On n'est pas ivre tant qu'on peut rester allongé dans un bar sans avoir besoin de se tenir au plancher. [Joe Lewis] [PV Wun-Wun][CLOS]

C'était un bar comme les autres, ni très beau, ni très moche. Il n'y avait pas plus ou pas moins de monde que dans un autre. L'alcool n'y était pas moins chères, les gens plus sympathiques. La devanture n'en jetait pas plus que celui d'en face, la vitrine n'était pas plus lustré. Le barman n'était pas moins macho que les autres, l'ambiance n'y était pas meilleur. En fait, ce bar n'avait rien d'extraordinaire. Rien qui puisse faire qu'il soit LE bar. Comme beaucoup d'autres bars, il avait son quota de bourrés, de racailles, de vieux poivrots, de filles aux mœurs légères. Les cocktails étaient respectés aux doses dites et les verres propres. Il y avait les habitués, et les occasionnels. Bien que les habitués voient d'un mauvais œil les nouveaux venus. Comme dans tout les bars. Il y avait les privilégiés et les autres. Une tension était manifeste, comme dans chacun des bistrots que l'on pouvait rencontré. Le genre d'endroit qu'une femme seule saine d'esprit ne tenterait pas d'y mettre les pieds. Car ce n'était pas rassurant. Car il était minuit passé. Et parce que la grande majorité du fameux bar était faite de mâle en état d'ivresse avancé et que le pourcentage restant de femmes n'avaient pas souvent bonne réputation.

C'était donc un bar comme un autre qui avait attiré l'attention de notre tendre artiste. Elle se baladait sagement comme à son habitude avant de rentrer chez elle lorsqu'elle était tombé dessus. Comprenez par là qu'elle venait encore de se perdre et ne se l'avouant pas, elle faisait comme si elle se promenait. Elle avait tellement soif et tellement faim à ce moment là qu'elle avait tenté de repérer un bar sympathique. En faite, elle l'avait vu, et elle l'avait pris dans son cœur. Oui, sa lumière blafarde sur le trottoir, les coups d’œil peu orthodoxe/catholique - selon vos tendances religieuses - des hommes l'avait littéralement conquise. Vous connaissez un minimum Elena, elle trouve des qualités là où les gens ne voient que des défauts, et elle voyait dans ce bar la perle rare. Quelque chose la poussait à y rentrer. Simplement. Oui. Les choses peuvent être simple avec Elena.

Elle s'était donc arrêtée devant la porte, caressant la clenche un instant. Puis elle l'actionna et rentra comme une douce brise dans ce bar à l'odeur enivrante. Rien que de respirer les effluves de l'alcool la rendait pompette. Ou pas. Car il n'y avait pas de pompette chez Elena. Elle se sentait grisé, tout simplement. Elle s'avança donc, évitant d'un sourire les regards appuyés de ceux qui pouvaient encore voir quelque choses sous les ténèbres de l'alcool et atteins avec douceur le comptoir. Là, elle posa ses fesses sur une chaise haute - pas comme les bébés - et afficha un air ravie. Elle se sentait bien. Oui. Simplement heureuse.

Se trouvant devant le dilemme de donner sa commande, car tout le monde connait ce dilemme. Choisir quoi boire quoi manger, quoi voir au cinéma, quoi faire de son week-end etc. Et évidement, Elena, comme tout le monde, ne savait quoi choisir. Elle aurait bien voulut demander conseil, mais elle ne connaissait personne, et le barman semblait peu enclin à la parole. Il s'était posté devant elle, essuyant un verre - vive les clichés - et lui grogna un semblant de mot. Ne cherchant pas à comprendre plus, elle répondit qu'elle réfléchissait encore un peu et qu'elle lui crierait dessus dans cinq minutes grands maximums. L'homme avait donc tourné les talons avec un air sceptique tout en la gardant à l’œil.

Cherchant un échappatoire heureux, Elena se tourna vers son voisin de droite et lui posa alors une question toute simple. Elle lui demanda s'il n'avait pas quelque chose de particulièrement bon à boire dans ce bar. Contrairement à ce que vous pouvez vous dire, ce n'est pas parce que ce voisin était le plus jeune du bar, enfin, peut être, qu'elle lui avait adressé la parole plutôt qu'à l'autre vioque de gauche. Non. Déjà, Elena était droitière. Logique. Ensuite, son voisin de droit lui tournait le dos... Enfin, il était à, moitié affaissé sur sa place et marmonnait des paroles incompréhensibles. Ou peut être dormait-il. Ou alors c'était quelqu'un d'autre qui parlait. Dans tout les cas, elle ne voyait de lui qu'un large dos et qu'une tignasse plus ou moins blonde. Et comme elle ne voyait qu'elle - la tignasse - elle lui avait directement adressé la parole. Sans réfléchir.

Le bonhomme ne lui répondant pas, Elena s'empara du verre encore légèrement remplie de son nouvel ami, car dès le moment où elle lui avait demandé conseil, il était devenu son ami, et elle but son contenu. Trouvant le mélange fort agréable, elle rappela le barman dans de grands cris de femme assoiffée - c'est à dire en sautillant sur sa chaise et en riant aux éclats chez Elena - pour commander deux verres de comme le blond. Puis, elle se tourna vers son ami et posa une main sur ses cheveux. Elle caressa la masse capillaire de Wunjo - car en effet, ce n'était autre que Wunjo - avant de retirer sa main, consciente qu'elle n'avait pas eu l'accord de son propriétaire. Elle se pencha donc doucement vers l'oreille de Wunjo et glissa ses quelques mots.

"Mon ami, pour me faire pardonnez de vous avoir vidé votre verre et d'avoir touché vos cheveux, je vous offre un verre. Je ne sais pas ce que c'est, mais c'est bon ! Vous avez de drôle de goût !"

Et elle partie dans un éclat de rire tout en s'éloignant de l'oreille de Wunjo. Pas question de lui niquer son oreille avec un rire cristallin alors qu'elle venait juste de faire sa connaissance. Elena avait encore des principes !

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« ari… »

« …gatooooo »

« On vous le met dehors »

« Mmm… mnooon… pas fini »

« Ok, on embarque la demoiselle aussi »

« Non mais… je t’en veux pas tu sais »

« Même si tu nous as fait virer de là, je t’en veux pas, ça arrive… »

« Ceci dit, c’pas très malin. Le tabouret était plus confortable que le trottoir »

« Bon, on fait quoi ? »

Le jeune blondinet qui venait de se faire voler son verre sans même dire quoi que ce soit venait enfin de se tourner vers Elena et lui adressa un magnifique sourire. Magnifique. Ou plutôt tordue et manquant de dignité. Mais selon Elena, un sourire est un sourire, et tant qu'il est sincère, il est magnifique. Bien sûr, cette façon de pensée est un peu simpliste, mais il en faut peu pour être heureux, donc, Elena sourit de plus belle, contente de sa bonne action.

