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 Convocation de Ryosuke Saitô

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Ryosuke Saitô
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Ryosuke Saitô


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MessageSujet: Convocation de Ryosuke Saitô   Convocation de Ryosuke Saitô EmptyDim 27 Jan 2013 - 10:08

7:00. Un moteur qui pétarade comme chaque matin et soir jusque dans le parking couvert des cycles motorisés ou non. Casque en main gauche, besace en bandoulière, Ryo s'insère dans l'escalier d'accès aux locaux administratifs. En Cette heure matinale, les lieux sont calmes même si par ci par là, les clubs sont animés ainsi que certaines salles d'étude animées par des professeurs volontaires et soucieux de l'avenir de nos charmantes têtes blondes, d'autres salles sont même dirigées par des étudiants. L'élite japonaise... Saitô est fier de son pays. Il regrette de ne pas avoir pu suivre ces cours-là durant sa jeunesse, mais il rattrape ce manque depuis trois ans maintenant. Le troisième trimestre a débuté et il aura bien plus de débordements à gérer à cause de l'approche des examens d'entrée à l'université.

Il est 8 heures. Son rendez-vous n'est que dans trois heures, aussi ça lui laisse le temps de mettre ses dossiers en ordre malgré ses difficultés à s’organiser à l’instar de nombreux bureaucrates. Il aide également au club d'arts martiaux qu'il manage en l'absence - le cas échéant - de leurs capitaines respectifs, garde un œil plus ou moins sévère sur les insolents qu'il a punis en leur ordonnant de déblayer la neige sur les axes les plus fréquentés de l'académie.

C'est ainsi que deux heures trente plus tard, il taille bavette avec sa collègue du bureau d'accueil. Un peu avant, il est passé par les serres obtenant ainsi par la petite Logan une plante dont il a oublié le nom. Il paraitrait qu'elle a un pouvoir dépolluant. "Scientifiquement prouvé !" qu'a dit la présidente du club de jardinage. Bah, pourquoi pas ! Juste faire attention à bien l'entretenir et blah blah blah... Ryo n'a pas la main verte, mais des plantes il en a beaucoup dans son auberge. Elles sont entretenues par les résidents qu'il héberge. C'est quand même plus agréable que de passer son temps derrière un écran d'ordinateur.

Voilà, la cloche sonne pour son rendez-vous. La cloche sonne vraiment, pas spécifiquement pour lui mais il l'aime cette sonnerie.
Il est serein, malgré l'effroi que semble porter le proviseur sur la majeure partie des élèves. Ryo n'est pas impressionné, et ne l'a jamais été. Même lors de son entretien d'embauche. A vrai dire, il l'a trouvé sympathique le dirlo. Amusant plutôt. Parce que les airs qu'il se donne ne bernent pas le CPE. L'enfer ne se vit pas dans une école. Mais sur un champ de bataille lorsque les corps s'amoncellent autour de vous, sous des décombres.

Keimoo ? De la branlette d'escargot.



Spoiler:


Dernière édition par Ryosuke Saitô le Jeu 20 Juin 2013 - 17:53, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Convocation de Ryosuke Saitô   Convocation de Ryosuke Saitô EmptyDim 27 Jan 2013 - 22:38

10h55.
Le directeur installé dans son bureau lisait et complétait ses notes. Le dernier entretien ne l’avait guère convaincu et le nombre de notes inscrites sur le dossier suivant étaient conséquentes.
Le Conseiller Principal d’Education qui devait arrivé était un homme qu’il n’avait rencontré qu’à son entretien d’embauche. A l’époque, il avait posé beaucoup d’espérance sur sa rigidité militaire.

11h00.
A onze heure précisément, il alla à la porte de son bureau pour l’ouvrir.
Son regard se posa sur l’homme qui attendait. Sans vraiment le regarder, il lui signe d’entrer.

M. Ashita Shiori salua le CPE, respectueusement.

- Otsukaresama desu Saito-San. Souhaitez-vous un thé ?

Lui-même n'en prendrait pas. Fermant la porte après un regard vers sa secrétaire, le directeur fit signe à l’homme de s’installer sur un des sièges en cuir installés devant son bureau et alla s’asseoir à son tour.

Il portait une tenue simple de bureau : un veston, une chemise, une cravate rouge proprement nouée, un pantalon à pince ainsi que les inévitables chaussures de ville. Sur son bureau, une tasse vide dans une assiette se trouvait à coté d'un ordinateur portable gris. Installé à son bureau, l'homme se mit à lire un dossier, perdant quelques minutes à relire ses propres annotations. Il redressa ensuite son visage, posant ses yeux noirs dans ceux de l'homme. Contrairement à la plupart des japonais, il osait fixer les gens dans les yeux. Mauvais réflexes acquits dans l'occident.

Le directeur s’exprimait dans un japonais plus lent que l’usuel, d’une voix plutôt grave, ponctuant ses phrases par des regards de confirmation.

- Saito Ryosuke, vous avez 38 ans et vous occupez depuis deux ans des élèves de l’établissement. J’étais présent lors de votre entretien d’embauche. Nous ne reviendrons pas sur vos faits passés. Ka.
Vous étiez recruté en tant que surveillant et vous avez su évoluer positivement au sein de l’académie. Vous êtes présents dans de nombreux clubs, participez à la vie scolaire et êtes le responsable de la classe 2A.
En plus de cet emploi du temps déjà chargé, vous gérer à l’extérieur une … auberge ?

Cette fois-ci le directeur se stoppa plus longuement, semblant attendre une réponse sur ce fait. Il continua aussitôt :

- Vous avez lié des liens avec certains personnels et êtes décrit pour la plupart comme agréable et professionnel et cela malgré votre habitude à fumer en dehors des zones réglementaires.

M. Ashita Shiori sourit posément.

- Bien. Je souhaiterais maintenant que vous me décriviez votre quotidien. Les difficultés que vous rencontrez, les améliorations que vous souhaiteriez.
11h07.
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MessageSujet: Re: Convocation de Ryosuke Saitô   Convocation de Ryosuke Saitô EmptyLun 28 Jan 2013 - 12:27

Le directeur regarde à peine Saitô en l’invitant à entrer. Pour quelqu’un qui exige le respect et qui a mis au point un règlement strict, il semble porter peu de considération digne de ce nom à l’intention de ses collaborateurs. Un mauvais point. Mais Ryo s’en fiche en réalité, au contraire, ça l’amuse. Il voit ce comportement tous les jours dans les couloirs et s’y est toujours fait. Accepter les autres tels qu’ils sont, sans pour autant se laisser piétiner.
Il pénètre donc dans le bureau après s’être incliné en guise de salut respectueux, pour la hiérarchie. Les deux hommes ont sensiblement le même âge et Ryo est plus âgé que lui de quelques mois. Mais en tant que patron, Ashita Shiori lui est supérieur. En d’autres circonstances, en dehors des locaux il le considèrerait comme son égal.
Le salut lui est retourné, proposition aimable que de se voir offrir un thé que Ryo décline en levant légèrement la main droite, inclinant la tête, sourire léger étirant ses lèvres.

