₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 A peine arrivés, déjà emmerdés...

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MessageSujet: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptyDim 6 Fév 2011 - 12:10


J'y crois pas ! Sérieusement, j'ai vraiment eut du mal à y croire que mon imbécile de frère m'a déposé devant l'Académie. J'ai failli lui rétorquer "Super ta blague, gros nul ! Bon on va où ?" mais, il m'a même pas laissé le temps de lui dire ça. Il s'est barré comme un lâche. Une Académie !? Il me prend pour qui lui ? Y'a pas à dire, il croit toujours que je suis sa 'petite' soeur, sauf que j'ai plus besoin de lui pour me débrouiller moi ! Et là franchement, l'école, elle craint. Ca brille de partout, laisse tomber les moyens qu'ils ont dût mettre là-dedans ! Ils auraient mieux fait d'ouvrir des nouveaux bars ou des casinos, bah oué, c'est bien plus attractif et en plus ça rapporte. Dire que là, à part te mettre des profs sur le dos et te rabâcher des conneries de cours politiques, juridiques, sociologiques et que sais-je encore, ben ça t'apporte rien. Tu ressors, tout est déjà oublié et de toute façon, ces idiots là ils finiront dans une usine agroalimentaire ou au McDo du coin. Y'a pas de débouchés les cocos, faut pas rêver !

Enfin bon, je me suis un peu emportée sur le coup sur le parking, j'ai donné un coup de pied défoulant dans la portière d'une bagnole rouge là devant moi. Pourquoi celle-là ? Bah 'ché pas moi, elle me saoûlait, avec son rouge pétant là. Je me suis sentie devenir un taureau quand je l'ai vu, j'ai pas pû m'empêcher de la défoncer. Ca m'a fait un bien fou.
Bon quoiqu'il en soit, j'ai dessiné une tête de mort avec toutes les clopes que j'ai grillé et puis comme j'avais pas envie de me taper la route aller-retour à pattes jusqu'à la nouvelle piole, j'ai envoyé un texto à Cam', plutôt salé, pour lui dire de ramener son cul à 15h sur le parking sinon je lui péterais 3 côtes. Monsieur a pas fait de boxe, il peut pas rivaliser avec moi... Finie la belle vie Cam'. J't'en foutrais moi.
Bref, bon ben j'ai été visité cette 'Académie' de nimbus.

Laisse tomber une fois de plus. 'Tain je sens comme une envie de nicotine se mélanger au sang qui afflue vers mes poings. J'ai envie d'exploser la face de toutes ces poufs en robes paillettes qui me regardent... Qu'elles ont l'air con dans leur vêtements dîts haute couture. Elles ont pas encore comprit que c'était juste un moyen de se faire plumer ? Quelle bande de dindes. Ah oué, c'est ça, ce sont des dindes. Reste plus qu'à les farcir, ajouter un peu de sauce et emballé c'est pesé.
D'ailleurs, qu'il est laid l'espèce d'uniforme que les plus petits portent ! Quelle horreur !
Bon allez hop, je me grille une clope, ça va me détendre... et puis je vais la laisser là, juste devant le bureau des... surveillants. Ouhh ! Oui se sera parfait. Héhé !

Evidemment bien sûr, Cam est pas venu. Merde, j'ai froid moi. Y'a pas de gentils petits bras pour me tenir compagnie ? Bon, ben tant pis, je me casse, à pinces. Je vais bien trouver un péquenot par là qui va me ramener dans mon quartier. Hiryuu si je me trompe pas. 'Tain, autant parler le Japonais reste assez facile, autant les caractères sont vraiment à chier. Ca fait super moche sur les panneaux. Ca me donne pas envie de découvrir cette ville... pas sans lui en tout cas. Aaah non pas de sentimentalisme, il avait qu'à venir ce con.
Oh, un cycliste...

"Casses-toi où je te pète la machoîre en plus de te prendre ton vélo."

Y'a pas à dire, les japonais, ben ils sont tous timides. Waaw c'est super pour mon pouvoir d'extermination sur eux. Quand je l'ai vu ce bridé là, il m'a enervée direct. Bah oué, bizarrement, il ressemblait à Azumi. Tous les mêmes t'façon ces niakoué. Du coup, bon c'est vrai d'habitude je cherche pas trop l'embrouille genre révolution de la soupe populaire mais là, me fallait un vélo. Il roule super bien d'ailleurs. Hop, une sucette par là-dessus et on va me prendre pour Candy. C'est parti.

Arrivée. Hop le vélo dans la rue, prend qui veut, moi j'en ai pas besoin. Je vais m'acheter une bagnole, parce que là, ça craint de se faire emmener par le frérot partout.
C'est allumé de partout dans la maison... Cam a peur du noir ? Mais... 'tain j'y crois pas, y'a de la musique et tout ! Naaan je rêve !
Blindé de mondes ! On est arrivés depuis 2 jours, et y'a déjà trop de peuples là-dedans ! Des blacks, des jaunes, des blancs, je sais même plus où donner de la tête. Si c'est mon frère qui a ramené tout son attirail de collègues de Poker, ça va pas le faire, c'est pas la Gay Pride ici. Mine de rien, je suis contente, parce que si c'est ça, ça veut dire qu'il s'est déjà fait sa petite clientèle... Héhé, y'a pas à dire, mon frère c'est de la bombe en bidon de 2L.
Qu'est-ce qu'il a celui-là, il veut ma photo ? Dégage enfoiré. Me reluque pas comme ça, où tu vas goûter de mon spécial coup de genou dans ton intimité, ça t'apprendre à foutre les pieds chez moi, sans me demander mon avis.
Hop, une vodka, super !!

Là, je me stoppe. Mon objectif est en vue. Je tends mon verre à un des bolos qui passe par là et... je fonce. Pousse-toi ! Dégage ! Cassez-vous merde !
Dans ma tête, y'a comme un Banzaaaaaï qui résonne, mais en public, ça ferait moche alors je le dis pas. Mais je saute. Et j'atterris en plein sur lui, renversant son verre au passage. J'en prends un autre et sans rire, je le menace :

"T'en veux un autre en plein sur le nez... Cam' ?"

Je suis capable, mais je m'en voudrais après. D'un, parce que c'est mon frère et qu'il risque de m'enfermer encore dans la cave. De deux, parce que je vais abîmer son beau visage et après ça risque de nuire à sa vie sexuelle. Je voudrais pas qu'il devienne eunuque le pauvre. Bref, son sourire de victoire par forfait m'agace, alors je me relève en prenant appui sur le gorille de droite (qu'il est moche), et avant de repartir vers mon bordel, j'envoie un bon coup de pied dans le ventre de mon cher frère. Ca lui fera les pieds, et il devrait me dire merci, j'aurais pu viser ailleurs.

"La prochaine fois, jt'arrache les yeux."

Tiens mon bâton de sucette tout collant sur ton beau t-shirt, rien que pour toi. C'est tout ce que t'auras.
Je l'aime mon frère mais là, il m'avait vraiment super énervée. Et puis ce pays, ça me galère, je suis pas sûre d'apprendre à l'aimer. Y'a rien pour moi ici, va falloir que je me trouve un petit poulailler de donzelles à racketter, sinon je vais vite me tirer une balle.
Au moins, le canapé est confortable. Mais bon... y'a rien à la télé, à part des jeux débiles.  Ahh... God Bless America.
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptyDim 6 Fév 2011 - 16:14

De temps en temps, il faut savoir se tirer en vitesse pour éviter les emmerdes. Cameron n'était pas le type qui fuit les problèmes juste parce qu'il a pas de quoi y faire face mais quand il s'agit de Tay', il vaut mieux se barricader dans le premier lieu sûr que vous trouvez. Ici, à première vue, c'était sa voiture. Ce matin, et rien que pour faire chier la brute, il l'avait sortie du lit aux aurores en lui prétextant qu'il lui préparait une surprise depuis hier. C'était vrai tout ça, il avait décidé de tout faire pour qu'elle se sente bien comme chez elle ici. L'Amérique était bien loin maintenant et le retour en arrière était maintenant une chose impossible, alors en tant que grand-frère, il avait décidé de prendre les choses bien au sérieux. Lui cachant tout autant que possible, ils avaient pris la voiture ce matin et, à travers les rues fréquentées du japon en ce petit matin, ils avançaient calmement. Elle ne semblait avoir aucune idée de ce qui l'attendait, la surprise allait être totale !
Mettant les feux de détresse, Cameron se mit au point mort et se tourna vers Tay' avec un air sérieux et naturel au possible.


  • Descends-là, je vais me garer. J'arrive.


La laissant descendre en retenant une soudaine et importante envie de rire, le jeune homme bientôt trentenaire enclencha la 1ière et, dans un léger crissement de pneus, il ne perdit pas de temps pour reprendre la route sans un regard en arrière. La surprise devait déjà être connue maintenant, valait mieux ne pas faire demi-tour juste pour la narguer. Ce serait quand même triste qu'une brique trouvée on ne sait où finisse sur son pare-brise ...

La capote bien fermée, les vitres fermées et la musique à fond, Cameron roulait à vive allure dans les rues. Il ne connaissait encore aucun quartier ici et son GPS ne semblait pas encore vouloir lui indiquer le chemin des options pour mettre en anglais. Il allait devoir se débrouiller avec son sens de l'orientation personnel et ses compétences hors du commun. Aucun doute, il allait gérer. Se garant sur une place handicapée parce que ce sont toujours les mieux, il descendit et envoya un sourire satisfait à toutes les personnes qui le regardaient en priant pour qu'il ait honte de ce qu'il venait de faire. Époussetant son costard, il ferma sa voiture et glissa les clefs dans la poche intérieure de sa veste. La journée s'annonçait belle comme tout !

Malgré les beaux débuts qu'il pouvait avoir eu en cette journée froide et ensoleillée, les alentours restaient assez hostiles aux étrangers. On l'avait prévenu qu'il allait avoir du mal à se faire sa place ici, mais ils croyaient quoi eux ? Qu'il en était à sa première fois parmi les pros ? Fallait pas non plus abuser ! Rentrant au culot dans un club, il exposa bien vite ses attentions et alors que 2 gorilles le mettaient dehors non sans délicatesse, un client sortit peu de temps après lui et lui conseilla de la suivre sans poser de questions. Bey voilà ...


  • Oh, un texto de Tay'. J'espère que tu apprécies ta 1ière journée p'tite sœur car je viendrai pas te chercher non.


Rangeant le portable dans sa poche, en mode vibreur pour éviter qu'elle ne le dérange encore aux grées de ses envies, Cam se concentra sur ce qu'il était en train de faire. Ca faisait plusieurs heures qu'il était dans ce club, à jouer, à regarder, à espionner et à juger. C'était un bon début, très bon même. Les affaires allaient sûrement être très florissants, fallait juste se faire de bons contacts. Aussi, et sans lésiner, il se mit à inviter tout un tas de personnes chez lui, n'en connaissant pas les 3/4, conscient qu'il prenait un gros risque mais pas vraiment réticent à l'idée de pouvoir se faire sa place en si peu de temps. C'était pas comme s'ils étaient dans le besoin lui et Tay' mais passer ses journées à ne rien faire, ça va qu'un temps. Là, s'il doit faire ses preuves, autant que ce soit le plus vite possible.
Et à peine quelques minutes plus tard, plusieurs voitures s'en vont. Hop hop hop.

Installé dans le canapé avec un verre de whisky entre les mains, Cameron apprend à faire connaissance avec quelques bons joueurs et quelques nouveaux. Il était plus de 15h depuis longtemps, Tay' va sûrement tout défoncer près de l'académie. Peut-être même qu'ils vont en parler aux infos, d'une folle qui a été arrêtée pour tapage près d'une enceinte privée. Ça risquait d'être amusant !
Alors qu'il se servait un verre à nouveau, Cameron le vit se renverser comme s'il voyait la scène au ralenti. Putain de merde, le costard ! Relevant les yeux, il regarda la coupable et ne pu s'empêcher de sourire en venant titiller sa lèvre inférieure avec sa langue. Petite sœur adorée. Comme prévu, sa journée semblait avoir été particulièrement agréable pour elle aussi. Va falloir y retourner demain hein ... Mis la victoire est courte à savourer et quand le pied s'abat sur son abdomen, Cameron se plie en deux en laissant son ricanement franchir ses lèvres sous les yeux peut-être étonnés des autres. Il est temps de la présenter la jolie brute.
Se redressant, enlevant le bâton de sucette de sur sa chemise, Cameron le glisse en ses lèvres comme il ferait avec un cure-dents et les bras grands ouverts, il ajoute :


  • Taylor.


