soignez-le. Oui, JE l'ai renversé mais JE suis aussi un homme débordé et ce n'est pas ce genre de bête poilue qui va détourner mon planning. Vous semblez avoir le temps alors au lieu de me pourrir la vie, allez sauver la sienne et tout le monde sera content.

Au fond, le chien n'avait pas un grand rôle dans la réaction de Cameron. Il s'énervait surtout d'être ainsi engueulé alors qu'il se savait en tort pour sa réaction mais pas plus coupable qu'un autre. Un chien, c'est intelligent en temps normal et si celui-ci avait cru passer avant lui, bah il s'était trompé, point. Où était le mal? ... Si seulement il était mort sur le coup, cette houleuse discussion n'aurait pas eu lieu et Cam aurait laissé le cadavre de l'animal aux bons soins des fonctionnaires de la ville car c'était leur boulot. Mais nan, la maudite bête respirait encore, se plaignant sûrement de manière considérée en repeignant le bitume d'une couleur trop sombre pour cette belle journée.

Se passant une main sur le visage, se fichant complètement de cette femme pourtant très jolie dans son petit pull bleu, l'Américain se dirigea vers le chien et se pencha vers lui, position accroupie. Le dévisageant sans même ciller devant la blessure béante, il lui chopa la mâchoire - inconscient - et le regarda dans les yeux. Une réflexion d'une demi-seconde prit place alors dans son cerveau et quand il se redressa, tout ce qu'il ajouta fût :


  • C'est pas comme si sa vie allait être belle, même s'il survivait. Autant abréger, vous voulez que je le termine? ... Ah mais non, votre bonne âme veut sauver la pauvre bête même si celle-ci s'est peut-être volontairement jetée sous mes roues. Mais franchement, toute seule vous espérez faire quoi? Vous voulez de l'aide? Appeler quelqu'un? Allez-y, je peux même composer le numéro ...

Le ton moqueur qu'il employait aurait pu énerver n'importe qui en quelques secondes seulement. Cameron était dans un état de ras-le-bol intense. Une si belle journée gâchée par un toutou mal léché, ça le rendait hargneux. Alors oui, il se moquait d'elle et surtout parce que c'était ELLE et pas LUI. Un homme ... ils en seraient sûrement venus aux mains puisque l'Américain n'était pas d'humeur à avouer ses torts. Un autre jour, il aurait peut-être appelé un vétérinaire et attendu personnellement que quelqu'un prenne ce chien en charge mais aujourd'hui sincèrement, il n'avait pas le temps. Et pas l'envie.
Retournant vers sa voiture, il ressortit ses clefs qu'il avait glissé dans la poche arrière de son pantalon. Oui, il allait repartir et oui, elle allait grogner mais on peut pas toujours avoir ce qu'on veut dans la vie ...


Dernière édition par Cameron Donovan le Dim 9 Juin 2013 - 18:58, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Re: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? EmptyMar 28 Mai 2013 - 17:07

Il suffisait d'un coup d’œil pour voir que la réaction de la jeune fille avait fait mouche. Mais pas dans la bon sens du terme. Il était vexé, se justifiant d'une manière si minable et brutale qu'il ne faisait que renforcer l'opinion que la brunette avait eut au premier abord. Et si elle n'écoutait son babillage, ce n'était que parce qu'un simple regard vers le pauvre chien lui avait suffit pour lui faire comprendre qu'il venait de rendre son dernier souffle pendant la discussion houleuse entre les deux jeunes gens. Ce qui était mieux pour lui, vu comment une de ses pattes était tordue. Même s'il avait été encore en vie, elle aurait du le piquer, sachant qu'il ne se remettrait jamais. Mais c'était pire que tout. L'idiot en face d'elle venait de tuer un chien domestique, qui appartenait sûrement à une famille. Et il allait partir en le laissant sur le bas-côté. Puis il osait insinuer qu'elle le jugeait. Si elle avait émit l'idée qu'il partait parce qu'il n'était pas japonais, et donc mal élevé, oui, elle l'aurait jugé. Si elle avait dit qu'il semblait riche à faire peur, et qu'il n'avait donc aucune considération pour le monde environnant, oui, elle l'aurait jugé. Bon, la dernière chose, elle n'avait pensé, c'est sur. Mais elle avait eut le respect de ne pas le dire à voix haute. Et il se fâchait quand même bien comme il faut.

