Administration, quand tu nous tiens... | PV |

|Court et nul, je me rattraperais au prochain >< |

C'est fou comment les secrétaires de l'université étaient incompétents. Dix minutes pour se lever de leurs chaises et aller prendre une photocopie. Et comme pour appuyer l'ironie de la situation, Ethan avait entrevu une image disant « du calme, on bosse ici ». Ouais... Tout est relatif on va dire. Pas la peine de dire qu'il avait grincé des dents en la voyant. Déjà qu'on avait plus de chance de tomber sur un bureau fermé plutôt qu'ouvert... Lui, n'avait pas que ça à foutre, même s'il entamait sa rentrée qu'en Avril. Tout le monde n'avait pas une vie aussi platonique qu'eux. Et monsieur ne s'était gêné pour le faire comprendre. Bien sûr, on avait tenté de le rembarrer, ce n'était pas un gamin de 20 ans qui allait faire sa loi en ces lieux. Oui, sauf qu'Ethan a toujours raison, même quand il a tord. Et sachant pertinemment que son père pouvait racheter cette école aussi facilement qu'un paquet de sucre, il n'avait pas hésité à l'ouvrir, pour bien lui faire comprendre qu'il avait le bras assez long pour le faire virer. Et, il n'aurait aucun scrupule à mettre quelqu'un dans une situation précaire. Il avait qu'à faire son job correctement. Que c'était doux d'être riche. Il n'y voyait que des avantages, surtout lorsqu'il voyait sa voiture de sport. Son seul et unique amour. D'ailleurs, il n'avait pas encore eu le temps de faire une longue balade avec. Son père lui avait trouvé de quoi remplir son emploi du temps avant la rentrée, puisqu'il devait « veiller au bon fonctionnement de son entreprise au Japon », avec l'aide d'un de ses collaborateurs. Bien sûr, le jeune homme savait très bien que son père le disait simplement pour flatter son ego, et l'encourager à donner ses opinions. Il n'y a que sur le terrain qu'on apprend réellement...

Recevant un appel du dit collaborateur, celui ci s'était empressé de lui demander où il était. Et Ethan n'avait pas hésité à remuer le couteau dans la plaie dans disant que le personnel administratif de Keimoo n'était pas très rapide pour lui donner son dossier d'inscription, et qu'il en aurait sans doute pour un moment. En d'autres termes... pas le temps de passer l'aider. Même s'il devait remplacer d'urgence un patron qui était à l'hôpital pour une maladie consanguine.

-Hum... C'est quoi le nom du patron ?
-Ôsen
-Ah... Je te rappelle plus tard, dès que je quitte Keimoo.

Raccrochant rapidement, il arracha les papiers qu'il avait demandé au secrétaire, et lui lança un merci sec sans même le regarder en passant déjà la porte. Ethan, hyperactif ? Non, il avait juste les nerfs à vifs étant donné qu'il n'était pas réputé pour sa patience illimitée.
Une cigarette plus tard, monsieur était parti à la recherche d'un coin tranquille pour réussir à déchiffrer ses foutus kanji, hiragana et katakana. Parce que même si cela faisait plusieurs années qu'il apprenait cette langue qu'il trouvait ô combien barbare, il lui arrivait de buter sur certains mots. Trop compliquée pour eux d'utiliser des lettres latines, franchement...
Mais d'abord, un thé... La seule joie qu'il connaissait sur cette île trop petite. Heureusement, il n'était pas claustrophobe. Fallait comprendre, venant tout droit d'Amérique, pays riche, puissant et immense... Ethan se retrouvait au Japon. Franchement, ses parents avaient le don pour le surprendre parfois. Soit, c'était le pays d'origine de sa mère, mais il n'avait quand même rien à voir avec ces minimoys. Il avait seulement les yeux légèrement en amande, le reste de son physique il le tenait de son père... Et c'était un véritable soulagement pour lui. Bah oui, il s'imaginait mal faire 1.70m les bras levés sur un tabouret. Bon au moins, de ce qu'il avait vu, chacun avait un style différent, et pas mal étaient d'origines étrangères à ce qu'il lui avait semblé. Et ça, c'était bien dommage, il s'était attendu à dépasser tout le monde d'une bonne tête, au moins... De quoi amplifié son caractère mégalo. Il fallait se faire une raison...

