₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable Gamer ERAZER DEPUTY P60 – 15,6” FHD 144Hz – i7-12è ...
999.99 € 1399.99 €
Voir le deal

 

 "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptyMar 16 Avr 2013 - 17:34


Il pleut. Une petite averse qui lève la brume. Un peu comme une rosée du matin. Sauf que nous sommes en pleine hiver et qu'il n'y a donc, par conséquent, pas de rosée. Tout ce qu'il y a c'est le froid et le gel. Je souris en croisant mes bras autour de mes genoux remontés contre ma poitrine. La dernière fois que j'ai regardé l'heure sur le réveil de Wunjo, le premier affichait 5h41 et le second, un air radieux de gosse qui rêve à de trop bonnes choses pour oser le réveiller. L'herbe va craquer sous nos pieds : un de mes petits plaisirs sans conséquences. Un parmi tant d'autres. Je tourne la tête vers la belle au bois dormant et soupire d'aise, avant de finalement m'extirper du lit pour aller donner à manger à Gully, pour être certain qu'il ne réveille pas son pote, le paresseux. Je n'ai pas encore emménagé officiellement chez Wun, je traîne toujours un peu dans l'appartement de Saden. En fait, je n'arrive pas à me faire à l'idée de partager absolument tout avec le blond. Il y a une quantité folle de couple qui se séparent quand ils en viennent à vivre ensembles, alors que c'était un vrai nid d'amour avant leur ménage. Et ça ne fait pas suffisamment longtemps que nous sommes ensembles pour que ça n'arrive pas. Logique de merde, tiens. Puis j'en connais pas tant que ça des couples séparés à cause d'un emménagement. Je ne connais pas beaucoup de couples, tout court. Alors avouons-le, oui : je me trouve des excuses et j'offre un sourire navré à Wunjo dès que cette conversation revient sur le tapis.

Je referme le réfrigérateur, l'ayant ouvert par habitude : à chaque fois que je rentre dans la cuisine, j'ouvre le frigo, regarde dedans, sans vraiment voir ce qui s'y trouve, et le referme. Petite visite surprise, bien souvent avortée par une conversation et relativement vaine à chaque fois. Je reviens à la tasse de café que je viens de me faire, pour attraper mon briquet, mais renoncer bien vite à l'idée de me griller une cigarette, de peur que l'odeur ne réveiller l'endormi. Après un rapide coup d'oeil au chat, j'essaie de retenir un énième soupir. Je ne sais pas vraiment ce qui me fait peur dans le fait d'emménager avec Wunjo... Serait-ce le fait de devoir me montrer à la hauteur de ses espérances, et ce, tous les jours ? Ou de devoir partager le programme télé ? Ou alors je ne veux pas quitter la vie facile que j'ai avec Saden ? Ou j'ai tout simplement peur que Wun réalise que je ne suis pas du tout celui qu'il imaginait ? Enfin un tas de raisons, plus ou moins évidentes, plus ou moins intelligentes, qui font que je suis toujours là, à devoir prendre quelques affaires pour dormir chez lui et ramener mon linge sale pour faire ma lessive chez Sad. Je suis là, mais pas suffisamment pour lui, de toute évidence.

Mon regard dévie sur les trousseaux de clefs à l'entrée : celles de Wunjo, celles de ma moto et puis celles qu'il m'a offerte à noël, le double de son appartement. Je me contente de faire une moue, de boire une gorgée de café et de manquer de m'étouffer tellement il est chaud. Rien que ça. Nous sommes début février, il serait temps que je me bouge le fion. Ouais, vas-y, Kuro, bouge. Sans perdre une seconde de plus, je prends deux trousseaux à l'entrée et retient la porte de claquer dans mon dos. Je cours plus qu'autre chose jusqu'à l'appartement de Saden, essayant de garder une certaine constance dont seuls les murs sont témoins, à six heures du matin. Quand je rentre chez le brun, c'est le silence complet. Enfin, si on omet sa respiration, c'est le silence complet ! Je me glisse dans sa chambre, l'observant un moment, puis finis par rebrousser chemin. Un petit mot plus tard, me voilà à retourner chez mon amant avec, en tout et pour tout, un énorme carton et un sac de sport. Le déménagement ne se fera qu'en un aller-retour. De nouveau, je retiens la porte d'entrée et laisse tomber mollement mon sac près du tas de nos chaussures. Juste le temps d'aller poser le carton dans un coin, là où ne se voit pas trop, là où il n'est pas trop suspect non plus. J'aurais peut-être du le laisser chez Saden, c'était l'endroit le moins risqué pour que Wunjo ne tombe pas dessus... J'hausse une épaule, coupant court à ces quelques réflexions par un "tant pis" mental. Je reviens vers l'entrée, juste le temps de ramener mon sac de fringues dans la pièce principale, pour finir par retourner à mon café. Assis sur le tabouret de bar, j'ai donc tout le temps de son sommeil pour l'observer.

Mon amant, mon petit-ami, mon colocataire officiel... Ma tête tombe un peu lourdement sur mes bras, eux-mêmes étendus sur toute la largeur du bar. Je me mordille les lèvres machinalement, fermant les yeux. A chaque fois que je vois Wunjo, que ce soit là ou quand il sera réveillé ou au retour du travail avec son t-shirt journalier toujours aussi niais ou quand il sort de la douche à moitié à poil - quand il ne l'est pas carrément ! ou encore simplement quand je le rejoins alors qu'il est avachi sur le canapé ou même quand il fume un joint... N'importe quand, n'importe où et dans n'importe quelle situation, j'ai envie de lui. Au début, j'avais pensé que c'était parce que c'était nouveau pour moi : coucher avec un homme. Ensuite, je me suis dit que ce serait une question de temps, celui qu'il fallait pour me lasser un peu de son corps et pouvoir enfin le désirer de façon moins... Constante et étouffante. Finalement, je conclue juste que je suis un gros pervers. Mais ça ne me fait ça qu'avec lui. Pervers ou follement amoureux, mais un truc pas net dans tous les cas. Je relève juste un peu le nez, de façon à pouvoir le distinguer au-dessus de mes mains qui pendent dans le vide : il n'a qu'à avoir moins de sex appeal aussi... Je finis par me redresser, m'éclaircir la gorge et allumer cette putain de clope, tournant d'un quart de tour pour ne plus le voir. Puis, de toute façon, c'est toujours moi qui lui saute dessus ! Je fronce les sourcils, me résignant en l'espace d'une seconde : je ne ferai plus rien. Tant que ce ne sera pas lui qui viendra me chercher, il n'aura droit à rien. Enfin, si, mais le strict minimum vital - pour moi, pas pour lui hein... Grève de sexe, p'tit Wun ! Tu vas morfler. Soupir. Moi aussi.

L'horloge dans la cuisine indique maintenant 6h59. Je me suis trainé combien de temps, dans le lit ? Quand j'écrase ma cigarette dans le cendrier et me retourne vers mon café, je me retrouve nez à nez avec un matou qui renifle ma tasse.

Tu déconnes, là ! Déjà que tu spoiles Wun, tu crois pas que tu vas me chourer mon kawa !


Oui, je viens d'engueuler le mini-félin, à demie-voix, en même temps que je le chassais de la main. Je finis ma tasse d'une traite et file dans la salle de bain. Une douche, un brossage de dents, une tentative inutile de coiffure plus tard, je ressors vêtu simplement de la serviette autour de ma taille. Un coup d'œil à l'heure, puis à Wun, aux côtés duquel je me laisse tomber, pour finalement ramper, me retrouver au-dessus de lui et murmurer à son oreille :

Hé Wun...


A chaque fois, je m'en veux de ne pas lui donner un petit nom d'amour, mais je ne trouve jamais rien qui ne fasse pas niais... Qui ne lui fasse pas peur. Alors je finis toujours par l'appeler "Wun", me réconfortant dans l'idée que je dois être un des derniers à pouvoir le faire depuis qu'il a changé de prénom. Et puis, j'y mets les formes, je prends une voix tendre, et puis je me dis que ça ira suffisamment comme ça. Ben voyons...

Il faut te réveiller, sinon je pars au parc sans toi ~


Vile menace. Mais, je suis à peu prêt certain qu'il ne retombe pas dans les bras de Morphée après ça. Je dépose à léger baiser sur sa tempe et me relève, récupérant la serviette échouée un peu plus loin, pour la renouer rapidement sur mes reins. Je fouille dans ma valise, me demandant rapidement si Wunjo est assez vif d'esprit au réveil pour réaliser qu'elle a atterri chez lui. Je m'habille à l'arrache, l'abandonne finalement à son sort et claque la porte dans mon dos cette fois, après avoir pris mes clefs de chez lui et des sous. Quand j'y pense, je n'ai jamais osé lui demander pourquoi il avait changé de prénom. Quand on s'est retrouvé après qu'il ait coupé les ponts, j'ai bien trouvé ça étrange, mais j'étais trop à vouloir lui plaire pour qu'il veuille de moi, alors je ne me suis pas tellement attardé sur ce détail. Qui n'en est pas un, au final. Personne ne change de patronyme comme ça, juste pour le plaisir. En plus, j'étais certain qu'on ne pouvait changer qu'une lettre dans le nom de famille... Lui, il a tout changé. Je fronce les sourcils, enfouissant les mains dans les poches de ma veste d'hiver. C'est vrai ça, je ne le réaliser qu'aujourd'hui et ça ne rend la chose que plus louche. En même temps, je lui ai promis de ne pas lui poser de questions. Quelle connerie, tiens. Résolution de merde et caractère de merde que celui qui veut s'y tenir. Le jour où je vais craquer, où mon joli petit côté éponge ne va plus tenir, ça va chier des bulles carrées. La pagaille ! J'imagine déjà la scène, ce qui fait que j'ai failli louper l'entrée de la petite supérette. Je parcours les rayons par automatisme et prend de quoi faire un petit déjeuner de rois. Quand je sors de là, sans le sou, mais les mains pleines de provisions pour ce matin et les bentos de ce midi, mes réflexions ont fait un bout de chemin. J'ai listé les questions :
- Pourquoi as-tu changé d'identité ? Puisque que c'est ça, non ? Troqué son nom et son prénom, c'est changer d'identité, je me trompe ? Sans compter que c'était le moment où il est devenu brun - mon dieu ! - et c'est aussi depuis lors qu'il met une lentille bleue.
- Pourquoi tu as coupé les ponts avec tous tes amis ?
- Qu'est-ce que tu faisais avant d'être vendeur dans un magasin de jouets ?
- Est-ce que c'est ton passé qui t'as poussé à en arriver là ?
- Et puis, le gars qui t'a saigné le bras, l'aut' fois, ça a un lien avec le reste ?
- T'as tué quelqu'un ?
Kuro, tu divagues grave. La porte qui claque derrière moi, alors que je viens de rentrer dans l'appartement pour la seconde fois déjà de la matinée me sort définitivement de ma torpeur. Je pose toutes mes courses dans la cuisine, range ce qui ne sert pas tout de suite, vole un baiser à Wunjo sans rien lui dire encore, et commence à préparer le petit-déjeuner. Alors, autant je suis une brêle pour cuisiner les plats salés, autant pour ce qui est sucré, je suis un chef.

J'espère que t'as faim, parce que j'ai pris de quoi te blinder le ventre là.


En plus, Wun est trop maigrichon. Et moi, qui me suis mis à occupé mes journées libres en faisant du sport... Il fait encore plus ridicule à côté de moi là. Je lui offre un sourire parfaitement moqueur, lui faisant très bien comprendre ce que je pense - sauf si son cerveau est encore sur OFF - et je lui tourne le dos me mettant au fourneau. Ce qui lui laisse le temps de se préparer.

