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 Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait?

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3 participants
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Elora Van Alen
♣ Université - 5ème année
Elora Van Alen


Vierge Dragon Age : 35
Adresse : 27 rue Tatami, Quartier Hebi
Compteur 172
Multicompte(s) : Faith E. Delavigne

KMO
                                   :

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MessageSujet: Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait?   Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait? EmptyMar 12 Mar 2013 - 22:34

Ses yeux ouvrirent et la première chose qu’elle put apercevoir, ce fut un plafond blanc. D’un côté, elle paniqua, croyant qu’elle était au paradis. Après tout, les gens racontaient que le paradis se trouvait au bout d’un tunnel et que tout y était blanc. Elle avait très pu ouvrir les yeux et se rendre compte qu’elle était morte et donc, au paradis. Effrayée, elle sentit son cœur battre la chamade. Ce fut déjà un signe qui la rassura car au moins, son cœur fonctionnait toujours. En même temps, elle entendit les petits « bips » de l’appareil qui devait être près de son lit, et qui prenait sa tension. Vu que son cœur s’accélérait, les bruits de la machine également. La jeune femme trouva enfin la force de bouger sa tête pour balayer la pièce des yeux. Pour le moment, tout ce qu’elle put percevoir, ce fut un lit vide à côté, et sur une table de nuit, des fleurs et des cartes diverses. Ensuite, elle regarda vers la porte, en face et à droite de son lit et puis ses yeux se fixèrent sur la fenêtre, tout à droite.

Elle soupira longuement. Elle venait de comprendre qu’elle était dans un hôpital, dans une chambre et dans un lit. Celui lui prit quelques autres secondes avant de se souvenir de la réelle raison pour laquelle elle était dans un tel endroit. L’accident de moto. La voiture qui glissait. Shiro. Ainsi, elle avait perdu connaissance. C’était la première fois de toute sa vie qu’elle fût victime d’un accident quelconque aussi grave. Elle avait beaucoup traîné avec des mauvais garçons et s’était mise dans des situations plus ou moins dangereuses dans son adolescence, mais cela ne changeait pas le fait qu’elle n’avait jamais terminé à l’hôpital. Tout d’un coup, elle pensa à son ami. Il ne se trouvait pas dans la chambre et Elora s’inventa les pires scénarios possibles. Elle n’avait aucune idée de ce qui lui était arrivé et elle priait intérieurement pour qu’il fût sain et sauf. Elle voulait savoir tout de suite où se trouvait Shiro à ce moment. Dans une autre chambre, sorti de l’hôpital ou… mort. Cette dernière idée la fit énormément frissonner. Quelque chose de rare se produisit à cet instant. Les larmes d’Elora lui montèrent aux yeux sans qu’elle pût les contrôler, et roulèrent sur ses joues.

- Shiro… murmura-t-elle, alors que les larmes continuaient leur course jusqu’aux coins de ses lèvres.

Elora ne pleurait presque jamais, seulement dans les moments les plus difficiles de sa vie. L’accident avait visiblement produit un choc beaucoup plus important dans l’esprit de la hollandaise. C’était psychologique et là, elle n’y pouvait rien. Elle continuait simplement de pleurer. Au bout de quelques moments, elle essaya de se redresser. Pourtant, elle ne put le faire toute seule car l’un de ses bras était plâtré. A cet instant, elle se concentra davantage sur ses blessures que sur tout le reste. Quand elle pensait à son ami, elle en avait presque oublié qu’elle avait été gravement blessée durant l’accident. Elle nota donc le fait qu’apparemment son dos était touché, tout comme une de ses jambes, qui pendait en l’air, soutenue par quelque chose. Elle sentit enfin quelque chose sur sa tête et comprit donc qu’elle avait été bandée à cet endroit-là également. A nouveau, à toutes ces découvertes et pensées négatives, elle ne put retenir les larmes de couler. Comme elle ne parvenait pas à se relever toute seule, elle sut qu’elle devait appeler une infirmière. Elle chercha donc le petit bouton, qui ne devait pas se trouver bien loin, pour appuyer dessus. Ce dernier était juste sur la table de nuit, qu’elle atteignit grâce à son autre bras.

L’infirmière entra alors dans la pièce quelques secondes plus tard. Elle souriait, comme si elle semblait être contente de quelque chose. Elora vit ensuite quelques autres personnes qui la suivaient, toutes habillées dans les blouses des docteurs. Ils se précipitèrent tous et tout d’un coup, elle regretta d’avoir fait appel à l’infirmière. Le docteur, un homme âgé d’une quarantaine d’années, vint à son chevet et la regarda avec un grand sourire qui se voulait probablement rassurant. Mais au contraire, Elora fut quelque peu troublée. De plus, elle pleurait et maintenant, tout le monde la voyait dans un état dans lequel elle ne souhaitait se présenter à personne. Le personnel de l’hôpital la toucha un peu partout avant de vérifier certaines choses et les marquer sur des feuilles.

- Comment vous sentez-vous Miss Van Alen ? demanda l’homme en se penchant vers elle, ce qui la déstabilisa encore plus.

- Mieux si vous me laissiez tranquille, répondit-elle d’un ton froid, droit et sec comme elle en avait l’habitude.

Après tout, Elora détestait parler avec des personnes qui lui étaient inconnues, et surtout celles qui ne présentaient aucun intérêt à ses yeux. Comme elle n’avait aucune idée si ces personnes-là pouvaient l’intéresser, elle se comportait d’une façon plutôt répulsive qu’autre chose. Elle ne se préoccupait pas du tout du fait que ce fussent des personnes qui travaillaient à l’hôpital. Bien évidemment, le regard qu’elle lança à l’homme fut presque meurtrier. Elle le vit frissonner, probablement dérangé et en son for intérieur, elle cria victoire. Le médecin se recula tout de suite et ne souriait plus. Les têtes des quelques femmes présentes se tournèrent vers lui, avant de poser leurs yeux sur Elora. Visiblement, elles attendaient la suite des événements pour continuer leur travail.

- Miss Van Alen, vous avez subi un accident de moto… commença-t-il à lui expliquer.

- Oui, ça je sais ! rétorqua Elora en le coupant.

- Bien, au moins vous n’avez pas eu de pertes de mémoire, ce qui est une bonne chose, continua-t-il sans se préoccuper de la réaction de la jeune femme. Vous vous êtes évanouie et vous êtes restées dans le coma pendant une semaine, Miss Van Alen.

UNE SEMAINE ?!? Les yeux de la jeune femme s’écarquillèrent et elle resta bouche bée devant la révélation de l’homme. Elle ne s’attendait pas du tout à être restée endormie aussi longtemps. De plus, désormais elle le savait, elle allait rater son examen qui avait lieu dans seulement quelques jours, et donc en même temps, son diplôme. Elle pesta car maintenant, elle était certaine qu’elle allait devoir redoubler une année, et attendre encore un an avant de pouvoir devenir une architecte d’intérieure comme elle le souhaitait. Si près du but, c’était très frustrant d’échouer. Elle soupira longuement, exaspérée par la situation. Le médecin parlait encore, lui expliquant les opérations qu’elle avait subies, les blessures qu’elle possédait et tout ce genre de détails. Mais elle s’en fichait totalement et elle ne l’écoutait pas du tout. Elle se concentrait davantage sur le fait qu’elle était obligée de rester encore une année à l’université. Elle n’avait pas le choix, ce qui la mettait fortement en colère. Elle reprit ses esprits quand deux femmes vinrent enfin la redresser un tout petit peu pour qu’elle fût dans une position plus confortable.

- Shiro ! Où est Shiro !! s’écria-t-elle soudainement, en regardant les réactions de tous pour avoir le plus d’informations possibles.

- Si vous parlez de Shiro Kuchiki, le garçon qui est arrivé en même temps que vous, il va bien. Il était dans cette chambre, avec vous. Il est sorti de l’hôpital après trois jours.

Comme la porte était ouverte, une autre femme entra alors dans la chambre, et toutes les têtes se tournèrent vers elle. Même les yeux de la jeune hollandaise se posèrent sur elle, attendant qu’elle parlât pour expliquer la raison de sa venue. Elle s’inclina comme la politesse japonaise le réclamait avant de regarder le médecin. Elle eut une seconde d’hésitation, et Elora aurait juré la voir rougir, avant de se lancer pour dire ce qu’elle avait à leur dire.

- Il y a un jeune homme qui insiste pour entrer et pour parler à Miss Van Alen. Puis-je le faire rentrer ?

L’homme jeta un regard sur Elora, avant de se tourner vers la femme. Il acquiesça de la tête, visiblement pensant que la hollandaise était en conditions pour recevoir de la visite. Alors ainsi, les premières personnes qu’elle verrait n’était pas sa famille. De cela, elle ne s’en préoccupait pas du tout. Elle se doutait qu’ils travaillaient et qu’il fallait un peu de temps pour les prévenir pour qu’ils vinssent. Elle les attendait dans la soirée, très certainement. Les yeux d’Elora ne lâchèrent pas la porte car elle avait hâte de découvrir la personne qui souhaitait la voir. Elle sentit ses muscles se contracter, oublia la douleur et ne pensa à rien d’autre qu’à ce jeune homme, comme le disait l’infirmière. Elle crut même que son cœur allait lâcher. Mais surtout, les secondes lui parurent des heures. Jusqu’au moment où enfin, il entra dans la pièce.

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Nikolaï S. Evans
♥ Professeur de Biologie-Chimie {Université}
Nikolaï S. Evans


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                                   :

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MessageSujet: Re: Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait?   Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait? EmptyJeu 14 Mar 2013 - 14:55

Vendredi 8 Mars 2013 – 13 :23

Bip … Bip ...

La régularité se voudrait rassurante, mais l’utilisation de tels appareils ne l’est pas. Le jeune Evans le sait, il a été cause et victime d’un accident. Son cerveau embrumé daigne enfin se libérer du brouillard causé par le choc, mais aussi par la fatigue. Parce que oui, Nikolaï n’a pas été victime d’un coma. Nikolaï n’a fait que dormir, pendant plus de 24heures. C’est donc l’heure du réveil.
Alors que ce petit bip régulier vient lui titiller l’oreille et lui fait froncer les sourcils, Nikolaï ouvre un œil vitreux sur le plafond, puis le second. Son visage se décrispe, sa main se lève en direction du broc d’eau qui semble se trouver à sa porté. Mais rien à faire, sa main retombe inlassablement sur le drap, tendis que son autre bras se trouve comprimé contre son torse, ornementé d’une écharpe. Le jeune blondinet cligne des yeux quelques fois avant de se résigner à attendre qu’une infirmière passe par-là. Pourvu qu’elle soit jolie. Sincèrement il s’attendait à se réveiller dans sa chambre après s’être mis une bonne caisse à coup de substances diverses, mais après avoir passé en revue le matériel ainsi que le tuyau de la perfusion sortant son poignet, Nikolaï se rendait bien compte de la situation et se laissait alors prendre par l’ennui et l’envie de sortir de là au plus vite. Il regarde donc, ce satané plafond blanc sans expression particulière, prononçant machinalement en synchro le bip de la machine.

Ah ! Du monde, enfin. Nikolaï les accueille d’un regard, continuant de biper au même instant que le bip, d’une voix basse. « Monsieur Evans, commença d’un anglais teinté d’un accent, l’homme en blouse de type asiatique aux cheveux parsemés de blanc, comment vous sentez-vous ? »
Nikolaï l’observa un instant, laissant un sourire étirer ses lèvres juste avant le petit bip, qu’il prononça tout de même. La gorge un peu serrée, il parvint tout de même à lui répondre d’un anglais saccadé également tinté de son propre accent russe « Bien, merci. Mais j’ai soif, et n’arrive pas à me servir de l’eau. » Il retenta de se servir seul, sous l’œil du médecin qui l’observait avec un petit sourire. Sourire que Niko ne parvenait pas à décrypter. « Je ferai venir une infirmière, ajouta le docteur je suis soulagé de voir que vous êtes aussi vif malgré les anti-douleurs. » Ainsi, au moment où le médecin lui annonçait la nouvelle, Nikolaï pris d’un élan d’envie de réussir, tenta de se pencher en avant jusqu'à ce qu’une sèche douleur vint plus ou moins délicatement lui dire d’arrêter ses conneries et de rester là où il est. Le Russe qui allait avoir 27 ans, ne put s’empêcher de lâcher un petit couinement avant de se remettre en arrière, non sans douleur. « Vous aviez enfaite, une côte déplacée Mr Evans, celle-ci a été buter contre l’un de vos poumons sans venir le perforer profondément, mais tout de même. C’est une chance, ça aurait pu être bien pire. Vous passerez une semaine difficile, une grosse semaine. » Nikolaï l’observa alors, se demandant comment il avait bien pu se déplacer une côte alors qu’il n’avait pas été plus secoué que ça dans son souvenir. Il soupira, ricanant brièvement « Ah, c’est donc ça. Puis, baissant son regard sur la perfusion en son poignet, il posa la question qu’il redoutait, au fond. Et les autres ? Je veux dire, les motards, les autres voitures. Comment vont-ils ? »

***


En principe, l’auteur d’un accident de voiture n’est pas sensé aller voir les victimes de son excès de vitesse, son manque de réactivité, de ses erreurs. Mais Nikolaï, malgré son manteau d’indifférence dans lequel il prend tant de goût à se draper insista quand même pour prendre le temps d’aller voir le résultat de ses conneries. Le médecin l’avait tout de même rassuré sur trois des conducteurs des voitures des quelles il avait croisé la route. Tous repartis dans l’après-midi sans aucune blessure profonde ou interne, seulement le choc d’après accident, mais franchement rien d’inquiétant. Après quoi il prit connaissance de l’état des deux personnes à moto, l’un franchement moins inquiétant que l’autre.
Il ne les avait pas vus.

