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 {Tokyo}--[Maeki ♥]

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MessageSujet: {Tokyo}--[Maeki ♥]   {Tokyo}--[Maeki ♥] EmptyVen 3 Juin 2011 - 1:59

Spoiler:
15 juin 2011

{Tokyo}--[Maeki ♥] Sansre5l

Londres – Angleterre
20h00

Installé dans l'avion, Lun regarda au travers du hublot. Inconsciemment, il prit son téléphone portable qui aurait du rester éteint pour envoyer un message à Elyott Lloyden, son colocataire et petit-ami : lui rappelant que le repas de ses enfants se trouvait dans le micro-onde et que leur nourrice viendrait le lendemain les chercher à sept heures du matin pour le restant de la journée. Le jeune homme avait sans doute confiance en son homologue, mais il n'était pas naïf au point d'oublier à quel point ce dernier pouvait être étourdi et inconscient par moment.
Soupirant, l'anglais se demanda s'il avait fait le bon choix. Il aurait pu refuser de retourner au Japon. Personne ne l'y contraignait. Personne, non plus, ne l'avait contraint à partir des mois plus tôt. L'effet yo-yo était le poussait sans doute à revenir au point de départ, mais il savait aussi qu'il abandonnait en Angleterre tout ce qu'il avait toujours souhaité. Son père adoptif, Daniel et son frère de cœur, Gabriel. Ses deux enfants, Judith et Philip et son amant, Elyott. C'était un choix assez égoïste de sa part.
Il risquait de perdre Elyott et il en avait conscience. Son ami n'avait pas paru excessivement affecté par son départ. Il semblait, plutôt heureux pour lui, au contraire. Il lui avait simplement demandé quand il reviendrait. Lun avait manqué de répondre : bientôt. Cependant, il avait préféré répondre prudemment : avant noël. Lun se demanda ce qui arriverait s'il mettait trop longtemps à rentrer. Si le délai dépassait un mois, il prendrait les jumeaux avec lui.
Ensuite, est-ce que Elyott pourrait attendre ? Lun songea qu'il était ''casse-pied ! Il aurait pu être jardinier n'importe où, même au Japon. Il aurait pu l'accompagner.'' Oui, mais la famille d'Elyott était en Angleterre et un petit-ami de passage n'était sans doute pas aussi important qu'eux.
Lun préféra ne pas se torturer l'esprit d'abandonner une nouvelle fois sa famille. Quoiqu'il fasse, il serait déchiré entre l'Afrique, l'Angleterre et le Japon. Il risquait de blesser, quoiqu'il fasse, et il fallait qu'il commence à l'accepter. « Allons, » se raisonna Lun en baissant le rideau du hublot, « ne recommence pas à tout dramatiser. »
Se moquant intérieurement de lui-même, l'anglais aux longs cheveux blonds, tenta de se souvenir de ces dernières années passées au sein de l'académie. Les souvenirs lui revenaient, assez flous, pour la plupart. Il avait tenté d'y échapper, de fuir, à des émotions qu'il ne parvenait plus à contrôler.

La plupart des êtres humains ont cette faculté à modifié ou oublié des détails pour rendre le passé et la vie plus acceptable. Lun Marv l'avait simplement plus grande que tous les autres. Même en aimant quelqu'un, comme son père, il pouvait l'oublier pratiquement totalement de sa mémoire – à condition qu'on ne lui en parle pas constamment. Même un fait violent, un viol – pouvait être mis de coté pendant des années. C'était d'ailleurs le cas de la plupart des traumatisés. Il ne s'en souvenait que lorsqu'un détail minime l'obligeait à s'en souvenir.
Dans le cas de Lun, ce n'était pas simplement les faits et personnes traumatisantes. Il oubliait tout ce qui n'avait pas la moindre importance et tout ce qui en avait trop. C'était pour cette raison qu'il avait la fâcheuse manie de tout noter.

Manies qui lui permettaient, aujourd'hui, d'être considéré comme un des meilleurs stagiaires en journalisme.

