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Ethel Dawkins
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MessageSujet: Like a Ninja   Like a Ninja EmptyLun 14 Jan 2013 - 15:00

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« Ryo & Ethel»




Minuit, dans l'académie Keimoo. Les étudiants sagement endormis dans leurs lits respectifs, attendant demain pour se lever, à nouveau. Les surveillants assoupis au coin de leurs chaises ne prenaient même plus la peine de surveiller les couloirs. Un jour d'hiver, où le vent cinglant glaçait quiconque s'aventurait au dehors, il y avait peu de chances qu'un élève se hasarde hors de sa chambre. C'était sans compter d'Ethel, évidemment. Une heure auparavant, elle avait entendu les volets de sa chambre battre au rythme des cris du Zéphyr. L'appel du grand air. Mettant son pyjama le plus chaud, un body vert en forme de dinosaure, affublé d'une magnifique capuche à l'effigie de l'animal, elle s'était levé sur la pointe des pieds afin de ne pas réveiller ses deux compagnons de chambre, et armée d'un cerf volant rouge, s'était dirigée vers le toit de l'école. Les sorties nocturnes dans l'Académie était sa plus grande joie. Les couloirs vides lui inspirait une âme d'aventurière, et elle se sentait libre, forte. Seul la lumière de sécurité éclairait ses pas, et les ombres qu'elle créait sur les murs se transformaient en fantôme joueurs.

Lorsqu'un obstacle arrivait, à savoir un surveillant, il fallait faire preuve de la plus grande discrétion. Même si ces incapables étaient toujours endormis. Une seule fois elle avait entendu un « hé ! » retentir dans son dos. Cependant, elle portait une tenue pratiquement aussi originale, et personne ne l'avait jamais reconnue. Il y avait trois sortes de tenues dans son placard. Les tenues moches, c'est à dire sobre, qu'on l'obligeait à porter lorsqu'il fallait être normal. Celles-ci étaient tassées au fond de son armoire, et il fallait chercher longtemps afin de les trouver. Les tenues habituelles. Colorées, excentriques. Dans lesquelles elle pouvait rester toute la journée durant, oscillant entre acceptable et de trop. Puis il y avait ses tenues de soirées. Attention, par là, elle n'entendait pas longues robes noires scintillante, où les pieds se perdent et s'emmêlent. Berk. Non, elle entendait là les tenues les plus folles, qu'elle ne pouvait mettre pour aller en cours sous peine de se faire réprimander. Une tenue d'abeille, de tigre, de théière... De dinosaure, et elle en passait. C'était ces vêtements qu'elle gardait pour ses escapades nocturnes, au sein de l'académie ou non. La nuit, elle se permettait d'être ce qu'elle voulait, car personne ne s’embarrasse de voir quelque chose d'étrange quand le nuit est tombée.

Dans sa magnifique tenue de dinosaure, elle avait gravit les marches menant au toit. Le vent qui l'accueillit, la fouettant en pleine face, la fit rugir de plaisir. Posant un instant le cerf-volant, elle s'était mise à courir de partout tel un furie. Elle ne craignait pas le froid, elle ne craignait pas la tempête, elle ne craignait pas la nuit, elle ne craignait pas le vide. Elle était un électron libre. Le vent lui conférait la sécurité de crier tant qu'elle voulait. Même à un mètre, personne n'aurait pu l'entendre, tant les bruits s'envolaient avec les bourrasques. Après une dizaine de minutes de défouloir, consistant à danser, sauter, tourbillonner, chanter et rouler, elle se calma. Avisant le cerf-volant qu'elle avait laissé là, elle s'en saisit, démêlant habilement les fils. Il était tout neuf, fait main, sans aucun doute. Elle y avait peint des taureaux furieux qui couraient après des oiseaux de rêve. En un instant, il s'était envolé, retenu sur terre par le maigre fil blanc. La bataille commença. La nuit était d'une pureté sans précédent, une nuit d'hiver où le froid chasse le moindre nuage, la moindre imperfection. Même au plus haut des cieux, le cerf-volant était toujours visible, tel un petit point qui serpentait autour de la lune. Jouant de ses mains, la jeune fille le fit aller et venir dans le ciel, courant un instant sur le toit, puis restant de longues minutes simplement en contemplation du ciel et de la danse du cerf-volant. Tel un papillon, il se laissait guider par la tourmente. Tel un papillon, ses jours étaient comptées, ses minutes précieuses de vie s'envolaient avec lui. Une bourrasque un peu plus fort percuta la rouquine. C'était le coup d'envoi, le clou du spectacle. Elle lâcha la corde. Libre de toute retenue, le cerf volant monta dans le ciel, tourbillonnant un instant avant de disparaître dans l'ombre de la lune. Quiconque le retrouverait verrait ces mots tracés à l'encre sur le bois « J'ai grimpé à la corde du Cerf-Volant, afin de mieux voir le firmament. Mais la corde s'est cassée, et doucement, je me suis envolée. »

