Until Death

Invité

Kim avait sincèrement été étonné mais éblouit par les efforts qu'avaient été produits par le Comité des Élèves pour donner vie à cette mascarade organisée. Tout semblait avoir été prévu à la minute près, chaque chose était à sa place, chaque personne avait son propre rôle, c'était visiblement réfléchi et ça lui faisait vraiment plaisir.

Il avait un peu paniqué lorsque les lumières s'étaient éteintes autour de lui, non pas qu'il avait eut peur mais plutôt qu'il ne s'y attendait pas et sur le coup, il avait même fait tomber une sorte de petit four qu'il avait bien eu l'intention de dévorer, en vain. Il avait à peine senti quelqu'un lui effleurer le bassin pour glisser le si précieux foulard dans sa poche. Il était bien loin de se douter que tout irait si loin. Jamais il n'aurait pensé que ça se passerait de cette façon... Il se doutait certes qu'il y aurait bien plus qu'une fête parce que le Comité n'était pas réputé pour ses Events à la demi-mesure mais de là à mettre deux personnes en groupe pour qu'elles se promènent dans un bâtiment peu exploré à la recherche de petites citrouilles sûrement quasi introuvables, alors que plusieurs 'zombies' leur couraient après.... non vraiment, il était bluffé.

La lumière s'était rallumé rapidement et il avait mit quelques secondes à se réhabituer à cette éblouissante luminosité finalement. Il avait repéré son foulard en tenant de ramasser ce qu'il avait fait tomber plus tôt, et il avait alors suivi les instructions à la lettre. Il avait cherché sa partenaire dans la foule qui restait. Assez facile puisque la moitié des personnes avaient disparu. Il n'avait pas mis longtemps à la repérer, elle portait un petit costume de sorcière qui la faisait paraître à peine 15 ans. Elle semblait fragile voire même un peu perdue.
Sans perdre un instant, il s'approcha d'elle avec un grand sourire et il en profita pour se présenter tout en tentant de la mettre à l'aise.

Salut ! Je suis Kim, je n'ai pas le plaisir de te connaitre mais ça va vite s'arranger, je suis ravi d'être avec toi ! Prête pour l'aventure ?

Il fallait l'avouer... Kim était excité comme une puce. Cet étonnant retournement de situation lui plaisait beaucoup.
Il vit plusieurs groupes quitter la pièce. Ils ne perdaient pas de temps. Il vit avec incompréhension Elora lui jeter des regards insistants et même faire un pas vers lui... Elle semblait préoccupée, voire même contrariée mais elle fut prise de court par son partenaire qui se l'accapara aussitôt. Il haussa les épaules, il reviendrait vers elle plus tard pour tenter de comprendre ce qui se passait dans sa petite tête. Elle était gentille bien qu'un peu hautaine, c'était vraiment une personne qu'il appréciait particulièrement et même si ça n'avait été que de courte durée, leur relation avait été bénéfique... pour lui, en tout cas.

Il se retourna vers Ethel pour reprendre le fil de son propre chemin et en s'accrochant le foulard au bras comme un brassard, il redressa ses manches, comme pour se donner du courage. Il fallait se dépêcher, pour rattraper les autres et pour ne pas arriver les derniers, il n'était pas mauvais joueur, mais s'il se prenait au jeu, il faisait tout pour gagner. Il ne serait pas violent, mais il était méticuleux, intelligent, réfléchi, il était persuadé qu'il ne se ferait pas avoir par des zombies...

Viens, il faut qu'on y aille si on ne veut pas se faire distancer !

En oubliant légèrement la pudeur à laquelle les Japonais étaient habitués ici, il prit la main d'Ethel dans la sienne. Avec le maquillage qu'elle portait, il était assez difficile pour Kim de savoir si elle était japonaise ou pas, mais il ne s'était même pas posé la question. Avec un peu de chance, peut-être que ça ne la choquerait pas.
Ils sortirent de la salle quelques minutes après les deux premiers "couples" qui étaient sortis. Ils se retrouvèrent bien vite dans un hall lugubre. Il ne voyait déjà plus les autres membres des survivors. A peine sortis de la salle des fêtes, Kim se sentit bien vite imprégné de cette ambiance glauque et morbide qu'ils avaient tenté -avec succès- d'instaurer. C'était impressionnant. Des toiles d'araignées immenses pendaient du plafond, et entres les bruits inquiétants et les fissures dans les murs qui semblaient parfois laisser passer des ombres indéfinissables, il était facile d'avoir la chair de poule.
Cette ambiance lui donnait de l'adrénaline à revendre, il adorait être ici et il espérait que sa partenaire serait du même avis.

Mmh... je ne sais pas du tout par où sont partis les autres mais c'est plus intéressant d'être seuls de notre côté, qu'en-dis tu ? On essaye par là ?

Il désignait un escalier qui devait mener au 1er étage du bâtiment. Ils avancèrent dans la pénombre seulement éclairée de quelques chaudrons remplis d'une mixture qui n'inspirait pas confiance.
Kim n'avait toujours pas lâché la main d'Ethel et c'est seulement lorsqu'ils arrivèrent en haut de l'escalier qu'il s'en rendit compte. Il retira sa main chaude de la sienne sans être trop brusque pour ne pas la vexer mais assez pour montrer qu'il n'avait pas cherché à la toucher juste pour le plaisir. Il porta une main à l'arrière de sa tête pour masquer un peu sa gêne et tout en souriant, il s'excusa, prétextant qu'il avait agi par réflexe et qu'elle ne devait pas hésiter à lui dire s'il faisait quelque chose qui la mettait mal à l'aise ou en colère. Il était prêt à faire tout ce qu'il fallait pour que cet Event se passe bien et que sa partenaire arrive saine et sauve à la fin du parcours. Il tiendrait parole.

Il avança de quelques pas sur le plancher du premier étage qui grinçait au moindre mouvement. Apparemment, il n'y avait personne ici avec eux, du moins, il n'entendait pas de voix familières et il n'y avait pas de lumières, mais il y avait des traces de pas au sol. A savoir si elles étaient factices ou pas... ça...
Il y avait plusieurs portes le long du couloir, c'était visiblement des salles de classes... enfin ça y ressemblait plus ou moins. Il avait envie de faire participer sa partenaire pour qu'elle comprenne qu'elle pouvait largement avoir confiance en lui. Du coup, il se retourna vers elle et avec un visage aimable et un sourire discret mais avenant, il tendit les bras de chaque côté du couloir comme un panneau directionnel qui ne savait pas comment se mettre.

Alors ! Celle-là, ou celle-là ?

Sujet: Re: Until Death Dim 20 Jan 2013 - 23:25

Until Death

« Kim & Hell»

Halloween. C'était sans mentir un des événement que la jeune fille attendait toute l'année avec le plus d'impatience. Les délires morbides de toiles d'araignées et de pentacle ne l'attirait pas forcément, mais elle était toujours prise d'une sourde excitation enfantine, à l'approche de ces jours. Là, c'était encore plus magistral. Elle aimait cette académie, s'y sentait bien, depuis son arrivée. Mais les événements, bien plus nombreux et spectaculaires que dans d'autres académies, était ce qui vraiment la portait vers la porte du bonheur. Quand on couplait Halloween, fête sacrée pour elle, et grosse fiesta trop cool avec des zombies, c'était juste la perfection. Et comme d'habitude, le comité avait vu grand. Elle s'était infiltrée plusieurs fois dans le bâtiment abandonné pour peindre, mais là, elle eu peine à le reconnaître. Un vrai plateau de cinéma. Un vrai décor Halloween. Et pour une fois, elle était habillée selon les circonstances. Elle qui avait longuement hésité à mettre son costume d'ange. Optant finalement pour un classique. Et en plus, elle était défoncée.

La salle où ils étaient tous réunis s'éteignit brusquement, alors qu'elle était encore en train d'accrocher la pancarte qu'elle venait de créer, sans se soucier de si elle y était autorisée ou non. Un frisson délicieux parcourut son échine. Le jeu commençait. La rouquine se souvenait vaguement qu'on lui en avait expliqué le contenu. A vrai dire elle avait un peu oublié. Mais tant pis. Quelqu'un la frôla, et elle sentit sa poche s'étoffer. Des bonbons ?
La lumière se ralluma, et elle constata avec déception que ce n'était qu'un simple foulard. La salle était à moitié vide, et la plupart des personnes présentes partaient les unes après les autres. Où allaient-ils donc ? Ne comprenant pas, elle retourna vers le buffet, et remplit ses poches de bonbons, ainsi que sa bouche. Alors qu'elle mâchait sans vraiment se soucier de ce qui l'entourait, uniquement satisfaite par le goût sucré qui envahissait son palais, un jeune homme s'approcha d'elle. Kim. L'aventure ? Ah bon, c'était donc ça. Avec un sourire pâteux, elle tenta de s'exprimer malgré l'imposante masse de gélatine présente dans sa bouche.

