₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression"

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" Empty
MessageSujet: Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression"   Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" EmptyVen 31 Déc 2010 - 18:41


Pas de neige aujourd'hui... Dorian était prostré devant sa baie vitrée à regarder le paysage si serein et si froid qui s'offrait à lui là tout de suite. Son premier hiver Japonais était plutôt rude. La neige avait déjà tracé des sillons visibles sur les rues mais en ce dernier jour de l'année 2010, le temps était plus clément.
Il avait passé la journée enfermé dans son bureau dans cette maison immense, si révélatrice de son mal-être. Il avait besoin de compenser un manque évident de quelque chose pour se sentir obligé d'acheter et d'habiter un quartier aussi riche et une maison aussi gigantesque. Depuis son arrivée, rien ne s'était déroulé comme prévu. Bien sûr, il faisait son travail mais il ne se sentait pas lui-même... Et le jour du réveillon du 31 Décembre n'arrangeait en rien la situation. Il était d'humeur maussade et morose. Il était resté dans une pièce sombre, sans lumière, et avec des rideaux épais aux fenêtres, juste lui et ses souvenirs. Et quels souvenirs...

{ ... }

"Papa, tu penses que Maman va rentrer à la maison pour ce Noël ?"

Le père de Dorian s'était stoppé net dans ses mouvements. Dorian était encore un enfant, jeune, curieux et rempli d'espoir. Une petite tête brune facile à brimer et à emporter dans le néant. Un coeur pur et naïf. Il s'était doucement approché de son fils, et s'était mit à genoux. Les mots étaient durs à trouver, mais la vérité était la meilleure des solutions, même si l'enfant allait être triste, il se devait de lui dire.

"Dorian, mon fils... Ta mère n'aime pas les fêtes... Aucune d'entre elles... Depuis que je la connais, elle n'a jamais passé les fins d'années en ma compagnie. Alors ce n'est pas aujourd'hui qu'elle le fera..."

Dorian avait répliqué qu'elle aurait pu faire un effort tout de même, ça faisait bientôt 1 an qu'elle était partie et que maintenant qu'elle avait un fils, elle se devait d'être un minimum présente pour lui. Mais allez expliquer à un enfant que c'était lui la cause du problème. Que c'était surtout depuis qu'il était né qu'elle fuyait ses responsabilités de mère... Dorian n'était pas un enfant berçé dans l'amour. Il était juste... une descendance. Une encyclopédie faîte de chair et de sang. Un jouet pour ses parents.
Son père lui avait ensuite expliqué que les sentiments trop personnels tels que la peine, la tristesse et l'amour familial devaient être bannis de son coeur, sinon il resterait un homme faible, et ne deviendrait pas quelqu'un d'important dans la vie. Il serait la risée des autres.


{ ... }

Depuis ce temps là, Dorian détestait tout ce qui pouvait avoir un lien avec des festivités. Il était déprimé. Même s'il détestait sa mère, il savait au fond de lui-même qu'il était surtout très rancunier envers elle parce qu'elle n'avait jamais voulu apporter un seul petit grain d'amour dans sa vie. Elle ne s'était jamais inquiétée pour lui et ne le ferait désormais plus jamais puisqu'il était partit et qu'il avait changé de nom. Etait-elle au moins au courant que son mari était mort ? Laissant un Dorian cassé et élevé dans un moule de Terminator humain ?
Cognant du poing sur la table pour chasser ses idées noires, Dorian sortit du bureau, décoiffé, les épaules abbattues par tant de déprime. Il avait besoin de prendre l'air. Il s'était alors dirigé vers sa baie vitrée pour regarder vite fait là où il pourrait aller. Devant lui, il n'y avait que la mer : agitée, presque noir foncé, sauvage et dangereuse. Parfaite.

