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 Kuro Maiden

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2 participants
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Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
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MessageSujet: Kuro Maiden   Kuro Maiden EmptyDim 16 Jan 2011 - 13:27

Kuro Maiden
    Kuro Maiden 110115085615738130
      • Sexe:
      • Âge & Date de naissance : 21 juillet 1988 / 24 ans
      • Origine(s) : Japonais
      • Orientation sexuelle : Homosexuel
      • Langue(s) : Japonais
      • État civil : En couple
      • Profession : Baby-sitter


>>> Aspect physique
.

    • Physionomie : Un corps tout en longueur dans les alentours d’un mètre quatre-vingt-trois. Un poids oscillant entre soixante-dix et soixante-douze kilogrammes. Des jambes filiformes, parquées sur des hanches évasées. Des fesses rebondies. Un ventre camus et sculpté, exposant de légers pectoraux. Une musculature délicate, qui passe inaperçue aux premiers regards. Des bras déliés, des mains longues et osseuses. Un squelette lourd, accentuant la forme des clavicules, des hanches, des omoplates, des mâchoires, des poignets… Un dos aux muscles plus saillants, une chute de rein vertigineuse. Une androgynie mal-assumée et vainement dissimulée, une pilosité quasi-inexistante.

    Des cheveux longs, une mèche déstructurée, coupée souvent à la hâte par l’être lui-même. Un brun naturel, virant au rouge fauve, et doté de nombreux reflets plus clairs ou plus foncés.

    Une peau laiteuse, un grain lisse. Une tâche de naissance sur son ventre : du milieu jusqu’à l’emplacement naturel du cœur et un tatouage sur toute la longueur du dos : une chimère, symbole le plus représentatif de Kuro. Des piercings en surface : trois sur la nuque.

    Une voix légèrement gutturale, virile. Une façon sensuelle de murmurer les désirs, les envies, les fantasmes, souhaités. Une manie de prendre une voix licencieuse pour évoquer les plaisirs caressants.

    Une effigie légèrement carrée. Un menton anguleux. Des lèvres allongées, dont l’inférieure est boudeuse. Un nez étroit et longitudinal. Des pommettes graciles. Des yeux grands et en amande. D’un gris de suie ou de ciel gris. Des cils noirs jais interminables et bondés. Des sourcils fins et étendus. Un front large. Une déficience exclusive dans les expressions. Les yeux seuls restent conducteurs de la pensée pure.

    Nuque et dos sont les surfaces les plus érogènes. Le talent de certains entraine un éveil des sens tellement singulier que l’épiderme intégral peut devenir sensible aux caresses ou douces tortures.


    • Vêtements : Des jeans troués, raccommodés, usés, lacérés, délavés, tâchés. Des hauts moulants, sombres, unis ou à illustrations trash. Des boxers blancs ou noirs. Des baskets, des chaussures montantes souvent non lassées. Des pulls près du corps et sombres. Pas de lunettes. Pas de chapeaux. Pas d’anneaux, pas de bracelets, pas de colliers. Au boulot, tenu correcte exigée. Alors, on sort le jean simple, avec le pull ou le t-shirt tout aussi simple. Parfois, Kuro ose même mettre une chemise, avec une veste de costume. Même si, dès qu'il le peut, il retrousse les manches pour être plus à l'aise.

>>> Aspect psychologique
.

    • Psychologie : On peut dire que Kuro a plusieurs personnalités. En fait, elles s’adaptent en fonction de ses humeurs, de ses projets immédiats, du temps et de la température extérieure, de la personne qu’il a en face de lui, et autres facteurs plus ou moins triviaux... Mais dans le fond, ce sont toujours les mêmes traits communs de son caractère qui dominent. Mais, c'est pareil pour tout le monde, non ? Nous ne sommes pas pareils suivant si l'on est avec les parents, le reste de la famille, les amis, les collègue, au travail...