- Kekkou-desu.

Parce que l’offre n’est d’une part qu’un automatisme dépourvu d’intention bienveillante, ni malveillante d’ailleurs, de son boss. Et d’autre part, il préfère le café. Il commence d’ailleurs à ressentir le manque de caféine. Il se tiendra tranquille le CPE. Non pas qu’il soit hyperactif, mais jusqu’à ce que le directeur daigne enfin le laisser prendre la parole. Il y a cru l’espace d’un instant, et s’est même apprêté à répondre, mais il a été interrompu avant même d’avoir pu amorcer quoi que ce soit. Encore un petit sourire orne son visage. Vraiment, il est amusant le dirlo dans son costume trois pièces reflétant l’allure des chefs d’établissements scolaires…non japonais. Ryo porte ses chaussures d’intérieur. Il porte un jean anthracite, comme lors de son entretien, comme lors de la découverte du corps de Kara Sakki. Un t-shirt gris chine à manches courtes par-dessus duquel il a glissé une simple veste de cuir synthétique cintrée, couleur chocolat, le couvrant convenablement jusqu’aux hanches et suffisamment large aux épaules, sans excès, pour un max de confort en moto. Ses rangers sont restées dans son bureau.
Il a remarqué cette petite insistance dans le regard d'Ashita, troublant malgré tout car inhabituel. Saitô en hausse un sourcil sans vraiment se contrôler. Ne désirant pas se rabaisser devant cette marque d’impudence, il ne détourne pas le sien et reste rivé sur les yeux d’Ashita, y compris lorsque ce dernier consulte ses notes. Vient alors son tour de parler. La pression dans l’air est devenu palpable aussi Ryosuke prend une inspiration légère et incline la tête pour prendre la parole.

- Tout d’abord, j’aimerais éclaircir un point. Je n’ai jamais fumé dans les zones non réglementées. J’ai été tenté, je ne vous le cache pas. Je fais respecter notre règlement intérieur, je ne l’enfreins pas. Maintenant en effet, je participe à beaucoup de choses ici parce que ça m’intéresse et j’y prends du plaisir. Je ne me sens pas particulièrement débordé. Quant à l’auberge, ce n’est jamais qu’un logis que j’ai fait construire en accord avec la Mairie de Keimoo. Avant cela, je résidais dans les locaux de l’Académie. Mais j’ai remarqué que de bons éléments, des boursiers comme le contraire ne pouvaient pas se permettre de se loger sans subir les contraintes d’un couvre-feu. D’autres en ont les moyens, mais ont ressenti le besoin de décompresser à l’extérieur des murs tout en respirant l’air frais et le calme de la périphérie de la ville. Le tout en vivant le mode traditionnel japonais. Un esprit sain dans un corps sain.

Les pensionnaires concernés ont réalisé d’ailleurs des progrès soit dans leurs résultats scolaires, soit dans leur façon de vivre en communauté devenant ainsi plus autonomes et responsable. Cependant Ryo n’a pas jugé bon de le préciser, il suffit simplement de consulter les dossiers des élèves concernés. Autant rester humble.

- En ce qui concerne mes difficultés, je n’en ai pas particulièrement. Ce sont les élèves qu’il faut écouter. Le comité des élèves qui les représente. Et peut-être revoir quelques points du règlement, un peu trop sévères, ce qui a valu la disparition de sujets prometteurs, par renvoi ou renonciation. Punir, intimider, humilier, ne sont pas pas des façons persuasives de faire des progrès. Les encouragements, félicitations, ont un impact bien plus positif à partir du moment où ça ne nuit pas à leur entiurage, comme l'image par exemple d'un quelconque favoritisme.

Il reprenait notamment ce qu’il avait précisé lors de la réunion du personnel. Personne n’avait tenu compte de son avis. L’occasion était ainsi rêvée. C’est ainsi qu’il sort de la poche arrière de son jean quelques annotations concernant le règlement. En ce qui concerne les tenues vestimentaires, la consommation de friandises, la façon de se coiffer, certains gestes d’affection (sans excès toujours), relation amicale ou sentimentale envers un adulte dès lors que l’élève est majeur (…), l’utilisation d’appareil électronique nécessaires à l’épanouissement moral de l’élève. Il pose cette liste sur le bureau du proviseur.

- L’académie est un établissement accueillant des jeunes gens de tous horizons et des quatre coins du globe car ils estiment que Keimoo est indispensable à leur projet d’avenir. Mais bien que nous nous trouvons au Japon, il faut quand même garder en tête qu’ils ont aussi des habitudes de vie dont il leur semble difficile de se défaire. Trouvons un juste milieu pour leur offrir ce dont ils ont besoin pour réussir. Sévérité d’accord, mais avec subtilité.
Vous avez voulu mon avis, je vous offre le leur. Et je me range de leur côté.


Audacieux peut-être. Saitô a vécu sa jeunesse, mais a encore un devoir à accomplir. Celui de toute une vie. Sa vie. Offrir le bien-être. Celui qu’il a acquis lorsque tout semblait impossible lorsque lui-même n’était qu’un môme et après bon nombre d’efforts de sa part, mais surtout de ceux qui ont fait de lui ce qu’il est devenu aujourd’hui. Raison pour laquelle le sourire orne toujours ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Convocation de Ryosuke Saitô   Convocation de Ryosuke Saitô EmptyLun 28 Jan 2013 - 16:47

11h08.
Le directeur remonta son doigt sur l’arrête du nez. Il se le frotta, écoutant l’homme face à lui. Au bout de quelques mots, il se saisit de son ordinateur portable qu’il posa devant lui, tout en prenant soin d’écarter le dossier. Il se mit à taper, au fur et à mesure que le Conseiller parlait. Il prit soin de ne jamais l’interrompre, se contentant d’exprimer de temps à autres une idée par le regard.
Lorsque l’évocation du règlement arriva, un amusement sévère marqua les traits de l’homme. Ce n’était pas la première ni la dernière personne à l’évoquer. Bien heureusement, ce règlement appartenait à l’ordre du jour.

Ce qui agaça monsieur Ashita ce fut le simple fait de parler au nom d’un groupe. D’employé le nous comme une évidence. L’homme argumentait en utilisant l’effet de masse. Le reste était un langage clair, ponctué de bon sens même si certains avis divergeaient.

Le directeur prit la liste posée sur la table, du bout des doigts. Il la posa à coté de lui. Pendant un instant, il cessa de regarder le conseiller. Songeur, il lisait la liste. Souriant, amusé. Hochant de la tête, comme pour confirmer une idée ou se pinçant les lèvres pour la refuser.