Il s'était habillé d'un pantalon noir, assez épais pour le protéger du froid, un pull blanc et un manteau long noir. Une écharpe grise ornait son cou.
Traversant mollement les quais qui le séparait du sable, il ne retira pas ses chaussures pour le piétiner, il avait trop froid. Il marchait sans vraiment savoir où il allait. Tout ce qui comptait, c'était qu'il réussisse à éviter la foule, les feux d'artifices et les beuveries. Il voulait juste du calme.
L'eau n'atteignait pas ses pieds mais elle tentait tant bien que mal de l'attirer à lui. Le vent jouait avec ses cheveux lui cachant la vue par intermittences. La nuit s'apprêtait à tomber. Le soleil qui se couchait rendait l'atmosphère féérique et magique. C'était très beau même si Dorian n'était pas du genre à s'attarder sur un spectacle naturel.
Non, là tout de suite, c'était autre chose qui attirait toute son attention : un homme.

Là-bas, à quelques mètres de Dorian se tenait un homme, plutôt jeune vu de loin. Les cheveux mi-longs, grand, élancé, maigre. Il était peu habillé. Pour tout dire, il portait un jean et un t-shirt. Dorian resta assez surpris. Bien qu'il vienne des chaleurs égyptiennes, l'hiver était assez froid même pour quelqu'un natif du Japon. Le T-shirt n'était pas de mise. Il s'approcha doucement. Il avait envie d'être seul mais l'attitude de cet homme -qui ressemblait de plus en plus à un ado au fur et à mesure qu'il approchait- le rendait curieux. Il ne bougeait pas. Face à la mer, sa tête ne pliait pas. Le vent jouait également dans sa chevelure claire. Il était seul et respirait la déprime à des kilomètres. Avait-il une histoire comme Dorian contre les festivités ?
Lorsqu'il fut arrivé à sa hauteur, Dorian put remarquer qu'il était plutôt charmant. Ses yeux étaient d'un bleu lagon, et s'accordaient parfaitement bien avec son visage fin et rectiligne. Il était large d'épaules mais si freluquet qu'on aurait dit un homme coincé dans un corps d'ado. Désireux de ne pas le surprendre en traître, Dorian vint se placer à 2 ou 3 mètres de lui, face à la mer également et mit ses mains dans les poches de son jean. Il resta un moment sans parler, sans bouger. Le froid lui retournait les tripes mais il n'avait pas envie de partir sans savoir pourquoi l'autre était là. C'était maladif.
Histoire de se donner une contenance et de bouger légèrement pour se réchauffer, Dorian sortit les mains de ses poches et ramassa un caillou plat sur le sable. Il le lança mollement dans l'eau. Evidemment, il ne fit aucun ricochet puisque la mer était secouée de vagues mais il se sentait soulagé d'avoir bougé. Il se retourna alors discrètement vers le jeune homme et d'une voix calme et sereine -témoignant d'une hésitation quant à l'autorisation de déranger cet instant-, il avoua :

"Tu devrais essayer, ça fait du bien. Pour moi ce caillou, c'était 2010. Je viens de le jeter dans les tréfonds de l'Océan. 2011 m'attends quelque part et je me ferais un plaisir de marcher dessus..."

Dorian avait préféré ne pas poser de questions directement à l'inconnu. Se mettant à sa place, il aurait très mal prit qu'une autre personne vienne interférer dans sa vie, en ce jour, dans un endroit pareil...


Dernière édition par Dorian Fatalys le Jeu 20 Juin 2013 - 19:21, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" Empty
MessageSujet: Re: Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression"   Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" EmptyLun 3 Jan 2011 - 0:58

Ce pays était nul. Les japonaises passaient leur temps a hurler, la musique de là ressemblait a des cris d’écureuils surexcités mis en avance rapide, l’été dégoulinait de chaleur, l’hiver n’était pas assé froid, et les fêtes étaient moches, avec la famille de son père… famille qu’il n’avait jamais rencontrer, avec des cousins inconnus et tous plus moches les un que les autres . Vraiment, quel charmant temps des fêtes

Il y avait peu de temps, il se trouvait en Russie. Il y avait peu de temps, il jouait du piano avec Tasha, devant un âtre, un feu ronflant, la chaleur se répandant dans tout son être, jusqu’à son âme, Il était bien, il était heureux, mais apparemment, il n’avait pas mesuré a quel point son bonheur était éphémère.
D’ailleurs, c’était pour signifier a tout l’univers qu’il souhaitait avoir aussi froid … aussi froid qu’il avait eut chaud au cœur en Russie. L’envers du monde, c’était simple. Heureux ou pas, Bonheur ou rien.

