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 Spleen & Idéal [clos]

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MessageSujet: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyMar 28 Déc 2010 - 12:18

    Dimanche. La journée de Myra avait commencé dans la joie et la paresse, puisqu'elle s'était bien gardée de se lever tôt pour pouvoir étudier. Outre les nombreuses résolutions qu'elle avait décidé de prendre à l'aube de cette nouvelle année, elle semblait souffrir du phénomène de procrastination, soit la manie de tout remettre au lendemain. Jour après jour, elle n'acceptait pas l'idée de changer ne serait-ce qu'un peu, elle ne cautionnait pas le fait qu'il lui faudrait bien respecter la norme d'un moment à l'autre. Et surtout, elle s'ennuyait à mourir avec ses camarades de chambre, qui sentaient la pression monter, à mesure que les trimestres s'enchaînaient à la vitesse grand V. La Rebelle savait pertinemment qu'elle ne validerait pas son année, à moins d'un miracle qui puisse la propulser au sommet. Elle l'avait dit à son père, qu'elle en avait plus qu'assez, et qu'elle aurait mille fois préféré se trouver un petit boulot, et évoluer dans une entreprise de rien du tout. Mais ce dernier était sorti de ses gonds, sitôt qu'elle lui fit cette proposition. Lors de son dernier appel, il avait hurlé à l'autre bout du fil en prétendant qu'elle avait toutes les capacités, que ce n'était pas au monde entier qu'il fallait en vouloir mais à elle-même, à cette fainéantise qui la perdrait tôt ou tard. Désarmée par ses propos emprunts d'une irrévocable vérité, elle s'était tût et avait laissé l'orage s'apaiser, s'agrippant férocement au combiné du téléphone pour ne pas craquer à son tour. Elle avait cru trouver un allié fiable chez l'unique adulte apte à la comprendre, mais sensiblement, ce n'était pas le cas. Elle ne savait pas quoi faire, et encore moins comment le faire. La seule chose pour laquelle elle était douée, c'était la fête, tous ces divertissements qui la détournaient de tous ces objectifs pour lesquels il était préférable de se défoncer, plutôt que de dépenser la majeure partie de son argent de poche dans des idioties.

    Sur ces réflexions peu valorisantes, Myra finit par s'extirper de son lit, aux alentours de midi. Elle n'avait pas faim, elle passerait encore l'après-midi le ventre vide, à la recherche d'une occupation. Pour commencer, elle s'attela à ses activités quotidiennes, prenant une bonne douche froide pour se réveiller, dépensant une bonne demi-heure pour arranger ses cheveux qui avaient festoyé pendant son sommeil. Lorsque chose fut faite, elle essaya d'entraîner sa camarade de chambre, dans son envie et son besoin de s'aérer l'esprit.
    Allez viens, on va se promener, continuait-elle d'insister d'une voix suppliante, prétendant que ce serait un avantage pour Svanhilde de penser à autre chose qu'à ses bouquins. Mais rien n'y fit, la jeune intellectuelle au regard ocre ne lui prêta aucune attention, et s'obstina à feindre l'indifférence pour ne pas céder à la débauche. Dans un élan de colère, la Rebelle serra les poings et finit par claquer la porte de sa chambre, fouillant les poches de son pantalon évasé pour y débusquer son paquet de cigarettes et son briquet. Aussitôt, elle fut interpellée par l'un des surveillants, qui lui déconseilla fortement d'en consumer une au sein de l'établissement. Cette remarque fut la goutte qui fit déborder le vase, et irascible jusqu'au bout des ongles, voilà que Myra Jefferson partit à la conquête d'un lieu en haute altitude, qui lui redonnerait l'impression de vivre tout simplement.

    Le toit était un endroit d'introspection et de recueillement. Quand ça n'allait pas, qu'elle en avait gros sur le cœur, et que rien ne pouvait arranger ses états d'âme, elle se posait quelque part sur ce fichu toit, et s'en grillait une pour le plaisir de consumer son existence, seconde après seconde. Ce jour-là, le vent s'était levé, et s'engouffrait dans les tissus de la jouvencelle, et perdue dans ses pensées, elle se faisait du mal. Il y avait des journées comme ça, où le moral descendait à moins zéro. Elle n'éprouva du soulagement que lorsque ses lèvres finirent par effleurer puis entrer en contact avec l'extrémité de sa cigarette. Là, elle crut pouvoir laisser échapper un gémissement de plaisir, car il n'y avait personne pour lui dire quoi faire, personne pour l'importuner dans son mutisme. Ca, c'était jusqu'à un certain moment. Appuyée contre la rambarde qui la séparait du vide, Myra sursauta en surprenant la porte menant au toit grincer et s'ouvrir, laissant place à une silhouette imposante et intimidante. La Rebelle scruta l'inconnu qui s'approchait d'elle, soudainement habitée par un sentiment d'angoisse et d'appréhension. Ce ne fut qu'à ce moment là qu'elle se rendit compte qu'une larme, aussi infime était-elle, s'était frayé un chemin jusqu'à pouvoir se pavaner délibérément sur sa joue. Elle eut honte de cette faiblesse, qu'elle avait failli oublier. Par fierté, elle s'empressa de la ravaler. C'était peut-être une rencontre très éprouvante qui s'annonçait ?!


Dernière édition par Myra Jefferson le Ven 4 Fév 2011 - 21:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyMer 29 Déc 2010 - 22:56

Spleen & Idéal [clos] Badou010&Spleen & Idéal [clos] Qsdfgy10


Lewis se réveilla au son d’une musique de hard rock. Hate and Whisky de Nashville. Bon c’était pas non plus la plus gueulante du groupe. En plus y’avait le mot Whisky dans la chanson. Et le jeune homme adorait cet alcool. Depuis…depuis quand ? Depuis la mort de son frère. Et pourquoi cet alcool au lieu d’un autre ? Tout simplement car son frère buvait celui-là et pas un autre. Et même si Lewis n’aimait pas particulièrement le whisky, au moins il faisait honneur à son frère. Enfin ça lui rendait pas vraiment honneur, mais au moins il se souvenait de lui. En refaisant ses faits et gestes. Il adorait fumer et boire du Whisky. Et bien la racaille le faisait aussi. Mais la cigarette c’est bon. Il ne comprenait pas les gens qui disaient a tout bout de champs que la cigarette était dangereux, que ça pouvait provoquer des maladies, la mort tout le tralala. Mais Lewis ne mourra pas de si tôt. Enfin…il l’espérait. Le jeune homme se leva lentement très lentement. Il avait quoi comme cours déjà ce matin ? Rapide coup d’œil sur son emploi posé sur sa commode à côté du lit. Maths. Il détestait cette matière. Calculer des nombres. Ouais bah ça lui servait à quoi pour devenir photographe de compter et de calculer des nombres voir de connaître le théorème de Pythagore. Bah…a rien. Ouais en plus le prof était con et il puait de la gueule. Il faudrait vraiment qu’il lui achète des pastilles à la menthe. C’est bon la menthe. Bon on est vraiment en train de faire du hors sujet là. Désolé je m’emporte avec ce personnage là. Bon donc où j’en étais…Voila. Lewis avait maths ce matin là. Mais il n’irait pas na. Vous vous dites sûrement ; « Mais c’est pas bien de sécher des cours. ». Ouais mais…c’était pour son bien. Éviter un prof cassos et ses cours de m****. Le jeune homme se leva donc lentement(dit plus haut mais c’est pas grave…)et se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche bien chaude(et ne plus laisser d’eau chaude à ses colocataires Mouahahaha /SORS/). Une fois qu’il l’eut terminée, il attacha une serviette au niveau des hanches et peignit ses longs cheveux roux. Il les attacha alors en espèce de queue de cheval relevée. Le premier ou la première qui lui disait qu’il avait l’air d’un…con, celui-ci l’encastrerait dans le mur. Une fois qu’il se fut habillé(chemise blanche à col italien avec cravate rouge + pantalon noir), celui-ci regarda une dernière fois son emploi du temps. Mais pourquoi il le regardait alors qu’il irait pas à ce foutu cours de…hein ? Mais attendez. Heureusement qu’il avait un calendrier. On était quel jour aujourd’hui. Tous les jours étaient barrés sauf le dimanche. Naaaaan. Ne me dite pas qu’on était dimanche pour rien. Mais alors ça voulait dire qu’il s’était réveillé pour rien. Il aurait pu dormir jusqu’à 12h00 voir plus. On était dimanche. C’était pas un jours comme les autres. Un jour où il n’y avait pas cours. Aucun. Sa voulait dire liberté, conneries a volontés. Et il allait en faire des conneries oh ça oui, il allait pas s’en priver.

Lewis rangea donc dans sa poche de pantalon son paquet de cigarette. Il rangea dans un sac en bandoulière en jean une bouteille de Whisky. Bon on avait pas le droit de boire de l’alcool dans l’enceinte de l’établissement. Mais…peu être pas sur les toits. Ouais c’était décidé. Il allait aller sur les toits. Et quand il aura terminé sa bouteille, il ira emmerder des petits intellos en train d’étudier alors qu’on était le week-end. La racaille ouvrit la porte de sa chambre et la ferma a clef. Sur le chemin menant aux toits, le jeune homme enferma une racaille qui l’avait emmerder il y à ça quelques jours dans un casier ouvert et l’avait refermé à clef. Laquelle avait-il jeté dans les toilettes. Oui vous vous dites mais quel salaud. Salaud et fier de l’être. Il avait lancé la faute à un élève qui était assis sur le rebord de la fenêtre en train de lire. Le surveillant l’avait cru en plus l’idiot. Lewis arriva bientôt devant les marches menant au toit. Il les monta sans se presser et ouvrit lentement la porte. Une personne déjà se trouvait là. La racaille s’avança lentement vers le bord, se pencha en avant et dit :

    - Tu crois qu’on peut mourir en sautant de cette hauteur ? Moi je crois pas. Peut être bien qu’on aura quelque chose de casser mais pas mourir.


La personne qui se trouvait à côté de lui penserait peut être qu’il parlait à lui-même. Mais il en avait rien à faire. Beaucoup de personnes le trouvaient bizarre dans sa manière de parler ou dans ses goûts vestimentaires mais il n’en avait de cure. Le jeune homme sortit de son paquet une cigarette, l’alluma et tira une longue bouffée. C’était bon de fumer une cigarette aussi tôt le matin. Lewis leva les yeux vers la personne en face de lui. C’était une jeune femme. Elle avait de longs cheveux bruns aux reflets bleutés et de grands yeux verts. Sa peau était mate. Le jeune homme en déduisit donc qu’elle n’était pas Japonaise. Le jeune rouquin avait remarqué qu’une larme avait coulé sur la joue de la jeune femme. Heu…c’était lui qui lui faisait cet effet ? Parce qu’il aimait pas que les autres pleures à cause de lui. Surtout qu’il ne l’avait même pas frappé. La racaille écarquilla les yeux de stupeur et reprit :

    - Coucou. Sa va ? C’est moi qui te fait réagir comme ça ? Je suis si moche que ça ? A moins que ce ne soit la cigarette. Ouais ça doit être ça. Sa doit être la première fois que tu goutte à la cigarette. Je comprend maintenant. Ne t’inquiète pas, tu vas rapidement y prendre goût.


