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 StrangeLove[Pv Chess]

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Elena Perez
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MessageSujet: StrangeLove[Pv Chess]   StrangeLove[Pv Chess] EmptyVen 30 Déc 2011 - 1:21


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Strangelove
Strange highs and strange lows

 


- Alors ma belle, toujours comme d'habitude ?
- Tu sais très bien ce que je veux. Pourquoi me poses-tu la question ?

Je souris à ma réponse un peu froide. Un homme, la quarantaine environ fit une grimace gênée. L'homme se trouvant en face de moi est le barman de la boite de nuit dans laquelle je me trouvais. Ce soir, j'avais envie de sortir. J'avais pris un jour de congé. Je n'avais pas envie de travailler. J'avais envie de me changer les idées. En allant dans une boite de nuit aussi mal famée que le quartier. Et puis j'avais l'habitude puisque j'habitais dans un appartement en plein coeur du quartier. Juste à côté de l'homme que jamais je n'aurais revu. Nos retrouvailles se sont bien sur mal passées. J'avais même failli y passer. Les coups, suivit par des embrassades. Je l’ai frappé. Je n’aurais jamais dû. Je me suis retrouvée avec un bras cassé et quelques hématomes. Plus une lèvre ouverte, blessure dont je garde encore la cicatrice qui je crois ne se referma jamais un jour. Jamais mal bien sûr mais je ressentais aussi au fond de moi, loin derrière la souffrance des coups, je ressentais comme un sorte  de « plaisir »* Que je ne montrais pas bien sûr. Sinon, il aurait continué à me frapper et j’aurais atterrit à l’hôpital pour quelques jours, mois ou même années.

Le barman, me voyant en pleines pensées me reposa la question. Je fronçais les sourcils et répondit en secouant la main :


- Tss. Ce que tu veux. Sers moi autant de l'eau que de l'alcool fort.

Du moment que je buvais quelque chose. Ma gorge était sèche. Pourquoi ai-je demandé qu’il me serve ce qu’il veut. Je déteste l’alcool fort. Je ne tiens déjà pas l’alcool. Je déteste l’alcool. Mais je préfère demander ça que boire de l’eau comme le feront ces jeunes adolescents pré pubères. Il me sert alors dans un grand verre de la bière et me le tend. Je m’en empare et boit son contenu. A peine la mousse de la bière touche mes lèvres que je repose aussitôt le verre, tachant le bois du bar au passage.

- Putin. T'a pas autre chose à me donner que c'te merde ?!

Celui-ci me regarde avec des yeux écarquillés. Ça doit être la première fois qu’une jeune femme lui parle de la sorte. Il hoche la tête et me sert un autre alcool. Transparent. Il faut que je me calme. Je ne dois pas entrer dans cet état-là juste pour un verre d’alcool. Je pousse un soupir et boit le contenu du verre. De la vodka. Alcool fort mais qui plait mieux que l’alcool servit il y a un instant. Je ne le remercie pas et fini le verre. Ma gorge n’est plus sèche mais ma tête commence déjà à me tourner. Une fois ceci fait, je me lève et me dirige vers la piste de danse. Je danse avec un peu n’importe qui, accepte n’importe quel verre [je ne savais pas ce qu’ils contenaient], acceptait un sachet de poudre par-ci que je rangeais dans ma poche en toute hâte, tirait une latte par là. Et tout cela en dansant. Une fois que j’eus terminée, je me dirigeais en chancelant vers le bar où m’attendait un autre verre devant moi. Sur mes lèvres, un grand sourire. Que je n’avais jamais d’habitude. L’alcool y était un peu pour quelque chose. Je bus le verre cul sec. Alors que j’allais monter sur le bar pour m’emparer d’une bouteille d’alcool, un homme âgé s’assit à côté de moi et posa sur le bar une liasse de billet.  

- Combien tu prends la nuit ?

Nan mais il se foutait de moi l'autre. Je lui avais rien demandé en plus. Je tournais quand même la tête vers lui. Il était…repoussant. Pour ma part. Il ressemblait aux clochards alcooliques qu’on croisait souvent dans les ruelles sordides. Je haussais les épaules et répondit :

- J'prend pas c'te nuit. Viens un autre jour. Et...mieux habillé que ça.

Celui-ci fit la moue mais ne répondit pas, se leva et se dirigea vers la sortie. Bien sûr c’était un mensonge mais je n’avais pas envie de coucher avec lui. S’il aurait été plus…attirant, je n’aurais pas refusée. Je jetai un bref coup d’œil dans la salle à la recherche d’une « proie », mais aucune ne me satisfaisait. Je sortis de la poche de mon blouson en cuir une petite boite et prit un des cachets qui se trouvait à l’intérieur. Une fois ceci fait, je rangeai la boite en question et mit ma tête dans mes bras, comme un écolier s’ennuyant en cours en attendant. La porte s’ouvrit. Je n’y pris pas compte. La personne venant d’entrer s’assit sur un des tabourets à côté de moi et commanda une boisson qui m’étonna. Un cappuccino.  A cette heure-ci ? Et puis étrangement, personne ne prenait ce genre de boisson dans une boite de nuit, choisissant surtout de l’alcool.  A moins qu’il ne supportait pas l’alcool. Je levais la tête pour voir la personne qui avait commandé cette « étrange » boisson. De courts cheveux blancs. Une couleur rare. Albinos ou bien teinture ? De sombres yeux dorés. Lentilles. Aucune couleur de la sorte n’existait. Une peau très pâle. Des vêtements croisant le genre gothique et punk. Intéressant.