    Déjà, et en premier lieu, il serait utile de signaler le plus gros défaut de ce jeune homme. C’est à partir de cela que tout le reste se fonde. Kuro est une personne nerveuse. Toujours à fleur de peau. Il est quasiment impossible de le détendre. Il est sans cesse à faire craquer ses os : orteils, chevilles, genoux, hanches, dos, épaules, poignets, nuque, toutes les phalanges des mains… Tout y passe. Même la mâchoire. Mais si ce n’était que ça ! Non, si le surveillant commence à s’énerver sur quelque chose, il va manquer de persévérance et abandonner. Surtout si c’est manuel. A cause de tout cela, il n’est pas vraiment patient. Enfin, ça dépend… Il peut faire des efforts parfois, pour prouver que ce n’est pas un mauvais bougre. Mais si ses nerfs sont atteints, il peut devenir très désagréable dans sa façon de parler, de regarder. Il devient froid et même blessant. Ses craquements s’amplifient et il a, en général, très chaud. Il peut devenir vulgaire et se mettre à râler tout seul.

    Conscient de ce grave défaut, Kuro essaye toujours d’être le plus calme possible. Mais ce n’est pas toujours gagné. Chasser le naturel, vous savez ce que l’on dit : il revient au galop. Si vous le touchez alors qu’il est irrité, vous le verrez se contracter. A l’origine, le garçon n’aime pas le contact. Il ne peut pas vous contrôler, alors si vous le toucher, ne serait-ce que si vous le frôlez, il ressent comme une intrusion en lui. Cependant, si c’est lui qui cherche à établir un quelconque contact, il sera plus confiant, donc plus à l’aise. Mais ne vous avisez surtout pas de le faire quand il est énervé : il peut vouloir vous faire mal, juste par frustration. Il n’est pas violent pour autant, ne trouvant aucune caractéristique intelligente à cela. Il se contentera simplement de vous retenir pour que vous ne le touchiez pas et c’est plus par cette maladresse qu’il peut faire mal.

    Kuro a un bon sens de la répartie. Il calcule à peu près tout ce qu’il pourrait dire, quand il est sérieux. Oui, parce que ce jeune homme sait rire. Il s’amuse d’ailleurs beaucoup. Il a un sens de l’auto-dérision assez sympathique. Bien sûr, il n’aime pas tellement qu’on le rabaisse ou qu’on le critique. Mais, dans ce cas, il essaye toujours de se placer dans la position de l’autre ou de se voir de l’extérieur. Il garde un côté objectif, de façon à pouvoir se défendre, aussi bien qu'assumer ses torts. Il peut être vexé, mais il le laissera rarement paraître. Ce qui lui épargne le côté susceptible. Ceci dit, s’il y a une goutte d’eau pour faire déborder le vase, attendez-vous à voir se déverser un torrent. Il est fier, dans la limite du raisonnable. Dans ce cas-là, il peut devenir blessant. Mais il essaye du mieux qu’il peut de s’arrêter avant. En clair : il peut se foutre de lui, vous n’en avez pas le droit. Pas le droit, si vous le faîtes avec sérieux. Cependant, lorsqu’il sent qu’il est au pied du mur, il se renferme au même titre qu’il vous demande souvent de la fermer.

    Le jeune homme est du genre à s’intéresser à tout et à rien. Les deux en même temps. Dur à gérer. Il peut apporter beaucoup d’attention à une chose dérisoire et mettre de côté l’urgence de la journée. En fait, tout dépend de l’impact de ladite chose en question. Il est alors à la fois tolérant et strict. Il peut attendre des lustres avant de réagir à une provocation qui aurait déjà fait sortir un lion de sa cage, comme il peut monter sur ses grands chevaux pour une question mal interprétée. A cause de tous ces petits détails, il peut être très dur à vivre. Beaucoup disaient qu’il n’avait pas de culture générale. Mais, pour lui, ce n’est que foutaise. Il n’y a pas de généralité dans le monde. Il peut faire des recherches, à partir du moment où cela l’intéresse. Alors, certes, il ne connait pas Star Wars et le Seigneur des Anneaux, mais il connait les guerres d’Irlande et Massoud, le monde étranger et les actions que les hommes y font. Il a une réflexion très fine, ce qui fait qu’il peut penser aux petits détails que d’autres auraient mis de côté.

    Le jeune homme sait écouter les autres. Pourtant, la solitude ne lui déplaît pas. On disait de lui qu’il était associable. Bien, ce devait être ça, puisqu’il commença à le penser et à le devenir réellement. Mais, il aime tout de même se retrouver en groupe, surtout s’il est composé de personnes qu’il apprécie vraiment. Il y a toujours ces exceptions qui confirment la règle. Il ne sait pas remonter le moral d’autrui, se contentant de faire un parfait confident. Il peut donner des conseils, mais ils seront tellement subtils et généralisés, qu’il faudra vraiment se pencher dessus pour les déchiffrer. C’est une façon pour lui de vous venir en aide tant bien que mal, mais sans vous guider sur un mauvais chemin. Un peu comme le berger guiderait ses brebis égarées. Il ne se confie pas. Ou très peu. Il estime que ce qu’il dit peut toujours être retourné contre lui. En vérité, il accorde difficilement sa confiance, restant ainsi méfiant, sur ses gardes. S'il livre un secret, c'est parce qu'il tient beaucoup à vous. Il vous place sur une sorte de piédestal. Pour cela, il aime rester discret. Mais il peut faire exception quand il rit : il fait beaucoup de mimiques et n'hésite pas à se tourner en ridicule, même en public. Pourtant, il a aussi gravement peur de ne pas plaire. Surtout à ceux qu'il apprécie. Il se contrefout de ne pas être au goût de ceux qu'il ne peut pas encadrer, mais il est toujours un peu déçu de se mettre à dos quelqu'un qu'il aimait bien.

    Kuro n'a pas beaucoup de réflexes. Enfin, ce n'est pas vraiment ça. Il est souvent perdu dans ses pensées, ce qui fait qu'il ne réalise pas trop ce qu'il peut se passer autour de lui, c'est tout comme s'il s'isolait du monde. Il réfléchit beaucoup sur les choses environnantes, sur sa propre existence... Parfois, il peut avoir des passes joyeuses, suivies de déprimes plus ou moins fortes. Jamais rien de bien grave, mais assez révélateur sur le fait que sa carapace peut plier sous le poids des choses, à force d'usure. Il essaye toujours de se ressaisir bien vite.

    Le surveillant est généreux, il n’hésite pas à rendre service. Il peut passer la journée à se crever à la tâche et enchainer comme ça, jusqu’à ce que son corps le supplie de se reposer. Il n’est pas jaloux, mais très possessif. Comment dire… Il sera vexé, frustré, énervé, s’il voit que quelqu’un vous drague et que vous répondez ou inversement. S’il voit que c’est vain, ou fait exprès pour le faire enrager, il s’en fichera. D’ailleurs, en abordant son côté je-m’en-foutiste, il se peut que vous le pensiez adepte à cela, mais non. C’est simplement une carapace. Si vous vous disputez avec lui, il restera neutre, il ne vous consolera pas, n’élèvera pas la voix. Il sera d’un calme placide, plus provocateur qu’autre chose. Dans ces cas-là, il est capable de garder un visage complètement neutre.

    Kuro n’a pas peur des mots. Il peut parler de tout, sans aucun tabou. Il ne comprend pas comment on peut parler de sujets divers et en boycottés d’autres. Alors il est ouvert à tout, ou, en tout cas, pas mal de choses. Il n’hésite pas non plus à faire des gestes obscènes. Bien qu’il n’aime pas non plus les excès de vulgarité. Il est peut-être grossier par certains côtés, mais il s’efforce le plus possible de ne pas franchir la limite. Sa mère lui a toujours dit que l’on peut tout dire, du moment qu’on le fait poliment. Une fois, pas deux. Pas besoin de le lui répéter, le gamin n’a donc pas sa langue dans poche. Il aime lire, écrire, aller au cinéma... Il trouve d'ailleurs beaucoup de ses sujets, de son vocabulaire, de sa science dans ce qu'il étudie. Il aime apprendre. Surtout si c'est à propos de quelque chose qui lui plaît.

