Chambre 13, attention filles inside

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Hiro se déhanchait gaiement propulsant sa belle pair de fesse de droite à gauche tout en abaissant et relevant ses épaules en rythme. Son bras droit se mit à vriller dans tous les sens tandis que son hochement de tête s'intensifiait. La musique résonnait à travers ses écouteurs. Elle était arrivée dans la matinée à l'académie Keimoo. Après un bref aperçut de tout ce qu'il lui fallait savoir, elle se retrouva seule dans ce qui maintenant serait sa résidence de vie. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se sentir complètement à l'aise. La chambre accueillait trois personnes. Ses camarades lui étaient encore totalement inconnues. Et, ayant un peu de temps, la petite commença à agencer son espace. Sortir Billy, son doudou, ses partitions, sa guitare, une boite de kiri, des gribouillis, ici et là, une paire de chaussette.. Repartir tout dans un chaos artistiques qui comblerait de joie tous les amateurs d'arts contemporains. Et tout se bordel, qu'elle déversait dans le coin qu'on lui avait attribué, servait à recomposer son espace vitale, son milieu naturel. Un endroit de confusion, de gaîté, de saleté, de kiri, d'idée en vrac... C'était un peu ça Hiro.... Un joyeux bordel.
La musique s'intensifiait au rythme de son postérieur... Bientôt la gamine sautillait sur place, enchaînement de pas désorganisés mais qui dans son ensemble donnaient quelque chose d'étonnement « cool » à regarder. Après tout, la danse était sa passion, sauter, se tortiller, accélérer, bouger, elle savait faire.
Absorbé par son monde de décadence, Hiro avait quitté la réalité. La chambre s'était agrandi son lit devenu une scène où la lumière du soleil remplacé les néons d'une nuit torride. En face d'elle, Billy, représentant la foule en délire. La passion battait à son plein, la fête était devenue invraisemblable. Son public n'en pouvait plus. Il hurlait son nom KIRI !!!!

OUhouUUUUuUUUUU !!!! DO IT DO IT DO IT !!

Il était temps d'offrir à la foule ce qu'il désirait le plus... Son corps. Et ainsi levant les bras au ciel, dans un soupir de plaisir elle sauta de tout son long sur ses spectateurs bien aimé. Billy n'eu pas le temps de fuir, il ne put apercevoir qu'une jolie pair de seins bien formé arriver à grande vitesse.
Allongé de tout son long sur son lit, n'importe qui, qui aurait assisté à la scène aurait au choix, sauter par la fenêtre, foutu le feu, pris la fuite... Et pour autant... Si on s'y attardait deux secondes de plus, l'énergie incroyable qu'elle avait déversé dans chacun de ses déhanchements, pouvait la rendre particulièrement intrigante...

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Morphée avait décidé de s’offrir une journée de vacances aujourd’hui. C’est vrai, quoi, marre des cours ! Elle s’était donc levée plus tôt que les autres et avait toqué à la porte de Yume afin d’aller la kidnapper et de l’emmener gaiement faire des bêtises avec elle. Manque de chance, la rebelle était absente. Elle devait certainement être avec son petit ami ou quelque chose du style… Franchement, ça servait à quoi d’avoir un petit ami si ça l’empêchait de passer une pure journée avec sa punkette adorée ?
C’était donc avec une mine déconfite que la russe fit demi-tour pour aller piocher dans sa propre réserve pour aller se fumer un bon joint sur le toit. Hm… Qu’est-ce que ça faisait du bien… Elle était allongée sur le dos, fixait le ciel prendre des proportions étranges et elle riait toute seule. Après plusieurs heures, les effets disparurent et elle se releva avec énergie. Soudainement mue par une envie un peu folle et suicidaire, Morphée escalada le grillage pour jouer aux équilibristes sur le toit. Elle repensa à sa rencontre avec Hayden quelques mois plus tôt. Quel drôle d’oiseau cela avait été ce petit blondinet. Elle repensa alors à toutes ses rencontres et se rendit compte à quel point ce lycée était intéressant. Ses parents avaient eu une bonne idée en l’envoyant ici. Elle pouvait enfin rencontrer d’autres personnes, se faire au contact des autres et apprendre à les connaître. Tout le monde n’était pas aussi paumé que ces fameux punks ou aussi strictes que les membres de sa familles. Il y avait des gens rudement intéressants comme Elio, Akane, Yume et encore pleins d’autres. L’idée de pouvoir faire encore pleins de rencontres la mit de bonne humeur et elle continua son petit numéro d’équilibriste avant de décider d’arrêter les bêtises. Elle se rendait peu à peu compte que la vie était peut-être plus intéressante qu’elle ne le pensait.