Le barman posa une tasse en face du jeune homme. Oui jeune homme car il n’était pas encore adulte. Entre l’âge « ingrat » et l’âge adulte. La majorité au Japon étant de 21 ans. Bien entendu j’ai plus donc je peux boire de l’alcool sans montrer mon identité. Peut-être était-ce pour cela qu’il avait commandé un cappuccino. Je n’en avais ma foi jamais goûté. Cette boisson ne m’intéressait pas. Je lui souris, même si celui-ci n’avait pas tourné la tête vers moi et lui dit en me penchant vers lui, mes lèvres près de son oreille :


- Qu'est ce que tu fais à cette heure-ci de la nuit ? Dans un quartier assez mal fréquenté en plus de ça. Ta "maman" devrait s’inquiéter pour toi.

Pour appuyer mes paroles, je lui fis un sourire "sadique".

D’abord faire connaissance puis ensuite passer à l'action.
 


Spoiler:



Dernière édition par Elena Perez le Jeu 20 Juin 2013 - 18:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: StrangeLove[Pv Chess]   StrangeLove[Pv Chess] EmptyMer 4 Jan 2012 - 2:34

STRANGELOVE. [ Be Obscene, Baby. ] <3
- The world told us sin's not good but we know it's great -


-

Et la liasse de billet, dollars transférés en yen, quitta ma main avec fulgurance. Si pressé de poser sa main sur la richesse, de s’accaparer d’avarice et de défaitisme le doorman me laissa pénétrer dans l’enceinte de la boîte sans histoire. Les miracles écœurants qui relevaient de la réalité de l’argent. Je souris, sans prendre le temps de le remercier, après tout, je l’avais payé le salaud. Avare, obnubilé par le besoin matériel capitaliste, conformiste. Risible, pathétique, bien que tout cela jouait en ma faveur. Je ne lui devais rien. On m’accorda quelques regard obliques, brefs, désintéressés, peut-être mon apparence ne s’accordait-elle pas avec les standards de la place. Si j’avais l’air trop jeune, mon attitude, mon assurance palliaient l’effet. Comme si je n’avais jamais touché à la drogue, à l’alcool, comme si une bande de saoulons en manque allaient m’impressionner. La pureté se voyait devenue subjective, accordée selon la gravité des expériences, les insinuations des gestes.

Lumières condensées qui projetaient des faisceaux arrogants dans toutes les directions, tamisées et amenuisant la gêne que plusieurs fêtard ressentaient normalement face à l’activité physique que représentait la danse. Quoique l’alcool contenu dans les boissons que tous ingurgitaient à la vitesse du son y était certainement aussi pour quelque chose. Moins d’inhibitions, moins de gêne. Enfin, pas que ce soit vraiment nécessaire, au final, n’importe qui pouvait se trémousser dans tout les sens et se frotter lascivement contre son voisin. Suffisait de s’armer de fluidité, d’initiative. Hm. Étais-je un chat après tout ? Indépendant, indifférent. Je souris à la pensée, yeux bleus, moqueurs, condescendant, flottant dans mon esprit me valant un rire bref. Je ronronnerais la prochaine fois, quelle réaction cela me vaudrait-il ? Teehee !

Je traversai la foule, me frayant un chemin au travers de l’océan de corps fusionnés par le rythme désopilant de la musique. La foule était assez grande, premier trait sur mon humeur, j’adorais les humains en unité solitaire, en petit groupe sans influence. La masse m’indisposait, me frustrait. Je n’irais pas me joindre aux danseurs avant d’avoir trouvé un jouer, une proie à scruter.

Car, oui, c’était bien pour m’adonner à mon obsession, à mon activité favorite que j’avais soudoyé gentiment le gardien à l’entrée. Sélectionner des visages uniformes et les démantibulés jusqu’à ce que ces derniers soient mis à nus. Je voulais analyser, me jouer des gens. Chess. Chess. Chess. À défaut de réellement pouvoir absorber les âmes de mes victimes, je pouvais m’enticher de leurs réactions diverses, apprendre le fonctionnement de la société au travers de mes déboires. Déboires qui m’avaient valu un allé simple au Japon, à Keimoo. M’enfin, quel meilleur endroit qu’une boîte de nuit pour rencontrer la rapace mouvante hantant les rues de la ville ? Excentriques, débauchés, indignes. Un joli plat de premier grande, la grande cuisine qui marinait ans une soupe aux arômes variées, à l’essence bouillante.