Il était partit, plus libre que n'importe qui. Soupirant en regardant les cieux noirs, Ethel alla s'asseoir sur un promontoire, au dessus de la porte. S'allongeant, elle regarda les étoiles d'un air rêveur, apaisée, une cigarette au coin des lèvres. Alors qu'elle allait rentrer, et s'engouffrer dans les bras de Morphée, la porte s'ouvrit. Sursautant d'abord, elle eu le réflexe de se cacher derrière un panneau du promontoire. Est-ce qu'un surveillant l'aurait entendue ? Attendant quelques instants, elle passa la tête hors du panneau. La personne n'avait fait aucun cas de sa présence, ne la remarquant même pas. Accoudée à la balustrade, elle fumait une clope. Plissant des yeux, la rouquine essaya de reconnaître la personne. Impossible. Elle ne la connaissait pas, c'était pratiquement certain. Et c'était étrange, parce que bien que ne portant pas une grande attention aux choses de l'Académie, l'Anglaise avec une mémoire infaillible pour les silhouettes et les visages. Jamais elle n'en oubliait un. Que faisait cet inconnu sur le toit de l'Académie, à une heure aussi tardive ? Il fumait une cigarette, oui, bien. Mais après ? L'observant pendant de longues minutes, elle se cacha à nouveau lorsqu'il rebroussa chemin et prit la direction de la sortie. Un inconnu se promenait dans les couloirs. Voilà qui l'intriguait. Sans plus attendre, elle changea d'avis. Non, elle n'irait pas sagement se coucher. Elle allait percer ce mystère ! Sans un bruit, tel un ninja dinosaure, elle se faufila à sa suite, ouvrant la porte et la refermant dans un souffle. Il avait déjà disparu dans l'escalier, et la rouquine s'élança à sa poursuite. Apercevant sa silhouette en contre-bas, elle ralentit et se cala contre le mur. Elle avait vu faire ça dans les films. Même si dans les films, les policiers n'avaient pas une capuche dinosaure et un habit vert et blanc assortit. Qu'importe, l'ombre au devant ne lui portait apparemment aucune intention, ne s'attendant sûrement pas à se faire suivre. Le plus dur en cet instant était de se retenir de rire. Car la situation amenait la jeune fille à un état de réjouissance extrême. Tous les éléments contribuant à une joie nocturne étaient présents.

Elle le suivit pendant quelques minutes, se promenant dans les couloirs sans véritablement remarquer où elle allait. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le jeune homme en face d'elle semblait savoir où il allait. Même avec la lumière tamisée, il ne faisait pas de détour, et ne se tournait jamais comme pour chercher son chemin. Même après des années à l'Académie, il arrivait à Ethel de se perdre, et elle faisait alors un bon nombre de tours et de détours. Regardant autour d'elle pour se situer, elle se rendit compte qu'ils n'étaient non loin de l'infirmerie, et du bureau du médecin. Levant le nez, elle lut les Kanjis sur les panneaux. En effet, l'infirmerie était juste là, et une petite cinquantaine de mètres plus loin dans le couloir, le bureau du médecin, le Dr... Zut, c'était quoi son nom déjà ? Tout le monde en parlait autour d'elle, les filles comme les hommes. Apparemment il était un très bon médecin, mais elle ne l'avait jamais vu. La rouquine n'aimait pas les médecins. Les étudiantes qui allaient le voir pour un problème mineur, elle ne les comprenaient pas. Pour Ethel, un médecin était quelqu'un qu'on n'allait voir qu'en cas de force majeur, et cela ne lui était jamais arrivé. Peut-être que l'homme qu'elle suivait depuis tout à l'heure était le médecin ? Impossible, il n'avait pas l'air d'un médecin. C'était logique. Tout d'abord, il n'avait pas de blouse blanche. Et tous les médecins ont une blouse blanche. De plus, elle l'imaginait avec trente ans de plus. Et certainement pas cette allure vive et élancée. Celui-ci devait à peine avoir la trentaine.

