Première journée, première rencontre.

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Première journée, première rencontre.
PV Ren Inoue.

Les cours, voilà une des choses que Sasha allait reprendre en arrivant à la Keimoo académie. Sans sans réjouir, cette idée ne lui déplaisait pas non plus. De nouveaux camarades, de nouveaux professeurs, de nouvelles têtes, c'était l'aventure. Mais quelle idée d'arriver soudainement, en plein milieu d'année alors que tout le monde se connaissait surement déjà. A vrai dire, c'était bel et bien la faute de Sasha, elle qui avait tant été réticente à changer d'école, encore. Elle avait finit par accepter. Après tout, c'était ce que voulait sa mère. Sasha n'était pas une très bonne élève, sans être nulle; elle se situait plutôt dans la moyenne. Son côté perfectionniste la poussait à ne pas se laisser aller et à fournir le minimum d'efforts. Mais à partir de ce moment, elle n'allait plus devoir simplement travailler, elle allait devoir se battre. Sa mère n'avait pas économiser pendant tant d'années pour inscrire sa fille à Keimoo pour que finalement cette dernière finisse bonne dernière de la classe, non. Désormais tout allait changer, la jeune fille était bien décidée à être la meilleure. Elle le pouvait et le savait alors pourquoi ne pas y arriver.

La jeune fille, arrivée le matin même à Keimoo n'avait pas eu le temps de tout visiter. A vrai dire elle ne ressentait pas vraiment l'envie de se perdre dans les couloirs. Sa petite valise contenant toutes es affaires avait été poser dans sa chambre, de façon à ce qu'elle puisse s'installer. Ce qu'elle n'avait d'ailleurs pas fait. Elle s'était simplement contentée de prendre une douche et de changer de vêtement. Son choix se porta sur un jean bleu, retroussé en bas; un pull large rayé blanc et noir et une paire d'espadrilles blanches. Elle ne s'était pas vraiment cassé la tête et n'avait pas vraiment réfléchit. Avec ce style décontracté elle laissa ses cheveux courts détachés et sortit du dortoir. Une chose lui trottait dans la tête, en arrivant on lui avait dit d'aller voir quelqu'un mais, elle ne savait plus qui. Elle avait beau réfléchir et réfléchir elle ne trouvait pas qui. Elle n'arrivait plus à se rappeler, un gros trou avait envahit son cerveau.

«-Crotte, murmura t-elle.»

Tant pis, elle chercherait plus tard. Après tout ce n'était pas vraiment urgent, cela pouvait attendre. Elle allait se balader un peu, faire un tour de repérage et elle retrouverait surement la mémoire. En vérité, Sasha recherchait quelque chose de précis, le stade. Sans plus grande crainte et qu'elle n'est nulle part ou courir. Tout lui allait, un stade, un parc peut-importe tant qu'elle pouvait se défouler en pratiquant sa passion. C'est ce qui lui permettait de décompresser, de souffler un moment.
Se précipitant dehors elle chercha de vu ce qui pourrait bien ressembler à des gens en pleine course, en vain. Il y avait pas mal d'élèves, en même temps le mercredi après-midi ils n'avaient pas cours. Et malgré que la saison soit peu propice à rester dehors, le ciel était ensoleillé et les températures pas spécialement froides, pour un hiver. Sasha aperçu une petite pancarte «Terrains de sports.» et suivie la flèche. Soulagée, elle se retrouva devant le terrain d'athlétisme, elle allait pouvoir courir quand l'envie la prendrait.

Retournant à l'intérieur elle se retrouva dans un long couloir. Regardant discrètement à l'intérieur d'une pièce elle constata que ce n'était rien d'autre que les salles de classe. Soudain, tout lui revint, elle devait aller voir sa professeur principale, Mme In...quelque chose. Mais ou pouvait-elle bien la trouver ? En salle des professeurs ? En salle de classe ? Ou ailleurs ? La jeune fille ne savait pas ou chercher, sa professeur pouvait être partout. Peut-être même qu'elle était rentrée chez elle dans la journée, et voilà ça apprendrait Sasha à ne pas être sortie plus tôt. Non, non elle devait la trouver, elle avait des papiers à lui donner.