    Le jeune homme aime quelque fois se jouer des autres. Il pratique beaucoup le chantage. Il aime acculer autrui, pour voir s’il est plus fort qu’eux. C’est une façon de tester s’il peut leur être supérieur, s’il peut les contrôler. Mais, il ne prend pas la grosse tête. Il fait ça juste pour s’amuser, comme une sorte de passe-temps. Un autre jeu auquel il adhère : celui du cap ou pas cap. Mais il est mauvais joueur : il dira toujours qu’il est cap, juste pour se prouver qu’il peut le faire. Pour tout. Personne ne lui a encore trouvé de défi qu’il n’ait pas relevé. Il a aussi un grand sens de la contradiction. Si vous êtes du genre fier, à aimer mettre les autres devant leurs torts, il ira jusqu’à chercher la petite bête enfouie on ne sait où, juste pour le plaisir de renverser les rôles. Il cherchera en vous ce qui vous blesse le plus pour vous lacérer avec, afin d’être sûr de remporter la manche. Il faut avouer que lui aussi est victime d’une fierté mal placée. Mais, du plus possible, il essayera de la contrer. Il ne se vantera pas pendant des lustres d’une chose sur laquelle il avait raison ou alors qu’il a réussit à faire. Cependant, on peut sentir dans sa fausse modestie qu’il est quand même content de lui. Après tout, quoi de plus naturel ?

    Kuro est bien entouré. Il a de nombreux amis, plus ou moins fidèles, plus ou moins proches... Mais il est pourtant très seul. Ceci doit être dû à cette carapace autour de lui. Il n'en sait rien. Il a même ouvert les yeux sur ce fait assez récemment. Il attend simplement de trouver la ou les personnes qui sauraient le faire sourire de bonheur. Un plaisir durable. Quelqu'un avec des intérêts communs, qui sachent lui tenir tête, raisonner un peu comme lui, le mettre devant ses torts avec des arguments, deviner ses faiblesses, savoir quand parler et quand se taire... Bref, allez, trouvez-lui la perfection. Enfin, simplement quelqu'un avec qui il pourra laisser retomber la pression, se vider l'esprit et arrêter de jouer ce rôle. Le rôle de sa vie.

    • Particularités : Kuro mange son fromage en entrée. Il a pratiquement toujours les mains dans ses poches quand il marche. Il n’est pas très matinal, mais vous pouvez le réveiller de la façon dont vous voulez, il ne sera presque jamais en colère ou de mauvais poil pour le reste de la journée. Il boit son coca, après en avoir enlevé les bulles. Il lève le coude facilement et fume comme un pompier. Il aime s'allonger dans l'herbe et regarder le ciel. Il aime la pluie, le vent, la neige, mais pas spécialement les grand soleil ravageur de l'été. Il a la sale manie de toujours jouer avec sa dread ou ses piercings. Quand il est nerveux ou stressé, il touche chaque bout de ses doigts avec son pouce. Il ne lasse jamais les lacets de ses baskets et déteste avoir le hoquet. Il ne peut pas sortir sans lunette de soleil s'il fait beau. Il monte toujours les marches des escaliers deux pas deux et prend sa douche soit froide, soit brûlante, comme s'il ne connaissait pas d'entre-deux.

>>> Biographie
.

    • Histoire : Ecrire ma vie ? J’ai déjà fait un tas de connerie depuis que je suis né, mais écrire ma vie c’est bien la pire. Pourtant, il faut avouer que j’ai eu moi-même l’idée d’écrire un journal. Qui c’est, peut-être que ça deviendra un best-seller… Ou un navet. Je ne pense pas qu’on puisse écrire dans un journal en étant totalement objectif. Soit on se déprécie, soit on se glorifie. Mais c’est quasiment impossible de se juger à sa juste valeur. Je sais d’avance que je vais m’auto-flageller en tenant ce truc. Je ne suis pas vraiment du style à me lancer sérieusement des fleurs. Cette entrée en matière est nulle. J’ai envie d’arracher la page et de recommencer. Mais je ne ferais pas mieux après, voire même pire et superficiel. Et puis, tout ça, ça fonctionne à l’instinct. Jeter ses pensées et voir ce que ça donne. Pas grand-chose, hein ?