Mais comme un simple sourire et un merci ne devait pas suffire selon son nouvel ami, Elena se fit agressé physiquement par le blondinet. Ou plutôt, il voulut l'agresser par un câlin lorsqu'il glissa elle ne savait comment, pour se retrouver sur le sol, après un grand fracas. Agrandissant ses deux jolis yeux bleus, Elena se leva d'un bond, manquant d’exploser son tabouret au sol, et commença à se tordre pour se retrouver accroupis près de Wun. Alors qu'elle tentait de le raisonner avec deux trois mots et qu'elle voulut passer une main froide sur le visage de son voisin, il disparut. Agrandissant encore une fois ses yeux, elle se retrouva seule, accroupis sur le sol, parlant à du vide. Secouant sa jolie tête blonde, elle regarda vers le haut et aperçus son ami au bras de jeunes gens.

Un sourire amusée sur le visage, elle se releva et planta ses mains sur ses hanches. Alors qu'elle voulut plaisanter en lui disant que s'il était venu avec des mais, il aurait dû lui dire, elle aurait commandé pour eux aussi sans aucun problème, un brave gars lui attrapa le poignet sans aucune douceur et l'envoya promener avec Wun. Elle se retrouva donc en moins de temps qu'il faut pour dire Elena en dehors du bar, sans avoir put comprendre toute l'histoire. Elle avait cependant une grande chance, car elle, elle était debout. Son nouvel ami était planté dans le sol, comme si un légume avait décidé de sortir du panier et avait oublié comment rentrer chez lui après cela. Oui, selon Elena, les légumes peuvent marcher et ont leur propre conscience. En tout cas, en voyant Wun, c'est ce qu'elle pensait. Réprimant un fou rire, elle se laissa choir à côté du blondinet tandis qu'il commençait à marmonner dans la barbe qu'il n'avait pas.

Elle ne comprit pas un traitre mot de ce qu'il venait d'annoncer. Il pouvait lui en vouloir, après tout, elle n'avait pas pu lui rendre le fond de verre qu'elle lui avait piqué. En plus, elle n'avait même pas pu boire non plus. Tout ce qu'elle comprit, c'est que la chose qu'il l'avait poussé à entrer dans ce bar-ci et pas un autre était devant elle. Wun, dans toute sa splendeur, espèce de loser incompétent, la regardait avec des yeux vitreux. Souriant de toutes ses dents, elle lui passa une main autours des épaules, se tordant afin d'y parvenir, et en y parvenant, garda une pause assez étrange. Rappelez vous, Wun est au sol, lamentablement échoué comme une baleine sans eau, et Elena juste assise, un bras sur les épaules de la baleine. Autant vous dire qu'il ne fallait pas qu'elle reste ainsi très longtemps. Les crampes sont vite arrivé.

"A vrai dire, je voulais simplement boire la chose que vous buviez. Peut être qu'elle existe dans un autre endroit, votre boisson, mais j'imagine que personne ne voudra nous laisser entrer."

Relevant son bras des épaules de son ami, elle prit une pause de fille qui réfléchit, une mains sur un coude, un doigt sur le menton. Pause typiquement stéréotypé, je vous l’accorde. Ne trouvant pas de solution plus intelligente que de rester assise près de lui en face du bar, elle relâcha son cerveau afin de se préoccuper de son ami. Et bien oui, l'amitié c'est très important, et le pauvre bougre était tel une baleine légumisé sur le sol qui semblait s'imbiber de l'alcool de la respiration de Wun. Elle posa donc ses coudes sur le sol, et planta sa tête entre ses mains, se retrouvant dans une espèce de quatre pattes pas très malin. Elle pencha sa tête sur le côté et pu ainsi voir le visage de Wun de la meilleure façon. Il était plutôt beau, même avec de l'alcool dans le nez. Il ferait un joli modèle. Mais comme elle ne peignait pas ses amis...

"Enfin, je n'ai rien payé. J'imagine que vous nous plus... A moins que vous payiez les boissons dès que vous l'avez devant vous. Dans ce cas, je propose d'aller s'échouer un peu plus loin. Je crois qu'il y a aune fontaine dans le coin, vous pourrez y barboter à votre aise."

Très fière de sa trouvaille, Elena releva la tête et attrapa le bras de Wun. Elle ne chercha pas à le soulever, elle appuya juste dessus, par pression successive. Elle n'essayait pas de lui parler morse, bien qu'il ressemblait à une baleine - ne cherchez pas la logique - mais elle voulait simplement être sûr qu'il était avec elle en ce moment même. Et puis, cela lui donnait contenance. Elle tâtait simplement le corps d'un inconnu, hein. D'ailleurs, son bras était super drôle. Si bien qu'elle joua avec. Ouais. Appuyer sur un bras de baleine, c'est super drôle.

Secouant sa tête, Elena reprit ses esprits et tourna, afin de se retrouver en face de Wun. Ses genoux était environs à une dizaine de centimètres du visage de Wun, car elle était maintenant sur les genoux, et elle planta ses doigts dans les épaules du blondinet. Elle le fit avec douceur, car c'était sa principale caractéristique. Ensuite, elle pressa doucement, afin de lui faire comprendre qu'elle souhaitait l'aider à se relever.

"Levez votre tête, que je puisse vous mettre assis. Ce sera plus simple pour discuter, voyons. D'ailleurs, dès que vous aurez pris un bain de fontaine, j'essayerais de trouver un endroit où se sécher. Je ne sais plus du tout où est mon appartement."

La fontaine, elle ne savait pas non plus où elle était. Peut être qu'elle était à l'autre bout de la ville. Elle ne se posait pas la question, elle voulait juste ne plus être devant le bar mal éclairé. Après tout, il ne lui avait pas servie son verre. Et elle voulait vraiment boire ça....

"Oooooooh ! Mais nous pourrions peut être en acheter ailleurs, et le boire à la maison ! Il fera bon et chaud, et puis ce sera une façon de me faire pardonner. Mes chaises sont plus confortable que le sol..."

Ainsi, elle claqua dans ses mains, contente de sa trouvaille. Oui, Elena invite n'importe qui dans sa maison, y a aucun soucis... Surtout des inconnus ivrognes, hein. Seulement, une chose la déconcerté, et elle ne se souvenait plus quoi. Prenant une moue enfantine, elle réfléchit quelques instants, avant de poser ses yeux sur le jeune homme au sol. Jeune... Homme... A ben oui, c'était ça.

"Misère, je ne me suis pas présenté, je m'appelle Elena Aleksandrov. Je suis professeur à Keimoo."

Et elle lui sourit de toutes se dents, pas consciente du tout qu'elle venait presque de se faire un monologue devant une épave de baleine legumisé. C'était pas très sérieux.

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« Si t’étais moins bourrée, on n’aurait pas ce problème »

« Merci »

« De l’eau »

« Wun »

« Ca va mieux »

« J’avais soif »

« Dis voir, tu habites loin ? »

« Ramène moi chez toi, s’il te plait ! Sinon je vais finir en glaçon »

Elle bourrée ? Elle n'avait même pas eu le temps d'ingurgiter 20 millilitres de boissons alcoolisés. Comment pourrait-elle être bourré ? Mais demandez à un homme comme Wun plus imbibé de cette saleté que de son propre sang de réfléchir correctement et vous n'obtiendrez jamais de grand résultat. Prenez en plus Wun depuis le début, et même non alcoolisé il ne tient pas grand chose de magnifique dans ses paroles. Sa logique était aussi déplorable que celle d'Elena. Voilà pourquoi elle se ficha totalement du faite qu'il lui dise cela et qu'elle ne lui réponde que par un gloussement typiquement Elena la russe. Elle ne voyait pas du tout le problème de parler avec un alcoolique dans son élément aqueux préféré. Ne songeant même pas à ce qu'il ne comprenne rien, qu'il ai mal à la tête, qu'il ne comprenne rien et j'en passe. C'était simple. Elena avait envie de parler avec Wun. Elle avait envie de le prendre dans ses bras pour l'aider à marcher un peu et puis elle voulait voir sa tête mieux que ça. Ses cheveux surtout l'intriguait, mais elle avait cru voir un regard bleu aussi tandis qu'un autre regard plus vert lui louchait dessus - oui, un œil seul peut loucher ! -. De quoi se demander si elle n'avait pas un peu rêvé.

L'épave sans voiles venait enfin de prendre une position plus acceptable grâce à l'aide d'Elena. Elle trouvait que c'était une bonne chose qu'il ne l'envoie pas promener tandis qu'elle essayait de lui rendre la vie moins difficile et elle trouva même surprenant qu'il la remercie. Selon elle, c'était tout naturel, et tout le monde aurait fait ainsi à sa place. Tu parles. C'était bien une des seules personnes dans ce monde à se soucier du confort des hommes poivrots allongé sur le sol. Mais Elena est Elena et rien ne l'empêchera jamais d'aider les personnes qu'elle rencontre. Ce n'était pourtant pas le genre de personne à s'emparer de votre vie sans votre avis et de vous remonter les bretelles sans vergogne. Regardez, elle aide Wun à se lever, elle ne lui crie pas dessus que devenir ivre ainsi n'est pas une bonne chose. Son but dans sa vie n'est pas de montrer à tous combien sa vie est saine et combien elle est intelligente, mais plutôt de montrer un peu de douceur et amener tranquillement du confort dans chaque vie. Wun n'avait pas l'air triste, juste complétement saoul.

"Voyons, ne me remerciez pas, je n'y suis pour rien !"

Elle n'y était effectivement pour rien si Wun avait bu jusqu'à tomber de son tabouret - sa joueuse peut être plus - et elle n'y était pour rien non plus si Wun n'avait pas l'air triste. Selon elle, elle n'avait pas fait grand chose pour le relever, puisqu'elle avait l'impression de ne pas avoir de force - et d'ailleurs, elle n'en avait pas tellement - et que Wun avait tout fait tout seul. Et bien sûr, elle n'y était pour rien si la seconde d'après, Wun avait vomit le contenu de son estomac devant le bar. Bien fait pour eux.

Ne trouvant pas cela plus dégoutant que cela - elle aussi elle avait été malade un jour et même qu'elle avait vomit plus d'une fois. Et aussi qu'elle s'occupait de ses sœurs lorsqu'elles avaient besoins de soins- Elena passa juste une main fraîche sur le front de Wun, tout en décrochant de son sac un mouchoir bleu pâle. Elle le tendit à Wun tandis que celui-ci attendait la venue d'une vague de plaisir. Il reprit ses esprits en lâchant un simple mot, de l'eau, qui laissa Elena muette un instant. Elle réfléchit, consciente qu'elle en avait normalement toujours avec elle. Sauf que Wun décida que c'était le moment d'indiquer son prénom, ou en tout cas la manière de l'appeler d'une façon très simple et distingué. Au départ, c'était comme un borborygme qu'Elena ne put identifier. Comprenez là, elle s'attendait à une réplique digne de la sienne, et après la remarque très explicite de Wun qui avait vomit, elle n'avait pas compris que c'était un prénom qu'il venait d'employer. Elle resta donc un moment silencieuse, avant de sourire.

"C'est très joli ! Et d'où vous vient un si joli prénom ?"

N'ayant pas l'esprit très vif sur le coup, Elena trouva Wun debout près d'elle, tandis qu'elle se relevait doucement. Il lui attrapa le bras sans ménagement avant de l'emmener dans une direction inconnu. Elle avait comme une impression de déjà vu, comme si quelqu'un l'avait déjà traîné par la main de cette sorte, ou d'une manière similaire. Elena du faire tout les efforts du monde pour ne pas se prendre d'objet tout en évitant que son nouvel ami s'en prenne. Alors qu'elle commençait à se poser des questions sur la destination - oui, elle ne s'en inquiétait pas pour le moment - elle s'affala dans une marée d'eau froide. Elle faillit en avaler une gorgée entière, avant de fermer la bouche. Puis, elle sentit la poigne de Wun se relâcher et elle se laissa remonter à la surface. Quand son visage fit face à celui de Wun, celui-ci avait un sourire et un soupir courut à ses oreilles. Tandis qu'il expliquait son action, Elena éclata de rire, de très bonne humeur.

Elena essaya d'enlever ses cheveux de devant son visage, leur longueur plus l'eau les ayant emmêler sur le devant de tête. Elle les rejeta en arrière avant de les essorer comme elle put. Puis, elle commença à se lever afin de faire la même chose avec ses vêtements quand un boulet -métaphore ?- lui atterrit dessus sans aucune explication. Ses fesses frappèrent le sol de la fontaine alors qu'elle regardait Wun avec des grands yeux. Elle éclata de nouveau de rire, trouvant le russe très drôle. Elle le prit doucement dans ses bras avant de répliquer tranquillement.

"Si je retrouve la chemin jusque là-bas, bien sûr. Je crois que je suis déjà arrivé dans mon immeuble en passant par cette fontaine."

La jeune femme lâcha Wun dans les règles, puis s'éloigna de lui afin de se lever. Elle lui jeta un regard, histoire de savoir si elle allait bientôt retomber dans la fontaine, puis gravit le rebord de la fontaine afin de se retrouver au sec. Elle essora ses vêtements, gardant une belle flaque sous ses pieds. Elle sourit de nouveau, sentant un frisson la parcourir.

"Allons, Wun, sort d'ici avant que nous attrapions une pneumonie tout les deux !"

Et elle tendit la main d'où elle se tenait vers Wun, espérant peut être qu'il la prene afin de se retrouver au sec.

Lorsque les deux compères furent sur un vrai sol, Elena ouvrit la marche en attrapant un morceau de vêtement mouillé de Wun. Elle essaya d'abord une petite ruelle, se retrouva dans une grande rue, avisa un magasin connu, reprit une petite ruelle, et après avoir tourné en rond pendant un petit quart d'heure, elle se retrouva devant les marches de son immeuble. Elle tendit le doigt vers l'escalier métallique et sourit en s'adressant à Wun.

"J'habite en haut des marches, j'espère que ça ira, la dernière fois que j'ai ramené quelqu'un d'un peu alcoolisé, il s'est blessé dès la première marche."

Et elle lui sourit innocemment, comme si de rien n'était. Dit comme cela, c'était comme si elle avait l'habitude de ramené des gars saoul chez elle. Cela devenait un peu inquiétant ainsi. Mais Elena ne trouvait pas cela bizarre, et elle commença à monter les marches. Elle retrouva ses clés en moins de cinq minutes, un miracle, puis entra dans son appartement, ouvrant grand la porte à son ami.

"Si tu pouvais juste rentrer pour fermer la porte puis ne plus bouger, je vais chercher une serviette pour que tu ne trempes pas mon parquet. Ensuite, nous aviserons !"

Et la jeune russe s’élança vers sa salle de bain, enroulant une serviette violet clair sur ses épaules tandis qu'elle en prit une blanche pour Wun. Elle revint en sautillant, puis enroula la serviette autours des épaules de Wun. Elle resta un instant interdite, les mains agrippant sa propre serviette, essuyant son visage. Elle se voyait très bien prendre une bonne douche chaude, puis se mettre en pyjama et allez rencontrer Morphée. Mais elle ne savait si Wun était en état de prendre une douche tout seul, s'il avait faim, et surtout, elle n'avait pas d'affaire à lui proposer. peut être avait-elle un t-shirt qui appartenait à Kaz' dans ses affaires, mais elle n'en était pas sûr du tout.

"Si tu as besoins de quelque chose, dis le moi. Je peux te donner à manger, t'offrir une boisson chaude, une bonne douche et même un canapé !"

Et Elena se mit à rire.

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Spoiler:

« Wunjo, c’est une rune nordique, et ça signifie la joie »

« Mais là je pense que mon nom n’y est pas pour grand-chose… en r’vanche le p’tit cocktail sympatoch’ là.. »

« Umpf »

« Mh… pour la proposition, c’est possible d’avoir les 4 ? »

« Dis voir, ça t’arrive souvent de ramasser des gens que tu connais à peine et de les inviter chez toi ? »

« Non parce que… tu es une…fille »

« T’as pas l’air bien forte »

« Et moi je pourrais être un serial killer ou… ou un mec de la mafia ! »

Afin de ne pas se casser quelque chose, Wun se mit le plus bas possible, avisant le sol du nez, presque. Il était sur les genoux, et grimpait les marches lentement, mais sûrement. Il prit plus de temps qu'Elena à monter, mais il ne s'était pas fait mal. Elle se demandait tout de même s'il n'avait pas un peu blessé ses genoux, ou écorché ses mains. On ne sait jamais, que l'escalier sois dangereux... Apparemment, il était plutôt en forme et pas vraiment en mauvaise posture puisqu'il réussit même à se remettre debout tout seul en arrivant en haut. Okay, on aurait dit qu'il avait une charge de cinquante kilos sur les épaules, et qu'il n'était que sur une jambe, mais il avait réussit quand même.

Et alors qu'elle revenait, il éclata de rire. Elle se demandait si c'était la première fois qu'elle l'entendait rire, mais en tout cas, c'était agréable. Selon Elena, tout les rires étaient agréables, du moment qu'il n'était pas méchant. Un rire mesquin, c'est moche. Tout simplement. Elle ne s'en formalisa donc pas, et il agrippa la serviette qu'elle venait de déposer sur ses épaules. Il mit un moment avant de pouvoir reprendre son souffle, puis lui expliqua la signification de son prénom. C'était très joli. C'était agréable. Elle était vraiment heureuse pour Wun, parce qu'elle aurait elle aussi aimé avoir un prénom pareille. Un prénom qui avait le don de porter chance. Un prénom qui inspirait le bonheur. Elle, c'était Elena. Banal, joli, mais banal. Ses sœurs avaient eu un peu plus de chance selon elle... Mais... Qu'importe, elle aimait aussi son prénom.

"Je trouve votre prénom encore plus beau maintenant, et je garde cette excuse pour le rire, c'est beaucoup plus... Mystique !"

Et elle rit doucement. Et pendant qu'elle riait, elle vit un semblant de mouvement chez son ami. Wunjo venait de faire un pas en avant, avant de basculer puis, de se rapprocher dangereusement d'elle, de finalement tomber sur le côté et d'entraîner une chaise avec lui. La jeune prof resta un moment interdite... Après tout, c'était incroyable. Wunjo avait cette capacité de se retrouver par terre... Elle s'accroupit près de lui, afin de pouvoir l'aider en cas de besoin. Bien qu'il y ai peu de chance qu'elle puisse faire quoi que ce soit s'il avait réellement besoin. Elle ne savait déjà pas comment s'occuper d'elle même... La jeune femme rit une nouvelle fois devant la totale détente de son ami. Elle se releva et fit un pas vers son frigo.

"Va pour les quatre, alors !"

Et elle ouvrit le frigo, chercha un instant de quoi manger, trouva un steak, se dit qu'un homme comme Wunjo allait bien pouvoir se manger ça, et elle le posa sur une poêle. Puis, elle ouvrit un placard et attrapa un sachet d'infusion. Elle se fichait bien de savoir ce que voulait Wunjo, en fait. Elle ne lui demandait même pas son avis. Peut être qu'il aimait le café. Peut être qu'il était végétarien. Mais ce n'était pas son problème pour le moment. En plus, il était bourré. Enfin, dans l'esprit d'Elena, c'était encore plus simple. Y a ça chez moi, alors je fais ça, parce que je sais le faire.

Elle se tourna vers Wunjo en attendant que l'eau chauffe et que le steak brunisse. Celui-ci la fixait, et elle le trouva très drôle ainsi. Oui, oui, juste très drôle. Puis, il ouvrit la bouche, et Elena l'écouta en souriant. Oh, non, cela n'arrivait pas souvent. C'était le deuxième, en fait qui venait ici. Personne n'avait jamais mit les pieds dans cet appartement, avant. Le deuxième, et en plus, toujours des garçons. Elena commençait à devenir une mauvaise fille.

"Pas vraiment, c'est la première fois que je ramène un inconnu dans cet appartement. Mais petite, mes parents acceptaient parfois d'héberger quelqu'un pour une nuit. Où j'habitais, en Russie, il faisait parfois très froid la nuit, et si quelqu'un se pointait chez nous, c'est qu'il n'y avait pas d'autres choix, la ville la plus proche se situait à plusieurs kilomètres..."

C'était, une fille. Oui, ben ça, elle le savait déjà, et elle ne voyait pas où il voulait en venir. En quoi le fait qu'elle soit une fille soit un début de conversation. Qui a avoir avec le fait qu'elle garde des gens chez elle. C'est vrai quoi, ça change quoi qu'elle soit une fille ? Pas forte !? Alors là, c'était pas gentil ! Elle faisait pas mal de bras de fer, étudiante, et elle gagnait souvent, elle avait beau avoir un semblant de constitution fragile, avec sa peau blanche, ses cheveux blonds, ses yeux bleus et son corps tout fin, elle avait quand même des muscles, elle était plus forte que la plupart des femmes, quand même ! Et puis, cela n'avait rien à voir avec les gens chez elle...

