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 Un chat et des poissons rouges.

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AuteurMessage
Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

KMO
                                   :

Un chat et des poissons rouges.  Empty
MessageSujet: Un chat et des poissons rouges.    Un chat et des poissons rouges.  EmptyMar 17 Avr 2012 - 10:29

Lundi soir : 18:34.


Le gymnase était calme, et seuls quelques élèves fournissaient une présence joyeuse entre les murs tapissés des lieux. Aux fenêtres, j'apperçevais l'averse qui venait clapoter contre les verres, dans des claquements discrets. Les festivités de printemps avaient commencées depuis une quinzaine de jours, et j'avais décidé aujourd'hui de me rendre à la foire traditionnelle de Keimoo pour assister aux démonstration folklorique des lieux. Le programme s'annonçait terriblement envoûtant ; et j'avais envie de me perdre au milieu des traditions annuelles. Nonobstant, pour le moment, j'étais occupé à essayer d'atteindre un niveau de souplesse qui me paraissait assez inaccessible pour que je m'y frotte. Le plaisir de chercher à me dépasser était un de ces excipients au shoot qu'était le sport. J'étais assis sur un des sols durs du gymnase, et fixant vaguement le cheval d'arceau, étirais les muscles de mes cuisses dans un écart des jambes douloureux.
Les courbatures provoquées par les séances de karaté shotokan avec Kami, vendredi soir, m'élançaient, en dépit des étirements toujours plus poussés. Si samedi matin, je m'étais réveillé avec l'impression d'avoir du goudron à la place des muscles, dimanche soir , la douleur avait été assez réduite, pour me permettre d'aller courir dans les jardins. Ç'avait été sans compter sur un berger-allemand, qui un tantinet moqueur, m'avait provoqué ; me défiant à la course. J'avais été battu par l'animal quand assurant mal une foulée, j'avais soudainement été plié en deux, jeté aux sol par la flamme ravivée de la douleur. Ce n'avait pas été insurmontable, mais suffisamment brusque pour que je laisse le chien filer ; les oreilles aplaties sur son crane, la langue sortie, et comme une flèche, s'enfuir au loin.
Tendant les pointes de pied vers le ciel, et abaissant mon bassin lentement, je tendais les épaules, pour essayer de m'aplatir le plus au sol, entre mes jambes. Le gêne des muscles douloureux au niveau du bas ventre, des hanches, et des lombaires protestèrent dans une lente progression rebelle. D'abord un tiraillement, au niveau des abdos, puis des étincelles explosèrent un peu partout autour de la ceinture de mon slim de sport. Je tordis mes lèvres dans une moue boudeuse ; refusant de m'arrêter là, persuader de pouvoir descendre encore plus bas. Mon bassin me semblait soudainement façonné spécialement pour m'empêcher le succès de cet exercice de souplesse, et gêné par les plis du T-shirt, je fermais les yeux, pour me concentrer, et forcer.

« Humpf ! »

Mes doigts effleurèrent le sol, les paumes en caressèrent la surface lisse. La douleur des courbatures avait atteint un point anesthésiant, et relâchant brusquement la tension de mon dos et de mes épaules, je relevais ma colonne, dans un mouvement de dépliement, venant m'allonger sur le sol. Le souffle court, le cœur encore affolé par l'effort apparemment trop soutenu, je gardais les mains posées sur le ventre, à sentir ce dernier se lever et s'abaisser, au rythme rapide de mes reprises de respirations. Comme une sensation de fourmi, j'eus l'impression que le sang venait refluer au niveau de mon bassin, et titillait chaque fibre de la ceinture abdominale. J'eus un vague sourire, mais préférant résister à l'idée de rire, je me concentrais sur la mèche bleutée, tombée devant mes yeux.
L'entrainement de Kami avait pour but de préciser mes coups de pied, et malgré moi, j'avais du reconnaître que ma camarade avait une justesse de précision assez effarante. Qu'elle torde son bassin, ça me paraissait encore normal pour une fille : elles avaient une anatomies différentes de la nôtre. Mais qu'elle soulève et pivote sa jambe dans un long mouvement rotatif de sa hanche m'avait tellement sidéré que je n'avais pas songé à esquiver son coup de pied. Fulgurant. J'avais cru que ma mâchoire allait s'exploser, sur le coup. Elle était resté une seconde, sale hypocrite, sur sa jambe, en parfait équilibre, puis avait ramené son pied au sol dans une dissection de trois mouvement ; repliement, ramener, poser. Kami avait posé sa jambe sur le sol, moqueuse.
« Plus c'est grand, plus c'est facile à vaincre, hmm ? »