    J’ai grandi avec mes parents. Un père souvent absent, mais rien qui n’ait fauté à l’amour qu’il portait pour ma mère et moi. Je n’ai pas été un garçon difficile : de bons résultats à l’école, serviable à la maison et entouré d’amis. La banalité absolue, tellement qu’on a parfois du mal à se rendre compte de son bonheur. Enfin… J’ai grandi, je suis devenu ado. On est entré dans une période un peu plus conflictuelle. Le gamin qui se cherche, un peu paniqué à l’idée de grandir et pourtant pressé de quitter le nid. Le truc de base, en somme. Mes parents m’ont beaucoup aidé à ce moment-là. Je ne devenais pas pour autant une teigne : mes résultats étaient toujours bons, même si les notes fluctuaient régulièrement, je n’étais pas un boulet à la maison et j’avais su garder des amis sur qui je savais que je pouvais compter.

    Quand j’ai eu 18 ans, j’ai eu pour cadeau un appareil photo de haute qualité qui a coûté un doigt à chacun de mes parents. Si ce n’est pas la main entière. Ça faisait des années que j’avais une passion sans mesure pour la photographie, mais je n’avais pas les moyens pour investir dans du bon matériel. Et les études ne me permettaient pas d’avoir un petit boulot à côté. A cette époque, je faisais des études en droit pour devenir avocat. Parce qu’il fallait être réaliste : être photographe professionnel, quand on n’est pas inséré dans le milieu, ça relève de l’impossible. Talent ou pas talent, quand on a l’argent, les portes s’ouvrent. Les pauvres restent sur le trottoir. C’est comme ça partout. J’ai commencé à traîné les rues, seul ou avec les copains, pour prendre tout et n’importe quoi en photo. Du moment que ça me parlait, je pouvais trouver tout "photographiable". Du moment que j’y décelais une émotion, que je m’arrêtais sur quelque chose, ça finissait sur la pellicule. J’étais doué pour la macro : paysage, animaux… Avoir l’impression de sentir la fleur, de toucher le sable. C’était ça que j’aimais sur la photo. Puis, je me suis un peu intéressé aux portraits. Les potes m’ont servi de modèles. Avec eux, on a condamné une pièce de la maison, pour en faire une chambre noire. Je me rappelle qu’elle était minuscule : j’avais du mal à me déplacer correctement. C’était toujours l’angoisse après, quand je développais mes photos. Déjà, parce que je pouvais tout faire tomber en faisant un mouvement trop large. Et puis, quand quelqu’un attendait de l’autre côté de la porte, je stressais bêtement, comme si j’allais la rouvrir sur une foule.

    J’ai pris lentement de l’assurance dans mes clichés. Je partais de photos bancales, mais après quelques mois, j’avais développé assez de talent pour savoir choisir mes photographies. Je traînais souvent dans les salons et les expositions de photographes professionnels, mais aussi, et plus souvent, amateurs. J’avais remarqué un artiste non reconnu qui signaient toutes ses œuvres par T. Rozen. Je m’étais pris d’une admiration particulière pour ses séries, quelles qu’elles soient. Je me surprenais à repenser à ses photographies quand j’étais assis à la terrasse d’un café ou en train de fumer une clope ou bien simplement perdu dans mes pensées. Je souriais bêtement quand j’essayais de trouver le prénom associé à la lettre T. Aimant les prénoms anglais, je fantasmais sur un homme blond aux yeux clairs et à la peau légèrement, très légèrement, bronzée. Je fantasmais, oui. C’est le mot. Quand je me suis rendu compte que je rêvais d’un inconnu simplement par ses œuvres, j’ai arrêté les expositions. Jusqu’à inévitablement arrêter de laisser libre cours à ma passion. Comme s’il me manquait quelque chose. Comme si je ne voyais plus rien. J’étais devenu aveugle. Insensible à toute beauté, toute chose qui m’entourait. Je n’ai pas mis longtemps à comprendre que je n’avais jamais été si bon photographe que depuis que je connaissais le talent de ce T. Il ne servait à rien de se voiler la face : j’en avais fait ma Muse et, sans son art, je n’étais plus grand-chose d’autre qu’un simple étudiant.

    Et j’ai fini par le rencontrer. L’été de mes 19 ans. Il devait en avoir 16. Il était de trois ans mon cadet, mais c’était moi qui était à ses pieds. J’ai enfin sauté le pas et je me suis présenté à une exposition. C’était dans la galerie où j’avais vu les œuvres de ma Muse pour la première fois. Je m’attendais à trouver encore une série de lui. Mais rien. Il n’exposait pas. Je me rappelle avoir été pris d’une panique enfantine. Comme si je découvrais que le Père Noël n’existait pas et que le monde autour de moi s’écroulait. Les gens venaient me voir : certains me posaient des questions, d’autres me félicitaient, j’en ai même eu qui venaient me rire au nez. Mais je n’étais ni ravi, ni blessé. J’étais juste un peu vide. J’entendais le brouhaha autour de moi, mais sans l’écouter. Je ne cherchais pas à comprendre. A chaque fois, ou presque, que la porte s’ouvrait, mon corps faisait un bond et je rivais mes yeux sur l’entrée. Et à chaque déception, un soupir. J’avais mal partout, je commençais à fatiguer. C’était stupide... Quand j’y pensais, je me trouvais fou. Alors j’évitais de me laisser renverser par la vague de questions qui semblaient vouloir me dévaster sournoisement : "Pourquoi tu réagis comme une ado transie ?", "Tu voues un culte à ce type, mais tu ne l’as jamais vu ?", et la pire : "C’est un homme, tu t'attends à quoi ?". Je ne l’avais jamais vu, mais je savais qu’il n’était pas une femme.

    J’ai finis par renoncer et arrêter de lever le nez quand j’entendais la porte grincer. Jusqu’à ce que je voie une tête blonde, dos à moi, en train de regarder une photographie. J’ai eu l’étrange sentiment que le temps s’arrêtait tout autour de nous : lui et moi. Il fixait le cadre inlassablement. Alors que les autres passaient, s’arrêtaient, critiquaient et repartaient, lui était figé devant un tableau de mon cru. Le directeur de la galerie était même venu me féliciter, puisque c’était son habitude, mais je n’ai pas pas pour autant quitté le garçon des yeux. J’avais le sentiment que si je regardais ailleurs, je réaliserais que ce n’était qu’une hallucination de mon subconscient. Les gens me parlaient toujours, mais je ne répondais à rien : il venait de se tourner vers moi et il m’avait simplement regardé. Juste un coup d’œil, mais déjà suffisant pour que mon cœur loupe un battement et que je rougisse comme un gosse. Il est retourné à la contemplation de ma photo et j’ai repris l’admiration puérile que j’avais pour lui, sourd au monde d’autour. La salle s’est lentement vidée. L’instinct grégaire des visiteurs les poussait à tout quitter pour un autre artiste. Il ne restait plus que lui. Même moi, j’avais depuis longtemps quitté cette pièce. J’étais là, mais je n’y étais pas. J’essayais bêtement de me glisser dans son esprit. Fou, j’étais fou. Fou de lui. Puis, il est venu vers moi et m’a parlé. Je n’avais pas encore repris mes esprits. Je sais que c’était une critique, mais je ne me rappelle plus de si elle avait été bonne ou mauvaise. Qu’importe : j’ai souri. J’ai souri, parce que je savais. Je savais que c’était lui.

    Quand je relis ces lignes, tantôt je soupire, tantôt je souris. Mais je me trouve toujours aussi niais. Je dois donner l’impression d’être une femme qui veut trouver le prince charmant de son dernier bouquin à l’eau de rose. Con, tout bêtement. C’est horrible d’être aussi stupide. Enfin…

    Il m’a donc parlé. Et je n’ai rien dit pendant deux bonnes minutes. J’ai continué de sourire, alors que j’arrivais à détacher mes yeux de lui pour les reporter sur l’œuvre qu’il avait regardée juste avant. J’ai soudainement trouvé la photo magnifique. J’aimais ce que je faisais, mais j’étais rarement complètement satisfait de mon travail. Et simplement parce qu’il l’avait fixée plus longtemps qu’une autre. Puis j’ai soupiré, je l’ai regardé, j’ai répondu quelque chose tout aussi merdique que ce qu’il m’avait dit. Ça commençait bien ! En écrivant ces quelques lignes, je souris et je crois aussi que mes joues sont plus roses. Nous nous sommes revus. D’abord quelque fois, poliment. Ensuite, de plus en plus, plus intimes. T. signifiait Tsu. Tsu Rozen. Je n’avais pas pensé à ce nom. C’était beau. Peut-être que ça paraît naïf que je dise ça et je ne reste pas objectif, mais je trouve que ce nom est beau, c’est tout. Il sonne comme une merveille, se murmure comme un tabou.

    Pendant un peu plus d’un an, nous avons passé notre vie ensembles. J’allais en cours, mais je ne rentrais que rarement chez moi, préférant aller le voir, être avec lui. Je ne lui ai jamais dit que je l’aimais. Je ne lui ai jamais demandé s’il m’aimait. Mais, s’il me connaissait vraiment, il avait dû voir que je ne le considérais pas comme un simple meilleur ami. J’avais d’ailleurs un peu abandonné les miens pour lui. Ils m’en ont voulu. Puis, ils ont fini par laisser couler. Finalement, Tsu est rentré à l’académie de Keimoo. Moi, j’ai abandonné les cours. Petit à petit, je ne supportais plus de le voir. Je ne supportais plus, parce que j’étais un homme et lui aussi. Et que je ne pouvais tout bêtement pas envisager quelque chose de plus que de l’amitié avec lui. C’était tout simplement banni des principes que l’on m’avait inculqué. Mais, au fond de moi, je me rendais bien compte que je ne pourrais rien supporter si je n’allais pas plus loin. Alors, idiot comme je suis, je me suis éloigné peu à peu. J’ai cherché un appartement, pour partir de la maison. J’avais l’impression que je devais tout plaquer pour pouvoir garder la tête hors de l’eau. J’ai cherché un emploi. Avant d’être surveillant, j’avais commencé par barmaid.

    Et un jeudi soir, j’ai coupé les ponts. Silence radio. Avec les amis, mes parents, les cours, le petit boulot. Et Tsu. Surtout lui. Je n’ai plus donné signe de vie. La seule chose que j’ai laissé à cette Muse, c’est la photographie sur laquelle elle s’était arrêtée quand nous nous sommes rencontrés. J’ai quitté la ville pour aller m’installer dans un petit village, tranquillement. J’ai arrêté la photographie. Mon appareil est resté sagement rangé dans une malle, avec tout ce qui allait avec. J’ai repris contact avec mes parents quelques semaines après, avec comme consigne de ne rien dire à Tsu. Absolument rien, de faire comme je n’avais toujours pas donné de nouvelles. C’était ce que je pensais être le plus simple. Avouons que c’était surtout le plus lâche. J’ai fui. J’ai fui, parce que je ne pouvais pas imaginer briser les stéréotypes, parce que j’avais peur de sortir un peu du lot. C’est tellement plus simple d’être un mouton, de suivre la masse. Mais, ici, je suis une brebis noire au milieu des autres blanches. Récemment, j’ai changé d’établissement pour y être surveillant. Je ne sais pas pourquoi et je ne chercherai pas à savoir, je ne veux pas me poser de questions, je ne veux plus fuir. Je suis à Keimoo. Je viens seulement d’y entrer, mais à chaque fois que je franchis les grilles de l’académie, mon estomac se vrille, mon cœur se serre et je perds la plupart de mes moyens. Tsu doit avoir 19 ans maintenant. L’âge que j’avais quand nous nous somme vus. Je ne l’ai pas encore croisé. Je n’arrive pas à déterminer si j’ai envie ou non. Peut-être que… Enfin, je ne sais pas. Je ne sais pas ni ce que je dirai, ni ce que je ferai. Je suis passé à autre chose, mais je ne pense pas avoir encore réussi à l’oublier. Je sais juste que le temps que j’ai passé loin de lui m’a semblé long. Et que, maintenant que je suis ici, j’ai l’impression que je vais enfin pouvoir respirer.

    • Famille : Kuro a été élevé par ses deux parents, jusqu'à ce qu'il quitte de lui-même la demeure familiale. Son père est un grand architecte, connu dans le monde entier. Il n'est pas souvent à la maison, mais pourtant, il ne rentre pas dans le stéréotype du père qui délaisse sa femme et ses enfants, quitte à avoir même une double vie. Il n'a jamais raté ni un anniversaire, ni un noël, ni un seul des spectacles de son fils, quand ce dernier était à l'école. Bien qu'il gagne bien sa vie, ils sont toujours vécu dans la modestie, n'étalant pas leur fortune à tout bout de champs. La mère de Kuro est une femme au foyer. Elle est douce et toujours à l'écoute de son fils. Il n'a pas à se plaindre de l'éducation qu'elle lui a donné et n'hésitera pas à reproduire la même avec ses propres enfants, s'il en a un jour... Pas de frères, ni de soeurs, fils unique, Kuro a grandi entouré d'amour, comme une petit garçon heureux.


Derrière l'écran
    Kuro Maiden Dragon
      • Pseudo : Ch0ob’
      • Âge : 18 ans
      • Serez vous actif ? Tout dépendra de la FAC, du boulot et de ma vie IRL. Mais je réponds rapidement au rp.
      • Comment avez-vous connu le forum ? Par top-site.
      • Commentaires, remarques, critiques? : Je crois que ça se voit, mais Kuro est créé pour Tsu. Donc toute sa vie tourne autour de lui, je suis désolée si je n'ai pas fait une histoire qui le décrit énormément.

      • Avez-vous quelque chose à ajouter ?


Dernière édition par Kuro Maiden le Mer 30 Jan 2013 - 20:34, édité 3 fois
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http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


Genre : Masculin Lion Singe Age : 31
Compteur 1034
Multicompte(s) : Cammy Logan (Hors-jeu) / Erik Thornberg (PNJ) / (Ryosuke Saitô (†) )

KMO
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MessageSujet: Re: Kuro Maiden   Kuro Maiden EmptyMer 9 Fév 2011 - 10:21

Oulà ! Je n'avais pas vu que ta fiche était terminée, désolée >.<

J'ai eu un peu de mal à lire la physionomie. Les phrases courtes sans verbes, ça peut être bien, s'il n'y en a pas beaucoup.
Là ça faisait un peu long, j'ai même trouvé ça interminable. Enfin, n'oublie pas que le personnel doit aussi avoir une tenue correcte. Dans l'académie, pas de piercing, cheveux attachés, pas de vêtements déchirés etc...


/!\ D'ailleurs, la tenue vestimentaire doit faire cinq lignes minimum. Il te manque donc environ deux lignes.


/!\ Il y a un point important que j'aimerais que tu corriges concernant la psychologie. Cette histoire de multiple personnalité. Une personne n'a qu'une personnalité, la sienne. Elle peut être lunatique, changer souvent d'humeur etc.... mais ça fait partie d'une seule personnalité.
"Le trouble de la personnalité multiple" est une maladie. Il ne faut donc pas confondre.


Pas grand chose à dire concernant l'histoire. C'est bien écrit et intéressant =)
/!\ Juste un souci de paronymie: tu confonds "inculper" et "inculquer" dans le neuvième paragraphe de la bio.

Sinon, bienvenue à Keimoo ^^

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MessageSujet: Re: Kuro Maiden   Kuro Maiden EmptyJeu 10 Fév 2011 - 11:33

J'ai rajouté quelques lignes au style vestimentaire. Je n'ai pas changé la psycho hein, après tout, c'est ton avis personnel et ça plaît à Tsu.
Correction de la faute dans la bio \o/
Et pour le truc de multi-personnalité, j'ai rajouté quelques lignes pour expliquer ce que je voulais dire. J'espère que ça ira... Il n'est pas malade, il s'adapte juste en fonction du milieu dans lequel il évolue, c'est humain, après tout.

Merci pour la correction :)
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MessageSujet: Re: Kuro Maiden   Kuro Maiden EmptyJeu 10 Fév 2011 - 20:00

Bon ça me semble correct, même si je tique encore un peu pour la personnalité. Mais j'ai bien compris ce que tu voulais dire =)

Sinon pour la physionomie, en effet ça n'était que mon avis ^^ Désolée si je me suis montrée trop franche :/


Tu auras bientôt ta couleur associée à ton groupe.

Inutile de te dire que tu peux commencer à rp, puisque tu as déjà pris l'initiative.
Cependant il aurait été préférable d'attendre que je te le confirme....

Enfin, ça n'est pas très grave...puisque je t'ai fait attendre.


Bon jeu =)
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