Pourtant, il entra dans le bureau du médecin. Et si ce n'était pas le médecin, que venait-il faire ici ? Se cachant contre le mur, Ethel observa la porte se refermer sans un bruit. Peut-être venait-il voler des médicaments ? Où les travaux secrets du docteur ! Si ça se trouve, le docteur de l'Académie était un homme éminent qui avait fait il y a peu une graaaande découverte dans le domaine de la médecine. Du genre... Soigner le cancer, où permettre aux papillons de vivre plus longtemps, voir contrôler les rêves ! Et si cet homme venait voler ces travaux, il en ferait certainement un mauvais usage. Il fallait empêcher cela. Retroussant ses manches dinosaurées, elle marcha sur la pointe des pieds jusqu'à la porte. Collant son oreille sur le bois, elle écouta attentivement. Elle n'entendait rien, si ce n'est un bruit de pas ou de mouvement, preuve qu'il y avait effectivement quelqu'un. Bon, au moins ce n'était pas un fantôme évaporé. Et il était prisonnier. Ce n'est que l'instant d'après qu'elle pensa que si c'était un dangereux voleur, il était peut-être armé. Enlevant sa chaussette, elle la fit tournoyer un instant. Pas très efficace, mais c'est tout ce qu'elle avait.

Prenant une grande inspiration, elle ouvrit la porte avec fracas, plongea sur l'homme en face d'elle et lui sauta dessus, faisant tournoyer sa chaussette au-dessus de sa tête.

« Méchaaant voleur »

La boule rousse s'agrippa à lui, poussant un cri qui pouvait ressembler à un « TAAAAAIYOOOO ». Visiblement surpris, le jeune homme perdit l'équilibre. C'était bien la dernière chose à laquelle s'attendait la jeune fille (un voleur doit normalement avoir un équilibre infaillible, non ? C'est logique?) Elle poussa un second cri, de surprise cette fois, et tomba en avant avec lui, s'accrochant d'autant plus fort.




Dernière édition par Ethel Dawkins le Dim 1 Sep 2013 - 2:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Like a Ninja   Like a Ninja EmptyVen 18 Jan 2013 - 15:19

Dans un soupir, je terminai ma cigarette, que j'écrasai nerveusement, d'un coup sec, dans mon cendrier de poche que je refermai d'un simple petit cliquetis. Je n'avais pas eu le coeur de grimper sur le toit, pour cette fois. Trop froid. En même temps, début janvier... Qu'il fasse chaud aurait été plus qu'étonnant. J'inspirai une dernière bouffée d'air pollué qui me glaça les poumons avant d'expirer bruyamment et de tourner les talons dans un parfait demi-tour. Au moins, ces escaliers de secours avaient du bon. La petite passerelle était parfaite pour s'en griller une sans trop se les peler. Le tout était de ne pas se faire griller par ce sale CPE. Saitô. Un bel homme, vraiment, mais un caractère de chien. Enfin, vu l'heure, il était plus sûrement dans un bar à se la couler douce qu'à faire une ronde dans les couloirs de l'académie... Nouveau soupir, alors que je glissai ma main dans mes cheveux, exaspéré. Je détestais l'hiver. Pas à cause du froid, mais à cause de toutes les petites épidémies que cela déclenchait. Entre les rhumes, les grippes, les gastroentérites, les angines, j'avais de quoi faire. C'était même un miracle que je n'aie moi-même pas encore été contaminé. Il faudrait que je songe à croire en Bouddha, un de ces quatre, histoire de lui adresser une petite prière vite fait pour que ma chance ne se lasse pas de ma petite personne.