Finalement, il remonta ses lunettes et se mit à taper. Chacune des idées, sans forcément préparer sa réponses : mais pour garder un écrit de cette réunion et formuler clairement les points. Pour ce fait, il avait ouvert un autre dossier : celui des critiques sur le règlements. La liste était déjà longue.

Pendant cette écriture, l’homme ne prit guère attention à l’ancien homme qui transpirait le zoku. Lorsqu’il eu terminé, il reporta son attention sur lui.

‘‘- Saito-San, wa.’’ Dit-il lentement, rassurante, « il n’est pas nécessaire de vous justifier. Je ne fais qu’énoncer des faits. ‘‘Je n’ai pas constaté d’infractions concernant l’utilisation du tabac. Si ce n’est qu’une rumeur infondée, elle vous colle à la peau. Ca ne reste qu’une rumeur, je n’ai pas à en tenir compte. Préfériez-vous que je vous la dise ou qu’elle circule en note interne d’informations et de délations ? Il vaut mieux être clair, ne pensez-vous pas ?’’

Le regard est planté, noir et dur. Les mots ne sont plus rassurants, ils sont dits. Sévère, sans en être menaçant. Il n’est pas là pour affirmer son rôle de chef. Il est le directeur. Il n’a aucun doute là-dessus. S’il a voulu frapper du point sur la table en arrivant, c’était pour cet effet. Il n’avait pas besoin d’user d’effets. Il savait qui il était et respectait ceux qui étaient en face.

‘‘Eclaircissons quelques points, voulez-vous.’’

Le langage est lent, il pose un carnet vierge devant le conseiller et un stylo noir. Un air d’ancien professeur, conciliant dans une certaine mesure.

‘‘Prenez des notes si vous le souhaitez sur les points auxquels vous aimeriez revenir. Nous en parlerons après.’’

L’homme pose ses yeux sur son ordinateur, il revient sur le premier fichier. Relit, fronce les sourcils. Il regarde ensuite le conseiller.

‘‘Ce n’est pas un couvre-feu mais des horaires d’ouverture et de fermeture de l’établissement. Bien que nous vivions au Japon et que la sécurité de notre pays n’est pas à pâlir, je ne souhaite pas que des étudiants mineurs sous notre responsabilité quittent l’établissement après dix-huit heures, et dix-neuf heures pour les autres. ’’

L’avis est tranché et clair. Malgré les sous-entendus que le directeur a cru percevoir de l’autre. Il lui répond franchement : clairement. Il n’y aura pas de permission d’entrer et venir à sa guise.

‘‘Il est tout à fait possible de demeurer dans l’enceinte de l’école et de loger dans une chambre. C’est pour cette raison que le prix de l’école comprend un lit pour les lycéens, qu’ils y dorment ou non. Pour que nos étudiants puissent rester en sécurité et dans un climat propice aux études.’’

Sécurité et étude, deux mots qui rendaient le directeur inflexibles. Deux mots sur lesquels, il refuserait de fléchir.

‘‘Si je ne suis pas ouvert à l’abrogation de cette règle, je reste à l’écoute d’une heure plus tardive de fermeture. Ainsi que, sans doute à la possibilité pour les élèves majeurs d’être plus libre pendant les week-ends.’’

Le directeur s’arrête un instant. Finalement, il aurait bien prit un énième thé de sa journée. La discussion s’annonce longue. Ils n’en sont qu’au premier point. Le point du passé, un peu du présent. Surtout du passé.

‘‘Internes comme externes, il est de notre devoir de les protéger. Les élèves qui logent à l’extérieur ont certes plus d’avantages pour se décompresser, bien que notre établissement en offre énormément, mais ils ont surtout beaucoup plus de moyens de se disperser. Face à la technologie, aux fêtes et aux sorties, les études peuvent être oubliées. ’’

A nouveau se taire. Pour se montrer plus dur encore. Les yeux sont froids. Cette fois-ci, il ne plaisante pas :

‘‘Si les parents et étudiants majeurs acceptent cette éventualité en logeant leurs enfants à l’extérieur, il n’est pas de mon souhait de le faire. Je préfère un étudiant qui rate une soirée karaoké le mercredi soir qu’un examen raté conduisant à l’anéantissement de tous les espoirs, ou pire d’un élève dans le coma pour avoir été renversé.’’

Revenir sur chacun des mots de l’autre, lui faire entendre son idée, sa version. Sans chercher à lui faire changer d’avis. Le directeur a le dernier mot. Il peut faire la sourde oreille. Il préfère écouter. Pour l’instant.

‘‘Le mode traditionnel japonais ? Je présume que vous parlez de votre établissement. Je ne le vois pas d’un mauvais œil. Je préfère savoir les externes dans un lieu protégé comme le votre, plutôt que louant des appartements dans le quartier à risque de la ville.
Ce n’était qu’une confirmation que j’attendais de votre part afin d’actualiser votre CV et proposer votre établissement dans notre brochure universitaire. Les adresses où se loger sont rares.
Vivre entre étudiants, que ce soit à l’école, ou dans une auberge, demeure un facteur de réussite. Je ne peux qu’encourager les initiatives.’’

Le directeur se détend, croise les bras, mais son regard est plus tendre.

‘’Concernant le mode traditionnel japonais des étudiants qui font la recette des bars, boîtes et karaokés de la ville, je doute qu’ils en connaissent tous les aspects. Bien, le sujet du logement et du couvre-feu me semble clos.
Si vous souhaitez rajouté un détail, je l’écouterais par la suite. J’aimerais en venir au comité des élèves.’’

Le directeur se lève, ouvre un placard derrière lui, cherche un dossier cartonné. L’ouvre, en sort une pochette, revient à son bureau. Il la garde en main.

‘’Le comité des élèves se trouve être un des principes que j’ai remis en place. Et malgré mon tempérament, je n’ai jamais utilisé d’ingérence à leurs fonctionnements. Je refuse toutefois que ceux qui se considèrent comme des racailles y soit représentés. Vous parlez en leurs noms et c’est bien, mais voyez-vous …’’

Monsieur Ashita ouvre le dossier, en sort deux papiers, datés de 2010.

‘‘Voici les seules lettres pour demande de rendez-vous que j’ai reçu venant du comité des élèves. S’ils souhaitent me rencontrer, ma secrétaire se ferrait un plaisir de les accueillir et leurs proposer un thé vert, - que vous avez eu tort de refuser, il est excellent - et une date de rendez-vous.
Faire des émules, des manifestations, crier aux scandales. Un principe occidental, on râle sans chercher à changer. N’est-ce pas leurs rôles de juger le comportement de veiller à ce que la moralité, l’ambiance et l’attitude de l’administration restent corrects.