« Y'a que la vérité qui fâche... »

Murmura-t-elle en haussant les épaules, pour elle-même. Elle avait juste traité de bourrin un homme lambda qui se cassait après avoir tué un chien, sans penser à la famille, aux enfants à qui ce chien appartenait et qui ne pourrait pas l'enterrer dans les règles, et donc faire leur deuil. Pour un adulte aussi insensible que celui qu'il semblait être, ce n'était pas bien grave. Mais pour un enfant qui a grandit avec cet animal, qui a joué chaque jour avec lui, peut-être même dormit en sa compagnie, la perte de son plus fidèle compagnon était une chose terrible. Mais ça bien sur, ce n'était pas cet inconnu pédant et irrespectueux qui allait y penser, quand bien même il s'énervait autant. Il ne semblait même pas parcourut par l'idée d'appeler un vétérinaire, au cas ou le chien soit encore en vie. Bon, pour le coup appeler un vétérinaire était légèrement inutile, puisqu'il en avait un en face de lui, mais ça il ne pouvait pas le savoir. Et pas plus choqué que ça, il rentrait à nouveau dans sa voiture, après avoir balancé une jolie petite tirade qui semblait-il l'avait satisfait. Il était donc assez bête pour croire qu'un chien pouvait décider de se suicider, ou il se foutait simplement de sa gueule ? Étrangement elle penchait plus pour la deuxième solution, et ça lui plaisait beaucoup moins.

« Ne partez pas ! »

Pas super efficace, le cri de désespoir, pour retenir quelqu'un qui n'avait rien à faire de la situation, et rentrait tranquillement dans sa voiture. Elle lui courra donc après sur quelques pas, continuant son sermon sans espoir qui la faisait limite passer pour une ajumma. Mais elle avait déjà commencé à l'embêter, après tout. Et il lui suffisait juste de garder une petite distance, de peur qu'il se retourne et lui mette une droite, à bout de nerfs. S'il laissait sur sa route un cadavre de chien et une pauvre idiote assommée, il aurait plutôt gagné sa journée en terme de corps à terre.

« Vous avez pensé un instant à ses maîtres, aux potentiels enfants de ses maîtres, qui ne reverront jamais leur chien ? S'il reste là, c'est le système de nettoyage qui va le mettre à la poubelle, aussi purement et simplement. Et sa famille ne pourra jamais l'enterrer, l'incinérer, ou l'honorer. »

En prononçant ses mots, Eiri était certaine qu'il ne comprendrait pas. Peut-être parce qu'il était étranger, oui, et qu'il ne connaissait pas les coutumes face à un animal qui nous as été cher, ou parce qu'il ne semblait pas du genre à avoir grandit avec un animal, et à en avoir été complètement gaga. Lorsqu'un animal mourrait au zoo, on l'incinérait dans le bâtiment prévu à cet effet, sans plus de cérémonie. Car si on devait pleurer la mort de chaque animal, il serait bien dur de s'en remettre. Lorsqu'il s'agissait d'un animal dont elle s'occupait régulièrement, la brunette ressentait un petit pincement au cœur, mais était immunisée depuis le temps. Ce n'était pas le cas d'un enfant perdant son meilleur ami. La jeune femme aurait pu ramener d'elle-même l'animal, mais elle était assez frêle, et pour peur que la bête réside à plus de 500 mètres, elle ne pourrait le porter jusque là. Le temps qu'elle trouve la maison pour prévenir, le système de voirie aurait déjà déblayé l'animal.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Re: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? EmptyDim 9 Juin 2013 - 19:35

Bien décidé à ne pas rester là, à attendre qu'une autre âme généreuse en manque de B.A vienne lui faire la leçon, Cameron repartait vers sa voiture. Il savait très bien que la conversation n'était pas finie et que Mademoiselle semblait du genre à vouloir avoir le dernier mot mais lui, bien qu'il adorait ce jeu en temps normal, ne voulait pas jouer aujourd'hui. Elle était jolie, très jolie même, mais elle était aussi devenue très chiante et ça, ça prenait le dessus. Peut-être que sa conscience aurait pu gagner si, de prime abord, elle n'était pas venue l'agresser de la sorte. Sa faute? Ah, mais tout à fait. Un Américain n'a jamais tort si tel est ce qu'il a décidé.
Évidemment, il eut raison. Elle lui courut après, il faisait souvent cet effet là ... Cameron n'avait même pas besoin de la regarder pour savoir ce qu'elle voulait. Son propre comportement n'avait pas aidé à ce que cette conversation tourne en sa faveur, il aurait pu être poli et prétexter que sa femme était sur le point d'accoucher, qu'il ne pouvait pas rester davantage ici et aurait pu lui filer un faux numéro mais non, il avait tenté la mauvaise technique, celle des mots et de l'attitude macho qu'il maitrisait à la perfection en temps normmal mais dont elle semblait n'être absolument pas affectée. Tant pis, il avait au moins essayé.
Se retournant vers elle, s'adossant contre sa voiture et croisant les bras pour éloigner de lui l'image de l'homme qui voulait juste fuir, il resta silencieux à l'écouter tenter de trouver une raison pour qu'il reste. Au fond, que voulait-elle? Sauver un chien mort ou simplement rester en sa compagnie? Oui, il était bel homme mais il était aussi très con aujourd'hui et cette question n'avait sûrement qu'une seule réponse possible. Il ricana intérieurement.
Les maîtres et compagnie de ce chien? De quoi est-ce qu'elle parlait au juste? Tournant la tête vers l'animal, le collier qu'il n'avait pas vu jusque-là lui fit face comme un cheveu sur la soupe. Merde, il manquait plus que ça. Est-ce que le destin s'acharnait sur lui aujourd'hui? Ça n'aurait pas pu être un chien abandonné qui n'aurait manqué à personne?
Il soupira grossièrement.