La russe commençait à apprendre à l’aimer, la vie. Elle s’amusait à la croquer, à la savourer à sa juste valeur. Et si elle commençait à y tenir, finalement ? Cela ferait bientôt un an qu’elle était ici et elle était toujours au même point quant à l’idée de son futur : prostituée. Elle avait même une idée pour sa mort : tomber dans l’héroïne et mourir lamentablement d’une overdose dans le caniveau. Mais est-ce que l’excès, c’était vraiment le bonheur ? Est-ce que se bourrer la gueule tous les soirs, fumer des joints et coucher à tout va, ça rendait heureux ? Elle se rendait peu à peu compte qu’elle se sentait bien lorsqu’elle jouait de la basse dans le groupe de musique auquel elle appartenait. Elle aimait aussi aller en cours pour apprendre certaines choses ou bien être tout simplement avec ses amis.

Sautillant dans les couloirs vides, elle effleurait les murs en chantonnant. Il faisait beau aujourd’hui, tout le monde était enfermé dans les salles de cours. Si elle retournait dans la chambre, elle serait seule et elle pourrait en profiter pour faire un maximum de bruit en faisant un peu de musique. Génial, non ? Ses longs doigts fins s’amusaient à serpenter sur les surfaces tantôt lisses et tantôt abruptes et, elle se perdit un instant dans la contemplation du plafond…Si bien qu’elle failli passer devant la porte de sa chambre sans s’en rendre compte si elle n’avait pas entendu tout ce bruit. Ce bruit ? Comment était-ce possible qu’il y ait du bruit dans sa chambre ? Ses colocataires n’étaient vraiment pas du genre à sécher les cours ! Forcément, elles avaient une réputation à tenir ces jolies populaires et cela serait mal vu si jamais elles décidaient de prendre un peu de vacances. Dommage pour elle, Morphée profitait seule. Enfin bon, il y avait bien du bruit dans la chambre et elle se demandait ce qu’il se passait.

Elle colla son oreille près de la porte et entendit des chants plutôt désordonnés. Ouvrant doucement la porte, elle tomba nez à nez face… A une jolie paire de fesses. Les regardant un instant se balancer, elle fut surprise de les voir se soulever pour atterrir sur un lit. Ce ne fut qu’après une courte réflexion qu’elle comprit que ce n ‘était pas une paire de fesses volantes et qu’elles appartenaient à une personne bien réelle. Bah oui, quelle idiote aussi ! Depuis quand les fesses volaient ? Elle haussa un sourcil en observant la jeune fille qui venait de s’affaler sur le lit et entra discrètement dans la chambre pour s’adosser au mur, croisant les bras. Finalement, elle lâcha ses pensées à voix haute :

« Depuis quand les salades possèdent-elles une paire de fesses ? »

Bah oui, il ne fallait pas trop lui en demander. Il ne lui serait jamais venu à l’esprit de demander la raison de la venue à la demoiselle. Elle était là et puis c’est tout. On s’en fichait de savoir pourquoi, non ? Ah… Il fallait à tout prix qu’elle lui dise autre chose :

« Hey girl ! Tu danses bien mais au niveau du chant… C’est à revoir, hein. Et puis… Ton final était vraiment à chier. Pas assez rock’n’roll à mon goût. Note globale : 8/20 et ENCORE, je suis gentille. »

Morphée faisait de moins en moins d’erreurs de syntaxe et elle arrivait presque à parler parfaitement le japonais, maintenant. Mais elle gardait toujours cet accent russe qui lui donnait un aspect spécial. Elle avait toujours tendance à durcir les « o » et à accentuer les « a ». Enfin, ça lui donnait toujours ce petit charme étrange…

« Et puis, arrête d’écrabouiller ton public ! Si c’est une façon de traiter tes fans, ça ! Sauvage, va ! »

Un sourire franc dévoila ses dents parfaitement blanches tandis que ses yeux pétillaient de malice. La punk se sentait intéressée par cette nouvelle venue, elle sentait la même odeur qu’elle. Une douce odeur de folie…

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Dejikljlkôiou salade o ikmlk lmlioiulJJLjljl Fesses ?

Hiro s'arrêta net... se redressant sur son lit. Face au mur, elle n'observait que vaguement la blancheur des lieux. Il lui avait semblé entendre un bruit. Alors, enlevant ses écouteurs, elle se mit à froncer des sourcils... pointant maintenant Billy des yeux pour juste, être sûr que ce n'était pas la créature qui avait poussé un gémissement de plaisir...

« Hey girl ! Tu danses bien mais au niveau du chant... C'est à revoir, hein. Et puis... Ton final était vraiment à chier. Pas assez rock'n'roll à mon goût. Note globale : 8/20 et ENCORE, je suis gentille. »

Whouuuaaa !

La petite fit un demi tour façon crêpe lors d'un mardi gras. Assise en tailleur, face à l'inconnue, elle ne put lui exprimer qu'un long soupir ressemblant à peu prêt aux cris d'un phoque soufrant d'une crise de foie. Oui quelque chose de difficilement imaginable. Les yeux rond, la bouche en cul de poule et sa façon de cligner des yeux comme une échappée d'asile lui donnait un petit côté magique. Vous savez la créature que l'on ne trouve qu'en allant loin, très loin dans les profondeurs de la nuit, ou qu'on aperçoit après une bonne pétard party.

Celle qui lui faisait face, pouvait, d'une certaine manière, rappeler le côté déluré qu'exprimait Hiro en un regard. Sa façon de parler, étrange et charmante à la fois, intriguait profondément la gamine aux cheveux salade.

« Et puis, arrête d'écrabouiller ton public ! Si c'est une façon de traiter tes fans, ça ! Sauvage, va ! »

Whouaa... Hiro était conquise, tant de tact.. Tant de douceur mêlée à une violence certaine. Ces phrases étaient comme du kiri sur une tartine de boeuf. Fraiche, surprenante, appétissante, saignante. C'était un peu comme ET téléphonant maison. Tomber sur un autre alien était surprenant, touchant et rassurant. Car ça ho oui, Hiro en avait la certitude, il s'agissait bien d'une personne de son espèce. Et comme le bovin qui remarque sa famille, elle chargea, bondissant du lit pour atterrir lourdement au pied de la demoiselle. Ses pieds s'étant emmêlés dans les draps, lui valus une chutte royale, sans grand mal. Les quatre jambes en l'air, la main levé vers son interlocutrice elle ne poussa qu'un rapide :

Yo moi c'est Hiro et toi ?

En enchaînant tout aussi subtilement :

On est amie ?

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La demoiselle inconnue regardait avec un air reflétant une intense activité cérébrale. Morphée cru même, pendant un léger instant, qu’elle avait surchauffé ou qu’elle s’était carrément foulé le cerveau. Pourtant, au bout d’un moment, la salade vivante possédant de très jolies fesses cligna des yeux. Ah ! Elle était encore vivante. C’était déjà ça.
Pourtant, le temps qu’un clin d’œil, la russe n’arriva pas vraiment à suivre mais elle la vit bouger à une vitesse phénoménale. C’était une mutante ou quoi ? En moins de cinq secondes, elle se retrouva les quatre fers en l’air devant elle. Tendant pathétiquement la main vers la jeune fille à la crête iroquoise, elle lâcha :

« Yo moi c'est Hiro et toi ? »

La dénommée Hiro ne laissa pas même le temps à la punkette de répondre qu’elle enchaînait déjà :

« On est amie ? »