Il déambula tranquillement dans les couloirs à la recherche d'un coin calme. Et il tomba sur une pièce pour le moins bien équipée. Ordinateur, livres... Faudrait qu'on lui explique comment on pouvait mettre ce genre de choses dans une même pièce. Un bouquin, c'était pour le lire et étudier, et un ordi, bah la plupart des jeunes faisaient n'importe quoi dessus. Il regarda sa montre... 14h10. C'était compréhensible que le salon soit vide, les élèves devaient être encore en cours... Tant mieux, s'affalant sur un fauteuil, Ethan posa ses pieds sur la table base, bien décidé à en finir au plus vite. Autant dire que l'écriture de ces idéogrammes à la cons l'énervaient déjà. Il aurait pu refiler ce sale travail à son major d'homme, cependant, il préférait s'en occuper, le jeune homme était le mieux placé pour s'en occuper, et au moins, ça lui fera travailler son japonais.

Sortant un crayon de sa veste dont on pouvait deviner le prix exorbitant, on y discernait en lettres d'or son nom et son prénom. Cadeau de ses parents, qui datait d'un petit moment déjà. Petite bricole lorsqu'on était milliardaire et qu'on ne savait pas quoi faire de son argent...

C'était son deuxième ... Le deuxième jour dans cette ville, qui à ses yeux, n'avait rien de charmante. Oh non, la brune ne la qualifiait pas de "charmante" et ses habitants étaient loin d'être accueillants. Et cette académie, elle avait le don de la mettre de mauvais poil rien que par la bâtiment sans compter le personnel et les élèves. Ils n'avaient rien de classe ces gens-là ... mais ça, ce n'était que l'avis de la jeune fille. Mais sa première impression n'était pas bonne du tout et comme dit-elle toujours ; la première impression est la plus marquante, la plus importante. Hors eux, ils avaient fait fort dès le départ. Il était convenu qu'Akazome dorme à l'internat et partage sa chambre. Hors hier, ils n'avaient pas du tout fini les arrangemments de chambre et ils étaient donc incapables de lui donner un numéro définitif. À ce désagrément, s'ajoute le fait que l'administration a perdu une bonne partie des doubles d'inscriptions pour les classes, alors certes il restait encore quelques jours avant la reprise mais ce n'était pas une excuse. Et c'est pour cette raison que dès son arrivée, elle prit tout de suite la mouche avec l'administration au point de presque les insulter et vexée, elle téléphone à son père. Il voulait qu'elle se débrouille, il l'avait prévenu qu'il ne se mêlerait plus de ses affaires et ne l'aidera plus dans ses problèmes mais entendant la voix de sa fille tremblante il préféra lui réserver une chambre d'hotel. À vrai dire, son père l'imagina déjà au bord des larmes, seule, dans une ville inconnue et il ne voulait pas qu'elle soit n'importe où alors il céda ... croyant que c'était pour son bien mais en vérité, la jeune Endô se moquait bien de lui car elle aurait pu avoir une chambre de rechange en attendant mais elle voulait lui rendre la vie dure maintenant qu'il ne voyait plus, elle voulait qu'il se sente coupable et pire qu'il regrette. Oui, l'adolescente était très douée pour jouer la comédie et y prenait un plaisir sadique à le savoir souffrir.