Se décollant de sa voiture, sans rien répondre à la demoiselle, il passa à côté d'elle et se dirigea vers la bête. Il se pencha à nouveau et délicatement avec ses deux mains puisque le sang avait envahi pratiquement tous les pourtours du cadavre, Cameron lui enleva son collier. Il trouvait cela répugnant, celui-ci était tâché et plein de poils mais si c'était ce qu'elle voulait, soit!
Retournant vers elle, le collier dans la main, il s'arrêta à sa hauteur, la regardant de haut sans pouvoir s'en empêcher puisqu'elle n'était vraiment pas grande. Ouvrant la main, il porta le collier pas loin de son propre visage et chercha un mot lisible qu'il attribuerait ici au chien en question. Avec un peu de chance, l'adresse était marquée! . . . . . . eh bien, c'était vraiment pas son jour de chance. Pas d'adresse, un nom débile "Ayame" ainsi que le nom des propriétaires sûrement, Tomoko et Seiji Kanakawa. Clignant des yeux, Cameron reporta son attention sur le petit bout de femme avant d'enfin parler :


  • Vous m'agacez terriblement ... Non, je ne comprends pas la détresse de perdre une bête à 4 pattes et même si ce chien avait été mien, ça n'aurait rien changé. Quand on les prend avec soi, on sait déjà qu'ils vont mourir avant nous, c'est génétique. Avoir un chien quand on a des gosses, c'est juste un caprice de plus ... Mais puisque vous êtes du genre à me harceler jusqu'à ce que vous ayez gain de cause, sachez que ...

Cameron s'arrêta net. Ses sourcils, qui s'étaient froncés depuis leur rencontre, se décontractèrent d'un coup alors que son regard était toujours porté sur ce petit visage bridé qui lui faisait face. A l'instant, un rayon de soleil un peu plus courageux que les autres était passé par-dessus son épaule pour venir éclairer ce qu'il avait sous les yeux. Vraiment jolie. L'homme qu'il était depuis toujours reprenait le dessus, il ne devait pas perdre ou se montrer trop gentil. Il avait tort, oui, mais il ne repartirait pas avec ce sentiment, c'était hors de question!

Se penchant un peu en avant, mettant ainsi son visage au niveau du sien, Cameron esquissa un sourire de conquérant avant de lever le bras pour venir secouer le collier sous le nez de la jeune femme. L'idée qui lui traversait actuellement l'esprit était aussi saugrenue que les paroles qu'ils avaient échangés jusque-là mais le but final était peut-être supérieur à tout ça.


  • Puisque le nom des propriétaires est marqué sur ce collier, les retrouver ne devrait plus être trop difficile ... Seulement voilà ... je ne vous aiderai qu'à une condition. Acceptez un rancard avec moi de suite et je ferais tout ce que vous voudrez.

N'était-ce pas culotté d'oser poser une telle demande? Assurément que si, mais que voulez-vous ... On ne le refera pas et ce n'est pas avec des sourires d'anges qu'un Donovan réussit dans la vie...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Re: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? EmptyDim 9 Juin 2013 - 20:22