Et putain ! ce rp : c'est de la merde.

Je pose finalement tout ce que j'ai préparé sur le bar, tout content de ma réussite, en espérant que vienne le succès. Je remonte les yeux jusqu'à lui, un sourire de gamin collé aux lèvres, attendant une réaction positive de sa part.

Et bref, nous voilà donc maintenant sur la route pour aller au parc d'attraction. Ouais, j'ai grave coupé le rp, parce que ça me soule là. Tu m'en veux pas, hein, je m'y remets lentement. Et puis, là, la première personne, ça me stresse, à mooooort ! Bon, j'en étais où ? Ah oui...

Nous voilà donc sur la route pour aller au parc d'attraction. Obligés d'y aller en transport en commun, à la vue de ce superbe temps d'hiver : la moto, ça craignait un peu et c'est encore le seul moyen de transport que nous ayons. Debout depuis presque 5h du matin, ce fut à mon tour de jouer le rôle de la belle au bois dormant, la tête posée sur l'épaule de Wunjo. Je ne me suis même pas rendu compte de ce que je faisais et je n'ai donc prêté aucune attention aux regards curieux, dégoûtés ou réprobateurs qui se sont posés sur nous. Je n'ai ouvert les yeux que quelques minutes avant l'arrêt, encore franchement dans le coltard. Je prends automatiquement le bras de Wun à pleine main - oui, je n'ai pas encore assez de culot pour lui prendre la main devant tant de monde, oui - et le tire vers la sortie "parc d'attraction" indiquée un peu partout sur le quai. Et je crois bien qu'on peut dire que je sors de la transe dans laquelle je suis plongée depuis notre départ, quand nous arrivons devant le fameux parc. Non pas que je n'y sois jamais allé, mais je me doute un peu de l'effet que ça va faire à Wun et c'est en grande partie ça qui me réjouit. Je tourne donc la tête vers lui, après avoir lâché son bras, alors que nous sommes en train de faire la queue pour valider nos billets d'entrée. Histoire de ne pas en perdre une miette ~
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptyDim 5 Mai 2013 - 12:27



En un an et demi, on pouvait dire que Wunjo avait pas mal changé -et ce même en mettant de côté son changement de nom et ses deux changements de couleur de cheveux. Mais s'il y avait bien une chose constante chez lui qui ne changerait probablement jamais d'ailleurs, c'était son rapport au sommeil. Ce rapport était gouverné par trois lois universelles : règle numéro 1, Wun n'était pas du matin. Vraiment pas. Il se faisait violence tous les matins pour s'extirper du lit et pendant une bonne demie-heure, c'était à un mix entre un zombie et un ours que Kuro avait droit. Mi-ours mi-zombie et re-mi-ours derrière comme dirait l'autre. Règle numéro 2, lorsqu'il se sentait suffisamment en sécurité, le russe avait un sommeil de caillou que rien ne réveillait. Il se souvenait que ses premières nuits en tant que Dan avaient été chaotiques et difficiles. Quoi de plus normal pour un nouveau né, au fond ? Ces nuits sans parvenir à fermer l'œil étaient, de toute évidence, loin. Il ne savait pas bien si c'était parce qu'il s'était habitué et adapté à sa nouvelle vie ou si c'était simplement les bienfaits de son traitement quotidien "Kuro" mais il avait finalement trouvé le sommeil réparateur. Règle numéro 3, et la dernière d'ailleurs, Wunjo dormait n'importe comment. Positions absurdes, grimaces, murmures incompréhensibles, le blondinet était un spectacle à lui tout seul. On avait du mal à savoir si c'était totalement grotesque ou bien franchement attendrissant. L'un n'empêchait pas l'autre cela dit....

Lorsque la voix de Kuro l’appela une première fois, il répondit par un grognement guttural, signifiant qu’il avait entendu, qu’il savait très bien ce que ça annonçait –l’heure de se réveiller- mais qu’il n’avait pas envie. La suite de ses dires appela un deuxième grognement, plus long, traduisible en « c’est fourbe, j’ai pas envie de sortir du lit, mais d’accord, d’accord… je me lève… dans 5 minutes… » pour ceux qui parlent le WunjoDuMatin couramment –Kuro devait commencer à devenir pas trop mauvais à force d’entraînement.

Honnêtement, il faillit se rendormir. C’est le bruit de claquement de la porte qui l’extirpa de son demi-sommeil, le faisant un peu sursauter. Il redressa un peu la tête, cherchant Kuro des yeux mais ne le trouvant pas. Il bailla un peu, songeant que le rouquin était probablement parti chez Saden chercher des affaires pour la journée. Il resta un instant à s’étirer dans tous les sens pour retarder le lever avant de finalement s’extirper des draps pour se traîner jusqu’à la salle de bain. Il prit sa douche rapidement, le cerveau aussi vide qu’une bouteille de vodka après qu’il lui ait fait un sort, se contentant de lutter contre l’envie de retourner se pieuter. Le matin, l’esprit de Wun était comme une maison inhabitée : la lumière était éteinte et les volets fermés. Ca durait généralement jusqu’à ce qu’il ait quelque chose dans l’estomac. Il enfila son jeans, son pull gris une première fois à l’envers, puis une deuxième fois à l’endroit, tenta un coiffage express, le rata, et se traîna hors de la salle de bain. Kuro n’était pas encore de retour, mais le blondinet était encore trop somnolent pour se demander pourquoi, il ne savait même pas combien de temps il était rester à se noyer sous la douche. En voulant rejoindre le frigo à la recherche d’un truc à manger, il trébucha sur le sac de déménagement du rouquin sans même réaliser de quoi il s’agissait, se contentant de pester contre lui-même et sa sale manie de ne pas ranger ses affaires. Il se rendrait compte probablement plus tard, lorsqu’il aurait les yeux un peu plus en face des trous, de ce que ce fameux sac représentait. Pour l’heure, il n’était préoccupé que par son estomac qui se réveillait doucement et criait famine.

Et c’est ce moment là que choisit Kuro pour rentrer, triomphant, ou presque, avec des victuailles. Toujours pas franchement bavard –probablement le seul moment de la journée où, ô miracle, Wunjo fermait son clapet- il alla à la rencontre du rouquin, se hissant un peu sur la pointe des pieds pour venir réclamer un baiser un peu moins hâtif de bon matin, s'attardant un peu sur ses lèvres au goût de café et cigarette -pas franchement un heureux mélange, mais Wun aurait bouffé ces lèvres avec n'importe quel goût, n'importe quelle texture- avant de finalement les libérer.

« Comment tu fais pour te lever aussi tôt ? »

Marmonna-t-il d'une voix encore un peu enrouée par le sommeil.

Un petit déjeuner de roi –à croire que Ethan et Kuro s’étaient donnés pour le mot pour ce qui était d’engraisser le russe, alors que celui-ci n’avait jamais vraiment été très épais par nature- et quelques préparations plus tard, et les deux tourtereaux avaient levé les voiles en direction du parc.
Contrairement à Kuro qui dormait comme un bien heureux sur son épaule, Wun resta bien éveillé durant le transport. Il fallait aussi dire que même s'il s'était levé relativement tôt pour un standard Wunien, comparé à Kuro c'était un maigre effort. Et Wun n'arrivait à dormir que s'il se sentait en confiance, ce qui était loin d'être le cas dans un transport public. À la place, il passa une bonne partie du voyage à essayer d'observer le visage endormi du rouquin, ce qui compte tenu de leur position n'était pas aisé. Sentant venir le torticolis, il abandonna cette idée et se laissa glisser en arrière contre le dossier inconfortable de son siège, jouant du bout des doigts sur le genou de l’endormi, pas assez fort pour le sortir de son demi-sommeil, laissant libre cours à ses pensées.

Il était dans un état assez étrange et paradoxal, à mi-chemin entre l’excitation enfantine pré-noël et l’appréhension. Appréhension était peut être un mot fort… Il ne pouvait pas vraiment dire qu’il appréhendait la journée, puisqu’elle celle-ci avait tout pour être bonne : son petit ami, un parc d’attraction, et même la météo était coopérative. Non, la seule chose qu’il appréhendait véritablement, c’était de devoir passer toute une journée à se contrôler. On ne pouvait pas dire que Kuro et Wun étaient adeptes des sorties en couple. En fait, à part au repas de Noël chez la famille du rouquin, ils ne s’étaient pas beaucoup montrés en public. Pas par peur de se montrer ou désir de se cacher mais.. Wun devait bien avouer qu’il était bien à juste traîner à l’appart avec son cher et tendre. Cela dit, la perspective de la journée passée ensemble dehors l’enthousiasmait aussi beaucoup. A ceci près qu’il avait encore en souvenir l’immense frustration qui l’avait animé pendant toute la soirée de Noël où il avait pu observer Kuro à loisir sans pouvoir le toucher. Et là, rebelotte. Lui prendre la main ou carrément le prendre dans ses bras devant tout le monde n’était probablement pas une option. Wunjo s’en fichait. Avec son côté provoc’, il n’avait jamais été vraiment du genre à se poser des questions sur ce que les gens pensaient de lui. Mais il n’était pas certain que Kuro soit dans le même état d’esprit que lui. Peut être serait il gêné. Peut être pas ? Ils n’avaient pas eu l’occasion jusque là d’en discuter, puisque chez eux, ils pouvaient bien se coller l’un à l’autre autant qu’ils le voulaient.

Wun esquissa un petit sourire, se demandant combien de temps il tiendrait avant de vouloir s’emparer de sa main, de son bras, l’enlacer, l’embrasser, le caresser… Ok. Pas bien longtemps s’il commençait déjà à y penser. Au fond, la situation aurait un petit côté excitant. Mais aussi frustrant. Surtout frustrant. Le blondinet dut retenir un gloussement en s’imaginant entraîner le rouquin dans une attraction type train fantôme pour profiter de l’obscurité et de l’attention focalisée sur des monstres en pacotille pour lui sauter dessus. L’idée n’était pas déplaisante, quoique totalement clichée.

Il fut tiré de ses pensées et délires par la voix enregistrée annonçant l’arrêt du parc d’attraction. Visiblement, cette dernière réveilla également le beau au métro dormant, qui ne perdit pas une seconde pour bondir sur ses jambes, voler le bras du blond et filer à toute allure vers l’entrée, suivant la marche des zombies d’une quantité assez impressionnante de gens prenant le même chemin qu’eux. On pourrait presque croire que des deux, c’était Kuro le plus enthousiaste. Wun le suivit docilement, esquissant un sourire amusé de le voir dans cet état, se laissant entraîner jusque dans la file d’attente, où ils s’immobilisèrent finalement, commençant à piétiner jusqu’à l’entrée. Le blondinet sentait bien que toute l’attention de son petit ami était tournée vers lui, guettant de toute évidence sa réaction. Il fallait aussi dire que jusque là, il n’avait pas vraiment pu manifester son exaltation, puisque le matin même il était dans le coaltar, et dans le métro, c’était Kuro qui s’était éteint comme un enfant fatigué.

« J'ai encore jamais été dans un parc d'attraction ! »

S'exclama-t-il avec cette petite lueur qui annonce la venue du père Noël lorsqu'on la lit dans les yeux d'un enfant.
Et profitant de l'excuse de l'excitation enfantine, il enroula son bras autour de celui de Kuro, s'en emparant sous prétexte d'excès d'enthousiasme, se collant un peu à lui au passage. C'était plausible, non ? Non. Peut être que non. Il s'en fichait un peu. Il ne pouvait pas lui prendre la main, mais rester à juste le regarder sans réel contact physique c'était... Impossible. Ou très mauvais pour sa santé mentale. Il en avait fait le test lors de la soirée de Noël, et la frustration avait été à son comble. L’avantage d’être en public, c’était que si le nombre était bien plus important que pendant la réunion de famille, les gens présents et leurs avis étaient eux bien moins importants, le blondinet se sentait donc nettement moins sous pression.

Coulant un regard moins enfantin et plus taquin sur le rouquin, il pencha la tête sur le côté, le dévisageant à loisir.

« Dis donc... t'as le droit à toutes mes premières fois ! Première fois que je vais aux thermes, première fois que je suis en couple, première fois que je vais dans un parc d'attraction ... Tu te rends compte de la chance que tu as oui ? »

Ajouta-t-il, plaisantin, faussement arrogant pour le simple plaisir de taquiner, baissant la voix pour que seul Kuro -et éventuellement leurs voisins de foule, mais ils semblaient trop occupés avec leurs gosses pour leur prêter attention- ne puisse l'entendre. Il aurait volontiers ponctué son commentaire d'un léger baiser, mais la situation ne s'y prêtait pas exactement, malheureusement.
En fait, techniquement, il n'était pas sur et certain que ce fut sa première fois dans un parc d'attraction... À force d'essayer de chasser les mauvais souvenirs il avait fini par oublier un peu tout et n'importe quoi de son enfance. Il n'aurait su dire si ses parents adoptifs l'y avaient déjà emmené. Dans tous les cas, aujourd'hui serait la première fois où il se souviendrait, c’était déjà pas mal.

La file d’attente avança plus rapidement que Wun ne l’aurait cru, et ils se retrouvèrent rapidement au guichet, à tendre leurs billets pour qu’on les laisse entrer. Une fois à l’intérieur, Wun s’empara du poignet de Kuro, ne sachant toujours pas si ce dernier accepterait de lui prendre la main en public, afin de ne pas le perdre dans les mouvements de foule marquant l’ouverture du parc. Il attrapa au passage un plan des lieux, avant de le tirer dans une allée attenante avec un peu moins de monde. Dépliant la carte sous leurs yeux, il jeta un regard jovial à son petit ami : les festivités allaient commencer !

« Tu es déjà venu ici ? Tu as déjà testé certaines attractions ? Tu aimes les grands 8 ? »

Plus aucune trace de fatigue ou de flemmardise sur le visage du blondinet, juste un sourire trahissant sa hâte de passer aux choses sérieuses, et sa langue qui se déliait à la vitesse de l'éclair, lui qui peinait à aligner 3 mots il y a une heure à peine. Ca y est, Kuro avait retrouvé le Wun trop bavard que -presque- rien ne peut faire taire...

Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptyLun 6 Mai 2013 - 22:37

Confirmation de ce que je pensais puisque Wunjo affirmait ne jamais avoir mis les pieds dans un parc d’attraction. Ma fierté grandit, grossit, s’étend, tout comme le sourire que j’affiche à la suite de ses dires. J’ai tapé dans le mille, fait le cadeau qui fait mouche et je ne regrette pas d’avoir du racler les fonds de tiroirs pour faire la révision de ma moto ensuite. Puisqu’il n’y a pas de petites économies, mais qu’elles en prennent un coup quand il s’agit de faire plaisir. Et surtout – surtout – à celui qu’on aime. Je tourne la tête sur le côté, regardant un peu l’avancée de la file d’attente, soupirant que voir que, justement, ça n’avance pas énormément. A son contact, je ne réalise pas tout de suite. A vrai dire, ce n’est que lorsqu’il se colle contre moi que j’écarquille les yeux. Je pince les lèvres alors que je sens mes joues s’empourprer. C’est sans un mot, sans un geste, que je baisse la tête, remettant finalement une mèche de cheveux derrière mon oreille, celle à l’opposé de Wunjo.

Non, je n’ai pas envie d’arracher mon bras de son étreinte, mais je ne me sens pas à l’aise et mon corps qui s’est tendu contre le sien a du lui mettre la puce à l’oreille. Je ne veux pas lui faire de réflexion, j’ai bien trop peur qu’il se vexe. Si ce n’est pas déjà trop tard. Et puis, je vais encore entendre que je me focalise trop sur le regard des gens. Et puis... Je ferme les yeux, inspirant lentement quand je sens son regard se river sur moi. J’affiche un sourire qui se veut naturel, essayant de ne pas trop montrer que je ne suis pas vraiment dans mon élément là, même si lui a l’air de se contrefoutre royalement des dizaines de paires d’yeux posées sur nous.

Je soutiens son regard et ce qu’il sort, sans être trop sérieux, suffit pourtant amplement à me rassurer. Je me relâche petit à petit, prenant l’habitude qu’il soit collé à moi, mais surtout commençant à m’accoutumer à ceux qui nous entourent, avec leurs regards trop curieux, les chuchotements trop critiques... Quand il me tire par le poignet, je le suis, de nouveau fier comme un paon. C’est bien le but, justement, d’avoir toutes ses premières fois ! J’attends d’ailleurs patiemment qu’il me donne un autre indice sur quelque chose qu’il n’a jamais fait ou un souhait qu’il n’a pas pu encore réalisé pour arriver, tel son sauveur. L’idée va un peu loin dans l’égo, mais elle est là quand même. J’aimerai pouvoir apporter à Wun ce que personne d’autre n’a jamais pu lui donner, quitte à devoir me sacrifier pour ça.

De nouveau à l’arrêt, je le laisse regarder les cartes, flânant pour observer ce qui se trouve autour de moi et non ce qu’il y a sur de maigre bout de papier. Je me suis bien plus souvent orienté au flair qu’avec des cartes, mais je décide de laisser mon amant faire à sa façon. Cela fait un moment que je ne suis pas venu ici, je ne me souviens plus suffisamment de toutes les attractions. La soif de paroles de Wunjo ne m’effraie plus comme au début et j’ai appris à l’écouter, tout en faisant autre chose. Lorsqu’il m’inonde de questions, je tourne mollement la tête vers lui, souriant toujours. Je m’accorde un moment pour l’observer, avec son air d’enfant heureux, puis un autre pour regarder le mouvement mondain autour de nous. Finalement, je me penche vers Wun, baisse son plan et lui vole un baiser. Qui connait meilleur moyen de le faire taire ?

Je me redresse, me surprenant à avoir fait ça, alors que je ne savais plus où me mettre quelques temps plus tôt quand il me tenait seulement le bras. A croire que l’étape "s’afficher aux yeux du monde" n’était pas si difficile à passer ! Je souris et remonte le plan, sans lui prendre des mains, regardant rapidement dessus, pour finalement y planter un doigt, indiquant un petit dessin représentant une attraction.

Le grand 8 est là, donc à l’autre bout.


Je descends mon doigt vers l’entrée du parc et lui énumère celles que j’ai déjà faite, celles qu’il vaut mieux éviter, celles qu’on peut faire dans un ordre précis, pour ne perdre de temps à se perdre dans le parc, justement. Et je finis par lui pointer un espace vert, pour le repas de ce midi, ainsi que quelques derniers détails.

Quand je m’écarte, c’est pour fouiller dans mon sac, à la recherche de mon paquet de cigarettes. J’en sors une, l’allume et lui tend le paquet, lui en proposant une au passage. Quand toute mon attention revient à ce qui nous attend ici, je suis déjà à tirer Wunjo vers une attraction sympa : pas trop puissante, mais pas chiante non plus. Juste de quoi s’échauffer et mettre en appétit, en quelques sortes. On se retrouve donc devant le train fantôme, le genre d’attraction à ne pas louper dans chaque parc où on va, parce que c’est toujours sympa. Et puis parce que le blond pourrait réalise son fantasme tordu auquel il a pensé dans le train ~

Quand on nous installe dans le wagon, j’ai de nouveau le sourire jusqu’aux oreilles, pire qu’un gosse. J’en oublierai presque que je suis accompagné. Honnêtement, ce n’est que lorsque que je pose ma main sur l’accoudoir et effleure celle de Wunjo que je me rappelle que je ne suis pas seul. Je noue mes doigts aux siens, sans le regarder pour autant, et attend le départ, à deux doigts de tressauter sur mon siège.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptyJeu 16 Mai 2013 - 23:03



Le train fantôme. Wun jeta un regard incrédule à Kuro, signifiant plus ou moins « Tu lis dans mes pensées ou quoi ? ». Comme ça, si le rouquin n’était pas télépathe, il se contenterait probablement de lui répondre par un haussement de sourcil interrogatif, et s’il lisait bel et bien dans ses pensées…. Et bien Wunjo serait fixé. Il fallait le faire tout de même : le matin même, le russe partait dans des délires fort peu chastes avec pour scène principale le train fantôme, et hop, voilà que son cher et tendre l’emmenait directement sur les lieux du spectacle. L’ironie du sort était trop forte pour que le blond puisse retenir son sourire amusé alors qu’ils se faufilaient dans la queue. Queue rapide par ailleurs, la plupart des gens préférant s’agglutiner sur les grandes attractions phares. Quelques instants après seulement, on les installa dans le "train" supposé les emmener vers les grandes frayeurs.

En sentant une main se joindre à la sienne, Wun laissa tomber ses yeux sur leurs doigts entrelacés avant de les remonter sur Kuro, qui regardait ailleurs. Il esquissa un sourire, surpris une fois de plus par l’audace de son copain après le coup du baiser volé, lui qui avait tant redouté cette journée à ne pas pouvoir s’effleurer. Pour l'instant, il n'avait pas trop à se plaindre, bien au contraire. La journée s'annonçait très, très bien. Le wagon se mit finalement à avancer, remontant un couloir où la lumière se faisait de plus en plus rare, et la musique électroniques de plus en plus forte. Dés qu'ils furent recouverts par la pénombre, Wun enleva sa main de celle de Kuro pour venir passer son bras autour des épaules du rouquin, se rapprochant de lui. Là, sans prévenir, il se pencha à son oreille, prenant sa plus belle voix d'outre-tombe pour venir lui murmurer :

« Oh, de la chaire fraîche pour le mangeur d'homme du train fantôme »

Et comme pour mettre sa menace à exécution, prenant très à cœur son rôle tout neuf de cannibale, il ponctua son commentaire d'un petit mordillement de lobe, avant de glisser lentement vers son cou pour lui réserver le même sort, tel un vampire assoiffé. La situation lui paraissait un peu irréaliste, avec la voix de robot débitant toutes sortes d’âneries supposées les faire flipper et les poupées mécaniques tantôt glauques tantôt immondes surgissant de part et d’autre, mais il s’était trop repassé le film de lui sautant sur Kuro pour passer à côté de ça. Il s’imaginait déjà un peu comme dans les séries ou les romans, s’échappant du wagon, se cachant dans un coin sombre pour profiter d’une intimité improbable dans un lieu aussi bondé qu’un parc d’attraction pour se retrouver… L’idée était plaisante, quoique pas réaliste.