Si jamais il avait su, peut être aurait-il choisit de mourir a ce moment, pour ne pas souffrir de ce manque, a présent. Sasha regardait la mer. Mer de tristesse, qui pourrait peut-être, un jour, se mesurer a son chagrin, son sentiment de solitude. Pourquoi avait-il dut déménager si loin… dans un pays si con… il n’avait rien demandé, il avait toujours été un enfant parfait, sans crises, sans coups, bagarres ou autres… oui, il n’avait pas mérité tout ce changement, ce déchirement…
Tournant les yeux vers la ville, il entendit alors un bruit, un son « ploc » dans l’eau lui faisant tourner la tête, il remarqua alors un homme, ma foi séduisant, à ses cotés, l’air tout aussi ravit que lui.

"Tu devrais essayer, ça fait du bien. Pour moi ce caillou, c'était 2010. Je viens de le jeter dans les tréfonds de l'Océan. 2011 m'attends quelque part et je me ferais un plaisir de marcher dessus..."

Il réfléchit un instant a l’affirmation, et prit une roche, la glissant dans sa poche. Lui il aurait voulu rester dans cette année là…

- J’aurai aimé que le temps se fige il y a un an…

Tournant ses yeux vers l’intrus, il fixa son regard dans le sien, esquissant un minuscule sourire, Mona Lisa personifié.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" Empty
MessageSujet: Re: Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression"   Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" EmptySam 8 Jan 2011 - 16:38

Le premier sentiment qui traversa Dorian, ce fut le soulagement. Depuis qu'il était arrivé ici, il n'avait eut à faire qu'à des vauriens, des vagabonds, des prédatrices ou des gamines irrespectueuses. Cet homme là était différent. Il n'avait pas agressé Dorian, il ne lui avait pas répondu quelque chose de bizarre ou de malpoli, il ne lui avait pas tourné le dos, non. Il avait répondu quelque chose de pas forcément censé pour l'instant aux yeux de notre infirmier, et il avait sourit. Et toute la différence était là. Un sourire valait tellement plus cher qu'un regard noir. Il restait surtout plus longtemps dans les coeurs.
Bien sûr, Dorian n'était pas de ces hommes sentimentaux qui craqueraient pour un sourire mais ça faisait toujours plaisir à voir. Et bien plus que si ça avait été une femme.

L'inconnu voulait retourner un an en arrière. Sûrement qu'une bonne chose lui était arrivé. Dorian ne se souvenait pas vraiment ce qui s'était passé pour lui l'année dernière, mais quoiqu'il en soit, il n'était pas au Japon. Il était dans son pays natal, l'Egypte. La chaleur lui manquait mais c'était tout. Il n'était pas matérialiste et s'attachait généralement peu aux choses. D'ailleurs, il ne s'attachait à rien du tout. C'était un homme froid, sans sentiments... mais qui allait bientôt se découvrir un coeur. A force de côtoyer des êtres différents de lui, il ne pouvait qu'en ressortir grandi.

"Pourquoi ?"

Oui, Dorian posait la question. Après tout, si le jeune homme n'avait pas voulu parler de sa vie, il n'aurait pas lancé le sujet. S'il tendait cette perche à notre infirmier, c'était qu'il avait envie d'en parler, non ? Alors curiosité de Dorian en pleine action, il demanda. S'il ne voulait pas répondre, Dorian n'en tiendrait pas rigueur mais s'il répondait, ça pourrait peut-être amener à une discussion hypothétiquement intéressante. En tout cas, moins ennuyeuse que les festivités qui se tramaient derrière eux.

"J'aime pas le nouvel an. C'est rien de plus qu'un jour comme les autres. Les gens communs attendent 00h pour exploser de joie mais ... pourquoi ? Parce qu'on entre dans une nouvelle année ? Ca ne change rien. Nos problèmes sont toujours là. Rien ne change. C'est une excuse bidon..."

Il fit bouger le sable devant lui avec ses chaussures, le vent se faufilait sous ses vêtements, lui arrachant quelques frissons au passage. Rien de ce qu'il faisait ce soir, ne serait agréable de toute façon.
Histoire d'être plutôt civilisé et de crever un apcès qui risquait de s'éterniser, Dorian prit l'initiative de se présenter. Toutefois, il ne tendit pas la main. Il préférait éviter tout contact physique avant de savoir à qui il avait à faire. Et puis à en juger par ses quelques expériences précédentes, les japonais semblaient assez réticents à être touchés. Peut-être ce bonhomme n'était-il pas japonais mais ça Dorian ne le savait pas :

"Je m'appelle Dorian. Je suis infirmier à l'Académie Keimoo située quelques rues plus bas. Et toi ?"

C'était une première pour notre jeune infirmier. Peut-être une bonne résolution ? Sûrement pas, juste une façon de se prouver à lui-même qu'il pouvait être quelqu'un d'autre que cette personne froide et sans attaches qu'il se bornait à être. Une façon de dire qu'il était maître de son destin. Mais qu'en était-il vraiment ?
En tout cas, il serait sûrement surpris d'apprendre que le jeune homme au regard lagon faisait partie de l'Académie également. Le contact allait sûrement évoluer... en pire ou en mieux... tout restait à voir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" Empty
MessageSujet: Re: Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression"   Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" EmptyMer 19 Jan 2011 - 0:33

Quand Amaël entendit la réponse de l’homme devant lui, il ne pu s’empêcher d’échapper un nouveau sourire. Oui, pourquoi? Pourquoi ne pas vouloir oublier tout ce qu’il avait v.cu là bas, pour vivre heureux ici, dans ce nouveau pays qui voulait apparemment l’adopter… Pourquoi refuser de pardonner a son père, de continuer de lui jeter des regards assassins a chaque fois qu’il parlait d’un souvenir qui tendait a évoquer la Russie?

Probablement parce que rien…. Ne valait la chaleur que lui procuraient ces souvenirs. Parce que rien ne valait la chaleur qui enflammait son cœur quand il se retrouvait serré dans les bras de Tasha. Il refusait d’oublier parce que rien ne pouvait, jusqu’à présent du moins, les remplacer.
Les bras tendres d’un amant remplaçaient-ils ceux d’un ami?

Ses yeux parcoururent lentement le corps de l’homme devant lui, le détaillant a souhait avant de lâcher sur un ton calme, qui allait de pair avec son visage de porcelaine, toujours crème malgré le vent qui fouettait ses joues :

- Parce que rien ne vaut encore ce qui c’est passer avant. Rien ne leur arrivent encore a la cheville, du moins…

En parlant, Le ton qu’il employa pour sa dernière phrase avait ouvert une porte à son interlocuteur.
ses yeux s’étaient rivés dans les siens. Oui, cet homme était beau. Attirant même. Il dégageait cette même froideur, ce calme qu’il revendiquait de tout son être.
Ce genre d’homme qui n’avait ni attache, ni amour dans le monde. Il semblait être aussi froid que l’hiver de Russie, et avec amusement, Amaël songea que ce devait probablement être tout le contraire entre les draps…

"J'aime pas le nouvel an. C'est rien de plus qu'un jour comme les autres. Les gens communs attendent 00h pour exploser de joie mais ... pourquoi ? Parce qu'on entre dans une nouvelle année ? Ca ne change rien. Nos problèmes sont toujours là. Rien ne change. C'est une excuse bidon..."

Le russe avait donc visé juste. C’était bel et bien un homme sensé. Plusieurs le diraient froid de considérer le nouvel an de cette façon, mais Amaël le comprenait. Pour lui, il s’agissait exactement de la même chose. Pas de quoi en faire tout un plat, bien au contraire.

- Je suis d’accord avec cette idée… Mais, je pense que cette année, pour ce premier jour, je tenterai de m’amuser… à ma façon… Puisque les règles sont suspendues…

"Je m'appelle Dorian. Je suis infirmier à l'Académie Keimoo située quelques rues plus bas. Et toi ?"

Oula. L’interdit personnifié… Un Infirmier aussi sexy dans son école, et il n’avait jamais du avoir la migraine au bon moment pour le croiser… Dommage non ? Commencer l’année du bon pied… ce pourrait être de transgresser une des règles les plus anciennes du monde scolaire ?

- Amaël, j’y suis étudiant.

Voilà, c’était dit. Sans mensonge, une relation, si brève, si futile soit-elle, commençait mieux. Et puis, comme cette soirée ne pouvait pas être plus atroce, autant tenter de la rendre agréable. Une conversation… ou plus avec ce charmant représentant du corps infirmier de son école n’était pas de refus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" Empty
MessageSujet: Re: Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression"   Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" EmptyDim 30 Jan 2011 - 11:17

Pendant que le jeune homme pensait inlassablement aux tourments qui avaient rendu cette année difficile à supporter, Dorian laissa son esprit vagabonder près de ses alentours. Il se demandait bien ce que pourrait lui réserver cette nouvelle année à lui. Qui allait-il rencontrer ? Comment allait évoluer son travail ? Il pouvait se passer tellement de choses en 1 an qu'il était même à deux doigts de se demander s'il serait toujours au Japon au réveillon prochain et s'il serait même toujours en vie. Les festivités le rendait mélancolique au point de ne pas savoir s'il préférait vivre ou mourir dans ce mondes de parasites. Malgré des efforts sûrement incertains aux yeux des autres, il ne trouvait pas de raison de s'accrocher sincèrement à la vie et d'y trouver sa place. Pas encore, du moins...

Se recentrant sur le jeune homme pâle, Dorian remarqua qu'il était en train de le déshabiller des yeux. Sur le coup, il faillit lui dire "Tu veux de l'aide ?" tellement le geste lui semblait impudique et pervers, mais il n'en fit rien, conscient que chacun était en droit de regarder ou bon il voulait.
Dorian représentait-il une sorte de fruit interdit ? Il avait quand même eut à faire à plusieurs personnes depuis son arrivée et il semblerait que presque à chaque fois, il ait provoqué involontairement une sorte d'envie irréprésible chez eux. Comme un objet sexuel désirable et attirant. Dorian était la pomme dans le Jardin D'Eden... bien qu'il se considérait plus comme le Serpent sournois. Il entendit la remarque anodine mais vicieuse du jeune homme et esquissa un sourire un peu forcé.
Sur le coup, il n'était pas d'humeur à plaisanter. Son moral venait de prendre un coup. Son esprit torturé l'envoyait dans ses retranchements, il avait l'impression d'avoir un bandeau sur le front qui disait "sexe gratuit et sans attache", pourtant au fond de lui, même si cette attitude ne l'avait pas dérangé pendant des années, il se rendait compte aujourd'hui qu'il n'avait plus l'âge de jouer au con et qu'il serait temps pour lui de penser à se poser. Cela dit, pour le moment, dans l'esprit de Dorian, une foule en délire criait : Au Diable les femmes !
Quel dilemme ! Serait-il capable de faire sa vie avec un homme ? Il n'était pas du genre de ceux qui n'assument pas leur côté homosexuel et serait prêt à franchir le cap, mais il n'était pas sûr de le vouloir... Un homme à ses côtés toute sa vie ? Non, il ne pourrait pas le supporter, ça ferait un homme de trop dans le ménage. Une femme ? Peut-être, mais dans ce cas, elle devra être soumise, gentille, douce et inactive. Il ne voulait pas d'une rebelle qui bouleverse sa vie et impose ses idées dans son crâne. Lui, il avait SA façon de penser et n'était pas prêt de changer pour quelqu'un. Pas encore !

"Chaque année réserve son lot de surprises. Ca viendra, t'inquiètes pas. Et au pire, t'as qu'à provoquer le destin."

Non, ce n'était pas une invitation à lui sauter dessus, Dorian était confiant et totalement sûr de l'effet qu'il avait sur de jeunes damoiseaux prépubères, mais il n'était pas non plus si arrogant et provoquant au point de lui dire ça. Nan, il était sérieux. Si quelqu'un voulait qu'il se passe quelque chose dans sa vie, il suffisait de le provoquer. Un métier vous intéresse ? Postulez. Une femme vous plaît ? Draguez-la. Un pays vous attire ? Allez-y. Pourquoi se prendre la tête, il suffisait d'agir.
Dorian allait agir cette année. Même si en l'occurence pour le moment, il n'avait besoin de rien.

"T'amuser à ta façon ? Et que feras-tu pendant cette année ?"

Il soupira et stoppa toute action lorsqu'il entendit le jeune homme se présenter. Ah, il était étudiant à Keimoo, décidémment, il ne tombait que sur des étudiant(e)s. Keimoo était une ville pourtant bien peuplée et plutôt grande, alors c'était vraiment un concours de circonstances hasardeuses et foireuses. Son corps recula d'un mètre sans discrétion. Il ne voulait pas qu'il se reproduise ce qui s'était passé avec Irydessa, il avait légèrement perdu le contrôle de la situation et avait frôlé la catastrophe. Il risquait d'avoir des ennuis si la belle poupée Barbie parlait autour d'elle ; bien sûr, il avait déjà pensé à tout ça et aurait son lot d'arguments contre elle mais il préférait ne pas en arriver là. Un avertissement à cause de Maximilien lui avait suffit.

"Quelle coïncidence de se rencontrer, tu trouves pas ?" demanda-t-il tout en fixant ses yeux sur le jour qui commencait à se lever, plongeant les rayons du soleil dans la mer gelée, "... Ca casse un peu le mythe, désolé de ma franchise. D'un coup, y'a comme une barrière qui s'est mise entre nous. Ahah".

Dorian avait poussé un petit rire, témoignant de sa gêne. Il avait senti comme un courant d'air froid le traverser lorsque l'Adam qui se trouvait là avait avoué son statut scolaire. Dorian se sentait tout de suite moins intéressé, même s'il n'était pas venu là pour vendre son produit. Il ne pourrait y avoir que des formules de politesse et de respect entre eux deux. Rien de plus. Et là, tout de suite, ça ne le dérangeait pas, il avait eut ce compte de relations pour le moment, il avait envie de se re-concentrer sur sa vie professionnelle, qui manquait cruellement d'intérêt. D'ailleurs, Amaël se retrouvera peut-être bientôt sur son Sofa s'il venait à avoir besoin d'un infirmier. Destin ou provocation, qui sait ?

"Tu n'as aucune pathologie qui pourrait satisfaire mon désir médical ?"

Adieu la dépression post-réveillon, Bonjour Dorian, éternel curieux. Les règles reprenaient le dessus dans sa tête, il disait encore au revoir à des souvenirs plutôt douloureux et s'en créaient des nouveaux.
Il adopta une nouvelle position : il fit face à Amaël et tout en croisant les bras, il leva sa main droite vers son menton, signe d'intense réflexion. Dorian, à votre écoute.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" Empty
MessageSujet: Re: Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression"   Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" EmptyVen 3 Juin 2011 - 13:55

Trop d'attente tue l'attente (xD)

RP abandonné également. A CLORE messieurs les modos !

Merci.

(oui je sais, je vous donne du boulot avec mes petites mises à jours *fufu*)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" Empty
MessageSujet: Re: Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression"   Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression" Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Chapitre 6 : "Quand Réveillon rime avec Dépression"
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2012 et antérieurs-
Sauter vers: