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 La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]

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MessageSujet: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyVen 22 Jan 2010 - 19:06

Les cours de la matinée se terminèrent. Depuis quelque temps, Rachel avait du mal à suivre, trop fatiguée pour saisir ce que les professeurs disaient. Le matin, elle s’endormait souvent, surtout en japonais. Mais, elle venait en cours. Elle préférait que les autres lui demandent pourquoi elle était exténuée plutôt que pourquoi elle ne vient pas en cours. Elle savait pertinemment que certains professeurs ne lui en feraient pas cadeau au prochain conseil de classe. Son bulletin risquait de ne pas être très fameux. Mais cela ne la préoccupait pas du tout. En effet, l’année prochaine elle n’irait pas à l’université comme la majorité des élèves. Elle n’avait jamais prévu d’intégrer une université. Dès l’année suivante, elle abandonnerait tout et commencerait, grâce à son père une carrière d’actrice de cinéma. En même temps de son travail, il cherchait un tournage où ils accepteraient sa fille. Mais Rachel avait désormais une nouvelle raison pour ne pas aller dans l’enseignement supérieur. Avec un futur enfant, elle ne pourrait pas étudier et s’en occuper en même temps. Si elle s’en occuperait bien sûr. Mais qui d’autre à sa place pouvait le faire ? Ni son père, ni Marianne qui était encore plus jeune qu’elle. Elle ne demandera pas à sa mère non plus. Dans les prochains mois, elle apprendrait et prendrait de nouvelles responsabilités. Quand elle y pensa, elle se douta que de toute façon elle serait seule. Wunjo ne l’aiderait certainement pas et il la laissera tomber bien avant la naissance du bébé. Elle devait s’y préparer. L’accepter aussi afin de ne pas être trop effondrée lorsque cela arrivera. Si cela arrive. Mais il n’y avait aucun doute là dessus. Par ailleurs, malgré son carctère très fort, Rachel ne souhaitait pas avoir la même relation avec ses enfants, que sa mère avec les siens. Elle tenterait au mieux de les éduquer dans le bon sens afin que cet enfant ne soit pas trop insupportable. Rachel essayait tout de même de paraître intéressée en cours. Les cernes autour de ses yeux la trahissaient toutefois.

Lorsque la sonnerie retentit enfin, elle ne bougea pas de sa chaise, comme toujours. C’était toujours les autres filles qui venaient à elle. Elle se sentait alors le centre d’attraction et cela lui plaisait énormément. Mais cette fois-ci, elle ne leva même pas la tête. Les autres filles arrivèrent rapidement. Toutes lui posèrent une même question à laquelle elle ne répondit pas. Les filles enchainèrent tout de suite, avec leur voix la plus hypocrite possible, qu’elles s’inquiétaient pour elle. Bien sûr, qu’elles s’inquiétaient. Rachel trouva cela tellement ironique. Elles n’en avaient rien à faire. C’était juste pour montrer qu’elles s’intéressaient, qu’elles tenaient à Rachel. Rien de plus simple. Mais Rachel n’était pas idiote et elle était habituée à de telles relations. Elle les menait depuis quelques années déjà. Demain, ces filles ne s’y intéresseraient plus. Rachel mentit en prétendant qu’elle travaille dur. Les filles gobaient toujours ses mensonges, ou en tout cas, elles ne les contestaient pas. Ne les remettaient pas en question. Rachel se leva enfin, assez difficilement. Elle sentit sa tête tourner. Elle n’avait pas l’air en bon point. Peu lui importait. Pour l’instant, elle devait se rendre à la cantine pour manger avec ces filles. Ce mal-être passerait, elle en était sûre. Pourtant, Rachel n’avait pas faim. Depuis quelques jours, elle mangeait beaucoup moins, même si elle savait que ce n’était pas bien. Elle n’avait donc pas assez de forces. Mais Rachel refusait de se forcer à manger. Dès qu’elle mangeait trop, elle se sentait mal, comme si elle avait grossi. Or elle haïssait cette sensation, surtout que pour devenir actrice, elle croyait qu’elle ne devait pas grossir. Au lieu de prendre du poids, elle en perdait, ce qui était néfaste pour elle et son futur enfant.

Les filles sortirent de la salle de cours en riant, comme toujours. Seule Rachel ne riait pas. Elle n’en avait pas envie ni la force. De plus, elle n’écoutait pas tout ce que disaient les filles qui traînaient avec elle. Dans les couloirs, elles croisèrent de nombreuses personnes qui se pressaient pour aller manger. Rachel les compara à des bêtes humaines affamées et cette pensée la dégoûta. Puis, les filles s’arrêtèrent.

- Regarde Rachel ! cria l’une d’elle. C’est Lun Marv. Dis, je croyais que tu voulais en faire une conquête, non ?

Oui, en effet, c’était Lun Marv. Elle voulait depuis son arrivée en faire un de ses nombreuses conquêtes. Ce garçon l’intriguait, l’attirait et l’intéressait. Mais elle ne lui avait encore jamais adressé la parole. Elle n’en avait pas encore eu l’occasion. Puis, elle était tombée enceinte. Cela réduisit son envie de nouvelles conquêtes. La femme fatale changeait peu à peu. Voilà pourquoi ce garçon n’était pas encore tombé dans ses filets. Et probablement, n’y tomberait plus. A moins, d’un grand miracle. Il ne l’intéressait plus. Tout comme les autres garçons. Seul Wunjo comptait pour l’instant. Pas pour longtemps, certes. Mais après, elle ne pourrait pas vraiment. Alors depuis quelque temps, elle réfléchissait à un petit ami avec une relation stable et durable. Un garçon qu’elle aimerait. Pourtant, elle n’avait jamais aimé qui que ce fût et n’était pas prête à aimer. Elle savait que l’amour rendait aveugle et blessait par la suite. Or, elle ne désirait pas l’être. Par ailleurs, son point de vue sur les garçons ne correspondait pas avec un tel comportement. Les filles alors acquiescèrent les paroles de l’une et elles avaient totalement raison. Néanmoins, ce qu’elles décidèrent de faire ne plut pas à Rachel. Elles la poussèrent contre Lun afin qu’elle lui parlât. Mais elle ne voulait pas. Elle ignorait quoi lui dire. En une seconde, elle se retrouva dans ses bras puisqu’elle atterrit sur son torse quand elles la poussèrent. Les filles partirent immédiatement en ricanant et criant qu’elle les rejoindrait plus tard au réfectoire si elle le voulait. Rachel resta seule avec lui et leva la tête puisqu’il était bien plus grand qu’elle. Il observait et elle rougit instantanément quand elle plongea son regard dans le sien. Elle murmura un petit *pardon* assez timide. Puis, elle tenta de partir. Mais elle eut la même sensation qu’auparavant. Sa tête tournait. La seconde suivante, elle n’était plus consciente et ne savait pas ce qui lui arrivait. Elle ne vit plus rien, n’entendit plus rien et ne sentait plus rien. Pourtant, de nombreuses filles dans le couloir crièrent à pleins poumons lorsqu’elles la virent s’écrouler tout d’un coup. Elle était tombée dans les pommes.
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyDim 24 Jan 2010 - 1:28

Les cours de la matinée se terminaient. Lun le supposait car les étudiants se pressaient dans les couloirs. Il avait passé sa propre matinée à s'occuper de la fièvre de Judith. Depuis qu'on lui avait rendu sa fille, il n'était plus question de donner une raison à la direction pour lui retirer. Son frère lui donnant du fil à retordre. Ils s'étaient endormit tous les deux vers dix heures. Lun avait soupiré en les voyant endormit l'un contre l'autre. Il avait acheté deux lits, comme l'assistance sociale lui avait demandé. Ces enfants pourtant refusaient de dormir l'un sans l'autre. Leurs mains refermées ensemble, ils semblaient parfois ne former qu'un seul être.
Vers dix heures trente, la nourrice des enfants qui s'en occupait quand ce n'était pas Tadashii Tsumi vint pour prendre le relai. La fièvre était bien retombée et Lun en avait assez de tourner en rond dans son appartement solitaire. Il décida donc d'aller rejoindre l'académie Keimoo. Au moins pour ne pas être marqué absent dans tous les cours.

Arrivé à l'école, Lun lui vit tomber dessus une camarade de se classe qui s'accroche à son cou. Elle l'informa que le professeur de français n'avait pas même remarqué on absence et qu'ils avaient marqué discrètement en cours qu'ils étaient là. Depuis que la rumeur circulait qu'il avait des enfants, rumeur qui n'était selon la plupart qu'un mensonge de plus dans le mythe Marv (le nombre de rumeurs sur lui atteignant facilement les trois cents), certaines personnes avaient été mise au courante de la situation. Des personnes qui prenaient désormais à cœur la tâche d'aider le jeune père même si aucun d'entre eux n'aurait aimé être dans cette situation. De tous, c'était surtout les filles qui venaient à son aide. Entre le méchant bougre salaud sur les bords et le père de famille nouveau, il avait tendance à avoir agrandit le nombre de ses fans.

La sonnerie ressentie en même temps, ce qui laissa supposer à Lun Marv que le professeur de français avait terminé son cours plus tôt. Décrochant les bras de la jeune fille pendu à son cours, il regarda les couloirs qui se remplissait au fur et à mesure d'élèves pressés. Sans se soucier de l'interdiction de fumer dans les locaux, l'étudiant s'alluma une cigarette. Il s'était juré de ne plus fumer. Bonne résolution de 2010. Déjà oublié.
D'une oreille discrète, Lun écouta le groupe qui lui parlait. Hochant de la tête, avant de sourire amusé en apprenant que des rumeurs racontaient des histoires sur les autres populaires. Prêtant une oreille plus attentive en attendant le mot « sexe » qui était un peu la ligne directrice de vie des adolescents, l'étudiant ne vit pas un groupe de jeunes filles s'approcher de lui. Tout comme il ne prit pas attention au manège de certaines d'entre elles.
Néanmoins, alors qu'il détournait le regard le temps d'une seconde, il eut le temps de voir qu'on lui pousser une fille dans les bras.

Lun n'eut même pas le temps de voir le visage de la jeune femme. Ses doigts se posant avec douceur dans le dos de la demoiselle pour éviter qu'elle ne tombe, et par réflexe. La jeune amie de Lun s'était exclamée dans le même temps :

« Vous pouvez pas faire attention ? »

Lun fit accorda un sourire doux pour la calmer, tout en baissant le regard en direction de la jeune fille. Une étrangère, une blonde aux longs cheveux blonds et à l'air agréable. Elle devait avoir dans les dix-sept ans à en juger par sa ligne gracile. A moins qu'elle ne soit légèrement plus âgée ? Lun n'aurait su en être certain. Il souriait, amusé par le comportement immature des amies de la demoiselle. Un sourire qui s'agrandit en l'entendant murmurer un pardon et en la voyant rougir.

Lun qui avait toujours la main sur les épaules de la demoiselle ne pu retenir un petit rire en même temps qu'il répondait calmement. « Ce n'est rien. Ce n'est qu'un incident. » En disant ses propos, il avait retiré ses mains des épaules de la blonde la laissant faire mine de partir. Néanmoins, elle n'en eu pas le temps. Lun eu le temps de voir les yeux se fermer avec le corps ne s'affaisse. Instinctivement, il s'était penché et avait rattrapé le corps de la demoiselle pour lui éviter la chute fatale sur le carrelage du couloir.

Face à la panique soudainement générale, Lun demeura assez calme. La main passée sur les épaules de la demoiselle attendit que sa jumelle ne glisse sous le genoux de la blonde. Puis, il indiqua à sa camarade qu'il allait conduire la belle au bois dormant à l'infirmerie et qu'il lui enverrait un SMS plus tard pour lui dire quand il serait de nouveau libre.

Sans autre préoccupation, le populaire se rendit dans l'infirmerie. Cette dernière était heureusement ouverte. Lun déposa Rachel sur un lit avant d'expliquer brièvement à l'infirmière de service qu'elle avait eu un étourdissement. Cette dernière posa la main sur le front de Rachel, et jugeant rapidement que son état n'était pas préoccupant, elle retourna dans son bureau pour discuter avec une élève visiblement venue raconter ses malheurs tout en demandant à Lun de rester veiller Rachel.

Le populaire avait soupiré, repoussant des mèches blondes du front de Rachel Leboit. C'était son identité, Lun l'avait trouvé dans le sac de la jeune fille. Avec bien d'autres objets. Une trousse de maquillage. (Pour une adolescent c'était normal.) des affaires de cours (bonne élève ?), un portable malheureusement éteint dont le code pin pourrait facilement être cracker mais Lun n'avait pas prit le temps d'essayer. Le portefeuille qui l'avait renseigné sur l'identité de Rachel. Et surtout, plus surprenant, un test de grossesse positif. Il semblait remonter à quelques temps.

Cela expliquait sans doute le malaise de la jeune fille. Lun avait rangé les affaires comme il les avait trouvé, posant le sac d'école sur un siège. Il demeura assit près de cette Rachel, se demandant si elle avait parlé à quelqu'un de son état de santé : l'infirmière ne semblait pas être au courant.

Repassant sa main sur le front de la jeune future mère, ou pas, Lun fronça les sourcils. Cassandra allait sur ses dix-huit quand elle était tombée enceinte. Ses beaux yeux sombres et ses cheveux coupés à la garçonne aussi brune que les chinoises savent l'être n'avaient rien de semblable à la beauté blonde de Rachel. Au fait, à part l'enfant dans le creux du ventre, rien ne permettrait à Lun d'établir un lien entre son ex-petite amie et cette étrangère. Et si sa raison lui criait de partir de cette infirmerie, son bon cœur ne pouvait pas le faire.

« Rachel … »
Appela Lun en fronçant les sourcils. Il avait tendance à appeler les gens par leurs prénoms pour les réveiller. Il faisait de même avec Elyott, Jun et les autres. Un prénom c'est fait pour être utilisé, après tout.

Du revers d'une main, douce mais chaude, Lun tenta de réveiller la belle au bois dormant. Devait-il l'embrasser ?

Qu'allait-il faire d'elle ? Ce n'était pas possible. Se mordillant la lèvre, Lun se demanda si tout ça allait encore lui tomber dessus. Il s'était déjà fait accusé une fois d'être le père de jumeaux dont il n'avait au final aucun lien de sang. Même si passer ses soirées à s'occuper d'eux étaient devenus une raison de vivre, il ne se laisserait pas avoir une seconde.
Non. Cette jeune fille devait connaître le père. Peut-être même assumait-il ? S'il était blond, alors leurs enfants seraient mignons avec des boucles blondes. S'il était japonnais, ils ferraient de beaux métis. Et si elle voulait avorter, elle devait s'y prendre rapidement car cela semblait déjà presque trop tard.

« Rachel …. »
Répéta avec lenteur Lun. « Depuis combien de temps êtes-vous enceinte ? »

Il ne savait pas même si elle était réveillée, mais Lun n'était pas vraiment le genre de garçon à tourner autour du pot.
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyDim 24 Jan 2010 - 17:19

Rachel entendit d’un coup une voix très douce lui murmurer quelques mots. Elle reconnut seulement son prénom. Rien d’autre. Elle sourit, à moitié consciente. Puis, la seconde suivante, elle voulut ouvrir les yeux pour apercevoir la personne qui lui parlait. Un garçon. Oui, elle avait reconnu une voix masculine. Très douce et agréable. Qui lui plaisait énormément. Elle se sentait comme bercée par cette voix. Cela lui permit alors de reprendre conscience et de se réveiller. Quand elle ouvrit enfin les yeux, non seulement elle sut qu’elle avait fait un malaise mais, elle vit Lun. C’était donc lui. Cette voix. Bien sûr, elle ne pouvait pas le lui dire. Elle n’osait pas lui révéler qu’elle aimait sa voix. Enfin, même si elle n’avait pas compris les autres mots, elle savait comment répondre à Lun. Apparemment, son inconscient, lui, avait compris. Mais avant de lui répondre, elle l’observa avec un regard plein de tendresse et d’admiration. Comme quand elle se réveillait en fait. Elle avait toujours regardé les autres de cette façon à son réveil. Son frère et sa sœur. Ses amies. Ses conquêtes dont ses petits amis et ses aventures. Toujours. Alors elle n’allait tout de même pas changer. Même devant un inconnu. Oui, en effet, Lun était pour elle un inconnu encore. Du moins, elle le considérait comme tel, même s’il était très populaire au lycée. D’ailleurs, une rumeur circulait qu’il était père de deux enfants. Rachel ne savait pas si c’était ou non la vérité, mais elle le plaignit tout de même. Cela devait être dur pour lui. Mais elle savait que pour elle se serait aussi difficile par la suite. En effet, Rachel restait une future maman. Elle aussi était tombée enceinte et attendait un enfant.

- Depuis deux mois environ, chuchota-t-elle doucement avec une voix à moitié réveillée.

Le jeune garçon ne dit rien à la réponse de Rachel. Celle-ci se tourna sur le côté pour mieux le voir. Elle ressentit alors une vive douleur dans tout son corps. Celui-ci protestait certainement pour qu’enfin elle s’occupât d’elle. Qu’elle mangeât, qu’elle dormît assez. Rachel se promit donc de faire attention. Elle ne voulait plus tomber dans les pommes encore une fois. Elle se rendit compte que c’était très mauvais pour la santé de son enfant. Et d’elle aussi. Désormais, elle devait prendre de nouvelles responsabilités et arrêter de se négliger. Malgré qu’elle en fût consciente, elle n’arrivait pas à changer. De nombreuses fois elle avait essayé. Mais elle n’y était pas parvenue. Sa méthode de vivre ne correspondait pas du tout avec les exigences d’une femme enceinte. Elle avait demandé de l’aide au futur père de l’enfant. Mais tout ce qu’il avait trouvé à dire c’était :
Citation :
« J’sais pas quoi faire non plus » lâcha-t-il, haussant les épaules.
Il ne l’avait pas du tout rassurée, comme elle l’avait souhaitée à ce moment. Malheureusement, les hommes ne pouvaient pas comprendre. Etre enceinte, c’est quelque chose de très étrange et les sentiments qu’une femme ressent, sont inexplicables. Ils ne pouvaient pas non plus être partagés. Il était donc difficile pour un homme de saisir vraiment ce qu’une femme désirait alors. C’était pour cela que Rachel n’avait rien pu répondre. Il était tout aussi désarmé qu’elle, si ce n’était plus. Il ne pouvait pas contrôler la situation non plus. Quoique Rachel en avait plus la possibilité que lui. Alors, elle entendit une question. Même perdue dans ses pensées, elle réussit à en saisir le sens. Avant de répondre, elle sentit les larmes qui lui montaient aux yeux. Non, pas encore ! Elle avait accepté contre son gré, de pleurer devant Wunjo, mais elle refusait que cela arrivât devant Lun. Qu’allait-il penser d’elle ? La célèbre Rachel qui était invincible. Que les autres qualifiaient de forte. Elle ne pouvait pas laisser cette faiblesse transparaître. D’autant plus que Lun déjà savait la vérité. Il savait qu’elle était enceinte alors qu’elle avait tenté de le cacher à de nombreuses personnes. Elle ne désirait pas que la vérité parvînt aux autres. De même, elle ne souhaitait pas que les autres connaissent cette faiblesse. Néanmoins, elle ne réussit pas à arrêter ses larmes. Elles coulèrent sur ses joues, encore une fois contre son gré. Et même si elle essaya de les cacher et les essuyer avec la couette pour qu’elles soient le moins visibles possibles, sa voix la trahissait.

- Personne ne le sait, mis à part le père de cet enfant. Et toi. Alors je t’en supplie, ne dis rien à personne. Je ne veux pas que les autres le sachent. Que ce soit pour mon enfant ou pour mes larmes. Je me montre à toi comme une fille faible que je ne veux pas être. Contre mon gré. Ne divulgues rien, je t’en prie.

Il était maintenant évident que Lun posât la question que Rachel attendait. Qui était le père de l’enfant ? Une question banale et certaine. Pourtant, Rachel hésitait à lui dire la vérité. Pourquoi elle devrait tout lui révéler ? Après tout, elle ne le connaissait pas du tout. