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 Strutting Low. [ Rachel ]

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Lawrence E. Swanster
● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
Lawrence E. Swanster


Genre : Masculin Balance Coq Age : 30
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KMO
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MessageSujet: Strutting Low. [ Rachel ]   Strutting Low. [ Rachel ] EmptyMer 5 Sep 2012 - 2:52


Strutting Low.


|||
From : L. Swanster
To : Chess
12 :03 2/09/2012


Hey. Don’t wait for me. Getting side tracked.
I just met a reaaaally cute girl. ♥
Can we reschedule, maybe, kitty ?
Désolé de te poser un lapin !

|||

Jaune.  Douceur acerbe, innocence enflammée, soleil radieux. Avec un goût de cannelle et une odeur d’herbe fraichement coupée. Comme cette petite frimousse au large regard bleu embrumé de larmes qui renifle piteusement près de lui. Accroupi devant elle, une gamine qui ne doit certainement pas dépasser les trois ans, sourire nerveux, mais bienveillant, Lawrence se demande comment elle à bien pu s’égarer, en venir à pleurnicher piteusement au beau milieu du parc d’Hiryuu. Quoique, c’est tout naturel, lorsqu’on y pense, la curiosité des enfants n’a comme limite que l’abandonnement que leur imposent la solitude et la désorientation. Il ne relève pas du miracle de se laisser impressionner par la beauté bénéfique de l’endroit et de lâcher la main distraire de notre tuteur. La végétation, la vie. Orangé, pétillant, entrainant. C’est beaucoup plus intéressant qu’une paume familière, quoique parsemé de risques. Heureusement qu’il est celui qui l’a trouvé, crispée, en boule près d’un banc, en train d’arracher des brins d’herbes du sol. Qui sait quel genre de douteux personnage aurait pu mettre la main sur cette fillette égarée. Hmm. Mieux vaut ne pas s’attarder sur des élucubrations négatives et irréelles.  Le grand blond sourit à la petite, tente de la rassurer sans toutefois paraitre inquiétant.

Très loquace malgré son âge peu avancé et sa panique larmoyante, la petite s’identifie sous le  prénom de ‘Rose’. Fleur de l’amour qui laisse Lawrence sous son charme. De l’autre côté du Pacifique, en Europe, sa mère entretient un somptueux jardin des dites fleurs, buissons bourgeonnant côtoyant une multitude d’autres plantes colorées. Ça lui manque, parfois. Trop souvent. Il l’appellera en rentrant aux dortoirs, ce soir.

Glissant une main, longs doigts se perdant dans sa propre crinière dorée, qu’il a négligé d’attacher, Swanster se présente à son tour,  tous sourires, le regard brillant de compassion. Il attrape la main de la petite dans la sienne, fasciné par la différence qu’il n’a que trop rarement pu constater. Ses mains sont plus petites que celles de William, moins délicates, potelées par l’enfance. Intelligente, elle semble hésiter, mais le jeune fils de riche lui assure qu’ils retrouveront plus vite ses parents à deux. Parents ? Elle le corrige. Ils leur faut simplement trouver sa mère. Il se surprend de l’éloquence de la jeune fille, elle maitrise bien la plupart des mots, sautillant maladroitement sur certains, mais pas assez pour en devenir moins impressionnante. Elle deviendra sans le moindre doute une pro à l’école ! Elle lui décrit un peu sa mère, peignant le portrait d’une femme blonde, magnifique avec des yeux verts. Lawrence cache la moquerie dans son sourire. Évidemment, tous les enfants sont certains que leur mère est la plus magnifique, la femme méritant de remporter tous les concours de beauté, pourtant, en général, les dites mamans ne sont que des trentenaires tout ce qu’il y a de plus banal. Lawrence laisse ses yeux bleus vagabonder autour, cherchant une femme répondant vaguement à la description donné, traçant le chemin qu’il aurait dû emprunter de ses prunelles.

Avant de tomber sur cette jeune âme en peine, il voguait lentement vers le temple shintoïste du quartier, s’appropriant mentalement le rôle de médiateur, se préparant car il ne savait que trop bien combien Kohaku appréciait brusquer les conventions. En effet, ce dernier avait dans l’intention de s’imposer dans le temple, curieux des célébrations religieuses lui étant inconnues et, là où la curiosité était généralement une bonne chose, celle de Kohaku Joshua s’avérait trop souvent venimeuse pour ne pas être crainte. Soit, les prêtres, hommes majeurs et en pleine possession de leurs moyens, allaient bien pouvoir se passer de son aide et devrait endurer l’onirique fléau blanc seuls. Il étouffe un ricanement avec une question, quémandant le prénom de sa mère à la gamine. La pauvre femme doit être morte d’inquiétude, mieux vaut ne pas la faire attendre trop longtemps.À priori, elle se dénomme Rachel. Voilà ! Il cherche une dignitaire blonde appelée Rachel qui cherche elle-même sa fille. Ce ne devrait pas être trop ardu.

Son téléphone vibre dans sa poche arrière et, sans lâcher la paume enfantine de Rose, usant de sa main libre, il l’en extirpe pour prendre conscience du contenu. Qui sait, c’est peut-être un communiqué important. Mieux vaut ne pas ignorer ses messages lorsqu’on fait partie du Comité des Élèves. Le  message, pourtant, ne renferme rien de particulièrement important ou reluisant. Des menaces peinturlurées au travers des mots, placardées sur l’écran de son cellulaire. Il glousse et range le dispositif électronique.

|||
From : Chess
To : Swan
12 :27 2/09/2012


Fuck you. Et fuck la fille, too.
Demain, même heure, si t’viens pas, je fous ta chambre en feu.

|||

Oui, bleu, car tout cela le revigore, les menaces mal placées, la demoiselle en détresse. Il ne sait que trop bien à quel point son ami croit être sérieux et apprécie excessivement l’opportunité de venir en aide à un être mal en point. Chevaleresque. Blame his mother.

Parlant de mère, comment retrouver celle de Rose le plus efficacement possible ? Se promener aléatoirement dans le parc semble plutôt gauche comme technique et ce n’est pas comme si des hauts parleurs pouvaient transmettre sa voix tout autour . . . À ce rythme là, ils vont la manquer ou mettre des heures à la retrouver.  Et la moue triste de Rose, qui heureusement ne pleure plus, lui vrille le cœur de clous.

Illumination maladroite, loin  de manières nobles dans lesquelles il a baigné tout sa vie, Lawrence propose un jeu à Rose. Un jeu de voix. Car c’est plus amusant de chercher tout en s’amusant. La petite semble incertaine, au départ, mais rejoins bien vite Lawrence dans ses agissements loufoques. À les voir ainsi s’époumoner en duo, on pourrait croire qu’un frère s’amuse avec sa petite sœur au parc. Tous deux blonds aux yeux bleus, il n’est guère surprenant qu’une telle conclusion s’impose dans l’esprit des passants.

«  MISS RACHEL ! OÙ ÊTES-VOOOOOOUS !? »

Et voilà, qu’on entame la fanfare. Il passe pour un énorme idiot, mais la petite ne pleure plus, appelant sa mère, imitant les voix loufoques que Lawrence emploie, allongeant les voyelles, déformant les consonnes. Après tout, quels genre d’enfant ne se saisit pas de l’opportunité de crier, quel genre de gamin refuse un jeu ? Bien qu’intelligente, Rose reste jeune.  En espérant qu'il ne croise personne provenant de l'Académie. Haha.



Dernière édition par Lawrence E. Swanster le Mar 8 Oct 2013 - 17:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Strutting Low. [ Rachel ]   Strutting Low. [ Rachel ] EmptyMer 5 Sep 2012 - 13:14

Il ne lui avait fallu que quelques petites secondes d’inattention, et le drame arriva. Assise sur un banc du parc, Rachel avait laissé sa fille Rose jouer avec les autres enfants dans les bacs à sable et autres équipements construits pour les enfants. Elle l’observait avec une grande vigilance et ne décrochait que très peu le regard de sa fille. La jeune maman n’avait tout de même pas envie de la perdre. Elle regardait aussi toutes les autres mamans japonaises qui discutaient entre elles. Leurs enfants devaient aller dans la même école ou elles étaient tout simplement voisines ou des habituées de ce parc à cette heure. Rachel avait voulu se reposer quelques temps avec sa fille et lui avait donc proposé une petite matinée au parc. Bien évidemment, comme tout enfant qui se respecte, la fillette n’avait pas refusé. L’espagnole regardait donc sa fille, avec un sourire sur le visage et restait seule, assise sur son banc. Elle n’avait aucune envie de s’incruster dans un groupe de mère afin d’entamer une conversation. De toute façon, certaines femmes la regardaient du mauvais œil du fait de son âge et avec son enfant. Il ne la prenait en aucun cas pour une nounou qui pourrait garder une fillette de deux ans car leur physique était bien trop proche – normal, me direz-vous.

Mais le téléphone de Rachel sonna tout d’un coup. Elle jeta un dernier coup d’œil pour savoir où se trouvait sa fille. Elle était tout près des toboggans. Enfin, elle se décida à détourner la tête afin de chercher le portable dans son sac à main. Elle eut du mal à le trouver avec tout le bazar qu’elle avait dans son sac, comme toutes les femmes de toute façon. Quand elle sortit le mobile, elle remarqua alors que c’était un numéro privé et elle pensa tout de suite à une personne qui appelait pour le travail. Elle décrocha, attendit que la personne se présentât et le fit elle-même. En effet, c’était une dame qui voulait lui proposer un entretien d’embauche assez rapidement. Au moment où Rachel souhaitait accepter et convenir avec celle-ci une date, elle jeta un rapide regard vers les toboggans. Rose n’y était plus. Elle s’inquiéta mais regarda les autres attractions. Elle fit le tour des yeux de l’espace pour les enfants mais il n’y avait aucun signe de sa fille. Elle paniqua. Elle ne se rendit même pas compte qu’elle n’avait pas répondu à la dame. Celle-ci insista pour savoir si Rachel était toujours là.

- Veuillez m’excuser Madame, puis-je vous rappeler dans quelques minutes, je viens de perdre ma fille dans le parc, dit-elle, toute affolée.

Visiblement, la jeune femme avait compris le désarroi dans lequel était Rachel à ce moment. Elle lui accorda donc cette faveur et les deux femmes raccrochèrent. Rachel sut alors à cet instant qu’elle n’aurait jamais du décrocher. Ce n’était vraiment pas le moment. Elle aurait du laisser la femme lui laisser un message sur le répondeur et la rappeler par la suite. Au moins, Rose ne serait pas perdue à cette heure-ci. Rachel se leva alors d’un bond du banc et pressée comme jamais, commença sa recherche. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où sa fille aurait pu aller. Elle espérait qu’elle n’avait pas été prise par quelqu’un. Elle lui avait répété, dès son plus jeune âge, de ne jamais accepter de suivre un inconnu ou tout simplement lui parler. Elle avait cru que Rose avait compris. Or maintenant, elle ne pouvait plus en être si sûre. Son cœur battait la chamade, elle avait l’impression que ce dernier était capable d’exploser d’une seconde à l’autre. Elle ressentait également une sensation de chaleur, sentiment tout à fait légitime lors d’une grosse peur ou panique. Plus elle avançait et qu’elle n’arrivait pas à trouver sa fille, elle sentait en même temps les larmes lui venir aux yeux. C’était la première fois qu’elle subissait une telle situation. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’elle pleurait quand elle s’inquiétait pour Rose. Sa fille était un sujet sensible et elle était beaucoup plus à fleur de peau en ce qui la concernait. Si sa fille allait mal, Rachel allait mal. Elle pleurait donc plus facilement, ce qui ne lui arrivait jamais avant.

Rachel tenta de demander à certaines mères si elles n’avaient pas vu quelque chose ou tout simplement sa fille qui partait seule ou accompagnée. Celles-ci lui répondaient méchamment qu’elles n’avaient pas que cela à faire et qu’elles avaient déjà leurs enfants à surveiller en plus de discuter entre elles. Encore une fois, la jeune maman n’échappa pas à quelques regards condescendants de leur part. Mais elle n’eut pas le temps de s’en préoccuper car les recherches de Rose étaient bien plus importantes. Toujours, paniquée, Rachel décida alors de s’éloigner de l’aire de jeux, en espérant que sa fille n’était pas allée bien loin. C’étaient quelques secondes et pourtant. Rose n’était pas très près de l’aire de jeux. L’espagnole ne pouvait comprendre. Le pire, c’était qu’elle avait vraiment peur qu’elle était partie du mauvais côté. Si cela se trouvait, Rose était allée de l’autre côté. Rachel ne sut quoi faire et finalement, continua son chemin. Lors de ces moments-là, toutes les pensées les plus horribles traversèrent l’esprit de Rachel. Et si quelqu’un l’avait capturée ? Et si elle était déjà dans une voiture et était en train de partir ? Et si le ravisseur avait envie de la tuer ? Tout s’entrechoquait dans son esprit, les questions sans réponses fusaient et la jeune maman était de plus en plus paniquée.

Le parc était très grand, c’était probablement le plus grand de toute la ville. Rose aurait pu aller n’importe où. Rachel cherchait déjà depuis cinq bonnes minutes mais pour la jeune femme, les minutes se transformaient en des heures. Elle avait donc l’impression d’avoir passé énormément de temps à la chercher sans encore la trouver. Elle paniquait encore. Elle perdait même parfois espoir mais continuait toujours ses recherches. Rachel sentit alors qu’elle ne pouvait plus contenir les larmes qui lui venaient et elle commença à pleurer. Certaines personnes qu’elle croisait l’observait étrangement mais elle n’en avait que faire. Elle devait pleurer, peu importait son image.

Enfin, bien des minutes plus tard, elle crut entendre des cris. D’abord, elle se raidit. Elle ne distinguait pas encore vraiment ce qui était dit. Et si c’était Rose, malmenée par quelqu’un ? Son cœur accéléra encore de battre. Rachel croyait vraiment qu’elle allait bientôt faire un arrêt cardiaque. La jeune femme finit par se concentrer sur les cris et comprit que son prénom était appelé. Pas de doutes possibles, c’était Rose. Avec quelqu’un. Elle reconnut un peu la voix de la petite Rose qui s’époumonait à crier le prénom de sa mère. L’autre cri, elle ne le connaissait pas mais il lui sembla que c’était une voix masculine. En tout cas, si les deux étaient en train de crier, c’était pour la retrouver elle. Au moins, elle ressentait un peu moins la panique car elle savait que lorsqu’elle verrait sa fille, elle risquait d’être saine et sauve. C’était ce qu’elle espérait. L’individu aurait très bien pu blesser la petite fille puis tenter de retrouver la mère par le biais de Rose elle-même. Mais les retrouvailles étaient bien plus importantes alors Rachel essaya de suivre les voix pour savoir d’où elles provenaient.