Alors qu'elle cherchait dans tous les sens et de tous les côtés elle ne se rendit compte de rien et percuta quelqu'un. Elle s'en excusa aussitôt ne voulant pas avoir l'air d'une malpolie.

«-Oh vraiment, désolé je ne regardais pas devant moi, je cherchais ma professeur principale.»

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Tout semblait mort, ou plutôt silencieux, quand mes yeux s'éveillèrent. Je sus que cette journée n'allait pas être facile. Pour commencer, mon réveil sonna en avance de trois heures. Réveillée trop tôt, je ne pouvais plus reprendre mon sommeil. Je réfléchis avant d'enfiler une tunique rouge portée sous un pull marron en laine. Il semblait faire tellement froid qu'une écharpe et un bonnet ne furent pas de refus. Les bottes de ski aurait été très utile, si seulement il aurait neigé. Je dus me rabattre sur mon deuxième choix, les bottes fourrées. Une merveilleuse paire de bottines noires achetée il y a de ça deux ans. Sans plus diverger au sujet de chaussures, je sortis et déposai Kazuo chez sa nourrice à qui j'accordais toute ma confiance.

Je débutai les cours par les troisièmes années. Calamité dans leur genre, ces élèves poussaient à bout une bonne partie des professeurs. Je n'avais d'autre choix que résister, supportant une énième humiliation destinée à l'un de leur camarade. La classique mais efficace farce du seau d'eau au dessus de la porte. Durant le reste de la matinée, je fus au près de cette victime décidée à porter plainte. Je la soutins pendant son entretien avec le conseiller principal d'éducation. Peu après, en plein déjeuner, ma tête me fit souffrir alors je dégustais un repas plus que délicieux dans l'un des meilleurs restaurants de la ville. N'ayant pas le temps de prendre de l'aspirine, je dus me contenter d'un massage crânien. Je devais absolument rentrer au lycée. J'avais des documents à donner à l'une de mes élèves, une nouvelle fraîchement arrivée dans la classe où j'étais professeur principale. Je ne me souvenais cependant pas plus que ça de son nom, probablement commençant par un "S" ou un "C".

Après une rapide vérification dans les clubs où elle pouvait encore se trouver, je fus contrainte de retourner en salle des professeurs. Les papiers relatifs à son inscription en ma possession. Heureusement, j'ignorais leur importance, ou inutilité présumée. Le savoir aurait pu me rendre affolée au point de courir partout comme cette jeune fille. Une élève, vraisemblablement, paraissait totalement perdue au coin du couloir. Sans doute une première année mais sa taille indiquait plus une troisième. Je ne savais pas beaucoup quoi penser et quoi faire. Allais-je l'aider à retrouver son chemin ou me dépêcher de retourner chercher ma mystérieuse fugitive ? Je préférai la première situation. Je ne voulais pas être égoïste, loin de moi cette idée. Je m'approchai d'elle quand, sans regarder, elle fonça dans ma direction et me percuta. Je n'eus aucun moyen de l'éviter et tombai sur le sol froid.

Peu après le choc, j'aperçus mes feuilles à terre. Étalés sur le carrelage blanc, tous mes documents se mélangèrent. Les copies vierges fusionnèrent avec les fiches de cours, les évaluations avec les corrigés, les pages découpées de journaux avec les feuilles de rapport... Ce désastre avait causé la perte des précieux papiers. Je commençai à ramasser le semblant d'irrécupérable quand je l'entendis s'excuser. Je lui souris et lui répondis gentiment.

- Ce n'est pas bien grave. Pourrais tu m'aider ?