Dans son rôle parfait d'Américain bouffit d'orgueil, le jeune fanfaron ne put tout simplement tourner les talons, et résister aux mots de la nippone. C'était bien le seul truc arrangeant, ils avaient beau se soucier des autres comme d'une tomate espagnole pas mure, ils devaient avoir le dernier mot, pour partir en réajustant leurs lunettes de soleil de marque avec un petit sourire narquois. Certes, Eiri était carrément nulle en matière de provocation, de bluff ou de grandes tirades inutiles, mais elle l'avait apparemment légèrement énervé, ce qui ne pouvait être mauvais dans son cas. Tant qu'elle réussissait à lui faire faire un micro geste pour lui permettre de restituer cet animal à sa famille, elle gagnait sa journée, même si dans une certaine mesure, cette action insignifiante ne changerait rien au cours de la vie, encore moins à celui de l'inconnu planté en face d'elle.
Et il marchait mieux qu'elle n'aurait pu l'espérer, puisqu'il alla jusqu'à détacher le collier, l'air visiblement dégoûté de l'animal – quoi, il n'avait jamais vu un chien écrabouillé et sanglant ? – pour revenir bien vite bien vite vers elle. Il n'y avait pas d'adresse ou de numéro de téléphone, comme elle aurait voulu, mais un nom et un prénom suffisait bien dans notre monde moderne, non ?

Une rapide recherche sur un annuaire en ligne et le tour était joué ! Quand on avait un smartphone tout du moins. Elle se contentait d'un téléphone de moyenne gamme, n'aimant pas l'idée de mettre tout son argent dans un outil électronique qui finissait par nous posséder. Mais un fier comme celui qu'elle avait en face d'elle possédait forcément un engin de ce genre. Comme de juste, il se lançait dans la bonne grosse tirade inutile de celui qui veut briller. L'air assez énervée, Eiri le laissa parler, sentant que malgré ses grands airs, il pouvait craquer et lui rendre ce tout petit micro service. Sinon elle allait l'obliger quoi. Elle était au moins aussi têtue que lui, et à présente, la brunette se faisait un devoir du salut du chien mort. Plus vraiment pour le chien, mais surtout pour rabattre le caquet de celui en face d'elle. C'était peut-être également pour tromper l'ennui. Raison stupide, bien évidemment. Mais après avoir fini tout ce qu'elle avait à faire aujourd'hui, que lui restait-il ? Elle passerait le reste du temps assise sur son canapé, à attendre le soir, sans savoir quoi faire. L'idiot planté là avait au moins le mérite de lui offrir un peu de divertissement. Et puis, elle n'avait rien à y perdre. Au mieux il l'aiderait en effet, au pire elle devrait se creuser la cervelle pour trouver un autre moyen, et elle aurait quelque chose à faire en plus. Elle n'avait rien à perdre, jusqu'à ce qu'il finisse sa tirade, l'air visiblement très satisfait.

« PARDON ?! »

Interloquée, elle le fixa sans gêne, comme si elle avait mal compris. Elle recula d'un pas, trouvant qu'il s'était un peu trop rapprochée d'elle sur ce coup-là. Il comptait l'enlever, la séquestrer et la tuer, afin de satisfaire son ego ? Elle ne voyait pas d'autre raison pour lui de faire une proposition aussi saugrenue. Le seul petit problème, c'est que s'il était en effet on ne peut plus sérieux, elle était obligée d'accepter, afin que le chien soit restitué. Ce qui était il faut le rappeler sa seule motivation – avec celle de faire chier un fanfaron – pour rester encore ici et ne pas avoir tourné les talons depuis bien longtemps. Impossible pour elle de se la jouer un peu, sans perdre contenance en demandant des trucs du genre « Et pourquoi j'accepterais ? » avec un petit sourire badass. Damn, elle avait beau essayer, elle se faisait toujours avoir. Elle avait envie de réduire à néant le petit air satisfait de l'inconnu. Il avait beau être mignon, bien mignon, elle le supportait de moins en moins. Bon en fait, plus que mignon, le fait de lui résister comme ça le rendrait presque sexy, mais il n'était pas question de craquer, sûrement pas.

« Vous êtes sérieux, ou vous essayer juste de me troubler pour pouvoir filer en douce ? »

Instantanément, elle se mordit la lèvre. Elle venait de dire quoi là ? Qu'il l'avait troublée ? Vu le phénomène, il allait prendre ça pour acquis. Mais elle était trop près du but pour pouvoir perdre la dernière contenance qu'il lui restait en se justifiant. Pourquoi une âme salutaire ne pouvait pas passer à ce moment précis, la tirant de ce mauvais pas ? Tout bon nippon accepterait sans contre-partie de restituer le cadavre à ses propriétaires, tout bon citoyen même. Après tout, le pays du soleil levant était bien mieux élevés que ces riches étrangers... Quoi qu'il y avait pire en matière d'incivilités, les Français, qu'il soit pauvre ou blindé, ils n'accordaient même pas un regard en arrière. Et puis, après tout, il était peut-être pire qu'un riche occidental incivil. Il était possible qu'il ne fasse juste ça pour agrandir son tableau de chasse. Il devait être le genre de mec à posséder un petit carnet où il notait le nombre de ses conquêtes, et il se vantait auprès de ses amis, un cigare à la bouche, portant toujours ses lunettes de soleil même dans une pièce close et enfumée.