La sueur perlait sur les corps que je franchissais et mes mèches opalines se virent un tantinet plus hirsute qu’à mon entrée lorsque je pris enfin place sur un tabouret en face du bar. Première surprise, première tentative. Qu’arriverait-il si je commandais autre chose que de l’alcool ? Je n’avais jamais vraiment essayé, mais pourquoi ne pas tenter le coup ? Le barman me lança un regard interloqué, me questionnant au sujet de ma commande. Je me demande si ces bars étaient stricts en ce qui concernait l’âge de ses clients. . . J’avais encore plusieurs liasses de monnaie sur moi, en cas de troubles. J’appuyai mes avant-bras sur le comptoir lustré, mes bracelets créant momentanément une symphonie métallique, alors qu’ils claquaient contre le bois vernis. J’affichai un visage enjôleur, glissant un sourire plus espiègle que nécessaire sur les traits de ma face provocatrice. Les mots glissèrent sur ma langue, veloutés, certains.
Welcome to Obscene.

« Tu m’sers un cappuccino glacé, please ~ ? »

Je ricanai à l’expression qu’il m’envoya. Faut croire que c’était peu commun de demander du café dans un lieu pareil. Pourtant sans poser de questions supplémentaires à ma personne, il se retourna et sembla s’affairer à préparer ma commande. Bon petit chien, tu connais bien ce tour. Je laissai mon regard se promener sur le décor, tamisé, éloquent, décorer de sorte à engendré la luxure. Messages subliminaux plaqués dans les moindres recoins du lieu. Charmant. Les gens, eux, habiller de manière à sortir chanceux de la soirée. On remarquait souvent la différence entre ceux qui n’étaient là que pour s’amuser et ceux qui désiraient coucher. La démarche, les regards, les tenues. Paillettes de différences similaires.

Alors que mon café aromatisé claquait devant mon visage et que de l’argent quittait encore ma main pour se diriger dans celle d’un autre, sans que j’en ressente la moindre perte, une voix vînt me susurrer à l’oreille. Murmure puissant, prononcées d’une voix moqueuse, joueuse. Ahh ?

- Qu'est ce que tu fais à cette heure-ci de la nuit ? Dans un quartier assez mal fréquenté en plus de ça. Ta "maman" devrait s’inquiéter pour toi.

Ma maman ? S’inquiéter ? Pour moi ? La bonne blague ? Je m’esclaffai, visage non loin de celui de la jeune femme, mes gloussements bordant bien rapidement l’hystérie. Ces derniers s’avérèrent courts et s’estompèrent graduellement, mon hilarité laissant place à un léger mouvement de recul. Qui était cette femme pour faire de telles assomptions erronées ? Je rendis, à son sourire carnassier, un clone plus psychotique, plus inquiétant. Chess, le maître des sourires dérangés, sauvages, faisant sombrer dans la perplexité.

La dame était indéniablement jolie, blonde platine, maquillée, le cuir qu’elle arborait lui conférant un petit air de rebelle indomptée. Une habituée de ce genre de scène fêtarde ? C’était à priori le cas. Mon sourire s’élargit et je plongeai mon regard doré dans le sien. Parfait, elle ferait nettement l’affaire, s’étant offerte à mon jeu, à mon balai éternel d’humanité et d’états. Je posai le talon de ma botte blanche sur le carrelage entourant le bar. Hm.

Je n’avais pas de grand rôle préconçu pour ce soir, simplement Chess qui tournait sur une chaise dans le bar d’Andromaque, regardant Bowling et la partie alors que les shows obscènes défilaient sous les yeux éblouis d’Aliss.

« Bah, je te laisses deviner, Lady Bug ? Qu’est-ce qu’un môme pourrait bien venir faire au bar, d’après toi ? »

Honey’ aurait certainement mieux collé avec son physique, mielleux, bien proportionné et tout cela, pourtant, je trouvais bien plus amusant, et accessoirement mignon, de l’affubler d’une terminologie d’insecte. Je pouvais l’écraser sans qu’elle ne me colle au pied de cette manière. Pas qu’elle ne me paraissait particulièrement redoutable vu de là où je me tenais. Je me saisi de ma tasse et la portai à mes lèvres, laissant le goût sucré de mon café titiller mes papilles gustatives. Je la fixai de par-dessus la porcelaine terne, curieux et amusé.

« Tu ne danses pas, hm ? »


Dernière édition par Kohaku Joshua Mitsumasa le Jeu 30 Aoû 2012 - 1:07, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: StrangeLove[Pv Chess]   StrangeLove[Pv Chess] EmptySam 19 Mai 2012 - 23:58

    Une fois ces paroles dites à l'oreille du jeune homme, je m'emparais de la bouteille de Vodka posée sur le comptoir du bar et bu une gorgée. L'alcool à 40 degrés coula dans ma trachée, sa température assez élevée me brulant l'oesophage. Un éclat de rire de la part du jeune homme en réponse a mes paroles. Qui se finit bien vite a mon goût. Redevant sérieux mais souriant toujours d'une façon assez provocante, celui-ci planta ses yeux dorés dans les miens, bleus océan.

    « Bah, je te laisses deviner, Lady Bug ? Qu’est-ce qu’un môme pourrait bien venir faire au bar, d’après toi ? »

    Je secouai ma main, faisant semblant de me désintéresser de lui, observant la salle. 

    - Hum...Je ne sais pas. Je ne suis pas devins. Aurais-tu besoin de me demander la permission pour pouvoir faire quelque chose ? Fais ce que tu veux, je m'en contrefiche.