A ces mots, le jeune homme tira une longue bouffé de cigarette.


[j'espère que la longueur du post te convient. Mais bon c'est surtout ce qu'il contient qui est important ^^]


Dernière édition par Lewis McAlister le Sam 8 Jan 2011 - 14:23, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyJeu 30 Déc 2010 - 18:20

    Quand elle n'était pas spécialement en forme, et que la déprime se profilait dangereusement à l'horizon, Myra avait tendance à abaisser les barrières qu'elle s'était efforcée de construire pour se protéger de tout. Elle n'arrivait plus à filtrer les sentiments qui la heurtaient de plein fouet, en ne gardant que le meilleur, et en discriminant le reste. Sa perception des choses se voyait changée et inconstante, ce qui la rendait parfois lunatique, irascible, déplaisante, méprisable, et tant d'autres adjectifs péjoratifs que nous pourrions lui associer dans un tel cas de figure. En attendant que tout s'apaise et qu'elle retrouve sa joie de vivre, la cigarette était sa meilleure amie, entre autres occupations improductives, qui ne visaient qu'à embrumer son esprit. Elle aimait se conforter dans ce vice commun à une bonne partie de l'humanité, et quand elle devait supporter les critiques des autres sur les méfaits de la drogue, même douce, elle avait envie de rire. Qu'ils essaient au moins une fois dans leur vie, pour savoir ce que c'est, ce que ça fait, le bien-être que ça peut engendrer lorsqu'on est embarrassé, et qu'on ne sait pas vers qui ou quoi se tourner pour combler un vide. Un tel raisonnement ne pouvait être tenu que par de parfaits ignorants, à moins qu'ils soient tout simplement heureux. Et en tant que jeune fille anticonformiste, Myra ignorait allègrement tout ce qu'on pouvait lui dire. Sa phrase fétiche ? Je m'en fiche, et cette réplique n'était pas sans rappeler la devise de la majeure partie des lycéens faisant partie des Rebelles, au sein même de cette fichue académie.

    D'un air curieux et confus, l'Espagnole observa son nouvel interlocuteur de la tête aux pieds. Il n'avait pas froid aux yeux contrairement à certains coincés de cette académie, car ce fut sans une once d'hésitation qu'il lui adressa indirectement la parole. Il proposa de se concerter sur la hauteur de ce toit, sur les conséquences qu'un magnifique saut de l'ange pouvait engendrer. A cette remarque, l'esquisse d'un sourire se dessina sur le visage de Myra, puis elle arrangea machinalement la disposition de l'écharpe multicolore qu'elle portait souvent, dans l'espoir de se réchauffer. Comme à chaque fois qu'elle venait ici, une légère brise soufflait, et soulevait délicatement ses cheveux, en profitant aussi pour lui octroyer la chair de poule. Et au milieu de ce paysage urbain et parfois désolant, l'Inconnu apparut comme une fleur, brillant par son aisance à capter l'attention. A son tour, elle considéra la hauteur vertigineuse du toit, qui ne l'était pas tant que ça quand on y réfléchissait bien. Une idée aussi sordide que celle de se jeter du haut d'un immeuble ne lui était jamais venue à l'esprit, et ce fut en supposant qu'elle en avait envie, qu'elle finit par abdiquer en ne parvenant pas à se projeter dans une telle situation. Sensiblement, elle n'était pas d'humeur à prévoir les choses les plus folles, ce qui était bien triste venant d'elle. Elle se contenta de hausser des épaules, et tout en fixant ce visiteur avec insistance, elle prononça à son attention :


    - Toi, t'as qu'à sauter. Moi, j'te regarde faire. On verra bien ce qu'il s'passera par la suite.

    Ce genre de réponse sonnait presque comme une provocation. Mais une provocation toute gentille, toute mignonne, comparée à ce qu'elle avait dû encaisser, du fait de son appartenance à un groupe bien précis, ou justement de sa manie de vouloir se mêler à la foule. Elle en avait connu des durs à cuire incongrus et désinvoltes, et elle se demandait comment elle faisait pour en rire, après tout ce temps passé entre les murs de Keimoo. Maintenant que la première interrogation de l'Inconnu venait d'être éludée avec brio, Myra fut à nouveau assaillie par la peine qui l'avait conduite jusqu'ici. Comble du désespoir, il avait dû remarquer cette larme discrète qui avait roulé sur sa joue, se faisant sauvagement écraser par le plat de sa main. D'abord surprise, elle fut ensuite très amusée par sa remarque. Avait-elle la gueule de quelqu'un qui touchait à sa première cigarette ? Elle l'imita sitôt qu'il tira une grande bouffée de la sienne. A son tour, elle cracha un nuage de fumée suffisamment consistant, pour prouver son habileté à manipuler cet outil, tout en en puisant les ressources somme toutes inutiles.

    - Oh, rassure-toi, ça fait une paye que j'y ai pris goût. Par contre, j'aimerais bien savoir avec qui j'ai l'honneur de partager un instant aussi addictif que celui-ci. Après, ptêtre que je pourrais bien avoir envie de répondre à tes questions.

    Une nouvelle fois, elle laissa un léger sourire fleurir sur son visage, après quoi elle réembrassa l'extrémité de sa cigarette, de ses lèvres affublées d'un anneau argenté. Un piercing, une sorte de blessure de guerre, un symbole de sa révolte contre les conventions sociales.
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyMer 5 Jan 2011 - 16:16

    La jeune femme observa le jeune homme de la tête aux pieds d’un air curieux. A peine le rouquin avait-il terminé sa phrase sur la hauteur du toit et si on pouvait mourir ou non, qu’elle esquissa un sourire. La racaille ne voyait pas trop ce qui était hilarant dans le fait de se poser la question qu’on pouvait mourir ou non en sautant du toit mais bon…

    Elle se pencha à son tour pour mieux voir la hauteur du toit. Elle haussa alors les épaules, reporta son attention sur le jeune homme et répondit :

    - Toi, t'as qu'à sauter. Moi, j'te regarde faire. On verra bien ce qu'il s'passera par la suite.

    Lewis ne se doutait pas du tout que la jeune femme allait répondre à sa phrase précédente. Elle était tellement…inutile. Il l’avait sortit comme ça sur un coup de tête. Le rouquin tira une nouvelle bouffée, porta sa main à sa chevelure, sourit et dit :

    - Ouais désolé mais nan…même si je sais que je vais pas mourir, enfin je crois…je sauterais pas tout seul. Enfin j’aurais préféré être accompagné d’une charmante compagnie.

    En parlant de « charmante compagnie », le jeune homme parlait bien entendu de la jeune femme. Dont il ne connaissait toujours pas le nom.

    A la réponse de sa deuxième phrase, celle-ci tira une bouffée de sa cigarette. Ah bah…il s’était gouré alors. Ouais quoi, ça arrive de se tromper hein. Normalement quand les jeunes touchent la première fois à la cigarette ils pleurent normalement. Du fait du mauvais goût de la cigarette dans les poumons. Lewis aussi au début avait eu cette réaction lorsqu’il s’était emparé d’une cigarette de son frère. Il avait même juré ne plus jamais y toucher. Et bah ça avait été des paroles en l’air. Voyez le résultat ; 2 paquets par jour tout au plus. La jeune femme cracha alors un nuage de fumé épais et reprit :

    - Oh, rassure-toi, ça fait une paye que j'y ai pris goût. Par contre, j'aimerais bien savoir avec qui j'ai l'honneur de partager un instant aussi addictif que celui-ci. Après, ptêtre que je pourrais bien avoir envie de répondre à tes questions.

    Bah voila, cette phrase disait bien ce qu’elle disait. Qu’elle y avait prit goût depuis longtemps. Ouais mais depuis combien de temps ça voulait dire ? Parce que Lewis y avait prit goût il y a 3 ans seulement. Pour elle depuis une paye c’était combien d’années ? Elle n’avait tout de même pas commencé en primaire !

    - Sans être indiscret…ça fait combien de temps que tu fume ? Me dit pas que ta commencé en primaire parce que je te jure que là je saute du toit avec ou sans toi. Sinon je m’appelle Lewis…et toi ? Ouais parce que c’est bien beau de demander le prénom de quelqu’un sans donner le sien en retour.

    Te plein pas après si elle fuit hein.

    La jeune fille d’ont il ne connaissait pas encore le nom sourit une nouvelle fois et reprit une nouvelle fois une bouffée de sa cigarette. Le jeune homme venait juste de remarquer quelque chose briller sur les lèvres de la jeune femme. Il se demandait bien de quoi il s’agissait mais il n’osait pas poser la question de peur de se faire passer pour un nase. Le rouquin se reprocha alors de celle-ci et toucha se lèvre inférieure en disant :

    - C’est moi ou c’est un piercing ? La claaaaaaaaaase ! Ça fait mal ? Sa te gène pas trop pour fumer ou boire ? Moi aussi j’aimerais bien m’en faire un mais à la langue mais je sais pas si ça fait mal…bon je sais que ça va me gêner au début mais qu’après je vais m’habituer.


    Une fois qu’il eut terminé sa tirade(mylife.com), le jeune homme porta un doigt à ses lèvres et reprit :

    - Bon maggle maintenant et je te laisse parler.




    [C'est piti désolé >O<, mais je veux laisser le temps à Myra de réagir. J'espère que ça te convient ^^''']
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyMer 5 Jan 2011 - 19:36

    La jeune Rebelle trouva cette rencontre particulièrement amusante et divertissante. Elle pressentait qu'elle serait susceptible de lui apporter beaucoup de bien, et de lui changer les idées, à défaut de pouvoir vraiment régler ses problèmes. Ces derniers pouvaient bien attendre, rien ne pressait, et puis, parfois, c'était en prenant du recul par rapport à ses contrariétés qu'on parvenait ensuite à en comprendre la source et en trouver la solution. Elle n'était pas encore prête pour faire le vide dans son existence et repartir de zéro, quitte à abandonner cette partie d'elle qu'elle s'était entêtée à entretenir jusqu'à présent, reflétant une image parfaitement impure et dévergondée de sa personne. Dans de telles situations, où elle se trouvait en face d'une personne qui semblait avoir le même état d'esprit qu'elle, Myra avait du mal à comprendre pourquoi elle devrait changer. De plus, la première réponse de son interlocuteur au prénom jusqu'alors inconnu, la conforta dans l'idée que la suite des évènements pouvait être très captivante. Bien plus qu'elle ne l'avait cru, compte tenu de son humeur morose, et du tempérament visiblement imprévisible de son nouveau pote. En supposant qu'il parlait d'elle en faisant allusion à une charmante compagnie, elle éclata de rire, laissant un énième sillon de fumée s'échapper délicatement d'entre ses lèvres. Ce genre de compliments plus qu'implicite la ravissait et lui redonnait confiance. Elle cessa donc de se lamenter sur son pauvre sort, et l'écouta déblatérer ses réflexions plus ou moins pertinentes, surtout celle concernant les leçons de politesse. En effet, la moindre des choses de la part de Myra, aurait été de décliner son identité en premier. Honneur aux dames après tout. Et quant à sa toute première cigarette, celle qui avait marqué le début d'un pan de son existence, elle dut remonter quelques années en arrière pour s'en souvenir.