« Tu imagines tout ce qu’on pourrait faire ici sans que personne n’en ait la moindre idée ? »

Idée certes pas réaliste, mais malgré tout très motivante…. Sa main libre glissa jusqu’à la ceinture de son compagnon, se faufilant sous son t-shirt, vers son nombril, effleurant son ventre, ses hanches, le provoquant et le titillant tout en sachant que de toute façon l’attraction était beaucoup trop courte pour envisager quoique ce soit de sérieux. C’était juste l’occasion de faire le plein de contacts, de touchers, de caresses, avant de devoir redevenir deux enfants sages –quoique surexcités, et pas sexuellement pour une fois. Sa bouche glissa doucement de l’oreille vers la pommette, l’embrassant délicatement, continuant sa progression jusqu’à la commissure des lèvres, qui eurent droit au même sort, avant de finir sur les lèvres, qu’il devina dans l’obscurité à défaut de les voir. Lentement, comme encore frustré du baiser volé d’avant, trop bref et hâtif à son goût, il l’embrassa, caressant ses lèvres d’abord, en prenant possession avec plus d’insistance ensuite, dans un ballet lent mais appliqué.

Réalisant que le temps s'écoulait et qu'il pouvait arriver à la fin du manège à tout moment, il décolla ses lèvres dans un sourire que Kuro ne verrait pas, s’apprêtant à se reculer légèrement, le laissant un peu sur sa faim par simple envie de le taquiner. Ses plans se trouvèrent cependant rapidement perturbés.

« Ooooooh putaiiiiiiin »

Ce fut effectivement ce moment que choisit un squelette phosphorescent accroché au bout d'un fil pour venir se balancer à 50cm de leurs visages, surgissant d’un recoin sombre où il s’était caché, accompagné dans sa danse par un rire diabolique caverneux et un bruit de claquement d'os. Malgré le ridicule de la scène, le pseudo-macchabé ne manqua pas de faire violemment sursauter le blondinet, le surprenant dans ses occupations. Son premier réflexe -juste après avoir hurlé comme une donzelle- fut de passer ses deux bras autour du cou de Kuro, le serrant de toutes ses forces, sans doute pour se rassurer. Dans cette position, totalement crispé, il attendit que ses battements de cœur ralentissent un peu.

« Oh les cons... Oh les cons »

Murmura-t-il, n'en revenant pas de s'être laissé avoir de la sorte par un squelette en plastique qui brille dans le noir. Même les gamins de 10 ans ne devaient pas marcher… Dans les scénarios alléchants qu'il avait élaborés dans sa tête mettant en scène Kuro, lui, et les pénombres protectrices du train fantôme, il avait oublié ce léger détail qui pourtant était un excellent tue-ambiance...
Il entendit des petits rires provenant du wagon derrière eux, réalisant qu'il s'était un peu donné en spectacle, même s'il ne s'agissait au fond que d'un spectacle sonore. Le but du jeu était clair : filer à toute vitesse à la sortie du manège pour que les petits ricaneurs ne puissent pas l’identifier –il mourrait probablement de honte s’il devait les recroiser plus tard dans le parc.

Le wagon poursuivit son chemin, et apercevant la lumière au bout du couloir annonçant la fin de l’attraction, il desserra son étreinte sur Kuro –d’une pour ne pas l’étrangler, de deux pour ne pas s’afficher- reprenant sa place, avec à la fois l’envie de rire de leur mésaventure et à la fois l’envie de se cacher suite à cet échec épique. Lorsque la barrière protectrice se débloqua, les laissant libres de leurs mouvements, il bondit plus qu’il ne se leva, attrapant le rouquin par la main et le tirant derrière lui au pas de course, jetant un œil par-dessus son épaule pour vérifier que les suivants n’avaient pas eu le temps de voir sa tête. Il avait l’impression de retomber en enfance, à gambader à toute allure comme un bambin venant de faire une grosse bêtise.

Ce n’est qu’une fois noyés dans la foule qu’il ralentit l’allure, laissant enfin échapper un petit rire alors qu’il se retournait vers Kuro.

« Ok, je me sens très très con là en fait »

Déclara-t-il finalement, plaquant sa main sur son front en se remémorant la scène. Foutu train fantôme. Ils pourraient au moins l’appeler le train squelette, histoire de prévenir un peu les pauvres victimes qui s’y engouffrent. Fourbes en plus d’être kitsch ! Ceci étant dit, et avec un peu de recul, il devait avouer que la situation était drôle, même si c’était un peu à ses dépends. Il haussa les épaules, comme pour se dire à lui-même qu’il n’y avait pas mort d’homme, avant de reposer son regard sur Kuro, le dévisageant longuement alors qu’il se disait qu’avec tout ça, il avait à peine goûté à la friandise que déjà un tas d’os phosphorescent là lui avait ôtée de la bouche –presque littéralement parlant… Mais ce n’était définitivement pas le moment de se laisser aller à ce genre de pensées. Il secoua un peu la tête, esquissant un sourire.

« Je sais pas toi mais ça m’a mis en appétit, je me mettrai bien quelque chose sous la dent »

Et il ne parlait pas de Kuro… ou presque pas. Le haussement de sourcil laissait sous entendre qu’il jouait légèrement sur les mots, mais ceci mis à part, le blondinet avait véritablement la dalle. Les stands de nourriture plus ou moins saine et de friandises plus ou moins abusivement sucrées ne devaient pas manquer dans un tel endroit, et le russe commença à jeter des œillades aux alentours à la recherche de son prochain casse-croûte –en espérant que celui-ci ne lui serait pas vilement substitué cette fois-ci.

Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptyMar 18 Juin 2013 - 19:56



Si on imagine la scène où l’un profite de l’autre dans la pénombre d’une train-fantôme, Wunjo était celui qui, visiblement, interprétait le mec qui prend les choses en mains ! Sentir son souffle dans mon cou m’arrache un frisson et ses mots me font rire. Quoi de plus ridicule qu’un blond pacifique qui s’essaie à la menace macabre ? Sauf que la suite ne me fait plus rire du tout. Là, tout de suite, je regrette que Wun connaisse parfaitement tous mes petits points sensibles – ou presque. Après s’être attaqué à mon oreille, sa récidive dans mon cou m’oblige à me mordre la lèvre un peu trop fort, pour m’empêcher de lui sauter dessus. Un rien suffit, je vous l’ai dit. A sa question, je réponds dans un souffle suffisamment fort pour couvrir les bruits glauques de l’attraction, mais encore trop bas pour en faire profiter tout le monde :

Je ne préfère pas imaginer, si tu vois ce que je veux dire...

Ce que je veux dire c’est que, si en plus de son contact, je me mets à fabriquer des scénarios pronographiques dans ma tête, je vais ressortir en boitant. Et je ne pense pas que la journée soit réservée à une partie de jambes en l’air dans les toilettes d’un parc d’attraction. Bien que l’idée ne soit pas déplaisante et bien plus réaliste que ce que me présente Wunjo.

Du reste du manège, je n’en verrai pas grand chose. Quand je sens la main de Wun se glisser sous mon haut, je commence à le maudire intérieurement et je ferme les yeux, inspirant lentement et silencieusement, me pinçant les lèvres. La total pour ne pas monter trop vite aux créneaux. Sans pour autant le faire s’arrêter. Je réponds à son baiser, étouffant un grognement dans le fond de ma gorge, quoi que le suivant, lorsqu’il s’éloigne de moi, s’échappe facilement. Merci Wunjo, me voilà maintenant sur le chemin d’un état peu chatolique. Genre, tu n’en as pas encore fait assez pour, mais c’était déjà trop.

Et puis, ensuite, ce n’est pas tant le squelette relativement bien fait qui me fait peur, mais bien l’exclamation de surprise que laisse échapper Wunjo. Je reste un moment interdit, un peu incrédule, le temps que le monstre en plastique soit derrière nous. Je tourne la tête vers mon amant, les sourcils haussés, l’apercevant dans la pénombre plus que je ne le vois. Silhouette qui se jette sur moi par la suite, m’interloquant un peu plus que je ne le suis déjà. Je souris, les lèvres pincées, retenant une explosion de rire, pour ne pas le vexer.

La sortie de l’attraction se fait plus vite que je ne l’imaginais, tiré par un Wunjo mort de honte. Je le suis, me retenant encore de lui rire au nez et ce n’est que lorsqu’il s’arrête et se tourne vers moi que je me laisse aller. Je pars dans une crise de fou rire, délivrant ma main de la sienne, pour la poser sur mon ventre, commençant à me plier en deux. Malgré le fait que j’étais à deux doigts de littéralement me pisser dessus, le fou rire passa rapidement. Je me redresse, passe mes mains sous mes yeux, éradiquant ainsi les quelques possibles larmes d’hilarité et reporte mon attention sur Wunjo, tout sourire, encore secoué de légers spasmes jovials.

Oui, vas-y, je te suis.

Encore un rire et je me calme enfin, sans pour autant me défaire de mon sourire. Point positif pour moi dans tout ça : mon corps a retrouvé son calme, surtout mon entre-jambe. Je surprends la moue de Wunjo et secoue lentement la tête, traduisant un "c’est n’importe quoi" silencieux. Je m’avance vers lui, chope son menton entre mes doigts et plonge mon regard dans le sien.

Ce squelette était ta punition pour avoir osé me chauffer dans un wagon tout en sachant qu’on ne pourrait rien finir.

Je laisse un blanc, lâche son menton et sourit, moqueur.

Mais la honte qu’il t’a foutu m’a fait passer toute envie. Faudra que tu recommences...

Contradictoire, comme discours. Mais j’espérais que Wunjo en comprendrait tous les sous-entendus, même s’il n’était vraiment pas doué pour ça. Je me mets à l’imiter, regardant autour de nous, jusqu’à trouver un petit vendeur ambulant qui m’attire plus que les autres. Parce que, bien sûr, les jolis petits bentos achetés avec amour, ce matin... Je les ai oubliés. De la même façon que j’oublie de prendre les clefs avant de claquer une porte d’entrée derrière moi ou encore de descendre les poubelles posées devant l’entrée alors que je sors. On dit merci à son tout p’tit cerveau et me voilà qui entraine Wunjo, vers le stand qui me fait de l’oeil, le tirant par la main. A croire que nous allons passer notre journée à nous tirer.

Celui-là, perso, il me dit bien.

Je jette un regard en oblique à Wunjo et attend de voir s’il approuve mon choix ou s’il n’est pas tenté du tout. Et comme pour toute attraction, pour manger, il faut faire la queue. Ce qui nous laisse le temps de nous décider sur ce que nous allons prendre. La commande et le règlement plus tard, je reprends rapidement le plan, pour voir où se situe l’espace vert que j’ai montré à Wunjo à notre arrivée. Une fois localisé, nous nous dirigeons jusqu’à lui et j’arrive à dénicher une place sous un arbre, un peu éloignée de tous et à l’ombre. Bon ok, il faut commencer par crapahuter jusqu’en haut de la petite colline d’herbe, mais au moins, on pourra voir les attractions suivantes !

Je me laisse tomber dans l’herbe, d’abord assis le temps de poser notre repas au sol, puis je m’allonge, les bras étendus de chaque côté de mon corps en croix, pour finir par perdre mon regard sur la course des nuages à travers les feuilles de l’arbre.

Dis, Wunjo...

Je n’ose jamais l’appeler son prénom trop fort quand nous sommes dehors, par peur de croiser quelqu’un qui le connaisse mais sous son nouveau patronyme. Je tourne la tête vers lui et me mords la lèvre, pensif. Le changement de nom. Couper les ponts. Rachel. Rose. Cette blessure au bras. Devoir rester éloignés un temps. Pourquoi ? Y’a tellement de pourquoi auquel j’aimerai qu’il réponde. Mais deux choses m’en empêchent : la première est que, dans l’immédiat, nous sommes censés passer un superbe journée, à s’éclater et je ne me vois pas déclencher encore une fois une dispute qui va encore une fois dégénérer. La seconde n’est autre que le fait que je lui ai dit que je ne poserai aucune question, justement la fois où il a été blessé au bras. Alors, tant pis, je laisse tomber...

Au lieu de ça, je me redresse, fuyant rapidement son regard et m’intéresse subitement à notre repas de midi.

Tu voudras faire quoi après ?

Ou l’art de changer de sujet, de dissimuler ce que je voulais lui demander en premier lieu. Je relève le nez de mon bento et affiche le plus beau sourire colgate que j’ai en stock, lui tendant le sien.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptySam 29 Juin 2013 - 22:23



Dans la famille des tentatives de fricotage foirées Wun montait probablement directement sur le podium avec celle-ci. Il sentait que cette histoire allait perdurer dans les mémoires et que Kuku la lui ressortirait à l'occasion. Cela dit ça ne serait probablement pas pire que si ça lui était arrivé avec Ethan... Ce dernier lui aurait rabâché l'histoire de l'ex mafioso qui a peur d'un squelette en plastique ad vitam aeternam sûrement. D'un autre côté ça ne lui serait pas arrivé avec Ethan puisqu'il n'aurait pas été occupé à le tripoter en premier lieu.

Le fou rire de Kuro était franchement compréhensible, et Wun songea qu’il se serait aussi fichu de sa gueule à sa place. C’était amplement mérité, et la fausse moue boudeuse qu’il afficha en réponse à ce rire n’était là que par principe. Elle s’effaça dés que le rouquin s’empara de son menton pour lui expliquer la punition divine qui lui avait été infligée. Un sourire se dessina sur les lèvres du russe alors qu’on lui relâchait le menton.

« Quand tu veux, où tu veux… »

Répondit-il simplement à la suggestion de Kuro, un sourire taquin au coin des lèvres, juste avant de se faire entraîner vers un marchand de bento. Wun n’était pas franchement difficile en bouffe et il se contenta d’hocher la tête à la question de son petit ami. Il avait tellement faim qu’il mangerait n’importe quoi.
Quelques minutes plus tard, et le couple se dirigeait vers la pelouse, leur repas de midi entre les paluches.
Le blondinet laissa Kuku s’étaler comme une crêpe dans l’herbe alors qu’il s’asseyait en tailleurs à ses côtés.

« Mm ? »

Fut sa seule réponse à l’appel de son prénom, étant trop occupé de son côté à songer qu'il s'agissait d'un putain de beau jour dans tous les sens du terme. Le blondinet était alors à des lieux de se douter de ce qui se passait dans la tête de Kuro. Et s'il savait quelque part que son compagnon devait de poser des questions sur différents pans de sa vie, il ne pouvait même pas imaginer qu'il soit au courant pour Rose. Honnêtement, pour lui, Rachel faisait partie du passé. Il la rattachait à sa période pré-Dan et comme tous les souvenirs de cette période, il souhaitait l'oublier. Il s'en était sorti plutôt bien jusqu'à ce qu'il ne la rencontre sur son lieu de travail. Rencontre qui s'était déroulée le plus catastrophiquement possible et que le russe s'était empressé d'oublier également. Du reste, les seules façons pour que Kuro apprenne ce qui s'était passé était qu'un de ses amis -Ethan, Yoi, Akim ou Shiro- balancent l'info ou que Rachel lui dise elle-même. Assez peu probable dans l'esprit du russe.

Lorsque Kuro reprit la parole cependant, Wun crut percevoir comme un malaise-et pour que monsieur aveugle-sourd-maispasmuet perçoive quelque chose il fallait qu'il y ait un sacré quelque chose... À moins qu'il ne s'améliore en compréhension du subliminal et du sous-entendu. Quoiqu’il en soit, le blondinet sentait comme un non-dit.

« Ehm... Ça va ? »

Demanda-t-il de but en blanc, réalisant qu'il n'arrivait pas à capter le regard du rouquin. L'évitait-il du regard ? Le rouquin semblait soudainement pensif, presque ailleurs, et de manière plutôt inattendue, lui qui était encore si jovial quelques minutes auparavant ?
Un sourire en coin se dessina sur le visage du blondinet :

« C'est quand même pas le squelette qui te met dans cet état ? »

Et pour le coup, si. A ceci près que ce n'était pas celui du train fantôme qui perturbait Kuku, plutôt celui que Wun traînait dans son placard. Qu'importe : comme toujours lorsqu'il ne savait pas quoi dire dans une situation, il jouait la carte de l'humour. Au mieux, ça détendait l'atmosphère, au pire, ça énervait.

Mais puisqu'il enchaîna sur une question, Wun décida de se concentrer la dessus. Si Kuro avait un truc à lui dire... Il lui dirait déjà, non ? En tout cas c'était ce que le blond préférait se dire parce que honnêtement il n'avait pas envie de se prendre la tête, pas aujourd'hui.

Attrapant  le bento, il étudia un instant le sourire de son petit ami comme pour s'assurer qu'il ne dissimulait rien. Le sourire avait l’air sincère, c’était plus le ton soucieux, un peu perdu, avec lequel il avait appelé son prénom qui avait perturbé le russe. Il entama son repas sans le quitter des yeux, considérant sa question d'un air réfléchi.

« Bah juste après manger on va peut être éviter les attractions à sensation... Je pense m'être assez humilié pour la journée... Même pour le mois »

Déclara-t-il, souriant encore en se remémorant la scène. Il n'était généralement pas sensible de l'estomac mais avec un estomac plein comme un œuf il ne jurait de rien et ne voulait pas tenter le diable.

Ayant déjà fini son repas, il posa ses baguette sur ses lèvres, les tapotant d'un air pensif, et leva les yeux au ciel, songeant à une bonne activité post prandiale. Wun était de ces gens qui s'adonnaient très volontiers à un petite sieste après le déjeune, mais là il serait dommage de ne pas profiter du parc. Se laissant glisser dans une position allongée, le temps que Kuku finisse son repas -Wunjo mangeait toujours vite- il alla poser sa tête sur la cuisse gauche du rouquin sans trop lui demander son avis.

« On pourrait faire un tour aux stands de jeu. Comme ça je te gagnerais une enoooorme peluche qui prendrait la moitié de mon appartement »

Il retint un rire en imaginant Kuro se trimballer dans le parc et les transports avec un doudou géant. Pour ça il fallait déjà gagner le doudou géant cela dit, mais pour peu qu'il y ait un stand de tir, Wun se faisait confiance pour avoir gardé la main la dessus.

« Ou alors on peut aller digérer tranquillement dans la pénombre du cinéma 4D »

Il haussa les sourcils d'un air suggestif, un sourire amusé mais plein de sous entendus sur les lèvres, comme pour lui rappeler ce qui s'était passé la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés dans le noir. L'avantage de ciné 4D c'était qu'aucun squelette ne risquait de leur tomber sur la tronche. Par contre, avec la chance qu'il avait, c'était un jet d'eau ou un siège mouvant soudainement qui allait le faire sursauter. La morale de l'histoire était claire quoique inconvenante : pas de place pour les grivoiseries dans un parc d'attraction. et c'était bien dommage, même si ça n'empêchait pas de passer une bonne journee.

Depuis qu'il avait fait son test sanguin début janvier pour découvrir qu'il n'avait aucune infection après 10 longs jours d'attente -durant lesquels il avait fui à la campagne avec Yoite pour éviter d'être confronté non stop à la tentation Kuro, et ce même si le rouquin n'habitait pas encore a proprement parlé avec lui - Wun se sentait beaucoup plus libéré. L'épisode de Noël où ils avaient fait l'amour sans capote l'avait passablement traumatisé -enfin surtout l'idée qu'il avait pu refiler quelque chose à Kuro. La période Noël-Nouvel an jusqu'aux résultats du test avait été une période torturée où le blondinet s'était retenu. Ça, il l'avait expliqué à Kuku après coup, en même temps qu'il lui avait collé sous le nez la feuille de résultats. Et depuis ces résultats, il avait l’impression qu’un poids lui avait été ôté des épaules, le rendant beaucoup plus joueur et grivois qu’avant.

Restait dans un coin de sa tête cette sensation désagréable que son cher et tendre avait voulu lui dire quelque chose et y avait renoncé. Wun n’était pas sûr de vouloir entendre ce qu’il avait à dire maintenant. C’était un sentiment égoïste, mais il ne voulait pas gâcher leur journée au parc d’attraction, et il se retrouva à penser qu’il préférait aborder le sujet plus tard, même si tôt ou tard ça devait sortir. Il zieuta Kuro, se demandant si ce qui le tracassait était en train de le bouffer psychologiquement ou non, mais le rouquin était malheureusement plutôt doué pour la dissimulation. Quelque chose lui disait que ne pas savoir risquait aussi de lui pourrir sa journée, le poussant à ressasser encore et encore. Mais il ne pouvait pas forcer le roux à cracher le morceau, si ?

Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptyDim 30 Juin 2013 - 19:57


Nickel !


Sans perdre mon sourire. C’est la seule réponse qu’il aura pour sa question sans fonds. Puisque, décidément, ce n’est ni l’endroit, ni le moment d’aborder ce genre de sujets. Je me retiens de lui envoyer une masse cataclysmique de questions depuis des semaines, je ne suis plus à quelques jours près. Durant toute son observation, je n’ai pas démordu de mon sourire, essayant de le rendre le plus naturel possible. Et puis, constatant qu’il avait fait de nets progrès pour comprendre un peu quand ça n’allait pas, je devais quand même me rendre à l’évidence : il était toujours aussi nul pour aborder les choses. Soit c’était lancé dans une boutade, état qui ne me donnait pas spécialement envie de commencer une conversation plutôt sérieuse avec une personne qui semblait ne pas l’être, soit c’était largué comme une bombe, cf son petit texto lorsqu’il avait appris que j’avais quitté mon appartement depuis un mois. Le juste-milieu n’était pas encore une notion qu’il donnait l’impression de vouloir apprendre.

Je l’imite ensuite, ouvrant mon bento, le quittant des yeux pour me plonger dedans. J’attrape mes baguettes, joue un peu avec et fini par attraper un ravioli, stoppant pourtant mon geste à ce moment-là. Je n’ai plus faim. Je ne sais même pas si j’avais vraiment faim avant de repenser à tout ça. Sa réponse à ma question me fait tourner la tête vers lui et, cette fois, le sourire en coin que je lui tends en réellement sincère.

J’ai pas trouvé que c’était humiliant.


J’hausse une épaule, mon sourire s’élargissant, visiblement plus moqueur.

C’était pas classe, c’est sûr. T’aurais pu avoir un cri plus viril !


Et vas-y Kuro, maintenant, il faut que tu avales ton copieux repas en ayant l’air d’aimer ça. Alors j’entame mon pauvre ravioli et le temps que je passe à finir mon bento me paraît long, surtout que Wunjo finit le sien en quelques minutes. Je n’ai jamais réussi à manger aussi vite que lui sans m’étouffer au moins trois fois et manquer d’avoir la nausée à la fin. J’admire. Vraiment, j’admire. J’espère juste que, le jour où je lui ferai à manger, il prendra le temps de déguster !