« En tout cas, c''est hors de question ! »

Elle avait beau s'ennuyer comme un chien mort, elle n'accepterait pas un rencard avec un type aussi odieux que celui-là, surtout s'il faisait cela dans la seul but d'ajouter une conquête à son tableau de chasse. La jeune femme pouvait toujours inventer un mensonge, du genre qu'elle était flic, et qu'elle réquisitionnait le véhicule. Mais pas sur qu'il accepte sans demander à voir une plaque. Qu'elle n'avait pas, forcément. Eiri ne savait absolument pas ce qui pouvait ébranler un solide richos de première catégorie.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Re: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? EmptyMer 19 Juin 2013 - 18:13

L'effet fut immédiat. Cameron ne pu s'empêcher de sourire pour de bon, cette fois. Surprise? Oh que oui qu'elle l'était et ce, du plus profond de son être. Que voulez-vous, les caprices d'un homme riche sont imprévus, surtout quand le ton de la conversation monte un peu trop dans les engueulades. Il était vrai que le but premier était de gagner cette petite bataille matinale pour espérer passer une journée décente mais même si, par malheur, l'homme devait s'avouer vaincu par une toute petite asiatique en colère, ça ne changerait pas son humeur plus de quelques minutes (peut-être le temps du prochain trajet et hop, oublié!). Alors pourquoi est-ce que Cameron en faisait-il autant? Tout simplement parce que la colère qu'il lisait sur le visage de la demoiselle le faisait marrer. Il ne comprenait pas qu'on puisse ainsi s'énerver sur un inconnu, montrer autant de sentiments sincères face à quelque chose qu'elle ignorait en se levant ce matin. Il n'avait jamais été aussi passionnée lui, par quoique ce soit, et c'était peut-être une sorte de curiosité mal placée qui le retenait sur ce trottoir maintenant ensanglanté. Alors oui, il voulait gagner mais avant tout, il voulait comprendre, LA comprendre et réussir à amadouer la belle semblait déjà une épreuve biiiien plus compliquée de celle de sauver un chien déjà mort.

Sa question le laissa perplexe. Nier le fait qu'il essayait de partir en douce serait aussi mentir. Oui, il commençait à en avoir marre d'être là, il prenait du retard sur son planning du jour mais Cameron savait gérer ces choses-là avec tout le professionnalisme qui lui était dû donc ce n'était pas vraiment important. Le soleil continuait son avancée vers les hauteurs du ciel, le vent bien qu'encore présent se faisait doucement plus doux contre sa peau ... C'était une belle journée et cette rencontre, assez chiante au départ, pouvait lui changer les idées sur la longueur. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de femmes à ses côtés, le temps lui manquait cruellement pour les choses les moins compliquées alors prendre la première venue qui, par chance n'était pas moche, ne serait pas une perte totale de temps. Donc oui, il était sérieux. Très, même!



  • Vous en doutez? Que dois-je faire pour vous convaincre? ... hormis restituer ce chien, qui serait me prendre pour un con.

Le sourire qui accompagna sa remarque fut ponctué d'un regard pétillant. L'homme aimait les défis mais il haïssait qu'on joue grossièrement avec lui. Il adorait se complaire dans le rôle du maître de la situation, toujours. Et bien qu'il ait déjà essuyé des échecs, parfois sévères, ça le rendait juste plus hargneux les fois suivantes.

Par la suite, après ce que Cameron prit pour une réflexion personnelle, elle déclina l'offre. Malgré tout, il était content. Elle était assez facile à cerner, elle avait même prit le temps d'y réfléchir. A croire qu'en lançant cette ultime carte, il aurait pu gagner. Cette femme était redoutable, naïvement généreuse mais redoutable. Elle l'achevait rien qu'avec son naturel.
Se redressant, retrouvant ainsi une hauteur déconcertante face à elle, ses doigts se refermèrent sur le collier encore sanglant. Il n'allait pas abandonner sa seule carte encore valable, plutôt mourir avec ce chien! Puisqu'elle ne voulait pas, il allait maintenant s'enfuir avec le collier, la laissant seule puisqu'elle n'avait aucune chance de pouvoir le retenir avec ses faibles biceps, poursuivant ainsi son train-train quotidien. Cameron continuait secrètement d'espérer qu'elle change d'avis mais l'expression sincère et définitive que son visage adoptait semblait vouloir faire taire ses pensées personnelles.

