Miam, miam.

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Lundi. On était lundi. Le jour le plus nul de la semaine selon Skylar. Non seulement la fin de semaine était finie, mais ça annonçait aussi qu’il fallait attendre encore 5 jours et demi avant d’être en fin de semaine encore. Lundi. Quel jour merdique...

Skylar rentra des cours en même temps que la foulée d’élèves. Toujours la même difficulté à atteindre son casier, y ranger ses affaires, puis retourner à sa chambre pour la soirée. L’anglais se faufila entre les élèves, eux aussi tout aussi pressé que lui d’aller se détendre un peu. La journée aura été dure. Mais demain sera sûrement pire. Skylar défonça presque la porte de sa chambre avant de balancer son sac sur le lit, déboutonner un peu sa chemise (le printemps revient, alors il commence à faire chaud, ‘voyez?) et se pencher dans le petit frigo de sa chambre pour se prendre une bouteille d’eau qu’il décapsula et englouti en moins d’une.

Skylar fila ensuite à la sale de bain, retoucher ses cheveux et son maquillage. C’était peut-être la fin de la journée « scolaire », mais Skylar devait quand même se soucier de son apparence. Deux trois coups de brosses, puis un peu de eyeliner et c’était fini. Il se contempla dans le miroir un instant. Tira la langue pour regarder son piercing. Puis se mordit la lèvre pour regarder l’autre. Il leva sa chemise blanche au dessus de son nombril. Tout les piercings étaient parfaits. Même s’ils étaient cicatrisés depuis longtemps, qui sait s’il est encore possible de se prendre une infection en pleine gueule?

Le beau brun glissa sa main dans sa poche, sentant son portable vibrer. S’était son ex, Hayden, qui l’appelait une fois arrivé en Angleterre. Il était reparti le beau salaud. Mais bon, un de perdu, dix de retrouvés? Skylar ne répondit même pas à son beau blond et enclenchât le répondeur. Il lui laisserait un message, c’est tout. Evans ne pu s’empêcher de fouiller un peu dans son Sidekick

, question de trouver quelque chose à faire pour la soirée.

En fouillant dans sa liste de contact, il tomba sur un nom qu’il avait fraîchement ajouté il y a quelques jours de cela. « Jude Davis ». Avec « La p’tite blonde » inscrit juste en dessous. Ça faisait un moment qu’il ne l’avait pas vue celle là. Même pas dans un couloir, au réfectoire, ou même dehors en train de faire du skate. Ce qui l’étonne un peu. Il décida donc de lui envoyer un message texte, en espérant qu’elle aie son téléphone d’ouvert.

« Hey Juju,

Tu te souviens de moi? Le beau ténébreux de la nuit dernière? Oui, oui, celui bourré de piercings!

Je ne me souviens même pas d’avoir pris ton numéro en note, mais espérons que je n’étais pas assez défoncé pour entrer un mauvais numéro et envoyer ce message à un vieux fou ou je ne sais quelle autre sorte de personne...

Tu fous rien en ce moment? Ça devrait pas, les cours viennent de finir et tu n’a pas de vie. (Je t’adore tu sais? :]) Ça te dirait d’aller te goinfrer dans une pâtisserie? J’ai vachement envie de sucre en ce moment. Allez, c’est moi qui paie! Dis oui!

Réponds moi vite!

Skylar.

PS : Je suis pas sur le menu, alors évite de te jeter sur moi d’accord? Haha! »

Envoyer.

Et puis là, assis sur le comptoir de la salle de bain, Skylar attend une réponse qu’il espère positive. Ce n’est pas grave si elle ne répond pas immédiatement, seulement, faudrait savoir avant l’heure du couvre feu, hein?

Skylar sauta en bas du comptoir de la salle de bain (en fait, il a tellement de longues jambes, qu’il n’y a que 3 centimètres qui sépare la pointe de ses pieds du plancher, alors... Pas très grand, le saut. ) puis se dirigea vers son lit. Il tira son ordinateur portable, l’alluma et commença à regarder ses mails... L’habitude quoi...

Spoiler:

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Hey Jude…

Lundi.

Et c’est reparti pour une semaine… de glandouille. Certes Mlle Davis passe bientôt en troisième année, mais sachez que si aujourd’hui, elle s’accorde le droit de ne pas assister aux cours, c’est tout naturellement pour le bien de sa scolarité. Dans sa logique, elle n’est pas présente en cours pour pouvoir pleinement réviser chez elle. Autrement dit, dans sa chambre. Et voyez un peu comme son travail est efficace. Sûr que dans une matière, elle aura tous les points. Laquelle ? Et bien, celle du sommeil. Ca va de soit. Jude Davis est devenue l’intello de première dans cette discipline. Même Fubuki le Hamster ou Cammy du pays des kangourous ne la battent pas. Elle dormait. C’est pourquoi, lorsque son portable vibra, lui annonçant ainsi un nouveau message, la demoiselle sursauta. Saleté de vibreur. Parfois on les aime, d’autres fois non. Bafouillant quelques paroles incompréhensibles dénuées d’intelligences, l’Anglaise tata sa table de chevet, à la recherche de son téléphone. Chose acquise, elle le prit, toujours les yeux fermés, et le ramena devant ces derniers. Jude se redressa alors légèrement, ouvrit ses paupières. Les referma. Foutue lumière trop violente. Et les rouvrit, puis les referma. Perpétuant son geste quelques secondes encore, le temps de s’accommoder de ces rayons de soleil. Une fois bien réveillée, la Blonde put enfin lire le message. Numéro inconnu. Un fan ? Un canular ? Un… Non. Skylar. A cette lecture de nom, Jude se souvint brusquement d’une soirée passée à ses côtés. Une soirée digne d’un ciel. C’est naturellement qu’elle se toucha le ventre. Le test de grossesse patate. Elle ne l’avait toujours pas acheté. Pourtant, Kodaa lui avait bien dit le nom de cette chose où on fait pipi dessus pour que le verdict apparaisse. Un test de grossesse patate. Jude se rappela ô combien elle avait trouvé ça amusant, d’appeler un test patate. Sur le coup, elle s’était dite, et pourquoi pas betterave ? Pauvre fille. A force de sécher les cours, elle n’était pas là, lorsque le Ciel distribuait l’intelligence. Mais, maintenant qu’elle l’avait rencontré personnellement et intimement, pourquoi ne lui en donnerait-il pas ? D’ailleurs, en parlant du Ciel, il lui proposait d’aller à la pâtisserie. C’est donc là que le Dieu du Skate les cache, les cerveaux ? N’empêche que lorsqu’on y réfléchit bien, enfin, lorsque moi, j’y réfléchis, je me dis que le Dieu du Skate n’a pas de cœur. Privée Jude d’intelligence alors qu’elle est la seule et l’unique, la plus fidèle de tous, servante du Skate. Cependant, même si rien n’est impossible, il y a toujours, comme pour les règles de grammaire, des exceptions. Je déclare donc impossible que le Skate ne possède pas de cœur. C’est là qu’intervient la deuxième solution. Le Dieu du Skate, voyant très bien que Jude est la meilleure, qu’il n’y a qu’elle, et elle seule, lui offrit une grande dose d’intelligence. Néanmoins, les autres personnes –j’exclus par là, Sora le Chat-, ayant reçu une petite dose d’intelligence, ne peuvent pas comparer si Jude l’est ou pas. C’est toute la logique de la chose. Compliqué. Et si vous ne comprenez pas, lisez, et relisez encore, jusqu’à que vos yeux se ferment d’eux-mêmes, la fatigue vous emportant.

Mais je m’égare. Encore. Pour changer. J’attire toutefois votre attention, sur l’importance de l’ignorance du Ciel. Oh non Skylar, tu te trompes. Jude a une vie. Et elle est certainement plus palpitante que la tienne, mais ça, je ne me permettrai pas de te le faire remarquer.

Si Sky’ a besoin de sucre, alors soit. Elle lui répondit.

« Ben pourquoi pas. On se rejoint là-bas directement ? A tte’.
Jude. »

En fait le, « On se rejoint là-bas directement ? », n’était pas une question. Ou plutôt si. Une de ces questions rhétoriques. Ou on n’attend pas de réponses. Ce n’est pas que l’Anglaise souhaitait éviter Skylar… De plus près, lorsqu’on s’y approche un peu trop, pour lire à l’aide d’une loupe à travers cette phrase, on constate que Jude, en ayant la merveilleuse idée de le retrouver sur le lieu même, esquive, par conséquent, le trajet en tête à tête. Et tel était son but. Ne pas se retrouver seul avec lui. Même pour cinq ou dix minutes. Parce que, qu’est-ce qu’elle lui dirait, cette Blonde, à ce mâle percé de partout, après la nuit agitée qu’ils avaient passé ? Aucune idée. Et quand il n’y a pas d’idées, d’autres viennent, apportant de ce fait, des solutions pour combler, remplacer, cette idée inexistante.

La Skateuse quitta pour la première fois de la journée son lit, et partit se préparer. En moins de temps qu’il n’en faut pour réciter l’alphabet, elle fut prête. La Rebelle enfourcha son Skate, et sortit de sa chambre. Au diable le règlement, on n’interdit pas le Skate. C’est encore là une des exceptions de l’impossibilité. A croire que les exceptions ne concernent que les Skates. Ce qui n’est pas faux. C’est même totalement vrai.

Sur la route, Jude Davis prit son temps. Elle ne voulait pas arriver en avance. La patience n’est pas son Skate à ses pieds. Oui oui, même si ce jeu de mots est nul, moi je l’aime. C’est le principal ? Evidement. Peu importe, de toute façon, elle ne la connaissait pas, cette pâtisserie, et, ne voulant pas demander aux passants, elle continua son chemin.

PATTISSERIE DEL LYS.

L’Anglaise dut lire plusieurs fois. Son japonais et elle, ne faisant pas encore un. C’était bien là. A l’aide de sa main, elle poussa la porte, et entra.
Son fidèle Skate toujours à ses pieds.

Jude Davis.

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Quelques minutes après l’envoi de son SMS, Skylar reçu une réponse positive. Il s’empressa alors de texter l’endroit où ils se retrouveraient puis ferma son ordinateur pour chercher ses choses. Il ne faisait pas encore très, très chaud dehors, alors il chercha une veste pas trop épaisse, un t-shirt et des jeans pour se changer. Un t-shirt d’un groupe tiré du lot au hasard, en l’occurrence un chandail de Dream Theater, et une veste grise dont il a complètement oublié l’achat qui traînait au fond du tiroir. Il changea aussi de pantalon pour des jeans ordinaire. Il alla de nouveau à la salle de bain pour enlever ses verres de contact qui lui piquaient les yeux, puis mit ses lunettes rectangles et sérieuses, s’attacha les cheveux et fut finalement prêt à partir. Maintenant il devait s’habiller proprement pour aller à l’école, chose qu’il déteste fortement. D’ailleurs, le règlement à ce sujet n’était pas clair du tout. Il disait et je cite :

Citation :: 2. TENUE CORRECTE EXIGÉE !
2.1. L'école est un lieu sans uniforme scolaire, mais il ne permet pas toutes les dérives.
2.3. Pantalon et chemise pour les garçons. Polo par temps de froid.
2.4. Les jeans et pantalons de survêtements sont interdits.

Alors il le mettent ou pas cet uniforme? Cette clause du règlement ne dit elle pas comment il faut s’habiller en excluant tous vêtements autres que les pantalons et les chemises? Mais après ils disent qu’il n’y a pas d’uniforme? J’y comprends plus rien... En tout cas, revenons à nos moutons...

En quittant sa chambre, Skylar se remémora le message que lui avait envoyé Jude. En analysant de mémoire les deux courtes phrases qu’elle lui avait envoyées, il se questionnât à propos de ce qu’elle voulait dire. Ils auraient très bien pu s’y rendre ensemble si les deux se trouvaient présentement à l’école. Elle voulait l’éviter? Pourquoi aurait-elle répondu oui alors? Allait-elle lui poser un lapin? Non, non, ce n’était pas ça. Peut-être qu’elle n’était pas à l’école, c’était possible ça. Elle devait sécher les cours tout le temps alors ce ne serait pas étonnant. En tout cas, Evans s’échappa de l’école par la porte de derrière. Il ne souhaitait pas spécialement tomber sur le principal qui le réprimanderait pour sa tenue... quoi qu’il fût hors des heures de cours.

Alors il sortit dehors, les mains dans les poches direction Pâtisserie Del Lys dans laquelle il n’avait jamais encore mis les pieds. Ce ne fut pas très long qu’il était devant la bâtisse de la pâtisserie. Une bonne odeur sucrée flottait dehors, une odeur de fournée fraîche. À cette heure-ci, les gens devant affluer pour manger ou prendre un petit quelque chose avant de retourner chez eux ou alors à l’école. Skylar poussa la porte et une petite clochette retentit. Il leva machinalement la tête, même en savant de quoi il s’agissait. Il la baissa pour scanner la salle vérifier si la blonde ne serait pas déjà arrivée. Non. Il n’y avait pas de Jude en vue. Alors Skylar s’avança pour visiter un peu les lieux.

Les couleurs étaient très sobres et l’aménagement moderne. Il y avait beaucoup de blanc, de beige, de rose, de brun etc. Des couleurs doucereuse, loin d’être criarde. Ça amenait un calme inimaginable et à la fois une fébrilité d’enfant. Il y avait des banquettes avec des tables sur le bord de la grande façade vitrée où était imprimée le nom de la pâtisserie ainsi que leurs spécialités. Sur le mur du fond, il y avait une sorte de comptoir avec des chaises vissées pour s’asseoir un à côté de l’autre. À côté se trouvait le comptoir de réception vitré. C’était un long comptoir vitré qui donnait sur leurs desserts froids comme les gâteaux aux fruits, les coupes de mousse au chocolat et les flans. Le local était assez profond, alors de l’autre côté du comptoir y avait les autres sucreries : beignets, gâteaux, chocolat, pains divers, etc. Et puis encore d’autres tables. Les lieux étaient très jolis.

Skylar remonta ses lunettes sur son nez, puis se mit derrière les personnes déjà en ligne. Ses yeux bleus parcouraient toujours la salle et guettaient la porte pour l’arrivée de son amie. La ligne avançait plus ou moins lentement. Le temps semblait si court mais si long à la fois. L’anglais ne se rendit même pas compte que c’était bientôt à son tour de commander. « Mais qu’est-ce que Jude fabrique! » pensa-t-il le regard perdu dans la vitre immaculée de la porte. Quand la serveuse l’appela, il se retourna et s’excusa d’être dans la lune. Il regarda part la vitre du comptoir et désigna une part de gâteau au chocolat et au fruit qui semblait, ma foi, hyper bon. Il n’eut pas le temps de dire quelque chose que la sonnette ainsi qu’un bruit lui étant familier le coupa. Il se retourna. C’était Jude. Un sourire se dessina sur son visage. Toujours aussi insouciante, cette Jude.

Lorsqu’elle entra toujours sur son skate, un employé fortement dérangé par le bruit ainsi que les traînées de poussière des roues averti Jude qui dû descendre de son joujou pour rejoindre Skylar au comptoir. Il lui donna un tout petit coup d’épaule pour la taquiner et commanda sa fameuse part de gâteau. Il demanda ensuite ce qu’elle voulait et en prit aussi pour elle. Ils se firent servir très vite puis allèrent s’asseoir sur le comptoir/bar de l’autre côté. Skylar déposa les assiettes puis s’assit sur un banc juste à côté de Jude, mais loin des autres gens ayant choisi de s’asseoir là. Il ajusta sa queue de cheval puis se tourna vers Jude.

« Yo! On aurait très bien pu venir ici ensemble! T’étais pas à l’école ou quelque chose? »

Il prit sa fourchette et enleva le pic et une fraise de son gâteau pour le goûter. La fourchette dans la bouche, il laissa entendre un faible geignement. C’était simplement délicieux. C’était super chocolaté et ça fondait dans la bouche. C’était réconfortant. Et les fruits n’étaient pas bons que pour la présentation. Ils étaient frais et croquant. C’était merveilleux. Skylar dégustait cette petite bouchée en écoutant Jude lui répondre. Il ne pouvait pas dire si elle était franche ou si elle lui racontait des bobards. Il ne fit qu’acquiescer silencieusement en hochant doucement la tête. Puis il se retourna devant sa part de gâteau. Puis une certaine image lui revint en tête.

Cette soudaine image le déboussola un peu. Il se mit à piquer le morceau de melon miel qui était tombé en bas de son lit de chocolat. Il se remit à penser à leur ébats de la nuit dernière et Skylar qui, comme un con, avait complètement oublié ce qu’on avait pris des années à essayer de lui implanter dans le crâne : la capote. C’était une des rares fois qu’il faisait une gaffe aussi terrible.
Il replaça sa longue frange d’un coup de tête puis la tourna vers son amie.

« Dis Davis... Eum... Depuis la dernière fois... tu l’as prise, cette pilule? »

Il était un petit peu inquiet tout de même. Il ne voulait pas avoir d’enfant, encore moins avec une amie. Et puis ils auraient tellement de problèmes tout les deux. Skylar se sentait vraiment taré d’avoir oublié une chose aussi capitale. Mais Jude aurait, elle aussi, été irresponsable d’avoir oublié la pilule après avoir constaté les faits. Enfin bref, ne rejetons la faute sur personne d’autre que le fautif : Skylar. Le soit disant Ciel a lui aussi été privé d’une certaine partie d’intelligence par le Dieu du Skate...

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Hey Jude…

DING.

Ils mettent toujours ces alertes, à l’entrée de chaque boutique ? Moi qui croyais que ce système datait de la génération dernière, je me suis trompée. Je suis certainement en avance sur mon temps. Ou pas.

Lorsque Jude Davis entra dans la salle, qui était nouvelle à ses yeux, un employé vint instantanément la prier de descendre de son Skate. Un inculte de plus dans ce bas monde. C’est désolant. La jeune fille, perdue dans ce lieu inconnu, chercha du regard le Ciel, son Skate à la main. Par réflexe, elle observa le plafond. Pas de beau Ciel, ni vert, ni bleu. En revanche, elle le trouva, sa tête dépassant du lot. Petits japonais, mangez donc de la soupe au lieu de vous goinfrez de pâtisseries. La Blonde rejoignit l’Anglais, au comptoir. En réponse à sa tape sur l’épaule, Jude lui tira la langue. Finalement, elle l’aimait bien, Evans. Il est sympa, quoique, complètement perturbé, mais ça ne change en aucun cas sa sympathie. Malgré cela, par principe, on ne peut pas le considérer comme « un ami ». Jude Davis n’a qu’un seul et unique ami ; Kodaa Lewi’s. C’est une règle que l’on se doit de respecter.
Sky’ ayant commandé, ce fut le tour de Jude ;

- Je veux un fraisier. Mais pas une petite part minable, je veux le gâteau entier moi !

Elle en avait envie, de ces fraises. Enormément. Des sucrées, dans un gâteau. Rien que de l’imaginer, cela lui mit l’eau à la bouche. Ensuite, pour la grosseur, je dirai qu’il y a manger et grignoter. Jude mange. Commander une unique petite minuscule part est grignoter. Engloutir un plat en entier c’est manger. La majorité des personnes grignotent, ce n’est pas le cas de Jude. D’ailleurs, la plupart de ces gens-là grignotent pour surveiller leur poids. Foutaise ! A partir du moment où l’on est habitué à manger beaucoup, et là, c’est Jude qui parle, notre organisme est habitué et ne grossit pas. En revanche, quelqu’un qui mange très peu, à partir du moment où il va s’autoriser quelques minimes plaisirs, il grossit. La morale de cette histoire ? Dès votre naissance, mangez comme des ogres, comme des gros porcs que nous sommes.

Ensemble, ils allèrent s’installer dans un coin tranquille, à l’abri des oreilles curieuses. A peine assise, son Skate posé à ses pieds, Jude se jeta sur son gâteau. C’est la bouche bien remplie –n’ayez pas l’esprit déplacé-, qu’elle écouta son pseudo-ami.

- Yo! On aurait très bien pu venir ici ensemble! T’étais pas à l’école ou quelque chose?

Outch. A une partie du jeu « touché/coulé », Jude aurait pu annoncer à cet instant « touché ». Dans son ventre. Ce qu’elle venait d’ingurgiter faillit ressortir sous la surprise. Skylar A. Evans a l’art d’aller direct au but. La Blonde prit l’option de ne pas mentir ;

- Nan, j’ai pas été en cours aujourd’hui…

Quoi ? Il y a la vérité et le mensonge. Jude dit la vérité… et cache le mensonge. D’un autre côté, vu la tête de Skylar à ce moment, la Skateuse aurait très bien pu lui déclarer qu’elle s’était faite kidnappée par des extraterrestres roses fluo venus de Pluton, il aurait quand même acquiescé. C’est son gâteau qui lui fait tant d’effet ? Mais je veux le même ! Quoique, il y a du chocolat, et je n’aime pas le chocolat. Tant pis, la Blonde se contenta de son fraisier, qui au passage était super bon. Instinctivement, elle se retourna vers la porte d’entrée ; « Pâtisserie del Lys ». C’était encré dans sa tête. Elle ne l’oublierait pas, ce lieu où règne quantité d’incroyables succulentes saveurs.

- Dis Davis... Eum... Depuis la dernière fois... tu l’as prise, cette pilule?

Tiens ! Et si on revenait à ce jeu « touché/coulé » ? C’est qu’il est drôlement fort ce Ciel ! Tout à l’heure il n’avait seulement que touché Jude, maintenant, il la coule entièrement. Au ventre. Espérons qu’en coulant le ventre, le bébé, s’il y a, coule aussi.
La première fois, la Blonde s’en était bien sortie, ou du moins, elle croyait, avec une demi-vérité. Là, le gâteau ne faisait plus d’effet, et je doute que lui annoncer qu’elle est enceinte d’une girafe le fasse rire. C’est pourquoi, il lui donna un conseil ;

- Prend encore une bouchée de gâteau…

Histoire que ça te fasse, comme tout à l’heure, aller sur une autre planète. Peine perdue, il la fixait. Et que de sérieux avec ces lunettes ! Les avait-il mise pour l’intimider plus qu’elle ne l’était déjà à cet instant ci ? Ou alors, se rappelait-il que la Bassiste préfère nettement le naturel de ses deux yeux bleus ? Aucune idée. Mais le Ciel est bleu aujourd’hui. Et Jude perdait du temps. Alors, la jeune fille se décida de ne pas plus faire attendre Skylar, à la limite de la crise stressique. Vous ne connaissez pas cette crise ? C’est le docteur Davis qui l’a découvert, en voyant l’état de son patient.

- La pilule… C’est vite dit… En fait j’ai… un peu… petit peu… tout petit petit peu… oublié.

Et avant que le garçon ne fasse une crise cardiaque, -crise non inventée en passant-, Jude enchaîna, n’avalant pas sa salive pour économiser le silence de précieuses secondes.

- Mais d’un autre côté, quand j’y réfléchis, fallait que je la prenne le lendemain… Et le lendemain on a traîné dans ce bar… Alors même si je l’avais prise, cette pilule, ses effets auraient été annulés par l’alcool et le sh… ah non, je touche pas à ça moi. Bref, je l’ai pas prise.

Ca, c’est l’argumentation de sa justification. Certainement à revoir… La Blondinette baissa la tête. Depuis le temps, elle aurait du acheter un test de grossesse PATATE, Kodaa lui avait même rappelé le nom. Cependant, quand on se nomme Jude Davis, les devoirs ne se font pas obligatoirement. Voir pas du tout. Comme pour l’école.

Jude pensait. Elle n’était pas enceinte, c’est pour elle une évidence. Sinon, elle aurait, comme les femmes enceintes, des sautes humeurs, des envies… de fraises ?

Jude Davis.

Spoiler:

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« Prend encore une bouchée de gâteau… »

Quoi? Juste ça? Elle voulait le calmer en lui disant de prendre une autre bouchée? Même si le gâteau était plus qu’irrésistible, ses effets sont limités. L’anglais, prit de court par cette remarque qui ne le rassurait pas du tout, il transperça violemment le melon miel de sa fourchette. Lentement, sa tête pivota en direction de Jude, lui lançant un regard ma foi, peu rassurant. Un mélange d’angoisse, d’incertitude, de regrets... Un mélange très peu agréable. Ses yeux grands ouverts scrutaient Ju comme ils ne l’avaient jamais fait auparavant. La tension se fit de plus en plus palpable jusqu’à ce qu’elle crache le morceau. Tout un morceau à vrai dire. Evans en frôle la syncope. Il dégluti avec difficulté, l’action semblait si lente et le poids si lourd...

Et d’un coup, une sensation on ne peut plus horrible le traversa. Elle ne l’avait pas prise. L’estomac du rebelle se retourna à l’envers. Son erreur... il s’en mordait les doigts. Littéralement. Sa main gauche se crispa en un poing semi ouvert et alla s’accoter contre ses lèvres. Il devait avoir visiblement blêmit. Blêmir pour un mec avec la peau déjà d’une pâleur cadavérique c’est rare. Il détourna le regard vers son gâteau. Il ne voulait pas regarder Jude en face, il ne pouvait pas regarder Jude en face. Ça lui apprendra à prendre son pied. En même temps, il pensait que les filles étaient, elles aussi, un minimum assez responsable pour lui rappeler de se protéger ou prendre la pilule. La seconde d’après, Jude tenta de se justifier. Justification pas très convaincante. Ça dépasse Skylar.

Sur le bord de la crise de nerfs, Skylar se retourna de nouveau vers Jude. Jude, qui n’avait pas l’air très consciente ce qui pouvait se passer. Peut-être qu’elle s’en foutait. Il y a un tas de truc que Skylar se fout de faire ou de savoir, mais ça, ça dépassait son seuil de tolérance. Les nuages viennent de changer la couleur du ciel... D’ailleurs, ce qu’elle disait sur la pilule était faux. Ça aussi ça dépasse Skylar. Une fille qui ne sait pas comment la pilule contraceptive fonctionne? Elle a zappé trop de cours. Et les cours à l’éducation sexuelle sont ceux que Skylar a le moins sauté. Légèrement irrité, Skylar baissa le regard, puis dit :

« Ju... T’as une semaine. Une. Putain. De. Semaine. Pour la prendre cette foutue pilule. Plus tu attends, plus elle perd de son utilité... »

Davis baissa la tête. Peut-être qu’il avait été un peu désagréable? Ce n’était pas son but. Il se sentit encore plus mal l’espace d’un instant. Il prit une grande inspiration, pour se calmer un peu. Il n’était pas énervé et il ne voulait pas que Ju le perçoive de cette manière. Skylar secoua la tête, comme pour renier ce qui c’était passé il y a quelques jours. Renier ce qu’il se passait à l’instant. L’anglais passa une main effilée dans sa chevelure d’ébène dégageant son front le plus possible, parce qu’il avait une petite hausse de température. Il enleva ensuite sa main, puis regarda ailleurs. Skylar jeta le morceau de melon miel dans un coin de son assiette, n’affectionnant pas particulièrement ce fruit, puis pris un raisin vert qu’il fit glisser dans le sirop au chocolat.

« Écoute Jude, ça fait que 4 jours tout au plus depuis qu’on a couché ensemble... »

N’ayant pas de contact visuel, Skylar passa sa main dans les cheveux de Jude, les plaçant derrière son oreille et du même cou lui remonter un peu le visage. Le bleu des yeux de Skylar se plongea dans le gris de ceux de Jude. Le rebelle continua...

« ...Finis ton assiette et on va aller la chercher cette pilule. »

Il ne pu accompagner ses dires que par un mince sourire pincé, car il est bien difficile de rire dans une situation pareille. Skylar n’a aucune envie d’avoir un môme, et il croit que Jude non plus n’en a pas envie. S’ils s’y sont prit trop tard pour la pilule, il reste toujours l’avortement. Ô comme ces paroles sont taboues, mais quand on est adolescent, on veut s’envoyer en l’air sans avoir à se soucier de mettre sa copine –ou son amie dans ce cas- enceinte ou d’attraper des maladies. Et si ça arrive, on se fait soigner ou on avorte. Telle est la folle vie des jeunes modernes.
Se tournant de nouveau vers son plat, laissant la tête de la blondasse tranquille, il prit une autre bouchée de son gâteau. Tant qu’on le peut, tentons de penser à autre chose... La bouche semi pleine, Skylar lança un distant...

« Et pis... avec la quantité d’alcool que t’as bue et tout ce que t’as fumé... ça m’étonnerait que le ‘bébé’ ait survécu... »

Il avait mit une drôle d’intonation sur le mot bébé... Parce qu’en fait, on peut pas considérer ça un bébé, non? Je veux dire... on sait même pas s’il existe, il ne vit pas, ne respire pas, ne pleure pas... il n’est pas né surtout.
De toute façon, ce n’est pas ce qui importe. Skylar ne pu s’empêcher de ricaner de ce qu’il venait de dire. Il pinçait ses lèvres ensembles, tentant de retenir un mince sourire. Il en avait assez de l’ambiance pesante qu’il avait lui-même instauré d’ailleurs. N’étant pas sûr si Jude avait réagie ou pas, il décida d’anticiper le mouvement. Il passa son bras sur les épaules de Jude et lâcha sa propre fourchette. Il empoigna celle de Jude et puis piqua avec la fourchette une partie du gâteau. En même temps qu’il faisait cela, il s’exclama d’un ton légèrement plus enjoué, mais qui semblait peut-être aussi un peu faux...

« Allez Juju, souris! Et bouffe ton gâteau! »

Il lui fourra ensuite l’ustensile dans la bouche, la laissant savourer son fraisier qui avait l’air plus que délicieux. Mais pas autant que la montagne de chocolat que Skylar attaqua direct après avoir fait manger Jude. Il reprit sa fourchette et se remis à manger, sans toutefois lâcher les épaules de Davis. Il la sera même un peu plus fort contre lui...
Finalement, les nuages se sont dissipés... un peu.

Spoiler:

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Hey Jude…

Certaines femmes enceintes ont de soudaines envies de fraises. Le fraisier de Jude Davis était un régale, ces femmes enceintes devaient très certainement la jalouser. Même sous le regard peu rassurant du Ciel. Lui faisait-elle un mauvais effet ? La Skateuse se mit bêtement à sourire. Finalement, malgré le fait qu’il soit perturbé, Skylar restait mignon. Dans le pire des cas Jude ne pourrait que se réjouir : l’enfant sera obligatoirement splendide. Mais cela, elle ne prit pas la peine de le dire au père. Je doute qu’annoncer à un gamin de dix-huit ans que son bébé vaudra cher puisse le rassurer. D’ailleurs, ce dernier semblait exaspérer quant à son explication de la pilule. Pauvre de nous si Jude Davis a sauté les cours sur l’éducation sexuelle. Sans aucun mauvais jeu de mot, bien entendu. Le séchage de cours, c’est un art dont la Rebelle a le talent. Et un don ne se fait pas qu’à moitié. C’est d’une logique. Celle-ci baissa la tête, songeant au cours qu’elle n’avait pas assisté. De bonnes heures. Il ne faut pas croire que c’est un cancre perdu, il lui arrive parfois d’y aller. Pour rattraper ses heures de sommeil perdues. D’ailleurs, cette dernière ne comprenait absolument pas pourquoi la sieste a été retirée du programme scolaire. C’était l’unique matière à laquelle Jude d’adonnait avec plaisir. Et voilà que le Ciel se mettait à faire des mathématiques. Quatre jours. Quoiqu’elle n’avait pas de problème avec cette autre discipline. Encore une fois, il n’y a pas de jeu de mot voulu. Avec Jude Davis, les mathématiques, c’est automatique.

Sortant de ses réflexions, Jude remarqua la main de son pseudo-ami dans ses cheveux. Alors comme ça, il n’était pas fâché. Tant mieux, ça lui permettra de négocier le prix de la pension alimentaire. C’est lorsque ses deux prunelles grises se plongèrent dans celles océan de Skylar que Jude oublia bien vite cette idée de pension alimentaire. Mauvaise idée. Il fallait avouer que ce garçon intimidait la jeune fille bien plus qu’elle ne le faisait transparaître. Et comme une fille sage bien éduquée, Jude continua de manger son fraisier, comme lui demandait le Ciel. Cette situation lui accordait un sourire intérieur. La plupart du temps, ce sont les personnes qui sollicitent le Ciel, et non l’inverse. Cela ne fait qu’étayer l’idée que Jude Davis est unique. Rien de nouveau, c’est une évidence. Ne vous inquiétez pas, je vous inviterai le jour où notre Reine sera deviendra Déesse du Skate. Ou pas. Obligatoirement, je ferai un choix. Nécessairement, Kodaa sera invité. Lui est déjà Demi Dieu, le chanceux. Skylar aussi est un veinard, être né tout habillé, directement dans la famille de notre grand Dieu. C’est pourquoi certainement qu’il se permit de parler la bouche pleine, oubliant les bonnes manières :

- Et pis... avec la quantité d’alcool que t’as bue et tout ce que t’as fumé... ça m’étonnerait que le ‘bébé’ ait survécu...

Et à Jude, de répondre instinctivement :

- Ou alors il est devenu trisomique.

La Skateuse sourit bêtement de son idiotie. Elle était stupide, c’est un fait. Mais elle progressait puisqu’elle le reconnaît. Cependant, son sourire s’effaça lorsque Skylar lui piqua sa fourchette et par la même occasion, un morceau de son fraisier. Jude allait l’attaquer –on ne touche pas à sa nourriture-, puis elle se ravisa lorsqu’elle saisit que ce dernier la faisait manger, comme un bébé. Ne comprenait-il pas que le bébé n’était pas elle, mais dans elle ? Dans elle. Une nuance à ne pas prendre à la légère.

- Allez Juju, souris ! Et bouffe ton gâteau !

« Juju ». Comme c’est charmant. L’appelait-elle « Skysky » ? Ou encore « Lalar » ? Non. Alors ce surnom à la limite de la débilité doit être annihilé. Immédiatement. Mais si cela permet d’améliorer le temps, soit, elle accepterait. Pour ne pas que les nuages déversent sur cette ville une pluie incontrôlable. Frôlant la tempête. Parce que finalement, le temps dépend de Skylar. Et que même si la Skateuse s’obstinera à dire le contraire, Skylar fait parti de son entourage. Ô triste nouvelle pour Kodaa. Ou pas. Ce dernier reste néanmoins son unique ami. D’où le titre de meilleur. Comment peut-on être meilleur lorsqu’on est tout seul ? Un débat, à ne pas débattre. Du moins, pas ici.

La faim la quittant peu à peu, Jude releva la tête de son assiette. C’était elle, qui n’était pas dans son assiette lorsqu’Evans la fixait. C’est pourquoi, la demoiselle poussa de sa main droite le restant de son fraisier au milieu de la table. Elle avait eu les yeux plus gros que le ventre. Pour changer. Toutefois, elle se félicita intérieurement d’avoir pu avaler la moitié. Et remercia au passage son métabolisme de l’autoriser à manger comme un porc sans ne prendre un kilogramme.

Pour la première fois de sa vie, Jude eut une once de raison ;

- Et si on allait l’acheter ce test de grossesse PATATE ? Plus vite ce sera fait, mieux ça sera nan ?

Question rhétorique. Elle lui offrit un joli sourire maladroit dévoilant ses dents alignées. Du courage, elle n’en avait pas besoin, elle l’avait, dans sa peau. Et puis, être enceinte n’est pas la fin du monde. Mais plutôt la naissance d’une nouvelle vie.

Voyant que son pseudo-ami n’avait pas encore finit son gâteau, elle lui dit naturellement :

- Ne-te gêne pas, finit. De toute façon, on a neuf mois pour savoir si on a un mioche ou pas.

Telle une gamine elle explosa de rire, brisant de cette façon l’atmosphère qui pesait depuis le début de ce goûter. Certes, sa blague n’était pas drôle, mais Jude avait le droit d’espérer qu’elle réussirait dans une carrière de comique.
D’une main enfantine, elle s’amusa avec une fraise, jouant avec pour définitivement la manger. Elle relevait quelque fois les yeux, observant Skylar, analysant son visage. Malgré le calme qu’il affichait, se dernier semblait perturber. Et la Rebelle se demander la raison de son inquiétude.

C’est sûr qu’un enfant n’est pas une justification suffisante. Non, pour dire vrai, pour Jude, c’était le cadet de ses soucis. Enfin, elle s’autorisa à lui demander :

- Dis Sky’, t’as pas de MST au moins ?

Jude Davis, si tu ne te bourrais pas la gueule chaque soir, tu te souviendrais certainement que cette question, tu l’as déjà posé.

Que le Dieu du Skate soit avec vous,

Jude Davis.

[ Pas de soucis :D ]

Invité

Tu me l’avais déjà demandé, non? J’te dis que j’ai rien...

Si tu me demandes... c’est parce que t’en a pas, hein?

Eh... Au pire... On peut toujours... aller... faire des tests, j’imagine... ?

Si on va à l’hôpital, je crois bien qu’il vont nous donner toutes les réponses

... Eeeehhh, laisse faire l’hôpital. J’ai certainement pas envie de croiser mon vieux là-bas... !

Hmm! Comment ôses-tu délaisser un tel délice, Davis.

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