Sentir le poids de sa tête sur ma cuisse ne me surprend pas tant que ça. Ce n’est qu’au bout d’un moment que je finis par relever le nez et regarder autour de moi, craignant déjà de voir les gens nous fixer ou chuchoter ou même nous pointer du doigt. Ce qui me surprend, au contraire, c’est de constater que personne ne nous regarde. Tout le monde est occupé à vivre sa vie et aucun d’eux ne prend le temps de nous juger. A croire que j’accorde une trop grande importance à ce que les gens peuvent bien penser des homosexuels et que je perds de vue l’essentiel : ce que Wunjo peut m’offrir tous les jours. Je fais des progrès, moi aussi ! Je soupire, pose mes baguettes et mon bento vide à côté de moi, finissant par poser ma main sur l’épaule du blond, pour la faire glisser jusque sous son cou.

Ses propositions, aussi bien la première que la seconde, me font sourire. Il ne manque pas d’imagination et de ressources, je le sais, mais j’arrive aujourd’hui encore à m’en étonner. Je tourne la tête vers lui et, pensif, je fais marcher mon index et mon majeur sur son torse, jusqu’à atteindre son ventre et me retrouver un peu pencher sur lui. Je rive mon regard dans le sien, évaluant mentalement que je ne vais pas tenir cette position bien longtemps sans échapper à un lumbago. Je me penche tout de même un peu plus, lui volant un baiser trop court.

Laisse tomber l’endroit sombre, tu vas encore vouloir jouer et moi, j’en ai assez d’être frustré. Ce soir, si tu veux, je te ferai la plus belle pénombre que t’aies jamais vue, mais à deux, dans ton appart’.


Je souris, ferme les yeux et repars à la conquête – enfin, elles sont déjà à moi ! – de ses lèvres, partageant avec lui un baiser un plus que volé, un peu plus que trop court. Manquant finalement de souffle, je me redresse, complètement cette fois et remonte lentement ma main pour la laisser trainer sur sa clavicule, caressant son cou avec mon pouce. De l’autre main, j’attrape mon sac pour choper mon paquet de cigarettes et en allumer une, la coinçant entre mes lèvres pour tirer dessus.

Donc j’opte pour les stands de jeux. Même si je suis une brêle pour ça...


Je souris, amusé, et perds de nouveau mon regard dans le ciel, finissant de fumer ma clope, les yeux fermés.

Quand la micro-micro-sieste est terminée, quand j’écrase mon mégot dans la pelouse, en somme, je bouge un peu ma jambe, espérant faire comprendre à Wunjo qu’il est temps de décoller d’ici, si on veut profiter un peu de tout ce qu’il y a dans le parc. Je me relève, passe mes mains sur mes fesses sans y penser et finit par les y laisser, juste l’instant qu’il faut pour regarder autour de moi, le chemin le plus rapide pour rejoindre tout ce qui est stands. Je finis par me tourner de nouveau vers Wunjo, prenant rapidement la décision de ne pas repenser à tout ce qui peut me rendre moins... agréable pour la journée, on va dire.

Quand nous redescendons vers l’allée, j’embarque Wun avec moi, vers un stand de tirettes à pinces. Le truc bouffeur de sous qui ne vous donne jamais rien en échange. Sauf la dernière fois où je suis venu dans ce parc d’attraction, c’était il y a quelques années déjà, c’était avec Tsu, et nous avions gagné une énorme peluche – enfin énorme, pour une machine à pinces ! Je déglutis. J’avais oublié que ma dernière visite ici s’était faite en compagnie de Rozen. Beaucoup de choses, des plus anodines aux plus saugrenues, ont été faite avec lui. Je tourne la tête vers le blond. Le mien. L’actuel. Et je me mets soudainement à m’imaginer la scène si je venais à lui parler de l’ancien blond. Vraiment lui en parler. Pas éluder le sujet, pas l’imaginer comme une carotte, pas raccourcir les évènements de plusieurs années à quelques mots à peine articuler. Ce serait la moindre des choses si j’étais amené à lui poser des questions sur son passé. Seulement, je ne sais pas si parler de sa fille équivaudrait à lui faire découvrir mes lubies dérangées avec un ancien amour. Le premier amour. D’un point de vue "chose qui blesse", surtout.

Je secoue lentement la tête, espérant qu’il ne s’en rende pas compte, chassant cette idée de mon esprit, et m’auto flagellant de me perdre encore dans des pensées qui ne sont pas à l’ordre du jour. Aujourd’hui, le but de tout ça est de faire profiter Wunjo de son cadeau, de s’amuser et de créer un tas de souvenirs en commun, autre que notre vie entre les quatre murs de son appartement. Bien que je ne déteste pas du tout ladite vie, parfois de patachons, que nous menons. Attirer par la foule, puisque le monde appelle le monde, je me dirige vers un stand de tir – oui, oui, Wun tu peux te demander si Kuro ne lis pas sérieusement dans tes pensées – tirant encore et toujours mon amant derrière moi. Je regarde un moment les joueurs qui s’essaient à tirer sur des cibles, parfois immobiles et ensuite en déplacement, quand ça se corse un peu. Il y en a qui ne sont pas mauvais. Pour ma part, je n’ai jamais appris à tirer, que ce soit en vrai ou pour des attractions, je n’ai même jamais essayé. Pourtant, ce serait certainement quelque chose qui me plairait, j’aurai quelque chose de cool à ajouter à mes maigres compétences.

Je ne sais pas faire la cuisine, sauf si ce sont des plats à faire cuire au wok ou des salades ou des gâteaux, à la limite. Je ne sais pas masser, j’ai souvent l’impression que l’autre se sent encore moins bien après mon passage qu’avant. Je ne sais pas faire de poèmes, ce qui fait que je ne sais pas tourner autour du pot pendant cent sept ans avec cet art éphémère de savoir bien dire les choses – subtilité et philosophie de l’instant. Je ne sais pas me coiffer, ni me couper les cheveux, et il ne faut pas compter sur moi pour le faire sur les autres. Je ne sais pas danser, je suis du genre à marcher sur les pieds des voisins ou bien à ne jamais trouver le bon rythme. Je crois même que je ne sais pas courir, avec cette désagréable impression que mes genoux se cognent deux fois sur trois. Je ne sais pas être naturel sur les photos, mais là, ça va quand : je sais jouer le naturel. Je ne sais pas dessiner, si ce n’est des dessins d’enfants, qui finissant bien souvent pour des enfants. Je ne sais pas lire l’heure sur des montres à aiguilles ou des horloges, disons que j’y mets un temps fou, la faute au numérique ! Je ne sais pas tirer à l’arme à feu.

Je me tourne donc vers Wun, près à lui proposer de nous diriger sur un autre stand, mais j’opte plutôt pour l’idée inverse. Je souris, d’un coup, pris par cette idée comme par une envie de pisser. Oui, c’est classe, je sais... Je pointe du doigt le stand de tir, par-dessus mon épaule, sans lâcher le blond des yeux.

Alors cette peluche ?
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptyJeu 18 Juil 2013 - 20:40



Wun esquissa un sourire au commentaire de Kuro sur la virilité de son cri. Ah il voulait du cri viril ?

« Genre… King kong ? »

Imaginer le blondinet en gorille était tout simplement ridicule : il n’en avait ni la carrure, ni la virilité –et heureusement, pas non plus la face. Mais l’imaginer en train de hurler comme un singe en rut avec un quelque chose de comique, et le russe dut se retenir de ne pas pouffer –ça aurait encore plombé sa virilité pour le coup.

Qu’importe, l’air soucieux avait disparu du visage du rouquin et Wun était plutôt rassuré d’y retrouver un sourire. Il redoubla d’ailleurs d’efforts pour détendre l’atmosphère, et ses propositions aussi louches qu’alléchantes remportèrent un franc succès dans le thème de l’humour. Il fut d’ailleurs récompensé par un baiser, aussi bon que court. Le blondinet se mordilla la lèvre, esquissant une fausse moue boudeuse en voyant son cher et tendre lui échapper.

« M’dis pas ça, après je vais vouloir rentrer plus tôt »

Répondit-il, espiègle, accompagnant son commentaire d’un lever de sourcil suggestif. Y avait pas à dire, il ne se lassait jamais de taquiner Kuro à ce sujet, même s’il était vrai que ces derniers temps ce dernier était encore plus demandeur que lui. D’ailleurs la seconde qui suivait ses lèvres s’étaient emparées de celles de Wun, se les appropriant égoïstement jusqu’à ce que leur souffle ne vienne à leur manquer. Encore une fois à contre cœur, le russe le laissa se reculer et s’allumer une cigarette. De son côté, il ferma les yeux, profitant à la fois du soleil qui lui réchauffait la peau, et des doigts légers du rouquin qui s’aventuraient dans son cou. Il poussa un petit soupir s’apparentant presque à un ronronnement, songeant qu’il pourrait presque s’endormir là. La voix de Kuku le sortit de sa torpeur et il hocha la tête pour signifier qu’il avait entendu. Il s’apprêta à retourner dans son semi-sommeil, mais ce fut sans compter sur Kuro qui avait décrété que la sieste était terminée.

Pour première réponse, Wunjo poussa un grognement de désapprobation, mais finit par obtempérer et se lever. Loin des pensées qui tourmentaient son bien aimé, le blondinet retourna sur son petit nuage. Sans même y penser, il s’empara à nouveau de la main de Kuro et se laissa balader. Les regards de travers, s’il y en avait, glissaient sur lui comme un jet d’eau sur une vitrine, laissant à peine une trace derrière lui. Il se laissa trimballer bien sagement, pas tant par manque de volonté mais tout simplement parce que se balader main dans la main avec son copain sous un grand soleil était on ne peut plus jouissif.

Il laissa d’ailleurs au rouquin le soin de choisir le stand et, faute au hasard –ou au coup de pouce de quelques joueuses- c’est au stand de tir qu’ils finirent par atterrir. Wun dut retenir un haussement de sourcil dubitatif en songeant que Kuro le connaissait un peu trop bien –c’était déjà la 2eme fois aujourd’hui qu’il lisait en lui comme dans un livre ouvert. C’en était presque flippant. Il hocha doucement la tête, attrapant le jeune homme par la taille et le tirant vers le stand.

« Les doigts dans le nez ! »

Répliqua-t-il à sa requête.
Il se planta à côté du stand pendant quelques minutes afin d’observer les participants et de comprendre le jeu –qui n’était au demeurant pas bien compliquer. Des cibles mobiles défilaient en ligne droite sous le nez des participants.
Il y avait des cibles à 5, 10, 20, 50 et 100 points. Plus elle valait de points et plus elle se déplaçait rapidement et était petite. Il y avait 2 cibles de 100, 6 de 50, 10 de 20, et Wun avait droit à 8 tirs. Il pouvait donc avoir maximum 500 points.

Les lots étaient répartis comme tel selon le panneau qui surplombait le stand : 500 points équivalaient à 2 gros lots + 1 grosse peluche. 450 à 2 gros lots ou une grosse peluche. 400 à un gros lot. En dessous les joueurs pouvaient choisir entre de plus petits lots selon leurs points.

Lorsqu’il estima avoir cerné le jeu et ses potentielles difficultés, Wun fit signe au patron du stand qu’il voulait s’y essayer. Le japonais lui apporta l’espèce de pseudo fusil faisant office d’arme à feu avant de lui réexpliquer brièvement les règles qu’il connaissait déjà. Ceci étant fait, il l’abandonna à son propre sort pour retourner alpaguer les passants.

