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 Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi]

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MessageSujet: Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi]   Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi] EmptyVen 3 Fév 2012 - 20:01



Deux personnes au détour d’un arc-en-ciel


Enfin ! Oui, enfin j'allais pouvoir remonter à cheval depuis mon départ ! Rien que d'y penser je suis déjà pressé d'y être !

Je fonçais droit dans ma chambre. Je suis persuadée que j'ai battu mes records de rapidité dans l'habillage. Pas besoin de chercher ma tenue très longtemps, je sais toujours où elle est. Alors j'ai laissé tombé mon jean et mon haut blanc pour mon pantalon bicolore noir et gris, mon top noir orné de broderies blanches. De hautes chaussettes noir et grises à carreaux montant jusqu'aux mollets et mes bottes de cuirs. Je faillis oublier mes gants noirs au passage, en attrapant ma bombe. Voilà ! Je suis prête !

Je ne vis pas vraiment les couloirs en courant comme une sprinteuse. Heureusement que le froid n'était pas trop prenant, car je me rendis vite compte que j'avais penser aux gants, mais pas au polo. "Une vraie folle !" C'est surement ce que devais penser ceux qui me croisait. Bref ! Je courrais ainsi pendant cinq bonnes minutes, pour enfin arriver jusqu'aux écuries. Parfait, j'avais fait mon échauffement !

Je ne connaissais pas trop cet endroit, mais il fallait bien un début à tout. J'entrais donc par la grande porte de bois arrondie, déjà ouverte. Le long de chaque côté se trouvaient les boxes, faits de parois de bois blanchies par le temps. Je suis certaine qu'il y avait ici au moins vingt emplacements possibles, et il semblait y avoir un tournant au bout de l'allée dallée. Bien, je suppose que pour les cavaliers confirmés, on peut choisir. Puis, sur chaque porte se trouvait une plaquette indiquant la race, les rations, le sexe, et le tempérament. C'est dans un moment comme celui-ci que j'aimerais vraiment avoir mon Amour avec moi, mon jeune cheval à moi, même si il n'est pas encore débourré.

Alors, qui choisir ? ... J'arpentais l'allée en regardant d'abord le cheval, puis je trouvais un qui me semblait comme je les aimais. Je pris le licol accroché à la porte et entrais alors doucement. Il s'agissait d'un bel hongre, d'un brun luisant, presque cerise, avec des reflets rouges. Ses crins étaient d'un noir profond, comme ses yeux. Il était de taille moyenne pour la mienne, environ un mètre soixante-dix au garrot. Il s'agissait là d'un lusitanien, un cheval espagnol, aux allures glissés et si fluides. Je l'approchais avec calme et il semblait à l'écoute de ma personne. Je lui mis le licol et le sortit de son boxe. Il avait une musculature aussi belle que le disait les livres. Des rondeurs qui lui donnaient un air confortable, agréable à regarder. J'allais chercher une boîte de pansage et m'empressais d'accomplir le travail de tout bon cavalier.

Après avoir finit ma tâche, j'allais chercher ses affaires. Je trouvais facilement l'étiquette qui indiquait sa selle, son filet, son tapis et ses protections. "Tango". Ça lui va comme un gant. enfin, après avoir tout finit ( oui, je passe harnachement ), je le sortis dehors, et mit ma bombe. Un peu perdue, je commençais à chercher la carrière. Hmm, peut être derrière. Je pris le chemin qui y menait, mon cheval en main. il était calme, patient et semblait être encore assez jeune, ce qui est assez rare pour un cheval ayant un comportement comme celui-ci.