Lorsque j’ai installé le comité des élèves en 2010, j’avais de grands espoirs en eux. J’approuve les initiatives qu’ils font, mais je ne suis pas certains qu’ils prennent bien conscience de possibilité de leurs rôles. Qui leur permet de protéger les élèves, mais aussi de souhaiter des rappels, des punitions ou des félicitations. Pour une équipe sportive par exemple, qui aurait triompher. Je ne peux pas connaître tous les résultats, malheureusement.

Je suis le grand manitou, mais je ne suis pas Dieu.’’

Sourire, amusé. Quelques secondes. Il laisse le dossier face à l’homme, avant de reprendre :

‘‘Nous voilà au centre du problème. Punir, ce n’est pas intimider. Intimider, ce n’est pas humilier. J’use des trois et j’en userais encore. Je suis également pour la récompense du mérite. Pas forcément du mérite du résultat mais du chemin parcouru. Reprenons le dossier des deux élèves qui ont fait scandale, il y a trois ans.
Les lettres se trouvent dans ce dossier. Je ne m’en sers que d’exemple pour vous expliquer ma manière de penser. Je ne vous demande pas d’approuver.’’

Il a tiré les deux lettres d’avertissements. Celles des deux jeunes filles rousses punies le même jours.
‘‘La jeune Logan et la jeune Dupreil.
Cette dernière était fautive, boire de l’alcool dans l’enceinte de l’école au point d’en être ivre. Qu’aurait-il pu se passer pour cette jeune fille ? J’ai fait le choix de la sentence. Elle me semblait nécessaire après une nuit de débauche où nos employés de ménage auraient pu penser que tous les étudiants avaient une gastro s’ils n’avaient pas lu comme tout le monde le journal.’’

Le directeur s’arrête cette fois-ci. Il observe la seconde jeune fille. Rousse, aux cheveux plus longs.

‘‘Logan, le sujet est différent. Voyez-vous, le comportement de cette jeune fille n’a rien de critiquable en soit. Au premier abord. Toutefois, toutes actions ont des réactions. En se mettant au travers d’une bagarre, elle a elle-même contribué à celle-ci.
Elle n’a pas eu le réflexe de prévenir un responsable, de parler de cet indicent au comité des élèves dont elle fait maintenant partie. Elle est intervenue dans une bagarre à ses propres risques et a protégé l’agresseur en ne rapportant pas son comportement.
Elle est devenue actrice de cette dispute tout en minimisant et permettant aux responsables d’être protégé.’’

‘‘Ma réaction était peut-être disproportionnée, je ne la regrette néanmoins pas.’’

Il la regrette. Tout en sachant qu’il recommencerait. C’est une tête brûlée.

‘‘Voyons. Elle a eu un comportement de son pays, sans réaction au notre. Ce qui nous permet d’en venir à votre demande de plus de libérté.’’

Il récupère les dossiers, les pose à coté de lui.

‘’Voyez-vous, Saito-San, notre établissement est un établissement japonais. Nous ne sommes pas l’université française du Japon, pas plus que celle d’Angleterre, ou d’Amérique. Non. Nous sommes une institution japonaise qui, malgré le risque de perdre en crédibilité et en résultats, acceptent tous les étudiants étrangers, même issu d’un milieu défavorisé.
Nous offrons de larges bourses à des étudiants très bons au niveau scolaire, sportifs ou qui montrent une motivation exemplaire. ’’

Un certain trouble trahit le directeur lorsqu’il évoque l’académie Keimoo. Il se sent investi d’une mission. Elle lui est personnelle.

‘‘Nous avons le choix : faire comme tous les autres établissements mondiaux et devenir occidentaux ou demeurer une école japonaise ouvert sur des principes qui permet aux étudiants japonais comme étrangers de trouver leurs places.
Ce que nous faisons en acceptant la liberté d’expression, l’usage d’un journal, d’un blog et d’autres utilisations de communication. Je peux comprendre que l’adaptation soit difficile, mais je n’accepterais de me plier à toutes les règles.
L’effort de porter une costume cravate est déjà conséquent. ‘’

Le directeur sourit, avant de se remettre à taper sur son ordinateur. Puis, il semble terminer. Ce n’est pas le cas, il termine le premier sujet. Uniquement.

‘‘Je voulais votre avis, effectivement. Vous me donnez celui d’une majorité d’élèves. Pas tous. Pensez-vous que tous les élèves soient prêt à se voir refuser l’entrée dans les plus prestigieuses écoles supérieures ou, pire, les métiers qu’ils convoitent car la liberté de l’académie Keimoo aura fait peur aux recruteurs ?
Ce que nous offrons à nos académiciens étrangers, c’est d’être accepté par toutes les entreprises japonaises, pour des emplois à longues durées sans être malmené pour discrimination. Et à nos étudiants japonais, d’être reconnu dans le monde entier. ’’


‘‘Bien. Abordons les points du règlement que vous proposez de changer. Nous ne discuterons pas sur ces derniers, je vais uniquement vous faire état de ce que je pense. Libre à vous de m’envoyer, ultérieurement, des réponses et propositions concrètes.’’

Le directeur souligne les derniers mots, il ne regarde plus le conseiller, car il lit les points qui ont été critiqué pour y répondre.

‘‘Concernant la tenue vestimentaire : des remaniements auront lieu. En particuliers concernant les tenues vestimentaires des jeunes filles. Je regrette l’uniforme scolaire qui me semble être le seul moyen d’uniformiser un établissement et de le reconnaître. En le portant, on se rappelle les droits et devoirs de l’établissements et on sait qu’on doit se comporter convenablement même à l’extérieur de l’académie. Les pays occidentaux eux-mêmes cherchent à s’imprégner de cet exemple.’’

‘‘Concernant la consommation de friandises. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il est considéré comme malpoli de manger dans les lieux publics au Japon. Je présume que beaucoup d’étudiants en ont dans leurs poches, mais en les interdisant : ils évitent de les manger à la vue de tous. Ils apprennent ainsi des règles japonaises. Je ne demande pas aux surveillants de faire des excès en fouillant les élèves. Juste de leurs rappeler un principe de vies.’’

‘‘Concernant la chevelure. Je me renseignerais. Il serait appréciable de savoir ce qu’en pense les autres membres du personnel. Je me rangerais à la majorité. Je présume que je peux tolérer quelques fantaisies, tant qu’ils n’en deviennent pas excentriques au point d’être pointé du doigt lors des rencontres sportives ! Si vous aviez des propositions pour une formulation plus souple, je vous laisse le loisir de me l’envoyer.’’

‘‘Pour les relations, ce sont comme les gourmandises. Je ne suis pas sans connaître la proximité de certains étudiants avec leurs professeurs, mais en demeurant strict, je mets en garde. Je n’irais pas renvoyer un professeur qui boit un café avec un étudiant majeur ou mineur, mais ils savent que s’ils se voient régulièrement, ils devront être discrets et que s’ils ont des rapports hors des limites : je ne mettrais pas ma carrière en jeu pour leurs propres bêtises.’’

‘‘La relation sexuelle d’un professeur avec un élève, qui plus est deux hommes, a faillit ruiner l’académie. Sans l’apparition du règlement, nos mécènes nous auraient abandonné. Les parents d’élèves étaient scandalisés.’’

La voix est tranchante, vibrante de colère. Dans ses yeux, on lit ce qu’il a pensé à cet instant-là : que la faute en revenait aux personnels adultes de l’académie qui acceptaient si librement que les étudiants aillent et viennent chez leurs professeurs adultes.

‘‘Pour les objets électroniques, je dois reconnaître : ne pas en savoir l’utilité, hors des ordinateurs portables. Je suis assez perplexe. En quoi est-ce nécessaires à l’épanouissement moral de l’élève. Si vous pouvez me le justifier, j’y penserais.’’

Le directeur fait un signe vague de la main.

‘‘Concernant le règlement, je vous suggère de vous mettre à l’informatique. Nous communiqueront ainsi ultérieurement. Je n’ai malheureusement pas assez de temps pour évoquer tous ses points pointilleux.

Concernant la première partie, si vous avez des questions, c’est le moment.

Ensuite, nous évoquerons la seconde partie de cet entretien. A savoir, souhaiteriez-vous une évolution de carrière, une formation ou avez-vous besoin de quoique ce soit pour parvenir à travailler dans des conditions plus sereine ?
Envisageriez-vous, par exemple, qu’un étudiant puisse vous aider ? En particulier un boursier, qui pourrait ainsi être rémunéré.’’
11h28.

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MessageSujet: Re: Convocation de Ryosuke Saitô   Convocation de Ryosuke Saitô EmptyJeu 31 Jan 2013 - 21:13

- Les rumeurs sont du poison, Directeur. Je n’en tiens moi-même pas compte… ni n’aborde leurs sujets tant qu’elles ne sont pas fondées.

Note interne. Il a souri à cette phrase qu’il pourrait presque qualifier de menace. « Pourrait », ce qui n’est pas le cas. Saitô ne se sent pas menacé par l’homme face à lui. Il est son patron, il est le Directeur. Il fait ce que bon lui semble, normal.
De l’intérieur de sa veste, il sort un petit calepin, customisé de façon mignonne, mais c’est un cadeau d’une des élèves de la 2A. Alors dès qu’il a l’occasion de s’en servir, il ne se fait pas prier.
Fermeture de l’établissement, ou couvre-feu, c’est pareil. Sortir est interdit. C’est donc un couvre-feu. Jargon militaire qu’a régulièrement employé Saitô dans le temps, il faut l’excuser. Tout est-il qu’il ne relèvera pas dessus, ça ne ferait que mettre de l’huile sur des braises.
Il laisse le directeur parler, tout en prenant note des points importants sur lesquels il reviendra, ou pas. Il est d’accord sur le devoir de protection des élèves. C’est une évidence à ses yeux, et c’est la raison de sa présence à Keimoo.
Ashita parle de coma, d’insécurité à l’extérieur des murs. Il entoure cette phrase sur son bloc, l’air endurci.
Brochure universitaire ? Pourquoi pas… il y mettra ses conditions lors de sa rédaction. Inutile d’en parler plus. Aussi il se contente d’un « merci », pour la politesse. Sujet couvre-feu terminé, mais Saitô garde une idée en tête. Il la glissera peut-être un peu plus loin, si possibilité de revenir un infime instant sur ce sujet, il y a.

Comité des Elèves. Okay pour les Racailles, ça semble logique pour le CPE. De toute évidence, elles sont de moins en moins nombreuses étant donnés les renvois des plus en plus fréquents des individus de ce groupe.
« Tort de refuser le thé » ? Le directeur se permet bien des commentaires. Saitô en sourit de consternation, mais passe dessus. Saitô est arrivé peu après les évènements de 2010. C’est d’ailleurs la médiatisation de cette histoire de soulèvement qui l’a poussé à postuler à Keimoo. Ryosuke écoute attentivement « le grand Manitou ». Il apprécie l’utilisation de ce sobriquet parce qu’il l’a lui-même employé lorsqu’il a eu vent des convocations par Miss Honda. Drôle de hasard, sacrée coïncidence. L’a-t-il entendu ce jour-là ? Saitô jette un œil au dossier, similaire à celui qu’il a obtenu à son arrivée. En plus détaillé cette fois. « Punir, ce n’est pas intimider. Intimider, ce n’est pas humilier. J’use des trois et j’en userai encore. » Ryo relève le nez du dossier, fixant sans sourciller le Directeur. La fin de la phrase lui déplait fortement. Il ne sourit plus, et ne sourira plus. Punir passe encore. Intimider et humilier, c’est hors de question et si son boss venait à lui demander d’agir de la sorte, Ryo préfèrerait encore donner sa démission que d’être sous les ordres d’un tyran.

Vient ensuite le sujet des deux jeunes filles qui ont attiré l’attention du CPE à l’époque. Enfin, il n’y en a qu’une qui a véritablement suscité son intérêt puisque son nom avait été diffusé dans les journaux, le site de l’école, dans les médias.
L’autre demoiselle n’a commis que des fautes de son âge telles que flirter, consommer de l’alcool… Certains font pires que ça, pas de quoi fouetter un chat. A aujourd’hui, elle a un parcours normal, l’évènement n’est pour elle qu’un mauvais souvenir.
Mais la petite Logan qui d’après son dossier scolaire de l’époque semblait être une des plus studieuse de l’établissement, a disparu de la circulation pour ne faire son retour par on ne sait quel miracle. Ce qui est moins miraculeux en revanche, c’est ce qui ressort d’elle au quotidien. En constante solitude elle ne se sent plus en sécurité dans cette académie qui a fait d’elle ce qu’elle est devenue : une élève toujours studieuse mais qui se méfie de tout et de tout le monde, ne consomme que ce qu’elle semble avoir préparé, et limite les contacts aux cours particuliers qu’elle donne à deux trois camarades, loin de le foule et prend un plaisir particulier à s’isoler dans les serres. Passion pour les plantes devenant ainsi présidente du club de jardinage quasiment pas fréquenté. Une forme de paranoïa aigüe. Et pas de suivi psychologique au sein de l’établissement, c’en est déroutant. D’après les informations que Saitô a obtenues, son retour a Keimoo a été accordé à l’amiable sans quoi les parents de la jeune femme aurait attaqué l’Académie pour diffamation à l’encontre de leur fille. Mais d’après ce qu’il en ressort de la bouche du directeur, aucun regret ?

A présent, Saitô est en colère. Il ne peut pas se permettre de répliquer, il n’était pas présent lors des faits. Mais il a bien observé le comportement de la petite Logan lors de la sortie d’hiver l’année précédente et il en est venu à la conclusion qu’il était impossible pour la demoiselle de commettre le moindre délit ou la moindre entorse au règlement. Lors de cette fameuse bagarre, d’après les faits qui lui avait été apportés, la seule erreur de l’Australienne avait été de tenter de séparer deux individus parce qu’aucun responsable de l’établissement n’était présent lors de la rixe. Elle a été accusée d’avoir agressé une brute alors que l’inverse s’était produit et Ashita ose dire qu’elle a permis de protéger ses propres agresseurs. Où est la justice ?
Ce n’est pas bien, mais il n’a pas envie de se ranger du côté de la direction. Il prend totalement le parti des élèves mais n’a pas d’autre choix que de se plier pour mieux les protéger. Tous autant qu’ils sont. Quel fardeau ne vient-il pas de se mettre sur les épaules. Ce qui est fait est fait. Il est le roseau face au chêne. Il plie, mais jamais ne se brise. Il se relève une fois la tempête passée. Il n’écoute que d’une oreille ce qu’il suit, réalisant que les sujets restants est une vrai poudre à canon. Le directeur en est l’étincelle. Ashita Shiori parle comme un politicien. Il voit ses propres intérêts et abuse de son pouvoir. Il sourit, Ryosuke non.

Et voilà les points de règlements qui se discutent. Le CPE s’en fiche à présent. Qu’il croise deux élèves qui bécotent, il en sourira sans les punir mais leur demandera de se montrer plus discrets. Qu’un autre machouille un chewing-gum, il lui en demandera un. C’est toujours mieux d’avoir sur le dos une rumeur d’un CPE ruminant comme une vache que de fumer comme un sapeur. Il ne pourra pas faire grand-chose concernant le look vestimentaire sinon renvoyer l’élève se changer. Il invite aisément ses élèves à sa résidence, elle figurera dans sa brochure.

Alors, questions ou pas ? Il sent que s’il s’investit plus en avant, il risquerait d’envenimer la situation.
il a remonté les infos, mais préfère ne pas s’investir lui-même. Autant de pas prendre le risque de perdre sa place, en dehors de l’académie il sera moins efficace. Il regarde ses notes, les mots qu’il a entourés. Il hésite rarement. La colère est toujours présente, il ne la montre pas.

- Je n’ai pas d’autres questions, Directeur. Et pour ce qui est d’une éventuelle évolution de carrière, j’aime le poste que j’occupe. Si vous estimez qu’une formation est nécessaire, vous êtes le plus à même de la savoir. En revanche, je ne suis pas contre l’idée d’avoir un assistant qui m’aiderait notamment à maitriser l’outil informatique.

Il pouvait très bien s’en tenir là. Et à moins qu’il n’y ait d’autre sujet à aborder l’entretien pourrait très bien s’en tenir là mais… Les mots qu’il a entouré sur son calepin ressortent de leur support papier comme pour se jeter à son visage. Flotte dans son esprit, Myle Knepper battu par une élève dans l’enceinte même de l’établissement et hospitalisé depuis. Kara Sakki qui a préféré mettre fin à ses jours à l’intérieur des murs. Il ressent encore ce frisson qui l’avait parcouru avant de la voir tomber. Elle hante parfois ses rêves. Il pense à Cammy Logan, persécutée par certaines bourgeoises. Elle ne réagit quasiment plus à leurs assauts. Il pense à tous ces élèves qu’il a accompagnés dans l’antre aseptisé de Fatalys. Il ne peut s’empêcher de réagir.

- L’académie n’est pas aussi sécurisée que vous le pensez, Directeur. La violence est partout, dans les poings des brutes, à travers des paroles cruelles. Pas de témoins, mais de la peur. Des injustices. Parfois des têtes tombent. Pas toujours les bonnes. Les cours du soir à l’extérieur sont incomplets car il faut rentrer avant la……fermeture. Les évents du Comité sont prodigieux, mais on laisse entrer les civils, ex-pensionnaires renvoyés qui veulent accomplir leur vengeance. Les fils et filles de mécènes entre avec des substances illicites et accusent les innocents de leur méfaits sous prétexte qu’ils n’ont pas « leur classe », leurs manières et leur tenues vestimentaires haut de gamme. De jeunes étudiants à l’avenir prometteur quittent l’Académie parce qu’ils ont subi des violences physiques ou psychologiques de la part de leurs camarades…. entre autres.
Léger silence avant ces deux derniers mots, volontaire. Une manière détournée de dire que les élèves ne sont pas seulement responsables de funestes évènements.

- Comme je vous disais, j’aime mon métier tel qu’il est. Mais s’il y a une autre façon de venir en aide aux élèves et de limiter le chaos qui règne dans l’ombre, je suis preneur.

Ce n’est pas qu’il souhaite une promotion. D’ailleurs, il craint en avoir trop dit. Mais l’heure n’est plus à l’amusement.

- Je veux bien de ce fameux thé, finalement.



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MessageSujet: Re: Convocation de Ryosuke Saitô   Convocation de Ryosuke Saitô EmptyMar 5 Fév 2013 - 18:03

11h38.
Guère envie de polémiquer. Le directeur pourrait expliquer qu'une rumeur non abordée en devient un fait vague de croyance. Qu'il faut mieux savoir qu'avoir entendu puisqu'on finit par se dire que c'est la réalité. Il n'est pas un enfant. L'adulte face à lui est taquin. Il doit savoir néanmoins la différence entre une rumeur dite et effacée et une rumeur murmurée, amplifiée et destructrice. Le directeur n'y voit aucune menace. Quelle menace pourrait-il tiré d'un avis. Ce que fait l'autre ne le concerne pas. S'il choisit le silence face à des propos rapportés, lui fait le choix de les dires. C'est un fait. On interrogerait n'importe quel étudiant de Keimoo connaissant le Conseiller, ils diraient pour la plupart qu'il était fumeur. Certains penseraient même l'avoir déjà vu fumer en dehors des zones règlementaires. Ce serait-ce tout simplement que par l'odeur. L'odeur d'un fumeur pour un non-fumeur est indiscutable.

Il s'agit de continuer l'entretien. Les points abordés ont été défini, sans l'être. Après les échanges usuels, l'aspect règlementaire, ils en sont à la carrière professionnelle. Les professeurs et personnel de Keimoo sont comme les élèves pour le directeur, il surveille leurs évolutions.

Sur l'ordinateur, il complète les formalités d'usage. Une personne du club d'informatique devrait l'affaire dans le cas précis. Le directeur lève un sourcil. Il n'est pas d'accord. Il se frotte l'arrête du nez. Il n'est pas d'accord. Sa main se repose sur la table. Il pense qu'une personne peut estimer d'elle-même avoir besoin d'une formation. Elle peut également lui être imposée. Dans le cas précis, une formation qu'il n'imposera pas, Monsieur ASHITA en songe à une précisément.

- Le temps de débloquer les budgets et nous essayerons de vous trouver un stagiaire compétent pour l'année 2013, Saito-San. En ce me concerne, j'émets le souhait d'une formation à votre égard. Elle n'est pas une obligation. Nous en parlerons après, continuons.

Le directeur s'est levé, il s'est rendu vers le meuble situé derrière. Il ouvre la porte, cherche dans le dossier. En tire un où se trouve la note formation. Il l'ouvre sur le meuble, restant de dos. Il tourne quelques pages, et cherche une page précise. Il la prend.
Il ne ferme pas le dossier, le laissant sur le meuble. Il revient vers l'homme, s'asseyant à sa place.

- Vous semblez très proche des étudiants, assimilant leurs colères et leurs émotions. Empathique ? Ce doit être le terme. Votre rôle de placer les élèves dans les meilleures conditions d'apprentissage fait entièrement état de votre personnalité. Je m'interroge toutefois sur l'aspect paternaliste que peut prendre cette fonction. A quel moment vous rapprocherez-vous le plus d'un père qui défend son enfant quoiqu'il arrive plutôt que d'un conseiller paternaliste qui cherche le meilleur aspect de réussite pour tous.

Il le fixe à nouveau, la feuille entre ses mains. Il explique lentement, de sa voix japonaises, au rythme plus lent que les citadins, mais sans le moindre accent qui pourrait en trahir l'origine.

- Avez-vous conscience que nous sommes dans un établissement proposant une élite sociale ? Ce n'est pas la réussite pour tous, monsieur Saito. C'est l'excellence. A Keimoo, nous voulons donner les cartes en main à chacun. Pour ça, nous aurons besoin de nos mécènes en permanence. De personnes qui souhaitent qu'on ferme l'école à tous les élèves dont une action réprimandée se trouverait dans leurs dossiers, dont une note aurait défaillit, dont une erreur aurait été commisse.

Le directeur déposé la feuille la feuille devant lui, ralentissant ses mots.

- C'est à moi de les convaincre de nous financer et de laisser leurs enfants scolarisés ici. Pour ça, j'ai besoin de savoir que les professeurs et personnel de l'établissement font leurs possibles pour satisfaire les exigences tout en offrant un cadre de vie moins stressant et stricte que dans les autres académies japonaises.


Le directeur fixe Saito, sans un mot. Il se tait, il laisse passer son message.

- Je suis satisfait de vous en tant que Conseiller Principal d'Éducation. Je ne suis pas satisfait de vous par l'image que vous transmettez. Comprenez moi. Les électrons libres ne me dérangent pas, tant qu'ils n'est pas évident aux yeux de tous qu'ils le sont.

La main du directeur est toujours posée sur la feuille devant lui, ses gestes sont concis, bref, ponctuant son discours toujours aussi lent et clair. Il n'est pas question de convaincre, mais d'exposer.

- Revenons, voulez-vous sur vos points. Les brutes ? N'est-ce pas aux surveillants, aux comités des élèves et à vous-même de mettre un nom dessus. Je ne peux me placer derrière chaque tête brune pour vérifier ses agissements. Si elles sont prouvées, elles seront punies. A vous de me porter le nom de ceux qui sèment le troublent entre nos murs.

Une lueur brute brille dans les yeux du directeur. Il ne pipe mot sur ses pensées, c'est pourtant évident qu'il juge que les professeurs protègent trop les mauvais éléments et incitent en ne rapportant pas les faits à la violence scolaire. Il n'est pas là pour faire le gendarme, il n'en a pas le temps. S'ils sont près à couvrir les faits de peur de sanctions, ils les encouragent. C'est à eux d'en porter les conséquences.

- En ce qui concerne le filtrage. Il est malheureux, que ce soit arrivé. Soyons clair, une personne renvoyée, n'a rien à faire dans l'académie Keimoo. Excepté le jeune Kodaa Lewi's, qui comme la jeune Cammy Logan, n'a été renvoyé que pour ne pas avoir rapporté des faits. Et non pour un fait qu'il aurait commit. La sanction étant déjà assez lourde, mais acceptée par ses parents, tout aussi influent que ceux de mademoiselle Logan, je ne considère pas nécessaire d'y rajouter une interdiction de rentrer dans notre établissement.
- Tous élèves renvoyés hors de l'académie se trouvant dans ses murs et tous civils lors d'évènements qui auraient un comportement inadapté devra et sera renvoyé.

Le directeur se tait, pour noter cet incident sur son carnet. C'est préoccupant que la sécurité ne soit pas des meilleurs à l'intérieur de l'école.

- Concernant les cours du soir. Pourquoi ne pas en proposer dans l'académie ? N'avons-nous pas assez de salle, de bons élèves dans l'université ou en dernières années ?

- Voyez l'incohérence, Saito San. « des tenues vestimentaires haute gamme » qui permettent de rajouter à toute l'agressivité rencontrée. Pourtant, il m'a fallu accepté de renoncer à l'uniforme scolaire pour éviter que la presse continue de parler des manifestations de nos étudiants et ne fasse fuir d'avantage nos mécènes.

- Vous me parlez de substances illicites, mais on crie au scandale pour une punition pour l'alcool ou un joint, on proteste la non gravité des faits. Toléré, c'est accepté. Je n'ai aucune tolérance pour la consommation de substances nuisibles au développement.

- Vous me parlez de violence et de silence, de l'absence de témoin, mais c'est la révolte de punir un élève qui ne rapporte pas ce qu'il constate. On voudrait tout améliorer, sans rien changer, sans rien modifier, sans punir.

Le directeur est plongé dans son monologue, il le sait : il en fait beaucoup ces derniers temps. Il boit un peu de son thé, prend la feuille et la dépose devant le conseiller. Il s'agit d'une brochure de l'université de TODAI, pour des demandes de surveillants pendant les stages de vacances qui vont arriver.

- Vous me proposez des solutions, je vous propose une stage d'une semaine à l'université de Tokyo. Voyez-vous, c'est l'université, qui avec nous, accepte le plus grand nombre d'étudiants étrangers. Les règles y sont strictes, les règlements implacables. Le nombre de suicides y a toujours été outrageusement élevé, 70% des jeunes filles se font aborder lors de la sortie et 70 % d'entre elles avouent accepter d'avoir des relations sexuels avec les hommes qui les abordent pour payer leurs études. L'échec y est élevé, les secondes chances inexistantes. Depuis trois ans, un projet a été mis en place pour tenter de diminuer le phénomène des drogues, prostitutions et suicides et de mieux intégrer l'établissement
Ce projet a permis une diminution importante des suicides au cours de l'année 2012. La fin de l'année approche, je vous propose de passer une semaine avec les élèves et les professeurs, qui resteront pour travailler, à Tokyo et de prendre conscience de l'essence même du Japon et des concours implacables qui attendent nos élèves. De prendre connaissance de leurs motivations et leurs énergies.
Ne me donnez pas la réponse maintenant. Gardez la brochure. J'attendrais votre email, avec les points du règlement que vous aimeriez revoir et votre décision pour ce stage.

Le directeur remonta ses lunettes sur son nez, visiblement agacé de les sentir tomber.

- Nous avons donc parlé de deux points. Le règlement et votre carrière professionnelle. Veuillez m'excuser.

Le directeur se lève, sans un autre mot, il quitte la pièce pour se rendre dans un petit espace, situé derrière lui. Il s'absente quelques minutes.

Une minute passe, puis deux. Une troisième, une quatrième.

Au bout de sept minutes, l'homme revient. Il dépose une théière face à l'homme, devant lui, ainsi qu'une tasse de thé contenant déjà de l'eau froide, un verre vide et un petit sucrier, dans le doute.

Il retourne s'asseoir, à sa place, retire ses lunettes et hoche pensivement de la tête.

- Concernant l'émail, si vous avez des difficultés, vous pouvez m'écrire un courrier. Je ne vous en tiendrais pas rigueur. Nous allons aborder le troisième point : la fin de l'année arrive. Le mois de février va être porté sur la révision, dont les concours et examens tomberont la dernière semaine. C'est un mois très intense qui attend nos étudiants où chacun d'entre eux. Je souhaiterais donc qu'avant leurs départs en vacances, et à l'occasion de leurs résultats, nous leurs offrions une juste récompense à leurs mérites. Cela pourra également être le bon moment pour l'intégration d'un nouveau règlement.

Le directeur regarde le thé de l'homme, visiblement pour lui faire signe de se servir de la théière. Toutefois, il se lève de lui-même, prenant la tasse, pour verser l'eau dans le verre. Puis, il prend la théière, et verse le thé vert dans la tasse. Il se rasseoir, l'air de rien, le regard noir.

- Hors, si je souhaite récompenser les bons élèves, je souhaite également féliciter ceux dont les résultats n'auront pas été à leurs hauteurs de espérances mais qui on démontré un certain mérite dans leurs qualités extra-scolaires, et leurs aptitudes à aider ou porter un groupe. En votre qualité de conseiller principale d'Éducation, vous êtes amené à côtoyé ses élèves. Il me semble donc plus juste que vous puissiez me donner votre avis sur les élèves qui le méritent.
12h05

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MessageSujet: Re: Convocation de Ryosuke Saitô   Convocation de Ryosuke Saitô EmptyVen 12 Juil 2013 - 14:10

Tout le long de l'entretien durant, Saitô prend des notes, acquiesce. Plus le temps passe, plus il se sent amenuisé par le comportement du Directeur. Ce dernier sait ce qu'il dit, il est prêt à tout pour l'Académie, ses élèves, son image. Un fossé sépare les deux hommes, Ryo en a bien conscience à présent. Lui qui a toujours été enclin à dire de façon claire le pour et le contre, apprend désormais la diplomatie pour la simple et bonne raison qu'il ne se trouve pas face à un des étudiants qu'il tend à protéger.
L'Académie Keimoo n'est pas une petite ville à redresser, à sauver, comme il a régulièrement eu pour mission dans le passé. Et pourtant, Saitô ne perd pas cet objectif.

Il prend une décision qu'il garde pour lui. Un choix personnel qu'il masque sous la couverture de CPE. Il fera donc ce que son supérieur attend de lui, acceptera ses conditions. Il ne manquerait plus qu'il perde sa place à cause de cette fichue image paternaliste qui lui colle à la peau et qui jusqu'à présent ne lui posait pas de problème.
Il attrape la brochure de Tôdai. Il connait la situation de cette prestigieuse académie. A plusieurs reprises, il avait songé à entrer en contact avec elle pour un éventuel jumelage dans le cadre d'activités extra-scolaires entre autres, mais rien que de penser à passer par la voie hiérarchique lui avait fait abandonner l'idée en soupirant. La paperasse n'est définitivement pas son truc, tout comme rester cloitré dans son bureau. Il n'y a qu'à constater le nombre de fois où on le contacte par appel micro. C'est ainsi, Ryosuke Saitô est un homme de terrain, raison pour laquelle il connait si bien ce qu'il se trame dans l'ensemble des locaux de l'académie.
Il acceptera avec grand plaisir d'effectuer ce stage à Tokyo et le jour il apportera sa réponse au directeur, ce sera par voie informatique. Il compte bien lui prouver que malgré son retard en la matière, il assimile vite.

La fin de l'entretien approche. Les derniers points sont mentionnés. Ryosuke sirote son thé - dans les règles de l'art - tout en faisant fi des différentes expressions faciales d'Ashita. Il n'a pas à s'en inquiéter, ses états d'âmes lui importent peu à présent.  Quoiqu'il en soit, il admet que les derniers propos du directeur sont agréables à écouter.  C'est ainsi qu'il énonce les clubs et évidemment leurs dirigeants mis en avant de façon honorable comme celui de journalisme, de taekwondo, de boxe, de découvertes culinaires, de photographie, d'athlétisme, de jardinage et de cérémonie du thé. Il n'oublie pas également de citer le Comité des Elèves, malgré les changements incessants des représentants des différents groupes de l'académie. Saitô parle aussi des délégués qui veillent à l'entretien de leurs classes, qui savent les maintenir au calme lorsque leurs professeurs sont amenés à s'absenter quelques minutes et enfin qui assitent ces derniers en cas de formalités lors de voyages scolaires etc.

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MessageSujet: Re: Convocation de Ryosuke Saitô   Convocation de Ryosuke Saitô EmptyLun 29 Juil 2013 - 3:09

 Le Directeur et le Conseiller Principal d'Education parlèrent et débattirent un long moment. L'heure tournait. Le Directeur notait quelques points, questionnait et se montrait de moins en moins mordant, tout en laissant peu de manœuvre à son employé. Finalement l'entretien se termina et le Directeur remercia le Conseiller Principal d'Education. 
Quelques jours plus tard, le Directeur vint remettre au Conseiller Principal d'Education un trousseau de clés passe-partout permettant d'accéder aux principaux lieux de l'académie. Il lui remit également un formulaire de demande de stage pour l'université de TODAI. 

Toutefois, les cas de Cammy Logan, Taylor Donovan ou Kodaa Lewi's commençaient à germer dans son esprit ..., et le Directeur décida que l'été passé, il convoquerait sans doute toutes ces personnes pour entendre leurs versions de l'histoire. Car, il en était convaincu : Il n'y a pas de mauvais élèves, juste de mauvais professeurs. 
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