    Une fois ces mots assez froid prononcés, je repris une gorgée d'alcool. Celui-ci quant à lui, buvait un cappuccino. Cela m'étonne qu'un jeune homme habillé de la sorte et répondant de façon aussi provocante boive quelque chose d'aussi...sérieux. J'aurais cru qu'il appreciait plus quelque chose de plus...fort.

    Je souris.

    - Tu sais...tu aurais pu prendre ce genre de boisson dans un autre bar. Il y en a de meilleurs en ville, plus adaptés à ton âge. Parce que tu vois, ici, on consomme de l'alcool et des substances quelques peu illicites. Oh je comprend. Tu n'as pas encore l'âge requis. Ne t'inquiète pas dans un an ou deux tu pourras gouter au vin, boisson préférée du Dieu Bacchus. 

    Oui même si je suis quelque peu provocante dans mes paroles, j'ai quelques connaissances du lycée ayant fait de l'histoire des arts. L'Antiquité m'a toujours passionner avec le 18eme siècle.

    Le jeune homme reprit une gorgée de son breuvage et reprit :

    « Tu ne danses pas, hm ? »

    Danser...Cela dépendait avec quel partenaire. Je n'apprécie pas les slow, considérant cette danse trop lente, apte pour des couples enamourés qui me donnaient des haut le cœur lorsque j'en voyait un. Nous sommes jeunes, mieux vaut en profiter. Lorsque l'on arriveront à l'âge de la soixantaine voir plus, aucun homme ne voudra d'une femme ou a l'inverse d'un homme ridé et sans vie. Humains prêts à mourir a tout moment d'une stupide crise cardiaque. La meilleure mort d'après moi est de mourir en plein acte. Ma fois ce serait si tentant. 

    Je secoue la tête à sa question.

    - Tu sais, une bouteille peut être une bonne compagnie pour une soirée. 

    Je repris une gorgée d'alcool puis reprend :

    - Et toi, tu ne danses pas ?

    Une musique entrainante résonne dans la salle. Provocante. Envoutante. 

    Je me lève, me débarassant de mes chaussures à haut talons et de mon manteau en cuir, le posant sur le siège. Je me dirige vers la piste de danse, sans avoir proposé au jeune homme de me rejoindre. Oups c'est ce qu'on apelle un vent chez les jeunes de nos jours. 

    Je cherche une proie à happer dans la foule. Oh tien un couple qui m'a l'air bien amoureux à se trémousser de façon assez choquante à leurs yeux. Leurs façon de danser correspondant plus à deux jeunes couples génés, l'homme venant tout juste de declarer sa flamme. Débutants. Je me dirige vers eux, marchant de façon assez provocante, faisant retourner des regards sur mon passage. La jeune femme s'arrête aussitôt de danser, embrasse son mari puis se dirige vers le bar, s'asseyant à ma place, demandant un simple verre d'eau au lieu d'alcool. Gamine. Je me tourne alors vers l'homme resté seul. Ma foi il n'était pas trop horrible. Un début de barbe de deux jours lui donnant un petit air viril. De courts cheveux bruns ebourrifés. Je lui souris. Celui-ci me vit et rougit. 

    Je lui murmure quelques mots à l'oreille le faisant rire aux éclats. Nous conversons quelques minutes. Je connais déjà la moitié de sa vie. Alors que j'allais moi aussi lui raconter ma vie, en inventant bien entendu, celui-ci remplace une mèche de cheveux derrière mon oreille puis approche ses lèvres des miennes. Vazi embrasse une inconnue devant les yeux de ta futur femme, elle ne dira rien. Elle est bien trop aveugle pour remarquer que tu préfère largement les femmes de ma sorte qu'une femme habillé d'une chemise boutonnée jusqu'au coup et à la jupe s'arrêtant en dessous des genoux. Elle me rappelle moi lorsque je n'étais âge que d'une dizaine d'année. Charmante. Mignonne. Seulement. Mais ce que les hommes recherchent ma chère sont des femmes vulgaires. Provocante. Tu aurais fais mourir d'amour les hommes mais au siècle dernier. Nous sommes au 21ème siecle. Souviens-tant. 

    L'homme s'arrête aussitôt. Hein ? Hey je croyait que tu étais d'accord. Ne joue pas à ce jeu avec moi ! 

    Je fronce les sourcils, m'emparant de sa cravate digne d'un commercial, la tire vers moi et embrasse l'homme. Commençant le baisé par quelque chose de doux pour le continuer par quelque chose de plus langoureux. Une fois le baisé terminé, celui-ci sourit, portant une main au niveau de mes hanches, me faisant signe de monter à l'etage par son regard. J'aurais bien aimé chéri mais voilà ta femme qui arrive et elle n'a pas l'air très enchantée de ta proposition. Celle-ci a les yeux embués, prête a éclater en larme, se rendant compte que son homme l'a trompé le soir avant son mariage. Elle me traite de tous les noms. Je souris, ne me sentant nullement touchée. Oh la petite fille sérieuse qui se rebelle. C'est mignon. Mais ça ne me fait rien chérie. Reportant ensuite son attention sur son homme, celle-ci commence à lui faire la morale. Je secoue la tête, peux désireuse à entendre la dispute. Je me dirige vers le siège ou s'était tenue la petite "nonne", me mettant dos au bar, observant les deux couples se disputer. Ceux-ci commencent à mettre l'ambiance dans la salle, les strip-teaseuses s'étant arretees pour voir la scène. 

    J'éclate de rire en portant un verre rempli d'eau à mes lèvres. Je le repose aussitôt, demandant au barman de me servir un verre de vin. 

    - Je trouve ça particulièrement exitant de voir un magnifique couple tout ce qu'il y a de plus exécrable se disputer violement qui dans quelques jours penseront plus au divorce qu'au mariage. Je crois que leurs projet d'enfant/mariage/villas tombe à l'eau. 

    Je reporte mon regard sur le jeune homme, reprenant :

    - Ne trouve-tu pas cela magnifique darling ?

    Je bois une gorgée de vin rouge, puis renchérit :

    - Tu préfère rester ici à voir un pauvre homme se faire engueuler par sa femme qui fait pitier ou aller dans un endroit plus tranquille ? C'est toi qui choisit. 

    Il me fait rapeller LUI en plus jeune. Hilarant.

    - Tu sais tu ressemble beaucoup à un homme que j'ai souvent l'habitude de côtoyer. Pas physiquement mais mentalement. Tu me plais. 
     

    ||Desolé du retard ;w;||
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MessageSujet: Re: StrangeLove[Pv Chess]   StrangeLove[Pv Chess] EmptyJeu 30 Aoû 2012 - 1:06

- Waltzing to scum, and base and Married to the pain -

-

L’odeur âcre de la sueur, mélange d’amertume et de friction, mélange de sensualité et de débauche. Et l’autre là, qui buvait sa vodka au goulot, profitant d’une brûlure aussi superficielle que revigorante. L’alcool et ses propriétés si particulières, boisson qui vous rampe le long de la gorge, qui vous empoisonne. Apparemment, il s’agit du genre de poison que plusieurs convoitent, car il détruit les inhibitions, désagrège l’une des nombreuses couches de faux-semblants, il propulse les gens à un état plus primaire. Mes lèvres esquissèrent un rictus mauvais à la vision de cette dame qui cherchait visiblement à paraître supérieure. À mes yeux, elle ne réussissait qu’à paraitre plus désespérée . . . Désespérée de me prouver quelque chose qui pour l’instant m’échappait. Elle détournait son visage, cessait de me regarder de ses yeux hautains et arrogants que je lui rendais pourtant si bien. Je sirotais mon café posément, ne détachant pas mon regard d’elle, de ses mèches platine qui attrapaient les couleurs fusant dans la boîte de nuit. Que me voulait-elle, la provocatrice ?

« Un devin n’aurait pas pris la peine de poser la moindre question, indeed. T’es bipolaire, Lady Bug ? Une seconde tu interroges, l’autre tu bloques. Such contradiction . . . »

Rire, aérien, concis. Ce n’était pas la peine de gratifier ses paroles d’une réponse bienséante, il me paraissait plus amusant de contourner ses propos insensés, de valser avec les quelques mots qui m’intéressaient dans sa tirade. Ce que je fis, allègrement, tapotant mes doigts sur le conteneur de mon cappuccino. Je la vis me lorgner de nouveau du coin de l’œil, s’attardant sur mes paumes en cours d’étreinte personnelle avec ma boisson du soir. La fraicheur de mon breuvage contrastait avec l’air lourd qui collait à chacune des surfaces humides de l’endroit, du club. Je trempai ma langue dans la mousse caféinée, appréciant le léger goût de sucre que j’y décelai. Destruction partielle du halo brulant qui cramait mon cerveau. Toujours aussi mesquine dans son langage corporel, elle me débita des merdes péjoratives, mélange douteux d’histoire et de stéréotypes. Je pinçai les lèvres, ne perdant tout de même pas ce drôle de sourire qui me caractérisait si bien, affichant hautainement mon agacement. Ce que les gens me paraissaient aveugles parfois. Contradictoires, aussi. Contaminés par l’avarice et la loi, par le désir et le devoir, par les normes et l’originalité. Nouvelle gorgée de mon café glacé qui me paru plus amère. Constater des faits qui m’englobaient dans leur centre ne m’amusait jamais.