En prenant l'angle du bâtiment, j'aperçus l'entrée d'une grande carrière, de type dressage. Parfait, il n'y avait personne, un brin de soleil vint réchauffer ma peau dénudée. Quelle "pas douée" d'oublier de prendre ma veste. J'ouvris alors les deux bandes qui fermait le terrain, y entra et ferma derrière moi. Le sable était sec, la piste lisse, un sol parfait pour faire connaissance avec sa monture. Je n'avais pas perdue de ma souplesse, et réussis à monter sur la selle sans trop de difficultés. Confortable, presque trop. J'aurais vraiment du mal à me réhabituer à mon connemara. Mais par contre, je me rendis très vite compte que j'avais perdue une chose : ma précision. Mes jambes étaient mal placées, mon bassin trop droit. Zut... Je descendis avec légèreté et décidais d'enlever la selle. Monter à cru, rien de tel pour retrouver les bases. Je lâchais mon cheval qui semblait tout à fait compréhensif et dessanglais la selle. Je l'ôtais de son dos et vint la poser sur la barre qui délimitais la carrière.

En la posant, j'aperçus à quelques mètres d'ici, un jeune homme, de grande taille avec des cheveux blonds qui lui tombaient sur les épaules. Il semblait... rêveur et pensif, un peu perdu dans les nuages. Il semblait même fixer quelque chose là-haut dans le ciel. Alors, je regardais aussi et aperçu un arc-en-ciel, posé sur un fond gris foncé. Étrange, le ciel se scindait en deux parties : l'une bleue et l'autre annonçant un orage. Ça me rappelait mon Irlande et son ciel semblable. Je revins vers le jeune homme, mais cette fois-ci, il avait stopper sa fixation sur le phénomène naturelle multicolore et me regardais. Zut, il avait dû voir que je l'avais fixer et j'ai surement dû le gêner.

Je me retournais vite fait vers Tango, un peu tendue, car je n'aime pas gêner les gens, ça me met mal à l'aise. Je grimpais alors sur son dos en prenant un peu d'élan et tâchais d'oublier ce moment.

Amy and Iago




Dernière édition par Amy Kinsley le Ven 10 Fév 2012 - 17:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi]   Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi] EmptySam 4 Fév 2012 - 21:44



...Deux personnes au détour d’un arc-en-ciel

J’étais à la seule écurie qu’il y avait au campus de l’académie. Ce n’était pas la première fois que j’y allais, loin de là. Cela faisait déjà plusieurs années que je n’étais pas monté sur le dos d’un cheval, et aujourd’hui… j’avais bichonné un étalon noir sans aucun problème. Je m’étais souvenu de comment il fallait procéder, et dans l’ordre s’il vous plaît. J’avais commencé à faire de l’équitation à l’âge de six ans, avec mon jumeau, Enzo. Nos parents nous avait inscrit dans le même centre équestre, et pendant dix ans, nous avions fait ce sport… si on pouvait appeler ça un sport, puisque c’était le cheval qui nous portait. Ceci dit, cela musclait bien certaines parties du corps, comme quoi, ça restait un sport.

Et donc, après avoir préparé l’étalon noir, j’étais parti dans la grande carrière, déserte, l’échauffer un peu avant de partir en balade. Et puis, je remarquai la présence d’une jeune fille, aux longs cheveux couleur… cerise ? C’était bien la première fois que je voyais une telle couleur. C’était… captivant. J’avais cessé de la regarder pour contempler le ciel, où trônait un superbe arc-en-ciel. Si on parvenait à voir l’arc-en-ciel en entier, cela portait bonheur. Je n’en voyais qu’une seule moitié, dommage. Lorsque je baissai mon regard, j’aperçus la jeune fille qui me regardait… avait-elle un souci ?

Non. Elle venait de prendre son élan pour s’éloigner. Je l’avais fait fuir, sans doute parce que je m’étais rendu compte qu’elle m’avait observé. Ce n’était pourtant pas si grave… ce fut donc à mon tour de lancer Foudre au galop, tel était le prénom de l’étalon, en lui donnant de légers coups de talons. Il avait aussitôt compris. Il était vraiment inutile d’être brutal avec les animaux, la preuve avec cet étalon. Je détestais les gens qui s’y prenaient mal avec les animaux, pas seulement avec les chevaux.

Je ne fus pas long à rejoindre la jeune fille aux cheveux cerise, qui s’était arrêtée un peu plus loin. Je pus donc lui parler aisément :


- Salut ! J’ai l’impression de t’avoir fait fuir… j’en suis confus…


Même si elle m’avait trouvé rêveur, pour avoir contemplé cet arc-en-ciel, j’en étais pas moins confus de peut-être l’avoir fait fuir. Je lui proposai, en souriant :


- Pour me faire pardonner, je te propose une balade, avec nos montures. On ira où tu veux.


Je ne savais pas si elle allait accepter ou me rembarrer, mais je n’allais pas tarder à le découvrir… j’espère juste avoir une réponse positive de sa part, ça me permettrait de faire plus ample connaissance avec elle…

Iago and Amy


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MessageSujet: Re: Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi]   Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi] EmptyDim 5 Fév 2012 - 14:08



Deux personnes au détour d’un arc-en-ciel


Je crois bien que je rougissais, de me sentir si gênée. C'est assez commun chez moi, je suis touchée ou confuse pour tout ce qui peut arriver. Bref, j'avais enfourché mon lusitanien et était partit dans un pas glissé à l'autre bout de la carrière. Très confortable, surtout à cru. Ça me permettait de bien me repositionner.

J'entendis pourtant des foulées de galop près de moi, qui sa rapprochait. J'arrêtais Tango et à côté de moi surgit le jeune homme, monté sur un étalon noir. Le stéréotype parfait du cavalier justicier grimpé sur un étalon farouche sombre. Oui, le stéréotype idéal. Pourtant, sa monture semblait calme et parfaitement à l'écoute de ses gestes. Docile aussi. Le cavalier paraissait très à l'aise, surement dû à une longue expérience. Il me regardais, avec un sourire accroché à un visage doux. Des yeux bleus profond. Magnifique, il faut l'avouer.

- Salut ! J’ai l’impression de t’avoir fait fuir… j’en suis confus…


C'est tout à fait ça... Et c'est repartir pour rougir. Me voilà gênée de l'avoir regardé et en plus de le rendre confus.

- Pour me faire pardonner, je te propose une balade, avec nos montures. On ira où tu veux.

Et vous voulez que j'arrête de rougir ?! Laisser tomber, ce gars a un don pour ça. Je le regarde, un peu ébahie par sa proposition.

- Et bien... C'est gentil de ta part. J'accepte volontiers !


Un grand sourire et hop, le tour est joué. Je crois voir des scintillements dans ses yeux, peut être est-il content que j'ai accepté une simple proposition de ballade. Bref. Je décidais de ne pas remettre la selle. Monter à crue me ferrait le plus grand bien. Je fis alors trotter mon cheval près de la barrière. Mon compagnon semblait me suivre. J'ouvris les clôtures, toujours à cheval. Je m'étais entraîné pendant longtemps pour pouvoir réussir un acte comme celui-ci.

Après que nous soyons sortis, je pris le chemin qui menait vers une petite forêt. Quelques rayons du soleil passaient à travers les arbres. Super, je vais pouvoir me réchauffer ! Le jeune homme était toujours à côté de moi, d'humeur tranquille, sur son bel étalon. C'est bizarre de se dire qu'on fait une ballade avec un parfait inconnu, dont le seul point commun que vous avez, c'est d'avoir regardé un arc-en-ciel.

- Au fait, moi c'est Amy, Amy Kinsley. Je suis désoleé pour mon mauvais accent Irlandais qui reste dans mon japonais, ça peut être dérangeant des fois...


Amy and Iago




Dernière édition par Amy Kinsley le Mar 10 Juil 2012 - 20:35, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi]   Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi] EmptyVen 10 Fév 2012 - 8:32

Spoiler:



Deux personnes au détour d’un arc-en-ciel

J’avais rattrapé la jeune fille aux cheveux cerise, dont les joues étaient devenues rouge pivoine. Pourquoi rougissait-elle ? Je ne sais même pas ce que j’avais bien pu faire pour que ça lui fasse autant d’effet. Je m’attendais à ce qu’elle refuse ma proposition, ce ne fut pas le cas : Elle accepta.


- Super. Allons-y !