Deux heures avec elle consistait à de la torture pure et simple. Mais loin de toutes tentatives d'extériorisation maso [haha] , j'avais surtout pratiqué deux heures parfaitement éreintantes, passionnantes, et sportives. Retravailler chacun de mes coups de pieds avait été plutôt enrichissant, et je m'étais blâmé pour mon manque de sérieux du point de vue physique : je n'avais jamais cessé de bosser le sabre, mais j'avais abandonné depuis quelques années le self-defense. Kami avait d'ailleurs pris un plaisir pervers à venir enfoncer le clou là où ça faisait mal, en heurtant avec fulgurance chaque ouverture, chaque attaque trop faibles, ou mal portées. J'étais très fier de ne comptabiliser, au bout de trois jours que deux hématomes. Un au tibias ; résultat d'un coup de pied censé toucher sa gorge, et un à l'épaule, provoqué par un de ses ura-mawashi. Celui-là avait été, avec tout mon honneur, particulièrement douloureux.
Je fixais le plafond du gymnase. Bon... il me restait beaucoup de temps encore avant que la nuit ne tombe et que je sois totalement obligé de rentrer à l'académie. Foutu couvre-feu, songeais-je en maudissant le directeur des lieux. Prenant mon courage à deux mains, je me relevais, et sautillant sur place, une fois debout, j'avisais la porte d'entrée. J'atteignis celle-ci en quelques secondes qui me permirent d'oublier les douleurs, ces dernières restant de vagues zones sensibles en dessous mon ventre. Je maudissais Kami. Mouhahaha, quel blasphème.

(…)

19:23.

Métrosexuel armé d'un sabre ? Pour faire mentir mon image, je me contentais aujourd'hui des habits, sans emporter mon sabre. Les cheveux encore humides d'une douche rafraîchissante, je fixais consciencieusement les deux paires de chaussures me faisant face. Accroupi devant mon lit, les chaussures avaient été glissées par mes soins sous le sommier, laissant dépasser dans la clarté du soir uniquement leur bour arrondi, et les semelles. Le choix était restreint ; mes dr. Martens noires, ou des converses bleues fluo. Mes yeux se plissèrent, trahissant vaguement la tourmente de mes obligations. Puis, arrêtant de réfléchir, je cédais à mon amour intersidéral des chaussures aux semelles coussinées d'air, sur alvéoles de plastique, mes Docs, et les enfilais. Me redressant, je tirais sur mon pull violet, sans manche, à col ; celui-là même qui m'offrait l'étrange impression de déjà vu, et glissant les affaires nécessaires à ma soirée ce soir (portable, clés, paire de gants en cuir noir, et un jeton en plastique avec un chocobo dessus et porte-monnaie), je me glissais hors de la chambre, appréciant le calme qui y régnait. Dans les couloirs, ce fut une tout autre histoire, sans surprise. Me faufilant avec peine à ce qui ressemblait à un attroupement de premières années venus piailler à l'étage des dortoirs, je me dirigeais jusqu'à l'escalier principal, dans le vague espoir de parvenir à traverser l'académie en moins d'un quart d'heure. Peine perdue, marmonna un côté pessimiste de mon esprit. Pourtant obstiné à passer une bonne soirée, je laissais passer une jeune racaille russe gueuler en cyrillique, accompagné par un blond aux yeux bleus aux airs d'occidental. Un peu plus loin, au milieu d'une foule assemblée près d'un tableau d'affichage, je reconnus deux tête bien distinctes : Lun Marv et ses grands yeux verts, qui gazouillait comme un gosse, tout seul, et Hell. Je voulus faire un signe à Lun, mais ses prunelles ne lâchaient pas un certain point, et haussant les épaules, je me dirigeais vers le flot d'élèves, décidés comme moi, à aller en ville pour les fêtes. Certains marmonnaient entre eux que ce serait la première fois qu'ils assistaient aux festivités des poupées, des fleurs, ou du Bouddha. J'écarquillais de grands yeux surpris, assez étonné que des enfants japonais n'aient jamais connus ces traditions avant leur admission ici.

19:46.

Le bus se stoppa dans un crissement de pneu, sur le rebord du trottoir, et décollant mon visage plaqué à la vitre, je décrochais mes yeux des centaines de décorations qui avaient pris place un peu partout dans la ville. Les lumignons en papier éclairaient des formes et des couleurs qui semblaient flotter devant mes yeux, et des odeurs de nourriture, d'épices, de parfums s'élevaient des rues. Je bondis en dehors du bus, sautant entre les portes s'ouvrant, et dérapant sur le sol dallé de la vieille route, passais en trombe devant une voiture klaxonnant, pour m'engouffrer dans une foule déjà bien massive.