Quelques rires fusent, on ne saura jamais pourquoi. Inutile de préciser que c'est sa sœurette, tout le monde l'a forcément compris, vous pensez pas ?
Incitant les autres à continuer ce qu'ils faisaient, Cam alla vérifier les stocks de boissons avant de revenir avec une bière à la main, qu'il décapsula sans même un petit tressaillement. La tendant à Tay', il s'installa à ses côtés en lui tapant le genou pour qu'elle se pousse un peu. Elle avait beau faire à peine 15 kg toute mouillée, elle savait être imposante quand elle le voulait ! La tête tournée, le sourire encore aux lèvres alors que son regard ne montrait aucune émotion particulière, Cameron dévisagea sa sœur qui semblait être franchement de mauvaise humeur. C'était vrai qu'au fond sa surprise, c'était de la merde mais c'était sûrement pas si dénué de sens que ça. Y avait-elle seulement réfléchi ?


  • T'as aimé ?


Jouer avec le feu, c'est tellement excitant. Sans attendre la réponse, il entreprend une conversation avec son voisin de canapé, un black qu'il a vu gagner plusieurs fois aujourd'hui, lui demandant sans tourner autour du pot les secrets de sa réussite, les ficelles du jeu et les bons coins. Y a plus rien à cacher à ce stade.
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptyMar 8 Fév 2011 - 20:57

Hé ! Bon sang Cam', ne me touche pas le genou, parce que là, je sens que j'ai les nerfs à fleur de peau, et si t'étais pas mon frère, belle petite gueule d'ange, ça fait longtemps que tu lècherais le fond des toilettes. Mais ... merci pour la bière. Tu gagnes un point, tête de fouine.
Je dirais pas que j'ai aimé ou détesté. Ni l'un, ni l'autre. C'est comme un nouveau terrain de jeux. WaterTown était un quartier pourri et qui avait grand besoin d'un grand coup de Karcher (Dixit n'est-ce pas) mais je m'y étais ... mmh comment dire... je dirais pas attachée, parce que je m'attache rarement, je suis pas matérialiste, mais plutôt habituée. Malgré tout ça, j'ai passé de vrais bons moments là-bas et ce départ prématuré au Japon, pour une raison qui reste encore franchement floue pour moi, ben ça me fait pas que du bien. J'aime pas être nostlagique, mais y'a un truc qui me manque. C'est sûrement Blake.
Je comprends pas Cam'. Il avait une vie rêvée en Amérique, il avait ses quartiers, ses ami(e)s, ses habitudes, et maintenant qu'il était pêté de tunes, le voilà qui voulait revenir à ses origines maternelles ? J'en sais fichtre rien si c'est ça la raison de notre venue chez les bridés mais ça m'écoeure. Ce pays pue les nouvelles technologies et y'a trop d'habitants au mètre carré, ça m'étouffe. Tout va trop vite pour moi. Et franchement, j'en veux à Cam' pour ça. Il me fait chier à toujours me faire venir là où il va. Il a pas comprit que j'ai grandis ? Que j'ai plus besoin de lui ?

Rien que de le regarder bavasser avec l'autre idiot là, ça me fout hors de moi. J'égorge ma bière pour la savourer d'une traite, ça fait longtemps que je suis passée à quelque chose de plus fort mais je ne tire pas non plus sur la charette. Je prends ce qui est bon à prendre. Brutalement, je me redresse, et me voilà à pieds joints sur le canapé tout neuf, de toute façon tout le monde s'en tape de la déco' et moi la première alors on peut bien foutre le Dawa là-dedans que ça dérangerait personne. Je coupe volontairement la parole au demeuré néandertal qui me regarde comme s'il avait vu le Messie et je tourne la tête de mon frère vers moi. Il doit m'écouter, je suis plus importante que tous ces cloportes qui savent pas trop où se foutre pour être bien vus du futur patron de Keimoo.

"Pour ta gouverne, cette école de casos a un club de Boxe. Ah ah ! Tu fais moins le malin là, hein !". J'avoue, des fois, j'agis un peu comme une gamine, mais là franchement, je m'en fous. Il a beau penser ce qu'il veut, bientôt, ce sera moi la maîtresse de maison. "Tu devras changer ce regard que tu poses toujours sur moi Cam'..." dis-je tout en lui pinçant la joue, le faisant passer pour un gosse aux yeux de ses accolytes, quite à m'attirer une foudre pestilentielle plus tard.

Et puis d'un coup, comme si un éclair de lucidité m'avait frappé, je descends du canapé et je me casse, laissant planer une ambiance plus que détraquée dans le salon et ma bière au milieu du tapis, vide. J'ai plus envie de patauger dans la boue avec ces imbéciles. Cette journée m'a épuisée. Demain... je sais pas quel jour on est, mais j'irais me détendre. En rentrant sur ce vélo, j'ai aperçu des thermes pas trop trop loin d'ici. J'irais dès la fermeture, comme ça au moins, je suis sûre qu'il y aura personne.

"Tu veux que j't'aide à fouiller p'tetre ?"

Ca, c'était adressé à l'espèce de pouf en mini-jupe qui se tenait juste devant MA chambre. Elle semblait en plein quête du St Graal. Comme si on avait eut le temps de planquer des ressources rares en 2 jours. Et quand bien même se serait le cas, elle serait pas de celles qui pourraient en profiter. Mais de la voir là, devant MA chambre, franchement ça le fait pas. Forcément, je bondis. Son dos s'écrase contre le mur près de ma chambre, elle est plus grande que moi, étrange pour une bridée, mais ça m'impressionne pas. Prise au col-back, elle à l'air de galérer à respirer et franchement ça fait du bien de la voir comme ça. Je la fixe, en essayant de faire passer un message, genre jusqu'à son cerveau. Si elle refout les pieds ici, dans cet appart' tout entier, je la boufferais. Terminant mon entretien privé par une gifle magistrale, symbole d'humiliation des plus intimes, j'envoie un bon coup de pied dans son mollet droit, ça lui apprendra à porter des chaussures avec 15cm de talons. Maquerelle, va.

Pouf.
Ah que mon lit est moelleux. Ca donne qu'une envie, c'est de s'y installer pour la vie. Mais j'ai tellement de choses qui m'attendent dehors.
Je sors mon blackberry de ma poche, je me suis même pas demandé si je pouvais l'utiliser pour appeler jusqu'en Amérique. Je suppose que oui, t'façon même si je reçois une facture monstre, j'aurais aucun problème à la payer, alors soyons fous.

- Hey...
- T'fais quoi ?
- J'te cherche Tay'.
- Ferme la... Tu viens quand ?
- Quand tu m'invites...

Et merde. Je me suis donnée le cafard. Je raccroche. Nos conversations téléphoniques durent rarement plus que 2mn. J'avais juste besoin d'entendre sa voix. 'Tain, j'ai besoin de casser quelque chose. Ah... ça, ça tombe à pic.

Des bruits de verre.
Et si vous avez l'oreille extrêmement aiguisée et l'ouïe de Superman, vous entendrez aussi une goutte de sang qui tombe, suivie d'une autre. Un miroir. 7 ans de malheur, que demande le peuple ? J'adore ça. J'en péterais bien un autre, mais j'en ai plus sous la main. Main qui d'ailleurs me fait mal. Qui sème le vent, récolte la tempête. Je vois bien qu'il y a un bout de verre coincé dans une de mes phalanges mais la douleur me fait extérioriser mes pensées. Je serais presque en train de planer. Géant.
Je sors une clope, encore une. Merde, mon paquet est vide. J'irais en acheter tout à l'heure, je vais attendre qu'il fasse nuit, et j'irais au distributeur automatique en bas de la rue, c'est super pratique ces conneries là. Comme ça, je pourrais le péter sans que personne le voit. Viva la vida. Et d'un coup de briquet à l'effigie de Manuel Calavera (©) Hai Caramba !, je respire une nouvelle fois de ce nectar délicieux aux allures de faucheuse.

C'est généralement toujours dans ces moments là que Cam' casse l'ambiance.

"T'inquiètes frérot, il a pas souffert."

Ah ah.
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptyMar 15 Mar 2011 - 16:20

Mmh, Taylor n'a rien dit ... Sûrement que Cameron peut voir ça comme une intense réflexion de sa part ou bien un danger imminent ! C'est triste à dire mais il connaît assez bien sa sœur pour savoir que c'est comme le calme avant la tempête. Elle se contenterait donc de boire sa bière sans rien dire, de laisser autant de monde chez elle sans gueuler, d'aller faire ses devoirs presque ? Non, vraiment, ça ne lui allait pas du tout. Au fond de lui, Cameron espérait secrètement qu'elle avait grandi (dans le sens de mûri) en une seule journée mais sa petite voix lui disait surtout qu'il avait commis un acte impardonnable pour le moment, que la vengeance allait tomber un jour ou l'autre et surtout qu'il avait sûrement dépassé les bornes en l'agressant avec des asiatiques parsemés dans le salon. C'était brutal, oui, mais c'était aussi sa façon à lui de lui comprendre qu'elle devait faire avec. Il savait parfaitement qu'elle était majeure et qu'elle pouvait très bien retourner en Amérique si elle le voulait mais elle connaissait aussi très bien le caractère de son grand-frère et valait mieux éviter de l'énerver alors que les choses semblaient enfin reprendre un rythme normal. La demoiselle était fâchée oui, mais pourquoi ? Parce qu'elle aime pas les asiatiques ? Elle en est pourtant une, que ce soit dans les gènes ou pas. Elle n'aime pas cette ville ? Elle va s'y habituer comme à WaterTown. Non, le vrai problème, c'était sûrement ce crétin de Blake qui n'avait pas osé quitter son nid pour débarquer ici. C'était risque comme choix, Cameron le savait bien mais il avait assez confiance en lui pour ne pas craindre d'échouer. Même si cela devait lui arriver, ce ne serait pas la fin du monde ! Ils avaient de quoi vivre sans se soucier de tout cela alors pourquoi ne pouvaient-ils pas prendre la vie du bon côté ?

La tempête arriva alors, petit vent froid mais encore supportable. Taylor était juste malpolie mais elle était chez elle, elle faisait bien ce qu'elle voulait. Cameron n'appréciait pas vraiment son attitude en ce moment, ce côté gamin qu'elle ne semblait pas vouloir laisser derrière elle mais c'était sa sœur et il était pour lui, hors de question qu'il lui fasse la morale devant tant de personnes. Pourquoi ? Parce qu'il tenait à ses dents déjà et que le côté familial pour un premier jour, valait mieux la garder pour soi. Alors il la laissa faire sa crise, ne la foudroya pas du regard quand elle coupa son occupation du moment et ne repoussa pas sa main quand elle décida de s'exprimer. Si ce n'était que ça la tempête, ça valait bien une petite soumission. Le pincement sur la joue, elle allait le regretter plus tard mais l'homme était plus fort que ça et il se contenta d'hausser les épaules, impassible. Que pouvait-il bien lui répondre ? Il savait qu'il se comportait surement un peu trop de manière paternelle avait elle depuis quelque temps mais bien qu'elle ait 21 ans, Taylor restait incapable de se débrouiller ici. S'il ne lui fixait pas de règles ou de limites, il était certain qu'il allait la retrouver morte dans une rue sombre, shootée jusqu'au cerveau. Elle faisait sa crise, un peu tard mais ok. Il pouvait le comprendre et il ne lui en voulait pas mais il fallait qu'elle digère le fait qu'il était son grand-frère et son tuteur tant qu'elle n'était pas devenue une adulte dans sa tête.