Attrapant le fusil, le russe commença à viser pour voir si ça lui revenait facilement.
Les cibles mouvantes ne perturbaient pas Wun, d'autant qu'elles bougeaient à vitesse parfaitement constante contrairement à un type expérimenté sachant comment se couvrir et se cacher.
En revanche, le fait de tenir le fusil lui procura une sensation étrange. C’était un peu comme le vélo : on n’oubliait jamais, il fallait juste se remettre dans le bain. Le sentiment bizarre ne venait pas tant de la perte d’habitude que des souvenirs qui revenaient. Et les souvenirs d’un meurtrier n’étaient jamais très joyeux, bien que Wun avait passé plus de temps un flingue à la main à se protéger ou à blesser qu’à tuer.
Il lui fallut quelques minutes pour faire le vide dans sa tête et repousser l’envie de reposer l’arme et de s’éloigner à grands pas.

Il manqua sa première cible alors même qu'il réalisait que le tir était biaisé. Pas que Wun ait spécialement confiance dans ses talents de tireur, mais étant donné la trajectoire empruntée par la balle, il ne pouvait pas avoir si mal visé après avoir passé tant d'années avec un flingue dans les paluches. En même temps ça se tenait plutôt bien : quoi de mieux pour s'assurer que pas trop de gens ne gagnent que de truquer le jeu ? Car si un expert pouvait aisément corriger son tir en sachant le biais, un novice bon viseur se planterait probablement au moins 4 fois.

Visant à nouveau, il reprit rapidement ses repères avec une arme à feu entre les doigts. Maintenant qu’il savait que le fusil déviait, il ne lui restait plus qu’à prendre en compte cet impératif dans son calcul de tir. Le reste des tirs suivit comme une lettre à la poste : le blondinet abattit sans trop de difficulté 2 cibles de 100 et 5 de 50, pour un total de 450 points.

Fier comme un gosse ayant fini son dessin –quoique parfaitement laid la plupart du temps-, il se retourna vers Kuro avec un grand sourire. Cette petite victoire avait fait du bien à son égo de mâle, qui avait pris un sacré coup avec le cri de femmelette qui lui avait échappé dans le train fantôme. Voilà qui redorait un peu sa réputation de dangereux prédateur –ou presque.

« T’as vu ça ? Avec un tel talent je pourrai te protéger du danger »

Lança-t-il sur le ton de la plaisanterie, le tout accompagné d’un grand sourire plein d’assurance. Certes. Ce que Wun omettait très clairement de mentionner, c’était que si Kuro était un jour en danger, ça serait très probablement par sa faute. Mais ça bien sûr, il ne comptait pas le mentionner. En tout cas pas aujourd’hui, pas tout de suite, pas alors qu’ils passaient une si bonne journée. Et probablement pas demain non plus. En fait le blondinet n’était pas encore tout à fait sûr d’être capable de lui dire, tout en sachant pertinemment qu’il ne pourrait pas le lui cacher ad vitam aeternam.

Il tendit le fusil au propriétaire du stand qui essayait tant bien que mal de cacher sa frustration d’être tombé sur plus malin que lui en termes de fraude. Ce dernier leur fit signe de choisir ce qui leur plaisait dans les lots, entre une grosse peluche, d’environs 90cm de hauteur, ou deux objets parmi ceux classés comme étant de « gros lots ». Zieutant les différents lots, il donna un petit coup d’épaule à Kuro pour attirer son attention.

« Allez, je te laisse choisir le trophée »

Déclara-t-il, car après tout c’était pour ça qu’il avait voulu l’embarquer aux jeux. Ca lui ferait un 2eme cadeau de Noël. Etant donné qu’il n’avait pas tout à fait accepté le 1er. Du moins c’était ce que Wun pensa, un petit pincement au cœur, en se disant que Kuro n’avait toujours pas emménagé avec lui, alors même qu’il ignorait que le rouquin s’était décidé le matin même à sauter le pas. Il chassa sa pensée sombre, parcourant des yeux les peluches, avant que son regard ne s’arrête sur un lapin géant.

« Regarde, y a même un carottovore »

Ajouta-t-il, un sourire au coin des lèvres, ne cachant pas l’amusement dans sa voix à l’évocation de ce délire aussi vieux que leur relation. Ca restait, cette connerie de bouffeur de carottes. En toute honnêteté, ça lui rappelait des bons souvenirs. Même si leur relation avait commencé un peu bizarrement –était-ce une relation à ce moment là d’ailleurs ?- leur week-end aux termes avait été agréable, plutôt drôle, plein de surprises pour sûr. Et de ce côté-là, on pouvait dire que le rouquin ne le décevait jamais : il était toujours plein de surprises. Wun aussi. Mais pas forcément des surprises qui font plaisir….

Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 1:38

Je me contente de suivre : Wunjo observe le jeu, les quelques participants, les règles, comment tout se déroule... Et moi, je pose mes yeux un peu partout, surtout sur cette femme, un peu trop grande pour porter des talons aussi hauts que ceux qu'elle arbore. Elle se débrouille pas trop mal. Je ne me suis jamais essayé au tir, mais j'ai toujours voulu m'y mettre : flingue de main et calibre de précision. Je n'ai juste jamais eu l'occasion de le faire. Le signe que mon amant fait au dirigeant du stand me fait redescendre sur terre et je reporte enfin toute mon attention sur lui, le suivant d'abord des yeux alors qu'il s'avance vers le comptoir, pour finir par l'y rejoindre, essayant de me placer à distance pour ne pas le gêner. J'écoute les règles d'une oreille distraite, l'oeil déjà attiré par les cibles qui font leur petit bonhomme de chemin.

Puis Wun s'empare du fusil. Bien que l'arme soit fausse et que la matière plastique soit largement visible, une sensation étrange s'empare de moi. Un peu plus bas, juste au creux du ventre. L'assurance avec laquelle il a saisit le gun m'a d'abord fait tressaillir, mais maintenant c'est un mélange de fierté pour lui et de crainte. Un peu comme une appréhension sur ce que je ne sais pas de lui. Et il y a un paquet de choses que je ne sais pas. Je secoue lentement la tête, essayant de chasser du mieux possible tout ce qui y trotte. Visiblement, je ne suis pas le seul à avoir été perturbé par cet acte : alors que le proprio de la structure est reparti à ses petites affaires, mon blond commence seulement son premier tir. Manqué. Le fait qu'il rate son tir me rassure. C'est étrange, mais le tiraillement sous ma peau s'apaise un peu. Je commence seulement à me détendre quand la suite me fait écarquiller les yeux. Non seulement il arrive à atteindre la cible suivante, mais il enchaîne avec tous les autres tirs. Le gérant tire la même tronche que moi quand il finit par lui indiquer qu'il peut choisir dans une certaine catégorie de lots. De gros lots, étant donné le nombre de points qu'il a accumulé.

L'instant de vérité arrive au moment-même où Wunjo se tourne vers moi, arborant le sourire le plus fier que je ne lui ai jamais vu jusqu'à maintenant. Je cligne plusieurs fois des yeux, encore interloqué de ce que je viens de voir. Sa réplique me secoue un peu : "me protéger" ? Me protéger de quoi ? Contre qui ? Contre celui qui t'enfonce des trucs dans le bras, celui qui te passe à tabac ? Contre les choses ou les gens qui t'ont fait toutes les cicatrices que t'as sur la peau ? Contre la drogue ? Et moi, je te protège comment ? Je serre les mâchoires, grince des dents, l'espace d'un instant, le temps nécessaire à ce que mes yeux arrêtent de le fusiller sur place. Je déglutis et j'arrive finalement à accrocher un sourire à ma face. Parce que tout ça, finalement, ce ne sont que des inquiétudes. J'ai seulement peur. De le perdre, qu'il parte ou qu'on me l'enlève. C'est simplement de la peur et la peur, c'est dans la tête. La peur est créée par notre imagination et seulement par elle. Il n'y a que de notre esprit dont nous devons nous méfier.

Le trophée. Choisir le trophée. Je tourne lentement la tête vers l'étalage de lots. Je suis encore un peu étourdi quant à mes fabulations mentales, mais j'arrive quand même à redescendre sur terre à son petit rappel sur la conversation que nous avions au terme, à grand renfort de légumes. Justement, c'est sur ledit carrotovore que mon attention s'arrête. Je l'indique au forain d'un simple signe de tête, ne sachant pas encore si je suis capable d'articuler quelque chose de correct. Il me le tend, je m'en saisi et me tourne vers Wun, affichant à mon tour un sourire tout content, plus naturel et spontané que celui que j'ai du l'arracher du fond des tripes juste quelques minutes plus tôt.

Histoire de rendre l'image un peu plus réelle...


J'approche un peu l'énorme peluche de son visage, suivant le mouvement dans le même élan, pour poser mes lèvres contre les siennes. Je ne donne pas plus de vigueur au baiser, mais je reste un moment ma bouche tout contre la sienne. Quand je me décale, je suis heureux de constater que toutes mes noires pensées se sont envolées à peu près au même moment où j'ai eu ce lapin entre les mains. Je glisse doucement ma main sur le bras de Wun, pour l'y laisser glisser sans le lâcher des yeux, jusqu'à nouer mes doigts aux siens.

J'ai une petite idée pour la suite.


Sans lui laisser l'occasion de répondre, je l'entraîne déjà jusqu'au fameux palais des glaces. J'ai toujours été très bon dans ce type de labyrinthe - on dit merci au son foutu défaut de convergence, pour une fois utile ! Je paye l'entrée pour eux deux, avant de s'engouffrer dans les murs pourtant transparents du méli-mélo. Je tourne, jamais dans le même sens, fais des demi-tours, quelques pauses, en profitant pour jeter un regard furtif à Wun par dessus mon épaule. Une fois que j'estime nous être assez perdus comme ça, je m'arrête d'un coup. Un coup furtif autour de nous, pour vérifier qu'il n'y ait personne... C'est bien là l'avantage de l'attraction : elle n'attire pas grand monde, alors qu'elle est pourtant assez sympathique côté fou rire. Je me tourne vers mon amant, un sourire goguenard pendu aux lèvres, pour finalement me faufiler derrière, comme si je lui laissais la voix libre pour nous sortir du merdier dans lequel je nous ai sagement foutu. Pourtant, je ne lui laisse pas la chance de pouvoir amorcer un pas, que ce soit au hasard ou en direction de la sortie. Je colle mon corps au sien, sans le toucher encore de mes mains, et glisse ma bouche tout contre son oreille. Il ne me reste plus qu'à trouver la voix la plus suave que j'ai en stock et je commence alors à murmurer :

Tu te souviens ?


Je sais qu'il ne le voit pas, mais je sais aussi qu'il le sent, mon sourire qui croit sur mes lèvres, tout près de sa peau.

La première fois... J'ai commencé par glisser ma main sur ta joue...


Et enfin, une de mes mains bouge : elle monte le long du bras de Wun pour venir effleurer sa joue.

Puis elle a glissé sur tes lèvres, ton menton... Avant une hésitation...


Ma main suit mes mots, elle descend sur ses lippes, avant le menton, pour finir par s'échouer, s'éloigner, sans que je ne me décolle de son corps pour autant.

Et puis le baiser, que tu n'as pas hésité à rendre plus intense, agrippant tes mains à mes épaules et jouer du bassin contre le mien.


Alors que je décris les souvenirs que j'ai des mouvements de Wunjo ce jour-là, je ne bouge pas d'un pouce. Il n'y a que lorsque j'évoque le passage de la pression de son bassin contre le mien que mes hanches se lovent un peu plus contre lui. Certes, je suis dans son dos cette fois, mais l'idée est là.

Puis dos au mur, à jouer à "me faire perdre la tête", comme tu l'avais si bien dit...