Elena rit. Elle éclata de rire, pas pour se moquer de Wun, juste parce qu'elle trouvait cela drôle. Ce serait très amusant de s'occuper d'un gars de la mafia, selon elle. Un mafieux ! Chez elle ! Même en Russie, elle n'en avait jamais rencontré, selon elle. Et puis, son père lui répétait sans cesse que c'était un mythe pour faire peur aux petites filles et aux petits garçons. Plus tard, elle avait compris qu'ils existaient vraiment, mais que ce n'était pas non plus une raison pour en avoir peur. Tant qu'on est irréprochable, on ne risque quasiment rien. C'était très drôle.

"Un serial killer qui ne peut pas tenir debout plus de cinq minutes ne me fait pas très peur, voyons ! Et puis... Je n'ai rien fait, en quoi en gars de la mafia pourrait me faire du mal ? Ce sont pas des types méchant gratuitement ! Et puis, qui sera au courant ? Généralement, personne ne connait l'identité de ce genre de personne, non ?"

La jeune femme se retourna ensuite, retourna le steak, puis reposa ses yeux sur Wun. Il était toujours assis par terre, et avait l'air très sérieux. Elle comprenait maintenant où il voulait en venir avec ses recommandations. Sûr que devant un malade qui voulait la tuer, elle ne pourrait pas faire grand chose, crier, peut être ?

"Et puis, c'est pas crédible pour un meurtrier de dire ça. Et en plus, les murs ici sont très fins, il suffit que je cris pour que quelqu'un accourt. Surtout que je suis la reine des bourdes et que mes voisins soignent souvent mes brûlures."

Elle était d'ailleurs en train de prier pour qu'elle ne se brûle pas avec l'eau ou avec le steak. C'est alors qu'elle se retourna, qu'elle attrapa une assiette, des couverts, qu'elle les déposa sur la table, qu'elle sortir deux tasses, et qu'elle versa l'eau chaude avec l'infusion. Puis, elle s'occupa un peu du steak et le déposa sur l'assiette. Après, elle se tourna vers Wunjo, qui n'avait toujours pas bougé.

"Allez, debout, je sais pas si ça va t'aller, ou si tu veux autre chose... tu me dis, hein."

Elle, elle s'assit doucement sur la chaise de l'autre côté de la table, et elle sirota son infusion encore trop chaude. Sûr qu'elle allait se faire mal à la gorge, mais... C'était devenue une habitude.

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Spoiler:

Wun hocha la tête, trouvant que c’était effectivement une bonne raison d’apprécier son prénom, puisque de toute façon on ne se débarrassait pas d’un prénom comme ça –le futur allait lui prouver qu’il se trompait à ce sujet, mais comme Wun n’était pas devin et encore moins malin, cela ne lui traversa pas l’esprit, ou pas plus d’une demie-seconde.

« Oui mais si je ris à cause de mon prénom… je vais rire beaucoup et … tout le temps… vu que je porte mon prénom tout le temps »

Brillant de perspicacité le blondinet. En même temps encore un peu bourré, on lui pardonnait plus facilement son débit de connerie. Et puis Elena semblait être du genre plutôt…tolérante. Une aubaine pour le russe, qui avait très exactement besoin de quelqu’un comme elle en ce moment. En fait, à bien y réfléchir, Wunjo était un être très chanceux puisque peu importe la situation catastrophico-merdique dans laquelle il se fourrait, il y avait toujours un ange gardien plus ou moins angélique pour venir lui filer un coup de main. Si ça ce n’était pas un encouragement à poursuivre dans cette fois…

Et pour remercier son ange gardien Wun parlait de… tuer Elena. Pas exactement : disons qu’il lui communiquait sa peur concernant la sécurité de la jeune fille. Peur qu’elle ne semblait pas du tout partager d’ailleurs.

« Mais je pourrais faire semblant d’être ivre pour te prendre au dépourvu »

Et en plus, il insistait, le gros malin. A croire qu’il voulait VRAIMENT qu’elle le foute hors de chez elle. Pourtant ça partait d’un bon sentiment… D’autant que Wun était plutôt bien placé pour savoir quelles viles astuces les psychopathes inventaient pour arriver à leurs fins. Sauf que bien évidemment, Elena ne pouvait pas deviner qu’il était plutôt au courant dans ce domaine là, et c’était probablement mieux ainsi au fond…

« Urff si, ils sont méchamment gratuitement parfois… »

Ne put-il s’empêcher de faire remarquer, haussant les sourcils d’un air pensif. Disons qu’ils n’hésitaient pas à éliminer ou blesser des gens sans avoir à y être trop forcés. Ceci dit, la plupart des mafieux ne s’incrustait pas chez les jeunes filles pour les tuer juste par… envie. Les détraqués sexuels par contre, si, mais Wun ne fréquentait pas ces gens-là.
Réalisant soudainement que cette phrase revenait presque à un aveu, il fit une drôle de tête, revenant sur la planète terre, et ajouta, précipitamment, et de manière pas très naturelle :

« …enfin je suppose ! »

Bah, qu’importe. Il pourrait toujours mettre ce drôle de comportement sur le dos de la vodka. Et oui, la vodka avait bon dos, mais comme elle ne se plaignait jamais, il aurait tort de se priver de la charger, non ?
De toute façon Elena semblait très sûre d’elle-même et de sa sécurité, à croire que rien ne l’effrayait.

« Bon ben je saurai qu’il faut que je te bâillonne d’abord si je veux te tuer »

Répondit-il avec un grand sourire, comme s’il lui disait « ok la prochaine fois je séparerai les blancs des jaunes avant de mélanger ». Même si l’alcool le transformait en bisounours, ça ne l’empêchait visiblement pas de balancer son humour macabre. Le plus drôle dans l’histoire étant sans doute que Elena ne semblait pas déstabilisée pour deux sous par ce genre de remarque.

Wun se perdit un instant dans l’observation de la jeune femme, se demandant comment elle aurait réagi s’il avait commencé à lui courir après avec un gros couteau de cuisine pour rigoler. Il aurait bien mis son idée en application, juste pour voir –et tant pis si elle criait et que les voisins débarquaient, car après tout plus on est de fous, plus on rit- mais il doutait que son état physique lui autorise ce genre d’amusement. Ces jambes céderaient probablement après deux malheureuses foulées.

« Je te proposerai bien mon aide mais je sais pas cuisiner »

Ajouta-t-il, adoptant soudainement une moue boudeuse. Ce n’était pas faute d’essayer : dés que la famille Shizen s’absentait pour une raison ou pour une autre, il se mettait aux fourneaux, au risque de crâmer la maison entière. De manière générale, il avait un talent inné pour brûler tout et n’importe quoi –pâtes inclues. Ca n’avait en fait rien d’étonnant puisque à part lorsqu’il fallait manier une arme –très pratique pour la cuisine…- le blond avait toujours été d’une extrême maladresse. S’ajoutait à cela le fait qu’il était bien bourré, quoique sur la voie du décuvage, ce qui ne l’aidait aucunement à améliorer ses capacités culinaires.

C’est d’ailleurs avec un effort presque surhumain que le blondinet parvint à se remettre debout sur ses pattes. On aurait dit un bambin apprenant à marcher, mais 4 fois plus grand. Lorsque ce fut chose faite, péniblement, il tituba jusqu’à la table et se laissa tomber sur une chaise comme une poupée de chiffon. Il avait faim, très faim, la vraie grosse dalle, celle qui vous saisit le ventre lorsque l’alcool s’évapore, emportant visiblement avec lui ce que vous aviez dans l’estomac.

