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 Café. Garçon s'il vous plait ? [Pv Wun]

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MessageSujet: Café. Garçon s'il vous plait ? [Pv Wun]   Café. Garçon s'il vous plait ? [Pv Wun] EmptyLun 17 Jan 2011 - 22:08


BANG. Andrew venait de se prendre un réverbère dans la tête alors qu'il n'avait rien demandé à personne. On se le demande, qui s'amuse à faire apparaitre des réverbères comme ça sur le chemin de personne tout à fait innocente ? Oui, qui pouvait avoir l'idée et l'envie de faire des blagues tordues ? La réponse, évidente, se trouvait dans le monde des rêves.

Rêve étrange n'est ce pas ? On a généralement plus tendance à sauver la terre entière, pleurer sur une montagne de cadavres ou se rendre compte qu'on est amoureux de notre chat. C'était plus général, enfin il me semble. Mais non, Andrew rêvait de lampadaire. Bon pas toujours mais là il avait une excuse.

Il s'était fait engloutir dans une soirée où il ne connaissait personne. Encore maintenant, il se demandait comment il avait pu se laisser entrainer là dedans. L'air de rien, il avait commencé à boire avec un pote, dans un bar. Et au fur et à mesure, l'alcool aidant, il se déridait. En fait, pour être heureux, Andrew devrait vivre en permanence avec 1g dans le sang. A la fermeture du bar, Andrew s'était séparé de son pote à un croisement de rue et l'éclat bruyant des adieux avaient alertés des curieux aux fenêtres, qui, eux aussi bourrés, l'avaient gentiment invité à partager un verre. Soit.

Et là, il venait de se réveiller, ou plutôt, il venait de décider qu'il était temps de se réveiller. Le bruit qu'il fit lorsqu'il se leva déclencha en masse un mouvement général des silhouettes qui avaient partagé la nuit dans la même pièce que lui. Sans aucune considération, il repoussa la pouffiasse qui avait profité de son ventre pendant la nuit, lorsque lui souffrait du canapé sur lequel il s'était adossé malgré le coussin qu'il avait tant bien que mal casé dans le creux de ses reins.

Ce qui était horrible lors de ces réveils, c'est qu'ils n'en étaient pas vraiment. Dans des conditions pareilles, il était impossible pour Andrew de dormir vraiment et du coup, il se contentait de comater. Si bien que le moindre mouvement était dérangeant. Mais il se rassura, il n'était apparemment pas le seul à galérer pour dormir. Là, c'était flagrant.

Du coup, il était un peu moins de mauvaise humeur malgré son horrible mal de crâne. Oui parce qu'à la base, c'était quand même pour ça qu'il se prenait des lampadaires dans la gueule. Qu'importe. Andrew assumait. Déjà qu'il était désagréable, manquerait plus qu'il se plaigne pour devenir de manière définitive imbuvable.

Qu'importe. Il claqua la porte de l'appartement, sans un regard en arrière, trop occupé à garder la tête droite pour éviter un rejet matinal. Dehors, le froid se fit ressentir plus qu'il ne l'aurait pensé et il ne put rien faire d'autre que serrer un peu plus son pull en laine gris un peu plus sur lui. Un large et miteux pull en laine qui était au bout de sa vie mais qu'adorait Andrew.

Andrew profita de passer devant un café complètement au hasard pour s'y engouffrer. Une dose noire était de rigueur pour tenir. Et au pire s'il s'endormait, ce n'était pas plus mal. Au moins ici, il était au chaud et il avait un support confortable sur lequel il aurait pu finir sa vie.

Il demanda un café, donc, de manière pas trop dégueulasse pour qu'il lui soit apporté rapidement. La tasse devant lui, il prit l'emballage du sucre qu'il transforma en confettis, machinalement. Et ce fut plus fort que lui, la tentation était trop grande. Il écarta alors la tasse maintenant vide pour se lover entre ses bras. Et là il finit sa nuit, ou tout du moins, il crut qu'il le pourrait.

Pourtant, il ne fut pas réveillé par le gérant, ce qui était tout de même assez extraordinaire mais par une autre présence dans le bar. Emergeant lentement, il regarda d'un oeil mauvais l'individu qui avait profané son sommeil. M'enfin, qu'importe.

Il s'étira, tel un chat heureux mais il n'y avait que le geste de ressemblant. Il était impossible de le comparer au félin version miniature pour la simple et bonne raison qu'Andrew n'avait pas le droit à ses vingts heures de sommeil hebdomadaire. Et ça, c'était vraiment pas juste. Mais bon, maintenant qu'il était réveillé, il n'y avait a priori plus de halte possible avant d'arriver à l'académie. A priori.

Il fouilla dans ses poches, à la recherche de monnaie pour payer avant de se rendre compte, en jetant beaucoup de pièce sur la table qu'il n'en avait pas tant que ça.

Oula, compter dès le matin, c'était dur. D'autant qu'Andrew devait en plus additionner deux montants, étant donné qu'il avait commandé, avant de s'endormir, un croissant -petit dej à la française-. Essayant de garder les idées claires, il tria sa menue monnaie pour faciliter cette mission. Mais il eut beau les déplacer, les faits étaient là. Il n'avait pas le compte bon. Gni.

Pas le choix, il allait devoir quémander de préférence d'abord au blond à l'allure quelque peu douteuse. Il racla sa chaise au sol, histoire de signaler sa présence pour ne pas prendre l'individu au dépourvu, qu'il voyait de dos.

Arrivé à sa hauteur, il lui mit la main sur l'épaule avec un ton des plus sérieux et désagréable.

« T'aurais pas vingt yens par hasard ? »

Bonjour, excusez moi ? Connais pas. Et puis, juste par hasard. Il s'assit alors au tabouret du bar pour pouvoir s'y accouder à son aise

Spoiler:
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: Café. Garçon s'il vous plait ? [Pv Wun]   Café. Garçon s'il vous plait ? [Pv Wun] EmptySam 22 Jan 2011 - 23:42

    Définitivement, Andrew n’était pas le seul à revenir de loin. Wun aussi avait eut ses petites mésaventures la veille également. Mésaventures pas franchement différents de celles d’Andrew par ailleurs, si ce n’est que lui, il avait travaillé. Vendu un peu de drogue par ci, un peu de drogue par là, s’était enfilé les restes pour tenir tard dans la nuit, avait continué…

    Comment il avait fini endormi sur un banc ? Eh bien… pour faire simple, il avait décidé « d’investir » ses gains de la soirée en alcool. Oui, certes, niveau investissement, on n’est pas franchement sur le long terme… mais que voulez vous. Du coup, il s’était saoulé la gueule. Mais bien. Même pas la soirée pépère tranquille avec les potes où tu bois parce qu’entre deux discussions débiles il faut bien s’hydrater et s’humidifier la gorge et il se trouve qu’il y a plus de bières que d’eau minérale dans le coin. Non non : le vrai bourrage de gueule en solo.

    La raison ? Pas très originale. Un genre de déprime passagère. Il y a les jours avec et les jours sans. Les jours sans viennent souvent par cent, d’ailleurs. Et les siennes finissent souvent dans le sang. Alors forcément, la vodka semble une bonne alternative parfois. Et puis c’est un retour aux sources, une vieille amie de nostalgie, la vodka. C’est pas sa faute quoi… En fait si, c’est totalement sa faute, mais qui s’en soucie, hein ?

    Bref, l’important était là : Wun avait fini sa nuit sur un banc. Pas super confortable, alors forcément, le réveil est difficile, mais un peu plus tardif que celui d’Andrew. C’est donc pour ça que le blondinet s’est pointé un peu plus tard dans le café. Il empeste l’alcool et la rue –odeur de pisses, de pavé mouillé, tous ces trucs bien sympathiques- mais comme il paye, qu’il ne vomit pas sur les clients et ne draguent pas outrageusement les jeunes filles, on ne le vire pas, une chance.

    Par contre, on lui fout la paix. Une fois le thé apporté, l’idée c’est de ne SURTOUT PAS s’approcher de lui. Il pue, et il est louche –et crade, accessoirement. Wun, ça lui va bien. Y a personne autour de lui au comptoir. Le but c’est de pioncer, ou au moins de se reposer sur ce comptoir jusqu’à ce qu’il ait les yeux en face des trous et l’esprit à l’endroit –et pour l’instant, c’était pas gagné.

    Non vraiment, il y croyait, le blond, à sa tranquillité. Pour une fois que ressembler à un pouilleux lui sert à quelque chose !
    Sauf que non, ça ne marche pas comme ça. Les jours sans sont toujours cent pour cent sans –sympa comme phrase, à répéter quand t’es bourré….- et par conséquent, la tranquillité ne pouvait qu’être de courte durée.

    Et c’est là que les 20 yens entrèrent sur la scène.
    La question vrilla dans les oreilles de Wun comme si on avait essayé de traduire le japonais en langage cymbale –sisi, je vous jure que ça existe.
    L’espace d’un instant, le russe crut qu’on ne s’adressait pas à lui. On ne pouvait pas s’adresser à lui. C’était illogique.
    Sauf que…

    « Mais oui, bien sur. »

    Répondit-il calmement, d’une voix trop mielleuse pour qu’elle soit véritablement aimable. Et même si Wun n’avait pas encore posé ses yeux sur l’emmerdeur de première qui venait gâcher ses méditations, on pouvait déjà deviner au ton qu’il n’allait certainement pas renverser sa petite monnaie dans la main du type en question. Une intuition, comme ça…

    D’ailleurs la suite de la phrase n’allait pas tarder à éclairer les lanternes des quelques naïfs voyant en Wun un homme plein de bonté :

    « Et mon poing dans la gueule avec ça ? »

    Le ton n’était pas agressif, presque… aimable en fait. De la fausse amabilité, naturellement.

    D’accord, la violence ne résout rien… Euh et encore, ça reste à voir. Ca n’est pas vrai en toute situation. Wun pourrait vous écrire un poème là-dessus, et sur toutes les fois où la violence l’a réellement sorti du pétrin. Mais là n’est pas le sujet.

    Certes, c’était de l’agressivité gratuite. Ce pauvre type n’avait rien fait. A part lui demander de l’argent –premier sujet sensible- et le faire sans même un bonjour, s’il vous plait, merci. Oui car la première chose à savoir c’est que Wun est fauché comme les blés. La deuxième, c’est qu’il est tout sauf généreux –de toute façon il n’a pas les moyens d’être généreux, ça règle le souci. La troisième c’est qu’il déteste les gens malpolis. La quatrième c’est que lui-même est malpoli… mais pour une fois ce n’est pas lui l’instigateur de l’échange d’amabilités.

    « Va mendier ailleurs et lâche moi la grappe tête de nœud »

    Ca non plus, ça n’était amplement pas nécessaire. Oui mais bon, quand il est de mauvaise humeur, le Wun, il vaut mieux ne pas trop se frotter à lui. Alors aller lui demander de l’argent…C’était un peu comme demander à un type mort de soif de lui filer une gorgée de sa bouteille d’eau fraichement acquise. A la différence près que le type assoiffé ne peut plus parler, alors que le russe, lui, est en pleine possession de ses cordes vocales. Ce qui est d’ailleurs bien dommage, car cela lui éviterait sans doute bien des ennuis.

    Mais puisque mutisme il n’y a pas, autant rester concentré sur la situation actuelle. L’autre tâche –c’était comme ça que Wun se l’appelait maintenant- venait de prendre position sur le siège à côté de lui, mine de rien quoi.
    Et Wun venait d’ostensiblement tourner le dos au « mendiant », histoire de lui faire comprendre qu’il devait aller faire chier quelqu’un d’autre. Pas sur que le message passe ceci dit, l’autre mec avait tout l’air d’être soit un abruti, soit un acharné. Dans un cas comme dans l’autre, la situation ne risquait pas franchement de s’améliorer.
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