Le portable abandonné sur le plateau faisant office de table se mit à vibrer. Une hôtesse de l'air se retourna, en même temps que Lun Marv le prit dans sa main. D'une pression de la main, il lu le message.
« Monsieur, pourriez-vous éteindre votre portable ?
« Oui. Oui. Excusez-moi. »
Lun pressa le bouton pour éteindre son téléphone. Comme-ci, il allait détourner un avion ou le dérégler avec un simple téléphone portable. L'anglais savait pertinemment que ce n'était que des foutaises. Cependant, il préférait éviter le scandale et la déclinaisons des raisons qui ne devraient pas obliger les passagers des avions à éteindre leurs téléphones portables. Le Japon n'était pas spécialement connu pour apprécier les plaisanteries, encore moins en matière de sécurité aérienne.

________________________________________________
Tokyo – Japon
14h40

Les yeux encore fatigués du voyage, Lun sorti du hall des voyageurs, un sac à dos en bandoulière. Il n'avait pas pris grand chose, sachant que de toute façon, il achèterait tout sur place : l'avantage d'être riche. Son regard scruta les passagers : il n'avait prévenu qu'une personne de son arrivée. Il voulait faire la surprise aux autres. De toute façon, c'était le seul que Lun avait tenu au courant de son départ, et avec qui il avait échangé de nombreux SMS, ces derniers mois. Lun Marv savait bien que Maeki Oyuki lui en voulait. Il en avait conscience, mais il prenait cela assez légèrement. Après tout, c'était son ami d'enfance. Ils avaient été séparé souvent et ils s'étaient souvent disputés, réconciliés et brisés. Le moins qu'on puisse dire c'est que Lun Marv n'en tenait pas rigueur à son ami et qu'il espérait que c'était réciproque.

Sans chercher à le trouver dans l'immense aéroport, Lun se rendit directement dans le premier café qu'il trouva, au sein même de l'aéroport, pour commander un café très long. Remerciant l'hôtesse, il senti brutalement qu'un sourire le tiraillait. Il était heureux de revenir. Fébrile et impatient de revoir ses amis, de les entendre, d'avoir des nouvelles d'eux. Il voulait revoir chacun d'entre eux, en tête à tête, parler longuement. Tant de choses avaient changé, et tant de choses étaient restées semblables. Le trouverait-on changer ? L'accepteront ainsi ? Lun secoua ses jolies mèches blondes, riant inconsciemment. Ses doutes s'étaient envolés à atterrissage de l'appareil aérien.

Il s'en fichait, désormais. D'être aimé, il s'en fichait. Il voulait juste retrouver ses amis, s'occuper de son travail et avancer. Il ne voulait plus penser aux histoires d'amour, aux histoires de sexe. Les années précédentes, les sentiments lui avaient causé bien trop de soucis. Il avait fait de la peine à tellement de personne. Il avait brisé tellement de couple.
Le jeune homme repensa songeur à toutes ses années à Keimoo. Il était arrivé, ici, tellement différent. Jeune adolescent, encore sous le joug de sa famille et de sa petite-amie Cassandra. A Keimoo, il avait aimé, il avait haït. Il avait fait des rencontres qui l'avaient forgé, mais qu'il avait oublié. Il y avait aussi fait la rencontre de personne qu'il ne pourrait jamais oublier. En bien, ou en mal, il les avait aimé. Ils l'avaient changé.

Flânant dans la gare, Lun se souvint brutalement qu'il avait donné le mauvais train à Maeki. Il avait du lui donner celui qui arrivait vers seize heures. C'était tout lui, ça ! De se tromper d'horaire. Toutefois, en même temps qu'il se faisait la réflexion, l'homme remarqua une silhouette avec de longs cheveux noirs adossés contre un mur qui le regardait depuis quelques minutes déjà.
Lun n'était habillé sobrement, d'un jean, d'un tee-shirt à inscription et d'une chemise. Il essayait de se le cacher, en buvant son café, mais il était inquiet. Inquiet que Maeki ne vienne pas.