(…)

Des fleurs en papier par centaine dansaient devant mes yeux. Des couleurs, des formes, et des sensations avaient emplis mon esprit dans le même élan qu'une eau se ferait aspirer par une éponge. En dehors du fait que ma mémoire ne saturait pas : gavée de plaisir, et continuant à se gaver. Je dévorais des yeux tout ce qui passait devant moi, admirant les tenues traditionnelles de telle ou telle personne, le naginata de collection accroché à la hanche d'un homme, le soutenant avec l'épaule, les tatouages ornant la peau d'un homme à moitié dévêtu, d'une très impressionnante carrure, qui attirait les curieux. Je me déplaçais de stand en stand, découvrant avec un plaisir rarissime les délicatesses d'un service de thé, ou bien les cris sauvages d'un homme abattant un tranchant sec de sa main sur une pastèque, cherchant à la découper en deux. Hilare, je regardais le fruit se fendre en deux, et l'homme crisper légèrement les doigts, ne laissant pas le moindre sentiment trahir sa face. Changeant d'exposition, j'allais à un stand où je compris rapidement que le but était de prendre une carabine et de viser des ballons, pour gagner un prix. Je dévisageais une seconde l'homme à la tête du stand, qui affichait un air de yakuza, et croisant son regard, me détournais rapidement, peu désireux de me faire arnaquer par qui que ce soit ce soir.
Mon attention fut grandement retenue, quelques minutes après, par un stand particulier. Le stand des poissons rouges. Excité comme une puce, je traversais la foule, et me rendais devant l'étal d'un couple souriant, qui riait des mésaventures d'un jeune garçon. Ce dernier, la mine boudeuse, essayait d'attraper un poisson rouge en particulier, mais ses mains malhabiles ne retenaient pas assez fermement le petit objet qui piègerait le poisson. Levant des yeux pleins d'étoiles vers la femme propriétaire du couple, je demandais à avoir un filet, et payant, récupérais. Le petit garçon à côté de moi jura sauvagement, et partit pester plus loin, tandis que je m'accroupissait devant l'aquarium rempli de poisson. Sortant de ma poche une barre chocolatée achetée quelques minutes auparavant, je la glissais entre mes lèvres, et concentrais mon attention sur les poissons défilant sous mes yeux, comme des petites flèches rouges.
« A quoi ressemblerait ce jeu, murmurais-je, si c'était des carpes koï, qu'on mettait à la place de poissons rouges ! »
Riant, je plongeais mes poignets dans l'eau, prêt à débuter le jeu. Une silhouette s'assit à côté de moi, et sans tourner les yeux vers elle, je notais qu'elle jouait aussi. La femme nous indiqua que le chrono débutait ; et que cela s'arrêterait dès que nous aurions tous les deux déchirés le fond de nos filets. Plissant les yeux, élargissant ma vision en quittant le mode de vue occidental, j'adaptais mes yeux à une globalité plus qu'à un détail. Les traits rouges se firent plus nets, plus remarquables, et faisant glisser mes doigts sous l'eau, je commençais à chasser les poissons rouges, les uns après les autres.

(…)

Au bout de trois minutes quarante six, selon la marchande, je relevais les yeux vers elle, et soulevais mon sac en plastique. À l'intérieur duquel flottaient dix-huit poissons rouges. Un énorme sourire étira mes lèvres, découvrant mes dents dans un rictus presque cruel, et je tournais mes yeux vers mon concurrent, avide de voir sa performance. La vue équivalente du nombre de poissons dans son sac plastique me laissa pantois. Il avait des cheveux d'une étrange nuance blonde foncée, et ses yeux ambrés étaient plutôt choquants. Je relevais le menton.
« Et bien ! S'écria l'homme, amusé. Je vois que nous avons nos deux vainqueurs ! Il ne reste plus aucun poisson dans l'aquarium ! Vous avez mérité le premier prix, tous les deux ! Il s'agit de... »
L'homme laissa sa phrase en suspens, et contournant son étal, il en sortit, avec un chat dans les mains. Un chat, un vrai. Un noir et gris, rayé, avec de gros yeux lugubres. Tout sourires, l'homme nous l'offrit, en tendant ses bras. Le chat, flegmatique, ne broncha pas, affichant seulement une mine blasée.
« Il est à vous ! Voici le premier prix ! Et si vous le souhaitez, vous pouvez garder les poissons ! Félicitations. »

Que dire ? Je fixais le chat, le jeune homme à côté de moi, puis les poissons. J'arquais un sourcil.

« C'est... possible de se partager un chat ? »

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