Ma dernière phrase était en trop, puisque la jeune fille avait pris les devants pour ouvrir les clôtures. Uns fois à l’extérieur de la grande carrière, je la suivis en empruntant le chemin qui menait à une petite forêt. J’étais à l’aise, sur le dos de mon étalon, et je trouvai qu’Amy, puisque tel était son prénom, semblait être aussi à l’aise. Je me présentai à mon tour :


- J’ai perdu mes bonnes manières, j’aurais du me présenter avant. Iago Milazzi, pour te servir.


Son accent irlandais ? Ainsi, elle était irlandaise… j’aurais du m’en douter, puisque j’avais déjà côtoyer quelques irlandais. Je lâchai en souriant :


- Je le trouve joli, ça ne dérange pas du tout. Je te comprends très bien avec ton accent.


Je rajoutai ensuite :


- Je suis italien, mon accent doit aussi s’entendre à travers mon japonais.


J’avais mis quatre ans, quatre longues années à apprendre le japonais, tout en maîtrisant mon accent, qui était resté, afin que mon japonais reste compréhensible.

Il y avait un beau soleil, là-haut dans le ciel. Ce n’était pas suffisant pour nous réchauffer à cette période de l’année, puisque je trouvai qu’il faisait encore bien frais. Je ne m’étais même pas inquiéter de savoir si la jeune fille aux cheveux cerise avait froid, ou si ça allait. Nous étions plutôt couverts chaudement, mais ça n’empêchait peut-être pas d’être gelé. Pour ma part, j’avais plutôt chaud. Je proposai à Amy, histoire d’échauffer nos montures :


- Que dirais-tu d’un petit trot ?


Au mot trot, Foudre accéléra l’allure de lui-même. Mes yeux bleus contemplèrent Amy d’un air interrogateur avant que je ne reprenne la parole en riant presque :


- Foudre m’a très bien compris. Il me surprend, depuis tout à l’heure.


La monture de la jeune fille n’avait même pas tardé à se mettre au trot à son tour, peu de temps après Foudre. Amy n’avait même pas eu besoin de la talonner. Nous avions choisi de bons chevaux.

Iago and Amy


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MessageSujet: Re: Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi]   Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi] EmptyVen 10 Fév 2012 - 21:18



Deux personnes au détour d’un arc-en-ciel

Quand je lui ai répondu que j'acceptais de partir avec lui en ballade, il semblait ravi. Pourtant, ce n'est pas comme si c'était un exploit, une ballade toute simple n'est pas la plus belle chose qui puisse arriver. Mais si ça lui faisait plaisir, c'est l'essentiel. Bref, je le sentais quand même un peu trop enthousiasme.

Après avoir commencé notre chemin dans le petit chemin de forêt, je m'étais présentée. Ça me paraît évident, puis c'est toujours mieux avec les prénoms. Nous avancions à un rythme régulé. Il me rattrapa en quelques secondes seulement. Il vint à me côté, et se présenta à son tour. Façon officielle, au début, puis la phrase qui fait craquer toutes les filles : pour te servir. C'est tout joli, et ça sonne bien dans sa bouche. Il donne l'air d'être une personne raffinée, honnête et franche. Iago s’appelait-il. C'est classe comme nom, mais pas japonais, ça, c'est sur. Je sais pas sur quelles origines je devais parier, espagnol ou italien. Je ne m'y connais pas trop dans les pays étrangers. Enfin, je n’eut pas trop le temps de réfléchir, il me dit que mon accent irlandais était joli et que mon japonais se comprenait très bien. Ouais, si il le dit, je trouve ça bizarre mais bon.

Nos chevaux étaient toujours au pas, l'un à côté de l'autre. Ils écoutaient les moindre sons que la nature produisait, nos voix sans doute aussi. Iago continuait de me parler. Je l'écoutais, heureuse de pouvoir discuter avec un être autre qu'un cheval. Apparemment, mon accent ne le dérangeait nullement, du fait qu'il est déjà eu l'occasion de l'écouter cet accent. Je ne put le remercier de son compliment d'avant, il m'apprit son origine. J'avais une chance sur deux : Italie. J'avoue que j'avais déceler un son étranger, mais très peu visible. Il maîtrise parfaitement le japonais.