Mon habitude à tutoyer n'importe quel inconnu reprenait le dessus. Mais, vouvoyer était tellement mal choisi dans une telle situation. Recherchant quelqu'un, elle avait aussi la tête ailleurs. Je ne pouvais lui reprocher cela, encore moins si je me mettais dans le même état. C'était une étrange coïncidence, je fus surprise au fond de moi sans vouloir le montrer. J'aimais ce type de rencontre, principalement orchestrée par le destin. Je croyais au destin, oui, mais pas à une quelconque religion. Mon esprit restait cependant ouvert à tout idéalisme. Je me sentis soudain mal à l'aise face à cette jeune fille. Ne l'ayant jamais vue auparavant sa voix me paraissait pourtant familière. Lui aurais-je déjà adresser la parole ? Quelle journée, ma mémoire ne semblait pas vouloir réagir. Je lui proposai donc mon aide, probablement en contre-partie de lui avoir demandé la sienne.

- Je suis moi aussi professeur, peut-être aurais je déjà croisé la personne que tu cherches. Comment s'appelle-t-elle ?

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Sasha avait fait tomber quelqu'un, qui lui était alors inconnu. Des dizaines de feuilles volèrent au sol, s'éparpillant de tous les côtés. Qu'elle idiote faisait-elle, voilà ce qui arrive quand on ne regarde pas devant soi. Elle s'en voulait beaucoup, elle ne voulait pas causer de tord à la personne qu'elle avait bousculée. Et bien s'était raté, voilà qu'elle mélangeait tous les documents de la jeune femme devant elle. A bien la regarder elle était très jolie, brune, un peu plus petite que Sasha. Cette dernière se baissa pour ramasser toutes les feuilles éparpillées au sol. Elle était vraiment maladroite et en plus, elle n'avait toujours pas retrouver sa professeur principale, sa première journée se passait plutôt moyennement bien.

«- Je suis moi aussi professeur, peut-être aurais je déjà croisé la personne que tu cherches. Comment s'appelle-t-elle ?» lui demanda la professeur.

Finalement la jeune Sasha n'était peut-être pas si mal tombée. Cette professeur connaissait très certainement la personne que cherchait Sasha. Après tout entre collègues il y avait même de grandes chances pour que cette professeur sache l'endroit ou se trouvait sa professeur principale. Enfin, elle allait arriver à son but, elle le sentait. Continuant de ramasser une à une les feuilles tombées, Sasha s'exclama:

«-Ah vous êtes professeur ! En fait, je ne sais pas son prénom exactement. Je m'appelle Sasha. Sasha Birm et je suis nouvelle en troisième année ici, je cherche ma professeur principale, on m'a dit qu'elle devait me donner des papiers à remplir. A vrai dire j'aurais du la chercher ce matin mais, je n'ai pas eu le courage d'affronter cette académie, elle est vraiment très grande.»

Sasha parlait beaucoup, trop même. Elle enchaina avant même de laisser parler la dame:

«-Mais, excusez-moi encore pour toute cette pagaille causée. Je ne voulais pas mélanger tous vos papiers. J'espère que vous ne vous êtes pas fait mal en tombant ? Encore milles excuses, je vous aide à tout reclasser si vous voulez.»

C'était l'un des défauts de la jeune fille, elle parlait trop. Toujours le dernier mot, toujours quelque chose à redire. Sasha ne s'arrêtait jamais, elle parlait, parlait, parlait encore et encore. Au moins, avec elle il est clair qu'on ne s'ennuyait pas, au pire on l'écoutait parler.