« Gmmh.. Enhanhé ! 'Oi c'est él ! »

Bon c'était pas gagné. Surtout qu'ayant voulu épargner la vision assez affreuse de bonbons à moitié mâché au jeune homme, elle avait serré les dents, ce qui avait du rendre le tout assez inaudible. Souriant en guise d'excuse, elle regarda autour d'elle. S'il y avait effectivement une aventure, c'est peut-être pour ça que tout le monde était partit. Kim avait l'air plus informé qu'elle. Ce n'était pas bien dur. Suivant ses gestes, elle accrocha son propre foulard à son bras, ce qui lui prit un petit temps vu la tenue qu'elle arborait. Ayant à peine le temps de fourrer à nouveau ses poches de bonbons, le jeune homme lui prit la main et l’entraîna hors de la pièce. Loin de la choquer, ce geste la rassura presque. D'une part, elle préferait ne pas être seule si elle s'aventurait de le noir du bâtiment abandonné, et d'un autre côté, il avait véritablement l'air de mieux savoir qu'elle ce qu'il fallait faire.

Mmh... je ne sais pas du tout par où sont partis les autres mais c'est plus intéressant d'être seuls de notre côté, qu'en-dis tu ? On essaye par là ?

Hochant simplement la tête à cette remarque, elle décida qu'il valait mieux le suivre pendant un temps. Tentant de se souvenir de ce qu'il fallait faire. Ah oui ! Des zombies, qui erraient dans le bâtiment abandonné. Il fallait les éviter, et récupérer des citrouilles. Tant qu'elles étaient pleines de bonbons, ça convenait à peu près à la jeune fille. S'étant souvenue du pourquoi du comment, la rouquine reprit un peu d'assurance, et courut avec Kim. Arrivé en haut de l'escalier, il lacha sa main d'un air gêné, ce qui fit rire la jeune fille.

« Y'a pas de mal ! A vrai dire s'en serait presque plus rassurant. J'ai beau pas être peureuse, y'a des bruits étranges, ici. »

Pour illustrer ses paroles, un petit hurlement lugubre, sûrement pré-enregistré, mais tout de même, fit sursauter la jeune fille. Le comité ne prenait vraiment pas cela à la légère. Il était sûrement temps de changer de lieu. Les Zombies c'est marrant en film, mais en vrai... Elle tenait à son cerveau.
Ils étaient arrivés devant deux portes, probablement des salles de classe. Une, deux portes. Il fallait faire un choix. Le hurlement retentit à nouveau, ne rassurant pas du tout Ethel. Made a choice. Elle n'avait pas le temps de jouer à Am Stram Gram. La gauche avait toujours été une direction plus judicieuse pour la jeune fille, c'est pourquoi sans même prévenir son co-équipier, elle lui reprit la main et s'engouffra par la porte de gauche. L'intérieur était aussi lugubre que l'extérieur... Voir pire. Les fenêtres condamnées par des planches de bois cloutées ne laissaient filtrer aucune lumière, et les bureaux semblaient être posés ici depuis la nuit des temps. Des toiles d'araignées – qui semblaient véridiques cette fois – brillaient dans le noir, trop blanche pour passer inaperçue. Mais le pire restait le tableau. Pendant lamentablement vers le sol, il était couvert d'inscriptions à moitié effacées. Des mots qui ne leurs souhaitaient pas la bienvenue.

Se cachant derrière Kim, elle se mit sur la pointe des pieds et lui glissa à l'oreille :

« Tu crois que les zombies vont nous manger le cerveau.. ? »

Ce n'est pas parce qu'on aime Halloween, qu'on est forcément brave. La rouquine le prouvait actuellement par a+b, elle était tétanisée.

Sujet: Re: Until Death Mar 19 Mar 2013 - 10:30

[suite de A qui mordra le premier...]

Taylor commençait à me taper sur les nerfs. Sérieusement. Se prendre pour une reine, faire sa violente, franchement, ce qu'elle pouvait se donner un genre ! Typique d'une gosse se collant des attributs superficiels pour se rassurer un peu. Digne d'une magnifique coquille vide. Certains se paraient d'atours, elle, elle s'emplissait de violence. Pathétique. Peut-être devrais-je la recommander à mon éminent collègue Valentine ? Enfin. Là n'était pas la question. J'ai tellement la flemme de répondre à ses piques que mon flegme légendaire prend le dessus pour lui coller quelques vents dont elle ne tiendrait absolument pas rigueur puisqu'apparemment, elle préférait grandement que je sois un pantin inanimé et muet. Ca lui permettait de foutre plus le bordel. Ce qu'en soi je plussoyais sans trop de soucis, mais bon. Plus elle ouvrait sa grande gueule, et plus j'avais envie de lui rabattre le clapet.

Elle était de cette catégorie de femmes à piailler pour un rien. Ennuyeux... Lâchant un soupir plutôt hostile à son égard, je me frottai rapidement et vigoureusement les oreilles, comme pour les nettoyer des insanités qu'elle venait de balancer contre mon gré. Mais voilà que finalement, elle se calme, m'arrachant un regard abasourdi dont la signification la plus évidente était : WTF ? A quoi elle jouait ? La vampirette transgénique avait-elle ses menstrues, ou était-elle enceinte pour avoir des hormones aussi secoués ? Complètement barrée, cette nana. Pourtant, j'accepte de la suivre, je continue. Quelque chose me dit que, chez elle, il y a peut-être, effectivement, quelque chose de dangereux. De vraiment dangereux. Ca se lit assez facilement dans son regard, par moments. Pas au point de me faire peur, non. J'en ai vu des pires, et j'aime le danger. Ca rajoute du piment, c'est excitant. Mais, pour le coup, je me méfie. Elle a l'air de cette catégorie capable de créer le foutoir à elle toute seule, et je crains pas mal de voir mon infirmerie se remplir de participants couverts d'ecchymoses, de blessures, d'entorses et j'en passe. Sans compter l'envie de meurtre qui s'emparerait de Dorian en voyant le nombre de patients à soigner, parce que je n'aurais pas été foutu de brider la donzelle. Alors, autant faire avec...

Repérant en même temps qu'elle les deux Survivors un peu paumés, j'esquisse un sourire carnassier. Voilà enfin de l'amusement, de quoi se changer les idées, et respirer un coup. Taylor est pire qu'étouffante, avec son caractère de merde. Si encore elle savait se montrer un peu délicate dans sa manière d'être. Pas en jeune fille fragile, non. Mais plutôt en civile passée maitre dans l'art de faire flipper sans donner l'impression qu'elle va tout bouffer sur son passage, ce serait sympa. Vraiment.
Laissant de côté le sujet, je me contente d'ancrer mon regard dans le sien en la suivant silencieusement, hochant de la tête en signe d'affirmation. Au moins pour la surveiller. L'idée d'être promu au rang de chaperon d'une folle dangereuse n'a rien de très glorieux ou attrayant, mais je préfère mille fois me coltiner la demoiselle que me taper le regard de tueur de Dorian. Sérieusement.

S'approchant doucement et discrètement - en espérant que ces deux mots fassent partie du vocabulaire marqué 'applicable' chez ma compagne -, je souris progressivement à l'idée d'attraper ma première proie. Les détaillant un peu plus du regard, je me retiens de rire devant le duo. Aussi rousse qu'il est blond. Tous les deux maigres et effilés. On pourrait croire à deux bâtonnets de Stringers©. Surtout que la faible lumière présente dans la pièce leur donne un aspect laiteux tout à fait ressemblant.

Je capte la dernière phrase prononcées par la jeune fille. « Tu crois que les zombies vont nous manger le cerveau.. ? »

Pour le coup, j'ai envie d'éclater de rire. Elle est amusante, cette petite ! C'est décidé, c'est elle que je choisis. Elle a l'air un peu peureuse, c'est parfait. Silencieusement, je m'approche, jetant un coup d'oeil en coin à Taylor qui semble aussi absorbée que moi. Au moins aura-t-elle compris que je lui laisse le blond. En espérant qu'elle ne fasse pas trop de dégâts.

Laissant l'ombre envelopper lentement la jeune victime comme dans les vieux films d'horreur culte et aujourd'hui totalement stéréotypés, je pose mes mains sur ses épaules avec délicatesse, restant à demi plongé dans la pénombre pour dissimuler mon visage. Je me penche à son oreille, pour y souffler d'une voix suave :

« Qui sait... Tu veux que je tente sur toi, jeune brebis égarée...? »

Le rai de lumière présent dans la salle vient se refléter sur mon sourire - plus un rictus qu'un sourire, d'ailleurs -, faisant ressortir mes fausses canines, qui, grâce à ce joli tour de passe-passe, paraissent plutôt vraies. Je jubile littéralement.

Que la chasse commence.