D'un geste vif, je repliai mon bras pour remonter ma manche toute seule et avoir accès à l'heure affichée à ma montre. Minuit passé. Il commençait à se faire légèrement tard. Dieu que j'aurais aimé sortir boire un bon verre de bourbon on the rock, et repartir avec une jolie fille bien fraiche, ou un homme au minois à croquer. Dommage, ce soir, c'était boulot. J'avais tous mes dossiers à finir de remplir, à traiter, ficher, archiver. Tout ça parce que ce tire-au-flan de Dorian n'était pas fichu de faire semblant de m'apprécier assez pour s'occuper de ça à ma place, comme tout bon infirmier devrait le faire ! J'allais devoir songer à réclamer une secrétaire. Jolie, de préférence. Quoique, ce critère risquait de ne pas être examiné par l'administration. Ou, au contraire, risquait de trop l'être, de sorte qu'ils en dénichent une tellement repoussante que l'idée de la séduire ne me traverserait pas l'esprit. Oh, je n'aurais qu'à jouer les jolis coeurs avec elle pour qu'elle fasse son travail avec un air charmé. Je savais aussi bien attirer dans mes filets que repousser avec tact, lorsque j'en avais vraiment envie. La seule avec qui je perdais totalement mon sang-froid était Akemi. En même temps, il y avait de quoi. Mais, bref, passons. Penser à elle n'avait rien d'agréable, bien au contraire. Au point qu'un frisson d'horreur difficilement réprimé coula le long de mon échine à la simple évocation de son prénom dans ma tête.

Le bruit de mes pas sur le sol était claquant. Tout était tellement calme qu'il semblait qu'un tonnerre d'échos emplissait le couloir chaque fois que je posais le pied sur le lyno tirant sur le vert. Un véritable orchestre symphonique qui éclatait en un capharnaüm assez assourdissant, face à l'ampleur du silence qu'il rencontrait. Pour peu, j'aurais presque pu y voir une sorte de combat nocturne. C'était une petite aventure fugace, le temps de retourner jusqu'à mon bureau. Bruit VS Silence. Deux tsunamis se rencontrant, s'entrechoquant avec énormément d'éclat. C'était magnifique. Enfin, dans ma tête. Peu de gens se seraient amusé à imaginer quelque chose d'aussi interloquant, de mon point de vue. Pourtant, je n'avais ni bu d'alcool, ni fumé autre chose que du tabac. A croire que la bizarrerie était un talent inné chez certaines personnes, dont moi. Un mince sourire étira mes lèvres à cette pensée. Bizarre. J'étais bizarre. La plupart de la population, se voulant politiquement correcte, me traitait d' « atypique ». Je préférais le terme de « bizarre ». Ca me collait mieux à la peau. Et je me sentais moins 'sujet de laboratoire', sans ce mot. « Atypique ». Voilà que ça me reprenait. Des pensées anormalement étranges. Où on aurait pu voir percer une pointe de réflexion philosophique, mais mon cerveau, au vu de l'heure tardive et de l'apparente victoire du silence sur le bruit que je produisais, semblait somnoler de trop pour me donner un résultat raisonnablement satisfaisant. Peu importait, au final. J'avais encore une petite dizaine de dossiers à traiter, et je pourrai aller me coucher. Je n'avais pas le courage de sortir, ce soir. Demain, il faudrait remettre ça. La vague incessante de gosses, plus ou moins enfants ou adultes, dans mon cabinet, nous écrasant tellement de travail Dorian et moi que nous n'aurions même pas le temps de songer à être mordants l'un envers l'autre. A ce moment-là, ce serait effectivement le bruit qui gagnerait. Vivement la nuit d'après pour retrouver le silence victorieux. Sauf si je sortais. J'en aurais sûrement besoin.

La distance entre le bout du couloir dont je provenais et mon bureau s'était sacrément amenuisée. Merci à mes pensées divagatoires. Ma main s'avança, doucement, pour se poser sur la poignée de porte et l'incliner vers le bas dans un petit grincement rouillé. Il faudrait que je demande à l'agent d'entretien de graisser tout ça. Ce petit bruit était profondément horripilant. Notamment en journée, ces derniers temps. Allez savoir pourquoi...? Oh, mais si, je savais déjà. Les élèves... Dans un troisième soupir de profond désespoir, je m'engouffrai dans mon bureau et refermai la porte derrière dans claquement sec. J'étais loin de mourir d'envie de m'atteler à ces dossiers; en revanche, je mourrai d'envie de cesser de travailler pour rentrer chez moi et dormir. Saisissant un dossier du bout des doigts comme s'il allait me mordre, je le feuilletai rapidement. Je n'avais quelques petites choses à inscrire pour qu'il soit rempli, mis à jour et bon à archiver. Saisissant un stylo, je commençai à noter ce que j'avais à noter, sans prendre la peine de m'asseoir. J'étais juste appuyé à mon bureau, penché au-dessus. Jusqu'à ce que je me retourne, surpris, au bruit de ma porte de bureau s'ouvrant violemment. Sous ma découverte, mes prunelles s'écarquillèrent de surprise. Un dinosaure, rousse, armé d'une chaussette. Je divaguais ?

Ah, non. Une divaguation, ça ne vous saute pas dessus en hurlant une onomatopée absolument impossible à reproduire. Toujours sous le coup de la surprise, je la réceptionnai, songeant plus à la protéger de la chute dans laquelle elle venait de m'entrainer qu'à la repousser. Une chaussette ne me ferait pas grand mal. En revanche, le choc de mon dos contre le lyno froid et dur, si. Il m'arracha un gémissement de douleur, mes articulations au niveau des épaules grinçant de désapprobation. Auquel je ne répondis pas. J'avais beau affonter un dinosaure, je n'en étais pas encore au point d'adresser la parole à mes épaules et omoplates. Mes mains toujours glissées sous ses aisselles pour la maintenir contre moi, je tendis les bras pour la repousser et l'observer rapidement, avant qu'un sourire fin et fugace ne viennent s'inscrire sur mes lèvres en sentant sa tignasse venir me chatouiller le bout du nez. La situation était plus cocace qu'énervante.

« Eh bien eh bien. Qu'avons-nous là. Un dinosaure ayant fugué hors de son lit pour attaquer le docteur qu'il a pris pour un voleur ? »
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MessageSujet: Re: Like a Ninja   Like a Ninja EmptyDim 10 Fév 2013 - 12:08

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« Ryo & Ethel»




Ethel la justicière masquée… Sans masque. On lui décernerait surement une médaille pour le courage qu’elle avait eu à affronter un voleur qui cachait surement un AK-47 dans ses poches. Pour un peu, elle aurait regretté ce courage. Il n’y avait donc aucun surveillant dans l’établissement ? Question idiote, elle était la mieux placée pour savoir qu’à cette heure, ils dorment tous. La fugueuse de l’oreiller obligée de jouer les gardes du corps de l’Académie. C’était le monde à l’envers. Si seulement elle avait été dans un film quelconque de série Z, un objet serait tombé du ciel pour l’aider dans sa noble quête. Mais non, tout ce qu’elle avait c’était une chaussette, et son idiotie. Peut-être que justement la chaussette allait se transformer en terrible épée, mais dans ce cas, elle serait bien obligée de se réveiller et de se rendre compte qu’elle n’avait pas quitté son lit. En même temps, elle n’aurait pas à reconstruire un cerf-volant !

Elle était lancée, arme destructrice dans le creux de la main, au sein d’un rêve. Le bien triomphe toujours, et malgré sa fragilité apparente, elle vaincrait sans peine et en ressortirait victorieuse de cette terrible épreuve. De toute manière, une fois en l’air, on ne peut plus vraiment reculer.

Le contact du sol fut plus doux que prévu, bien qu’un bruit sec vint l’accompagner. Ses os étaient-ils en train de se briser en mille morceaux ? Mais le seul craquement qui retentissait était celui du voleur, qui avait accompagné sa chute d’un air on ne peut plus surpris. Comme quoi, une chaussette peut être obsolète, quand on a la volonté. C’était un peu la honte tout de même, pour lui, mit à terre par une gamine déguisée en dinosaure. Il allait surement vouloir se venger, voir la tuer. Elle en savait trop. Voyant qu’elle était entière, la première réaction d’Ethel fut de rouler loin du méchant voleur et de se cacher sous le premier truc qu’elle trouva, le bureau. Lui lançant un regard terrifié, elle se cacha le visage avec ses mains.

« Tu ne vas pas me tuer, hein ? »

Elle était dans un bureau avec un voleur nocturne surement assoiffé de sang. Mais sa mission était juste, elle avait protégé les travaux du médecin de l’Académie. Etrangement, il n’avait absolument pas l’air gêné d’être surpris en plein litige. Il sourit même au coin des lèvres. Hé, c’est pas la réaction de quelqu’un prit sur le fait ! Ou peut-être qu’il songeait à comment il allait se débarrasser d’elle… Il était sadique en plus ! Elle faillit lui dire, quand la phrase qu’il prononça lui cloua le bec. Quoi, comment ça, elle l’avait « prit » pour un voleur. Il n’en était pas un ? Elle réfléchit un instant. C’était surement une ruse, pour qu’elle se sente en confiance et ne voit pas le coup arriver. Mais… Un éclair lumineux lui traversa l’esprit. Pour voler, il faut vandaliser la porte, non ? Et le jeune homme l’avait ouvert… Avec une clef. Donc logiquement, s’il avait ouvert la porte avec une clef, c’est qu’il possédait cette clef, et que donc il avait l’autorisation de pénétrer dans ces lieux (Logique infaillible). Surtout que s’il avait été un voleur, il serait allé droit à son but, et pas tranquillement sur le toit avant. Donc en gros, elle avait fracassé le médecin de l’Académie, et étalé copieusement son poids sur lui en le menaçant avec une chaussette. Puis l’avait pris pour un meurtrier en se planquant sous son propre bureau. Garder contenance.

Au final, le rire du jeune homme était on ne peut plus compréhensible. Quoi qu’elle serait un peu vexée d’être prise pour un voleur au sein de son propre bureau, même si le fait que cette erreur soit fait par une lycéenne en pyjama dédramatise un peu le tout.
Choisissant tout de même la sureté, elle resta flanquée sous le bureau, sa main tenant fermement sa chaussette.

« Donc si t’es le médecin… T’es pas venu voler tes propres travaux, j’imagine… »

Oui oui Ethel. Maintenant, il fallait assumer le fait de s’être trompé. Par dépit, sa chaussette retomba mollement sur sa main, refusant une seconde de plus de faire office d’arme factice devant un médecin intègre. La fusillant du regard, elle la remit rapidement à son pied, comme punition ultime. Fixant son regard sur le médecin, attendant un accès de colère quelconque.



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MessageSujet: Re: Like a Ninja   Like a Ninja EmptyDim 24 Fév 2013 - 13:41

J'éclatai de rire devant une réaction aussi enfantine, pour ne pas dire puérile. S'agissait-il vraiment d'une lycéenne ? Elle semblait approcher de la petite vingtaine d'années, physiquement. Mentalement, par contre, c'était autre chose. Une gamine, voilà ce que j'avais en face des yeux. Une gosse, perdue dans son monde de méchants et de voleurs, dont elle incarnait l'héroïne, la justicière, la Wonderwoman, avec une conviction bien plus crédible que sa véhémence à m'attaquer à coups de chaussette, le tout enrubannée dans un pyjama-costume de dinosaure. A part ça, je vivais très bien ma vie, vraiment. Sisi. Me redressant légèrement, une main appuyée contre mon crâne qui résonnait contre un tambourin, je replaçai mes lunettes convenablement sur mon nez afin de mieux pouvoir identifier l'ennemi à abattre, tout en me rhabillant et me recoiffant du bout des doigts. Il n'y avait pas à dire, les dinosaures, ça pesait toujours aussi lourd qu'au temps de la préhistoire... Lui lançant un sourire narquois à sa question terrifiée, je fis les gros yeux tout en arborant une mimique de monstre assoiffé de sang, retroussant les lèvres pour laisser apparaitre mes dents, levant vers elle mes mains aux doigts recroquevillés pour les faire paraitre crochus. Il était temps de rire un peu, ne serait-ce que par goût de vengeance ! Histoire d'en rajouter une couche, je m'autorisai même de pousser quelques bruits gutturaux. Actuellement, toute personne sensée m'aurait ri au nez en enregistrant ma mauvaise imitation du dindon, mais...

« Et pourquoi pas, jeune fille...? Tu as du sang frais et je n'ai pas mangé depuis loooooongtemps... »

Sa réaction serait certainement la plus belle distraction que je pouvais espérer ce soir. Quoique le tout me retarde énormément dans ces fichus dossiers, que j'allais certainement mettre à brûler. Ou les déposer discrètement sur le bureau de Dorian, en espérant qu'il s'en occuperait sagement sans se douter que ma flemme avait encore une fois frappé. M'enfin, pour le coup, c'était peine perdue. En plus de me détester, il était trop observateur pour ne pas comprendre que les dossiers viendraient de moi... Finissant de me relever totalement pour m'épousseter et m'étirer, faisant craquer mes articulations douloureuses dans l'espoir de les détendre et de les remettre sagement en place, je tournai le dos à la petiote, histoire de retourner m'asseoir dans mon siège pivotant, éjecté par la projection, ôtant mes lunettes de mon nez pour les plier et les glisser dans la poche de ma blouse, en profitant pour me masser légèrement l'intérieur de l'arcade sourcilière. La remarque de mon agresseur m'arracha un sourire, et j'attrapai le dossier dont je me chargeais avant de tomber à la renverse pour terminer de le remplir en quelques coups de stylo bille, histoire de pouvoir le refermer définitivement et passer à autre chose.

« Non, en effet. Quoique je vais garder l'idée pour le jour où j'aurais envie d'échafauder une théorie du complot. »

Lentement, je glissai une main dans mes cheveux dans une énième tentative de recoiffage, espérant vainement qu'ils accepteraient de tenir sagement en arrière pour constater, dans un soupir, leur décision de rester têtus jusqu'au bout et de retomber devant mes yeux et sur mon nez. J'allais bientôt finir par les couper, un peu, histoire de ne pas me manger un poteau la prochaine fois que je sortirai de nuit sans ma paire de binocles pour y voir à plus de trois mètres. Croisant les jambes tout en pivotant pour faire à nouveau face au dinosaure roux apeuré toujours planqué sous mon bureau, qu'elle tenait accessoirement en otage, je posai mes mains jointes sur mon genou le plus en hauteur afin de la fixer en souriant moqueusement, mon visage abaissé à son niveau.

« Café, miss, ou dois-je craindre de me faire grignoter les chevilles parce que j'aurais kidnappé le dieu arc-en-ciel pour le dissoudre dans ma tasse ? »

Oui, je lui proposais un café totalement normalement. En même temps, il fallait dire que j'étais adepte du non-conventionnel, qu'elle venait de briser toutes les conventions, qu'il était minuit passé, et que je m'ennuyais. Alors, pourquoi pas ? Après tout... Sans attendre de réponse, je me levai - ou plutôt 'extirpai de mon siège confortable en grognant de mécontentement - pour aller saisir la cafetière, le sachet de café moulu, le filtre, et préparer le tout posément, mon regard concentré et sérieux ne quittant pas des yeux chacun de mes mouvements afin de me faire un bon café. Le mauvais café, c'était le mal, tout simplement. Une calamité mondiale, un désastre. C'était la fin de l'humanité, et je ne comptais pas en être responsable. Certainement pas ! Subitement pris d'horreur à l'idée d'être l'instigateur de l'extinction de la race humaine, mon désarroi se transforma rapidement en satisfaction malsaine. Je serais Dieu, et déciderais de qui garder. Pour les mettre dans mon lit, bien évidemment. Se créer un cartel de serviteur et un harem grâce au café. Voilà une chose que je ne pouvais pas laisser tomber entre les mains de qui que ce soit. Surtout pas entre celles de ce dinosaure fouineur décidé à néant le voleur sournois sommeillant en moi à coup de chaussettes. Un autre plan à mettre au chaud en attendant de le mettre en application. D'ici là, caféine.
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