Posant sa main libre sur sa hanche, l'Américain soupira tout en continuant de la fixer. Il savait qu'elle était dans une impasse tant qu'il ne lui cédait pas ce collier, elle devait même amèrement regretter de ne pas l'avoir elle-même pris tout à l'heure. Malgré tout ça, elle avait dit non. Au fond, c'était ultra vexant. Comment pouvait-elle lui résister? Il se savait beau, se montrait riche et entretenait son corps? Son caractère de merde supplantait-il tous les efforts fournis naturellement?



  • Je suis persuadé que vous ignorez ce que vous ratez. On risque de ne jamais se recroiser, vous êtes certaine de vouloir laisser passer votre chance?

Oui, il était arrogant, et même encore plus mais il était doué pour ça et aujourd'hui, il ne s'en sortait qu'avec des tours de passe-passe ainsi menés. Ca tournait toute situation en quelque chose de dérisoire et le reste suivait ...
Le reste? Oui, bien sûr. Tout était planifié, maintenant. Il allait redevenir grossier, impétueux jusqu'à ce qu'elle craque pour de bon, lui vole dans le lard pour lui arracher le collier, qu'il céderait par chance ... en prétextant qu'elle l'avait gagné. Elle n'était pas la dernières des courageuses mais elle manquait encore un peu de confiance en elle. Cameron voulait la voir imploser, lui montrer une expression qui lui donnerait envie de la kidnapper pour de bon pour la faire sienne sur la banquette arrière de sa voiture de luxe, le tout sans même bouger le petit doigt. Le jeu avait assez duré et puisqu'elle refusait ses avances avec véhémence, il rirait sa révérence comme un professionnel. Il pouvait avoir toutes les femmes qu'il voulait - avec un peu d'efforts pour certaines - alors ce n'était pas cette petite grincheuse aux aurores qui allait le retenir plus longtemps. Qu'elle sauve l'âme de ce chien et rapporte la preuve à la famille bientôt en deuil, le visage déconfits des propriétaires risquaient de lui faire du mal pour quelques heures.
Lui? Il serait loin, déjà reparti dans son commerce illégal mais florissant, voiture lavée, prochainement "réparée". Ce n'était qu'un accroc plus que minime dans sa vie aux si grandes lignes. Son avenir lui ouvrait les bras, sa richesse lui déroulait le tapis rouge. Et elle? ... bah elle continuerait à chercher la petite bête.



  • Prouvez-moi que c'est ce collier que vous voulez ... et pas le beau gosse qui le garde volontairement. Ça vous rendra plus sincère.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Re: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? EmptyMar 13 Aoû 2013 - 22:53


Elle était de toute évidence en train de perdre le jeu. Mais depuis quand les petits divertissements d'un homme riche étaient devenus sa préoccupation première ? Jouer n'était pas dans ses habitudes, elle n'aimait pas la tension permanente qui régnait lorsqu'on était prit chacun à vouloir avoir l'autre. Mener en bateau une tierce personne était la dernière chose qu'elle appréciait de faire. Au contraire, elle s'était toujours tenue pour quelqu'un de sincère, droit, qui ne vas pas magouiller à droit à gauche pour se satisfaire dans son ennui. Ce qui semblait être exactement le cas de la personne qu'elle avait en face d'elle. Tout cela en valait réellement la peine ? Oui, il y avait en effet un chien mort sur le capot de cet homme, et une famille qui l'attendrait probablement ce soir. Mais elle commençait à douter de vouloir faire tant d'efforts pour un animal qui de toute manière n'ouvrirait plus jamais les yeux. Le regard de l'Américain finit par l'exaspérer. Elle soupira, et fit un pas en arrière.

« Vous savez quoi ? Laissez tomber. Je n'ai pas envie de rentrer dans votre petite jeu malsain de jeune mondain qui s'ennuie tellement qu'il prend du plaisir à torturer le moindre inconnu. »

Elle ne comprendrait jamais les riches, et leur faculté à s'embarrasser de troubles qui les amusaient, puis les lassaient, pour qu'ils viennent s'en plaindre plus tard. Peut-être juste une manière de refuser de voir combien ils s'ennuyaient dans leur petit confort quatre étoiles, avec une femme de ménage, une cuisinière, et une voiture avec créneau automatisé. Certes, elle ne connaissait rien de la vie de l'homme qui se dressait face à elle, et avec ces pensées, elle le jugerait presque. Mais il n'avait rien fait dans ces quelques minutes qui puisse lui permettre de penser une chose de bonne sur lui. Et elle n'avait pas pour habitude de tomber dans les pièges des salauds. Etre de ces filles qui se couchent sur une banquette arrière sous prétexte que c'est du tout cuir, et que l'homme qui la touche à une Rolex ? Le prince charmant, elle n'y croyait pas vraiment, et aucun conte ne présentait un prince comme un homme arrogant, aux manières exaspérantes et avec rien d'autre à se soucier que lui-même.