Aujourd'hui, la jeune fille se réveilla donc dans une chambre spacieuse et ce n'était pas la moin cher. Matinal ? Pas du tout. Cependant elle se réveilla à 8h00 pour que cette histoire soit réglée au plus tôt bien que ça ne l'enchantait pas de dormir dans un dortoir, avec d'autres filles, aux moyens modestes. C'était l'image qu'elle s'était donnée, une fille pourrie gâtée, et ce rôle lui allait à la perfection bien qu'au fond, elle était heureuse de ne plus être seule étant fille unique elle allait enfin partager des joies, des peines ... Quelqu'un pour l'écouter. Oui, habiter avec d'autres filles avait bien des points positifs mais elle ne donnera jamais cette impression car elles n'étaient pas de sa catégorie sociale et ceux qui ne le sont pas ne doivent pas être son ami ... Non. Elle risquerait de casser le mythe de la fille à papa, gâtée, prenant les gens de haut. Non, elle ne gâchera pas tout. Et chaque matin depuis quelques mois, elle se regarde plusieurs minutes dans la glace comme pour se préparer à affronter une nouvelle journée dans la peau d'une autre avant d'enfiler son uniforme. Oui, en plus de ça, fan incontestable du paraître et de la mode, elle devait porter un uniforme ... D'ailleurs, c'était l'une de ses plus grande hantise : ne pas pouvoir se mettre en avant. Alors, pour sa deuxième entrée dans l'établissement, elle fit un effort en le portant mais elle comptait pas le porter très longtemps car il ne remplacera jamais ses marques favorites comme Vivienne Weswood ou encore Diesel, Tommy Hilfiger, Dior ... et pleins d'autres. Elle laissa ses cheveux mi-longs détachés et se maquilla légèrement privilégiant un look naturel malgré le fond de teint, le mascara et l'eyeliner, elle prit des tons clairs et doux. Par contre, elle n'avait pas pour autant l'air d'être sociable lorsqu'elle fronçait les sourils. C'était une très belle jeune femme, il faut l'avouer. Elle lança un dernier regard désespéré vers ses valises qu'elle devait porter SEULE.

- Putain j'ai déjà le seum ... Et en plus quel est l'intérêt de les avoir blindées si ce n'est pas pour les mettre. Comme ça fais chier. Je veux rentrer ...

Il arrivait souvent à la jeune fille de parler seule car personne ne l'écoutait. Chez elle, il y avait souvent personne mis à part sa gouvernante et se demanda plusieurs fois quel était l'intérêt d'avoir une si grande maison si seulement deux personnes y résidaient car ses parents y vivaient, certes, mais étaient rarement présents mis à part le soir. Et depuis, Aka prit l'habitude de se raconter ses problèmes à haute voix dans l'espoir qu'un jour quelqu'un lui réponde mais ça n'arrivera pas de si tôt. Et pour ce qui de sa vulgarité, une fois en publique elle ne s'exprime plut du tout de cette façon. Méconnaissable. Elle arrivait seulement à être elle-même et à se lâcher quand elle était sure que personne ne la voyait ... Elle lâcha un nouveau soupir et reprit ses valises en main. Elle aurait pu demander à quelqu'un de l'aider à les porte au moins jusqu'au rez-de-chaussé mais elle voulait se débrouiller, pour une fois. Alors sans un mot, elle se dirigea vers l'école. Traversant les rues le plus rapidement possible, elle ne voulait pas qu'on la voit ainsi ... porter cet uniforme bleu. Elle réussit tout de même à y poser son style en portant un gros collier en or autour du cou ainsi qu'aux oreilles ainsi que plusieurs bracelets. Et le peu de passants qui eurent le malheure de relever la tête à son passage, elle leur lança un regard si noir qu'ils rebaissèrent aussitôt leur visage.

Elle mit tout de même plus d'un quart d'heure à pied pour enfin apercevoir le grand bâtiment. Elle ne tarda pas à rejoindre le secrétariat en espérant que tous les soucis de la veille étaient réglés parce qu'elle n'avait pas marché jusqu'ici pour rien. Hors de question. Une employée lui tendit quelques paperasses qu'elle devait remplir une nouvelle fois mais Akazome, de mauvaise humeur car elle devait une nouvelle fois remplir les formulaires alors qu'elle l'avait déjà fait, se mit en colère et s'adressa directement à celle-ci essayant de rester la plus polie possible.

