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 Un boulet pour la perfection ? [Ellen & Nathan]

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MessageSujet: Un boulet pour la perfection ? [Ellen & Nathan]   Un boulet pour la perfection ? [Ellen & Nathan] EmptyMer 24 Fév 2010 - 14:53

Un peu hébété par l’ambiance générale, Nathan remercia avec un sourire vraiment sincère l’employé qui s’était approché de lui, armé d’un panier en osier d’où Nathan tirerait le destin de sa soirée. Tant de pression dans ce seul geste tellement determinant.

Avec un sourire determiné et un geste maladroit, il piocha un bout de papier. Un minuscule bout de papier qui déciderait de tout. Le hasard, on pouvait le maudir comme le haïr jusqu’au moment où tout s’inverse et où vous vous rendez compte qu’après tout, tout n’est qu’aléatoire et changement… Sauf quand vous vous appelez Nathan et qu’après tout, vous vous accomodez de tout. Bon d’accord, il serait plus heureux de tomber sur quelqu’un dont le père serait fabriquant de sucette mais on ne pouvait pas tout avoir et Nathan serait déjà satisfait de tomber sur une personne compréhensive qui accepterait son côté… Comment avait-il dit l’autre abruti ? Ah oui, son côté immature. Oui parce qu’il était vrai que Nathan avait subi quelques légères critiques de son camarades de chambre qui s’était tout simplement moquer de la pauvre personne qui tomberait sur le blondinet. Ahaha. Même pas vrai d’abord parce que Nathan il était tout mignon.

S’éloignant de l’entrée et s’enfoncant un peu plus dans la fête, il s’appuya contre un mur afin de découvrir l’identité secrète de sa cavalière. Un sourire aux lèvres, il déplia avec un soin rare le bout de papier, porteur de promesses. La deception, c’était pour ceux qui se pensaient au dessus de tout et qui estimaient mériter mieux que ce qu’on leur proposait. C’était un sentiment propre aux personnes qui se faisaient leur propre film, n’attendant rien de ce que pouvait apporter les autres. C’était en fait pour les faibles qui se croyaient forts. Un concentré de connerie en gros.

Nathan aurait pu s’amuser à parcourir la salle d’un coup d’oeil, s’accordant un moment de suspens où il aurait pu royalement ignorer la description écrite sur son bout de papier. Il aurait pu essayer de deviner qui était sa partenaire et imaginer quelle était la description de chaque costume. Il aurait pu mais il ne le fit pas, son regard balayant déjà la lettre qu’il avait choisi ou que le destin lui avait mis sous les mains. Déjà la description semblait impressionnante mais il fut cependant soulagé lorsqu’il se fit la reflexion qu’une robe dans les tons roses, violets, blancs et noirs ne seraient pas difficile à trouver. Ou du moins, ça serait plus facile d’une robe unie sobre et c’était déjà ça.

Le mieux dans tout ça ? La photo jointe à la lettre, permettant au radar visuel de Nathan un repérage facile de ce fameux collier noir de perles. Il ne restait plus qu’à !

Se faufilant habilement parmis les gens qui comme lui se dressait sur la pointe des pieds à la quête de la cavalière promise, il se posta au milieu de la salle afin d’avoir une vue d’ensemble où il pourrait regarder dans un peu toutes les directions possibles. Là, il eut une sorte de blocage en apercevant une demoiselle qui tenait dans les mains une peluche blanche. Alors ça par exemple, c’était assez surprenant d’apercevoir un souvenir d’enfance dans un tel bal où le but principal du jeu était de montrer aux autres notre visage de grand.

Mais le plus surprenant encore fut lorsque Nathan regarda attentivement la demoiselle avant de se rendre compte qu’elle correspondait tout à fait à la description qu’il avait lu un peu plus tôt.

Un sourire pétillant et joyeux sur le visage, lui et son masque de loup s’avancèrent directement vers la jeune inconnue. De là, Nathan qui n’était pas galant pour un sou et qui n’avait aucune envie de s’inspirer des films somptueux où sont mis en scène de nobles héros fit une entrée ou une présentation des plus débiles.

« Wah, j’adore ta peluche ! »

Oui bon, on lui excusera son côté gamin cité un peu plus haut mais je vous assure, ce n’est vraiment pas sa faute à lui. Le blondinet faisait ce qu’on appelait une fixation sur les peluches et trouvait remarquable qu’on puisse en conserver une sur une longue période. Bon d’accord, lui n’était pas très doué pour les entrenir mais s’il n’en avait plus, c’était seulement à cause de ses parents qui un jour avaient décidé de tout bonnement jeter tous ses souvenirs… Comme si effacer son enfance allait l’aider à grandir. N’importe quoi.

« Je suis Naaaaaa. Non en fait non je ne suis pas lui parce qu’on doit rester anonyme. Hum. Mince, j’aurais du réfléchir à un surnom avant de venir vers toi… Excuse moi », annonca-t-il tout penaud.

Etait-il ridicule par hasard ?

« En tout cas à défaut d’avoir un surnom, je sais que je te trouve ravissante ! »
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MessageSujet: Re: Un boulet pour la perfection ? [Ellen & Nathan]   Un boulet pour la perfection ? [Ellen & Nathan] EmptyDim 28 Fév 2010 - 16:04

    Ellen était restée un bon moment immobile, à laisser son regard fureter tout autour d’elle, découvrant la salle de bal. Un instant, elle avait eu dans l’idée de retirer son masque ; et ses doigts fins s’étaient longtemps attardés sur le fil de caoutchouc qui le faisait tenir. Ce fût lorsqu’un charmant jeune homme se dirigea vers elle qu’elle sembla retomber sur terre, ramenant ses paumes vers lui pour accueillir les deux colliers qu’il lui donnait. Elle les regarda quelques secondes, surprise et perplexe. Absorbée par son observation des bijoux, le jeune homme du secouer une main devant son visage pour récupérer son attention. Il lui indiqua que ces objets devaient être partagés avec son cavalier, et que chacun devait le porter pour se reconnaître. Mais il ne lui dit rien quant à l’identité de cette personne avec qui elle passerait sûrement la majeure partie de son temps ; à moins qu’ils ne se détestent finalement et qu’elle se retrouve seule. Mais il ne fallait pas non plus imaginer le pire, elle était là pour s’amuser. Le surveillant s’était éloigné. L’adolescente ferma ses doigts sur les colliers et s’avança pour s’extirper de la foule des nouveaux arrivants, se dirigeant d’un pas léger vers les autres demoiselles qui attendaient, toutes resplendissantes. On reconnaissait là la richesse de cette élite Keimosienne, avec ses paillettes et ses dentelles sublimes ; ou ses costumes magnifiquement recherchés. A côté, Ellen se sentait vraiment ridicule, dans cette tenue colorée qui ne représentait pas grand-chose. La jeune fille se posta donc près d’un mur, se plongeant dans une occupation qui semblait être la même pour beaucoup de personnes : la lecture des petits mots rouges. C’était un véritable remède contre l’attente ; mais très vite, elle en avait fait le tour, et regardait les gens arriver.

    Curieuse, elle observait le manège des jeunes hommes. Ils s’avançaient au milieu de la piste, lisaient le petit bout de papier qui leur était donné de piocher à l’entrée. Ils levaient la tête, la bouche pincée par le travail de recherche, et se dirigeaient finalement à grand pas vers l’élue qui leur avait été donnée. Ainsi elle vit plusieurs demoiselles s’en aller au bras de leur cavalier, parfois observant les alentours, déçues ; ou souriant de leurs sourires Colgates. A y bien penser, c’était un spectacle assez pitoyable. Ce fût quand elle vit quelqu’un au visage de loup s’approcher d’elle qu’elle se demanda réellement ce qu’elle faisait ici. Néanmoins, ce costume la fit sourire, de par son originalité. Les paroles qu’ils durent furent également le reflet de sa personnalité, qui lui plut presque aussitôt. Elle était tombée sur quelqu’un de bien. Ainsi, elle apprit qu’il aimait sa peluche. Il pensait sûrement qu’elle l’avait ici pour la nécessité du déguisement, alors que ce n’était pas du tout le cas. Elle se demanda alors si elle devait mentir quant à l’utilité de ce nounours immaculé, mais finit par se dire que s’il ne lui demandait rien, elle ne lui dirait rien.

    « Merci !
    - Je suis Naaaaaa. Non en fait non je ne suis pas lui parce qu’on doit rester anonyme. Hum. Mince, j’aurais du réfléchir à un surnom avant de venir vers toi… Excuse moi »

    Ellen inclina légèrement la tête sur le côté, ne s’attendant pas à ça. Ce détachement et cette légère puérilité qu’elle entendait dans sa voix avait quelque chose d’adorablement enfantin. Tout sourire, elle le laissa parler et ne manqua pas la maladresse que chacun avait à masquer son identité. En grande curieuse, elle tenta d’imaginer les prénoms qui pouvaient commencer par Na. Mais elle n’en connaissait aucun. Nathan, peut être ? Bah, autant ne pas chercher, elle était sûrement loin du compte.

    « Enchantée ! Je vais t’appeler Naa-san, alors, si tu veux bien ? C’est peut être stupide comme surnom mais au moins je peux te donner une petite identité. »

    Ellen lui sourit, serrant contre la peluche blanche qui lui conférait, psychologiquement, autant de sécurité que ses parents. Elle remarqua alors les confiseries qui débordaient des poches du garçon. Elle les désigna du doigt.

    « Elles sont géniales, ces sucettes ! »

    L’adolescente se découvrait bien plus puérile qu’elle ne l’aurait imaginé, face à quelqu’un dont la personnalité semblait lui ressembler. A vrai dire, depuis qu’elle était arrivée, elle n’avait pu manifester son côté enfant qu’avec sa meilleure amie, Yuki, qui ne partageait pas sa scolarité à Keimoo. Tout sourire, ce furent ses joues qui prirent une mauvaise teinte pivoine quand son cavalier lui avoua la trouver ravissante. Cela faisait longtemps qu’un homme ne l’avait pas complimentée comme ça, et cela se ressentait sur la couleur de sa peau, d’ordinaire laiteuse. Elle se saisit alors des pans de sa robe, et s’inclina comme les princesses le faisaient toujours dans les films. C’était sa manière à elle de le remercier et de réitérer le compliment. Mais elle retrouva bien vite sa position initiale, et se rappela des deux bijoux qui dormaient encore dans le creux de son poing. Elle s’approcha du jeune homme, et souleva l’un des colliers devant leurs yeux. Au bout, un pendentif en forme de moitié de cœur ; leurs deux pendentifs réunis n’en formant qu’un seul. C’était si romantique que cela la gênait un peu. Elle tendit l’objet vers lui.

    « Tiens, fit-elle. On m’a donnée ça à l’entrée, et nous devons l’avoir sur nous toute la soirée. C’est pour ne pas se perdre, je suppose. »


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