Soudain Sasha s'arrêta. Elle se rendit compte qu'elle en faisait trop, comme toujours. Elle ne voulait pas paraître surexcitée et nerveuse. Non, non elle n'était pas malade, tout allait bien elle avait juste, des choses à dire.
Le tic tac de l'horloge rappela à la jeune fille qu'il ne fallait pas qu'elle traine. Elle ne voulait pas embêter plus longtemps la très gentille professeur qu'elle avait bousculée, elle aussi avait très certainement pleins de choses à faire. Des copies à corriger, rentrer chez elle, aller à un rendez-vous, aller chercher ses enfants ou autre chose. Mais seulement, une question trottait dans la tête de Sasha, cette professeur avait-elle la classe des deuxièmes années ? Avec un peu de chance elle serait l'une des professeur de la jeune fille. Enfin, peut-être lui infligerait-elle des mauvaises notes toute l'année à cause de cette histoire. Qu'elle idée terrible.
Se mordant la lèvres en pensant à cette idée, la jeune adolescente souris de ses bêtises, cette dame avait l'air trop gentille pour faire cela non, en vérité Sasha avait terriblement envie de l'avoir comme professeur. Enfin, c'était peut-être aussi certainement du au fait que c'était la première personne qu'elle rencontrait dans cette académie. Il était vrai qu'elle s'était sentit légèrement seule cet après-midi. Elle qui avait l'habitude d'être entourée de ses amis, de sa tante et de son oncle; se retrouver séparée d'eux la rendait triste.

Les feuilles ramassées, Sasha aida la professeur à se relever et l'écouta parler.

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Accroupie à terre, j'effectuai un mouvement répétitif et monotone. J'allongeai mon bras pour récupérer les feuilles sur le sol, fléchis mon coude pour les ramener sur un tas que je réorganisai toutes les minutes. Même avec l'aide de la jeune fille, la tâche me semblait éternelle. Heureusement que la réponse de cette belle étudiante apportait du divertissement plus que souhaité. Elle m'indiqua son nom, Sasha Birm, que je trouvai particulièrement joli. Je faillis répliquer par ce compliment mais je ne voulais pas lui couper la parole alors que son monologue avait si bien commencé. Ce fut au moment où elle repris son souffle que j'espérais pouvoir faire résonner ma voix. J'ouvris en vain mes lèvres, elle se rattrapa aussitôt dans une autre série de mots.

Ses excuses paraissaient sincères, je lui souris involontairement. Il était rare de voir, de ces jours, des personnes aussi respectueuses et polies. La jeune fille me semblait d'une profonde gentillesse, d'un naturel certes bavard, elle s'avérait cependant être le genre d'élève que j'appréciais. Lorsque, son nom me revenait enfin. Une suite de lettres écrites à l'encre noire encore fraîche sur une fiche d'appel. Une nouvelle étudiante de deuxième année, je supposai qu'elle n'avait pas encore eu le temps de rencontrer sa professeur principale ou un de ses camarades. Je fus bien décidée à l'aider désormais. Nous finîmes de ramasser plus rapidement que je ne l'eus cru et Sasha m'aida à retrouver ma position initiale. Yeux dans les yeux, un coquet sourire aux lèvres, je m'adressai à elle d'une voix aussi enthousiaste qu'aiguë.

- Merci beaucoup Sasha, je t'en suis vraiment reconnaissante. Pourquoi ne pas marcher ? On pourrait parler en chemin ?

Je me mis en route, sans attendre sa réponse. J'avais une envie incontrôlable de me dégourdir les jambes, de courir, d'effectuer un sprint sur les seules mètres qui me séparaient du tournant. Je sentis que ma nouvelle collaboratrice ne serait pas contre, bien au contraire. Elle semblait avoir l'habitude des efforts physiques et sa silhouette ne le contredisait pas. Je pensais à lui conseiller le club d'athlétisme, sauts et courses, c'était sûrement ce qu'elle aimait pratiquer. Après quelques pas, je tournai vers elle pour lui adresser quelques mots dans la langue que j'étudiais, l'anglais. Juger son niveau linguistique dés maintenant était une bonne action de faite et qui me permettait de ne pas avoir à en débattre plus tard.

- So, how can I help you ?

J'espérais pouvoir lui être utile peu importe comment. Bien que je n'avais retenu aucun autre professeur principal de deuxième année de sexe féminin, peut-être mon arrivée était-elle trop récente ou était-ce là encore un oubli de ma part ? Ma tête recommença à me faire souffrir et je dus appuyer ma main contre cette dernière pour que la douleur voulut bien s'arrêter. Je préférais ne plus y penser et je continuai à écouter la belle demoiselle en face de moi.

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