« C’est idiot de catégoriser comme tu le fais. T’sais que la plupart des jeunes sont horriblement précoces, de nos jours ? Les substances ‘illicites’ dont tu parles ne sont plus un secret pour personne. Quoiqu’on est au Japon et que les japonais sont aussi coincés que des bonnes sœurs . . . »

Elle ne prendrait pas le commentaire comme une insulte si j’en jugeais son visage typiquement caucasien, mais sa réaction m’en dirait beaucoup sur sa manière de percevoir les gens. Gens que je pouvais toujours observer, du coin d’un œil faussement ambré, se coller de manière suggestive, s’harponnant les uns les autres dans ce jeu social qu’était le flirt. Quoique certains s’étaient certainement payé une bonne soirée, que ce soit par l’intermédiaire d’alcool acheté à leur cible du soir ou d’argent échangé entre des mains consentantes. Tous ces individus qui grouillaient non-loin de moi, autour du bar, sur la piste de danse, se voyaient pourvus d’une cognition leur étant propre. J’aurais aimé leur ouvrir le crâne, sonder leur pensées, détailler leur personnalité. Malheureusement, seul, avec mes deux mains, mes deux yeux et mon unique bouche, je ne pouvais m’éprendre de tous ces cobayes en même temps. Il me faudrait m’attarder sur celui ou celle qui me paraitrait proposer le jeu le plus amusant. Peut-être cette dame provocante et belliqueuse. Elle ferait certainement l’affaire. Tout de même, les remarques qu’elle me passait, s’attardant plus sur mon âge, qui au final ne signifiait pas grand-chose, que sur les raisons de ma présence, m’exaspéraient un brin. Juste un brin. Car de tels jugements provenaient certainement de quelque part. Peut-être cette fille était-elle issue d’une famille bien rangée, protégée toute sa vie comme une poupée qui avait attendue trop longtemps pour se rebeller.

Hmm. Peut-être. Peut-être.

« Je suis pas venu pour m’perdre dans la déraison. Pas ce soir. Je suis venu vous observer vous y perdre. So, no need for anything strong. »

Nez faisant la cour à la porcelaine contenant mon café, iris dorés courtisant toujours ses formes enduites de cuir, je m’interrogeai sur le fait qu’elle ne dansait pas. Je la réceptionnais pourtant comme le genre de dame à aimer se perdre dans les vibrations d’une fête, violence auditive, gratification cervicale. Elle mit quelques secondes avant de me répondre, semblant se perdre dans ses pensées. Je la regardai curieusement, toujours aussi impossiblement amusé par sa démarche.

Lorsqu’elle me répondit enfin, je ne pus réprimer le rire qui explosa hors de ma gorge. Une bouteille mieux que la compagnie d’un être pensant ? Aurait-elle dit un livre que je me serais davantage penché sur la question, mais une bouteille ne représentait pas vraiment une compétition de taille lorsque positionnée aux côtés de mes fascinants cobayes, ces humains qui m’émerveillaient tant. Mon rire mourut dans un claquement de langue, langue qui s’attarda sur les contours de ma tasse le temps d’un retour de question. Tellement prévisible. Je lui souris, espiègle. Contrairement à mon sourire habituel aux mille facettes changeantes, celui-ci lui était personnellement destiné. Une seringue, un poignard. Yeah, something like that.

« Nope. Je regarde. Et je doute qu’une bouteille puisse m’amuser autant que vous tous . . . »

Nous restâmes ainsi positionnés un court moment, le temps qu’une autre de ces chansons populaires questionnables défilent et finissent de retentir au travers des speakers. Celle qui la suivi se profila presque langoureusement, engageante, aguichante et mon interlocutrice se leva subitement. Oh, l’effet que la musique semblait avoir sur les gens me perplexait souvent. Je la suivis du regard, mystifié. Elle se dirigea, tigresse vénérable, vers un couple de danseurs de sexes opposés. En plein dans mon champ de vision. Voulait-elle que la regarde ?

Rires.

La femme du couple vînt vers le bar et je la détaillai des yeux. Jolie, bouche en cœur, regard noir pétillant de la japonaise classique. Le genre de jeune femme de bonne famille qui s’amuse innocemment, cherchant à profiter de la vie. Elle se commanda un verre d’eau, m’accordant un regard de biais pendant que l’homme au comptoir s’obligeait à sa demande. Je levai ma tasse en signe solidarité, en guise de salutations, souriant comme à mon habitude. Incertaine, elle me rendit un étirement de lèvres, s’accordant une généreuse gorgée de son eau, s’asseyant sur le tabouret à côté du mien. Là où se tenait précédemment Lady Bug. Ricanement noyé dans la musique. C’est qu’elle n’y allait pas de main morte, la blondasse. En plein dans ma ligne de mire, se déhanchant contre l’amant de Water Girl, elle s’élançait très visiblement dans un jeu de séduction mesquin. Ouh. Elle allait faire un petit carnage à elle toute seule à ce rythme, mouvements de hanche, mèches translucide sous l’éclairage, femme utilisant sa beauté comme arme. Cette scène qui dût se passée rapidement pour ma nouvelle voisine de tabouret, cet instant où Blonde Bombshell agrippa la cravate de son homme pour l’embrasser avec fougue, ma paru se perdre dans la longévité d’une ligne de temps interminable. Que c’est beau, darlin’, mais j’ai déjà fait tout ça. Come again if you want to impress this kid.