- Oh non, tu parles parfaitement bien le japonais, c'est quasi-indescriptible de savoir que tu es Italien, sauf pour l'apparence peut être.

Un grand sourire pour peaufiner le tout. Je souriais franchement, avec sincérité. Pour moi, montrer ce que l'on pense est important pour l'autre en face de nous. Alors, après avoir échangé quelques mots avec lui, je me concentrais sur Tango; Il semblait parfaitement en forme. Son pas était glissé et allongé, son encolure courbé, je n'avais pas perdu la main sur ça. Un cheval bien en main, mis en place... Première base du dressage professionnel. Je m'en souvenais de tout ça, je me souvenais de mes premiers pas, de mes premières fois en compétition. Un brin de nostalgie vint m'envahir, une douce envie de retourner dans le passé.

- Que dirais-tu d’un petit trot ?

C'est Iago qui me réveilla, qui m'attira dans le monde réel. Je le regardais alors, avec une pointe de surprise de revenir à la réalité. Pas le temps de lui répondre, je vis son cheval commencer à agrandir ses foulées. Pas nerveux, mais impatient. Iago se vit surpris par ce comportement. Pas étonnant. Je suppose qu'il ne connaissais pas sa monture.

D'ailleurs, il me le dit aussi, Foudre comprenait très bien que l'allure allait accélérer. Surprenant ajouta-t-il. Alors que son étalon partait dans un trot léger et moyen, je demandais en toute discrétion à Tango de faire de même. Parfait, ma demande fut compris avant même que le le touche, il m'a juste suffit de serrer mes mollets. Je n'avais pas de selle, mais l'allure était très confortable. Comme quoi, on a beau arrêter l'équitation pendant plusieurs mois, le passé nous rattrape : je n'ai rien oublié, ma souplesse est toujours au rendez-vous, mon assiette est quasi identique.

Pour les débutants ou jeunes gens qui ne seraient pas habitués au trot, ils trouveraient ça dur, désagréable. Pas encore assez entraînés, ils auraient l'impression de sauter sur la selle. Sauf que quand on possède un minimum d'expérience, le trot est une allure douce, belle et confortable. Je tentais de refaire comme je l'avais si souvent fais : avancer le bassin, reculer les épaules et se détendre. A cru, c'est pas si facile, mais ça ne me fera pas de mal.

Je vis Iago, tout aussi à l'aise. Peut être un peu crispé, mais il se débrouillais super bien. Je lui souris avec gentillesse. C'est une belle idée qu'il a eu de faire une ballade.

- C'est sympa l'idée de ballade. En fait, tu n'avais même pas besoin de la raison donnée pour me proposer.

Je ne lui laissais pas le temps de répondre :

- Au fait, tu montes très bien. Tu as pris des cours, tu en fais depuis longtemps ?

Au moment où nous parlions, nous arrivions sur un dégagement de la végétation. Une petite plaine ne colline remplaçait la dense verdure. Le soleil brillait au dessus un petit ruisseau qui barrait le chemin. Il devait mesurer environ un petit mètre de large. Je repassais au pas puis m'arrêtais un peu avant. Je ne discutais pas ce que j'allais faire. Je descendis et m'avançait vers l'eau. L'eau était peu profonde et le fond couverte de sable. Parfait, on pouvait passer facilement. Tout juste trente centimètre de profondeur. Alors, je revins vers Iago et Foudre. Il n'avait pas tout à fait compris ce que j'avais fais, il me semble.

- L'eau est peu profonde et le fond est sableux, on peut passer sans danger.

Je pris un peu d'élan et remontais sur le dos de mon Lusitanien. Iago me sourit et avançait alors vers l'eau. Foudre ne se fit pas prier et y entra avec joie. Il joua un peu avec l'eau. Moi, je ne les ai pas suivit. J'ai reculé de cinq mètre voir plus, ils ne m'avaient pas vu. Tango me comprit comme si'il lisait en moi, et il semblait tout joyeux de participer à mon acte. Alors, je plaçais mes aides correctement et il prit un galop bien engagé, sur les bons pieds. Je n'ai pas compté le nombre de foulées que nous faisions, mais je sais juste que nous passions très bien au dessus le ruisseau. Il me semblait voler, bien cramponner sur Tango. Il prit un bel élan et sauta lestement par dessus. Superbe ! Voici bien longtemps que je n'avais pas sauté comme ça.
Amy and Iago


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MessageSujet: Re: Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi]   Deux personnes au détour d'un arc-en-ciel.. [PV Iago Milazzi] EmptyDim 12 Fév 2012 - 21:20



Deux personnes au détour d’un arc-en-ciel

Amy me rassura sur mon accent. Elle m’avait dit que je parlais parfaitement bien le japonais, et qu’on ne se doutait pas que j’étais italien. Mon apparence ? Est-ce que tous les italiens étaient blonds aux yeux bleus ? Elle avait attisé ma curiosité rien qu’avec sa dernière phrase :


- L’apparence ? Heu, comment ça ? Les italiens sont censés être blonds aux yeux bleus, ou ce sont mes habits qui clochent ?


Je jetai un coup d’œil à mon jean orangé ainsi qu’à ma chemise blanche, cherchant à voir ce qui pouvait clocher. Les italiens aimaient les couleurs qui se voyaient de loin ?


- Heu, tu trouves que j’ai des vêtements trop colorés, c’est ça ?


Et, quelques instants plus tard, nous étions partis au trot. Amy montait à cru, moi j’avais conservé ma selle depuis le début. Si elle était plus à l’aise sans selle, pourquoi pas. Moi, je préférais monter avec. Finalement, je n’avais rien perdu durant toutes ces années puisque je me sentais très à l’aise. La jeune fille aux cheveux cerise brisa le silence pour me parler, ce à quoi je répondis :


- Oh, vraiment ? En fait… c’était une excuse pour te tenir compagnie.


Mes joues durent prendre une jolie teinte rouge, puisqu’elles étaient devenues un peu trop chaudes à mon goût. Je répondis à la question d’Amy, en masquant ma gêne :


- J’ai pris des cours, pendant dix ans, et ça doit bien faire cinq ans que je n’étais pas remonté sur le dos d’un cheval. Je ne pensais pas être aussi à l’aise.


Et ça m’avait manqué en plus. Mes yeux bleus se posèrent à nouveau sur le chemin que nous avions emprunté, et c’est avec surprise que je vis un ruisseau, nous barrant la route. Je contemplai Amy, qui était descendue de sa monture pour se rapprocher de l’eau. J’étais d’abord étonné de la voir agir ainsi, puis je compris mais elle avait du se douter de mon incompréhension puisqu’elle m’annonça que l’eau était peu profonde, que l’on pouvait passer sans danger. Elle avait donc vérifié. Cette jeune fille était imprévisible, et vraiment très gentille. Si je fis avancer Foudre vers la rivière, Amy le faisait reculer avant de le mettre au galop pour sauter l’étendue d’eau qui nous barrait la route. Ce fut un joli bond, elle s’en était bien tirée. Moi ? J’avais mis Foudre au trot pour marcher dans l’eau, éclaboussant la jeune fille aux cheveux cerise et moi-même au passage. Je me mis à rire avant de dire à Amy :


- J’suis trop confus, désolé pour l’arrosage.


C’était à peine si l’on voyait ma confusion, tellement j’avais ris. Je la félicitai ensuite :


- Tu es douée pour le saut d’obstacle, j’sais pas si j’suis capable d’en faire autant.


Nous continuâmes notre chemin, jusqu’à ce qu’il y ait un nouvel obstacle à quelques mètres, juste devant nous : Un tronc d’arbre, à l’horizontal, qui nous empêchait de poursuivre notre route. Décidément…

Cette fois, je lançai Foudre au galop sans hésiter, et il comprit ce qu’il lui restait à faire. Il bondit au-dessus du tronc sans aucun problème. Lorsqu’Amy fut à mes côtés, je lâchai :


- Je m’en suis bien sorti. Qu’est-ce que tu en penses ?

Iago and Amy


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