« Je ne suis pas là pour jouer. Mais pour permettre à une famille de savoir que leur animal de compagnie ne viendra plus jamais leur sauter dessus en aboyant joyeusement. Vous ne comprenez peut-être pas ce que c'est que d'avoir de l'amour pour quoi que ce soit mais moi oui. Et vous me dégoûtez. »

Au moins, elle avait été sincère, ce qui n'arrivait pas souvent, pas à ce point. C'était la toute première fois qu'elle balançait cela à quelqu'un. Face à quelqu'un d'autre, elle se serait excusée de tant d'impolitesse, et aurait assuré qu'elle ne savait pas pourquoi elle avait osé dire cela. Mais dans ce cas précis, elle savait parfaitement pourquoi elle disait cela, et à qui elle le disait. A un homme qui de toute évidence ne cherchait qu'à satisfaire un petit jeu sexuel, peut-être pour rassurer son ego et se prouver qu'aucune fille ne pouvait lui résister. Dommage mon beau, tu es tombé sur la mauvaise personne. Je ne suis pas de celle qui ont besoin de s'abaisser face à un homme pour se prouver qu'elles existe.

« Quelqu'un de plus aimable que vous apercevras peut-être cet animal, et aura la bonté de le restituer à son propriétaire. Je vous souhaite une bonne journée, bien que vous ayez considérablement gâché la mienne. »

Elle amorça une marche en arrière, dans le but de revenir chez elle, de se servir un thé, de prendre un bon livre et de profiter pleinement de ce jour de repos, si elle le pouvait encore. Après tout, le monde dans lequel elle vivait était peuplé de milliards de personnes. Il devait bien en exister quelques unes de plus aimables que ce dernier. Et un chien appartenant à une famille n'allait jamais très loin, un voisin passerait forcément et le reconnaîtrait. Voir la famille elle-même. Elle n'était responsable de rien, et n'avait certainement pas à s'en blâmer. Alors qu'elle rebroussait chemin, elle se souvint qu'il tenait encore dans sa main le collier du chien, comme une victoire tant acquise qu'elle faisait rayonner son regard malsain.

« Et puis vous pouvez garder ce collier, si le cœur vous en dit. Car ce sera bien l'unique trophée que vous retirerez de cette matinée. »

Puis elle contourna la voiture sans plus de cérémonies, faisant quelques pas doucement vers son appartement, essayant de taire au fond d'elle la voix qui voulait qu'il la rappelle, lui donne le collier et l'amène voir les maîtres de la pauvre bête. Quand une cause est perdue, elle l'est pour de bon, non ? Il allait tout bonnement remonter en voiture, s'éloigner, et elle n'allait plus jamais entendre parler de lui. Quel soulagement....
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Re: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? EmptyMar 27 Aoû 2013 - 17:34

Un peu de clairvoyance dans un monde de brutes. Cameron haussa un sourcil imprévu en étirant doucement ses lèvres en un rictus plutôt mignon mais moqueur. En effet, ce à quoi il jouait faisait passer l'ennui, passer le temps aussi mais ce n'était pas pour ce genre de raisons que Cameron y prenait autant de plaisir. Chasser l'ennui ne relevait pas d'une imagination gigantesque mais plutôt d'intelligence, il suffisait de se forcer. Ce jeu actuel, c'était plus un loisir et même en retard, l'Américain aurait pris le temps d'y jouer. C'était le "petit plus" des riches, le pouvoir à l'état pur. Cameron ne gagnait pas toujours mais il se fichait de perdre alors où était le problème? Sa journée ne changeait pas en fonction de ces jeux mais plutôt en fonction du travail qu'il abattait, des comptes à rendre aux "supérieurs" arrivistes. Il était tellement professionnel que les petites choses de la vie comme une dispute avec madame ne rentraient même pas dans la catégorie divers des événements du jour. Un homme à femmes sûrement, un homme riche et puissant assurément.
Aussi, quand elle exprima clairement son désir de faire cesser le petit jeu installé depuis quelques minutes pour reprendre le cours de sa BA du jour mal entamée, Cameron perdit un peu le fil de la conversation. Non pas qu'elle employait des mots compliqués pour un "étranger" mais plutôt qu'il commençait lui aussi à se lasser de ses discours moralisateurs. Il aimait le danger lui, les chemins tortueux qui procurent deux fois plus de plaisir au final que la petite route de campagne avec un stop tous les 10 kms. Il avait toujours été comme ça, ce n'était pas parce qu'il était riche. Cameron préférait le compliqué à la facilité, c'était tout à son honneur, ça l'avait rendu plus fort, plus endurant, un peu moins méfiant certes mais plus vif en terme de réactions. Ses journées lui plaisaient quand elles arrivaient à leurs termes ... et elle? Était-elle toujours guillerette en allant se coucher? Avait-elle la sensation d'avoir profité de ces derniers jours comme s'ils étaient les derniers? Cameron, oui.