Le brun la laissa s'en aller, calme mais limite. La conversation pouvait reprendre à priori mais l'autre en face ne semblait plus d'humeur. Et voilà, il était temps de tourner la page, de dire au revoir à tout ce petit monde, de les remercier d'être venus et d'aller rendre une petite visite à cette jeune effrontée mais il semblerait qu'elle n'ait pas terminé de s'amuser. Se redressant sans grande motivation, Cameron ne pu que constater les dégâts et marcha doucement vers la martyrisée. Taylor avait déjà fui, criminelle recherchée et lui, comme un gentil toutou devant ses supérieurs, il devait consoler la pauvre princesse. La calmant autant que possible, il lui rappela bien vite que ce n'était pas un vide-grenier ici et que si elle avait besoin de quelque chose, elle n'avait qu'à le demander. Il en profita, évidemment, pour glisser quelques excuses chuchotées et quand elle sembla calmée, il la fit asseoir sur un pouf. Elle allait pas mourir non plus, si ce n'est de honte.
Ni une, ni deux, l'homme se dirige vers la chambre de Taylor et ... tiens, un bruit trop familier. Vraiment, il avait passé l'âge de ses conneries mais ça lui rappelait avec une certaine nostalgie qu'il avait eut un comportement similaire y a quelques années. C'était passager ... n'est-ce pas ? Un pied dans la chambre, il l'entendit lui parler sans même qu'elle l'ait regardé. Trop d'habitudes tuent les habitudes. Appuyé contre le chambranle de la porte, il soupira.


  • T'es pas seule dans cet appart', petite sœur. Si tu veux te défouler, fais-le sur moi parce que j'ai l'habitude et que je peux aussi te foutre ta branlée mais ne te rabaisse pas à agresser une nana qui pleure pour une simple gifle. Je t'ai pas si mal élevée !


Ironique. Particulièrement, oui. Tous les deux, ils se parlaient toujours comme ça. Cameron avait beau penser des tas de choses négatives ou bien pour l'avenir de sa sœur, ça ne dépassait jamais ses lèvres. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il la comprenait et bien qu'il ait ce rôle dans les veines depuis peu, il n'avait pas envie qu'elle le voit comme son père. Ils avaient vécu des choses pas faciles, ils avaient presque une excuse pour tout ça mais il ne fallait pas oublier qu'ils n'étaient pas seuls ici. Entre eux, ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient et l'Amérique c'est grand mais ici, c'est nettement plus compliqué, les gens ne sont pas habitués à tout ça et les ennuis sont juste à la porte, patients et attentifs au moindre dérapage. Il ne voulait pas lui dire tout ça aussi brutalement, il savait qu'elle n'allait pas comprendre mais il se devait de faire en sorte de la protéger tant qu'il en avait l'envie. Il avait sa vie lui aussi et si Taylor s'avisait de lui en faire voir de trop, il n'aurait sûrement aucun mal à la laisser sur place. Majeure, t'assumes.

Avançant dans la chambre jusqu'à s'asseoir sur le lit, Cameron tend rapidement sa main vers celle de Taylor et lui chope le poignet. Vif, il lui enlève ce bout de verre qu'elle allait sûrement montrer fièrement à tout le monde s'il ne s'en occupait pas maintenant. Inutile de la soigner, elle le fera elle-même si elle en a envie mais là encore, elle risque juste de balancer un truc comme "même pas mal". Soupirant, Cameron constate les dégâts du miroir mort sous ses yeux avant d'ajouter :


  • Encore 7 ans comme ça ? J'aurai kidnappé Blake et je l'aurais amené ici avant que ça n'arrive. T'es forte Tay' mais quand on te parle de ton "chéri-d'amour-que-j'aime-plus-que-tout", tu deviens une vraie larve. Tu l'aimes tant que ça ? Bey va le rejoindre alors ! Mais cesse de me faire chier avec ton humeur changeante alors qu'on peut avoir tout ce qu'on veut autrement. Mettre ça sur le compte de ta crise d'ado en retard, ça va qu'un temps et une colère refoulée, c'est juste pratique quand t'as envie de tout casser.


Il prenait un risque, il le savait mais il devait faire en sorte qu'elle change ici. Il ne le lui avait pas encore dit mais il avait décidé en rentrant ici en début d'aprèm que cet appart' allait être un endroit calme. Il était hors de question qu'elle se défoule ici, qu'elle casse tout car on l'a bousculée dans la rue, ou autre. Maintenant, tout de suite, ici c'était le calme ou rien !
Se redressant, soudainement énervé par ses propres mots et son attitude très peu engageante face à la paix qu'il voulait instaurer ici, il la dévisagea et baissa d'un ton :


  • Défoule-toi en cours, au club de boxe ou dans un gymnase mais pas ici. Si tu peux pas accepter cette seule règle, alors tu sais où est la porte. Sinon ... ramasse les morceaux.


Et il claqua la porte avant de reprendre une attitude beaucoup plus apaisante face à ses invités. Les virer maintenant était en fait, une très mauvaise idée. Taylor allait peut-être s'en aller sur le champ, vexée, ou rester cloitrée dans sa chambre pour montrer son désaccord. Il ne voulait pas rester seul, ce n'était pas son truc. Aussi, il fit en sorte de reporter l'attention sur lui quelques instants, accentuant le tout avec une blague qui enfonçait sa soeur dans le seul but de montrer son autorité. C'était méchant, mesquin, honteux ... et alors !?
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptySam 19 Mar 2011 - 19:49

"Comme si t'avais quelque chose à voir dans mon éducation..."

Qu'est-ce qu'il m'énerve des fois à adopter cette attitude de Monsieur je sais tout. Il a jamais été là quand j'ai eu besoin de lui mais par contre pour me faire chier ou pour venir se mêler de ce qui le regarde pas, là il est fort. Il se rappelle pas lui, quand on était gamins, à quel point il pouvait être emmerdant à sécher l'école et à ne pas rentrer à l'heure du repas ? C'est pas lui qui se prenait les sermons des parents sur 'le respect des géniteurs'. Et combien de fois je me suis faite punir parce que ces incroyables idiots étaient persuadés que j'étais au courant de ses escapades. Nan vraiment, Cam, t'as aucune idée de l'Enfer que tu me fais vivre tous les jours depuis que je suis née, alors me parle pas de ma putain d'éducation ou je pense que je vais perdre patience et t'enfoncer 21 années de rage contenue dans le derrière.

Evidemment, toutes ces joyeuses pensées, je les garde pour moi parce que même s'il me fait chier, il a raison. Si je riposte, il va me foutre ma branlée. J'ai pas la tête à me battre là, marre de cette journée de merde, et marre de ces poufs qui traînent chez moi. J'pensais que se serait différent quand on aurait notre "chez nous", mais faut croire que pour Cam', je ne suis qu'un bagage parmi tant d'autres.

Ah tiens, un de mes sourcils s'est haussé. Ça c'est parce que le frérot, il approche un peu trop près.

"Rentres pas dans ma chambre ! Hey ! T'es bouché ou quoi ?"

Autant parler à un mur... Monsieur fait comme chez lui. Ok, il a fait tous les papiers de la maison et c'est lui qui s'est occupé de m'emmener ici, mais bon, j'ai autant de tunes que lui alors cette chambre, elle est à moiiii ! 'Tain, j'ai trop l'impression de réagir comme une gamine de 10 ans... Ah ah, je me ferais presque rire des fois tellement je suis pathétique. Enfin bon.
Aïe !

"Aaah mais occupes-toi de tes affaires bordel ! Ce bout de verre, c'était ma gloire personnelle et une preuve indiscutable de mon agression en rentrant de l'école, qui m'aurait permise d'être dispensée de cours pendant 1 mois. T'es vraiment vieux-jeu toi hein !"

Ma chambre n'est pas assez large pour que je puisse faire les 100 pas, alors je vadrouille là-dedans comme une cinglée dans une camisole. Il m'aurait attribué un placard à balais que ç'aurait pas été différent. Enfin là, j'abuse un peu parce que c'est moi qui l'ai choisie cette chambre ! Héhé ! Enfin, attendez, laissez-moi vous raconter le déroulement de notre installation. Cam a acheté cette piole de casos sans faire attention à la beauté de la déco, et donc bref, peu importe, pour moi c'est comme une grande chasse au trésor avec plein de portes que tu sais pas où ça va et tout ! Wouhouw ! Si bien qu'en montant à l'étage, j'ai vu que Cam se dirigeait vers cette porte, alors pour le faire chier, j'ai hurlé "Naaa pas touche ! C'est MA chambre !" et pof je suis rentrée, j'ai refermé derrière moi.
Je vous laisse imaginer l'horreur quand j'ai vu à peine 1m² de place et tellement de poussières que je sais pas encore comment j'ai fais pour pas mourir étouffée. Je suis pas sûre de moi mais je crois avoir entendu Cam rire derrière la porte. Enfin après, avec autant de bactériens dans le cerveau, j'avais peut-être des hallucinations ! Quoiqu'il en soit, je n'ai évidemment jamais reconnu que cette chambre était carrément pourrie de chez pourrie. Mais bon...

"Wow wow wow ! Depuis quand tu prends ce ton là avec moi toi ? T'es qui pour me dire ce que je dois faire ou dire ? Désolée de t'apprendre ça Cam mais si j'ai envie de te faire chier et de te dire 'merde', ben c'est pas ton sourire en coin qui va m'en empêcher. Me parle pas de Blake, ça te regarde pas. Et jte renvoie l'ascenseur, si mon attitude t'emmerde, ben casses-toi d'ici toi aussi. Dans ce taudis, j'agis comme je veux, j'ai 21 ans, t'as aucun droit de me fliker alors arrête tes conneries !"

On est trop cons tous les deux. Il m'envoie bouler, hop logique, je réagis, alors que je l'aime mon frérot. Il m'agace oui d'accord, on est pas sur la même longueur d'ondes, oui ok, mais bon c'est mon frère et si y'a bien une personne sur qui je peux compter ben c'est lui. Mais j'ai pas envie d'aller dans son sens. Je suis la reine de la contradiction. J'ai bien vu que mon attitude le gênait, il a sûrement pas envie de "vivre" sous le même toit que moi, oh la ! mais t'en fais pas mon beau, j'ai pas l'intention d'y rester des masses de temps ici !
J'avoue, il a touché un point sensible quand il parle de Blake. C'est vrai que s'il était ici, je serais sûrement moins chiante. Nan nan je me remets pas en question, rêves pas, mais je constate que l'amour ça rend les gens débiles. J'ai presque envie de pousser Cam dans les tréfonds de sa résistance pour qu'il craque et qu'il amène mon Blakos par la peau du cul. Owiii, je sautillerais presque sur place tellement je serais ravie. Enfin bref.

Super... Cam s'est barré, avec une bonne pique bien renvoyée. En gros, il veut que je me casse ? Oué bah ça va pas tarder s'il me prend la tête comme ça tous les jours. Je rappelle quand même que mon énervement d'aujourd'hui, c'est de sa faute ! (à savoir qu'il m'a déposée à l'école pour notre premier jour ici quasiment ! génial !), donc il est vraiment culotté de reporter toute la faute sur moi ! Ramasser les morceaux ? Moi ? Nan mais alors là c'est trop !
Bam, je les prends sans faire attention aux coupures, évidemment, je m'en plante la moitié dans les mains et tiens les v'là par la fenêtre dans le jardin du voisin. En espérant que leur foutu clébard se niquera les pattes dessus, ça m'épargnera les aboiements quotidiens. Raaah sale tête de fouine ce Cameron ! Il comprend pas que... que... que quoi ? Que mon mal-être vient de quelque chose ? Ou plutôt que je me complais dans la rage, l'insouciance et le malheur d'autrui ? Attends, t'vas pas me dire qu'il était si différent que ça lui avant... faut arrêter les conneries.

Bon ça y est, je suis calmée. Ça fait du bien de cracher de venin. Wouhouw ! Je ressors de la chambre, y'a moins de bruit en bas, ils sont partis ces nullos ? Arf non, je crois pas. Dommage, j'aurais bien proposé une pizza de la paix à mon cher frère, comme ça après on se serait mater un vieux film rempli d'acteurs trop balèzes à la Schwarzy et on aurait bu de la bière jusqu'à 4h du mat', jusqu'aux limites de notre vessie. Et le premier qui fait pipi sur le canapé, il a perdu !! Ah le bon vieux temps !
Du coup, me vlà super motivée pour la soirée Pizza moi ! Raaah, faut que je prenne ça en mains, y'a que des incapables ici. Bam, je joue au foot dans deux ou trois coussins qui me font chier et je traverse la pièce en direction du téléphone accroché au mur (le machin super digital qui fait trop technologie Iron Man d'ailleurs) et je compose le fameux numéro tout en me bouchant une oreille par la même occaz'. Bon, à la maison, on parle 'ricain mais là, pour commander une pizza et tout, faut que je fasse un effort... oh quoique... ils doivent savoir parler anglais ces nippons non ? Allez je tente !

"B'soir, 7 pizzas peperonnis, champignon, mozarella et tout ce que vous pouvez mettre dedans svp ! [...] L'adresse ? Euh... Quartier Hiryuu. Et puis déposez ça près d'une espèce de cabine téléphone rouge, vous voyez ? [...] Ouééé, nan mais t'inquiètes, je serais là à faire le pied de grue alors grouille ! A tal' !"

Franchement !? Je suis en train de me poiler là parce que le japonais, il me répondait des trucs à l'autre bout du fil, et il avait l'air absolument dépassé. J'ai fait une conversation à sens unique mais j'espère vraiment qu'il va les amener ces pizzas parce que je vais aller me geler les miches dehors pour lui et puis j'ai la super dalle. S'il vient pas dans 9mn34, je déchire mes manches pour afficher mes biceps et je débarque là-bas pour tout péter. Je veux ma pizza !
Bref, je suis dehors, devant la bouche d'incendie rouge, qui n'est pas une cabine téléphonique d'accord mais si j'avais dis la vérité, où aurait été le jeu ? Arf, ça fait déjà 4mn27 et j'entends toujours pas de pétrolette qui se magne pour venir m'apporter mon dû ! Je vais hurler à la pleine lune, je le sens gros comme une maison !
Oh ! J'y crois pas ! Une mobylette qui fonce vers moi ! Je me lance devant, suicidaire dans l'âme :

"Heeyyy ! M'écrase pas ducon !"

Le crissement était jouissif. Je défais moi-même les sangles, oooh cette odeur, je mordrais dedans au travers du papier. Le gars à l'air absolument décati, je crois bien qu'il va faire un arrêt cardiaque. Je lui glisse discrètement qu'il est top moumoute et qu'il est trop fort pour comprendre mon américain de banlieue. Je lui laisse un pourboire salé et je lui fais comprendre que je l'appellerais lui en particulier à chaque fois ♥. Niquel.

Hop, pizzas en main, je cherche mon Cam' du regard. Rooh, il est toujours entouré de plein de mondes... Bon, comment je peux faire pour évacuer tout ce merdier en vitesse. Je tiens à ma soirée réconciliation sinon j'vais mal dormir cette nuit et après, j'aurais des cernes.... très mauvais pour mon racket quotidien auprès de mes camarades de classe.

"Hey salut euh... toi !"

Je m'adresse à une fille couleur caramel, grasse à défriser un mouton et qui pue la sueur a des kilomètres. Cameron à vraiment des goûts super louches pour choisir ses potes. Enfin, peut-être qu'elle est nulle au poker, qui sait ?

"Dis t'aurais pas vu une seringue à moitié rouillée ? Je l'ai pommée t'aleur. C'était pour me faire mon injection quotidienne... pour éviter de transmettre la saloperie que j'ai chopé en Amérique. Il paraît qu'ici, avec le vent et tout, la contamination est plus rapide..."

Ah ah, si elle gobe ça, vraiment, quelle grosse nigaude. Pourtant, au fond de moi, je sais déjà qu'elle a tout avalé, et qu'elle est déjà en train de chercher dans sa tête, le chemin le plus court jusqu'à la sortie ! Héhé, je suis diaboliquement magistrale.
La rumeur n'a même pas prit 2 minutes pour faire le tour du public assidu de ce cher frérot et enfin d'arriver à ses oreilles. Wouuuaw, un nuage de fumée et plus personne, quel bonheur !
Je vois déjà le frérot s'avancer vers moi. Doit être un peu furax que j'ai viré tout son futur personnel de travail. Je trouve même un peu déstabilisant qu'il se doute tout de suite que ça vienne de moi ! Vraiment, je dois être assez prévisible. Bon, j'ai pas envie de me prendre une nouvelle saucée de reproches, en plus c'est inutile, vu que j'écoute rien, alors, hop je tends ma main, sanglante pas soignée en guise de calumet de la paix :

"Pizza ?"


Dernière édition par Taylor Donovan le Mer 6 Avr 2011 - 18:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptyMar 5 Avr 2011 - 14:42

La limite. Entre eux deux, bien qu'ils soient frère et sœur, il y avait toujours eu cette limite de la chambre, à ne pas entrer dans le territoire privé de l'autre, à ne pas découvrir ce dernier petit terrain qui appartient à une seule personne à la fois (en général). Alors pourquoi est-ce qu'il avait franchi cette porte malgré tout ? Tout simplement parce que ce territoire n'était pas encore à Taylor, pas en une demi-journée. Elle l'avait choisi sur un coup de tête mais elle était trop fière pour l'avouer. Maintenant, c'était sa chambre et son petit cœur de jeune fille allait refuser qu'elle en change mais elle n'avait pas encore ses marques dedans, il n'y avait rien qui témoignait que c'était bien sa chambre, ses cartons étaient pas encore déballés (du moins, le peu qu'elle avait amené), c'était vide de toute émotion. Alors quand Cameron l'entendit dire "rentre pas dans ma chambre", il fit comme si elle n'avait pas parlé car, peu importe ce qu'elle disait, il n'était pas d'accord. Pour l'instant du moins, car dans quelques jours, il ne risquerait pas à nouveau à entrer dans cette chambre sans son accord. Elle avait beau être une fille, elle savait se faire respecter, que ce soit par les mots ou par la force. Le grand-frère était fort mais face à quelques techniques de boxe bien placées, il ne faisait pas long feu. Aussi, il décida de profiter de cette chance de pouvoir discuter avec elle sans que les autres personnes d'ici n'entendent leur conversation. Il ferma même la porte derrière lui, conscient que c'était leur vie privée à eux deux.

Hop, un petit bout de verre en moins. Jeté sur le sol. Pourquoi se faire chier ? Il est pas payé pour faire le ménage ! D'ailleurs, il allait devoir s'occuper de ça, il était hors de question qu'il se tape les corvées à faire ici et s'il réussissait à ordonner à Tay' de le faire, elle risquait simplement de tout balancer par la fenêtre. Rapide. Non, il allait prendre une femme de ménage, une vieille peut-être un peu sourde, ça l'arrangerait. Un mec, il ferait pas confiance. Ouais, c'était bon ça.
Secouant la tête, il se concentra à nouveau sur la discussion.


  • Te connaissant, t'as sûrement pas besoin d'une "dispense" pour ne pas aller en cours. T'es grande Taylor, et c'est la fac. Que ce soit au Japon ou en Amérique, les règles sont les mêmes. La seule différence, c'est le prix et peut-être l'intégration. Si tu veux pas avoir ta tête de vache étonnée dès que je rentre avec des "potes asiatiques", t'as qu'à t'en faire toi aussi.


Un conseil, glissé entre deux belles piques. Taylor était belle, elle prenait pas forcément soin d'elle mais elle était belle à ses yeux. Très féminine quand elle le voulait bien, on se retournait sur elle dans la rue. Y avait forcément moyen de se faire des amis dans ces conditions. Même ELLE le pouvait, si elle voulait bien mettre une certaine fierté et quelques souvenirs de côté. Ses amis américains n'étaient pas là et ne le seraient sûrement jamais (sauf pour quelques jours, éventuellement) et tant qu'elle ne réussissait pas à se mettre ça dans la tête, elle aurait du mal à avancer.

Évidemment, elle réagit mal. En même temps, le grand-frère n'a pas pris de gant et connaissant son caractère, c'était à prévoir mais pourquoi avait-il espéré qu'elle comprenne ? Peut-être parce qu'il se faisait vieux dans sa tête, qu'il n'avait plus personne non plus qui correspondait à ses habitudes, qu'il n'avait plus que sa sœur qu'il connaissait ici, et qu'il s'était dit qu'il n'avait pas envie de se fâcher avec elle. Mais après ce qu'elle venait de faire, il pouvait tout simplement pas la féliciter ! Bien qu'il était venu dans cette chambre pour qu'ils parlent sans regard inquisiteur sur eux, le voilà qui se comportait exactement comme il le ferait en pleine rue. Aucun sentiment, que du déni. Aux heures actuelles, jamais il ne lui dirait "je t'aime", ce n'était pas au programme et elle ne le méritait pas. C'était un argument à sortir en cas d'extrême urgence, il se le réservait personnellement. Pourtant là, il aurait pu s'en servir mais juste pour lui clouer le bec. Mais pour quoi finalement ? Ses sentiments, il voulait qu'elle comprenne qu'il les pensait malgré tout, qu'elle n'était pas qu'une chieuse à ses yeux, mais bien sa sœur adorée mais énervante. Personne n'est parfait.


  • Je t'empêche pas de me dire "merde" mais assumes-en les conséquences. Tu débarques ici et tu m'agresses devant des inconnus. Ta réputation est importante pour toi, elle l'est pour moi aussi. Réfléchis pas uniquement à ce que tu aimes faire, mais plutôt à ce que ça va engendrer. Y a pas que des pauvres filles sans défense ici, c'est une communauté et même si tu te défends bien, contre 10 tu seras juste nulle.


Avait-elle compris la mise en garde cette fois ?

Conscient cependant que ses belles paroles n'allaient pas changé sa Tay' en 2 minutes, il se redressa et reprit son rôle de grand-frère méchant avant de claquer la porte et de retourner à ses occupations professionnelles. Ça n'en n'avait pas l'air, bien sûr, mais il était en train de bosser là. Le cercle asiatique était tellement fermé aux étrangers qu'une tempête comme Taylor pouvait ruiner ses chances à vie. Il devait se rattraper. Aussi, il ré-instaura une ambiance plus joviale, moins glaciale et lourde. Au bout de quelque temps, et surtout vu l'heure qu'il était, la foule commença à devenir une simple petite réunion. C'était déjà plus facile de suivre les conversations, d'intéresser les regards et tout ça. Pourtant, quand il les vit tous partir plus ou moins d'un coup, le brun ne mit pas longtemps à comprendre d'où ça venait. Vengeance personnelle ? Petit coup de couteau dans le dos ? Elle avait bien géré son coup mais elle n'allait pas s'en sortir comme ça. Petite femme au regard sombre, la main en sang et les yeux coupables, Taylor tend un morceau de pizza. Quel grand-frère pourrait dire non ?


  • Assis. Et tâche pas le canapé !


La pizza dans une de ses mains, la portant à sa bouche de temps en temps, Cameron file dans la salle de bain pour aller chercher quelques bandages. Les coupures ne sont pas graves mais il ne tient vraiment pas à laisser des traces de sang un peu partout dans l'appartement. Les rumeurs vont vite ! Dans la chambre de la demoiselle, il s'en fout, il n'ira jamais mais ici, il va y vivre tous les jours. C'est juste dégueulasse. Revenant vers elle, il s'installe à ses côtés et la pizza terminée, il commence à lui faire un bandage. Ça n'a jamais été son truc, il ne prend même pas la peine de nettoyer avant. Ce n'était qu'un miroir et si, par malchance, ça devait s'infecter, elle n'aura qu'à aller voir un toubib dans son école, ce sera gratuit. Une fois le soin d'urgence terminé, il balança le tout un peu plus loin et s'affala dans le divan en fermant les yeux. La journée, mine de rien, avait été éreintante. Peut-être devrait-il penser à prendre un peu de vacances, du bon temps et de revenir sur le marché une fois calmé ? Non, c'était pas pour lui ça !
Se redressant, il chopa la télécommande du salon et appuya pour fermer tous les volets. On n'arrête pas le progrès, hein. Ambiance sombre mais pas trop, des pizzas et des boissons à disposition, la télé en face d'eux ... Ça faisait longtemps, ce n'était plus trop dans ses priorités depuis peu, de passer du temps avec sa sœurette en rentrant du boulot. Il n'était pas le seul responsable, elle n'était pas forcément là non plus, ils avaient vécu pas mal de choses tous les deux et le fait qu'ils puissent encore se parler devant un bon film, ça ne les rendait que plus forts.


  • C'était un coup bas de te laisser devant l'école ce matin mais vois ça comme une seconde chance. Tes résultats scolaires laissent vachement à désirer et si tu veux pas finir comme moi, y a pas réellement d'autres moyens. Qui plus est, si ça peut te permettre de ne pas être seule toute la journée à ne rien faire ici ou dehors, je vois pas trop où est le mal ...
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptySam 23 Avr 2011 - 12:27

Yes ! Le coup de la pizza a encore fonctionné ! Ah ah je suis trop forte, Cam' il ne résiste pas à une pizza commandée par mes soins. Heureusement d'ailleurs parce que là, j'ai un peu chié dans ses bottes à dire vrai. Oué oué, je sais que j'ai la réaction d'une gamine en crise parce que quand j'arrive chez moi, c'est le boxon mais je sais pas pourquoi, ici au Japon, ça me dérange. Lorsqu'on était en Dakota, c'était pas pareil, c'était le dawa chez les Vieux mais pas de cette façon et à l'époque, je crois que le chaos me dérangeait encore moins. Ici, je me fais chier, j'ai personne en particulier qui me procure un désir de soulagement quand je l'embête, ou y'a personne sur qui je peux compter pour aller boire un coup ou fumer un joint dans un coin tranquille. Je connais personne... Cam' a raison, je devrais essayer de m'intégrer, je devrais tenter de me faire des amis mais j'aime pas les asiats, ce sont tous des nains débiles et trop laids. Les amis, ça se cherche pas, ça se trouve. S'ils viennent pas à moi naturellement, c'est que ce sont pas les bons. Les points communs attirent les êtres entre eux, j'en conclus donc que personne me ressemble ici.
Et puis ben comme je suis égoïste, ben je garde Cam' pour moi toute seule, c'est sûrement pour ça que j'ai viré toute sa clique.

"Cam' tu te prends pour Feu notre daron ? Avec tout le pognon qu'on a eu en héritage, je peux rester toute ma vie a glander, le cul sur ton canapé. Alors pourquoi tu me dis de bien bosser en cours ?"

Je m'assois en position tailleur sur son chouette canapé, j'ai pas enlevé mes bottes montantes mais t'en fais pas Cam', elles sont pas sales. Je mords volontairement dans ma tranche de pizza fraîchement coupée. Ce serait pas étonnant qu'un champignon se carapate pour aller se cacher entre deux coussins.
La nuit est tombée et on a pas la meilleure des vues par la fenêtre. Enfin, une fois les volets fermés, notre maison ne semble rien qu'à nous. Je me sens enfin chez moi avec mon frère adoré et plus personne pour nous dire ce qu'on doit faire.

"Je te rappelle que c'est pas mon truc, ça l'a jamais été. Je hais les profs, je déteste l'autorité et tu peux que me comprendre puisqu'on a été élevés dans la même famille."

C'est vrai quoi. C'est quoi cette mentalité de Pépé qu'il a soudain ? D'habitude, il m'aurait félicité d'avoir sécher et puis il m'aurait sauter dessus avant de me prendre pour son punching-ball mais la il est tout doux, on dirait un agneau, on dirait un vieux. Ptet même qu'il a quelques cheveux blancs qui lui poussent. Ca lui ferait pas de mal un petit séjour en taule, ça lui raviverait les méninges et lui redonnerait sa force d'antan. Mmh, faudrait que j'organise une sorte de coup monté, j'vais ramener de la dope ici et je vais la cacher dans son lit. Après, j'appellerais les flics, et si on se fait embarquer tous les deux, ce sera encore mieux. Enfin, bon pour l'instant, mangeons, parce que j'avais trop la dalle.
M'enfin, c'est vrai qu'il a pas tort, même si on a plein de pognons, j'ai aucune idée de ce que j'vais faire de ma vie. Ptet que je vais voyager. Mmh, je crois que j'ai plutôt envie de m'installer comme dirigeante d'une maison close. Ah ah ! Je vais construire mon propre Love Hotel, j'suis persuadée que ça marcherait des masses !

"T'sais... y'a juste une question qui n'arrête pas de me faire chier. Pourquoi le Japon ? C'est vrai quoi ! Notre vieille venait d'ici, tu crois vraiment que j'avais envie de retourner à mes racines ? L'Amérique c'était très bien ! T'avais tes potes, ton business, t'avais tout ce que tu voulais alors pourquoi avoir tout plaqué ?"

J'avais pas envie de partir avec lui, j'aurais voulu rester là-bas moi. Il m'a pas vraiment laissé le choix et puis savoir que je ne reverrais plus jamais Cam' aurait été trop dur. C'est mon modèle dans la vie, je suis rien sans lui. J'aimerais devenir comme lui et c'est sûrement à cause de ça que je fais toutes ces conneries, c'est juste pour attirer son attention. Je serais même capable de tuer quelqu'un pour qu'il soit fier de moi mais je suis pas sûre que ça lui fasse plaisir. Tss, je suis à court d'idées, faudrait que je me renouvelle. Y'a sûrement des trucs que j'ai pas essayé. Bon déjà demain, j'm'achète une bagnole vu qu'il ne va pas vouloir me déposer partout où j'ai envie. J'irais bien m'acheter quelques fringues tout ça et puis j'passerais à la fac en fin de journée pour repérer mes futures victimes.

La pizza est dévorée et le film est a chié, c'est pas la soirée que j'aurais voulu même si je suis bien là, avec mon ventre qui prend une jolie forme ronde. Je sors mon paquet de clopes et m'en grille une doucement, waaw ça fait du bien de se poser un peu.

"Quand est-ce que tu te trouves une gonzesse ?"

Me demandez pas pourquoi je pense à ça, j'en suis pas sûre moi-même. Sûrement parce que j'ai envie d'être avec Blake. Les câlins c'est trop bien mais j'ai rarement vu Cam' avec quelqu'un. Peut-être qu'il est gay ? Aaaah, il craquait sur Blake ! C'te honte, j'vais le rendre minable.
Je lui prends le menton avec ma main droite et je le fixe droit dans les yeux, avant de rapprocher l'embout chaud de ma clope près de son oeil. Je suis sérieuse. Mon frère est viril, un vrai dur, pas de ces tapettes qui se font prendre dans tous les sens et qui crient comme des filles. S'il est gay, je le renie, je lui fous sa pâtée et j'le jette dehors sans le moindre remord. Héhé, on va jouer à un jeu.

"Si t'aimes te faire prendre par derrière, j'te défonce la gueule Cam'... Ramène moi une greluche, sinon j'fais courir dans tout les quartiers que t'es gay. Tu crois pas que ta réputation elle en prendra un coup là ?"

Pourquoi je cherche tout le temps à l'emmerder ? Pour pimenter ma vie. Parce que les discussions de vieux, ben c'est pas mon truc, il me faut de l'action, du suspens, de la peur et de l'adrénaline. J'ai trop envie de tuer quelqu'un et d'être interrogée par des Experts made in Tokyo...
Mmh, avant de me coucher d'ailleurs, j'irais faire un tour dehors, faut que je trouve une âme a tabasser. Un chat, un chien, un vieux, un gamin, peu importe, mais faut que je tabasse. Et qu'on me dise pas que je file sur la mauvaise pente... je le sais déjà.
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptyDim 5 Juin 2011 - 15:16

La solitude, ça a souvent le dos large. On a beau dire "oui, mais j'ai personne avec qui y aller", il n'en reste pas moins qu'en restant chez soi à attendre la Saint Glinglin, ça changera jamais. Les situations, les circonstances, les conversations ... il y avait énormément de choses qui pouvaient déclencher un début d'amitié voire une réelle entente mais connaissant Taylor, c'était perdu d'avance. Elle était un peu comme une mafieuse dans ce pays, elle jugeait avant de connaître, elle tuait avant d'interroger. Cameron avait tenté, tout à l'heure, de lui expliquer que le problème venait d'elle (ou de son caractère) mais franchement, il n'allait pas y passer 10 plombes. Lui, il s'y était déjà habitué à ce pays, les filles y étaient vraiment belles et les mecs, bien que groupés face à l'ennemi Américain, n'hésitaient pas à venir rien que par curiosité. Après, c'était juste une question d'habitude de savoir quand abattre ses cartes. Cameron était fier, il l'avait toujours été, et c'était ce côté de lui qu'il exploitait ici même depuis peu. Mettre sa fierté de côté, savoir s'abaisser quand il le faut, il en était capable si ça pouvait lui permettre de régner après. Tant que Taylor ne voulait pas comprendre ça, tant qu'elle ne rencontrait pas quelqu'un qui lui faisait ouvrir les yeux, elle resterait seule dans un pays surpeuplé ...
D'ailleurs, la remarque qu'elle lui fit le laissa perplexe. Pourquoi bosser quand on est déjà riches ? Oui, il se l'était déjà posé cette question mais il n'avait pas passé plus de 10 minutes dessus, réagissant au quart de tour et cherchant une occupation en mettant sa richesse de côté. Ce pognon qu'ils avaient maintenant pour eux deux et ce pour un moment, ils ne l'avaient pas mérité du tout. Cameron n'était pas assez bête pour refuser de s'en servir mais il voulait quand même laisser sa marque dans ce monde, prouver que lui aussi il pouvait subvenir à ses besoins. Il savait pertinemment qu'il n'avait aucun diplôme mais il sentait aussi qu'il n'était pas plus con que son père. Il en avait le besoin, le désir, l'envie intense.


  • T'as pas de rêve, Tay' ?


Il avait décidé qu'il n'en dirait pas plus. Un rêve, c'est plus ou moins privé, c'est personnel. Il savait que s'il continuait sur cette voix, il risquait de devoir parler de lui et quand ce n'était pas son souhait premier, ça ne l'enchantait pas. Aussi, il resta vaste, la mettant juste sur la voie sans lui indiquer la route précise. Il était temps qu'elle se débrouille d'elle-même et si, par malheur, il s'avérait qu'elle était le genre de personnes à pouvoir vivre au dépend de la société sans jamais s'en trouver tributaire, alors il ne ferait jamais rien d'elle. Mais comme elle l'avait si bien souligné, elle pouvait rester assise le cul sur le canapé sans jamais avoir besoin de travailler. Au fond, ce n'était qu'une question de motivation.

Attaquant la pizza à son tour, Cameron gardait les yeux rivés sur ce qu'il était en train d'avaler quand sa tendre et chère sœur reprit la parole. Mmh, c'est vrai qu'ils n'avaient jamais pris le temps de parler de ça. L'excuse des origines maternelles n'était plus vraiment d'actualité, fallait trouver autre chose ... ou dire la vérité. L'un ou l'autre, de toute façon, ça n'allait pas lui plaire alors autant éviter de se prendre la tête inutilement. Mais finalement, c'était une question un peu compliquée. Reposant sa pizza dans le carton d'où elle venait, il s'essuya la bouche avant de se tourner vers elle en zieutant les fameuses bottes installées sur le canapé. La mine sérieuse, il la fixa droit dans les yeux avant de commencer à expliquer son point de vue sans chercher à lui mâcher les mots ou à éviter qu'elle ne se mette en colère. Il avait le droit d'avoir ses raisons, ses envies et ses caprices. Il avait beau être adulte, il n'en restait pas moins un enfant dans l'âme.


  • Vois ça comme un nouveau territoire à conquérir. Le Japon, c'était la solution de facilité, ils comprennent l'anglais et on parle japonais, je voyais pas vraiment de meilleur choix. J'ai pensé à la France aussi, y a des quartiers pas mal mais j'allais pas me taper uniquement les touristes ou les mecs qui comprennent "hello". Je navigue pas en terre inconnue sans prendre de précaution, Taylor. L'Amérique, c'était devenu un terrain de jeu accessible à tous les guedins qui savaient manier les mots. C'est vrai que j'avais une belle situation là-bas mais je voulais plus. C'était pas une décision réfléchie à 100% mais assez pour que je regrette pas. J'ai beau habiter au Japon, je reste un Américain pure souche et toi aussi.


Ce n'était pas une question de pays ou de désir finalement, c'était plus un accomplissement général de ses capacités. Cameron avait toujours besoin de plus et encore plus. Il n'était jamais satisfait et c'était aussi pour cela qu'il n'était jamais avec la même fille très longtemps. Celle qui le faisait rêver et baver au début le rendait juste las et déçu au bout de quelques semaines. Il ne craignait pas de finir seul, il savait qu'il pouvait changer, mais il savait aussi qu'il avait encore le temps. Parti comme ça, il pouvait au moins tenir jusqu'à ses 40 ans sans même chercher à se poser. Les enfants ? Vu l'éducation dont ils avaient bénéficié eux-même, qui prendrait ce risque ?
Relevant la tête avec un sourire étonné, Cameron regarde sa Taylor en essayant de savoir s'il a pensé tout haut ou s'ils ont juste pensé à la même chose au même moment. Lui, il sait pourquoi est-ce qu'il a dévié sur le sujet des nanas mais elle ... le raisonnement est sûrement très précis mais était-il logique ?
Seulement, avant même qu'il ne puisse lui répondre, la voilà qui le menace. Elle se croit où la demoiselle ? La pupille dans l'angle exacte de la clope fumante, Cameron ferme son visage de toutes émotions et balance juste :


  • Pose ça tout de suite ou je te fous ta branlée. T'es pas à l'école là, alors respecte-moi et ne parle pas de ce que tu ne connais pas. Mes préférences sexuelles ne regardent que moi et si je devais en venir à baiser un mec, ça changerait rien. Je vais pas ramener une pouffe juste pour que tu sois rassurée. Je croyais que tu me connaissais mieux que ça ... Et puis, je te rappelle que la dernière en date, c'est toi qui l'as fait fuir. Grandis Taylor, je serais pas toujours là. J'ai le droit de mener ma vie moi aussi et si demain quand tu rentres, tu trouves une japonaise à poil sur le canapé, faudra pas venir me faire la morale.


Cameron n'était pas stupide. Il se savait hétéro à 100% et n'avait jamais eu de tentation à aller ailleurs. Les femmes le satisfaisaient déjà pleinement, alors pourquoi changer ? Ce qu'il avait du mal à gérer par contre, c'était le côté plus que possessif que Taylor pouvait avoir à son égard. Tous les deux, ils avaient beau se taper dessus de temps en temps, se parler comme des chiens et se chercher des poux dès qu'ils se voyaient, ils s'aimaient. Le grand-frère le montrait juste un peu moins. Lorsqu'il avait découvert que Taylor et Blake couchaient ensemble, il avait vu rouge et il avait failli lui refaire le portrait mais au fond, n'était-il pas le meilleur choix pour elle ? Taylor aurait pu mettre le grappin sur un mec inconnu au bataillon, un bouseux de première qui voulait juste se taper une nana, mais au lieu de cela, elle avait pris son bras droit, le mec qui passait le plus de temps avec lui, le seul qu'il pouvait quasiment toujours surveiller. Le choix avait été judicieux, il avait calmer ses pulsions.
Dégageant la main de la demoiselle de son menton sans douceur aucune, il ne jeta même pas un regard à ce qu'il restait de sa pizza et se redressa. La soirée ne lui plaisait plus et il était fatigué. Marcher en ville par cette chaleur à la recherche de clients qui savent se dissimuler dans la masse, ça lui avait donné une légère migraine qui ne faisait qu'empirer à chaque bouffée de cigarette que Taylor prenait. Demain, bien qu'ils commençaient à peine à s'y faire, il devait recommencer son manège, retrouver certaines des personnes qui étaient là ce soir, demander conseil, noter des lieux types. Le Japon était encore un mystère pour lui, tout comme la langue. Les progrès qu'il avait à faire étaient énormes, il n'avait pas de temps à perdre à se justifier devant une gamine en manque de potes et de câlins.
Se tournant vers elle en sachant très bien que l'ambiance n'était pas au beau fixe, il ajouta juste
:

  • Demain est un autre jour. En attendant, amuse-toi bien avec ta fierté mal placée.


Mesquin, vieux jeu. Il s'en fichait. Les nerfs en pelote, ça fait toujours dire des choses qu'on garde au fond de soi en temps normal. Tu l'as voulu, Taylor.
Un pas, deux pas ... la porte claqua. Fin de la discussion.
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptySam 11 Juin 2011 - 23:41

T'as pas de rêve, Tay' ?

Alors que ma clope sondait adroitement le fond de l'oeil de mon frère, la question pourtant si vaste qu'il avait posé, me trottinait dans la tête... Un rêve ?
Sans chercher à effectuer le moindre mouvement, mon esprit partit vers des contrées lointaines à la recherche de ce qui aurait pu -un jour- être un de mes rêves. Les images défilèrent dans ma tête, illogiques, inattendues et tellement agaçantes. Ce que je voyais, c'était une petite Taylor, en robe de soie, tenue par la main de son frère, avec un sourire jusqu'aux oreilles, eux-mêmes suivis de près par leurs parents respectifs, en bonne santé et de bonne humeur. Où allaient-ils ? Peu importait, vraiment ; ce qui comptait c'est que das ce rêve, on avait l'air heureux. Les choses avaient été bien différentes et je m'étais jamais plainte de la vie que j'avais, mais au fond de moi, il faut croire que j'avais espéré quelque chose pendant une courte période de mon adolescence. C'était fini tout ça. Mon rêve aujourd'hui, c'était de retourner au Japon, et de passer le reste de ma vie avec Blake. Voilà, j'en voulais pas plus ni moins, et franchement, j'étais pas exigeante.

"J'comprends bien que t'avais envie de changer de territoire de chasse Cam', mais dans ce cas là, fallait pas m'obliger à venir avec toi. Parce qu'ici... moi je m'ennuie. Que je bouge de pays ou pas, ça ne changera rien à ma vie sociale, je resterais toujours la même. 'Fin bref..."

Entre temps, j'avais reculé ma clope et l'avait reprise en bec avant de l'éteindre sagement dans le cendrier. Cam' avait été clair et précis. Sa vie amoureuse, sexuelle, et tout ce qui va avec ne me regardait pas. Oué, c'est vrai, mais s'il se ramène une jaune à moitié exhibitionniste, il va pas lui falloir longtemps à cette pouilleuse pour comprendre qu'elle aura pas tous les droits dans cette baraque et que j'aurais mon mot à dire quand à ses attitudes dégueulasses et provocantes. Enfin, je m'énerve encore trop vite, vu qu'il s'est rien passé pour l'instant.

"C'était juste un sujet de discussion comme un autre..."

Mais trop tard, la soirée était plombée. Cam' s'en allait déjà, me laissant seule comme une pauvre merde avec la télé pourrie et la pizza froide. Quelle super journée. On arrive de moins en moins à se parler lui et moi. J'crois que je le déçois... sûrement pas autant que quand il m'a enfermé dans la cave, mais il n'est plus fier de moi. Bof, il l'a sûrement jamais été d'ailleurs vu que j'ai rien fais de ma vie mais là je sais plus quoi faire pour qu'il pose un regard amical sur moi... Il donne toujours l'impression d'être en colère et d'être blasé.

Je referme maladroitement le carton sur la pizza et laisse la télé allumée pendant que je me carapate dans ma chambre. J'ai pas envie de l'éteindre, j'me sens seule.
Je pourrais envoyer un texto à Blake mais il est tard et puis je sais pas quoi lui dire. Il va se foutre de ma gueule si je lui dis qu'il me manque. Autant que je me taise. Je l'appellerais demain et puis je pense que d'ici quelques jours, je ferais comprendre à Cam' que je vais retourner au Japon. Ce voyage était amusant mais j'ai pas envie de rester ici. Je suis plus que majeure, il peut pas me l'interdire. Blake m'attend là-bas.

"Mmh..." c'est le seul petit son qui peut sortir de ma bouche quand je me jette sur le lit, toute habillée et sans enlever mes bottes. Je tire ma couette pour me rouler dedans avant de plonger dans un profond sommeil. Demain est une nouvelle journée. J'irais à la fac pour me changer les idées. Y'a sûrement des endroits que j'ai pas encore visité...


* [entre temps : La journée de Taylor, le lendemain, à la fac.] *


Je suis sortie du bâtiment comme une furie, j'ai bousculé plusieurs personnes, je m'en rappelle ; je sais pas qui c'était et je m'en fous, je ne cherchais plus le conflit, je l'avais déjà beaucoup trop trouvé, et provoqué. Myle... mon dieu Myle. Et merde, j'ai déconné là. Si seulement il avait pas répondu, si seulement il s'était barré, si seulement.... non, il faut que j'arrête. Rien n'était de sa faute. Je suis allée sur le toit, je l'ai emmerdé, je l'ai provoqué, puis je me suis faite larguée, et je l'ai agressé. Il n'a rien fait de mal.
Mes pas se stoppent alors que je suis déjà loin du parking de l'école, je me dirige inconsciemment vers chez moi. Lorsque Myle va être retrouvé, il va sûrement me vendre, je le comprends. Je suis mal. Je vais me faire virer, je vais aller en taule pour agression ? Merde, je suis complètement pommée.

Je prends ma tête dans mes mains en poussant un cri de panique. Je suis désespérément maudite. Rien ne va comme je veux. Je voulais annoncer à Blake que j'allais le rejoindre aujourd'hui mais lui, il m'a larguée. Il m'a laissée tomber, comme Cam'. Qu'est-ce que je suis moi dans l'histoire ? Rien qu'un jouet ? Un passe-temps ?

C'est là que je remarque que les passants me regardent avec des yeux ronds, limite affolés, et il y'a même quelques uns d'entre eux qui prennent leur téléphone pour appeler quelqu'un... Qui ?

"Qu'est-ce t'as toi ?"

Je ne cherche pas la merde, je me demande vraiment pourquoi ils me regardent comme ça tous ces ahuris.
Mais je comprends bien vite.
Mes mains... elles sont tâchées. Tâchées du sang de Myle. Quelle horreur. Mes yeux s'écarquillent pour laisser place à des émotions beaucoup trop humaines pour que je les laisse m'anéantir. Je ressens du regret, de la peur, de la détresse. Ces gens me bouffent, ils m'encerclent, ils vont me donner à la police. Je serre les poings et me met à courir sans regarder où je vais. Les larmes coulent toutes seules sur mes joues. J'ai aimé ça, j'ai aimé lui éclater sa face de minet mannequin mais là d'un coup, il y'a tant de peur en moi et tant de questions que je peux rien faire d'autre que de pleurer.

Je reconnais plus vite les lieux que j'aurais pensé et je passe vite la porte de l'appart avant d'être repérée. Je dois me cacher, mais où ? comment ? Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Personne peut m'aider !
Si !
Cam' lui, il saura quoi faire. Je ne pose pas plus de questions et je déboule dans sa chambre sans crier gare. Il va sûrement vouloir me hurler dessus mais qu'est-ce qu'une engueulade à côté de ce que j'ai fais ?
Pendant que de nouvelles larmes de honte cette fois sillonne mes joues rougies par la course effrennée que je viens de faire, je déballe ma peur à mon frère :

"Cam', je... je suis dans la merde." Je sens mes genoux trembler et toucher le sol pendant que je tiens encore la poignée. Je sais plus quoi faire, je suis terrorisée par mon avenir. Je veux fuir, prendre l'avion dans 1h, je veux disparaître de ce sale pays. Blake... mon dieu, Blake, ne me quitte pas, je t'aime plus que tout, je t'en prie, tu es toute ma vie.

"Il ... il m'a quitté... Cam', il... qu'est-ce que je vais faire ? Aide-moi je t'en prie..."

Je n'ai même pas vu ce que Cam' faisait quand je suis rentrée, ma réaction était très égoïste mais j'ai besoin de lui. Encore une fois je vais le décevoir, mais il doit m'aider. Sinon, ma vie ne m'offre que 2 possibilités : soit je vis avec ce que j'ai fais et j'en ressors plus forte et plus insensible, soit je ne me remets pas de cet acte désespéré qui m'a poussé à faire du mal à quelqu'un qui n'en méritait pas et je vais finir par ressembler à Kara Sakki en bas du bâtiment. J'ai pas envie de crever, je vaux mieux que ça... enfin je crois... seul Cam' me le dira.
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptyDim 17 Juil 2011 - 23:08

Comment expliquer à une gamine un peu en mal qu'il n'avait pas voulu venir seul ici ? Cameron avait beau être une grande gueule, un branleur de première et un pitoyable gentleman, il n'en restait pas moins un mec sans parents, avec une sœur sur le dos - sœur qui se trouvait toujours sur son chemin, prête à tout pour lui. Au départ, il s'était dit qu'elle était juste chiante, que le fait qu'elle soit une fille allait le hanter toute sa vie mais le caractère de Taylor n'allait pas avec son physique. C'était une bombe à retardement, une bombe qui avait pris exemple sur son grand-frère pour faire encore pire. Tous ses espoirs cachés, Tay' les avait réalisé alors quitter une vie facile pour une compliquée, sans elle ... impossible. Seulement, elle ne devait pas le savoir. Jamais. Cam trouverait toujours autre chose à lui répondre mais cette partie de lui, ce côté gentil qui souhaite lui dire "je t'aime" plus souvent était resté en Amérique, enterré avec ses parents pour ne jamais revenir à la surface. Il s'était débarrassé de toutes les choses futiles à ses yeux pour mieux réussir. Son sulfureux passé l'avait abandonné et bien qu'il souhaitait plus que tout se construire une réputation ici, il préférait partir de zéro et devoir faire ses preuves. Avec Taylor comme sous-chef, le rêve semblait réalisable.
Mais à nouveau, une fierté mal placée plaçait leur conversation sous le signe d'une dispute à quelques mètres de là. C'était inutile qu'ils parlent davantage, ils ne se comprenaient pas. Cameron avait beau tenter de lui expliquer son point de vue, les idées de la demoiselle semblaient si ancrées en elle que c'était mission impossible et comme il l'avait déjà dit, il n'avait pas que ça à faire dans ses journées. Si elle ne voulait pas comprendre, tant pis mais qu'elle ne vienne pas se plaindre après !

La porte était fermée depuis quelques minutes, la pièce était plongée dans le noir presque total, l'ambiance y était plus que confortable. Cette chambre qu'il avait choisi sans réellement y prêter attention ne lui avait apporté que du bien-être. Sa chère sœur n'y avait jamais mis ne serait-ce qu'un pied et ne risquait sûrement pas de le faire avant des années alors il pouvait se lâcher, se comporter comme il en avait envie et faire tomber le masque. Finie cette assurance à toutes épreuves, fini la stature haute et droite même en fin de journée. Les épaules retombant un peu, le brun fit tomber sa veste à même le sol alors qu'il ouvrait les derniers boutons de sa chemise (les premiers étant constamment ouverts). La fenêtre était restée ouverte depuis qu'il avait quitté la maison et le vent qui pénétrait dans sa chambre lui donna quelques frissons quand sa chemise fut enlevée à son tour. Dans l'obscurité, les cicatrices qui marquaient son corps se voyaient très mal mais elles étaient bien là, pour toujours. Fouillant dans sa poche pour en sortir son paquet de clopes, il s'en grilla une avant de retirer son pantalon et de le laisser, lui aussi, par terre. L'homme n'avait jamais été très ordonné dès qu'il s'agissait de sa vie personnelle. Il avait les moyens - et plus encore - de se payer une femme de ménage mais il avait surtout très peur du genre de femme que ça pourrait être. Une fouille-merde comme pas possible ne lui attirerait que des ennuis, c'était hors de question ! Alors il attendait que le tas s'agrandisse de lui-même jusqu'à le gêner et d'un coup, tout partait au linge sale jusqu'à la prochaine tournée.
Se glissant jusqu'à la fenêtre alors qu'il avait de plus en plus froid, Cameron appuya son avant-bras sur le chambranle de la fenêtre en laissant passer un premier nuage de fumée. Il adorait discuter avec Taylor, se prendre la tête sur des choses futiles, constater qu'elle s'inquiétait pour les mêmes choses que lui. La mort de leurs parents avait certes été prévisible mais elle avait quand même marqué le début d'un sacré changement. Les vraies bêtises de Taylor, c'était fini. Ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été une source importante de problèmes et même si, au fond, ça lui rappelait des souvenirs pas trop mauvais, il préférait ça.
Les pensées un peu lointaine, il termina sa cigarette en quelques minutes avant de la jeter dehors et de fermer la fenêtre sans remord. Il se faisait déjà tard et bizarrement, il avait un mauvais pressentiment. Cette journée allait être chiante et surtout très longue, il le sentait ... Allant jusqu'à ses draps, il se glissa dessous sans le moindre effort et avant même de s'en rendre compte, le sommeil l'avait déjà gagné.


  • Et puis quoi encore ? Tu me refais un coup pareil, tu verras ta gueule. Ramène ton cul tout de suite, t'as 5 minutes !

Incompétents, c'était bien le mot. Cameron avait beau donner tout ce qu'il pouvait pour faire les choses vite et bien, il n'en restait pas moins que les coéquipiers asiatiques "corrects" se faisaient rares. Il savait pertinemment qu'il n'était pas chez lui ici et qu'il risquait gros à insulter un bridé en étant à moitié gaijin mais sincèrement, il avait les nerfs. Faire un tel boulot dans des conditions aussi merdiques, c'était juste suicidaire. Une descente de flics ne l'étonnerait même pas ...
Retournant jusqu'à sa voiture alors qu'il raccrochait avec rage, il claqua la portière et mit le moteur en route sans perdre 1 seconde. Retour au point de départ, son soutien du jour avait prit du retard, il n'avait plus qu'à recoller les morceaux. Autant prendre sa journée et bien se réorganiser. Si ça devait se reproduire, il pouvait signer la fin a réputation. Vitesse maximum, conduite dangereuse, il rentra chez lui en moins de temps qu'il n'en fallait.

Dérangé, encore. Sur le coup, il avait eut envie de lui claquer la porte au nez, de lui dire "la prochaine fois, tu frapperas" avec un sourire particulièrement niais mais il avait vu ce sang. Ces larmes. Taylor n'était pas une fillette, Taylor n'aimait pas se salir et Taylor venait encore moins se plaindre à son grand-frère. Il ne pouvait plus faire marche arrière, elle débitait déjà ses malheurs en pleurant sur sa moquette neuve. Le sang laissait ses traces lui aussi, preuve irréfutable que quelque chose de trop était arrivé.


  • Relève-toi.

Pas de temps à perdre, ils ne devaient pas rester ici, encore moins dans cet état.
Chopant sa sœur par le bras, il la traina jusqu'à la salle de bain et la jeta sous la douche pour lui rafraichir les idées. Enlevant sa veste parce que voilà, Cameron la rejoignit et la collant contre le carrelage qui ornait les murs, il lui redressa le visage sans réelle douceur.


  • Qu'est-ce que t'as foutu encore ? T'es dans la merde, comme à cette époque, tu t'en souviens ?! Tu sais ce que ça veut dire Tay' alors dis-moi tout maintenant !

Au départ, il s'était dit qu'il allait la prendre dans ses bras pour la rassurer et ainsi pouvoir lui faire cracher le morceau mais la douceur ne marchait pas avec Taylor. Elle avait le sang chaud, les nerfs à vif et il était encore temps de tout lui faire avouer alors qu'elle semblait déboussoler. La technique était violente, il suffisait de la secouer comme un prunier pour qu'elle déballe tout ce qu'elle savait alors qu'elle mourrait d'envie de s'écrouler sous la fatigue mais le plus dur serait fait. Cameron ne pouvait pas agir sans savoir ce qu'il s'était passé et bien qu'il aimait sa sœur plus que de raison, si elle était coupable, elle allait devoir être punie. Seulement chaque sentence a aussi son lot de consolation.
L'eau était froide, Cameron lui-même s'infligeait une certaine punition pour prendre conscience seulement aujourd'hui qu'elle filait encore un mauvais coton. Était-ce de sa faute ? Ce sang, il appartenait à qui ? Il avait beau être violent et particulièrement ignorant sur l'instant, il n'en restait pas moins qu'il avait prit le temps de vérifier qu'elle n'était pas blessée. Elle n'en restait pas moins une fille mais puisque ce sang n'était pas le sien ... il était temps de rendre des comptes.


Dernière édition par Cameron Donovan le Lun 9 Jan 2012 - 21:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptyLun 29 Aoû 2011 - 17:56

    - Tu crois vraiment qu'un jour tu sortiras de cet enfer Tay' ?
    - J'ai espoir que oui. Même si ça me plaît pour l'instant, c'est pas une vie ça.
    - Mmh... je te fais confiance, je suis sûre que tu y arriveras. Tout ce que j'espère... c'est que je ferais partie de ta nouvelle vie.


Bizarrement, j'étais comme dans une atroce période de transe qui me ravivait des souvenirs que je croyais effacé de ma mémoire. J'étais à deux doigts de croire que je pouvais tendre la main vers Blake et lui toucher la joue... Ce jour là, j'avais failli lui répondre un truc hyper romantique, genre que rien ne pouvait nous séparer et que notre amour durerait éternellement, mais j'ai toujours retenu mes émotions envers lui, j'avais trop peur de paraître trop faible, trop ... fille, du coup je lui disais presque jamais que je l'aimais, on était pas du tout câlins ni attentionnés l'un à l'autre. Une bonne boutade dans le dos nous paraissait plus expressif à l'époque... seulement voilà, là tout de suite, je me rends compte que je n'étais même honnête avec moi-même, j'avais eu peur de ce que je pouvais ressentir, peur de m'attacher et de voir mon esprit partagé entre deux causes, ma rébellion active et mon envie de me calmer pour lui. J'avais pas eu envie de changer de vie tout de suite, alors que ça avait été le bon moment.
Et voilà le résultat, rien n'avait duré, comme tout ce que j'entreprends depuis que je suis né. Aucune de mes relations, de mes actes, de mes projets, de mes idées n'avait abouti, tout tombait à l'eau comme si la force de mes bras et la sueur de mon front n'était pas suffisants pour que je réussisse.

Accrochée à la poignée de sa porte, je fixais le plancher, voyant les gouttes salées tomber les unes après les autres alors que j'avais plus vraiment envie de pleurer, je baissais juste les bras. Mais Cameron ne le voyait pas de cet œil, j'ai senti une violente pression sur mon bras qui m'a forcé à me relever et à le suivre là où il voulait m'emmener. Le choc contre la faïence de la douche fut brutal, ça ma donné une poussée d'adrénaline suivie de très près par de la colère assez revigorante je dois dire. J'ai à peine le temps de me rendre compte que de l'eau froide me gicle dans la gueule que Cameron me prend le visage entre ses mains, tout en me fixant d'un regard de criminel habitué à la torture mentale et physique.

Mais putain, LÂCHE-MOI ! dis-je en beuglant comme une cinglée, ça me rend malade qu'il me maintienne là, c'est froid, et puis il me fait mal, il me tient trop fort. Au moins, il a eu le mérite de me redonner du punch, je peux pas dire le contraire mais c'est quoi cette réaction là ? je viens le voir pour qu'il m'aide et lui il me maltraite ? Il est pas de mon côté comme d'habitude... Qu'est-ce que ça peut te foutre c'que j'ai fais Cameron, hein ?? T'en as jamais rien à cirer de ma gueule, j'me demande même si on est vraiment frère et sœur toi et moi ! Mes mains l'ont poussé violemment contre l'autre côté de la douche. Trop tard pour mon brushing, me voilà trempée, j'ai plus qu'à rester dessous. La froideur et la précédente crise de panique précédente sont oubliées, là maintenant, j'ai un autre problème et c'est mon frère le problème. Pour qui tu te prends pauvre naze ? Sous prétexte que t'es plus vieux que moi, tu crois que tu peux me contrôler ? Je ne retournerais pas dans une putain de cave pour te donner l'impression d'être plus fort que tu n'es en réalité. C'est ma vie, j'en fais c'que j'veux bordel !

Tout dérapait. J'étais venue là pour qu'il me conseille, pour qu'il m’aide... pour qu'il joue son rôle de grand frère comme il fallait pour une fois mais finalement, c'était tout l'inverse qui se produisait, je pétais un boulon, je lui disais des choses trop longtemps refoulées et je pense bien que ça finira comme ça, on peut pas dire des trucs qui font mal et espérer que tout reviendra comme avant. De toute façon, j'ai pas envie de rester dans cette maison de merde, dans ce pays de merde, y'a rien qui va, j'ai plus besoin de lui.
Je me rapproche de lui le regard hargneux et mauvais, j'ai une telle haine en moi là tout de suite d'avoir été rejetée une fois de plus après toutes les saloperies qui me tombent dessus que c'est un ras le bol général, et c'est lui qui va payer les pots cassés.
Tu veux savoir ce qui s'est passé ? J'vais te le dire moi... et là je balance mon poing dans son ventre sans me retenir et en y mettant même tout mon cœur. Je sais pas du tout si Cameron va me répondre ou s'il est capable d'encaisser plus que cette lavette de blondasse qui était sur le toit mais là j'm'en fiche, j'ai juste envie de lui exploser les côtes. Mes mains me faisaient mal en arrivant mais quand on oublie la douleur, qu'on pense à autre chose et qu'on les réutilise pour refaire les mêmes gestes, on sent plus rien. Elles sont comme... anesthésiées. Je lui claque les joues violemment, juste pour l'énerver encore plus qu'il ne l'est sans doute déjà, y'avait une petite salope sur le toit de l'école pourrie où tu m'obliges à aller, ben j'lui ai arrangé le portrait. Et là, tu crois toujours que le problème vient de moi ? Remets-toi un peu en question aussi merde ! Si tu m'avais pas envoyé là-bas, dis-je en le repoussant encore contre le mur violemment, rien ne serait arrivé. Alors, content de c'que t'as fais de moi, abruti ? Avec la chance que j'ai, il va porter plainte, et en plus d'être virée, j'vais aller en taule pour agression. Génial, non ? Reste plus qu'à me refoutre une seringue dans le bras et revoilà ta petite sœur dans toute sa splendeur. Que de progrès, t'as bien raison va !

Alors c'était ça... tout ce que j'avais sur le cœur depuis le passage dans la cave. Je lui en voulais... terriblement. Je pensais pas que c'était à ce point là mais il semblerait que si vu tout ce que je lui dis. Je sais qu'on dit les choses de façon exagérée quand on est énervée mais quand je le dis là, je me sens bien, je sens que je le pense et que ça me soulage carrément de lui en faire part.
En fait... je crois que j'ai trouvé ma voie. Ca me fait un bien fou de tout détruire sur ma route, de ne laisser aucun sentiment ni aucune attache venir m'affaiblir... et si j'ai pas de crétin de frère ou de salaud de petit ami pour me ralentir, je ne pourrais que m'améliorer et devenir enfin celle que je suis vraiment : un cauchemar pour toute la ville.
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MessageSujet: Re: A peine arrivés, déjà emmerdés...   A peine arrivés, déjà emmerdés... EmptyDim 15 Jan 2012 - 18:53

Pouvait-on réellement sortir sain d'une telle relation ? Ok, il y a des circonstances atténuantes qui font que, dans tel ou tel cas, on se trouve prit de pitié pour la coupable en se disant qu'il pouvait pas faire autrement. Mais était-ce vrai ? N'y avait-il pas un moyen de faire la part des choses ? Certes, Cameron et Taylor avaient eu une enfance difficile mais ne pouvaient-ils réellement pas s'en sortir mieux que ça ? Cameron menait une vie de baroudeur un peu mesquin et illégal mais il était un bon citoyen. Il n'allait pas brûler une voiture juste parce qu'il se sentait pas écouté ou encore tuer quelqu'un car il en avait eu envie en avalant son petit-déjeuner. Les comportements humains sont inexplicables et pour la plupart, impardonnables. Taylor était violente, impulsive et énervante. Elle avait fait une connerie, Cameron avait juste envie de lui dire "démmerde-toi". Lui aussi, il avait eu son lot de problèmes à l'époque et un coup de main n'aurait pas été de refus mais faire appel à qui ? A sa sœur ... et puis quoi encore. Comment Tay' aurait fait si Cameron avait été une fille ? Le fait qu'elle l'appelle à l'aide lui faisait plaisir mais en même temps, il était déçu. Il l'avait pensé plus mature depuis son arrivée ici, plus débrouillarde (en tout cas, assez pour qu'elle mène sa vie) mais voilà qu'elle ramenait les soucis à la maison, jusque dans sa chambre.
Mais la violence était-elle la solution ? La trainer ainsi dans la douche alors que son état faisait peur à voir ... Cela n'allait-il pas rendre les choses encore pires ? Qui avait raison ? Qui avait tort ? Pouvait-il encore se dire "sur le droit chemin" quand il voyait où elle en était aujourd'hui ? Sa sœur semblait avoir une vie d'ado complètement ratée. Pourquoi n'avait-elle pas aspirée à être une pétasse en talons hauts qui ne parle que de maquillage et des dernières chaussures branchées ? Certes, ils ne se seraient sûrement pas aussi bien entendus mais le sacrifice valait-il la situation d'aujourd'hui ?
Le vocabulaire qu'elle employa pour mettre le ton le conforta dans l'idée qu'ils n'étaient pas sur la bonne voie mais qu'il était déjà trop tard depuis des années. Cameron avait toujours été comme ça avec elle alors si aujourd'hui il essayait une autre façon, sûrement que les réactions en face allaient être désastreuses. Il se devait de la sauver comme il l'avait fait à cette époque mais de rajouter davantage de menaces afin de lui faire comprendre que la prochaine fois, il ne serait pas là.

La violence entraîne la violence. Taylor est forte bien qu'affaiblie et lorsqu'elle le repousse, Cam' se cogne à son tour de l'autre côté du mur. Eh bien quoi, elle n'est pas en si mauvaise posture. Y a pas à dire, il l'aime ainsi.


  • Tu penses sincèrement ce que tu dis ? Tu crois qu'on serait là tous les deux si c'était le cas ? Ouvre les yeux, tu es tout ce qui me reste ! T'as beau être une petite conne violente et mal élevée, tu restes ma sœur et t'auras toujours besoin de moi.

A croire qu'ils avaient besoin de se parler tous les deux, de régler des comptes qui dataient de beaucoup plus loin qu'aujourd'hui. Ils n'avaient jamais été sur un pied d'égalité tous les deux, et tout ça parce qu'elle était née avec de la poitrine. Suivre son ainé dans une telle voie, c'était un pari risqué réussi haut la main mais à quel prix ? Là, à cet instant, elle était venue lui demander de l'aide tout en acceptant mal le fait de le faire. Alors les critiques volaient à tout va, se rejetant mutuellement la faute pour mieux survivre à cette nouvelle épreuve.
Cameron n'était pas d'accord, évidemment. Il était plus fort que sa sœur. Elle était fort mais en tant que macho n°1, il restait plus fort parce qu'il était un mec. Sa situation actuelle là, il n'en n'avait pas connu de pareille. Il était plus intelligent (en tout cas, assez pour ne pas revenir chez soi en laissant des gouttes de sang style Hansel et Gretel). Il avait presque envie de lui dire qu'elle ne le méritait pas mais puisqu'ils avaient le même sang, fallait bien qu'il s'occupe d'elle. Jusqu'où pouvait-il aller sous le coup de la colère ? Il avait déjà regretté des tas de choses et là, il sentait qu'une fois de plus, ses sentiments refoulés qu'il avait pour sa sœur allait le conduire droit sur un mur. Il devait faire autre chose ... et vite.


  • Si tu souhaites tant que ça assumer ta vie et tes erreurs alors viens pas me faire chier dès que t'as les mains sales ! Tu retourneras pas dans une cave en effet, je vois bien que ça t'a pas servi à grand chose. T'es pire qu'avant, tu deviens grossière et même stupide. Regarde-toi, tu es couverte de sang et de larmes. Tu m'as déjà vu pleurer ? C'est génétique, t'es qu'une gonzesse !

L'énerver encore davantage ? Cela ne rimait à rien, en toute logique, mais Cameron en avait besoin. Taylor aussi. Il fallait qu'elle grandisse, qu'elle prenne conscience de ce qu'elle avait fait. La sentence allait tomber, ce n'était qu'une question de minute mais le grand-frère souhaitait jouer son rôle jusqu'au bout, lui dire maintenant tout ce qu'il avait sur le cœur pour qu'elle n'oublie jamais que ça ne venait pas d'une mauvaise intention. Il ne savait toujours pas ce qu'elle avait fait mais il savait déjà qu'elle avait dépassé les limites du raisonnable. Son intégration ici était corrompue, sûrement même que la fac était terminée. Qu'adviendrait-il d'elle ? Avait-il envie de le savoir ? Il avait l'impression qu'il était l'unique responsable de son état actuel. S'il avait été un grand-frère sain qui révise quand il le faut et qui s'adonne au foot, peut-être qu'ils n'en seraient pas là. Mais était-ce ce dont il rêvait ? Non. Cameron ne regrettait rien de sa vie, il se plaisait ici car les objectifs et les obstacles étaient dures, inaccessibles. Il avait besoin de ça mais peut-être que Taylor était trop jeune pour ça. Malgré tout, elle restait une ado dans la fleur de l'âge et sûrement que ses préoccupations n'avaient rien à voir avec les siennes ...

Quand il la vit s'approcher de lui avec ce regard plein de haine et de souffrance, Cameron se redressa. Il ne pensait pas recevoir un coup mais il était hors de question qu'il la regarde en position inférieure. Il n'était pas dans la merde lui. Sa sœur et ses problèmes, c'était pas son affaire. Mais le coup le fit voir rouge, encore pire pour les claques. La situation devenait humiliante, elle allait trop loin. Qu'allait-il faire ? La frapper à son tour ? Non, il était plus intelligent et quand il entendit l'histoire dans son intégralité, ça le conforta dans ses idées. Si les flics ou l'administration de l'école la retrouvait, il voulait qu'elle soit physiquement en pleine forme. Qu'elle prenne cher pour ce qu'elle avait fait. Se mêler à tout ça en lui laissant un bleu allait juste lui causer des ennuis et un mal de tête. Ses responsabilités s'arrêtaient là, il ne voulait pas assumer pour elle.
Quand elle eut terminé, il se redressa avec le visage aussi fermé que le jour de la mort de sa mère. Avait-il un problème avec les femmes ? Peut-être. En tout cas, à cet instant précis, son choix était fait. Taylor ne comptait plus comme à cette époque, elle avait grandi sans prendre le temps de réfléchir. Il avait foiré son éducation mais était-il complètement en tort ? Sa sœur avait le pouvoir de penser, elle n'était pas née sans neurone et lui balancer qu'il était le seul fautif, c'était trop simple. Il avait sa part, bien sûr même si à l'époque, il avait cru bien faire mais là, alors qu'il enchainait les journées de travail plutôt difficiles, il se faisait chier dessus en rentrant chez lui. Cherchez l'erreur. Ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas adonné à la baston gratuite alors pourquoi devrait-il porter le chapeau ? Ici, son casier était vierge, il était juste un étranger et si Taylor ne voulait pas voir ça comme une seconde chance, c'était son problème.
Récupérant sa veste alors qu'il n'avait pas redis un mot, il sorti de la salle de bain pour aller la poser sur le canapé. Il était trempé mais la moquette de l'appartement n'était plus à ça près. Il allait déménager, bien évidemment. Quand ? Il ne savait pas. Il voulait tourner une page. Un léger demi-tour et il retourna dans la salle de bain, prenant Taylor de force pour qu'elle sorte de là. Elle était encore plus mouillée que lui, ressemblant davantage à une folle échappée de l'asile qu'à une ado en crise terrorisée par ses actes. Cameron savait qu'au fond, elle avait peur de ce qu'elle avait fait mais elle aurait dû y penser avant. Un grand-frère n'a pas que des qualités et aujourd'hui, il avait prit la décision de lui montrer son pire défaut.
L'amenant jusqu'à la porte, toujours silencieux, il l'ouvrit de sa main libre. il était temps de bouger, d'agir pour qu'elle passe cette fois dans le monde des adultes.


  • Il est aisé de critiquer quand on est le cadet et qu'on a quelqu'un sur qui se reposer. Si tu considères que ma méthode de l'époque ne t'a pas sauvé la vie alors on n'a plus rien à se dire. J'ai fait des erreurs, je t'ai rendu ainsi, alors soit. Si ça te convient pas, débrouille-toi toute seule. J'en ai marre de couvrir tes arrières. T'es grande Taylor, assume tes actes et cherche un moyen par toi-même de te sortir de la situation dans laquelle tu t'es fourrée sans me demander mon avis. Si t'arrives à t'en sortir, on se reverra ... peut-être.

Des adieux ? Il fallait croire que oui. L'ambiance était aux larmes, à la déchirure des sentiments et aux émotions dévoilées mais Cameron n'avait pas envie d'y céder. Son éducation en solitaire l'avait mené droit à se comporter ainsi dans les pires événements. il ne ressentait rien de plus qu'un infime agacement. La goutte de trop en cette journée pourtant ensoleillée. Finalement, il aurait insisté au boulot, au moins il aurait échappé à ces insultes sans fondement.

La porte claqua, le verrou grinça. Le sac de Taylor était encore à l'intérieur, c'était voulu. Un nouveau départ devait prendre les traits d'une remise totale en question. Il ne voulait plus la voir, pour une durée indéterminée. Grandis Taylor, il est encore temps.


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