- Ecoutez, mon père a payé pour que je vienne ici parce qu'il pensait que j'étais entre de bonnes mains mais si vous ne vous sentez pas capable d'encadrez les élèves correctement ce n'est pas la peine de proposer un internat !

- Ne réagissez pas comme ça, bagaya la secrétaire apparemment prise au dépourvue et n'ayant pas l'habitude qu'on lui parle ainsi.

- Alors dites moi comment je dois réagir ! Je vous imagine bien porter trois valises, marcher de l'hotel de la ville jusqu'ici pour peut-être rien sachant que la veille vous vous y êtes déjà rendue. L'erreur est humaine mais elle n'est pas pardonnable pour autant alors vous avez intérêt à avoir tout arranger pour ce soir .

- Je ... Aller au salon le remplir et taisez-vous ... On irait plus vite, dit-elle d'une petite voix sans être vraiment très convaincante.

- Alors gardez-moi ça, si déjà vous voulez que j'aille vite.

Akazome Endô leva les yeux vers le plafond et laissa ses valises sur place tandis qu'elle alla dans la pièce qu'elle venait de lui indiquer. Finalement, elle la trouva du premier coup et ouvrit la porte mais comme celle-ci était lourde, elle se referma assez rapidement donnant et résonna au point de faire sursauter ceux qui y étaient installés mais il n'y a pas vraiment grand monde. Elle jetta plusieurs coups d'oeils à gauche et à droite à la recherche d'un endroit tranquil et se croyant seule comme ce matin, elle se mit à se parler tout en marchant entre les différentes étagères où était rangé les livres ...

- Comme elle fait chier avec son formulaire de merde qui sert à rien comme elle. T'façon cet endroit est pourri comme ses résidents ...

Cette pièce était un mélange entre une bibliothèque et un CDI. Chaque talon au contact du sol à chaque pas résonnait ce qui implanfiait l'impression de solitude mais la chiffonnait, étrangement elle entendit le bruit d'une feuille froissée. D'où cela pouvait-il provenir ? La brune tourna plusieurs fois la tête jusqu'à ce qu'elle aperçoive une chevelure brune. Elle n'était pas seule.

| Aucune motivation pour le moment X_x |

Y avait pas à dire, ces putains de papiers lui créaient de véritables problèmes, lui tirant un mal de tête atroce. Il avait bien envie de les brûler avec son briquet avec un air sadique. Sauf que bien évidemment, il ne pouvait pas. Et demander tout simplement de l'aide était au dessus de ses forces. Nan, mais c'est vrai, en plus à des gnomes non merci. Plutôt crever lentement. Passant sa main dans ses cheveux, Ethan soupira bruyamment se fichant du monde alentour. C'était un prince, que dis-je, un roi. Enfin pas encore, mais il avait bien l'intention. Dur d'enfouir des tendances mégalo lorsqu'on aimait les défis.
Il fut tiré de ses pensées par une voix désagréable qui siffla à ses oreilles. Enfin pour lui, elles sont toutes désagréable lorsqu'il était concentré. Levant les yeux de sa feuille il vit une jeune fille de son âge sans doute. Ce qui ne l'empêcha pas de la traiter de gamine dans sa tête. Cependant, il ne pouvait nier qu'elle était mignonne, digne d'une poupée en porcelaine. Ce qui était loin de l'attendrir, faut pas pousser. Mais, les poupées de porcelaine sont si facile à briser... Un sourire sournois naquit sur ses lèvres. Et si on jouait un peu ? Délaissant les papiers qu'il était en train de remplir, le jeune homme opta pour une posture droite, digne d'un jeune cadre, son index posé sur sa tempe, reluquant sans vergogne les formes de la demoiselle.

-T'as manqué de te la fermer, ma mignonne.

Allez, jouons un peu il n'avait plus ça à faire. Et puis, ça le détendrait encore plus qu'une cigarette. Ethan était un sadique, alors que les autres pleuraient, lui il riait. Sauf bien évidemment lorsque c'était ses proches. Manque de bol, ils étaient rares. Et surtout, il était sympa qu'avec eux. Les autres souffraient en silence.
Posant sa feuille d'inscription et son stylo sur la table qui était à côté de lui, monsieur se leva et s'approcha dangereusement de la demoiselle, son sourire ne le quittant pas une seule seconde, faisant fi des politesses japonaises. Il faisait ce qu'il veut.
Le populaire caressa la joue de sa vis à vis du dos de la main avec beaucoup de douceur. Il devait avouer que de la mettre dans son lit lui avait traversé l'esprit. Mais non, il n'en avait pas l'intention. Et le fait qu'elle puisse être dangereuse, ne lui traversa pas l'esprit. Et si on lui disait, il n'y aurait qu'un léger rire qui traverserait ses lèvres. Comment un gnome pouvait être dangereux ? C'te bonne blague.

-Si tu pouvais garder ton vocabulaire de pouilleux et aussi développé qu'un gosse de cinq ans, ça m'arrangerais...

Si la demoiselle était plus intelligente qu'elle n'en avait l'air, elle devinerait qu'il n'était pas japonais et au vu de son fort américain, la populaire comprendrait sans mal son origine.
Et s'il tentait de l'énerver ? Bien sûr que oui. Ethan était bien un enfoiré de première après tout. Retournant s'asseoir sur son fauteuil comme ci de rien n'était, il reprit sans mal sa lecture de ses papiers. Les trois quarts des questions faites. Nan honnêtement, il était temps qu'il se casse. Heureusement qu'il était à l'université, et qu'il n'aurait pas à supporter ces bambins qui se croyaient dans la cours des grands.

Son téléphone sonna, il regarda le nom qui s'affichait avant de décrocher, c'était sa soeur. Poussant un profond soupir, il savait qu'il allait être harcelé de questions inintéressante à ses yeux. Mais bon, c'était Kaena, il ne pouvait pas ignorer son appel, surtout que le jeune homme savait très bien qu'elle allait le harceler avec ses appel.

-Oui ?... Moyen, mais là tu me déranges, je te rappelle ce soir... Oui... C'est ça... Hum, à plus tard...

Et hop, il remit son Black Berry dans sa veste en soupirant en ayant déjà oublié la belle.

Je devais me la fermer ? Et depuis quand j'étais devenue sa mignonne ? Il se prenait vraiment pas pour de la merde à ce que j'ai vu. Si ça avait été moi qui aurait dit ça, pourquoi pas mais là c'était le monde à l'envers. Il ne savait vraiment pas qui j'étais ... Non pas que je prenais pour une fille de bourge, vu la façon dont mes parents m'ont éjecté de la maison parce que je leur faisais honte, mais je ne faisais pas partie de la population inactive face à la provocation. J'étais piquée au vif dans ma fierté. Pour une fois que je disais ce que je pensais à voix haute, il fallait qu'il y ait quelqu'un pour être là, à m'écouter. Mais quand j'en ai besoin, il y a personne ... comme toujours. Je ne supporte pas les gens comme ça, c'est-à-dire mes clones. Mais moi, c'était différent, je n'étais pas comme eux ; je me moquais d'eux finalement. J'agissais comme ses enfants pourris gâtés dans le seul but de me fondre dans la masse, j'espérais surement qu'un jour quelqu'un prenne le temps de me comprendre mais systématiquement j'éloignais les autres. Mais lui, quelle arrogance. Je voulais lui répondre, m'envoyer se faire foutre, l'insulter de tout les noms imaginables mais je ne pouvais pas, je me l'interdisais. C'est assez frustrant de s'interdire quelque chose à soi-même ... Parce que ce n'était pas sa présence qui me l'empêche mais plutôt son style vestimentaire, il avait de l'argent ... Pas mal d'argent. Surement plus que moi et bien que je le détestais déjà, j'allais me contrôler. Cette assurance, il l'avait uniquement parce qu'il savait qu'il était presque tout puissant. Il m'ennerve. Mais rien, je ne répondis pas à sa remarque. En réalité, je n'avais rien à répondre car plus vite j'allais finir mon formulaire et plus vite je serai débarassée de ce type.

Je ne réagissais pas plus que ça, il devait me prendre peut-être pour morte car depuis qu'il m'a demandé si gentillement de me taire, je lui obéis et aucun son ne sortit de ma bouche. Mais le plus étrange, c'était que je ne bougeais plus non plus. Je restais là, en face de lui, à l'observer. Il était un peu mon model pour les jours qui allaient suivre, je devais agir ainsi avec les autres afin de me faire haïr comme je le haie en ce moment même. Mais sans un mot, il lâcha son stylo pour aller la rejoindre ... Il se rapprochait trop à mon goût mais je le laissa faire. J'étais curieuse après tout, qu'allait faire un mec comme lui sur une fille comme moi ? Il était rare que je trouve supérieur à moi alors faut que j'en profite je ne le reverrai pas de si tôt. Et à mon grand étonnement, il me caressa la joue du dos de la main. Quel était l'intérêt de son geste ? J'en savais rien. Il m'a peut-être pris pour une groupie ... En tout cas, ça avait loupé et il avait beau avoir ce magnifique sourire de tombeur, ça ne changeait rien, je restais inexpressive. Il voulait jouer ? Surement que je ne le dépasserais jamais au niveau fric mais niveau blâme et subtilité, c'était bien moi la meilleure de nous deux.

Alors comme ça, il n'avait pas fini. Je m'attendais à un truc grandiose qui me mettrais sur le cul mais enfait non. Il me faisait presque pitié à se croire si fort et intouchable. Il se couvrait de ridicule à mes yeux. Si ça avait été une pom-pom girl, je paris qu'elle lui aurait sauté au cul pour l'embrasser ou le supplier de lui prêtter de l'attention grâce à une voix aigue et quelques battement de cils pitoyables. Heureusement pour moi, je valais mieux que ça. Je le laissa repartir aussi vite qu'il était venu. J'en profita pour regarder ses formes avant qu'il se retourne et que son égaux augmente encore. Comme si rien ne s'était passé ? On ne lui a jamais appris de ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ? Quel dommage. Quant à moi, je jouais toujours la fille inatteiniable par les remarques. Puis il ne se priva pas pour déccrocher quand son téléphone se mit à sonner malgré les indications sur les murs comme quoi c'était interdis. Il se croyait au-dessus des règles en plus de ça, c'était hallucinant de voir des gens comme ça. Il a de la chance que je tienne à ma réputation de diva, manipulatrice et de fille à papa sinon j'aurai été beaucoup moins classe. De toute manière, même si je devais expliquer mes raisons d'agir ainsi avec les autres, un gars comme lui ne comprendrait même pas avec son cerveau de poichiche.

Je le laissa faire, continuant de le regarder. Il venait enfin de raccrocher. Et alors qu'il pensait déjà avoir gagné la partie, je commençais à peine mon tour. J'alla le rejoindre même s'il y avait tout le salon pour s'étaler et m'éviter de voir sa tête de riche, je comptais profiter à fond de cette occasion. Je m'étala dans le fauteuil en face de lui, lâcha un long soupire afin de l'agacer davantage. Je sortie de ma poche à mon tour mon style, moins classe que le sien, mais un le fameux stylo Cross garantie à vie en cas de casse.

- Dans ton éducation on ne t'as pas appris à ne pas sous estimer les autres et j'ai été un peu déçue. Je m'attendais à mieux venant de quelqu'un comme toi mais enfait t'es comme tout le monde quoi. Et t'étais vraiment pitoyable avant parce que tu me fais vraiment aucun effet donc si c'est tout ce que tu as ... c'est vraiment pas à la hauteur de ton statut.

Et ce fut à mon tour de sourire alors que je continuais de remplir ma fiche comme si de rien n'était.

Ps ; désolé, j'aimerai créer un autre sujet et je suis déjà à 4 donc je locked un rp sans réponse.