Il décida alors, d’aller faire un tour en cette matinée un peu moins grise que la veille et se leva non-sans mal, trainant avec lui son petit porte perfusion qui l’accompagnerai durant les quelques jours où il restera à l’hôpital, le temps que son oreille interne se remette elle aussi du choc contre la vitre de sa propre voiture. Sujet à quelques pertes d’équilibre lorsqu’il effectuait un mouvement trop brusque, Nikolaï marchait comme un homme âgé dans le dédale de couloirs se dirigeant dans le service voisin, là où ils semblaient regrouper les gens en phase « légumineuse » chose qui ne rassurait pas vraiment notre Russe.
La première fois où il entra dans la chambre d’Elora, l’infirmière déjà présente l’empêchait de voir clairement son visage. Une fois qu’elle eut terminé, ce fut, un sacré choc pour lui. Bien qu’il n’appréciait pas Elora, voir même pas du tout, l’horreur ressentie d’avoir mis en cet état une personne au visage connu le fit s’assoir dans le fauteuil au coin de la pièce. Il resta là, à regarder Elora endormie pendant une bonne demi-heure avant de se voir faire sortir par une autre infirmière qui lui disait sûrement qu’il n’avait pas droit d’être là.
C’est ainsi que tous les jours, Nikolaï prit le temps de passer devant la chambre d’Elora et Shiro qu’il ne connaissait pas, jetant un œil à la porte ou faisant mine de trainer lorsque les médecins donnaient leur avis. Le jour où Shiro sortit enfin, il le croisa seulement dans le couloir. C’est alors que Nikolaï, allait venir s’assoir dans le fauteuil de la chambre d’Elora entre 9 et 10 heures après avoir déposé une petite boite de 6 chocolats sur laquelle il signait simplement d’un N.E, Jusqu’au jour où elle allait se réveiller.

***

Jeudi 14 Mars – Au matin.


Jour de la sortie de Nikolaï. Il est ravi, de sortir enfin. Il rassemble donc ses effets personnels qui lui avaient étés déposés dans la chambre. Enfilant maintenant son jean présentant quelques accrocs dans le tissu, il se redressait fortement essoufflé après avoir simplement enfilé ses chaussures. Le bras toujours en écharpe, il redoutait évidemment comme tous les matins d’aller lui rendre visite, par peur peut-être, qu’elle se réveille au moment où il s’y trouverait. Qu’à cela ne tienne, Nikolaï lui rendrait visite une dernière fois avant de partir. Il prit donc soin d’enfiler sa montre doucement autour de son poignet gauche, le bras toujours sous écharpe à cause de son coude qui prenait un petit moment à se remettre de sa rencontre avec le tableau de bord. Il se dirigeait maintenant en direction de la chambre d’Elora où il pouvait entendre des voix, plus ou moins distinctement.
Tendis qu’il s’apprêtait à pousser la porte, une jeune infirmière vint lui taper l’épaule afin de lui expliquer qu’il serait plus sage de ne pas entrer maintenant. Infirmière qui ne semblait pas avoir reconnu Nikolaï, puisqu’il faut l’avouer. Se retrouver dans les blouses d’hôpital ça vous change une gueule.

Il attendit quelques secondes contre le mur, puis entra donc en se demandant ce qu’il se passait, jusqu'à ce qu’il croise le regard d’Elora toujours allongée sur son lit. Bien vivante. Il l’observa qu’un instant avant de pincer les lèvres lorsque le médecin s’adressa à lui de façon calme et posée. « Ah, monsieur Evans, quel plaisir de vous voir en civil. J’imagine que vous êtes pressé de partir. » Sans blague. Nikolaï jouait avec le petit nœud collé sur la petite boite qui contenait aujourd’hui des chocolats fourrés aux amandes, alors que ses yeux filaient sur tous les écrans de moniteur autour de la jeune femme, mais aussi sa jambe, son bandage à la tête et autres signes résultant de l’accident. Paniqué, il déposa la boite après avoir émit un petit ‘oui’ dans sa barbe et retourna se poster aux cotés des infirmières, regardant Elora de façon plutôt étrange maintenant. Pour une fois, il n’avait pas de commentaire corsé à lui lancer en pleine face, parce qu’aujourd’hui, si elle avait un visage pâle, des yeux rouges et gonflés ainsi qu’une goûte au nez, c’était de sa faute à lui. Le médecin le coupe à nouveau dans ses pensées qui s’enchainent sans ordre précis, de sa voix chaleureuse cette fois, comme s’il avait senti le malaise. « Oh et prenez garde à ne pas trop fumer durant quelques jours, les substances dans la cigarette influeront sur le tissu cicatriciel de votre poumon. »

Il se racle la gorge, gêné, voulant lui dire quelques mots gentils dans la mesure du possible. Mais rien de ce qu’il s’était préparé depuis un bout de temps à lui dire ne sortirait de sa bouche aujourd’hui. Rien, sauf un pauvre «Entendu Docteur » qu’il marmonna avant de sortir de la chambre, feignant l’assurance. Mais ses yeux le trahirent surement.
Vite ! Allons doucement. Nous sommes pressés Une fois hors de la chambre, il marchait le plus vite possible, afin de partir sortir de l’hôpital incessamment sous peu. Il n’avait certainement pas entendu que l’infirmière confiait à Elora qu’il était venu tous les jours à la même heure, déposer des chocolats depuis que Shiro avait été admis à sortir de l’hôpital.
A vrai dire, Nikolaï ne voulait pas vraiment qu’elle le sache. Mais ce qui gênait le jeune russe maintenant, était de savoir comment il allait bien pouvoir réussir à ôter ces images de sa tête.
Parce que c'est elle qui aurait dû rentrer chez elle aujourd'hui, pas lui.
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Shiro Kuchiki
♦ Civil - Barman | Seiyu
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Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait? Empty
MessageSujet: Re: Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait?   Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait? EmptyJeu 14 Mar 2013 - 17:44

Une semaine. Une semaine s'était écoulée depuis cet accident. Une semaine pendant laquelle j'avais été parfaitement conscient de tout ce qui s'était passé. Une semaine pendant laquelle elle ne l'avait pas été, consciente. Autant dire que ça n'avait pas été la meilleure semaine de ma vie. La pire ? Sûrement, bien que je supposais que la semaine ayant suivi la mort de mon grand-père avait été bien pire pour moi. Le truc, c'était que ça remontait à trop loin pour que je puisse vraiment comparer. Quoiqu'il en soit, durant tout ce temps, je m'étais condamné un peu plus chaque jour pour ce que je lui avais fait. A cause de moi, elle n'avait pas vu la lumière du soleil depuis une semaine. A cause de moi, elle ne pourrait passer ses examens et serait donc forcée de rester à l'académie une année de plus. A cause de moi, elle mettrait des semaines, voire des mois à se remettre complètement de cet incident. En bref, elle venait de perdre une année de sa vie par ma faute. Et je n'avais absolument aucun moyen de me racheter. Je ne pouvais même pas m'excuser. A quoi bon ? Jamais je ne serais pardonné et quand bien même elle acceptait mes excuses, moi je ne pourrais accepter qu'elle le fasse. Je ne pouvais me pardonner ce que j'avais fait, comment accepter son pardon ? Elle était touchée à la jambe, au bras, au dos et à la tête, et pourtant c'était moi qui aurait dû me retrouver dans son état. Au lieu de ça, seul mon bras gauche était touché. Bon d'accord, il était un peu plus touché que ça et je mettrais des mois pour pouvoir m'en resservir comme avant mais bon. Ce n'était rien par rapport à elle...

Trois jours. C'était tout ce qu'il m'avait fallu pour sortir de cet hôpital sur mes deux jambes. Et encore, j'aurais pu sortir quelques heures après mon arrivée s'ils n'avaient pas insisté pour me garder. Il fallait les comprendre en même temps. Vu la tête que j'affichais depuis qu'on m'avait appris qu'Elora était dans le coma, ils avaient dû craindre que je pète les plombs ou que je cherche à me punir en sortant de l'hôpital. Ces trois jours avaient servi à observer mon comportement pour voir s'ils pouvaient me laisser sortir tranquillement ou pas. On m'avait même fait voir un psychologue à cause de l'accident, histoire de prévenir un état de stress post-traumatique. Qu'est-ce qu'il en avait déduit ? Que la culpabilité me rongeait, et pas qu'un peu. Et oui, je n'avais pas jeté un seul regard à Elora depuis qu'elle avait été installée dans ma chambre. Je ne pouvais plus la regarder, je ne me l'autorisais pas. Un, ça n'aurait fait qu'aggraver mon sentiment de culpabilité, et deux, j'estimais avoir perdu le droit de la voir. Néanmoins, ce n'était pas parce que je m'empêchais de la regarder que je ne m'inquiétais plus pour elle. Ce n'était pas parce qu'on m'avait autorisé à sortir que j'étais sorti. J'étais resté dans la salle d'attente, du matin au soir, chaque jour jusqu'à son réveil. On m'avait plus ou moins forcé à rentrer chaque soir parce que je ne pouvais dormir dans la salle d'attente... Vous l'aurez compris, je ne m'approchais plus de sa chambre. Je rentrais à pied à chaque fois, je n'osais pas toucher au transport pour le moment: ni voiture, ni moto, ni bus, ni vélo, rien. Le froid me faisait du bien. Il me permettait de me concentrer sur autre chose que sur celle qui n'avait toujours pas ouvert les yeux à l'hôpital.

Chez moi, mes colocataires s'inquiétaient beaucoup de mon état. Ils étaient rassurés que j'aille bien sur le plan physique – bien que je ne pourrais plus boxer pendant des mois, donc pas de championnat pour moi – mais sur le plan moral, ils voyaient très bien que ça n'allait pas. Je ne mangeais pratiquement plus, je ne bougeais pas du canapé de la nuit et ne dormais pas vraiment non plus à cause de tous ces cauchemars où j'apprenais qu'elle ne se réveillerait jamais... Les seules fois où j'avais parlé, c'était pour leur raconter l'accident et leur faire un petit rapport sur l'état quotidien d'Elora que je demandais chaque jour à une infirmière. Pour le reste, j'étais une véritable loque. Je ne m'étais changé qu'une fois, et portais maintenant un simple jean avec un sweat à capuche et mon manteau par dessus. Bien entendu, j'avais la capuche sur ma tête et marchais en regardant le sol, la tête baissée donc. Contrairement à d'habitude, je n'étais pas rasé et j'avais des cernes de panda. En gros, j'étais méconnaissable avec ma tête de mort et mon corps qui avait légèrement maigri !! Quiconque me connaissant un minimum comprendrait en me voyant que je n'étais plus du tout moi-même et que je n'étais plus capable de rire pour le moment. D'ailleurs, c'était le moment idéal pour certaines personnes ne prendre leur revanche si celles-ci le désiraient. Je n'étais pas du tout d'humeur à me défendre, bien au contraire même. Quelque part, je souhaitais être massacré pour les blessures que j'avais infligé à mon amie...

Ce matin-là donc, je me trouvais une nouvelle fois dans la salle d'attente depuis déjà quelques heures. En arrivant , je m'étais renseigné sur l'état de la populaire et on m'avait appris qu'elle ne s'était toujours pas réveillée. J'avais donc repris ma place habituelle et étais resté assis à culpabiliser comme je l'avais fait toute la semaine. Je ne pouvais même pas me tourner les pouces à cause de ce plâtre que j'avais au bras gauche qui s'était complètement brisé lors de mon atterrissage. Au final, je l'avais sacrifié pour ne pas subir d'autres blessures mais bon, ce n'était pas forcément une bonne chose. Concernant l'hématome sur ma jambe gauche qui avait salement pris elle aussi, il s'était réduit à grande vitesse. Je ne ressentais plus qu'une légère douleur maintenant et pouvait marcher sans problème. Au bout de quelques heures, je n'en pouvais plus et me levai pour aller faire un tour du côté de la boutique de l'hôpital. Allez savoir ce que j'y foutais. En en ressortant, j'avais une peluche de chien dans la main. Attention ! Pas n'importe quelle peluche, elle ressemblait trait pour trait au bulldog d'Elora. En retournant à ma place dans la salle d'attente, j'entendis beaucoup d'agitation du côté du comptoir avec toutes les infirmières. Il devait se passer quelque chose d'important. J'ouvris grand les yeux en entendant le nom ''Van Alen'' dans la discussion et les suivis discrètement, la peluche toujours dans la main. Apparemment, elle était enfin sortie du coma ce qui était la meilleure nouvelle de la semaine. Le problème, c'était que la confrontation était inévitable et se rapprochait à grands pas. Qu'elle m'achève de suite et toute cette histoire serait enfin terminée, pensai-je, avant de faire savoir à l'une des infirmières que je désirais parler à Elora bien qu'elle venait tout juste de se réveiller.

Elle avait l'air de croire que j'étais son copain, son fiancé ou quelque chose dans ce genre-là au vu de mon ton qui se voulait insistant et de la tête de mort que j'affichais... Tant pis, si ça accélérait les choses après tout, c'était ça de gagner. Petit hic, un homme – ni médecin, ni infirmier – entra avant moi et accapara l'attention de toute la pièce. Bon, c'était pas si grave que ça et ça me faisait gagner un peu de temps... Si je me souvenais bien de lui, il était passé à de nombreuses reprises devant la porte de notre chambre lorsque j'y étais encore. Pourquoi ? Je n'en savais rien. Moi je ne le connaissais pas. J'en déduisais qu'il connaissait Elora et qu'il l'appréciait suffisamment pour lui apporter des chocolats. N'écoutant pas ce qui se disait, je ne compris jamais qu'il s'agissait du conducteur du véhicule que j'avais percuté. Je profitai de la présence de toutes ces personnes dans la chambre d'Elora pour y entrer à mon tour le plus discrètement possible, même s'il y avait de fortes chances que la blessée ait aperçu ma silhouette, ou encore reconnu mon manteau alors que je passais derrière tout le monde pour me diriger vers la fenêtre de la chambre sans un mot. Devant la fenêtre, je tournai le dos à tous les autres et regardai le ciel tandis que l'homme (Nikolaï) quittait la chambre. Je n'eus pas besoin d'expliquer ma présence ici car l'infirmière le fit à ma place et demanda au docteur s'il était possible de nous laisser un moment. Il accepta de nous laisser quelques minutes et précisa qu'il repasserait plus tard pour vérifier les constantes d'Elora.

Une fois la chambre vide, je me retournai vers la patiente tout en gardant la tête baissée. Je ne pouvais toujours pas la regarder. Dans ma main, la peluche semblait trembler, sûrement parce que je n'arrêtais pas de trembler... Pour moi, j'étais la dernière personne qu'elle avait envie de voir. Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi elle ne s'était pas plainte de ma présence dans sa chambre... Enfin bref, tout ce que je pus dire fut:

« Tu t'es enfin réveillée... – yep, on entendait tout de suite que je n'avais pas beaucoup parlé ces derniers temps. J'ajoutai histoire de faire un effort – Alors... Tu n'as pas trop mal ? »

Pour l'instant, c'était tout ce qui m'importait. Je voulais savoir si elle souffrait ou pas, ou plutôt, je voulais savoir à quel point je la faisais souffrir en ce moment. Masochiste moi ? Je dirais plutôt que j'avais besoin qu'elle me confirme ce que je pensais. J'avais besoin de savoir tout ce que j'avais provoqué chez elle à cause de cet accident. En attendant, je regardais le sol de la chambre, un très beau sol. Un peu trop blanc, mais bon, on s'y habituait à force.
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MessageSujet: Re: Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait?   Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait? EmptyJeu 14 Mar 2013 - 18:57

La surprise que la jeune femme ressentit à cet instant, fut flagrante. Elle écarquilla les yeux, resta la bouche bée et n’arrivait même pas à prononcer quoique ce fût. Elle avait vraiment l’impression que son cœur allait s’arrêter d’ici une seconde à l’autre. Ce n’était pas possible. Elle ne comprenait pas du tout. Pendant quelques instants, elle fut comme paralysée et elle ne parvenait même pas à penser correctement. En réalité, elle ne savait pas du tout à qui s’attendre, mais elle avait tant espéré que ce fût Shiro qui franchirait le seuil de sa chambre d’hôpital en premier. Pourtant, ce ne fut pas du tout le cas. A la place, elle aperçut le russe – dont elle ne connaissait pas encore le prénom – qu’elle détestait par-dessus tout. Celui qu’elle n’avait pas revu, pour son grand bien, depuis Halloween, lorsqu’ils avaient été placé en groupe pour l’event à l’académie. Elle ignorait totalement comment il avait eu vent de son accident et surtout, la raison pour laquelle il était venu lui rendre visite. Il était l’une des dernières personnes qu’elle s’attendait de voir. Elle entendit le nom « Evans » et sut que cela devait être celui du russe.

Quand enfin elle parvint à reprendre ses esprits, ce dernier s’était dirigé vers la table de nuit pour y déposer une petit boîte avec un ruban dessus. Et en plus, il lui offrait quelque chose ! Après un rapide coup d’œil, Elora nota la présence de quelques autres boîtes presque similaires, et elle se demanda si elles venaient toutes de lui. Alors que ses yeux le suivaient avec une grande attention, elle n’arrivait toujours pas à ouvrir sa bouche pour parler. Elle avait pourtant tellement de choses à dire et surtout, de questions à lui poser. Il s’était arrêté et Elora plongea son regard dans le sien. Elle était troublée et confuse. Sa présence lui était étrange. En cet instant, c’était davantage de l’incompréhension que de la haine qu’elle ressentait vis-à-vis de lui. Elle ne lui lança donc aucune méchanceté au visage et surtout, ne le menaça pas du regard. D’un coup, elle eut un énorme flash, où elle revoyait le visage du conducteur de la voiture. Puis, elle comprit tout. C’était donc le russe qui conduisait le véhicule, qui en avait perdu le contrôle et était, en quelque sorte, la cause de son accident. Encore une raison de plus pour le haïr énormément. Mais à cet instant, elle ne pouvait pas se résoudre à cela. S’il venait la voir, c’était qu’il y avait une raison. Et les cadeaux… Elle était vraiment très troublée. Pourquoi n’avait-il pas eu de regret quand il l’avait blessée au dos en octobre ?

Il était en train de partir quand elle s’était souvenue de son visage dans la voiture. Elle avança le bras gauche en avant, comme si elle avait envie de le retenir. Elle voulait qu’il restât pour qu’elle pût lui parler et lui demander des explications. Elle avait besoin de savoir. A la place, l’infirmière vint auprès d’elle et lui cacha sa vue. La seconde suivante, il fut dehors et elle ne revit plus.

- Il venait tous les matins vous rendre visite et apportait ces petites boîtes, Miss, dit alors la femme.

- CONNARD DE RUSSE, REVIENS !! s’écria Elora en anglais, alors qu’elle n’écoutait pas vraiment les mots de la femme.

Bien évidemment, comme elle ne connaissait pas son prénom, et qu’elle l’avait toujours insulté auparavant, ce fut le seul terme qui lui vint en tête à ce moment là. Même si ce n’était pas très approprié et peu gratifiant, surtout pour ceux qui étaient au courant du comportement plutôt sympathique de ce dernier envers Elora, ces jours-ci. Pourtant, l’homme ne revint pas. Il ne l’avait probablement pas entendue. Elle soupira longuement, avant que ses yeux se posassent enfin sur une silhouette dans la pièce, qui n’avait pas été là auparavant. Elle la reconnut tout de suite, malgré le fait qu’il fût de dos et regardât par la fenêtre. Le visage d’Elora s’attendrit et elle se sentit soudainement très heureuse. Ainsi Shiro avait été là tout ce temps. Elle ne l’avait pas aperçu à son entrée, trop préoccupée et étonnée par l’arrivée du russe à la place. Un grand sourire s’afficha sur son visage. En même temps le médecin leur accorda quelques minutes en privé. La jeune hollandaise les regarda donc sortir de la pièce et fermer la porte derrière eux. Désormais, il n’y avait plus qu’elle et Shiro.

Il gardait la tête baissée, bien qu’il se fût tourné dans sa direction. Les yeux d’Elora lorgnèrent sur la peluche qu’il tenait dans sa main tremblante, et elle lui sourit, toute contente. Même si, probablement, il ne le vit pas. Tout d’un coup, sous l’effet de toute l’émotion – d’abord la surprise de voir le russe et enfin le bonheur de revoir Shiro – elle ne sut retenir ses larmes qui commencèrent à couler à flots sur ses joues. Des larmes de joie. Quand il commença à parler, il n’avait pas la même voix que d’habitude. De toute façon, il n’était pas rasé et portait des vêtements avec lesquels elle n’avait pas l’habitude de le voir. Elle se douta donc que quelque chose n’allait pas. Elle comprit très facilement et très rapidement, notamment avec la question qu’il lui posa sur ses blessures et sa douleur, qu’il devait s’en vouloir énormément. Il ressentait une grande culpabilité pour ce qui était arrivé, et surtout, d’avoir mis Elora dans un tel état. Elle trouva cela plutôt touchant. Mais il n’avait pas à s’en vouloir autant. Ce n’était pas du tout sa faute. Les accidents, c’étaient des choses qui arrivaient et parfois, il n’était pas possible de les éviter. Elora refusait qu’il se sentît aussi coupable que cela. Il n’était pas en tort du tout.

- Shiro, dit-elle pour avoir son attention, mais elle échoua. Shiro, s’il te plaît, regarde moi !

Elle répéta en lui ordonnant gentiment de la regarder, surtout quand il parlait. C’était bien mieux. Elle attendit alors qu’il le fît. Désormais redressée grâce aux infirmières, elle pouvait bouger mieux. Malgré le fait qu’il se trouvât à sa droite, elle avança son corps le plus possible de lui, et attrapa sa veste de sa main gauche. Elle l’approcha d’elle. Tout cela, dans une grande rapidité et non sans une quelconque brutalité. Les larmes toujours aux yeux, elle l’embrassa langoureusement. Après tout, elle l’avait embrassé maintes fois auparavant, ils avaient couché plusieurs fois ensemble aussi. Ce n’était pas parce qu’elle l’embrassait maintenant, qu’elle avait des sentiments à son égard. Non, c’était simplement une envie dévorante. Elle l’aimait, oui. Elle l’aimait comme un ami très important. Et c’était pour cela que si elle l’avait perdu, elle aurait eu mal.

- Tu es en vie, c’est le plus important pour moi, pas mes blessures, enchaîna-t-elle quand elle se recula enfin pour le laisser respirer. Shiro, je t’en supplie, ne t’en veux pas autant.

Elle posa sa main sur sa joue pour caresser celle-ci, et embrassa Shiro une seconde fois, cette fois-ci doucement et tendrement. Il était rare qu’Elora fût aussi douce, gentille et surtout, qu’elle suppliât quelqu’un…

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MessageSujet: Re: Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait?   Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait? EmptyMar 19 Mar 2013 - 11:40

J'avais fini par me détourner le regard de la fenêtre afin de me retrouver face à elle. Et pourtant, je ne la regardais toujours pas. Je fixais le sol blanc sous mes pieds. Franchement, ils en avaient pas marre du blanc à l'hôpital ? Pourquoi pas changer de couleur un peu ? Blouses blanches, murs blancs, bureaux blancs, lits blancs, draps blancs... C'était abusé ! Tout était blanc ici, immaculé ! Et pourtant, c'était limite déprimant comme couleur à force. Bon d'accord, c'était ici qu'on soignait les malades et les blessés, mais c'était aussi ici que certains patients mourraient. Je ne leur demandais pas de changer complètement la décoration, mais un petit effort serait pas mal quand même. Enfin bref, tout ça pour dire que me concentrer sur la couleur du sol m'aidait à l'éviter. Je ne voulais pas voir la haine dans le regard de mon amie... Rectification, de mon ''ancienne'' amie. Je doutais qu'elle me pardonne et quelque part, je ne le voulais pas. J'avais peur de voir de la haine dans son regard, et dans le même temps, c'était ce que je voulais. Je méritais largement qu'elle me haïsse au point de ne plus vouloir me revoir. Je trouverais ça normal. D'ailleurs, je ne savais pas trop ce qu'il m'avait pris d'acheter cette peluche de bulldog. Non mais franchement, on n'était pas chez les bisounours ici !! Qu'est-ce que je m'imaginais ? Qu'elle oublierait toutes les blessures que je lui avais infligé sous prétexte que je lui offrais une peluche ressemblant trait pour trait à son chien ?? Il serait peut-être temps que j'arrête de rêver les yeux ouverts.

Souhaitant en finir au plus vite et ainsi disparaître de sa vue le plus rapidement possible, j'entrais de suite dans le vif du sujet avec ma voix plus ou moins enroué. Forcément, quand on ne parlait pratiquement plus pendant une semaine, ça faisait cet effet-là. Est-ce qu'elle souffrait ? Telle avait été ma question. C'était une question rhétorique en quelque sorte bien qu'il soit possible que des calmants contre la douleur lui soient administrés. On était dans un hôpital après tout, et ça paraissait plausible. Et puis, bien qu'en apparence, elle ne semblait pas souffrir, il était possible que je me trompe. Comment je le savais alors que je ne la regardais pas ? La machine à laquelle elle était branchée faisait des bips, et ceux-ci étaient réguliers. Nul besoin d'être un génie pour comprendre qu'elle respirait normalement et donc qu'elle ne souffrait pas. Si c'était le cas, les bips seraient plus rapides, je supposais. Regardant toujours mes chaussures, je ne réagis pas lorsqu'elle m'appela, ni même lorsqu'elle me demanda de la regarder. Je ne pouvais me le permettre. Pourquoi ? Parce que je sentais que ce serait pire si je voyais de mes yeux ce que j'avais fait. Je l'avais eu sous les yeux pendant trois jours alors que je partageais sa chambre, et durant ce laps de temps très long, j'avais pu l'apercevoir avant de décider de ne plus la voir. J'avais déjà vu ce que je lui avais fait et je ne souhaitais pas m'y confronter de nouveau. C'était suffisamment dur comme ça.

Malheureusement, je l'avais suffisamment blessée comme ça, physiquement du moins, il manquerait plus que je la blesse moralement en ne faisant pas ce qu'elle me demandait. Je finis donc par lever le regard – en partie soulagé parce que ce sol blanc commençait franchement à me taper sur le système – et croisai le sien. Des larmes. Et voilà ! Il serait peut-être temps pour moi d'arrêter, non ? Soit c'était ma semaine de poisse et tout ce que je ferais finirait immanquablement par la blesser, soit c'était elle qui en faisait trop !! Quoiqu'il en soit, je ne bougeais plus. Je ne pouvais quitter les larmes qui dégoulinaient de ses yeux. Au passage, son regard n'était pas plein de haine, loin de là d'ailleurs, on aurait dit qu'elle s'inquiétait pour moi. C'était vraiment le monde à l'envers. Elle qui pouvait se montrer assez cruelle envers certaines personnes – les intellos généralement – elle était capable de s'inquiéter pour son bourreau ? Bien sûr que je savais qu'elle martyrisait certains élèves. Et après ? Elle ne s'attaquait pas aux enfants non plus. Ceux-ci étaient adultes et largement capables de se défendre seuls. Surtout qu'elle n'était pas le genre à attaquer avec toute une bande de filles de son côté. Bien entendu, je ne l'encourageais pas à le faire, mais je ne la forçais pas non plus à arrêter. Je n'étais pas son père. J'étais son ami, je l'étais avant en tout cas. Là maintenant, je ne savais plus trop ce que j'étais. Une connaissance ? Un bourreau ? Un moins que rien ? Aucune idée, et l'expression sur son visage me laissait entrevoir l'espoir d'être pardonné... NON ! Je ne devais pas me laisser avoir par ce regard larmoyant ! Je ne pouvais la laisser faire. Je n'en avais pas le droit.

Par je ne savais quel moyen, elle avait réussi à me tirer vers elle. Il lui restait un bras, tout comme moi, et malgré son état, elle lui restait suffisamment de force pour m'approcher d'elle et m'embrasser sans que je ne puisse rien y faire. Je ne me débattis pas, mais je ne lui rendis pas son baiser pour autant. Je n'étais pas faible au point de céder à la première attaque de sa part. Elle n'ébranlerait pas ma décision aussi facilement. Si elle s'imaginait qu'un bisou suffirait à me rassurer et à me faire oublier cette semaine de coma où chaque seconde, je m'étais demandé si elle se réveillerait un jour ou pas. Et quand bien même elle se réveillerait, dans quel état serait-elle ? Perte de mémoire ? Perte de capacités intellectuelles ? Temporaire ? Définitive ? Aucun moyen de le savoir tant qu'elle ne se réveillait pas. J'avais pris une décision: pardon ou pas de son côté, je ne comptais plus lui imposer ma présence après aujourd'hui. Le fait que je sois en vie était le plus important pour elle. Ha ! La bonne blague ! Que je ne m'en veuille pas ? Bien sûr ! Tout de suite Elora, c'était si facile ! Hop ! Et voilà, plus de culpabilité ! N'était-ce pas magnifique ? Elle avait eu les mots justes. Et ces mots justes alliés à la puissance magique de son baiser avaient fait disparaître la culpabilité qui me rongeait...

« NON MAIS TU TE FICHES DE MOI !!?? »

Apparemment, ça n'avait pas si bien marché que ça. Je m'étais de nouveau éloigné. Il n'était pas question qu'elle recommence ses vaines tentatives. On n'était pas dans un film bon sang !! C'était le monde réel !! Elle avait failli mourir ! Moi non ! Elle avait été inconsciente durant une semaine ! Moi non ! Elle avait un bras et une jambe de touchés ! Moi non ! Elle était sur un lit d'hôpital ! Moi non ! Elle n'était pas responsable de l'accident ! Moi si ! Et elle osait me faire croire que ma vie était plus importante que ses blessures alors qu'à aucun moment, je n'avais été en danger de mort contrairement à elle ? Elle se fichait vraiment de moi en fait ! Elle ne s'en rendait pas compte, mais j'aurais bien mieux encaissé les insultes et les menaces de mort que ces mots doux à la noix !! Je faisais à présent les 100 pas dans sa chambre fermée en prenant bien soin de ne pas me retrouver à sa portée. Finalement, ses blessures étaient une bénédiction. Elle ne pourrait se lever pour essayer de m'attraper. Parfait ! Je tremblais presque de rage après avoir laissé éclater ma voix pour la première fois depuis que toute cette culpabilité avait commencé à s'accumuler. Tout ce que je m'étais empêché de dire jusqu'à maintenant était en train de remonter à la surface. Oui oui, j'allais bien évidemment exploser !

« 7 JOURS ! TU SAIS CE QUE C'EST 7 JOURS ? PENDANT 7 JOURS TU ETAIS INCONSCIENTE ! 7 JOURS ! ET TOUT CE QUE TU TROUVES A ME DIRE A TON REVEIL C'EST QUE MOI JE SUIS PLUS IMPORTANT QUE TES BLESSURES, HEIN !? C'EST ÇA ? – c'était grosso modo un résumé de ce qu'elle venait de me dire. J'espérais lui faire comprendre que j'étais en droit de m'en vouloir et qu'elle n'avait pas le droit de jouer la carte de l'amie inquiète – COMMENT TU VEUX QUE JE NE M'EN VEUILLE PAS ? TU SAIS CE QUE C'EST DE PASSER UNE SEMAINE A TE DEMANDER SI TON AMIE SE REMETTRA UN JOUR DE CE QUE ''TU'' LUI AS FAIT SUBIR ? OU ENCORE DE SE DEMANDER SI ELLE TE PARDONNERA UN JOUR TOUT EN NE SOUHAITANT PAS QU'ELLE TE PARDONNE ? »

Et encore, j'avais à peine gratté la surface ! Pendant toute cette semaine, je n'avais pas arrêté de me maudire d'avoir pris la moto ce matin-là après avoir bu la veille. Tout comme je m'en étais voulu de lui avoir fait promettre de la ramener le lendemain matin afin qu'elle n'arrive pas en retard. D'ailleurs, je ne savais toujours pas si cette promesse était vraie ou pas. Comme d'habitude, j'avais oublié le contenu de ma soirée à l'instant où j'avais ingéré de l'alcool. Ce n'était pas une excuse pour autant. Continuant de faire les 100 pas, je ne pouvais m'arrêter maintenant, il fallait que je continue de bouger pour me défouler et évacuer toute la pression accumulée ces derniers jours. J'étais loin d'avoir fini de parler ! Qu'elle pleure ou hurle maintenant je n'en avais plus rien à faire ! Qu'elle appelle la sécurité aussi tant qu'elle y était ! Finir en prison pour l'accident que j'avais commis et pour les blessures que je lui avais infligé ne me dérangeait pas. Au contraire même, je verrais ça comme un véritable cadeau offert de sa part ! Le bras gauche toujours dans mon plâtre, la douleur commençait à se réveiller à cause des mouvements brusques que je faisais. On m'avait prescrit du repos et là j'étais tout sauf reposé ! Je finis par ajouter d'une voix certes plus calme, mais la douleur que m'infligeait ses paroles étaient presque palpables:

 « Et tu as vu ton état... Alors que cet accident ne m'a presque rien fait, tu ne peux même plus te lever avec ta jambe, ton bras est emplâtré et ta tête est couverte de bandages... Comment peux-tu oser...me demander...de ne pas m'en vouloir ? »
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MessageSujet: Re: Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait?   Et si je t'avais perdu, qu'aurais-je fait? EmptyMar 2 Avr 2013 - 15:45

L’incrédulité sur le visage de la jeune hollandaise fut évidente, et elle s’installa alors qu’il commençait à crier de rage. Elle ne s’y était vraiment pas attendue. Elle se doutait fortement qu’il se sentait coupable de tout ce qui s’était déroulé ces derniers jours, mais elle n’avait pas cru qu’il pouvait exploser de la sorte alors qu’elle lui demandait simplement de ne pas s’en vouloir. Après tout, malgré tout ce qu’il pût bien croire, ce n’était pas seulement de sa faute. Il n’était pas le seul coupable. Elle l’avait supplié de cesser de se prendre la tête, mais cela n’avait visiblement pas marché. Quand elle aperçut la colère dans ses yeux, elle prit peur tout de suite. Même si c’était son ami, il n’en restait pas moins le capitaine du club de combat, et surtout, il pratiquait de la boxe. Il était fort et plutôt imposant. Il valait mieux ne pas le mettre en colère ou se mettre sur son chemin. Bien qu’elle sût qu’il n’en fut pas capable, elle avait presque l’impression qu’il était prêt à la battre.

Quelque chose se rompait à cet instant. Elle le comprenait parfaitement. Shiro continuait à crier dans la chambre dont la porte était fermée. Mais Elora se doutait que bien des gens devaient entendre ce qu’il disait. Plus il parlait, plus la jeune femme baissait la tête et les yeux. Elle n’osait plus le regarder, pour ne pas croiser ses yeux furieux, trop effrayée par son soudain comportement. Elle ressemblait un peu à une enfant qui se faisait gronder par son père. Alors qu’elle avait espéré que ses larmes se calmassent, cela ne fut pas le cas. Bien au contraire, le fait qu’il se mît à déballer de telles paroles sur ce ton haineux, cela renforça encore plus ses larmes. La jeune femme n’était pas considérée comme une femme faible en règle générale. Elle était d’ailleurs plutôt vue comme une dominante, sûre d’elle et forte. A cet instant, ce n’était plus du tout le cas. Elle paraissait comme paralysée, devant beaucoup plus fort qu’elle, et elle ressentait cette dominance, ce qui la frappa de plein fouet. Elle ne l’appréciait certes pas, mais n’avait pas le choix, n’osant pas s’opposer aux paroles de son ami.

Elle avait peur de lui certes, mais pas seulement. Elle commença désormais à réfléchir à toutes les conséquences que tout cela apporterait par la suite entre eux. Et la plus évidente, c’était le fait qu’elle fût en train de le perdre. Elle avait vraiment peur de le perdre. Mais elle le sentait. Ce sentiment lui était complètement insupportable. Ce n’était vraiment pas du tout le bon moment pour qu’il décidât de se séparer d’elle, et surtout, de ne plus jamais la revoir. Elle ne lui en voulait pas, alors il devait comprendre qu’elle n’avait pas envie qu’il partît. Pourtant, tout lui signifiait qu’il était sur le point de la laisser et de l’abandonner dans un tel état. D’un côté, elle trouvait que c’était vraiment injuste. Il n’avait pas le droit. Pas maintenant. En fait, elle souhaitait vraiment le lui dire, notamment toutes ses pensées, mais elle n’osait pas. Elle avait peur qu’il se mît davantage en colère. Or, quand il termina de crier, elle n’avait plus envie qu’il recommençât.

- Shiro, je t’en prie, arrête de crier…, lui demanda-t-elle, tête baissée et les yeux rivés sur la couverture blanche de son lit. Cela me fait mal à la tête.

Le jeune homme sembla se calmer quand il parla à nouveau. Elora ne sut pas si c’était parce qu’elle le lui avait demandé, ou si c’était parce qu’il avait fini de vider son sac de colère. Même si le ton était un peu plus doux, les paroles ne l’étaient pas. Elles transperçaient la jeune femme avec une violence très forte. Il citait toutes ses blessures, ce qui eut le don de lui faire ressentir la douleur physique à ce moment-là. Elle grimaça et continuait toujours à pleurer. Elle se sentait vraiment trop mal.

- Parce que tu n’es pas le seul fautif, Shiro… lui répondit-elle à sa question, malgré le fait qu’elle eût peur qu’il n’acceptât pas la réponse en elle-même.

Elle trouva désormais un peu de courage pour lever la tête et le regarder. Il faisait toujours et encore les cent pas, loin d’elle. Elle ressentit comme une barrière invisible qui s’était créée entre eux – ou plutôt qu’il avait bâtie – et qu’elle ne pouvait pas briser. Son cœur bondit dans sa poitrine, ce qui lui fit plutôt mal. Elora pensa à cet instant qu’elle aurait préféré ne jamais se réveiller. Elle aurait préféré mourir plutôt que d’endurer autant de souffrances à son réveil. La perte de son ami était encore plus douloureuse que la souffrance physique. Elle le lui avait dit, mais il n’avait pas voulu le comprendre. Il l’obligeait à comprendre son point de vu, celui d’un ami rongé par la culpabilité, mais il n’avait aucune envie de comprendre la vision d’Elora. Cela l’attrista énormément. Elle n’était plus aussi contente et joyeuse que quelques instants auparavant, quand elle l’avait retrouvé. Son visage affichait une tristesse profonde.

- Ne m’abandonne pas maintenant, je t’en prie. Je ne veux pas te perdre, Shiro. Je… Si tu me laisses seule maintenant, à ce moment le plus important et le plus crucial, c’est cela que je ne pourrais pas te pardonner. Pas le fait que « tu » m’aies infligé des blessures physiques, non. Mais le fait que tu puisses m’infliger de terribles blessures morales, cela, je ne pourrais jamais te le pardonner.

Sa voix tremblait quand elle parlait. Elle n’était pas certaine de la réaction de son ami. Mais elle était persuadée par ses paroles. Elle préférait l’avoir à ses côtés et lui pardonner pour l’accident, plutôt qu’il partît et qu’elle fût seule. Si cela serait le cas, alors elle était certaine que la rancune de tout cela la rongerait jusqu’à sa mort. Peu lui importait si lui considérait qu’il ne pouvait plus la voir de toute sa vie. C’était égoïste, certes. Mais il l’était également. S’il désirait davantage la laisser parce qu’il se sentait autant coupable, alors il ne pensait pas à elle réellement. Cette situation devenait de plus en plus compliquée. Et le lien qui les liait commençait doucement à se fracturer, ce dont la jeune hollandaise n’avait pas du envie.
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