La cocue à mes côtés se levant d’un bon, livide, ébranlée, délaissant définitivement son eau pour aller quémander des explications du côté de son mec. Ha. Pour ma part, lorsque je m’impliquais dans les activités d’un couple, je les mettais rarement en péril, avec un peu de communication, ils pouvaient s’en sortir facilement. Mais ces deux là . . . disent que si ce mec n’avait pas hésité à la tromper dès l’apparition d’une coqueluche lambda et bien roulée, il n’hésiterait pas à recommencer. Tourne la page chérie, conseil d’ami. Pourtant, je la regardai filer sans rien dire. Puis les cris, presqu’inaudibles de là où j’étais, fusèrent vraisemblablement sur la piste de danse. Les danseurs s’arrêtèrent, les strippers firent de même, tous les observèrent dans un bourdonnement accusateur. Et la Femme Fatale revînt dans ma direction, fière de son coup, amusée par le résultat de ses élans. L’eau devait être trop forte à son goût, car elle commanda du vin pour en effacer le goût. Pauvre fille qui se noyait dans un peu plus d’alcool à mesure que la soirée avançait. Que cherchait-elle à oublier ? Que cherchait-elle à prouver ? Elle désigna quelques commentaires fétides, désignant le couple, lapant son vin.

Je lui souris, condescendant, dérisoire.

« Ouh. On revient voir le môme, Lady Bug ? Et magnifique ? Nope, not at all. Amusant, plutôt. »

Juste amusant, car pour être magnifique, ne faut-il pas faire preuve de plus de doigter, donner une chance à ses pions d’agir comme ils le désirent. Tu n’as pas laissé de chance à ce pauvre homme de te refuser, Sweetie. Je trempai ma langue dans mon café, tranquille, enivré par toutes les âmes qui bondissaient sous les pulsations de rythmes aléatoires. Elle m’interrogeait, elle me proposait. Finalement, celui qu’elle avait préalablement catalogué comme un gamin se montrait digne de son intérêt . . . L’envie de lui cracher dessus me passa par la tête, mais je haussai les épaules, demeurant calme, souriant. Pour le moment. Le doorman s’approchait du couple apocalyptique, tentait de calmer la fille hystérique de colère, visiblement mal-à-l’aise à l’idée de la foutre dehors au vu du coup qu’on venait de lui faire. Personne n’accordait la moindre importance à Blondie qui, pourtant, avait causé toute cette cacophonie.

« J’aime bien regarder les scènes de ménage . . . sauf si on peut me proposer mieux. Obviously . . . »

Elle m’observait, sourire en coin, nostalgie perverse embaumant son regard, ses lèvres luisantes, salives ou gloss?, formant des mots qui m’horripilèrent instantanément. Un mal froid s’emparant de ma contenance. Je la toisai d’un regard mauvais, avalant de travers le fond de mon café.

Elle osait, je réfutais.

« Je ne suis comme personne. T’es sottes de me comparer. Mais on dirait que ça te plait . . . comparer. »

Je me relevai, me désistant de sa compagnie. Pour le moment. Le couple s’était fait conduire à l’extérieur, tout le monde retournait à ses occupations préalablement, certains se dirigeant vers le bar, d’autre profitant encore de la piste. Et cette fille volage me débitait que je lui rappelais quelqu’un, alors que j’en avais à peine placé quelque une. Croyait-elle réellement m’avoir analyse en si peu de paroles . . . ? Un grognement embêté se manifesta au fond de ma gorge. Tsk !

« Soit, reviens me voir quand tu pourras me convaincre que t’es plus intéressante que tout ces gens. »

Time to mingle a bit.

Je lui décochai un sourire carnassier, insufflant tout le mal être que je lui souhaitais pour m’avoir pensé ce que je ne deviendrais jamais, négligeant d’adopter le rythme de la bouillabaisse techno-pop qui explosait hors de haut-parleurs environnent. Nan, je danserais sur ma propre musique, dans ma tête, balançant au rythme de parole que je jugeais plus inspirantes. Comme si j’étais ailleurs.

Comme si j’étais autre chose.

« And I’m a black Rainbow,
And I’m an Ape of God.
I got a face that’s made for doing Violence upon.
I’m a teen Distortion,
Survived Abortion,
A Rebel from the waist down.
»

Je m’incorporai de mon plein gré à la foule, sentant l’épiderme de dizaine de gens à la cognition cachée m’effleurer, bougeant au rythme d’un air autre que celui qui remplissant la pièce, me déhanchant à ma propre façon. J’attrapai une fille au hasard, dansai quelques secondes avec elle, chantant, chantant, « We’re Disposable Teens », avant de la laisser, migrant de visages en visages, prenant distraitement soin de rester dans le champ de vision de la Blonde.

Look at me. Look at me.



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● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
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MessageSujet: Re: StrangeLove[Pv Chess]   StrangeLove[Pv Chess] EmptyMar 28 Juil 2015 - 23:52



Il était une fois . . .



Son cœur bat le violet des nuits violentes et il sent le cramoisi de son sang se heurter à ses tempes, frénétique et dansant. Son sourire est large, froissé par l’alcool au niveau des commissures, barbouillé de ce relent mensonger qui caractérise ses journées. La nuit lui appartient toutefois d’une manière différente du jour et il s’exhibe, candide et sulfureux, sous l’éclairage nocturne. Les réverbères jettent des ombres appréciatrices sur son profil, peinturent des arabesques trompeuses sur sa chair. Il est Lawrence Evelynn Swanster, prince éhonté de l’Académie Keimoo, on remarque son passage comme on remarque l’été, semant le revers de ses pas d’adoration et de louanges. Si on le croise au détour d’une boîte de nuit et que l’on glisse nos mains dans ses cheveux, il est de mise de taire le vice, de se contenter de le murmurer dans la douceur des draps. On ne peut rien reprocher à ce jeune homme qui embrasse comme il sourit, qui cajole et complimente et qui s’éprend d’attentions jusqu’à en offrir un déjeuner au lit.