  • Vous n'avez rien de passionnant. A croire que vous n'êtes jamais sortie du droit chemin, même votre robe n'a pas un pli. Ce côté parfait peut séduire en temps normal, vous êtes une belle femme, mais là ... je bats en retraite. Beaucoup trop guindée à mon goût, vous m'ennuieriez nettement plus que tous les petits "jeux malsains" auxquels je m'adonne ouvertement.

L'homme n'était pas soudainement devenu méprisant, le ton de sa voix n'avait pas du tout changé et l'air de son visage restait agréable. Il exprimait juste avec des mots plutôt durs ce qu'il pensait de la vie de cette femme soudainement rebelle et coincée. Elle était très jolie, elle renvoyait l'allure d'une femme complète, assumée et entretenue mais ses paroles étaient toutes aussi droites que sa robe et ça brisait un peu le mythe. Une femme accomplie et insaisissable, c'est tellement plus attirant.
Le fait qu'elle ait employé le mot "dégoût" était vexant, Cameron était vexé mais plus que cela, il était déçu. Il n'était plus homme à surprendre, il avait parfaitement conscience des sentiments négatifs qu'il déclenchait chez certaines personnes aux idées reçues mais c'était pourtant toujours un plaisir de vivre la vie qu'il menait. Le Japon la rendait dure, Taylor lui imprimait un côté un peu inquiet et les autres le confortaient dans son attitude fermée. Cette petite japonaise sortait un peu de l'ordinaire à oser dire tout haut ce que d'autres plus puissants pensaient tout bas mais ça ne faisait pas d'elle quelqu'un de téméraire pour autant. Elle laissait juste le mal prend le dessus 10secondes et allait certainement se mettre à trembler comme une feuille dans les 10 minutes qui suivaient en se rendant compte de son geste. Lui, il voulait qu'elle assume ce qu'elle ressentait, qu'elle porte haut ce mot qui le caractérisait.

Son pré-départ affirma ce qu'il avait pensé secrètement. Cameron l'avait mise de mauvaise humeur, une petite victoire personnelle, mais il n'en tirait rien d'autre. A priori, elle faisait marche arrière. Annulait-elle ses plans du jour? C'était minable, tristement dérisoire. Se changer les idées après un événement différent, c'était ça qui rendait la journée palpitante. Vraiment, ils n'avaient rien en commun tous les deux.
Aussi, il la laissa s'en aller, le regard braqué sur elle en espérant qu'elle change une énième fois d'avis et reprenne le cours de la conversation, venant peut-être lui tirer les oreilles en endossant provisoirement le rôle de sa mère mais elle n'en fit rien. La chute de ses hanches faisait office de dernière vision de rêve pour le jeune Américain et quand elle fut assez loin, il haussa les épaules en regardant sa montre. Ouais, une bonne 1/2 heure de retard sur ce qu'il avait prévu mais il allait arrondir le tout à 1h. Après tout, il devait aller laver sa voiture dès maintenant, avant que le sang ne sèche complètement et se mettre à agresser la peinture.
Glissant la main dans son pantalon, il en ressortit les clefs et appuya dessus pour l'ouverture centralisée. Ni une, ni deux, il s'assit au poste du conducteur et enclencha le contact. Le vrombissement lui tira un sourire et débranchant le GPS qui gisait toujours quelque part sur le sol de sa voiture, il décida de partir au feeling, ne résistant définitivement pas à l'appel de l'aventure!

Le collier? 10 minutes après avoir quitté "la scène de crime", Cameron s'arrêtait en double file avec les feux de détresse pour jeter ledit trophée dans la première poubelle venue. Adieu Ô récompense, un cadavre canin ne faisait pas partie des souvenirs joyeux qu'il souhaitait emporter dans sa tombe ...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty
MessageSujet: Re: Qui a dit que les riches étaient bien élevés?   Qui a dit que les riches étaient bien élevés? Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Qui a dit que les riches étaient bien élevés?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2013-
Sauter vers: