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 Caféine et nicotine sont dans un bateau

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MessageSujet: Caféine et nicotine sont dans un bateau   Caféine et nicotine sont dans un bateau EmptyJeu 20 Mai 2010 - 16:14

Une petite cuillère dans une tasse de café. Tourne, tourne. Un petit tourbillon. Hypnotisant. Mais tout est hypnotisant quand on n'a pas dormi depuis 24h. Le soleil commençait à se lever et il était trop tard, après une nuit passée à lire, pour se recoucher. Il n'y avait pas encore d'élèves dans la salle commune, mais elle avait cours dans à peine plus de deux heures. Vu le temps qu'il lui fallait pour s'endormir, autant prendre une bonne tasse de café.

Elle avait l'air un peu perdue, habillée et prête à sortir à même pas six heures du matin ; elle savait que si elle repassait par sa chambre, elle s'effondrerait sur son lit et raterait la demi-journée de cours. Et puis cette impression qu'elle donnait n'était pas complètement fausse : fraîchement débarquée en troisième année, alors que la plupart des élèves se connaissaient depuis la première, elle avait eu du mal à lier connaissance. Un mois et demi s'était écoulé depuis la rentrée, et elle n'avait eu que des discussions cordiales et très superficielles. La curiosité que l'on manifeste toujours envers le nouveau, mais comme cette école n'était pas exempte de sujets plus intéressants qu'elle, personne ne s'attardait. Ses "amis" du lycée français lui manquaient un peu ; dans la distance et dans l'oubli elle commençait à les idéaliser, à oublier que même parmi eux elle s'était toujours sentie étrangère.

*La France, le Japon... Je suis toujours l'étrangère, finalement.*


Bien sûr, elle en avait joué. En annonçant toujours son prénom le plus exotique, elle... que tentait elle de faire, d'ailleurs ? "Revendiquer sa différence" était à la fois trop pompeux et trop vague. C'était une phrase de programme électoral, ou de tract d'une association antiraciste. Ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait s'approprier, il y avait forcément derrière cela un motif plus personnel, un calcul sans doute, bien qu'elle détestât les calculs elle n'était pas plus pure qu'une autre. Oui, elle avait sans doute cherché à attirer l'attention et plus, la tendresse. A cause de ce petit gouffre qui était en elle, qu'elle méprisait, et qui avait éternellement faim de reconnaissance. Valait-elle mieux que les populaires, ces filles qui étincelaient d'un éclat vulgaire, et qui elles au moins assumaient ce besoin de regards ?

*Ma pauvre, tu es juste jalouse. Si tu pouvais être aussi belle que ces filles-là tu ne tiendrais pas le même discours.*


C'était le problème des nuits blanches. Même si l'on se sentait merveilleusement heureux, au lever du soleil le dégoût de soi revenait, exacerbé par la fatigue. Pour couper court à ces réflexions moroses, elle prit une cigarette, ouvrit la fenêtre et s'y accouda. Malgré le mois de mai, alors que pendant la journée l'air était déjà trop chaud à son goût, il faisait encore froid la nuit. Et elle aimait ça, le contraste entre la fraîcheur qui caressait son visage et la chaleur de la fumée qu'elle aspirait. Cette fumée, toujours une petite délivrance.

En voyant le ciel rose, elle eut envie de le photographier, mais elle songea à toutes les photos identiques, qu'elle avait prises et qui étaient les mêmes, d'un bout du monde à l'autre, l'aube ne changeait pas de couleurs. Qu'est-ce qui changeait, au fond ? On pouvait balader son spleen, lui restait bien accroché à vous. Elle tira piteusement sur sa cigarette ; c'était sa seule drogue, au début elle l'avait fait planer mais maintenant elle n'était plus très efficace pour se changer les idées. L'époque où elle avait commencé était si lointaine, si ce n'est dans le temps, au moins dans son esprit. Géographiquement, aussi.

Elle se rendit compte que le bout entièrement brûlé de sa cigarette n'allait pas tarder à se détacher, et elle s'en voulait de le laisser sur le rebord. Elle fouilla rapidement dans son sac pour en tirer le petit cendrier qu'elle avait toujours avec elle. Un petit cendrier en plastique, d'une marque de bière alors qu'elle n'avait jamais trop aimé ça, offert par une "amie" pour ses quinze ans. Elle n'avait jamais pensé à en acheter un autre, ce n'était qu'un cendrier, après tout. Déjà recouvert de cendre. Elle fermait les yeux pour savourer ce qui lui restait quand le bruit de la porte la fit sursauter.
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MessageSujet: Re: Caféine et nicotine sont dans un bateau   Caféine et nicotine sont dans un bateau EmptyVen 28 Mai 2010 - 0:42

|Désolée, mes rps sont toujours nuls dans les premiers temps X_x|

Quatre heure et demi… Si cela avait été un réveil, Yume l’aurait sans doute balancer contre le mur. Combien avait rendu l’âme parce qu’il avait eut le malheur de la réveiller trop tôt à son goût ? La rebelle ne préférait pas compter. Sa vie se résumait le plus souvent à des soirées dans un bar, parlant avec des inconnus qu’elle ne reverrait plus. Jusqu’à ce qu’elle devienne la baby-sitter des enfants de Lun. Et là, elle était effectivement chez lui, le baby phone dans sa chambre semblait avoir le volume à son maximum. Cependant, elle se leva rapidement puisqu’elle ne supportait déjà plus les braillements des bébés. Ils s’étaient concertés pour monter un complot contre elle, c’était pas possible sinon. Elle avait quitté à regret son lit bien trop possessif à son goût et se sentie obliger de soupirer pour se donner un peu de courage, toujours un peu endormie. Une nuit trop courte bien qu’elle s’était couchée tôt. Cependant, malgré son manque de motivation, la demoiselle s’en était occupée avec tendresse et patience, cet éternel sourire qui semblait ne jamais la quitter depuis son retour au Japon. Judith et Philips étaient de petits anges, et Yume voulait absolument les protéger, même si ce n’était pas ses enfants. Seuls eux, pouvait la rendre toujours aussi douce.
Lorsqu’ils se furent rendormis, la demoiselle en profita pour faire du café pour la réveiller un tant soit peu pour aller en cours, pendant qu‘elle prendrait une douche. Malgré qu’elle n’avait aucun remords lorsqu’il s’agissait de les sécher, rester trop longtemps chez Lun n’était pas bon pour ses affaires avec un petit ami possessif. Encore moins si elle arriverait avec le populaire, au lycée. De un, cela ferait circuler bien trop de rumeurs, plus qu’à la normal. De deux, elle ne préférait pas imaginer les proportions que cela prendrait.
Une douche rapide et en sortant en serviette, elle eut le plaisir de croiser Lun qui venait de se réveiller. La tête dans les choux, la demoiselle aurait pu être gênée, mais en rien pudique, son ami avait pu contempler le regard endormi de cette dernière. Danger, ne pas lui parler. Simplement attendre qu’elle ait prit son petit déjeuner.

D’ailleurs, le petit déjeuner se résumait au café clope. La rebelle ne mangeait jamais le matin, c’était au dessus de ses forces, puisque cela lui donnait toujours l’impression qu’elle allait vomir. Après s’être forcée pendant plusieurs mois pour reprendre un poids plus stable, elle pouvait bien arrêter désormais. Tandis qu’elle restait un peu avec Lun, l’étudiante en profita pour revenir sur la conversation de l’argent pour garder les enfants. C’était net, elle n’en voulait pas, sauf que son cadet semblait bien plus têtu qu’elle. En tournant de long en large le sujet, cela n’avait fait qu’énerver Yume de voir qu’elle n’obtiendrait pas ce qu’elle voulait. Foutu tête de mule. Sur le moment, cette dernière l’aurait bien étranglé pour lui faire entendre raison. Il lui offrait une chambre, et il trouvait un moyen de lui donner de l’argent. Une impression amère de lui être redevable planait dans son esprit. Partant légèrement en colère contre Lun, cela ne l’avait pas empêché sur l’embrasser sur la joue. Quelque part, il était adorable dans sa façon d’agir. Il était con, mais c’était bien pour cela qu’elle l’appréciait.

Partie avant le lycéen, la demoiselle marchait d’un pas rapide, trop exaspérée par le blond. Elle avait voulu se calmer en prenant une clope, sauf celle de son petit déjeuner était la dernière. Ce qui eut le don de l’énerver encore plus. Yume avait eu l’intention d’en fumer une, avant le cours. Lequel, elle savait pas, mais suffisait de suivre la classe, après, elle aviserait. Trop douée pour les cours, alors elle allait toujours en touriste. Enfin presque, elle avait toujours un sac avec une trousse et des feuilles. Livres de cours, ça restait dans son casier, puisqu’elle ne les ouvrait jamais. Pas la peine de s’encombrer pour rien. Et le pire dans cette histoire, c’était qu’elle avait beau faire moins que le minimum syndical, Yume arrivait toujours à avoir la moyenne. Elle devait être un géni au plus profond d’elle-même. Bon ok, fallait l’avouer, c’était très bien cacher. Enfin, là on s’égare…

La rebelle regarda l’heure sur son portable… Aucun bureau de tabac ne serait ouvert à cette heure ci. Soupirant, elle se maudit de ne pas avoir demandé une à Lun. Elle était vraiment con, mais peut être qu’elle croiserait une bonne âme sur le chemin. Et elle trouva, bien plus rapidement qu’elle l’aurait cru d’ailleurs. Peut être son sourire et sa sale tête d’endormie qui faisait ça. Ou peut être sa jupe et son chemisier… Bon ok, il avait rien de particulier, mais l’esprit de la demoiselle devait se concentrer… Concentrer, concentrer, concentrer… Oh un canard ! Non, chemisier Yume. Quoique, le sujet n’était pas vraiment passionnant fallait l’avouer. Si on lui mettait un beau mec devant les yeux, là elle arriverait. Sans doute… peut être… Ok, elle l’oublierait rapidement.

Mais y avait plus important pour le moment… Le deuxième café, histoire qu’elle courre partout et qu’elle soit de bonne humeur toute la journée. C’était d’ailleurs dans la salle commune qu’elle l’avait trouvé. Sauf que bien évidemment, pas de monnaie. Journée de merde. Vie de merde. Ah non, pas vie de merde. Il pleuvait pas, donc tout allait bien. Mais pour exprimer son désappointement, Yume donna un coup de pied dans la machine à café. Elle avait plus qu’à attendre que la cafétéria s’ouvre. Youpi. Vive le monde. Ironie, quand tu nous tiens. Cependant, l’étudiante oublia bien vite son tracas du moment puisqu’elle vit une personne qu’elle n’avait jamais vu. Une nouvelle ? Sans doute. En tout cas, elle était pas Japonaise. Elle avait pas les yeux bridés.
Allé, elle avait pas fumé sa clope piqué sur le trajet, autant demandé si elle avait pas un briquet, vu qu’elle avait un bâton de nicotine. Si, elle avait un briquet dans son sac, comme toujours, mais c’était toujours mieux de demander quelque chose, que de lancer un « salut, ça va ? ». Ca allait toujours lorsqu’on commençait pas parler avec un inconnu. Enfin en général.

-Salut, t’aurais pas un feu, par hasard ?

Tout dans le tact la demoiselle. Elle s’en rendait pas compte. Mais tant qu’à dire quelque chose, autant y aller directement plutôt que les quatre chemins. La lycéenne s’était approchée avec un sourire chaleureux auprès de la jeune fille plus grande qu’elle, mais qui semblait bien plus jeune. Super forte en déduction la rebelle.

-Nouvelle à Keimoo ?

Yume savait à quel point c’était déprimant d’arrivé dans une école où tout le monde se connaissait. On avait plus l’impression de s’incruster dans un groupe qu’autre chose. En tout cas, au début. Par la suite, c’était toujours mieux, et les rires revenait. Dans sa situation… Elle avait facilement lié avec les personnes dont elle avait voulu s’intéresser. Bon, ça faisait pas grand monde, mais ça lui suffisait.
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