L'anglais se figea, fixant Maeki, avec un regard doux. Rapidement, l'analysant, avant qu'un brutal sourire ne se fige sur ses lèvres. Un sourire que le gothique n'eut sans doute pas le temps de voir, car l'anglais, contre toute bonne coutume japonaise, avait enlacé chaleureusement son ami.

Ses bras l'enlaçant avec force, le sac à dos tombé sur le sol. Finalement, l'inquiétude était passée.

« Tu m'as manqué. »

________________________________________________
Tokyo – Japon
16h00

«immonde. Je te jure, je me demande comment ils font pour choisir la nourriture qu'ils proposent dans les avions ! C'est peut-être à force de rester dans les airs, ça atteint leurs capacités gustatives. C'était immangeable ! Je meurs de faim ! »

Attablé, à une terrasse de café, afin sorti de l'aéroport et contrairement à ses paroles, Lun parlait beaucoup plus qu'il ne mangeait. Il ne s'était pas arrêté une seconde depuis qu'il avait sauté dans les bras de Maeki, quelques heures plus tôt. Se contentant parfois de reprendre sa respiration. Il avait décrit chaque passager de l'avion, les enfants bruyants aux hommes d'affaires silencieux. La nourriture, le trajet. La fatigue, le film qu'il avait regardé. Rien de très palpitant, mais, Lun ne savait pas s'arrêter lorsqu'il commençait. Il en se rendait pas même compte qu'il aurait pu noyer ou perdre Maeki tant sa conversation était longue, et rebondissante, comme à son habitude. Lun perdait lui-même le fil de sa conversation, mais reprenait, aussitôt. Excité, furibond, un équilibriste sautant de fils en fils, sans jamais tomber.

Toutefois, le garçon s'arrêta quelques secondes, pour manger ses pâtes à la baguette. Il avait finalement, vraiment faim. Et puisqu'il ne pouvait pas faire les deux en même temps, il du laisser le silence s'installer.

Lun aurait aimé questionné Maeki sur ses amis. Sur Shiki, sur Luc, sur Keio, sur Kodaa, sur Tadashii (même si ce connard était apparemment parti à l'armée), sur Ayame, Jun, John et tous les autres. Cependant, une question tout aussi importante traînait dans sa tête.

« Si tu m'en veux, d'être parti, fous-moi un bon poing dans la figure et n'en parlons plus. Je ne veux pas culpabiliser les six prochains mois … » Sourit le garçon, en penchant le visage sur le coté et en pointant Maeki avec l'une de ses baguettes. « et je n'ai pas envie que tu enracines cela au fond de toi-même. »

La franchise, c'était sans doute la plus grande qualité de Lun, à l'instant. Il ne voulait pas retrouver des amis pour se combler en excuses, et pour perdre son temps à attendre à pardonner. Il voulait en reprendre là il avait laissé. C'était peut-être illusoire de sa part, mais Lun croyait que les amis savaient faire la part des choses et pardonner facilement les broutilles. A ses yeux, partir du Japon était une broutille. Puisqu'il n'était pas parti dans le but de faire de la peine. A plus forte raison, il était parti en pensant que ce serait plus évident pour les autres qu'il ne reste pas.

Il revenait, uniquement pour lui, malgré que ce soit une demande de son travail. Il revenait uniquement parce qu'il sentait au fond de lui-même qu'il avait besoin de se retrouver ici et qu'il n'avait pas terminé son histoire.
D'emblée, il savait que c'était une décision égoïste qui pouvait être mal perçu. Mais Lun avait conscience, aussi, qu'il avait de nombreux défauts. Certains insurmontables, la plupart insupportables, on pouvait le trouver inconscient, maladroit et parfois cruel. On pouvait l'accuser de traiter son corps comme un objet, ou d'avoir des allures de catins. On pouvait au contraire lui reprocher de ce négliger et de mettre les autres en danger. D'être isolé ; ou d'avoir trop d'amis. Cependant, on ne pourrait jamais lui reprocher de trahir un ami, de le laisser sur le bord de la route. Il espérait, du plus profond de lui-même, que Maeki, le savait.
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