Il est Lawrence Evelynn Swanster, celui que la gentillesse n’a rendu que plus désirable.

Le halo ondulé de ses mèches blondes s’éparpille sous la morsure de la brise de novembre et il progresse, exalté, sur les trottoirs du quartier Bougu sans vraiment savoir où il se rend. La cacophonie émanant des clubs qui picorent la rue l’atteint à la manière d’une vague diffuse, déferle sur lui sans qu’il trouve opportun de s’en incommoder. Il sent le moindre son venir se loger dans la moelle de ses os, respire l’anonymat que sa démarche caustique entraîne. À cet instant là, il est Lawrence sans l’être, il est ce gamin qui se balade en passant outre les masques qui sourit, qui sourit tellement, à s’en fendre le visage. Il est bien. Il ne pense à rien.

Il a abandonné ses collègues, les gens desquels il s’entoure pour ne pas ressembler à William – à ce cousin ermite qui ne pointe le bout de son nez que pour mieux placarder dédain sur l’humanité – à l’intérieur de l’une des enseigne qu’il a dépassé et il s’est égaré, seul, sans trop savoir pourquoi, dans l’encre ponctué de lumières qui caractérisent le quartier le plus douteux de Keimoo. La vie nocturne de Bougu lui apparait pourtant très belle, remplie de toutes les teintes que le soir se charge d’avaler.

Lawrence ne connait pas grand-chose, il intellige le monde au travers de sensations et de goûts endimanchés, broyés dans des couleurs qui n’ont de sens que pour lui. Bleu pour la joie, orange pour la passion. Il n’a pas besoin de connaître grand-chose.

Ses semelles claquent vaguement contre le ciment de la route et ses yeux clos n’en ressentent que davantage de violet. Il respire l’inconnu, le mystère, se détache des attentes pour n’exister que par lui-même. Il volète dans un duvet de liberté sans vraiment savoir où ses orteils le mènent. L’alcool empli sa tête de coton.

Puis on le percute, on crée contre son corps une effervescence d’étoiles qui laissent son équilibre vaciller une fraction de seconde. Lawrence ouvre les yeux sur une scène des plus déconcertantes.

Il y a du rouge, il le devine, il le sait, et il s’agit d’un rouge bien réel, que son esprit n’est pas venu créer pour expliquer des odeurs ou des sons. Le vermeil coule le long des doigts de l’individu et Lawrence baisse momentanément les yeux pour constater que l’ourlet de sa chemise a été tâché.

L’autre est tombé à genoux sur les larges tuiles cimentées du trottoir, haletant et tremblant comme une feuille. Ses yeux sont révulsés, dédoublés par l’éclairage, et mettent plusieurs secondes à se concentrer sur la forme du prince. Ses cheveux – blancs, ne peut s’empêcher de remarquer Lawrence avec une pointe d’intérêt –  lui collent aux joues, ses lèvres suintent du même rouge qui décorent ses mains. Il est une perle blanche dans le décor bigarré de Bougu.

D’où vient-il, que fuit-il ? Étrangement, Lawrence se sent plus intrigué qu’effrayé, son cœur battant la chamade et ses nerfs tremblant d’excitation. Il ne comprend pas, il ne veut pas vraiment comprendre. Il sait, simplement, et il s’accroche à cette certitude ingénue qui se charge de l’ensevelir. L’autre n’est pas blessé, il le sait, il le sait tellement.
Il s’en voit ravi.

« Est-ce que ça va ? », demande-t-il tout de même en un souffle, un sourire venant illuminer son expression sans que le moindre effort ne soit de mise.

Il lui tend la main et l’autre le fixe, sans répondre, immobile et Lawrence ressent l’envie folle de hurler son étrange bonheur à la nuit. Violet, orange, une palette arc-en-ciel s’impose à lui. Il se sent fout, il se sent hors de lui et c’est le sentiment le plus magnifique qui soit.

Lawrence attrape le bras de l’inconnu et le soulève.

Il ne comprend pas, il ne veut même pas chercher à comprendre, mais il sait qu’il ne compte pas le lâcher.

Jamais.


(
Plus tard, alors qu’il aura entraîné l’autre dans sa chambre dans les dortoirs du lycée et qu’il aura nettoyé le sang décorant sa peau, il constatera, conformément à ses doutes, l’absence de blessures quelconques. Le sang est celui d’une personne abandonnée à la folie de la nuit et, bizarrement, Lawrence s’en fiche.
Il se réveille, terrifié et dépassé, mais cela ne l’empêche pas d’éplucher les dossiers de chacun des élèves de l’Académie jusqu’à en trouver celui de Kohaku Joshua Mitsumasa.
Il sourit, tait l’horreur.
Un jour, peut-être, il comprendra.

)


. . . le Soleil en contrebas.


FIN.
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