    L'Espagnole demeura pensive pendant deux bonnes minutes, durant lesquelles Lewis aurait largement eu le temps d'aller boire un verre d'eau, et de se fumer une autre cigarette. Levant les yeux au ciel, elle fit mine de contempler les nuages, ces derniers naviguant librement parmi les anges. Si elle avait pu voler, jusqu'où aurait-elle été ? Cette question risquant de faire interférence avec ses réminiscences, elle la chassa de son esprit et finit par répondre :


    - A défaut d'être née avec une clope dans le bec, d'après mes souvenirs, mon espérance de vie a dû considérablement diminuer à partir de mes treize ans. Au final, ça ne fait pas si longtemps que ça, mais ça semble si lointain. Et toi, depuis quand ? Et fais-moi plaisir, reste encore un peu en vie pour moi.

    Toutefois, un petit détail vint interpeller Myra. Le prénom de ce jeune homme. Lewis. Il s'agissait de celui de son père. En se souvenant de leurs dernières conversations plus que houleuses, elle eut un pincement au cœur. Spontanément, elle lâcha dans le vent :

    - Tu as le même prénom que mon père, quelle étrange coïncidence. C'est justement à cause de notre relation un peu bancale de ces derniers jours, que j'déprimais toute seule dans mon coin. Sinon, j'm'appelle Myra. Enchantée !

    Etrangement, lorsqu'on se confiait, notre petit cœur tout rabougri par ses mille et uns maux se libérait d'un poids. Même si ces quelques paroles ne devaient rien signifier pour Lewis, elles eurent un effet thérapeutique sur elle. Parfois, lorsqu'on laissait ses problèmes au fond de soi, sans les évoquer, on peinait à en prendre conscience. Et soudainement, lorsqu'ils affleuraient brutalement à la surface, ils nous paraissaient si réels et si concrets, qu'ils en devenaient plus clairs et plus faciles à analyser. Tout en poursuivant sa pause cigarette, Myra fut ensuite harcelée par Lewis qui s'empressa de remarquer le petit bout de métal argenté, qui scintillait de mille feu sur sa lèvre inférieure. Sursautant en le voyant s'approcher curieusement, elle n'en resta pas moins flattée de voir qu'il s'intéressait à ses piètres modifications corporelles. Si elle avait eu les moyens, et qu'elle n'était pas oppressée par les lois parentales et sociales, elle aurait opté pour des métamorphoses plus radicales et visibles. Mais pour l'heure, elle souhaitait en imposer tout en douceur.

    - Au début, c'est un peu douloureux, mais on n'a pas tous la même tolérance à la douleur, alors… cela dit, ce n'est pas toujours pratique lorsqu'on… souhaite embrasser passionnément quelqu'un par exemple. D'ailleurs, le piercing à la langue peut être un avantage ou un inconvénient dans certains cas.

    Elle arqua un sourcil, arborant un sourire pour le moins douteux. Son côté nymphomane qui ressortait ? Allez savoir, mais outre le fait que ce piercing pouvait la gêner dans ses diverses pratiques, il n'en restait pas moins un symbole et elle y tenait profondément.
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyJeu 6 Jan 2011 - 17:56

    La jeune femme leva les yeux au ciel à la phrase de Lewis et regarda les nuages qui défilaient lentement et ceux pendant quelques minutes. Elle dit alors sans baisser la tête :

    - A défaut d'être née avec une clope dans le bec, d'après mes souvenirs, mon espérance de vie a dû considérablement diminuer à partir de mes treize ans. Au final, ça ne fait pas si longtemps que ça, mais ça semble si lointain. Et toi, depuis quand ? Et fais-moi plaisir, reste encore un peu en vie pour moi.

    Ses 13 ans…elle avait donc commencé plus tôt que lui. Pour le rouquin 12/13 ans était un âge trop jeune pour commencer sa première cigarette. Il éteignit la cigarette qui était en train de se consumer, en prit une autre, l’alluma et répondit :

    - Pour tout te dire…ma première fois c’était quand j’avais pris une cigarette dans le dos de mon frère en cachette, il y à ça quelques années…13/14 ans aussi je crois. À peine avais-je porté la cigarette à mes lèvres que je m’étouffais aussitôt. Mon frère m’avait vu fumer en cachette et je peut te dire que je m’étais pris un grand savon. Je m’étais juré de ne plus toucher à cette…merde comme de nombreuses personnes appellent la cigarette. Mais un événement inattendu m’a fait reprendre à l’âge de 15 ans. Excuse moi mais j’aime pas trop parler de moi…

    Lewis n’avait pas envie de lui parler de la mort de son frère. Du moins pas maintenant. Peut être plus tard quand il la connaîtra mieux. Et encore. Il ne savait pas s’il lui dirait. Il n’aimait pas trop parler de lui aux autres. Pour ce qu’il y avait à raconter…il n’allait quand même pas sortir au premier venu : Bonjour je m’appelle Lewis, j’ai 18 ans et un frère qui est mort. Nan c’était pas vraiment son genre à lui. Il préférait apprendre des choses sur les autres. Et peut être après, s’il trouvait que la personne avec qui il était lui est sympathique pourrait-il parler de lui. Mais pas maintenant.

    La jeune femme qui se prénommait Myra reprit alors en disant que le jeune homme portait le même prénom que son père. Elle disait qu’elle était seule sur le toit et qu’elle déprimait à cause de la relation « bancale » avec son père.

    - Ah…Désolé. Je savais pas…


    Faut dire que lui aussi avec ses parents ça allait pas vraiment bien. Cela faisait déjà quelques mois qu’il ne les avaient pas vu. Et il avait pas vraiment envie de les voir. Ils n’étaient même pas au Japon. Ils étaient resté en Écosse. Et bien qu’ils y restent. Sa mère devait sûrement déprimer et chercher du travail parce qu’elle avait perdu son travail et son père devait encore être en voyage à l’étranger. Ici, dans la ville de Keimoo, il n’y avait que sa tante. Mais bon il voulait pas la voir non plus. Elle savait pas s’occuper de lui. Alors le jeune homme couchait à l’académie. Il avait déjà des colocataires mais il ne les avaient encore jamais vu. Pas envie.

    - Enchanté moi de même Myra. C’est pas commun comme prénom mais j’aime bien.

    Lorsque Lewis s’était approché de Myra car il avait vu son piercing à la langue celle-ci avait sursauté. Elle lui dit alors qu’au début, cela faisait un peu mal quand on le mettait et que c’était un peu gênant pour embrasser quelqu’un par exemple. Elle disait aussi que le piercing à la langue pouvait être un avantage mais aussi un inconvénient. C’est sur qu’un piercing ça a surtout des avantages mais aussi des inconvénients. C’est pour ça que le jeune homme réfléchissait avant. En demandant aux gens qui en avaient un si ça faisait mal et tout et tout. La racaille tira une bouffé de sa cigarette et dit :

    - Ouais c’est pour ça que je vais y réfléchir un peu avant de m’en faire un. Sinon…question existentielle que je me pose depuis le début…comme t’es pas d’origine Japonaise…ta couleur mate de peau vient d’où au fait ? Enfin t’es pas obligé de répondre hein…


    A ses mots, il porta une main à ses longs cheveux roux.

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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyVen 7 Jan 2011 - 21:51

    Enfin quelqu'un qui ne la jugerait pas sous prétexte qu'elle était totalement aliénée par ce vice. Au fil de ses précédentes rencontres au sein de l'académie, Myra avait fini par croire qu'elle était bien la seule à affectionner cela. Tout du moins, Lewis lui expliqua clairement qu'il n'était pas initialement prédisposé à fumer, mais que cela était devenu une sorte d'acte symbolique, servant probablement à immortaliser des souvenirs qu'il préférait ne pas oublier. Quand il annonça qu'il n'aimait pas trop parler de lui, elle acquiesça vivement, comprenant tout à fait qu'il ne soit pas en mesure de s'effeuiller. Ils ne se connaissaient pas du tout, alors, ce n'était pas maintenant qu'elle l'inciterait à se confier, quitte à lui soumettre des détails compromettants. Elle n'était pas de cette espèce là, toujours à fouiller dans le passé des gens, remuant cette merde qui nous définit tous, et qui nous permet de considérer le présent comme un pont entre ce qui a été et ce qui sera. Elle ne voulait pas paraître indiscrète, surtout si ce n'était pas dans sa nature. En aspirant une nouvelle bouffée de sa cigarette, elle la recracha avec davantage de lenteur, un fin sillon s'échappant sensuellement d'entre ses lèvres légèrement entrouvertes. Elle ne prêta aucune attention aux plates excuses de Lewis, après qu'il ait appris que le père de Myra détenait la même appellation. Il n'avait pas le droit de se faire pardonner pour cela, car il n'y était pour rien, ce fait avait été indépendant de sa volonté. Elle se contenta donc de hausser des épaules, souriant de sa délicatesse, qui l'avait amené à demander le pardon pour une chose qui n'en valait pas la peine. Peut-être n'agissait-il ainsi que par politesse, et que ce qu'elle prenait pour de la considération, n'était en fait que la manifestation contradictoire de l'indifférence. Oh, et puis, peu lui importait.

    Il finit par évoquer son envie de réfléchir plus mûrement à un éventuel piercing à la langue. Après quoi, il posa une question pour le moins délicate. Cette même question qui avait suffi à détruire le bon déroulement de nombreuses discussions qu'elle avait eues avec des personnes, susceptibles d'avoir une influence positive sur son existence. Ses origines, elle n'aimait pas les évoquer, les crier sur le toit. Elle considérait qu'elles transparaissaient suffisamment sur son visage, alors pourquoi fallait-il que l'Autre soit continuellement intrigué par cela ? En même temps, une personne ayant une peau mate pouvait provenir de n'importe quel pays, à moins que cette couleur ne soit que le rappel d'origines lointaines et transgénérationnelles ? Dans le cas actuel des choses, sa mère était l'unique responsable de son patrimoine génétique. Cependant, outre la conception méprisable de cette dernière, Myra se sentait parfois rappelée par ses racines. Elle se remémorait les quelques souvenirs qu'elle avait de Barcelone, et de cette petite ville en Andalousie dont sa famille maternelle était native. Elle en gardait des instants mémorables et surtout très festifs. S'il lui était possible d'y retourner ne serait-ce qu'une fois, mais dans de meilleures circonstances, elle ne dirait pas non, et à coup sûr qu'elle pourrait se réconcilier avec une partie de son être.


    - Je suis d'origines espagnoles.

    Elle avait répondu plutôt sèchement, mais au moins, elle avait donné suite aux innombrables interrogations de son interlocuteur. Achevant de consumer sa cigarette, elle l'écrasa fermement de son pied droit, et replaça les mèches de sa chevelure d'ébène, pourvus d'étranges reflets bleutés. Elle ne devait pas se braquer cette fois-ci. Ce n'est pas comme si on la forçait à évoquer le souvenir de sa mère. Elle pouvait tout aussi bien être fière de son pays, le distinguant clairement de ses conflits familiaux. Ce n'était pas le fait d'être d'origines espagnoles qui la contrariaient, mais c'était la provenance même de ces origines, qui lui rappelaient leurs violentes disputes.

    - Et j'aimerais bien retourner en Espagne, pour une ou deux semaines, tu vois. De toute ma vie, je n'ai dû y aller qu'une fois, à cause de certains problèmes, enfin, tu comprends…

    Lewis comprendrait parfaitement qu'elle ne veuille pas non plus se dévoiler. C'était tout à fait légitime de se montrer distant voire méfiant avec une personne totalement inconnue. Mais est-ce qu'il ne fallait pas trouver un juste milieu, en n'en disant que le strict minimum tout en égarant des indices de temps à autres ? Laisser une part de mystère, voilà ce à quoi elle aspirait, et elle était davantage captivée par les individus qui agissaient ainsi. C'était ce qui l'avait maintes fois poussée à la sociabilité, de sorte que son réseau vaste lui soit d'une étendue et d'un intérêt sans faille.

    - Et toi, Lewis, est-ce que le sang d'un autre pays coule dans tes veines ?

    Tant qu'à faire, autant lui renvoyer l'ascenseur.

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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptySam 8 Jan 2011 - 22:39

    Lorsque la racaille avait dit qu’il ne voulait pas trop parler de ses problèmes à des gens qu’il venait à peine de rencontrer, Myra avait hoché la tête. Et n’avait rien dit. Ah, il préférait les personnes comme ça. Les gens qui à peine tu leurs disaient que t’avait un problème en te posant pleins de question et en s’inquiétant pour toi, non merci, Lewis en voulait pas. Ouais c’est vrai quoi…vie privé. Bon il savait pas encore s’il lui dirait ses problèmes. Il préférait les garder pour lui. Mais comme on dit, ça nous enlève un poids du cœur de dire nos problèmes à des gens. Ouais mais pas à n’importe qui aussi. Pas à la première personne que tu croise dans la rue non plus. Et pas non plus à la première personne que tu as croisé sur les toits d’une académie au Japon.

    Le jeune homme tira une nouvelle bouffé de cigarette, imité par Myra. Ah que c’était bon de fumer dans un endroit aussi décalé et proche du ciel.

    Lorsque Lewis s’était excusé à propos des problèmes que la jeune fille avait avec son père, celle-ci avait haussé les épaules et avait sourit. Hey nan ! Faut pas sourire avec ce genre de choses. C’est important. Si tu n’as plus aucun contact avec ta famille comme Lewis, tu seras vraiment dans le pétrin ma fille. Bon nan Lewis il est pas dans le pétrin. Pour l’instant. Le jour où il aura une merde et personne pour lui venir en aide, là il sera dans le caca. C’est pour ça qu’il faisait tout pour paraître aimable au regards des étudiants. Quoi ! Nan, Lewis ne cache pas son jeu, nan c’est pas un mec qui tape sur tout le monde pour un rien. Enfin…si on le cherche un peu trop, si il peut taper. Et fort. Mais pour l’instant il n’avait pas eu de problèmes donc ça allait. Mieux valait ne pas avoir une mauvaise impression. Comme un certain Sora ou Tadashii. Il en avait entendu parlé de ceux-là. Et pas que tu bien. Mais peut être qu’ils avaient un bon fond en eux. Bon si aussi les gens les emmerdaient et qu’ils frappaient c’est normal. Il faut se défendre dans la vie. Mieux vaut les coups que verbal. Même si les insultes blessaient plus que les coups. Mais le rouquin préférait frapper. Ça calmait vite.

    - Je suis d'origines espagnoles.


    Espagnole, espagnols, habitants de l’Espagne. L’un des pays de l’Europe. À côté du Portugal. Lorsque le jeune homme voit une carte du monde, il s’aperçoit que la carte de l’Espagne ressemble à une tête de taureau. Si, si, regardez bien, c’est vrai. L’Espagne…chaleur étouffante en été, hivers…normaux. La région la plus chaude : l’Andalousie. Où la danse locale est le flamenco. Voici les seuls renseignements qu’il avait de ce pays. On lui en avait parlé c’est tout. Mais il n’y était jamais allé. Même s’il aurait bien aimé. Parce que ses parents ne sont jamais sortis de l’Écosse. Lewis avait envi de voyager merde !

    Myra devait déjà aller au moins une fois en Espagne comme elle était d’origine espagnole.

    Une fois que la jeune fille eut dit qu’elle avait des origines espagnoles, elle écrasa sa cigarette avec son pied. Mais elle ne paraissait pas accepter ses origines.

    - Et j'aimerais bien retourner en Espagne, pour une ou deux semaines, tu vois. De toute ma vie, je n'ai dû y aller qu'une fois, à cause de certains problèmes, enfin, tu comprends…

    Ah nan, il s’était gourré. Pourtant cela se voyait quand elle avait écrasé sa cigarette. Myra l’avait jeté avec force. Ah merde. Pourquoi lui avait-il demandé d’où elle venait ?! Bon déjà il s’était pas trompé : elle avait déjà été en Espagne. Le jeune homme se retint de lui dire d’où venait sa famille. Mais la jeune fille voulait retourner en Espagne pour une ou deux semaines. Deux semaines ça faisait déjà beaucoup. Il aimerait bien y aller avec elle. NAN aucun sous entendu T.T. Il ne voulait pas se la taper >O<. Elle disait qu’elle n’y était allé qu’une fois à cause des problèmes qu’elle avait. Rah merde. Dommage. Ouais ça serait bien qu’elle y retourne. Mais bon fallait pas qu’elle y aille toute seule.

    - Ouais je comprend…pas cool. En plus c’est bien l’Espagne. Dit celui qui n’es jamais allé.

    Myra lui disait alors si Lewis avec le sang d’un autre pays qui coulait dans ses veines.

    - Ouais…chui d’origine Ecossaise mais bon…l’écosse…c’est pas un pays super chouette comme l’Espagne. Bref j’aime pas l’Ecosse. Par contre le Japon c’est bien. Bon l’Espagne, des potes m’en ont déjà parlé un peu donc je connais un p’tit peu mais…je connais rien a la coutume locale, à la langue et tout et tout…

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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyLun 10 Jan 2011 - 8:40

    Myra fut particulièrement touchée par l'empathie et la compréhension de Lewis. Si elle ne parvenait pas à se confier directement, elle ne serait pas perçue comme une personne n'agissant que pour son bonheur. Certes, il lui faudrait se libérer de ses maux au bout d'un certain temps, mais elle n'était pas prête, d'autant que lui non plus n'avait pas fait la démarche de se dévoiler sur ce qu'il s'était passé il y a quelques années. Nous avons tous un vécu jalonné de divers obstacles, et il n'en tient qu'à nous de le préserver ou non du présent, qui n'est autre que le pont entre le passé et le futur. Il est aussi le résultat du premier, tandis qu'il s'apprête à devenir un facteur déterminant pour le second. Cette concordance de temps était si compliquée ! Au diapason de tout ce que le mot "vivre" pouvait représenter. C'était un ensemble de complications et de contradictions dont on ne pouvait pas faire abstraction, à moins de ne pas éprouver le besoin d'évoluer d'une quelconque manière. Après en avoir conclu qu'elle avait grandement besoin de se transformer et surtout de se changer les idées, Myra avait fini par trouver un certain réconfort auprès de monsieur McAllister. Attentive à la moindre de ses paroles, elle finit par s'en délecter non sans une certaine avidité. Ne se préoccupant plus de ses cigarettes qu'elle laissa croupir dans leur paquet, elle s'appuya contre le mur qui la séparait du vide. Les bras croisés, elle se perdait dans ce dédale d'immeubles et de venelles.

    Pendant ce temps, Lewis réfléchissait pour répondre à ses innombrables affirmations et, suscitant sa surprise, il s'effeuilla un peu sur ses origines comme elle lui avait demandé. Ainsi donc, ce patronyme avait des souches écossaises. Très intéressant ! C'était plutôt atypique, d'autant que Myra n'avait jamais eu l'idée d'aller dans ce pays, qui regorgeait de mystères. Nous pourrions prendre le monstre du Loch Ness, bien que ce soit un stéréotype susceptible d'entacher l'image de ce territoire. Malgré tout, la Rebelle restait convaincue de la richesse de son histoire, et bien que ce ne soit pas un pays aussi festif que l'Espagne, elle ne doutait pas de l'intérêt que l'Ecosse devait provoquer chez les voyageurs aguerris. Alors vous pensez bien qu'elle eut tendance à rire quand il lui avoua qu'il trouvait l'Espagne bien plus attrayante que son lieu de naissance. Et elle trouva sa curiosité à l'égard de ses traditions et de sa langue très flatteuse. Outre ses innombrables conflits familiaux, Myra en avait oublié à quel point c'était une contrée très appréciée. Naturellement, il n'y avait pas que les fêtes, mais n'était-ce pas sur ces terres que l'on pouvait voir les plus beaux carnavals ?


    - Ca te plairait d'y aller en Espagne ? Enfin, je veux dire… si on te proposait d'y aller, est-ce que tu accepterais ?

    Elle n'avait absolument aucune idée en tête à cet instant précis, mais si leur relation amicale finissait par réellement s'épanouir, pourquoi ne pas monter un projet. Une sorte de voyage initiatique, qui permettrait à Lewis d'enrichir ses connaissances sur les coutumes locales, et à la Rebelle de renouer avec ses origines. Ca lui manquait tellement de parler quotidiennement l'espagnol, car même si elle avait eu tendance à renier jusqu'à son propre dialecte, elle se rendait progressivement compte que ça ne modifiait pas grand-chose. Elle ne faisait que s'enliser dans une dénégation qui n'apporterait rien de positif, si ce n'était un abrutissement qui, sur le long terme, suffirait à la dégoûter d'elle-même. Par ailleurs, elle attachait trop d'importance à l'opinion que son père avait d'elle, pour omettre qu'avant d'être une adolescente dépravée, elle avait été sa fille chérie qui, tout comme lui, s'était prise d'amour pour les mystères du Japon.