Je cesse de rappeler la suite à voix haute, pour ne laisser place qu'aux gestes, lui imposant les miens tout autant que ceux qu'il m'avait imposé à l'époque. L'idée de jeter un coup d'oeil autour de nous pour vérifier que personne ne soit entré dans le manège depuis que j'ai commencé la mien - bien que moins ludique et plus pervers - ne me traverse même pas l'esprit. Je me contente de glisser mes mains sous le haut de mon amant, je frôle ses côtés du bout des doigts, fermant les yeux. Pour finir par tracer des cercles évasifs autour de son nombril, descendre encore, me retrouver bloquer par son jeans, le longer pour contourner la hanche, griffer un peu ses reins. Je décolle juste un peu mon bassin, pour pouvoir glisser ma main entre nos corps, la logeant sagement sur une fesse, un instant, et finir par bouger encore jusqu'à la cuisse où je me stoppe. Puis c'est l'autre main qui reprend le flambeau, remontant de son nombril jusqu'à un téton, presque innocente, frôlant, tournant autour, sans jamais s'y attarder.

Oh et il y a eu ça aussi...


Et alors que je stoppe tous mes gestes, mes lèvres effleurent sa peau, juste sous la mâchoire, pour venir la happer et la suçoter, jusqu'à y aller une belle marque rouge, qui ne tarderait sûrement pas à devenir à suçon mythique.

Ensuite, c'est moi qui suis revenu sur le devant de la scène. J'ai d'abord joué avec ton bras, puis j'ai cherché à découvrir tout ce qui pouvait t'arracher un frisson... Les lèvres, la langue... Dans le cou, puis l'oreille...


A chaque images que je peux lui mettre dans la tête, j'y ajoute le geste. J'avais gardé la tête penché sur son cou depuis le suçon, mais j'ai finit par la redresser, laissant ma langue parcourir sa peau, jusqu'à son oreille où elle s'est attardée un moment pour jouer. C'est à nouveau au tour de mes mains de reprendre position. Celle près de son épaule redescend jouer autour de son nombril.

Et puis, nouvelle hésitation.


Encore une fois, mes mains s'effondrent, retombant le long de mon corps, sans que je ne me décale encore du sien. A jouer à ce petit jeu, dans l'unique but de le frustrer comme il a pu le faire dans la train fantôme, je vais m'y perdre aussi. Je déglutis, inspirant lentement, me demandant rapidement d'où m'est venue cette idée stupide... Mais assez plaisante pour la continuer jusqu'au bout.

Jusqu'à ce que tu glisses finalement...


La première main a avoir agit tout à l'heure revient à l'assaut, effleurant rapidement la hanche de Wun pour aller se camper directement entre ses jambes. Je rouvre un peu les yeux, les gardant baissés, juste pour voir ce que ça donne. La dépravation. J'appuie un peu plus ma main contre la fermeture de son jeans, remontant un peu, pour redescendre, remonter encore, glisser mes doigts sur son aine, passer son le jeans, sous l'élastique du sous-vêtement, atteindre la réelle frontière et arrêter là. Un instant, tout stopper.

Et nous sommes bien trop exposés pour que je te rappelle la suite, mais c'était bien là le meilleur, mon amour.


Alors j'enlève ma main et je me recule d'un pas. Je ramasse la peluche que j'avais laissé tomber au sol, me redressant ensuite avec un sourire hyper fier de ma connerie. BIEN QUE JE SOIS BIEN BAISE AUSSI !! Et je réalise seulement que c'est la première fois que je donne un surnom affectif... Jamais de ma vie je ne l'ai fait, que ce soit avec Tsu ou les conquêtes féminines. Et, jusque-là, le blond n'avait eu droit qu'à son diminutif : Wun. Avant qu'il ne lui vienne l'idée de me sauter dessus, alors que je suis encore dans son dos, je recule un peu plus et finit par me retourner, commençant déjà à trouver un chemin vers la sortie.

C'était la vengeance du train de la peur, bon courage !


Je ris et commence mon petit chemin pour sortir de là rapidement, laissant Wunjo à sa propre perte.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] EmptyMar 20 Aoû 2013 - 20:48



S’il devait se réjouir de l’audace de Kuro ou la redouter ? Wun ne le savait pas. C’était à la fois inattendu et prévisible : après tout, il avait droit à une revanche pour le coup du train fantôme, non ?
Au début, wun essaya de se persuader qu’il ne serait pas assez vil pour le laisser en plan volontairement –d’autant que lui ne l’avait pas fait exprès… à ceci près que squelette ou pas, il savait pertinemment que rien de concret n’aurait pu avoir lieu dans une attraction aussi courte que le train fantôme.

Cela dit, le souffle de Kuro sur son cou, son corps collé au sien, sa voix bien trop sensuelle, ses mains bien trop baladeuses, ses mots bien trop ciblés, étaient autant d’obstacles l’empêchant d’écouter cette petite voix qui lui susurrait qu’il allait le regretter. Revivre dans sa tête cette fameuse scène évoquée par le rouquin était probablement plus fort que n’importe quel aphrodisiaque. Il se retrouva même à laisser échapper un halètement, se prenant beaucoup trop au jeu alors que les doigts de Kuro devenaient de moins en moins évasifs, de plus en plus précis, insistants, délaissant la fine couche vestimentaire pour s’en prendre directement à la peau.

« Kuro... »

Gronda-t-il une première fois en guise d'avertissement. La version courte et pourtant explicite de "je sais que tu vas te défiler au dernier moment alors bas les pattes", mais sans suffisamment de conviction pour le dire clairement. Il la sentait venir grosse comme une maison, la fin en queue de poisson –et pas franchement la queue qui l’intéressait à ce moment précis- mais sa détermination à résister semblait s’être évaporée.

Et plus Kuro lui narrait la suite de l’histoire, plus il sentait la chute déplaisante. Et plus les doigts se rapprochaient du but, plus il appréhendait le moment où, inéluctablement, ils allaient s’envoler. Lorsque la main s’arrêta à la limite du tenable, il prit la parole, avant même que Kuro ne le fasse, grondant une nouvelle fois, ne faisant qu’à demi attention au surnom qu’il venait de lui attribuer amoureusement, trop occupé à ressasser par avance sa frustration.

« Non tu n’oseras pas »

Et si.

« Putaiiiiin »

Geignit-il en le sentant se dérober tel un fourbe. Ce n'était pas comme s'il ne s'y attendait pas : au contraire, il savait parfaitement ce qui allait se passer dés le début, mais ça ne l'avait pas empêché de totalement se prendre au jeu. Comme un imbécile. A ce moment là, il aurait pu jurer que Kuro n’avait plus rien d’un humain et tout d’un incube. Saloperie de démon de la luxure. Saloperie de corps ultra sensible. Saloperie d’imagination trop fertile. Saloperie de souvenirs beaucoup trop ennivrants….

En quelques enjambées dynamiques il rejoignit son tortionnaire et avec la force du désespoir -ou presque- il tenta de le plaquer contre une paroi transparente. Manque de bol il visa le vide -un comble au palais des glaces ou les gens de prenaient des murs en cherchant la sortie- et ils se retrouvèrent donc tous deux à chanceler jusqu'à la prochaine paroi où ils s'écrasèrent. Techniquement, ce fut surtout Wun qui s'écrasa sur Ku.

Il s'empressa de coller son bassin à celui du rouquin afin qu'il prenne connaissance de l'ampleur des dégâts causés par ses bêtises. Les mains collées au Plexiglas de part et d'autres de la tête de Kuro il resta un moment silencieux à laisser ses yeux parcourir lentement les prunelles adverses, son nez, ses pommettes, sa bouche, ses lèvres, son menton, et tout ce qui se trouvait sur ce visage et lui appartenait, d'une certaine façon. Perdu dans sa contemplation il finit malgré tout par desceller ses lèvres pour murmurer tout doucement, dans un froncement de sourcil à peine crédible:

« Vilain lapin... »

Il resta encore quelques secondes à l'observer, son visage à quelques centimètres du sien, à se demander s’il allait l’embrasser, le bouffer, ou juste s’imprégner encore et encore de son visage, de ses traits …. jusqu'à ce qu'un rire aigu ne retentisse non loin d'eux. Ah, visiblement ils n'étaient plus seuls dans leur palais.
Il se décolla lentement du corps de Ku, retrouvant l'équilibre sur ses jambes au moment même où deux demoiselles passaient non loin d'eux en gloussant de s'être "perdues" dans le dédale de vitres.

Reprenant le chemin de la sortie -du moins il l'espérait, Kuro l'avait quelque peu déconcentré avec ses manigances- d'un pas tranquille, il glissa les mains dans ses poches, orientant ses pensées vers le plus de sujets chastes possibles afin d’annuler les effets dévastateurs laissés par son cher et tendre. Il ressortit presqu’immédiatement une des mains de sa poche pour s’emparer de celle du rouquin, songeant que tant que ces vilains doigts étaient noués aux siens, il y avait moins de risque pour qu’ils aillent s’adonner à des actes plus graveleux, s’appliquant à orienter ses pensées vers des horizons non-lubriques –plus facile à dire qu’à faire.

Ils parvinrent finalement à s’extirper de là sain et sauf.
Après tant d’émotions en tout genre, tous deux étaient un peu fatigués quoique contents de leur journée. Ils avaient épuisé pas mal d’attractions le matin, déjeûné tard, et maintenant, l’heure de retourner chez eux pointait le bout de son nez.
Ils se traînèrent d’un pas paresseux vers la bouche de métro, Wun quasiment collé à Kuro, la fatigue étouffant encore plus que d’habitude sa ‘gêne’ et sa discrétion en public.

« On pourrait se prendre un lapin »

Lâcha-t-il soudainement, assis dans le métro, à moitié affalé sur l’épaule de Kuro, comme un cheveu sur la soupe, sans contexte et sans explication. Une illumination de son esprit sans doute.

« J’veux dire un vrai. Il tiendrait compagnie à Gully. C’est mignon les lapins…. »

Si Wun déraillait totalement ? Pas vraiment. C’étaient plus ou moins ses desiderata de concrétiser des choses, des trucs, des projets, qui se manifestaient de mille et une façons. Alors pourquoi pas acheter un lapin ? Ca ou un barbecue… Sauf que Wun n’avait pas de jardin où mettre un barbecue et un lapin c’est plus vivant, plus mignon, plus rigolo. Presque comme un enfant. Mais moins braillard, plus poilu, et avec des oreilles plus longues.

Le blondinet étouffa un bâillement avant d’aller poser sa tête sur l’épaule de Kuro qu’il écrasait déjà de tout son poids. Cette journée l’avait fatigué, mais il s’agissait de cette fatigue saine, agréable, appréciable marquant la fin d’un moment haut en émotions diverses. Il s’était émerveillé, il avait ri, il s’était attendri, il avait eu peur, il avait désiré. Et il préférait faire la sieste dans le métro plutôt qu’en rentrant au vue de la soirée que lui avait promise Kuro : et après l’épisode du palais des glaces, il lui devait bien ça !

Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Contenu sponsorisé





"C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty
MessageSujet: Re: "C'est la faute au beau temps..." [Ninou]   "C'est la faute au beau temps..." [Ninou] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
"C'est la faute au beau temps..." [Ninou]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» « Après la pluie , le beau temps . Vous êtes sûr ? » | feat . Gabriel |
» Te dire, que le monde est beau, et que, c'est beau d'aimer..
» La Nuit des temps
» La faute à pas de chance [Set']
» Faute avouée, à moitié pardonnée. |Lun|

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2013-
Sauter vers: