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 L'araignée qui monte, qui monte... (py Kami ♥♥♥)

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MessageSujet: L'araignée qui monte, qui monte... (py Kami ♥♥♥)   L'araignée qui monte, qui monte... (py Kami ♥♥♥) EmptySam 21 Avr 2012 - 15:48

Samedi après-midi.
J’viens d’récupérer la naine chez sa mère. Une bise en passant, et hop. Cette journée va être folle, et j’serais le plus merveilleux des pères. Comme un sam’di sur deux. J’aime bien m’envoyer c’genre de fleurs. Puis ma fille a pas d’quoi s’plaindre faut dire. Du haut d’ses six ans, elle peut s’vanter d’avoir un papa investi. Penses-tu. J’me fends pour elle, mais en même temps qu’est c’que j’l’aime. Elle a illuminé ma vie. C’pas une nouveauté. Et si j’suis ici aujourd’hui c’parce qu’elle et sa mère avaient décidé d’changer d’paysage. J’pourrais pas vivre loin d’ma gamine. C’t’assez incroyable, pt’être, mais être parent, pour moi, c’ça aussi.

J’hisse donc la miss sur mes épaules, et attrape son sac à dos. On passe en vitesse chez moi pour déposer ses affaires. J’la pose au sol, m’accroupis, l’attrape par les épaules et la regarde, plus sérieux que jamais.

« Alors, prête pour affronter les manèges ? »

Elle éclate de rire, et moi aussi. J’adore ça. C’est la plus belle des gamines au monde. C’la mienne. C’ma fille. Bordel. C’ma fille. J’suis l’plus niais des pères au monde, et j’assume. Elle m’pince la joue et on repart. Direction l’parc d’attractions. J’ai économisé pas mal pour qu’elle passe une journée mémorable alors j’espère que ça va être chouette. J’prends l’vélo et la pose sur son siège, elle s’accroche bien, et on est partis. On file au vent, sur mon vieux vélo. Tout sourire, j’apprécie ses p’tits éclats de rire, et les choses qu’elle me raconte. La vie d’un p’tit bout de demoiselle, rien d’bien rocambolesque, mais comme c’ma môme, j’trouve ça formidable, incroyable, extraordinaire. Ça m’intéresse pas vraiment, mais j’aime son enthousiasme et l’entendre parler. On finit par arriver. Jla détache, la pose puis on rentre dans l’parc. J’vois son visage s’illuminer à la vue des manèges, des couleurs, de la foule et du méli-mélo de choses de son âge. J’lui tiens la main. Sa p’tite main à elle, parce que j’veux pas la perdre, même si j’sais bien qu’elle irait pas s’éloigner de moi. J’ai l’impression d’être un môme, et qu’c’est elle le parent. P’t’être que j’suis aveuglé parce que c’est ma fille à moi. Mais j’ai l’impression qu’elle est bien plus mature que les autres mômes, qu’elle est vraiment hyper éveillée. Ça m’réjouit. J’pourrais passer des heures à l’encenser.

On part au tir à la carabine, et en bon père, j’lui gagne une peluche monstrueuse. Et accesoir’ment monumentale. J’aurais dû y penser avant. J’vais d’voir m’la traîner le reste du temps. Tant pis. J’suis prêt à courir le risque d’être ridicule si c’est pour ma naine. Puis j’suis plus à ça près question apparence décalée. J’la sent excitée par quelque chose qu’elle regarde. Il y a c’petit truc dans son regard qui dit « c’est CA que j’veux faire ». J’souris. J’ris, même. C’t’une espèce petit montagne russe. En route.

La crête au vent, plié en quatre à cause de mes grandes guiboles, la môme assise devant moi, j’attrape ses petits bras et les lève en l’air dès qu’il y a une descente. On file, hilares. J’adore ces moments. Comme si j’avais son âge, je m’amuse comme un petit fou. Je m’amuse de la voir s’amuser. J’apprécie le fait qu’elle passe un bon moment. J’ai l’air ridicule, mais j’m’en balance. J’suis p’t’être là pour ça.
On descend de ce manège, et elle veut filer au carrousel. Je n’l’accompagne pas, mais reste sur le bord pour lui faire coucou. Admirer la jolie demoiselle qu’elle est, en salopette, juchée sur un âne. A chaque tour elle me fait un petit signe. C’est ma fille à moi. « C’est mon papa à moi ».

Puis, j’sais pas c’qui m’prend, j’détourne les yeux, un quart de seconde, pour scruter la foule. Une autorité divine me dicte de regarder les gens. Enfin peut-être. J’crois pas en ces choses-là. Mais c’est juste parce que j’ai aucune preuve. Enfin sait-on jamais. Et j’observe.

Rapidement, sans trop m’attarder. Mais un truc me frappe. Un truc que j’connais, que je scrute. Un tatouage, en fait. Ça m’rappelle un truc. Une araignée, grande, sur un corps qui a peu changé, en réalité. C’est de mon œuvre ça. J’m’en souviens comme si c’était hier. La nana qui porte ce tatouage est de dos, mais je pourrais décrire avec certitude le moindre de ses traits. Kami. Je suis sûr que c’est elle, ça n’peux pas être quelqu’un d’autre. Avec ce dessin. C’est elle. La journée s’avère meilleure encore que j’n’avais pu l’imaginer. J’jette un œil à ma fille, lui fait un signe et m’éloigne un peu pour me caler derrière cette jeune fille. J’vérifie que le manège est toujours dans mon champ de vision, à moins d’une dizaine de mètres. Et j’me penche, tout sourire.

« L’araignée Kami, monte à la goutière… Tiens voilà la pluie ! Kami tombe par terre. Mais le soleil a chassé la pluie… L’araignée Kami… »
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Kami Otagame
♦ Civil - Artiste Tatoueur
♦ Civil - Artiste Tatoueur
Kami Otagame


Lion Serpent Age : 34
Adresse : Vous percer la peau. Peut-être même vous la peindre.
Compteur 79
Multicompte(s) : Dans tes cheveux.

KMO
                                   :

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MessageSujet: Re: L'araignée qui monte, qui monte... (py Kami ♥♥♥)   L'araignée qui monte, qui monte... (py Kami ♥♥♥) EmptyDim 22 Avr 2012 - 11:16

Longues artères saupoudrées de vies, les longues files d'attentes vibraient devant les stands, dans des amas de foules. Je traversais en ces silences des agglomérations d'enfants et d'adultes, de troisième âge et d'adolescents distingués, tous accrochés les uns aux autres par cette excitation commune de la foire. Les rires et l'euphorie gamine qui pouvait énerver aussi bien qu'exalter, songeais-je, en me glissant auprès de deux ados, aux portraits défaits par la cigarette. J'examinais leurs ongles noirs et longs, lacérés par les dégâts du manque de soin, et leurs lèvres retroussées dans une moue qui se voulaient sexy. Les paupières tombantes, fardées d'un noir vulgaire, leur propre détachement au bonheur se lisait sur leurs bajoues grasses. Je me détachais du groupe opulent qui m'avait retenu à elle, et continuais ma folle course au ralenti : marcher à travers toutes ses personnes si heureuses, si enfantines, pour une journée. Mes oreilles hermétiques aux sons trop « Krach » de l'extérieur, je me concentrais avidement sur les déhanchés vocaux de Lady Gaga, jouant du support musical, pour m'improviser des pas de danses me permettant de me faufiler entre les épaules trop hautes.
Araignée sombre, comme toujours, j'avais dénudé mon dos, aujourd'hui. Étrangement étrange. Port d'un soutien-gorge adidas, qui comprimait ma poitrine dans un maintien terriblement efficace, le haut lui ne se privait pas de dévoiler la veuve noire tatouée. La tête noire de l'animal s'offrait aux regards, dans le creux de mes reins, et je sentais se poser sur mon échine des yeux plus intrigués qu'autre chose. Agréable sensation, à laquelle je répondais par un déplacement constant de mon corps, l'araignée se faisant capricieuse.

(…)

Arrivée devant un attroupement de garçons surexcités, je glissais mon regard par dessus leurs épaules, constatant avec une certaine surprise que la cause de leur fébrilité correspondait à la personne d'un punching-ball. Pauvre objet. Admirant avec quelle virilité inégalée les garçons frappaient dans l'objet, dans l'espoir d'atteindre des records, je lâchais un ricanement, affectée par le manque remarquable de puissance et de précision à la fois. Si l'un bandait tout ses muscles dans un crochet droit fulgurant, il ne visait que médiocrement sa cible, ce qui ôtait une partie considérable de la réussite de son coup. Or, si l'un visait parfaitement bien le centre du sac de cuir, il risquait à chaque secondes de se briser le poignet, en vu de son manque de vigueur. Quelle pathétique bande de macho en herbe, songeais-je, terriblement féministe, sur le coup. M'approchant sans hésitation, je glissais mes doigts sur l'épaule tatouée d'un des asiatiques, et croisant son regard, lui sourit, dans la plus charmante politesse française. Mes yeux rouges rencontrèrent les siens, et je vis aussitôt le doute se propager dans son organisme, comme une encre diluée dans de l'eau. Ô fantasme délicieux. Je lui offrait mon sac et mon mp3.

« Dis, tu me gardes ça ? Je veux essayer. »

Ils ricanaient, certains, ô, les monstres. Les monstres qui riaient de leur propres défaites. Pauvres enfants, élevés si loin des valeurs amazones. Je me faisais mégalomane, encore, mais rien que pour eux. Calculant la distance, et n'hésitant pas à venir soulever ma jambe pour adapter ma distance, je les vis moins rire. Les règles avaient-elles été fixées à ce stand ? Y'avait-il droit de frapper avec les pieds ? Ça ne m'importait peu, bien décidé à savourer une victoire sur un groupe de garçons inhibés dans leur supériorité virile. Je reculais d'un pas, savourant mon choix vestimentaire de ce matin. Un mini-short, rien que ça. Le genre de vêtement qui semblait dire à la fille qui le portait, elle même : « vas-y, écarte les cuisses. ».
Écarte les cuisses. Écarte les, encore, encore, allez, et surtout place bien tes pieds. Sans oublier l'ouverture de tes chevilles. Dès que tu es prête, tu lèves, tu lèves le plus haut, et d'un coup, tu détends. Entraîne toi à cela. Quand tu auras compris ce mouvement, tu apprendras à pivoter le bassin. La clé ; c'est la découpe des mouvements. Les indices ; visualisation, précision, vitesse, puissance. Paaaaaaaaaaaaaaf. Mon pied heurta le sac de cuir avec un claquement sonore, et alla frapper une petite cible, située sur le côté. Dans un défilement de chiffre, le record explosé, et un sourire satisfait, je récupérais mes affaires, et guillerette comme une gosse, m'éloignais vers d'autres aventures. Ô joie.

(…)

Les vapeurs sucrées s'élevaient de la confiserie comme des vapes tentatrices, ayant pour unique objectif de me plonger dans leurs étreintes exquises. Oh dieu que cet endroit me faisait devenir encore plus enfant que je ne l'étais déjà. Je contemplais, les yeux animées d'une rage folle de ne pouvoir tout choisir, les trésors de sucres qui s'étalaient sous mes yeux, sinistres joyaux. Pomme d'amour, chichis, caramel, glaces, barbe à papa...etc. Décidant finalement de ne pas pleurer pour amadouer le vendeur de me laisser prendre tout ce que je voulais, j'optais pour une énorme glace à l'italienne, coulis framboise. Oooooh dieux, que je vous aimais d'avoir inventé les humains, et dans votre grande miséricorde, de m'avoir créé après avoir créé celui qui avait créé la glace à la framboise. Oh oui, je vous aimais grave, là.

Glissant ma langue le long des saillantes ondulations de vanille, j'étalais les coulées rouges de la framboise, dans un picotement délicieux des papilles. Oh dieu, oh dieu, ne cessais-je de répéter, en me glissant vers un manège, veillant attentivement à ce que personne ne s'approche de moi, ne fasse un mouvement brusque vers moi, ou tente ne serait-ce qu'effleurer ma glace. Le premier qui oserait détruire mon nuage d'orgasme papillaire irait affronter Satan, après s'être fait massacré les vertèbres. Et accessoirement embrassé le bitume. Rageuse, teigneuse, je plissais mes yeux, mon regard rubis glissant sur les têtes noires des asiatiques en foule autour de moi. Le manège débutait son tour, et me stoppant, je regardais la lente progression des enfants dans le mouvement rotatif d'un rêve éveillé. J'aimais les manèges. À peu près autant que j'aimais les balançoires et les tourniquets. Tout ce qui avait la possibilité de me faire vomir en cas d'excès était béni, à mes yeux. Pas par souci vomitif. Simplement parce que je considérais que le jouet côtoyait, dans ces cas là, le danger. Et quel plus adorable paradoxe que celui-là ? Un piège mielleux, auquel je ne pouvais résister. Attendrie, et presque hypnotisée par le mouvement de la toupie géante, je ne sentis pas tout de suite la présence qui se pencha au dessus de mon épaule, et dans une charmante approche, me foutre la plus énorme frousse de ma vie en chantonnant un remix personnalisé. Sursautant au nom de « Kami », effarée par l'accent typiquement irlandais, je me retournais avec le sang bouillonnant. Gosh, ne pas toucher la glace, je l'aurais fait fondre sur le coup.
« Youuuuuu... »
Vegan Aston, en cher et en maître.
Quelle dinguerie.
Sans que je ne sache véritablement comment, ma glace se retrouva soudainement sur son T-shirt et sur ses chaussures à la fois. Décrochant très lentement mes yeux de ceux de Vegan, j'affrontais la vérité immonde, admirant l'énorme tâche de coulis framboise à la vanille qui s'étalait, écarlate, sur le haut de Vegan. Grands instants de solitudes, où, pendant une bonne année-lumière, au moins, je cherchais comment j'avais fait pour réaliser cet acte, puis étrangement, mes mains prirent vie d'elles-même, et agrippèrent le T-shirt de Vegan, en plein dans le coulis.
« VEGAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!! »
Non, ne pas pleurer. Je n'avais d'ailleurs pas la moindre idée de ce qui était le plus dramatique. Lui ou la glace. Et ce choix m'horripilais, j'avais l'impression d'avoir le cerveau décroché. Mon visage déformé dans un masque tragique, je quémandais l'aide d'une personne bien intentionnée. Que quelqu'un m'explique ce qu'il faisait là, pourquoi là, pourquoi, et comment, dans quel but avait-il homicidé avec autant d'ignominie ma glace à la vanille, sorbet géant, avec drapage coulis framboise, putain...

« Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? »

Je lâchais son T-shirt, au bord des larmes, et les mains écarlates, aplatissais mes doigts sur ses joues, veillant à bien étaler son crime sur son visage. Sale monstre. Dieu que j'étais heureuse de le voir, pourtant. Reculant, j'affrontais une seconde crise de nerfs.

« Oh non... Tu n'as jamais cessé de grandir, depuis ? Pas possible, j'étais persuadée d'avoir un jour pu atteindre ta taille. C'est dingue, j'ai envie de t'étrangler pour la glace alors que j'ai l'impression que ça ne sert à rien, que ce n'est pas important, et puis il faut aussi que je te dise que je suis fiancée à Dieu, et que de toutes façons, ça ne sert vraiment à rien de payer des glaces aussi cher, bordel, si c'est pour les retrouver par terre, et puis je m'étais promis de bousiller celui qui niquerait ma glace, sauf que c'est toi et je ne peux pas te bousiller, parce que voilà quoi. Ooooh, c'est nul, bon sang. Et... Vegan, t'as un lapin en peluche ... dans la main. »

Ecarquillement stupéfait de mes yeux, j'essayais de remettre en ordre mes idées, exercice compliqué quand la logique se fit d'elle-même. Soit une meuf, soit un gosse, hurla quelqu'un dans mon cerveau. Cherchant des yeux autour de Vegan, mon regard tomba sur le manège. Les enfants étaient trop loin pour que j'identifie une quelconque ressemblance avec Lord Veggy. Pourtant le manège s'arrêterait bientôt. Un gigantesque sourire barra mes lèvres, dans une furieuse extériorisation de ce qui me semblait important.

« Tu m'as manqué ! »

Vegan, devant moi, avec de la glace étalée partout, par mes soins, avec une peluche géante de lapin à la main.
Réjouissant.
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