    - Et d'ailleurs, ça ne te plairait pas d'aller en Ecosse ? Enfin, tout compte fait laisse tomber cette question. Peut-être que toi, contrairement à moi, tu n'as absolument aucun besoin voire même aucune envie d'y retourner. Mais… je trouverais ça particulièrement intéressant.

    Sitôt qu'elle eut achevé sa phrase, une douce brise hivernale se faufila entre les mèches de sa longue chevelure d'ébène aux reflets bleu marine. Eprise d'un frisson, elle arrangea pour la énième fois la disposition de son écharpe, qui enlaça davantage sa gorge fragile. Combien de fois avait-elle chopé une angine carabinée, qu'elle n'était parvenue à soigner qu'à la fin de cette fichue saison ? Elle n'aimait pas subir ce froid mordant, elle préférait fondre comme du beurre sous la puissante chaleur des rayons solaires, son corps étendu sur une plage de sable fin, faisant les seins nus pour ne pas se priver des vertus de l'astre doré.

    - Brr il fait un froid de canard !

    Et dans l'espoir de se réchauffer plus ou moins rapidement, elle finit par céder à la tentation, et sortit une deuxième cigarette de son paquet. Ses doigts tremblotants se débattirent contre l'incapacité de son briquet à lui obéir. Sa flamme apparaissait subitement pour disparaître comme d'un rien, refusant catégoriquement de lécher l'extrémité de sa clope pour la consumer délicatement. S'énervant de plus en plus, Myra manifesta son agacement des petits jours, où tout finissait par lui échapper.
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyJeu 13 Jan 2011 - 15:07

    La jeune femme s’appuya contre le grillage qui les empêchait de tomber dans le vide. Elle n’avait pas sortit une autre cigarette de son paquet, préférant croiser les bras. Un sourire se dévoila sur son visage et elle dit :

    - Ca te plairait d'y aller en Espagne ? Enfin, je veux dire… si on te proposait d'y aller, est-ce que tu accepterais ?

    Lewis écarquilla les yeux de surprise. Jamais personne ne lui avait proposé de faire un voyage avec la personne de son choix, dans le pays de son choix. Ici en l’occurrence, c’était l’Espagne. A la proposition de Myra, le jeune homme se dit qu’elle voulait peut être aller dans son pays d’origine avec lui. Mais bon, il pouvait se tromper aussi. Ne pas tirer de fausses conclusions. Et pas trop vite non plus. Le rouquin sourit et dit :

    - Pourquoi pas. Je ne serais pas contre.

    Même s’il ne savait pas du tout parler l’Espagnol. La jeune femme l’aiderait sûrement pour la traduction des phrases là-bas. Et peut être aussi lui apprendre quelques mots de vocabulaire. Enfin les bases. Pas question de s’embêter avec des trop grands mots. Qui ne serviraient à rien pour un simple voyage. Et surtout, où logeraient-ils. Sûrement dans une auberge de jeunesse ou un hôtel. Où peut être aussi chez un proche de la jeune fille si un membre de sa famille habitait en Espagne. Enfin non…elle lui avait dit qu’elle avait eu quelques problèmes avec sa famille il y avait ça quelques minutes. Non Lewis, n’avait pas déjà oublié. Il n’a pas une mémoire de poisson rouge.

    - Et d'ailleurs, ça ne te plairait pas d'aller en Ecosse ? Enfin, tout compte fait laisse tomber cette question. Peut-être que toi, contrairement à moi, tu n'as absolument aucun besoin voire même aucune envie d'y retourner. Mais… je trouverais ça particulièrement intéressant.

    Hein ? Myra lui demandait si il voulait aller en Ecosse ? Heu…non. Il connaissait déjà son pays d’origine et il lui restait pas vraiment de « bons souvenirs » d’enfance. En l’occurrence, le meurtre de son grand frère. Et revoir ses parents qu’il ne portait pas vraiment sur son cœur…il était très bien tout seul merci bien. Enfin, il pouvait se faire à manger seul et tout et tout, s’occuper, sans avoir un adulte à côté de lui. Et ça depuis ses 15 ans.

    Myra trouvait l’Ecosse intéressant…c’était bien la première personne qui lui disait ça ici. Enfin dans sa vie. Les personnes ne disaient pas souvent du bien de l’Ecosse (bon j’invente bien sur, l’Ecosse est peut être un super beau pays).


    - Ouais, ça dépend pour qui…murmura le jeune homme.

    A peine le jeune rouquin venait de terminer sa phrase qu’un petit vent se leva sur les toits. La jeune femme se couvrit en mettant bien son écharpe autour du cou. Lewis trouvait que les couleurs de celle-ci étaient originales. Enfin on en voyait pas des comme ça dans un magasin par exemple.

    - Brr il fait un froid de canard !
    - C’est pas faux…

    Lewis n’aimait pas particulièrement l’hiver. Pendant cette saison, beaucoup de personnes tombaient malades. Et le jeune homme n’aimait pas être malade. Qui avait envie d’être malade en ce monde. Pas lui en tout cas. Lewis préférait particulièrement l’été. La mer, le sable fin, la chaleur.

    Myra sortit alors une cigarette de sa poche. Sûrement pour se tenir chaud. Mais Lewis ne voyait pas trop que la cigarette pouvait réchauffer un corps mais bon. C’était mieux un bon café ou chocolat chaud. Ah ouais c’est vrai. Il avait sur lui une bouteille de Whisky mais pas de chocolat chaud. Il se souvint alors qu’il y avait un distributeur dans les couloirs. Il lui suffisait seulement de descendre les quelques marches du toit et se retrouver dans les couloirs de l’Académie.

    Le rouquin hocha la tête, ouvrit la porte du toit et dit en passant :

    - Je reviens dans…10 secondes. Top, c’est partit.

    A ses mots, le jeune homme referma la porte derrière lui et sourit.

    Arrivé devant le distributeur, il enclencha deux pièces dans la fente et réfléchit. Peut être que Myra n’aimait pas le chocolat chaud….il avait oublié de lui demander. Non mais quel idiot des fois il était…Lewis choisit alors deux chocolats chaud. Il les prit alors. Ils étaient brûlants. Heu…un chocolat chaud c’est sensé être chaud voire brûlant et pas froid…Mais bon c’est pas grave. La racaille se dépêcha de remonter les quelques marches menant au toit et poussa la porte à l’aide de son dos. Il courut vers la jeune fille, lui tendit le verre en plastique et dit :

    - Dépêche-toi de le prendre, je me crame la main à cause de toi. Nan je plaisante.

    A ses mots, il s’assit par terre, posa le verre en plastique au sol et reprit :


    -…je t’ai pas demandé avant mais…tu voulais quelque chose à la place ?



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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyJeu 13 Jan 2011 - 18:52

    La proposition que Myra avait faite à Lewis n'était qu'un rêve parmi tant d'autres. En fait, elle ne s'attendait pas à ce que cela se concrétise véritablement, mais pourquoi pas. Dans la mesure où il était préférable de ne jamais tourner le dos à toutes les opportunités, elle était tout à fait capable de partir à l'autre bout du monde avec lui, parcourant des contrées jusqu'alors méconnues, au milieu d'une jungle impitoyable dont la faune et la flore les surprendraient inlassablement. Ca serait l'occasion pour elle de s'aérer l'esprit, et de rendre son existence plus palpitante. Il faut l'admettre, quand on est une jeune lycéenne qui ne trouve pas les études passionnantes, et qui se conforte dans sa paresse, on ne trouve plus goût à rien sur le long terme. On a besoin de peps, d'un je ne sais quoi qui nous redonnerait la force de poursuivre sa vie dans la joie et la bonne humeur, et cela sans craindre les obstacles du futur. Et la réponse affirmative de Lewis, tendit à lui donner de l'espoir quant à ce plan qui, bien qu'étant stocké parmi ses désirs, n'en restait pas moins faisable. Toutefois, elle pressentit un certain malaise lorsqu'elle évoqua son envie de se rendre en Ecosse à un moment ou à un autre. Les réponses de son interlocuteur étaient assez concises, comme s'il n'était pas convaincu lui-même des mystères passionnants de l'Ecosse, et de toutes les autres qualités qu'il était possible de trouver sur ce pays. A vrai dire, Myra avait plus dit ça instinctivement que parce qu'elle en était réellement sûre, mais du peu qu'elle en savait, ce ne devait pas être un territoire si soporifique que ça. Après, il est clair qu'en y vivant quotidiennement, on se rend moins compte de l'attrait qu'il peut susciter chez son prochain.

    Le froid commençait à se faire violence, et il n'était pas très futé de se servir d'une misérable cigarette pour espérer se réchauffer. En fait, à travers ce stratagème, Myra manifestait son désarroi face à la température locale et à ce vide entre ses doigts qu'elle ne pouvait s'empêcher de combler. L'idée de ne pas fumer l'espace de cinq minutes lui était douloureuse, et elle n'avait pas su résister à son appel, dans ce paquet, avec inscrit en gros des avertissements qui devaient varier selon les pays, mais qui rappelaient incessamment les risques de cette drogue banalisée. Concentrée sur les volutes de fumée s'échappant dans l'atmosphère, Myra parvint presque à faire abstraction du froid mordant. Cependant, Lewis parut avoir une meilleure idée, qu'elle ne découvrit que lorsqu'il revint de sa brusque excursion. Larguée sur le toit l'espace de quelques minutes, elle dansait systématiquement un pied sur l'autre, pour se convaincre du fait que ce n'était rien, que son corps saurait résister contre cette déferlante de fraîcheur désagréable qui lui brûlait les joues. Et voilà qu'un peu plus tard, elle se retrouvait avec un gobelet de chocolat chaud. L'odeur remonta jusqu'à ses narines, et son ventre émit un ronronnement quasi imperceptible, mais qui la fit vibrer de l'intérieur.


    - Oh, merci beaucoup !

    Le chocolat chaud, avec tous les alcools confondus, devait bien être l'une de ses boissons préférées. Chocolatée, sucrée, elle passait partout, que ce soit le matin durant son petit-déjeuner, à dix heures entre deux cours, ou à quatre heures pour une pause bien méritée. Au même titre que la cigarette, le chocolat chaud était un bien éphémère qui procurait beaucoup de détente, et qui tuait le temps par la douceur dont il faisait part.

    - Bon, il est clair qu'un peu d'alcool ne m'aurait pas fait de mal mais ce n'est certainement pas dans cette école que l'on peut s'permettre cette folie. A moins que tu m'fasses apparaître ça en un claquement de doigts.

    Puis dans un silence cérémonieux, elle se délecta du chocolat chaud offert par Lewis et dans l'intention de poursuivre la présente discussion sans que s'éternisent des blancs, elle demanda tout à fait par hasard :

    - Comment ça se fait qu'un écossais se retrouve au Japon ? Tu comptes y rester longtemps ou ce n'est que pour les études ?
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyDim 16 Jan 2011 - 20:34

    Le jeune homme tendit le verre en plastique remplit de chocolat chaud à la jeune femme. Celle-ci le remercia.

    - C’est rien.