« Oh merci. Merci merci merci merci »

Déclara-t-il, apparemment extrêmement passionné vis-à-vis de ce qu’il avait dans l’assiette. La vodka avait tendance à le faire tout exagérer, sa passion de la bouffe y compris. Il se jeta sur le steak comme quelqu’un qui n’avait pas mangé depuis 3 jours et le dévora à une vitesse étonnante, surtout lorsqu’on voyait comme il galérait avec les couverts. Ses mains étaient comme vidées de toute force et il n’arrivait plus à serrer ses doigts sur la fourchette, mais cela ne l’empêcha pas de s’empiffrer comme un chien affamé.

Lorsque ce fut chose faite, il plongea la tête la première sur la table, s’y affalant comme l’homme saoul qu’il était. Sa tête était affreusement lourde, et tout repas copieux se soldait logiquement par une sieste, particulièrement en phase de décuvage. Le seul léger souci, c’était l’odeur de cigarette froide et d’alcool qu’il dégageait, et ce malgré le passage par la fontaine. En plus, il était encore humide ce qui était très très loin d’être agréable. Il n’était pas certain de réellement pouvoir dormir avec sans vomir, et le passage par la case douche, bain, ou n’importe quoi à base d’eau et de produits nettoyants, semblait assez indispensable. Pour tout dire, à ce stade là il envisageait même d’aller dormir dans le bain… s’il y en avait un.

« Est-ce que par le plus merveilleux des hasards tu aurais un bain-lit ? »

Demanda-t-il, à moitié plaisantin, à moitié désespéré. Savait-on jamais, peut être qu’il avait loupé une invention majeure lors des dix dernières années… Qu’importe. L’idée était de faire passer le message : j’ai sommeil ET je pue. Peut être qu’Elena et son imagination visiblement débordante allait lui pondre une solution miracle. Peut être même qu’elle pouvait le porter jusqu’à la salle de bain… Wun observa attentivement la demoiselle de haut en bas. Non, peu de chance… Même si Wun et sa peau sur les os pesaient un poids de plume, il y avait des limites à la force surhumaine.

Faire semblant ? Ce n'était pas dans son vocabulaire. Pourquoi faire semblant ? Pourquoi ne pas être soi même ? C'était triste de se cacher. C'était impossible, selon Elena. on ne peut pas taire qui on est vraiment très longtemps. Et puis, il n'y a aucune raison valable pour être quelqu'un que l'on est pas. Chaque être humain ayant sa propre personnalité, sa propre vision des choses, tant de différence et de complémentarité. Ce serait juste débile et vraiment dommage de casser tout cela. L'humanité est tellement plus belle lorsqu'elle est remplie de diversité. Voilà ce que pensait Elena. Elle ne voyait donc pas du tout comment et pourquoi Wun ferait semblant. C'était tellement difficile. Et tellement inutile. Tellement triste... Finalement, cela était trop loin de la façon de penser le monde d'Elena pour qu'elle comprenne. C'était aussi certainement pour cela que beaucoup de chose lui passait largement au dessus. Elena ne pouvait pas comprendre qu'on puisse faire du mal aux autres, qu'on puisse vouloir être méchant naturellement. Elle avait une vision tellement plus optimiste, tellement naïve et positive que pas mal de choses importantes ne parvenait pas à son esprit. Certains disaient que c'était sa forces, d'autres ont bien compris qu'elle s'enfonce seule dans un monde bien différent de la réalité, un monde qui pourrait bien lui prendre sa peau...

Elle rit doucement de Wun. Elle le trouvait drôle, lui et ses idées tordues. Il n'y avait pas moyen. Pas moyen qu'on veuille faire du mal gratuitement, sans aucune raison. Déjà qu'avec une raison, c'était limite... Mais elle n'était pas assez aveugle pour cela. Elle savait très bien qu'il existait des choses violentes des tristes dans le monde. Seulement, elle ne pensait pas que cela était un choix libre. Elle pensait toujours que cela venait d'autres choses que de la nature humaine. Une raison obscure, quelque chose d'obligatoire, que finalement, la personne n'avait pas envie d'accomplir. Le problème avec cette théorie de soumission à l'invisible, c'était cet invisible. Elena n'avait toujours pas trouvé que pouvait être le truc qui obligeait les êtres humains à être vil, même de force. Mais elle tenait néanmoins à croire en cela, même si on lui répétait sans cesse que ce n'était qu'un rêve, un rêve de petite fille, une utopie fantastique. Elena s'en fichait. Elle trouvait que le monde sous cette vision des choses était bien mieux, et qu'on pouvait toujours croire qu'elle pensait vivre dans une utopie. Elle avait le droit d'imaginer des choses, elle aussi. Même si elle, elle y croyait dure comme fer.

Wun se jeta sur la viande comme un chien errant sur une saucisse qu'un passant aurait fait tomber. C'était entre le comique, le tragique et le mignon. Elena décida d'en rire tout en se demandant depuis combien de temps Wun n'avait pas touché à un vrai repas, mais aussi ce qu'il pouvait bien dans dans la vie, ce qu'il pouvait bien faire de sa vie... Elle ne pouvait pas le lui demander. Ce serait bien trop indélicat de sa part, même si son hôte était bourré. Elle n'avait aucun droit sur le jeune homme. Pas le droit de le conseiller, pas le droit de lui poser des questions, pas le droit de s'immiscer dans sa vie. Elle ne trouvait pas cela frustrant. Parce que Wun était un adulte, et qu'elle respectait cet adulte, même s'il n'y ressemblait guère pour le moment. Et puis, elle avait bien assez de problème comme ça avec elle même pour en plus prendre sous son aile un gamin passionné par la mafia. Un petit chien perdu.

Tout de même, il était mignon. Beau, même. Il avait ce côté un peu sauvage, le gars pas vraiment dégrossi. Il arrivait avec ses gros sabots. Un éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais il avait aussi ce côté fraîcheur, cet aura autours de lui qui le rendait un petit peu plus sérieux. Elena était sûr que sans l'alcool, il devait être encore plus beau, bien plus encré dans le monde, avec un regard bien plus perçant que celui qu'il avait pour le moment, qui était loin d'être intelligent. Une partie d'elle pensait qu'il devait être un bon garçon. Elena n'avait jamais pu tout à fait se dire qu'une personne n'avait que des mauvais côtés... Elle trouvait tellement de qualités aux gens qu'on la prenait pour une idéaliste, une rêveuse. Ouais... Elena la rêveuse. Elle aimait bien. Elle s'en fichait. Elle était comme elle était.

"Dommage, je n'ai qu'une douche. Si tu ne veux pas t'y endormir, tu règles tout sur le très froid. Tu vas voir, ça réveille !"

Et elle rit, comme si elle en avait fait elle même l'expérience. Ce qu'elle avait bien sûr déjà fait. Elena avait le don pour tester des choses tout bonnement hallucinante. La douche froide en faisait partie. Elle avait retrouvé toute sa tête, mais elle avait aussi trouvé cela agréable. Peut être qu'elle avait perdue sa tête à ce moment là, finalement. Toutefois, elle comprit que Wun se trouvait face à un dilemme. Il ne pouvait pas prendre de douche sans être sûr de ne pas s'y évanouir de sommeil. Mais il ne pouvait pas non plus aller se coucher comme ça, avec ses vêtements mouillés et son odeur de rat mort. Elle comprenait cela. En plus, son canapé ne survivrait peut être pas à l'attaque du chiot mouillé. Elle en avait bien peur.

C'est ainsi qu'elle se trouvait en face d'un autre problème. Si Wun prenait une douche, il était hors de question qu'il ressorte soit nu, soit avec ses anciens vêtements. Cependant, elle n'avait pas grand chose à lui proposer, et lui même n'avait pas de vêtement de rechange. Elle secoua sa petite tête, tout en se dirigeant vers la salle de bain. Elle ne pouvait pas non plus proposer à Wun de l'aider à prendre sa douche. Elle n'allait pas venir le nettoyer, même si elle était en maillot de bain et lui en caleçon. Par contre, elle pouvait rester à proximité pour pouvoir l'aider. La salle de bain était assez bien faite, elle pouvait toujours rester dans la même pièce, sans rien voir et être là en cas de besoin. Sauf qu'elle ne savait si Wun apprécierait sa présence. Après tout, il serait quand même nu, à moins de trois mètres d'elle... Bien qu'ils ne pourraient se voir...

Pour les vêtements, elle devait bien avoir un tee shirt de garçon. Elle aimait bien en porter pour dormir... Il fallait juste qu'elle en trouve un qui n'appartenait pas à Kazuo. Elle n'allait pas filer les vêtements de son amoureux à un inconnu. A personne, d'ailleurs. Elle soupira.

"Je te propose un marché. Je t'accompagne dans la salle de bain pendant que tu te laves. Je regarde pas, je suis juste là en cas de besoin, tout prêt de la porte. Je te files ensuite un tee shirt, je crois que c'est la seule chose de masculine que je dois avoir. Tu dois pas rentrer dans mes sous vêtements ou dans mes pantalons. Puis tu t'endors dans le canapé tranquillement."

Y avait pas plus simple !

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Wun avait la vague impression qu’elle était plus en train de négocier avec un animal qu’avec un humain. Comme s’il était un chien errant et qu’elle lui expliquait gentiment qu’allait allait le doucher, lui filer quelques croquettes et qu’après il devrait aller sagement à la niche et faire dodo sans pleurer pendant la nuit ou aboyer. Il ne lui en voulait pas, dans cet état là il était plus proche du singe que de l’humain, mais enfin… De toute façon il n’était pas du genre à objecter, dormir était l’unique chose à laquelle il aspirait alors le plan lui semblait plutôt pas mal. Tant qu’il ne s’écroulait pas dans la douche…

Le garçon hésita. Il était bien tenté de faire son pouilleux et de s’effondrer sur le canapé sans prendre sa douche. Ça ne serait pas très correct vis-à-vis d’Elena. Même vis-à-vis de lui-même, ce n’était pas se rendre service. S’il se douchait maintenant et faisait un gros dodo, il serait probablement dans un état beaucoup plus correct –en même temps moins correct, ce n’était pas possible- au petit matin. S’il dormait dans sa crasse humide, demain il se réveillerait dans une odeur horrible qui le rendrait probablement malade dés le début de journée. Il n’avait pour ainsi dire pas le choix.

Avec la résolution, l’énergie et l’enthousiasme d’une moule handicapée et malade, il se leva de son siège, s’appuyant sur la table, et déclara :

« On dirait que c’est le meilleur plan qu’on a… »

Déclara-t-il avec un sourire fatigué. Très honnêtement, bourré ou pas, Wun se fichait bien que quique ce soit le voit tout nu. Il avait perdu toute notion de pudeur il y a un bout de temps. Ça n’avait rien à voir avec une histoire d’estime de soi ou autre, comme certains l’avaient conjecturé. Mais enfin, ce n’était qu’un corps humain, et il n’en avait pas honte. Il était certes un peu maigre, mais même avec des vêtements, ça se voyait, alors à quoi bon se cacher ?

Cela dit, même s’il était loin d’être pudique, il comprenait les gens qui l’étaient et ne forçaient ni ne blamaient les gens qui pensaient différemment de lui. Tout comme il pouvait comprendre que cela pouvait gêner une personne de le voir nu même si lui s’en contre-fichait. Aussi, si Elena préférait se planquer dans un coin de la salle de bain, qu’à cela ne tienne. Elle était déjà bien gentille avec lui comme ça.

Mettant donc le fameux plan à exécution, il se dirigea comme un grand vers la salle de bain, se surprenant lui-même en constatant que même si le sol tanguait sur ses pieds, il arrivait à tenir à peu près droit. Sans se soucier de savoir si il avait la jeune femme sur ses talons ou bien si elle était partie à la recherche du t- shirt qui serait son unique vêtement pour ce soir – car effectivement, il se voyait mal rentrer dans les pantalons d’Elena, et certainement pas dans ses sous-vêtements, l’idée était grotesque.

Il poussa la porte de la salle de bain, avisa rapidement les lieux et commença à se déshabiller rapidement songeant que plus vite ce serait fait, plus vite il serait propre, plus vite il pourrait dormir. A mi-chemin, il sentit la nausée s’emparer de lui et fonça vers le lavabo au cas où son estomac décidait de lui renvoyer une petite surprise. Il avait beau avoir décuvé, ça n’était pas pour autant que l’alcool n’avait pas fait de vilains dégats sur et dans son corps. Il resta un petit moment penché sur le lavabo, en slip/pantalon pour seule tenue, à se demander s’il pouvait aller dans la douche sans risque ou non.

Il n’avait pas la moindre idée de si Elena l’avait rejoint dans la salle de bain ou non, la seule chose qu’il voyait, et de très près, c’était l’émail du lavabo. Lorsqu’il eut le sentiment que son corps semblait s’être calmé, il se dirigea vers la douche d’un air décidé. Une fois sous le pommeau, il tâtonna à la recherche du robinet et alluma la douche. Ce n’est qu’alors qu’il realisa qu’il avait encore son pantalon et son boxer.
C’est sans réflechir qu’il bondit hors de la douche, inondant très largement la salle de bain au passage, en criant un « Meeeeeeeeerde »très raffiné et en se cognant au mur par manque d’équilibre.

« Je savais bien que la douche c’était une mauvaise idée… »

Grommela-t-il, à moitié pour lui-même, à moitié pour Elena, desfois qu’elle ait eu le temps d’arriver dans l’euphorie des conneries Wuniennes. Il ne le faisait vraiment pas exprès… il était juste, comme tous les types saouls ou en train de décuver, maladroits et catastrophiques.
Il resta 10 bonnes secondes à se tenir debout comme une andouille, ne sachant que faire. Ce ne fut que lorsqu’il commença à avoir froid qu’il se rappela qu’il était là pour prendre une douche.

Il ôta son jeans trempé, le laissant traîner au sol –il n’était plus à ça près de toute façon, tant le jeans que le sol- fit de même avec son boxer avant de retourner sous la douche. L’eau était glacée et un violent frisson s’empara de son corps alors qu’il trépignait sous le jet d’eau, s’arrosant la chevelure et le corps, ne songeant pas un seul instant à remonter la température. Au moins, comme l’avait dit Elena, ça le gardait réveillé. Il ferma les yeux pour éviter que l’eau d’y rentre, mais ce n’était pas une bonne idée. Les paupières closes, il avait le tournis. Il en perdit l’équilibre, se cassant la figure, heureusement du côté mur, l’empêchant de se rétamer par terre, il se contenta de se heurter douloureusement l’épaule. Encore quelque chose qu’il découvrirait demain matin, étant pour l’instant trop dans son monde pour réellement avoir mal.

« E..E…Elena… je peux sortir ? »

Demanda-t-il soudainement, constatant qu’il commençait à grelotter. Ainsi, il avait vraiment l’air d’un chien mouillé. L’eau avait rabattu ses cheveux blonds sur son front, dedans ses yeux et sur son nez, lui cachant la vue. Il avait croisé ses bras sur son torse, agrippant la main droite à l’épaule gauche et la main gauche à l’épaule droite, comme si ça pouvait le protéger de l’eau froide qui coulait encore, et il attendait stupidement l’autorisation de la jeune femme pour s’extirper de là.

Bon sang. Il n’était pas certain de vouloir encore dormir. Ce qu’il voulait, là, tout de suite, c’était faire un beau feu de joie, s’accroupir à côté, et s’y réchauffer calmement –éventuellement en chantant des chansons même s’il chantait comme un pied.

« Dis, tu as une guitare ? »

Parvint-il à demander malgré son état pitoyable et le fait qu’il était en train de geler sur place. C’est que voyez vous, faire un feu de joie sans guitare, ça n’était juste pas envisageable… Le reste était très secondaire au fond.

Elena l'avait effectivement rejoint, et elle regardait d'un air inquiet l'homme maigre torse nu, la tête plongée dans son lavabo. Elle s'approcha doucement, sans pour autant faire un seul geste vers lui. Elle ne savait pas s'il allait bien ou s'il avait besoin d'aide, et elle ne voulait surtout pas l'embêter. Elle resta cependant à seulement un mètre de lui, oubliant toute pudeur elle aussi. Elle avait complétement oublié qu'elle pouvait toucher la peau tendre du jeune homme, qu'elle pouvait très bien frôler les côtés du garçon simplement en tendant le bras. Elle était complétement passé à autre chose, cherchant simplement un indice de bien être de son petit protégé. Lorsqu'il développa tout le haut de son corps pour revenir en position droite, elle eut un soupir de soulagement. Elle en profita pour poser le t-shirt sur le bord du lavabo, et s'activa pour trouver de quoi sécher et prendre bien soin du russe. Elle ne fit donc pas du tout attention à la tenue un peu habillé de Wun pour rentrer dans la douche. C'est seulement lorsqu'il grogna qu'elle tourna sa tête vers lui et fit même un pas, craignant qu'il lui arrive quelque chose. Elle regarda donc sans comprendre Wunjo encore habillé et tout de même trempé et l'eau dégoulinant sur son carrelage. Elle était bonne pour un brin de ménage après ça.

C'est seulement lorsque le jean du russe toucha le sol qu'elle bougea de nouveau, se détournant de la scène. Elle n'avait pas envie de voir le corps du jeune homme, autant par pudeur que par respect. Elle n'avait aucun intérêt pour le corps masculin de Wun, pas parce qu'il était mal foutu, mais parce que cela ne l'intéressait tout bonnement pas. Le mec le plus sexy de l'univers pourrait très bien se trouver dans sa salle de bain, tout comme Wun, qu'elle n'y prêterait pas plus attention. Elle attendit donc d'entendre de nouveau le jet d'eau et les grognements si plaisant de Wun pour aller chercher le jean et son boxer et pour l'étendre dans la salle de bain. Puis elle s'assit sur un petit tabouret, dos à Wun, afin de le laisser en paix.

La jeune femme entendit cependant peu de temps après la voix de son protégé. Elle s'écria donc qu'il n'y avait aucun problème. Elle ne voulait pas laisser attendre Wunjo, à moitié soûl, dans sa douche. Ce n'était pas correct. Et puis, il avait l'air légèrement fatiguée. Quoi qu'il lui arrivait aussi, à elle, de se retrouver habillée sous la douche, par manque d'attention. Mais elle s'était rendue à l'évidence il y a bien longtemps que cela n'avait rien de normal. Une personne normale n'avait pas ce genre de comportement sans l'influence de drogue, de produits étranges ou d'élément extérieur comme la fatigue ou la pression. Bref, rien de bien normal que Wun est agit ainsi, donc.

Comme il lui posait des questions idiotes, et que cela commençait à l'inquiété, peut être commençait-il à devenir fou à cause de l'alcool et du froid ?, elle s'approcha du rideau de la douche, et passa la serviette de Wun derrière, sans regarder, pour qu'il puisse se sécher plus facilement et plus rapidement. Lorsqu'elle fut certaine qu'il l'eut prise, elle retourna sur son tabouret, espérant qu'il n'allait pas tomber dans les pommes sur le carrelage mouillé. Ou qu'il glisse dessus... Au choix.

"Je suis désolée, mais je n'ai que des pinceaux et des toiles dans cette maison. Pas une seule guitare."

Et elle se sentait tout de même un peu mal à l'aise. Elle ne pouvait pas pleinement satisfaire les attentes de son protégé. Malgré le faite que la proposition soit saugrenu et qu'elle l'inquiète vis-à-vis de sa santé mentale, elle pensait tout de même qu'elle aurait du répondre positivement à cette demande. N'importe quoi, bien sûr.

Wunjo sortir de la salle de bain et se sécha sans incident majeur. La jeune artiste laissa le t-shirt et le jeune homme s'habiller avant de lui montrer le chemin jusqu'au canapé. Elle l'aida à l'installer et lorsqu'il fut dans une position confortable et qu'il avait arrêter de grelotter, elle s'occupa d'elle même. Une fois en pyjama, elle partit dormir dans sa chambre, laissa la porte entrouverte au cas où Wun aurait un problème.

Le lendemain, elle lui proposa un petit déjeuner, pas trop tôt, puis lui redonna ses affaires, sèche et presque propre afin qu'il puisse sortir habillé et à peu près soigné. Elle l'aida à redescendre l'escalier qui mené à son appartement, puis elle l'orienta vers une destination approximative. Elena n'avait jamais été très bonne en orientation. C'est ainsi qu'elle fit son adieu à Wunjo le russe, en pyjama et pieds nus dans la rue, avant midi.

[CLOS]

» Besoin de repères. [clos]
» L'arrivée(la suite dans le hall)[post clos en gros]
» "Au bout, de la nuit; Sans vie, je m'enfuis; Au bout de l'envie; Tout meurt sans cris."
» Je me vois dans ses yeux comme dans un miroir... [PV Aleksander]
» C'est pas toi que j'attendais, bouarf tant pis