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 New Way

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MessageSujet: New Way   New Way EmptyMer 4 Juil 2012 - 23:47

CHAPTER III: VALENTINE vs BRISEBOIS
A LA SUITE DE: PARADE DE PSYCHOLOGUES




Il se ramènera. Il ne se ramènera pas.

Assis sur une chaise, les pieds sur la table, Valentine est en train de se balancer tranquillement d’avant en arrière faisant jouer un stylo entre ses doigts. Il viendrait, le psy en était quasi-certain. Il viendrait, parce que Yui l’avait planifié ainsi et qu’acculé dans ses derniers retranchements, Brisebois repointerait son nez. Maintenant, il ne s’agissait plus qu’une question de temps, et Valentine avait fait le choix sournois d’accélérer les choses en imposant insidieusement une deadline à son cher compatriote.

C’était ça ou...

Ou couic.
Fini son mystère, ses secrets gardés confidentiels dans l’affaire Brisebois, dossier camouflé et enterré quelque part dans les profondes archives de l’école. De toute façon la vengeance est un plat qui se mange à froid et Valentine ressasserait le temps qu’il faudrait pour rendre la monnaie sur les coups reçus la dernière fois lors de sa visite et promenade. Des mois plus tard, le psychologue s’amusait encore à la folle idée du retour de Brisebois: d’odieuses bêtises commises puis passées sous silence, et c’est toute l’école et son prestige qui en ternissait. Acteur complètement extérieur à cette affaire, l’homme à la blouse blanche apprécie à penser qu’il est en train de tirer quelques fils dans le tournant des évènements. Mais quelque soit la place, des nouveautés s’annonçaient, et rien d’autre que ça ne pouvait plus faire plaisir à Yui.

La dernière fois il l’avait menacé de tout dévoiler.
De dévoiler ce que le Charlot semblait avoir oublié pendant ses tranquilles mois passés sous hibernation. Parce que si Yui, à défaut de se souvenir -pour ne pas y avoir été-, connaissait parfaitement chaque recoin de l’enquête sur le compte de son compère, il s’en servait aussi comme une arme pour faire bouger ce dernier de son ermitage : hors de question pour Brisebois de passer en filature loin de Keimoo, et hors de question qu’il fuit tout ça.

Bon. En attendant, Valentine se balance toujours, et il en vient même à se demander si l’ancien professeur a retrouvé l’usage de ses jambes. Probablement... ? Qu’en sait-il. Après l’incident de la dernière fois et sa dernière menace, Yui Valentine avait complètement laissé cette affaire de côté pour se concentrer sur d’autres, laissant le temps à Brisebois de mijoter ses pensées et surtout de réagir. Qu’attendait-il de lui plus précisément ? C’était une question que même Yui ne se posait pas : car la vérité était qu’il n’en attendait pas grand chose si ce n’est un semblant de nouveauté dans ce train de vie quotidien. Et puis le compère avait du caractère, ce qui pimenterait déjà leur discussion et retournerait très sûrement l’administration toute entière. Et les élèves en prime.

D’ailleurs si le psychologue Charles revenait prendre ses fonctions dans l’académie, ça l’allègerait sûrement du surplus de dossier qu’il devait traiter dans une période ou de plus en plus d’élèves se rameutaient en masse pour la renommée de cet établissement. Ils pourraient se refourguer les dossiers, et même ricaner sur des sujets en commun. Parce que la vie d’un psy n’a pas grand chose à voir avec celle d’un professeur ou du dirlo par exemple. Le seul qui pouvait plus ou moins se rapprocher de sa fonction était peut être Fatalys mais vue comment tournaient leur discussion chargée d’éclair... il y aurait encore des efforts à faire. Et puis Terrada ne le prenait plus trop au sérieux avec ses crises –qu’il trouvait sans doute métaphysique- à répétition. Dans un certains sens, Yui était même curieux de savoir comment Brisebois avait passé ses mois sans ses visites inopportunes ; parce qu’à l’académie, en tant que grande entité, pas beaucoup de chose avait bougé.

Et de long mois étaient passés depuis.
Il était grand temps de dépoussiérer les comptes, depuis qu’il lui avait donné rendez vous à cette heure-là et dans cette salle là bien précise, là où Brisebois exerçait jadis.

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MessageSujet: Re: New Way   New Way EmptyJeu 12 Juil 2012 - 3:43

Spoiler:


Aéroport Charles-de-Gaule, Paris, 5 mois plus tôt

Son regard blasé se posa sur les différentes valises faisant leur pute sur l’espèce de tourniquet roulant (j’ai oublié le nom xD). Il pencha le haut de son corps, seule partie pouvant bouger, vers l’avant lorsqu’il reconnut la sienne. De couleur noire avec Dr.Brisebois d’écrit en gros caractère blanc, difficile de se tromper. Il la déposa sur ses genoux et se fraya un chemin parmi les gens pour sortir de cet endroit. Ses mains sur les grandes roues, il faisait avancer le fauteuil en criant des ‘’excusez-moi!’’ À tout bout de champ. Il détestait les aéroports. Trop de gens heureux de se retrouver. Trop de larmes versées par des maîtresses laissant leur amant rejoindre leur femme. Trop de non-dits, trop de déclarations d’amour, bref… Il avait hâte de mettre le nez dehors.

Charles passa près d’un café dans le but précis de ne pas s’y arrêter, mais l’arôme alléchant des grains frais moulu avait une toute autre idée. Vile tentation. Il ferma les yeux, conscient qu’un sourire en coin venait de faire son apparition, et sut tout de suite qu’il avait perdu la partie. Il entra à l’intérieur, sans qu’il n’ait à franchir de porte comme c’est utile, et alla au comptoir pour se commander un café viennois. L’avantage d’être ‘’handicapé’’, c’est qu’on peut attirer la sympathie des gens et donc passer en avant d’eux dans la queue, quel avantage. Et ce sans même avoir à se sentir coupable. Une fois son breuvage en main, la serveuse eut même droit à un sourire de sa part, il alla s’installer à une table tranquille. Une où il y avait qu’une chaise, ayant le loisir de s’installer de l’autre côté, là où il y avait la place pour son fauteuil. Il déposa sa valise sous la table et regarda près de lui. Ce n’était pas comme se retrouver sur une terrasse en bordure de Paris, mais il pouvait prendre un peu de temps pour lui avant son retour aux sources.

Il trempa ses lèvres dans son café, laissant la crème fouettée s’étaler un peu sous son nez, et repensa à tout ce qui s’était passé dans sa vie dernièrement. Tout un beau bordel, oui ça résumait bien. Après son coma de six mois (qui avait eu la brillante idée de le réveiller?!), ce fut nul autre que Yui Valentine qui était à son chevet. Trop heureux de le revoir pour lui en faire baver. Quand on a les deux jambes qui refusent d’obéir, on n’a pas trop le choix de rester dans notre putain de chaise roulante et d’écouter la tirade d’un psychologue imbu de lui-même. ‘’Je veux seulement t’aider Charles’’ qu’il disait avec son sourire qu’on a envie d’effacer à coup de brique. C’est pour cette raison qu’il mettait de l’huile dans le feu en reparlant de Lun Marv et en demandant gentiment à Brisebois de revenir travailler à l’académie. -Charlot, si tu ne te repointes pas dans les six mois qui suivent, je divulgue ton dossier à qui bon me semble

Charles soupira et but son café, la crème fouettée laissant maintenant des volutes blanches qui, si on était un tant soit peu attentif, dessinait ce qui pouvait ressembler à un cœur. Un sourire sur les lèvres, décidément ça lui faisait du bien la France, Charles éclata de rire devant le ridicule de ce message. Puis, il plongea sa petite cuillère dans le café, la faisant tournoyer pour effacer les traces claires. Il lécha ensuite l’ustensile, la déposa près du verre et but ce qu’il restait du breuvage chaud en prenant bien soin de passer sa langue sur ses lèvres. Délaissant la tranquillité de l’endroit, toute bonne chose à une fin, il reprit sa valise qu'il glissa sur lui et fit rouler son fauteuil vers les portes coulissantes de l’aéroport et héla un taxi.

Plusieurs minutes plus tard (évitons de décrire la scène où le psychologue tenta de se hisser dans la voiture sans l’aide du chauffeur), le voilà installé à côté d’un français bienheureux de faire visiter la ville à son client, ignorant que ce dernier la connaissait comme le fond de sa poche. Pas de place à l’arrière, la banquette avait été baissée pour faire plus de place au fauteuil. Brisebois resta muet, le nez collé à la vitre du côté passager, le regard perdu au loin. Jusqu’à ce que des yeux verts, lui rappelant étrangement les siens, le perturbèrent. Il fronça les sourcils et détailla ce visage qui aurait du être son reflet.

(Japonais) : Alors? Tu fuis tes responsabilités d’adulte encore? Tu me donnes envie de gerber! Une mèche bleue retomba devant les yeux du garçon qui la replaça de ses doigts fins en souriant à Charles.
-Ta gueule!
-Je vous demande pardon? fit le chauffeur de taxi, ahuri qu’on l’insulte aussi gratuitement.
-Non, ce n’est pas vous, c’est…
Charles cligna des yeux en fixant la fenêtre. L’image s’était évaporée. Il ferma les yeux, se frotta les tempes.
-Je suis désolé. Vous pouvez accélérer un peu? Je suis fatigué… le décalage horaire sans doute…

Le taxi l’amena rapidement, comme demandé, à l’adresse indiquée. En fait, il avait surtout hâte de se débarrasser de cet homme bizarre marmonnant des trucs dans une langue inconnue en regardant la fenêtre comme s’il s’adressait vraiment à quelqu’un. Cette fois, une silhouette aux cheveux blonds hérissée l’attendait devant la porte de la maison pour l’aider à s’installer dans le fauteuil roulant.
-Fait du bien de te revoir Charlie!
Miracle, l’homme au fort accent russe réussit même à extirper un sourire au Charlie en question. Celui-ci paya le chauffeur, qui repartit sans demander son reste, et rentra à la maison en racontant une partie de ce qu’il avait vécu à Keimoo.

Il avait reprit contact avec Arkadij, un homme avec qui il habitait avant son déménagement au Japon, juste avant de partir. Pas qu’il soit de nouveau amoureux de cet homme, ce dernier ne dirait pas non, mais le russe était un excellent médecin et Charles comptait sur lui pour pouvoir remarcher. C’était ce qu’il s’était dit. Il lui avait bien sûr sorti une autre histoire, comme quoi il regrettait d’être parti sur un coup de tête, qu’il pensait encore souvent à lui et que le fait d’être passé si près de la mort lui avait ouvert les yeux…foutaises. Charles avait beau souffrir d’une maladie mentale (que seul Lun Marv et Yui Valentine étaient au courant) il était un parfait manipulateur. Il obtint donc facilement la confiance de son ancien (redevenu actuel) amant pour arriver à ses fins.


et les mois passèrent ---


-Merci monsieur le directeur et vous ne le regretterez pas.

C’était un nouveau Charles Brisebois qui foulait maintenant le sol de l’académie Keimoo, de retour au Japon après plusieurs mois de silence. Les élèves qu’il rencontrait dans le couloir le regardaient étonnés, certains admiratifs et d’autres, qui n’avaient rien à voir avec le fameux bal de la St-Valentin d’il y a deux ans, avec indifférence. Et étrangement, Charles s’en foutait. Il avait reprit son poste de psychologue à l’école, et c’était ce qui importait. On lui avait pas vraiment donné le choix, et il savait que Valentine allait vraiment cracher le morceau si Charles ne se repointait pas. Alors, le voilà qui avance d’un bon pas pour se rendre à son ancien bureau, légèrement anxieux, mais qui ne laisse rien paraître sur son joli minois. Les cheveux plus longs, plus bas que les épaules, le teint un peu plus halé, c’est un Charles Brisebois plus en confiance qui pousse la porte de SON ancien bureau pour y voir installé Yui Valentine un peu trop confortablement. Un haussement de sourcil avant qu’il dise calmement, ce qu’il aurait anciennement gueulé.

-Tu retires tes sales pattes de là et presto Valentine! C’est mon bureau que tu salis là!

Fini les belles paroles d’usage. Après six mois d’absence, Charles parle comme il en a envie. Il s’avance dans la pièce, sans la moindre chaise roulante, ni béquille et encore moins de canne pour l’aider à marcher, et referme la porte pour s’assurer qu’ils restent bien que tous les deux. Car ce qui va se dire ici risque d’être confidentiel, nécessairement. Il jette un regard à sa montre, puis regarde ensuite Valentine.

-Pile à l'heure, en doutais-tu?

On ne parle nullement le japonais ici, non c'est l'immersion totale dans le français, langue maternelle des deux compères, qui se retrouvent après plusieurs mois d'absence. Mais la question est: es-ce que leur animosité est disparue elle aussi?
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MessageSujet: Re: New Way   New Way EmptyMar 17 Juil 2012 - 17:17

5 secondes. Yui pose son regard vers la porte d’entrée, son stylo se figeant un instant entre ses doigts. 3 2 1. La porte s’ouvre et le stylo manque de lui échapper.

Instant de fascination, dans les fractions de seconde où la porte glisse trop lentement au regard du psychologue scolaire, jusqu’à ce l’effet s’estompe au moment où elle dévoile la personne qui se poste à l’entrée. Yui a sentit un sourire fendre son visage, puis s’élargir sur son air arrogant et satisfait pour tout le plaisir d’avoir visé juste. Les coïncidences n’existent pas, se rappelle une pensée engloutie parmi d’autres.
Quant à Brisebois, pile à l’heure ; et si ce dernier fait surface dans cette école c’est que Valentine devra garder l’intégralité de l’enquête sous silence. Un vieil accord –dans les faits, une menace- daté de quelques mois. Le temps que justement le temps passe, et calme l'effervescence de l’établissement ; et effectivement, le temps est passé. Pour autant, il ne faut pas plus de quelques secondes au psychologue scolaire pour percevoir la nouvelle allure du revenant. La nouvel aura de Brisebois. Sur pied, remarque-t-il, avec un instant de retard. Mais où sont tes roulettes, Charles ?

-Tu retires tes sales pattes de là et presto Valentine! C’est mon bureau que tu salis là!
-Tu as récupéré les tiennes à ce que je vois, a répondu Valentine reposant les pieds au sol après réflexion, mes félicitations!

Ils ont souvent conversé en français, mettant les inutiles à l’écart. En même temps, vu les sujets, il en va plutôt pour l’intérêt de Brisebois. Pour la peine, Valentine n’a plus envie de le vouvoyer avec l’ironie qui en pullulait pour enrager subtilement son collègue. Les temps changent et c’est bien en fonction de son avantage que l’homme à la blouse d’infirmier déciderait quelle fourberie utiliser selon. La palette reste encore large. Valentine va l’encontre de Brisebois pour une poignée de main.

-Pas un instant, penses-tu bien. Comme tu le vois, je me faisais un plaisir de t’attendre. Tu pourrais me remercier, d’ailleurs.


L’habituel caractère sardonique de Valentine n’a pas changé, lui.

-Tu as fais une cure chez les tiens, Brisebois ?

Quoi de beau à raconter, l’ami.
Pour signifier que Yui ignorait bien où il avait pu se retrouver pendant tous ces mois. La seule chose qu’il avait vaguement cru comprendre est que Charles avait quitté la ville, -peut être même le pays, d’après Marv. Que lui importe. En réalité, ce qui l’intéresse ce sont plutôt les changements que va apporter son retour à l’école. De toute évidence, ils seraient amenés à aborder des sujets confidentiels alors est-ce que leur animosité a disparue, c’est aussi une question parmi d’autres. A voir qui d’entre ces deux types déciderait –ou pas, de lever la barrière. A savoir également que Brisebois n’était plus l’infirme grincheux à son réveil des six mois d’apnées hors de la réalité. Par ailleurs, ce que Yui percevait comme étant La nouvelle aura de Brisebois, n’avait plus cette propriété hargneuse et maussade qui suintait par tous les pores de la peau. Chose qui l’amusait fortement à l’époque. Aurait-il recouvré toute sa mémoire ?

Soudain bien décidé à esquiver le sujet de l’enquête jusqu’à ne plus avoir tellement de choix, Yui a fait mine d’avoir complètement oublié leur sujet principal. Tant que Brisebois ne pose pas question, c’est qu’il n’a pas envie de savoir, non ? A quoi bon précipiter la chose maintenant que tout est là. Allant vers la fenêtre, Valentine s'y adosse dessus, dans une expression plus posé, les bras croisés.

-Alors que vas-tu faire maintenant? a-t-il subtilement demandé.

Comme si c'était une question anodine.


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MessageSujet: Re: New Way   New Way EmptyJeu 26 Juil 2012 - 4:57


La prochaine fois….

La prochaine fois qu’il verrait Valentine, Charles s’était promis de le faire rayer de l’ordre des psychologues. Le français l’avait menacé de divulguer un tas de renseignements confidentiels s’il ne remettait pas les pieds à l’académie Keimoo. Même si Brisebois avait tenté de comprendre la raison pourquoi Yui accordait tant d’importance à son retour, il n’avait pas réussi à trouver. Le motif le plus plausible restant une vengeance personnelle ou alors que le blond était plus attaché à lui qu’il le laissait croire. Charles sourit à cette idée invraisemblable juste avant d’entrer dans la pièce où il n’avait plus mit les pieds depuis de trop nombreux mois, son bureau. Et naturellement, Valentine est là qui l’attend, les pieds sur le meuble se prenant comme un roi dans son château. Avec l’air suffisant dans son visage, Charles comprend que depuis tout ce temps, il n’a pas changé. Pourquoi l’aurait-il fait puisqu’on dirait que c’est une formule gagnante pour lui. Au lieu de prendre mouche à la réplique de son collègue, ce qu’il aurait fait autrefois sans se poser de questions, Charles répond d’un grand sourire. Il passe la main su le bureau à la recherche de traces invisibles laissés par les souliers de Valentine. Semblant satisfait, il frotte le pouce et l’index ensemble, puis serre la main offerte d’une bonne poigne.

-Tu as toujours été si bienveillant envers moi.

Un sarcasme à peine voilé, suivit d’un sourire. Brisebois n’est pas vexé par l’attitude du psychologue. On n’ira pas jusqu’à dire que ça lui avait manqué, mais c’est presque ça. Charles contourne Valentine et va prendre place dans son fauteuil. Il s’y adosse confortablement, puis croise les jambes sur son bureau, exactement là où les pieds de son collègue se trouvaient.

-Tu t’intéresses vraiment à mes vacances forcées ou si tu essaies d’être sympa pour une fois?

Sarcasme pour sarcasme, Brisebois revient à l’attaque. Oh, ce n’est rien de méchant, juste une petite plaisanterie pour rappeler au blond qu’il n’a pas tant changé qu’il n’y paraît. La hache de guerre n’a toujours pas été enterrée. Charles est prêt à la mettre au trou et lancer la première pelletée de terre, mais il a ses conditions. Pour l’instant, il se contente d’hocher la tête et se lance dans ses explications.

-J’avais besoin de changer d’air un peu. Tu sais, retourner à mes habitudes, revoir de vieilles connaissances.
Son regard fixe son collègue
-J’ai croisé un génie qui m’a accordé un vœu.
Il lève trois doigts en direction de l’homme, sourire aux lèvres. Il baisse le pouce, reste le majeur et l’index qu’il brandit vers lui.
-Les deux autres sont encore en attente… Il laisse retomber sa main sur sa cuisse avant de renchérir
-Et toi, tu t’en ai sorti sans moi?

Il feint l’intéressé, pour faire comme Valentine. Ce qu’il veut surtout savoir, c’est si son dossier est resté confidentiel ou pas. L’enquête est sûrement tombé dans l’oubli, il en aurait eu des retombées si ce n’étais pas le cas. D’ailleurs, Brisebois est le principal intéressé, mais ignore toujours tous les détails de cette boîte de pandore. À savoir maintenant s’il veut vraiment risquer de l’ouvrir pour se souvenir. Charles fronce les sourcils, un air grave plissant ses traits. Il n’a plus trop repensé à cette affaire, trop occupé à régler le problème de ses jambes. Mais maintenant qu’il est revenu à Keimoo c’est un peu comme s’il devait faire face à ses démons. Il tourne la tête pour suivre le déplacement de Valentine jusqu’à la fenêtre. Il entend la question, fait mine de l’analyser quelques instants en détournant les yeux vers une toile représentant un café de Paris avec un homme assis à une terrasse sous un ciel nuageux. Son sourire revient en force et il plonge à nouveau son regard vert dans celui de son ancien rival.

-Pourquoi me poser une question dont tu connais déjà la réponse? Il croise les bras derrière sa tête et la cale confortablement sur le dossier.
-Je reprends du service. N’es-ce pas ce que tu voulais depuis le début?

Allez Yui, arrête ton petit jeu. Toi et moi savons exactement la raison de mon retour. Il baisse le regard sur ses doigts comme s’ils prenaient maintenant toute l’attention.

-Alors… tu as des préférés parmi tes patients ou si on se les sépare à pile ou face?
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MessageSujet: Re: New Way   New Way EmptyDim 29 Juil 2012 - 17:43

Yui a longement scruté le regard de Charles alors qu’il serre la main qui vient d'essuyer la table. Et finalement, un sourire narquois a pointé sur son visage. Il a toujours été bienveillant avec lui. Phrase qui se répète dans les recoins de son cerveau avant qu’il ne laisse un rire amusé s’échapper. Ironie contre ironie.

-Je ne fais que défendre mes intérêts personnels Charles. Ni plus, ni moins.

Ça avait le mérite d’être franc. Valentine se fichait bien de comment pouvait être interprété ses actes, qu’elles aillent dans le bon sens ou dans le mauvais pour les autres. Un calcul minutieux, à qui le plus rentable dans la moindre action. Valentine se demande s’il a encore cette aversion pour Brisebois après l’enquête menée par Marv. C’est que le temps écrème les choses. Ce sont des choses qui n’étaient pas sensées le concerner. Mais Marv avait bossé sous sa direction. Et ce faisant, avait attisé la curiosité d’un psychologue qui n’avait à l’époque, rien d’autre à faire. En creusant cette affaire, il en avait su bien plus que ce qu’il aurait dû savoir et c’est en acteur extérieur qu’il s’était approprié l’enquête, tel un inspecteur. Si Atwoman avait su, il se serait bien foutu de lui.

La disparition de Brisebois lui avait valu un afflux d’élèves à son bureau, ainsi que tous les dossiers que l’ancien psychologue traitait. Il avait également causé le départ de son secrétaire, Marv. Sur le moment, Yui avait maudit ce type, pour le quotidien paisible qu’il lui avait effacé, pour les soupçons du dirlo qui s’étaient étendues à tous le personnel. Pour aussi avoir la faiblesse de s’enticher d’un élève. Un simple principe qui allait à l’encontre de sa moralité –pour le peu que Valentine pouvait avoir. C’était pas grand chose, mais suffisant pour éveiller sa curiosité. Pas grand chose, mais suffisant pour avoir l’envie d’y rajouter son grain de sel. Yui pense que Charles va recommencer. Son érotomanie.

Faut-il vraiment tout dépoussiérer.

-Sympa... répète Yui, pensif. Est ce que ça a réellement un sens ?

Il est paru vieux, bien plus vieux sur cet instant. Tandis qu’il va vers la fenêtre, il l’écoute parler , -pour le peu de chose que Brisebois daigne lui dire. Bien sûr, Valentine avait été tenté de colporter le dossier au dirlo, maintes et maintes fois. Voir ce dernier en train de se poser des questions au sujet de Brisebois, et puis tenter de soutirer la moindre information de tout le staff de l’école avait été une partie fort amusante pour Valentine, qui ne faisait qu’admirer l’impuissance de sa hiérarchie. Oui ça avait été drôle. Finalement, il n’avait rien dit. Parce qu’il voulait le retour de Charles, et parce que Charles serait un des points focaux nécessaires au renouveau. Et peut être même que son intérêt affecterait le psy, si ce dernier tournait dans la bonne direction. Enfin ; il restait quand même quelques hypothèses avant la concrétisation de la chose. Le véritable petit génie de Valentine. Tout comme Brisebois semblait être revenu avec plein de projets en tête. Les deux autres...
C’est bien.

Valentine s’est marré.

-Je pensais que tu m’avais cassé le nez, mais finalement, c’est passé juste, a-t-il simplement dit, en se pointant la face. Tu vois, j’ai dû faire sans toi, comme d’habitude.

Allez, un petit sarcasme pour la route. Il regarde Charles, en train de faire son roi sur son siège. Il a souri. Pourquoi une question dont il connait déjà la réponse.

-Pourquoi ? Parce que tu aurais pu me répondre quelque chose que je ne savais pas, bien sûr.

Tourné vers l’extérieur, Valentine observe les gens traverser la cour. Alors. Pile ou face ?
Face à la fenêtre, le carreau reflète la lueur noir qui passer aux derniers mots de Brisebois. Pile ou face.

-Mes patients ne sont pas un jeu de cartes, Brisebois. J’ose espérer, ni ceux qui deviendront les tiens, a sifflé Valentine, en fixant un point dans la cour. -Le favoritisme si je me souviens bien, c’est toujours toi qui en a abusé. Tu ferais mieux de ne pas trop déborder, cette fois.

Boite de pandore entrouverte. Mais ce ne serait pas lui qui en aura eu l’initiative. Message sous entendu du Moi je me rappelle qui clignote encore.

-Tu ne veux plus enseigner ? Quel dommage. Peu importe. Si c'est d'une liste que tu as besoin,, Marv t’enverra un mail avec tous les patients et dossiers en question.

Valentine a haussé des épaules. Il a fini par se retourner et s’assoir sur un des rebords d’une des tables à côté de la fenêtre.

-Tu as d'autres questions ? Il a affiché un visage neutre. Après tout, ce n'est que Brisebois qui déciderait d'en faire un rival ou non. Du reste, Valentine, il s'en fichait un peu. Charles n'était pas réellement son adversaire, si ce n'était simplement, un collègue de travail. La rancœur n'y est plus parce que Yui n'a plus rien à y gagner, avec. -Ton dossier est resté intact, si c'est ce que tu veux savoir.

Encore ce point invisible quelque part dans les rues qui bordent l'académie.
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MessageSujet: Re: New Way   New Way EmptyMar 7 Aoû 2012 - 4:02

Tout ne peut pas être blanc ou noir. Il y a toujours cette zone grise en chaque chose, en chaque personne.

Le regard échangé lors de la poignée de main entre les deux psychologues est lourd de sous-entendus. Un silence de mort s’installe avant que Valentine le brise par un rire annonciateur d’une prochaine pique. Charles s’y attend, c’est loin d’être une surprise. Ce n’est pas en quelques mois d’absence qu’on change une relation déjà ambigüe.

Yui répond gentiment au questionnement du brun plus tôt. Elle était là sa bienveillance durant tout ce temps. Non pas caché dans son pantalon, car Valentine n’a pas le profil de l’homme qui pense avec ce qu’il a entre les jambes, mais dans son égo démesuré. Ainsi, ce sont ses intérêts personnels qu’il protège. Si Charles pouvait trouver la faille pour détruire la vie de son collègue, il le ferait volontiers. Tiens, ce sera le prochain dossier sur lequel il se penchera. Jouer à son tour les détectives risque fort de lui plaire. Valentine avait Marv à son service, un frisson lui parcourt l’échine à cette pensée, s’il le faut Brisebois trouverait son Watson. Son retour aux sources lui a fait le plus grand bien et, maintenant revigoré, il est prêt à remuer ciel et terre pour satisfaire sa curiosité. Pour reprendre les mêmes mots que Yui, il veut prendre les moyens pour défendre ses intérêts personnels. L’autre a une longueur d’avance sur lui. À Charles maintenant de jouer son pion ou dans son cas devrait-on plutôt dire son fou?

Il observe son collègue adossé à la fenêtre en se demandant ce à quoi il peut penser. Pas un instant l’idée que Valentine sache pour sa maladie ne lui effleure l’esprit. Pour lui, c’est déjà du passé. Il n’a pas passé les derniers mois à voir un psychiatre qui aurait pu l’aider. À quoi bon puisque les souvenirs sont encore flous dans sa tête. Personne n’est venu remuer ces parcelles d’images, de sons, de sensations enfouis profondément en lui. Il faut se méfier de l’eau qui dort. Avec lui c’est d’autant plus vrai. Qui sait ce que pourrait devenir Charles Brisebois s’il apprenait tout dans les détails de cette soirée du 14 février?

Le souvenir d’avoir mis un pain à Valentine avant son départ pour la France le ramène au moment présent avec un sourire ravi aux lèvres. La satisfaction d’avoir accompli quelque chose de bien avant de partir.

-C’est dommage. Il fait un air attristé, joué à la perfection.La prochaine fois, j’essaierai de ne pas retenir mon coup. Et puis n’essaie pas de me leurrer, c’est futile. Je sais que je t’ai manqué.

Sarcasme pour sarcasme encore une fois. Et pourquoi pas? C’est de cette façon qu’ils se comprennent le mieux ces deux-là. Charles fixe le carreau qui reflète l’image d’un Yui en proie à une émotion négative qu’il peine à contenir. Le brun s’en amuse. Il a justement lancé cette proposition à la plaisanterie. Depuis quand parle-ton des patients comme de vulgaires objetssexuelsdont on veut se débarrasser? Et puis, avoir un favori n’est pas bien non plus. Mais tout le monde a un lien plus particulier avec un de leurs patients, même s’il refuse de l’admettre. C’est humain.

-C’est de l’humour…Il soupire en se frottant la tempe. Je croyais que tu en avais à revendre pourtant.

Charles a tiqué sur le sous-entendu à peine voilé de son collègue. Une envie monte en lui à une vitesse fulgurante. Celle d’aller prendre Valentine par le collet et de le passer par la fenêtre, toujours fermée bien sûr, du bureau. Il crispe les poings derrière sa tête, en profitant que l’autre soit de dos et crache.

-Ne joue pas avec les mots Valentine. Va donc au fond de ta pensée au lieu de tourner autour du pot.

Il hausse un peu le ton. Sa patience commence à s’égrainer. Il fait des efforts. Et pourtant, avant que Yui puisse se retourner pour voir à quel point ses mots ont un pouvoir sur lui, Charles se calme. Il croise les bras sur son torse en toisant l’homme, retirant les pieds du bureau pour prendre une posture plus sérieuse.

-Il ne m’enverra rien du tout. Tu veux que je t’aide avec les dossiers? Tu te débrouilleras pour que la liste soit entre mes mains sans qu’il ne s’interpose. Tu crois pouvoir t’en tirer?

Encore une fois, l’énonciation de Lun Marv qui le fait réagir. Il n’est pas question de recevoir un courriel de sa part. La tentation serait trop forte par la suite. Charles secoue la tête, ce qui peut être pris comme un refus catégorique à la suggestion de son collègue. Surtout ne pas mêler l’anglais dans cette histoire. Surtout ne pas tenter de se souvenir. Surtout.

-Mon dossier…

Sa voix s’est adoucie alors que son regard se trouble. Le dossier qu’il n’a jamais prit la peine d’ouvrir par peur de ce qu’il pourrait apprendre. On ne fait pas face à ses démons sans y perdre quelque chose.

Surtout ne pas tirer le diable par la queue.

-Et ce dossier, tu l’as toujours en ta possession?


…trop tard.
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MessageSujet: Re: New Way   New Way EmptyMer 15 Aoû 2012 - 21:58

-Ce qui est dommage, c’est que tu persistes à penser que je suis l’ennemi de ta propre histoire.

Rectifie ton tir, Brisebois. En réalité, l’enquête que Marv lui avait fourni, en avait révélé bien plus que ce que Valentine comptait apprendre. Les festivités de l’année passée avaient fait tellement de remous qu’il avait simplement cherché à en creuser la surface mais les informations livrées l’avait finalement surpris quant à la tournure des choses : qui aurait pu croire que son propre secrétaire était autant impliqué dans l’affaire. Et en lui livrant ces informations personnelles, Marv n’avait-il pas tendu d’une façon ou d’une autre un main dans un signe d’appel au secours. Et en se penchant sur cette histoire, Valentine n’avait-il pas choisi son parti, en allant à l’encontre de son confrère dès sa sortie du coma? Pourtant, il se demande encore de quelle rancœur peut encore se nourrir son compatriote à son égard, pendant que ce dernier a tant d’autres adversaires bien plus réels que Yui.

Valentine n’a été que le lecteur d’un passage qui ne le concerne pas.

- Allons. C’est encore une part de tes rêves qui n’est pas vouée à devenir réalité Brisebois, s’est doucement moqué Yui alors que Charles lui lance une autre pique sarcastique. S’il lui a manqué ? A vrai dire pas du tout. Il lui aurait manqué si l’affaire était toujours d’actualité.

Et quant son compère parle d’humour, Valentine laisse un silence de plomb lui répondre. L’instant d’après, c’est le ton et l’aura sombre de Charles qui vient étouffer la pièce. Va donc au fond de ta pensée au lieu de tourner autour du pot. Yui a laissé passer la vague colérique de l’autre. Après tout, Brisebois a toujours été impulsif dans son genre et c’est un trait qui semble visiblement être resté. Yui ne s’en offusquera pas. Dans son calme serein, il s’est retourné, pour faire face à Brisebois alors que ce dernier réagit au nom de Marv. Seraient-ce là des vieux résidus du passé. Seraient ce là, des ordres que Charles tente de lui balancer. Yui a fini par se retourner.

-Et bien.

Valentine a saisi une chaise et l’a tiré pour s’assoir de l’autre côté du bureau. Face à Charles. Il a longuement scruté l’expression de l’individu. Un type qui n’a nulle raison de lui faire confiance tout comme lui, ne la lui accorderait jamais. Mais à part Valentine, nulle autre que Marv est en mesure de raconter les moindres détails de cette affaire. Et l’homme aux airs blafards a bien conscience que Brisebois pourrait bien lui refaire la face à la moindre feinte. Pourtant, c’est à lui que Brisebois quémande les informations.

-Ton dossier... il est en possession de Marv.

Yui a continué de sonder de son air habituellement froid, son interlocuteur. Pour une fois, c’est sans l’once d’une méprise, contrairement à lors de leur dernière entrevue. Il revoit d’ailleurs Charles ramener son même jeu rageur que la dernière fois, à l’évocation de Marv ; resterait-t-il cette fois sur le même registre ? Rectifie ton tir, Brisebois, répète une pensée silencieuse.

-Charles. Cet adolescent fait partie de ton dossier, a simplement fait Yui sans prétention, et je ne crois pas pouvoir l’exclure de l’affaire. En fait, je ne joue pas avec les mots. Je me demande plutôt si tu as réellement l’intention d’aborder le sujet. Du moins, avec moi.

Sur cet instant, Valentine a l’impression de jouer le psychologue et cette impression a un aspect particulièrement déplaisant. Il laisse le temps à Charles d’interrompre à tout moment chaque bribe d’information que lui-même aura réclamé.

-Le gamin m’a remis ton dossier et l’a détruit quelque temps après. Remarque il vaut mieux ainsi, vu les fouineurs dans cette école.

Yui se souvient la fois où, avant même d’avoir recruté Marv, que ce dernier utilisait sa signature et fouillait ses dossiers pour s’en servir en douce. Si Marv y était parvenu, d’autres auraient pu. Prévoyant, le garçon avait détruit son script après que Valentine en ait pris connaissance. Son ordinateur avait rendu l’âme en même temps que les traces écrites s’évaporent subtilement dans le temps. Il n’empêche que Lun et Yui savaient.

-Je peux t’en dire quelque lignes, sauf si tu m’arrêtes. Les détails, c’est encore Marv qui s’en souvient.

Yui a froncé les sourcils.
En ramenant Charles à l’académie, c’est une possibilité de refaire face à ses propres démons que Yui lui ouvre. Parce qu’en dépassant cette frontière, il pourrait –dans l’éventualité- se libérer se cette érotomanie dont la guérison dépasse ses fonctions. Dernière déformation professionnelle. Une histoire ou Charles Brisebois se bat contre le démon de lui-même.

Après ça, Yui Valentine cessera de voir les individus comme des patients.


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