Invité

La jeune fille semblait autant perdue qu'il pouvait être amusé par ce jeu. Il lui semblait avoir entendu qu'elle s'appellait "Elle"... ou "L" ... peu importe, c'était facile à prononcer et à retenir alors va pour "L". Original.

Ils avaient monté les escaliers ensemble, puis L avait choisi d'entrer dans la salle de classe de gauche tout en reprenant sa main. C'était chaud, agréable, elle était si petite qu'elle donnait envie de la prendre dans les bras. Mais il ne fallait pas profiter de la terreur qui se faufilait dans son âme pour tenter une approche frauduleuse. D'un, il n'avait pas le temps pour ça de toute façon et de deux, son coeur était prit. C'était pas grand chose, une petite étincelle, un petit jeu entre eux, une sorte de test pour voir jusqu'où ça pouvait aller, mais c'était l'une des plus passionnantes histoires qu'il avait vécu jusqu'ici alors inconsciemment, il s'y accrochait un peu... toujours un peu plus.

Sa question le fit franchement sourire. Il aurait même rit volontairement s'il n'avait pas fallu faire silence autour d'eux, pour rester discret.

Sérieusement L ? Ce n'est qu'un je...

Il fut brutalement coupé dans sa réplique par une voix sortie d'outre tombe. Il se retourna brutalement, il n'avait pas entendu l'autre personne arriver. C'était un membre du personnel semble-t-il. Il avait posé ses mains sur les épaules d'L et elle n'allait sûrement pas tarder à hurler de terreur. Lui aussi avait flippé. Il ne s'y attendait pas et son coeur battait la chamade de façon irrégulière. Là pour le coup, il avouait avoir été dupé. Il n'avait pas prit le jeu au sérieux, au point de ne pas surveiller ses arrières ou les environs. Dommage pour eux.

Ils semblaient être des zombies... mmh. Kim se mit à réfléchir malgré le stress qui grimpait en lui. Ils devaient apposer une marque de couleur fluo sur eux pour les faire perdre le jeu ou passer en mode zombie s'il se souvenait bien. Il ne voulait pas perdre sa partenaire de jeu aussi vite, il n'avait pas encore assez profité d'elle.

Vu qu'elle lui tenait la main, Kim tira un peu brutalement son bras en arrière pour reprendre L au vampire qui semblait prêt à "lui manger le cerveau". L sembla aussi légère qu'une plume quand il tira. Elle se retrouva plaquée contre son torse, et machinalement, il mit ses bras autour d'elle comme pour la protéger.

Pas si égarée que ça, crois-moi... Toi par contre, tu sembles seul ? Tu as perdu ton partenaire en cours de route ?

Kim se prenait au jeu. Il aurait bien volontiers répondu quelque chose de plus sociable comme "Hey bien joué ! On a perdu là ?" mais c'était pas aussi amusant et puis le 'vampire' avait l'air de prendre cette 'traque' assez au sérieux, alors allons-y.
C'est à ce moment là qu'il aperçut la chevelure blonde qui se tenait derrière lui. Il ne la connaissait pas, mais elle était diablement jolie. Elle ne souriait pas, elle semblait comme... tétanisée. Ou prête à bondir ? Il ne savait pas vraiment quoi faire. Les deux zombies se tenaient pile poil devant l'entrée qui faisait aussi office de sortie. Et à part leur balancer une table ou une chaise dans la tronche, il n'avait pas d'alternatives.

La patience est une vertue... normalement...

Invité

Tout vient à point à qui sait attendre, parait-il. Là, toute de suite, je te dirais bien que c'était une putain d'affirmation ! J'avais pas de cible en tête quand j'ai décidé de me prêter au jeu, j'avais juste envie de venir parce que j'sais pas trop quoi faire ces temps-ci, et puis voilà Shiro... oué voilà quoi, pourquoi pas. J'ai pas envie d'expliquer, c'est brouillé dans ma tête, j'ai pu les idées claires depuis que je regarde cette gorge si sexy du grand blond qui me fait face.

La petite rousse bien moche qui semble complètement débile ne m'intéresse pas, je préfère les hommes déjà, et surtout quand ils sont grands, beaux gosses, et qu'ils me fixent droit dans les yeux. Il n'a pas peur. Sûrement parce qu'il croit que c'est qu'un jeu. Pour tous les autres oui, pas pour moi.
Ryoji fait son speech qui sert à rien, ça fait longtemps que les vrais méchants ont compris qu'il faut pas parler aux victimes si on veut gagner. Sinon le gentil trouve toujours une façon de te planter un couteau dans le dos et t'as perdu. Je perdrais pas, pas ce soir, pas ici.

J'avance pas à pas, faisant profiter tout le monde de mon déhanché si unique, le bruit régulier de mes talons sur le parquet sonne comme un roulement de tambours avant la sentence finale. J'approche. Il croit que je vais lui parler, que je vais répondre à son petit jeu. Il n'en est pas question, là. Je lui montre mes mains, pas de peinture. La meilleure façon de montrer patte blanche. Il ne va pas se méfier de moi.
Je sens bien qu'il commence à se poser des questions. La petite greluche rousse collée à lui me gêne dans mes mouvements, je le voudrais pour moi toute seule. Je vais devoir faire avec.

Je m'approche de lui, féline et pose doucement mon doigt sur le biceps de son bras gauche, puis je passe derrière lui, laissant traîner mon doigt sur la courbe de son dos. Il a l'air d'avoir un corps qui mérite un peu d'attention. Je me colle à lui de dos, il ne réagit pas, comme s'il était paralysé ou plutôt incapable de savoir ce qui l'attend.
Je sens une putain de pulsion m'envahir le coeur et le corps, j'ai envie de sa peau, j'ai envie de le mordre, et comme je sais que je vais y arriver, mon coeur est à deux doigts d'exploser de fièvre malsaine. J'ai chaud. Je renifle son odeur, je crois y déceler de la peur, du stress, j'en rirais presque.
Je me mets sur la pointe du pied pour arriver plus ou moins à sa hauteur, je vais en être un peu loin mais tant pis, je me contenterais de ce que je pourrais atteindre, je laisse ma respiration sucrée passer entre mes lèvres pour venir épouser la forme de son cou, il doit forcément ressentir ce souffle chaud, il va avoir des frissons avant la douleur.

Je relève les yeux et croise le regard de Terrada qui semble un peu déstabilisé lui aussi. Il ne sait pas trop à quoi s'attendre et je pense que les lentilles violettes ne doivent pas aider à savoir ce que je pense. Tant mieux. Si t'avais su à qui tu avais à faire petit médecin scolaire inutile, je pense que t'aurais depuis longtemps tenté de m'arrêter. Mais c'est pas ton boulot, ce n'est pas toi que j'attends. I want him.

J'ouvre la bouche un peu plus, libérant toujours un peu plus les fausses canines bien pointues que je me suis rajoutée. Je passe ma langue dessus et brusquement, j'arrête de jouer. J'ouvre la bouche en grand et je fais un brutal mouvement de tête en arrière pour revenir planter mes crocs de toute ma force dans la gorge du grand blond bridé. Le choc est un peu brutal, mes fausses dents ne sont pas aussi solides et coupantes que de vraies dents mais je sais que j'ai pénétré la chair. De toute façon, son petit cri de femmelette me l'a confirmé.
J'ai pas vraiment le temps de profiter de cette savoureuse dégustation puisqu'il a esquissé un brusque mouvement de recul pour échapper à mon emprise. J'ai quand même un filet de sang qui coule le long de mon menton et vu la couleur du col de sa chemise, je dirais bien que j'ai réussi mon coup.

Je recule avec un sourire carnassier, finalement, j'aurais réussi.
Je passe le doigt sur mon menton pour retenir la perle de sang qui se forme, et je la remonte jusqu'à ma langue. Le goût du sang a toujours été désagréable mais ça m'empêche pas de désirer quand même.
L'étudiant a porté la main sur le haut de son épaule et le médecin a aussitôt eut la réaction de venir en aide au pauvre petit asiatique qui va bientôt mourir pour deux petits trous de rien du tout.
Je ne peux que supposer que la greluche va rester là à rien glander puisqu'elle paraît trop stupide pour aligner une phrase d'adulte. J'serais plus là pour savoir si j'ai vu juste ou pas. Ciao la compagnie.

C'est le moment.

Je fais un léger signe de ma main pour leur souhaiter bon courage et leur faire mes adieux par la même occasion et je détale aussi vite qu'un lapin. Le bruit des talons devient irrégulier et encore plus bruyant. Son cri va sûrement alerter du monde, et surtout lui, qui doit être sur ses gardes depuis un bon moment. Je ne dois pas traîner si je veux pouvoir espérer lui échapper. C'est beau de rêver.
Je passe l’entrebâillement de la porte à la vitesse de l'éclair et prend tout de suite à droite vers les escaliers. Je me barre, je me barre, je me barre.

Le rythme de mon cœur s'accélère. Oui, cours Taylor, cours !

Spoiler:

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