Bah… Elle était bizarre cette salade ! Comment pouvait-elle lui demander si elles étaient amies ? Morphée haussa les épaules en décidant de répondre à chaque question en les prenant dans l’ordre. Une à la fois, sinon elles allaient gagner ! Elle répondit avec un air tout à fait stoïque :

« Morphée, mais appelle-moi Muffin. »

Ah bah voilà ! Quelle idée de poser trop de questions à la fois. Après s’être interrompue, la jeune femme se rendit compte qu’elle avait oublié de répondre à l’autre question. Elle laissa un instant de silence avant de se décider à prendre son courage à deux mains pour ouvrir de nouveau la bouche afin de continuer avec un air traînant :

« Bah non… T’es bête ou quoi, toi ? On est pas amies, on vient de se rencontrer. Mais si tu veux, on peut devenir amies. Mais… Par contre… Il y a quelque chose que tu dois à tout prix m’expliquer, Hiro… »

Elle laissa volontairement un instant de silence pour faire un effet de suspense et elle lui posa alors la question la plus sensée qui n’ait jamais passé la barrière de ses lèvres depuis son existence :

« Tu peux m’expliquer comment ça se fait qu’une salade ait une paire de fesses, qu’elle ait un prénom ? Et puis aussi, pourquoi est-ce que tu fais le parterre ? Tu le trouves sale ? Une salade, c’est fait pour être mangé, pas pour nettoyer le sol ! »

Oh mon dieu… Morphée était l’intelligence incarnée. Les effets de la drogue ne semblait pas être totalement dissipés, finalement. Sinon, comment expliquer autant de bêtises en quelques instants ? Non, chers lecteurs, je refuse. Je refuse que mon personnage soit tout à fait net au moment où il prononça ces mots ! Un éclair de lucidité lui fit attraper la main qui se tendait à elle depuis un bout de temps et elle leva le bras, l’attrapant par la taille de l’autre main, afin de l’aider à se relever. Plongeant alors son regard dans celui automne de sa nouvelle amie, elle releva doucement son menton en continuant de la tenir par la taille et lâcha :

« T’es une mignonne salade. »

Même pas sur un ton charmeur, c’était une simple constatation. Morphée lâcha la jeune fille avant de se diriger vers sa guitare et demanda :

« Tu fais de la musique, salada girl ? »

Et hop, petit remix spécial Muffin. Gratuit, stupide et surtout très nul. Mais on ne lui en veut pas, hein !?

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Morphée, mais appelle-moi Muffin.
Muffin... ?

Hiro écouta attentivement chaque once de son qu'avait à lui offrir la dame aux cheveux... droit ? Quel magnifique Iroquoise ! Ses yeux complètement obsédés par sa chevelure d'une magnificence sans nom... Le bovin observait la tête de son interlocutrice un peu comme un boeuf regarde l'abattoir, crainte et respect.
Non loin d'être dupe il sembla que la certaine Muffin avait peut-être abusé de l'herbe folle. Ses pupilles, pas encore totalement rétractés, et ses mots, s'accordaient à hurler à l'unisson : "je ne suis pas totalement lucide".
La gamine poussa un petit rire silencieux tandis que la demoiselle l'aidait à se relever. En un éclair, elle se retrouva comme une salade dans un potager, serré à sa consoeur. Ha non pas qu'elle n'y voit du mal à ça, la proximité ouvre les coeurs et enchante les esprits. Mais la main de son interlocutrice soulevant doucement son menton pour plonger le regard dans le sien la laissa perplexe quelques secondes. S'il était vrai que ses cheveux étaient d'un vert bien peu ragoûtant, les yeux de la dame Morphée en était l'extrême opposé. Le genre de vert, nuancé d'or que les plus grands égyptologues mettraient des années à décrypter. Chaque once de lumière pétillait malicieusement et explosait comme un arc en ciel de délice. Hiro avait toujours admiré ses nuances qu'on ne trouvait qu'au creux de rare iris. Alors, l'espace d'un instant, tout clignement d'oeil lui était interdit. Or de question de rater une quelconque explosion de beauté. La petite salade accentua juste un peu son sourire pendant que l'autre s'en retournait vers sa guitare.

Tu fais de la musique, salada girl ?

Hiro s'approcha de son lit, poussa délicatement Billy et répondit gaiement :

Ouais !

Ses yeux parcouraient maintenant la dite guitare avec beaucoup d'attention.

Toi aussi je suppose... ?

Pas besoin d'être un génie pour le savoir. Et au plus profond d'elle-même elle le sentait, se désir musical envahissant que devait partager sans aucun doute sa camarade de chambre.

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Et voilà que la punkette tenait dans ses bras une demoiselle qu’elle venait à peine de rencontrer. On pourrait mettre ça sur le compte du petit joint qu’elle avait fumé un peu plus tôt mais, il ne fallait pas se faire d’illusions. Voici Morphée dans toute sa splendeur avec ses principes : « J’ai envie de faire quelque chose ? Je le fais sans me poser de questions. ». Enfin bon, on l’aimait pour ça, hein ? Non ? C’est ballot.
Elle observait donc la jolie petite chose qu’elle tenait dans ses bras. Yeux chocolat, cheveux verts. Mais quelle idée ? Pourquoi des cheveux d’un vert aussi moche ? Ce n’était pas un crime contre l’humanité, ça ? Bon ok, elle n’était pas non plus une pro de l’esthétique mais elle savait très bien qu’il ne fallait pas mettre du tissu écossais avec des rayures. Ou bien arborer des cheveux avec une teinte se rapprochant davantage du dégueulis, plutôt que du vert pomme qu’ils devaient sans doute initialement représenter. Enfin bon, elle remarqua ensuite un petit blocage qui venait d’être créé à cause de la posture qu’elles avaient ? Salada girl était gênée ? Hm… Elle n’avait pas l’air d’être du genre à être gênée pour ce genre de choses, peut-être qu’elle l’observait tout simplement, elle aussi.

Morphée se décida à lâcher sa nouvelle colocataire et elle se dirigea vers sa guitare, à l’opposé dans la chambre. Elle posa alors une question distraite, voulant en apprendre un peu plus sur sa colocataire ou alors comblant tout simplement le silence qui venait de s’installer dans la pièce. Peut-être un peu des deux, en fait, il fallait l’avouer. Elle voulait savoir si la salade sur patte faisait de la musique. Celle-ci répondit avec enthousiasme :

"Ouais !"

Oh putain, ça promettait avec ces deux greluches ! Comment avoir une conversation normale avec des cas comme ces deux filles-là ? La punkette russe était persuadée que si elle fumait quelques joints ensemble et qu’elles buvaient un coup ou deux, elles seraient tout à fait capable de se comprendre si elles essayaient de communiquer. En effet, après avoir bu et fumé, la jeune fille était rarement capable d’aligner plus de trois mots compréhensibles à la suite. En effet, la question de Morphée n’impliquait pas qu’un simple « ouais », il fallait également préciser quel instrument elle jouait. La Russe n’était pas un devin, elle n’arrivait pas encore à lire les pensées des autres pour obtenir des informations sur eux. Et puis… Même si elle possédait cette faculté, rien ne disait qu’elle ferait preuve d’assez d’intelligence afin de pouvoir utiliser ce pouvoir !

"Toi aussi je suppose... ?"

Waw… Elle était VRAIMENT comme Morphée. La demoiselle l’observa un instant en train de regarder sa guitare puis elle s’empara de celle-ci pour la montrer à Hiro tout en déclarant :

« Bah non, pourquoi tu dis ça ? C’est un grille-pain, ça. Tu ne vois pas ? Tu mets ton pain là et euh… Roh, pas besoin d’être défoncée pour me rendre compte que c’était nul comme blague. »

Elle se gratta la nuque et étouffa un baillement.

« Bouh, j’suis crevée, moi. Tu joues quoi comme instrument salada girl ? Du triangle ? »

Non décidemment, c’était plus fort qu’elle. Le joint, c’était mauvais lorsqu’on avait tendance à faire des blagues pourries…

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