Probablement quelques petites minutes plus tard, Rachel vit un garçon blond qui tenait sa fille par la main. Elle fut toute soulagée car Rose n’avait aucune marque de blessure. Elle était sauve. Elle vit tout de même ses petits yeux rouges bouffis à cause des larmes qu’elle avait du versé. La fillette aussi avait du avoir très peur lorsqu’elle s’était rendu compte qu’elle s’était trop éloignée de l’aire de jeux et que sa mère n’était pas à côté. Enfin, Rachel s’élança vers le garçon et Rose. Elle cria le nom de sa fille qui, toute contente et avec le sourire, se déroba de la main du garçon pour courir vers sa mère. Quelques instants plus tard, la jeune maman retrouvait la sensation de tenir sa fille fermement dans ses bras. Et elle pleura. Mais, elle se défit de l’étreinte et regarda Rose avec des yeux pleins de colère.

- Nunca más !* la réprimanda-t-elle sur le champ.

Elle la serra à nouveau dans ses bras avant de finalement lever les deux et regarder vers le garçon. Elle avait tellement de questions à lui poser. Et surtout, elle devait le remercier. Il lui avait ramené sa fille, saine et sauve.

*Plus jamais ça!
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Lawrence E. Swanster
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MessageSujet: Re: Strutting Low. [ Rachel ]   Strutting Low. [ Rachel ] EmptyMer 3 Avr 2013 - 0:48



Touching, est le premier mot qui s’immisce à l’esprit de Lawrence alors qu’il voit les mèches blondes de la mère, très ressemblantes à celles de la fille, virevolter dans l’impact de l’intensité de sa réunion avec sa progéniture. Moment rose strié de rouge, la mère pleure de soulagement, d’inquiétude et la pression retombe comme une fraîche pluie matinale venant décorer le monde de rosée. Il ne peut s’empêcher de sourire, légèrement, prenant davantage soin d’observer la scène plutôt que les individus la composant. Une famille réunie qui lui rappelle à quel point la sienne peut en venir à lui manquer parfois. Pourtant, ils ne les envient pas et préfère se réjouir. Là où certains ressentiraient peut-être un vague malaise à être inclus, sans avoir la possibilité de participer, dans une telle situation, Lawrence se sent plutôt satisfait. Qui sait ce qui serait arrivé à la petite fleur s’il ne l’avait pas trouvé et rassuré ? Il se sent comme le héro du troisième tome d’une série de romans clichés pour adolescents et ça lui plaît. Odeur de vanille et de thym séché ; oui, ça lui plaît énormément.

M’enfin, cela n’a plus la moindre importance, puisque le pire a été évité. Quoique . . . il repense aux moines qu’il a abandonné aux foudres volatiles d’un Kohaku agacé et se ravise. Le pire n’a pas été évité pour tout le monde, mais ses pensées lui susurrent, comme précédemment, que des vieux sages sont beaucoup plus à même de se défendre qu’une petite gamine effrayée et égarée. Et que la petite demoiselle est beaucoup plus simple à gérer qu’un presque-adulte illuminé qu’on ne peut mettre en laisse. Sa mère la réprimande, dans une langue que Lawrence en vient à identifier comme de l’espagnol, sans toutefois pourvoir réussir à traduire les deux mots. Dire qu’il ne s’agit que de deux simples mots. Il aurait peut-être dû suivre les conseils incessants de sa très chère et adorée figure maternelle et prendre des cours dans des domaines linguistiques. Ou pas. Bleu violacé, odeur de sel de mer, regard ciel toujours rivé sur le duo de blondinettes, le populaire convient qu’il pourra toujours demander à la dame ce qu’elle vient de dire si la situation fini par s’y prêter.

Ils n’ont pas cherché Rachel longtemps, une vingtaine de minutes tout au plus, pourtant, lorsqu’elle relève la tête pour venir accrocher son regard au sien, bleu contre vert, dans une expression exprimant à la fois gratitude et curiosité, Lawrence remarque deux choses. La première est que le temps reluisant de soleil, de jaune et d’herbe coupée s’est couvert pour laisser place à des nuages, du gris et une odeur de terre mouillée. La seconde est que la mère décrite comme magnifique et belle ne répond à aucun standard habituel, jolie comme un cœur, gracieuse comme un mannequin. Conclusion, la pluie approche et Rachel est une sacré milf. Des fanfares scandant sa chance retentissent dans l’esprit de Lawrence et son sourire s’étire gentiment à l’adresse de la jeune et belle mère. Il lui tend la main, à la fois pour l’aider à se relever et se présenter, car il ne s’agit là que de l’expression vive de bonne manière. Il serait très inconvenant pour elle qu’il sache son nom sans que cela ne soit réciproque, n’est-ce pas ?

« Lawrence Evelynn Swanster pour vous servir. J’ai trouvé Rose perdue près d’un banc. », commence-t-il chaleureusement en laissant voguer son regard sur la fillette qui se met à rapidement expliquer son périple à sa génitrice d’une petite voix. Elle semble encore hésiter quant aux possibles réactions de Rachel, lui fera-t-elle un sermon ou sera-t-elle intéressée par sa terrible aventure ? Le populaire l’encourage du regard, doux et compatissant. Après tout, la mère est très certainement plus soulagée qu’indignée et peut-être encore un brin affolée. Il se rappelle, enfant, lorsqu’il rendait visite à son oncle Stephen, les grands champs de verdure, en bordure d’une interminable forêt, dans lesquels il se cachait des journées entières. Sa mère se faisait un sang d’encre à chaque fois, mais nul n’arrivait à le dénicher, parmi les buissons, les fougères et les vaillants arbres avant la tombée du soir lorsque la faim venait titiller ses sens. Enfin, personne sauf William qui l’accompagnait généralement de force dans ses aventures et qui connaissait mieux la forêt que lui, toutefois, son cousin ne semblait jamais bien pressé de rentrer, se complaisant sous les ombres tranquilles que projetaient les arbres. Lawrence retient un soupir et fait mine d’écouter Rose de manière assidue. Ce n’est pas que les paroles de la jeune enfant ne l’intéressent pas, c’est que . . . Il devrait appeler William. Rose termine ses explications et le fils de riche, bien que ni l’une, ni l’autre, ne peut s’en douter, prend la relève.

« Je suis soulagé que vous ayez réussi à nous trouver si rapidement, Miss Rachel. »

Au son de cette phrase, comme un gong qui aurait déchiré l’atmosphère, une première goutte d’eau éclate sur le nez de Lawrence. Odeur évidente de pluie, transparence céruléenne mêlée au pourpre indécis de l’incrédulité, entre bien-être et incertitude. Il cligne des yeux, vaguement surpris avant de lancer des regards conséquents aux dames qui se tiennent près de lui. Où aller, que faire ? N’y a-t-il pas des espèces de gazebos de fer sous lesquels se réfugier en cas d’averses impromptues ? Les larmes stellaires s’enchaînent et imbibent graduellement leurs cheveux. Swanster ne rechigne pas particulièrement à l’idée d’être trempé, combien de fois cela lui est-il arrivé lors de ses excursions bénévoles, mais reste conscient que tout le monde ne partage pas la même appréciation de la pluie que lui. Il propose donc à la petite famille de se prendre refuge sous le toit de l’un des belvédères installé non-loin et attend la réponse en profitant du contact rafraichissant de l’eau sur sa peau. Il inspire l’air qui s’humidifie et conclue, entre deux goulées d’air que cette journée s’annonce plutôt bien. Être coincé avec une maman attrayante et son adorable petite fille sous une averse enchantant lui plaît beaucoup plus que la perspective de moisir dans un temple shintô accompagné des boutades anti-religion de Joshua. Tout de même, il attrape son téléphone, et s’autorise un bref message évasif, en lorgnant Rachel d’un œil pratiqué.


From : L. Swanster
To : Chess
12 :03 2/09/2012

On dit que la réelle beauté des gens se dévoile sous la pluie.
Est-ce que les vieux bonhommes sont sexy ?



Puis, rangeant le dispositif, il lance un sourire amusé à Rose, avant de lever les yeux au ciel.
Voilà qui aura certainement calmé Kohaku.


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