    À ses mots, il s’était assis sur le sol. Ah en fait elle aimait bien le chocolat chaud. Lui qui croyait qu’elle n’allait pas aimer. Parce qu’il ne connaissait pas beaucoup de personnes qui aimaient le chocolat chaud, préférant le café. Mais Lewis n’aimait pas spécialement le café. Nan. Il aimait pas. C’était..amer. Et il aimait pas tout ce qui était amer. Sauf le citron, il aimait bien. La racaille avait entendu le ventre de Myra gargouiller ce qui le fit sourire.

    - Bon, il est clair qu'un peu d'alcool ne m'aurait pas fait de mal mais ce n'est certainement pas dans cette école que l'on peut s'permettre cette folie. A moins que tu m'fasses apparaître ça en un claquement de doigts.

    Ah elle préférait de l’alcool. Bah elle avait qu’à demander. Il avait une bouteille de whisky dans son sac en bandoulière. Mais bon il l’avait pas sortit. Peut être qu’elle aime pas le whisky aussi. Lewis haussa les épaules et dit :

    - Ouais j’ai de l’alcool mais…c’est du whisky. Chai pas si tu aimes. Mais si tu aimes, tu peut bien en boire mais…dit à personne que j’ai ramené de l’alcool hein. J’ai pas envie de me faire expulser.


    A ses mots, il sortit de son sac, ladite bouteille d’alcool en question qu’il posa à côté de la jeune fille.

    - Bon faut déjà qu’on termine notre chocolat hein.

    À ses mots, il termina son chocolat d’une seule gorgée.

    Merdeeee. Il s’était brûlé la langue. Il savait pas que ça serait aussi chaud.

    - Merde. Me suis brûlé la langue. Bon fais pas comme moi hein. Prend tout ton temps pour boire le tien.

    A ses mots, il ouvrit la bouteille de Whisky et but une petite gorgée.

    - Sa va un peu mieux mais bon…toujours aussi mal.

    Myra lui demanda alors pourquoi un écossais se trouvait au Japon et s’il comptait y rester longtemps ou juste pour les études.

    - Ai ! Qu’est’a avec les Écossais ! Toutes les nationalités ont le droit d’aller au Japon ! Nan je déconne. Bah en fait…je suis ici parce que…depuis que mon frère est mort.


    Bah voila. Lui qui voulait pas parler de la mort de son frère bah c’était foutu. Le jeune homme tritura son collier où se trouvait la photo de son frère et reprit :

    - Ouais…je voulais pas trop parler de ça mais bon c’est sortit tout seul. Mon grand frère est mort lorsque j’avais 15 ans. Je rentrais des cours et je savais que quelque chose ne tournait pas rond. J’ai monté les escaliers, ouvert la porte de la salle de bain et…


    Sa voix commença alors à trembler.

    - Je l’ai vu, étendu sur le sol, ensanglanté. J’ai tout de suite su qu’il avait été assassiné. Depuis, ma mère m’a emmené au Japon pour vivre avec ma tante. Que je ne connais pas d’ailleur. Enfin si mais bon…Si je compte vivre au Japon ou juste pour mes études ? Je sais pas encore…


    Lewis tritura une deuxième fois son pendentif et reprit :

    - Tu veux voir mon frère ? Tien.

    A ces mots, il l’enleva et le tendit à Myra.

    [hs : L'image sur le pendentif :

    Spoiler:

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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyLun 17 Jan 2011 - 11:53

    Après que Lewis ait eu l'extrême gentillesse d'aller lui chercher un succulent chocolat chaud, la Rebelle s'assit à son tour sur le sol. Il y en a qui diraient que ces deux là étaient de véritables carpettes, et qu'ils n'avaient aucun respect pour eux-mêmes, à s'affaler comme des clochards sur le macadam. Mais peu lui importait, tant qu'elle pouvait rendre cet instant deux fois plus plaisant, en se rapprochant toujours plus de Lewis. Lentement mais sûrement, son chocolat chaud diminuait à grandes gorgées, et sans qu'elle ne s'y attende, son interlocuteur lui avoua qu'il avait emporté du whisky avec lui. Dans un premier temps, elle se demanda si sa langue n'avait pas fourché, et si elle-même n'était pas atteinte d'une surdité partielle qui l'aurait empêché de bien assimiler le mot qu'il venait de prononcer. En le scrutant intensément, elle comprit qu'il ne plaisantait pas, et qu'il avait bel et bien emporté tout ce qu'il fallait pour passer une belle après-midi d'ivresse sur le toit. Cela dit, il fallait un sacré culot, surtout lorsqu'on se souvenait des règles particulièrement strictes que comportaient le règlement intérieur actuel. C'était de la folie, et ce fut pour ce motif que Myra apprécia davantage Lewis. Il était audacieux et elle adorait ça. Il prenait des risques, et au lieu de subsister dans l'oppression, il osait vivre son existence et ses divertissements comme bon lui semblait, sans demander l'avis de qui que ce soit.

    Inutile de préciser que Myra saliva aussitôt, s'empressant d'avaler les ultimes gouttes de sa boisson chaude. Elle savait que ça ne serait pas très bon pour son foie qui s'était déjà pris d'innombrables raclées, mais à quoi bon se priver. Cette bouteille n'attendait qu'eux, deux adolescents avec leurs problèmes respectifs, qui cherchaient à noyer leurs préoccupations actuelles ou passées dans un peu de déchéance. Ce n'était pas non plus un crime, ils ne feraient de mal à personne en ce dimanche frais et silencieux. Ils ne faisaient que tuer cette même solitude qui les avait fait se trouver. Pour une fois, Myra convint que le hasard s'était bien débrouillé. Il venait de remonter dans son estime, ce qui n'était pas une mince affaire en temps normal. Et ce fut avec précipitation, qu'elle s'empressa de plonger sa main droite dans le sac en bandoulière de son compagnon. Lorsque ses doigts entrèrent en contact avec la fameuse bouteille cachée, elle l'agrippa par le goulot et l'extirpa de son heureux foyer. Fière de son exploit, elle lança un regard espiègle en direction de Lewis, et se délecta du bruit d'un bouchon émettant un appel auquel aucun pochtron ne pouvait résister. L'extase était lisible sur le visage de la Rebelle. Mais avant qu'elle se remplisse de cette substance intolérable au sein de l'Académie, elle fut coupée dans son élan par une révélation funèbre.

    Cette révélation concernait la raison pour laquelle Lewis avait quitté l'Ecosse au profit du Japon. Lorsqu'il énonça la mort de son frère d'une voix tremblante, Myra eut du mal à contenir sa compassion. Elle avait beau être ce qu'elle prétendait être, il lui restait une grande part d'humanité qui ressurgissait, sitôt qu'on lui rappelait que la vie n'était pas qu'une question d'aventures sans lendemain et de barathons. Avalant difficilement sa salive, elle posa temporairement la bouteille sur le sol et, apercevant la mine déconfite de Lewis, elle s'approcha de lui et l'enlaça de toutes ses forces. Il ne fallait rien voir de lubrique dans ce geste. Il n'y avait que de bonnes intentions dans cet acte, qui soulignait habilement l'affection que Myra éprouvait déjà pour l'écossais. Du fait de leurs intérêts communs, elle le considérait comme un "ami", car outre l'amour qu'elle dédaignait, c'était bien un sentiment pour lequel elle se démenait : l'amitié.


    - Je suis désolée…

    Elle avait présenté ces courtes condoléances dans un murmure, resserrant son étreinte pour bien lui faire comprendre qu'elle était là si jamais il avait envie d'en parler. Quand elle se détacha finalement de lui, elle observa méticuleusement le médaillon qu'il lui tendit. Il contenait une photographie de son frère, fumant et arborant un air emprunt d'un certain orgueil, d'une certaine fierté. Myra eut un sourire, non pas parce que la situation s'y prêtait réellement, mais parce qu'elle remarqua des traits éminemment familiers. Ils se ressemblaient inéluctablement, et apparemment, la cigarette était un symbole, une sorte d'héritage qu'ils se sont transmis au-delà des frontières séparant les cieux de la Terre. Encore fallait-il y croire.

    - Tu l'aimais beaucoup ton frère hein ? Ton mal-être est légitime.

    Elle reporta son attention sur la bouteille de whisky, rendant à Lewis son précieux médaillon. Ce n'était pas de l'indifférence, mais plutôt une volonté d'aller de l'avant qu'elle exprimait ici. Elle comprenait que ce n'était pas facile de faire le deuil d'une personne appréciée voire admirée, mais elle jugeait préférable pour lui de ne pas s'enliser dans un vécu qui, bientôt, serait trop lointain et par conséquent irrattrapable. Il pouvait encore rendre sa vie meilleure, il avait le temps pour ça, malgré l'absence d'un être cher. Et ce fut sur un ton plus que naturel qu'elle poursuivit, en lui tendant la fameuse bouteille après en avoir pris une grande gorgée.

    - Un peu de whisky pour panser tes blessures ? Ce n'est pas la meilleure solution, mais c'est la seule dont on dispose actuellement. Alors, trinquons à notre avenir, en dépit d'un passé fastidieux. Trinquons à une éventuelle escapade en Espagne, où nous festoierons comme les jeunes irresponsables que nous sommes !
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyMar 18 Jan 2011 - 20:28

    Une fois que Lewis eut donné le chocolat chaud à Myra, celle-ci s’assit sur le sol à côté de lui. La jeune femme buvait rapidement sa boisson chaude. Une fois que la racaille eut dit à la jeune femme qu’il avait dans son sac du Whisky, Mya termina alors son chocolat chaud en une gorgée. Elle plongea alors sa main dans son sac en bandoulière et en sortit la bouteille en question. La jeune femme avait des étoiles dans les yeux lorsqu’elle vit la bouteille d’alcool. Ah bah…en fait elle aimait bien. Nan mais c’est juste que y’a pas beaucoup de personnes qui aimaient le Whisky. Préférant la vodka souvent. Ou alors le rhum. Ou un autre alcool mais autre que le whisky. Alors qu’elle allait ouvrir la bouteille, la révélation de Lewis sur la mort de son frère fit couper son action. Une fois qu’il eut terminé le pourquoi il se trouvait ici, il lui présenta la photo de son frère. Myra avala alors sa salive, posa la bouteille et fit un geste que Lewis n’aurait jamais crut qu’elle puisse faire : elle le prit dans ses bras.

    Ce geste le déstabilisa quelques instants. La seule personne au monde qui l’avait prit dans ses bras dans son enfance était son frère. Il n’avait jamais eu un quelconque geste d’amour de ses parents. Et surtout pas de sa mère. Celle-ci le détestait. Elle le regardait avec un regard signifiant : « Tu n’es pas mon fils ». C’était ça. Elle ne le considérait pas comme son fils. Avant, Lewis détestait son frère. Car il était aimé par ses parents et pas lui. Qu’il avait tout ce qu’il voulait. Mais le jour de son anniversaire ou celui-ci offrit un appareil photo au rouquin, son regard changea complètement. Il commençait à l’adorer. Il allait partout ou il allait. Le suivant comme un chien. En le voyant fumer, Lewis avait même commencé en cachette. La première fois qu’il l’avait porté à sa bouche, il s’était juré de ne plus toucher à la cigarette. Mais depuis sa mort, le jeune homme avait recommencé. Bien qu’il sache parfaitement que c’était mauvais pour sa santé. Il fumait tout simplement car il ne voulait pas oublier son frère. Ne pas oublier que son meurtrier rodait toujours.


    - Je suis désolée…
    murmura Myra à l’oreille de Lewis en resserrant son étreinte. Une fois qu’elle se détacha de lui, celui-ci sourit mais tristement en disant :

    - Doucement. T’a faillis m’étrangler. Et c’est pas grave.

    La jeune femme regarda alors le médaillon qu’il lui tendait et sourit.

    - Ta vu y’a une ressemblance entre nous deux. Bon outre la cigarette.

    - Tu l'aimais beaucoup ton frère hein ? Ton mal-être est légitime.

    - Ouais bien sur que je l’aimais bien. En même temps…c’était ma seule famille. Pour te dire, au début, je le détestais. Il avait tout ce qu’il avait et moi rien. Il recevait tout l’amour de nos parents et moi pas. Mon père était tout le temps en voyage d’affaire pour son travail. Je ne le voyais jamais. Ou que très rarement. Ma mère…me détestait. C’est pas qu’elle me battait mais…c’était pas de la violence physique, c’était moralement. Elle disait que j’étais pas son fils. Mon frère fut la seule personne à me donner l’amour maternelle que je n’ai jamais eu. Lorsque ma mère le sut, elle se mit lui aussi à le détester. Lorsqu’elle a apprit la mort de mon frère, elle m’a envoyé au Japon, chez ma tante.

    Myra reporta alors son attention sur la bouteille de Whisky. Il ne savait pas si elle l’avait écouté ou pas. Elle ouvrit la bouteille, but quelques gorgées et la tendit au jeune homme en disant :


    - Un peu de whisky pour panser tes blessures ? Ce n'est pas la meilleure solution, mais c'est la seule dont on dispose actuellement. Alors, trinquons à notre avenir, en dépit d'un passé fastidieux. Trinquons à une éventuelle escapade en Espagne, où nous festoierons comme les jeunes irresponsables que nous sommes !

    Lewis sourit et prit la bouteille. Mais il ne but pas tout de suite. Sa main trembla lorsqu’il dit :

    - J’aurais tellement aimé que grand frère soit là avec nous. Il adorait lui aussi le Whisky. Oui j’ai pris ça de lui moi aussi.

    À ces mots, il lâcha la bouteille sans le faire exprès. Celle-ci se fracassa sur le sol.

    - D…désolé. J’ai pas fais exprès. Excuse moi.

    À ces mots, il enfouit son visage dans ses mains.

    - Désolé mais je peu pas oublier sa mort aussi vite. Je vais t’avouer quelque chose mais tu me jure de garder ça pour toi. Je n’ais pas envie que toute l’académie le sache.


    Il respira un grand coup et reprit :

    - Voila ; mon frère n’est pas mort d’une maladie ou d’un accident de la route comme tu as pu le penser. Un jour, je revenais du collège. Ce silence lorsque j’ouvrit la porte était inhabituel. À chaque fois que je rentrais, mon frère accourait vers moi et me demandait comme s’était passé ma journée. Mais pas aujourd’hui. J’ai monté les escaliers. La porte de la salle de bain était entrouverte. Une odeur flottait dans l’air : du sang. J’ouvris alors la porte en fermant les yeux. Lorsque je les aient ouverts, mon frère gisait sur le sol, mort. Il avait perdu beaucoup de sang. Je ne sais pas. Je ne sais pas qui aurait pu lui faire une chose pareille. Il n’avait pas beaucoup d’ennemis.

    A ces mots, il éclata en sanglot.
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptySam 22 Jan 2011 - 19:44

    Myra n'avait jamais connu la mort à proprement parlé. Toutes les personnes qu'elle chérissait, elle les avait encore à son entière disposition. Elle avait la chance de pouvoir les appeler si jamais ses contrariétés devenaient trop lourdes, et qu'elle ne pouvait plus les porter seule. Oh évidemment, à trop avoir de relations, on finissait par être déçu par certaines, mais la Rebelle en était arrivée à un point où elle ne faisait plus la différence entre tous ces sentiments qui la rattachaient inéluctablement à l'autre. Elle était juste entièrement convaincue de la solidité des liens qu'elle entretenait, et elle faisait en sorte que ça reste ainsi, et qu'aucun obstacle ne vienne altérer sa vision enjolivée de l'Amitié. Actuellement, elle savourait ce qui était en train de se construire entre elle et Lewis, parce qu'elle voyait souvent en lui une part d'humanité qu'il devait sûrement refouler en se prenant pour un caïd. En fin de compte, les hommes étaient tous pareils. Ils étaient orgueilleux, têtus, et surtout extrêmement fiers. Montrer ne serait-ce qu'une once de faiblesse était au-dessus de leur force, parce que c'était leur virilité qui était en jeu, et pour rien au monde cette dernière ne devait être froissée. C'était un raisonnement qui pouvait être irritant à long terme, surtout lorsque l'on faisait partie de la gente féminine, mais, à bien y réfléchir, Lewis n'était pas de ceux-là.

    En effet, dès que Myra commença à entamer la conversation sur son frère, il lui fut impossible de le freiner dans ses confidences. Alors, elle le laissa parler incessamment, inlassablement, ne se souciant aucunement du temps qui passait, des nuages qui avaient tendance à voiler l'astre doré. Elle était parfaitement consciente du besoin qu'il éprouvait à déballer son sac, d'autant que ce n'était pas évident de trouver une personne qui, bien qu'inconnue, pouvait nous fournir un bien-être inestimable. Par ailleurs, des détails l'interpellèrent par leur familiarité, dont la haine que la mère de Lewis lui vouait. Cela lui rappela ses innombrables disputes avec la sienne qui ne la portait pas dans son cœur, parce qu'elle avait souhaité briser ses principes purement conservateurs. Propulsée des années en arrière où elle bataillait pour revendiquer ses droits individuels, Myra ne put s'empêcher d'éprouver de la tendresse pour Lewis. Pendant qu'il expliquait toujours d'une voix chevrotante les aléas de son passé, il arrivait que Myra pose une main affable entre ses omoplates, ou aux environs de ses épaules, pour lui assurer qu'elle était présente. Elle ne prétendait pas être une confidente de premier choix, mais puisqu'elle était là, autant jouer ce rôle à fond. Surtout qu'elle était vraiment sensible à ces expériences familiales qui lui parlaient tant.

    Tandis qu'il monopolisait toute la conversation, l'Ecossais en vint à s'excuser d'avoir laissé échapper la bouteille de Whisky qu'il avait tenu à lui faire partager. Myra parut s'offusquer de cette courte phrase. Il n'avait pas à s'excuser de quoique ce soit, bien au contraire. Il valait mieux pour lui qu'il se libère de cet affreux fardeau, et au diable l'alcool.


    - Ne sois pas idiot, ce n'est qu'une bouteille. Ce n'est rien comparé au fait d'avoir un passé dur à porter. Ce n'est pas de ta faute, tu n'as pas à te sentir coupable de quoique ce soit Lewis. La vie est bien cruelle parce que ses aléas sont totalement imprévisibles. Alors forcément, on se met toutes les fautes possibles sur le dos, mais avec un peu de jugeote, on constate que parfois, on a été tout simplement impuissant, parce qu'on ne pouvait rien contrôler. Nous ne sommes pas des super-héros capables de changer le cours des choses en un claquement de doigts.


    Elle s'impressionna de son élan philosophique. Si Svan, sa camarade de chambre, avait été là, à coup sûr qu'elle aurait été fière de son éclair de génie. Mais là n'était pas la question. Au moment où elle prononça ces mots, Lewis fut bien abattu. Son discours fut comme le déclic qui l'incita à dire la vérité, rien que la vérité sur la tragique disparition de son frère. Plus il énumérait les détails à ce sujet, plus les yeux de Myra menaçaient de s'extirper de leurs orbites. Elle réalisa que les choses n'étaient pas aussi simples que ça. Si ça avait été la maladie qui avait emporté son frère, peut-être que la manière de digérer son envol aurait été complètement différente. Mais dans un tel concours de circonstances, la portée colossale de cet évènement tombait sous le sens. Et sans que Myra ne puisse anticiper quoique ce soit, des larmes commencèrent à rouler sur les joues de son interlocuteur. Elle n'en crut pas ses yeux, il sanglotait, il pleurait à chaudes larmes comme si il n'avait jamais eu l'occasion de le faire auparavant.

    - Oh, Lewis. Il ne faut pas garder ces choses là pour soi. Rassure-toi, je ne dirai rien. Je ne vois pas l'intérêt de le crier sur tous les toits de l'Académie. Pleure un bon coup, ça fait toujours du bien de pleurer.

    A vrai dire, aucun mot plus subtil ne lui vint à l'esprit. Elle était embarrassée, elle ne savait pas comment réagir. Est-ce qu'elle devait lui faire un gros câlin pour la énième fois ? Lui proposer d'aller dans un bar pour décompresser, ou se contenter de l'entendre évacuer ses maux en silence ? Elle opta pour l'ultime option, parce qu'elle ignorait totalement comment les deux autres allaient être interprétées. Sa présence suffirait largement, car il était sûr et certain que Lew avait uniquement besoin d'être écouté. Cependant, s'il pouvait se ressaisir une bonne fois pour toute, il la soulagerait, parce qu'elle fut drôlement éprise d'une grande sensibilité. Tant et si bien qu'elle se surprit elle-même à pleurer, essuyant discrètement les larmes qui perlaient déjà aux coins de ses yeux. Parfois, la vie était beaucoup trop moche pour être vécue.
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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyMer 2 Fév 2011 - 21:41


"C'est en écoutant leur oraison que l'on découvre aux morts,les qualités qu'ils avaient de leur vivant..."

J. Delatour


    Alors que le jeune homme commençait une longue tirade, il sentit quelques fois la jeune femme passer un bras en travers de ses épaules pour le réconforter. Lewis imagina son frère à la place de Myra. Lui seul le réconfortait de cette manière il y a ça quelques années lorsqu’il n’allait pas bien.

    Lorsque la racaille laissa échapper la bouteille de Whisky au sol et qu’il se fut excusé, la jeune femme rétorqua :

    - Ne sois pas idiot, ce n'est qu'une bouteille. Ce n'est rien comparé au fait d'avoir un passé dur à porter. Ce n'est pas de ta faute, tu n'as pas à te sentir coupable de quoique ce soit Lewis. La vie est bien cruelle parce que ses aléas sont totalement imprévisibles. Alors forcément, on se met toutes les fautes possibles sur le dos, mais avec un peu de jugeote, on constate que parfois, on a été tout simplement impuissant, parce qu'on ne pouvait rien contrôler. Nous ne sommes pas des super héros capables de changer le cours des choses en un claquement de doigts.

    Lewis baissa alors les yeux et répondit :

    - Je…sais. C’est sur que ce n’est rien comparé à ce qu’il m’est arrivé dans le passé je le conçois mais…tu sais…les héros existent. Enfin…pas comme dans les films bien entendu. Mais on peut considérer une personne comme un héro simplement parce qu’elle fait telle ou telle chose que d’autres personnes n’ont pas. Moi c’est que j’ai vu en mon frère. Un héro. Il était toujours là pour moi. Toujours là quand quelque chose n’allait pas. Il ne m’abandonnait jamais. Ne me laissait jamais seul. Tous les super héros ne sont pas forcément capables de changer le cours des choses…Dieu si. Mais pourquoi fallait-il que j’arrive à ce moment là ? J’aurais pu très bien arriver avant et tout changer. Une vie. Et je n’ai rien pu faire…

    Après que Lewis eut dit à la jeune femme de ne pas le crier sur tout les toits, celle-ci répondit :

    - Oh, Lewis. Il ne faut pas garder ces choses là pour soi. Rassure-toi, je ne dirai rien. Je ne vois pas l'intérêt de le crier sur tous les toits de l'Académie. Pleure un bon coup, ça fait toujours du bien de pleurer.

    Lewis sourit et dit :

    - Merci…

    Pleure un bon coup…



    Flash Back



    Un jeune garçon d’une douzaines d’années environs aux courts cheveux roux et aux yeux verts pleurait à chaudes larmes.

    Un homme d’une vingtaine d’années, proche de la trentaine, aux courts cheveux roux ébouriffés sourit au jeune garçon, le prit dans ses bras quelques secondes et lui dit :

    - Qu’est-ce qu’il y’a Lewis ?

    Le jeune garçon frotta ses yeux et répondit à son frère :

    - …c’est à l’école…on m’a encore frappé…

    L’homme fronça les sourcils.

    - Encore ! Lewis…pourquoi pleure-tu ? Tu es un grand garçon maintenant !


    - Maiiiiiis ! T’es méchant ! Ça fait mal ! Et j’en ai ras le bol !

    - J’espère que tu ne pleure pas devant eux au moins ! Je n’ai jamais aimé la faiblesse d’autrui. Allez arrête de pleurer maintenant…


    A ses mots, l’homme prit son frère dans ses bras qui arrêta aussitôt ses pleurs.



    Allez, arrête de pleurer maintenant…

    Pleure un bon coup. Deux phrases opposées.

    Lewis avait cédé il y à ça quelques secondes à la même réaction étant enfant. Montrer sa faiblesse. Le jeune homme frotta ses yeux, se remit debout et dit :

    - Je ne peut pas…ce serait montrer ma faiblesse trop rapidement à autrui. Et grand frère n’aurait sûrement pas aimé que je réagisse ainsi.

    La racaille vit alors quelques larmes couler sur les joues de la jeune femme que celle-ci essuya rapidement. Mais il les avaient déjà vu.

    - Sa ne sert à rien Myra. Les larmes sont preuves de faiblesse. Et il est bien connu que les faibles sont souvent mal vus…


    Alors que le jeune homme allait demander à Myra si elle souhaitait aller dans un lieu en particulier ou si elle voulait rester sur le toit, la porte s’ouvrit. Merde. Quatre jeunes hommes s’approchèrent d’eux. Sûrement des racailles. Mais ce n’est pas parce qu’ils étaient comme Lewis que celui-ci les côtoyaient.

    - Lewis ! Salut ça va ? T’a pas l’air bien !


    Dit l’un deux en s’approchant de Lewis. Celui-ci leva son œil(bah oui il a qu’un seul œil /SORS/) et porta un regard qui fit frissonner le jeune homme.

    - Je sais pas d’où tu connais mon nom ! Je te connais pas. Je VOUS connais pas. SI je vais très bien. Et foutez moi le camp !

    Le deuxième tourna la tête vers Myra, la montra du doigt et dit :

    - Au fait…c’est qui elle ?

    - T’occupe ! Et toi ! Tu m’as pas répondu comment tu me connaissais !

    - Tout le monde dans l’académie connaît Lewis McAlister, la nouvelle racaille qui fait frémir tous les étudiants.

    - Ah ouais ? Alors pourquoi tu te casse pas d’ici connard !

    - Héhooo ! C’est qui ELLE !


    - Ta mère !


    - Nannn mais..vous sortez ensemble ?


    - Non…

    Nan mais vraiment…c’était pas parce qu’il était sur le toit en compagnie d’une fille et FORCEMENT ils sortaient ensemble. Ça existe l’amitié les mecs.

    L’un deux, un jeune homme aux courts cheveux blonds et aux bleus s’approcha de la jeune femme en disant :

    - Bah alors si vous êtes pas ensemble, j’peut me la taper ?


    - Nan !

    Sans prendre en compte la négation de la racaille, celui-ci passa une main dans la chevelure brune aux reflets bleutés de Myra. Alors que celui-ci allait aller plus loin, Lewis intercepta la main baladeuse.

    - Sale tapette !

    - Hein qui ça moi ?

    - T’allais faire quoi là connard ?!

    Le jeune homme le regarda avec de grand yeux sans comprendre.

    - Hein ? Mais…rien….


    - Arrête de te foutre de ma gueule ducon ! Fais pas genre comme si tu voulais te la taper devant moi !

    - ah bah c’est ça alors : tu veux te la taper !


    - Mais c’est pas ça BORDEL ! Vous nous dérangez là vous voyez pas T.T. Maintenant foutez-moi le camp !!!

    - Et comment tu vas faire pour nous virer de là ? On a pas forcément envie de se casser d’ici !

    Lewis poussa un soupir et envoya son poing dans le visage du jeune homme.

    - Désolé voulait pas en arriver là…

    Une fois qu’il les eut tous mit à terre(il se retrouva avec quelques blessures mais rien de grave), ceux-ci partir en courant.

    - Ouais c’est ça cassez-vous bande de taffioles !

    En voyant la tête que Myra faisait en voyant ses blessures, celui-ci sourit et dit :

    - T’inquiète pas, c’est rien j’ai l’habitude. Bon sinon…tu veux rester là ou…aller autre part ?

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MessageSujet: Re: Spleen & Idéal [clos]   Spleen & Idéal [clos] EmptyVen 4 Fév 2011 - 21:50

    Plus Lewis se confiait à Myra, et plus il manifestait le besoin d'en dire davantage, approfondissant certains faits de son passé qu'il aurait préféré mettre de côté. Myra continuait de l'écouter, adoptant une neutralité bienveillante, et essayant de faire preuve d'un certain self control. Cependant, elle venait de se trahir par cette larme qu'elle avait laissé s'échapper, discrètement mais sûrement. Lorsque son acolyte la surprit, il lui assena que ça ne servait à rien, que pleurer était une preuve inéluctable de faiblesse. En quoi était-ce être faible que d'admettre que les blessures que nous portions étaient trop lourdes à endurer ? Si il pleurait, c'était bien parce qu'il en avait besoin, et puis, la jeune fille ne le trouvait pas faible à ce moment là. Il dévoilait juste une sensibilité qui lui seyait à ravir en fin de compte, et qui prouvait une fois de plus que l'habit ne faisait pas le moine. Il avait l'air d'un dur à cuire comme ça, avec sa démarche nonchalante, son regard pourvu d'une certaine dureté, et cette clope qu'il portait fièrement à sa bouche. Mais derrière cette carapace se dissimulait un être humain comme un autre, qui avait des sentiments, et qui ressentait excessivement l'envie de les exprimer, peu importait la manière dont ils s'exposaient. Actuellement, c'était ses sanglots qui s'accentuaient, alors que ses récits s'avéraient poignants, mettant en scène une conspiration organisée autour de sa famille, et plus spécifiquement autour de son frère. Myra était intriguée par l'intensité des malheurs qui s'étaient abattus sur Lewis, et elle crut bon de ne rien dire, de laisser le silence parler de lui-même, tout en caressant son épaule de temps à autre.

    Elle s'apprêta à lui dire qu'elle compatissait réellement à son triste sort, lorsque le toit fut envahi par une horde de racailles. Myra ne comprit pas ce qui était en train de se passer. A dire vrai, elle était un peu secouée par cette déferlante d'empathie qui s'était éprise d'elle, et qui l'empêcha de réagir lorsque les garçons se montrèrent entreprenants. L'un d'eux plus particulièrement, se révéla être le leader de la petite troupe qui encercla bientôt notre couple. Loin de se douter d'où tout ceci allait les mener, la jeune espagnole fut impuissante, et pria secrètement pour que ça ne finisse pas en bain de sang. Elle avait souvent eu vent des conflits qui éclataient au sein même du groupe des Racailles. Leur goût très prononcé pour la violence, en faisait des êtres bestiaux, animés par leur instinct. Quand ils voulaient faire passer un message, ils ne s'y prenaient pas de la plus belle manière, car si pour les Artistes c'était l'esprit et l'inspiration qui parlaient, chez eux, les poings avaient bien plus de signification. Un mauvais pressentiment naquit chez la rebelle. Elle frissonna lorsque l'un des inconnus laissa sa main s'aventurer dans sa chevelure obscure aux reflets bleutés. Ses épaules se rétractèrent instantanément, tandis que Lewis s'entêtait à les éloigner d'elle. Sensiblement, il était soucieux de la protéger.

    Brusquement, tout s'enchaîna. Revendiquant l'amitié qu'il avait pour Myra, Lewis laissa sa brutalité s'exprimer : il assena un imprévisible coup de poing à l'un de ses assaillants. Les autres reçurent une correction similaire, quoique l'Ecossais ne s'en sortit pas indemne. D'innombrables bleus devaient parsemer son corps, tandis que du sang suintait à la commissure de ses lèvres. Certaine qu'on ne nuirait plus à leur tranquillité, Myra ne refusa pas l'invitation de Lewis qu'elle trouva tout à fait appropriée. Elle ne tenait pas à rester plus longtemps sur ce toit, qui après avoir été un lieu propice à la réflexion, se vit contraint d'être le témoin d'une affligeante stupidité. Après que les principaux concernés aient détalé comme des lapins, l'Espagnole agrippa timidement la main de Lew, le traînant derrière elle, insistant tout de même pour qu'il se rende à l'infirmerie.


    - Tu as peut-être l'habitude d'être esquinté de partout, mais si nous devons aller en ville, je ne tiens pas à marcher à côté d'une épave humaine.

    Esquissant un sourire néanmoins marqué par la tristesse, elle l'emmena faire un petit tour à l'infirmerie, après quoi ils passèrent le reste de leur dimanche ensemble, décidés à assassiner les démons d'un passé désormais révolu.
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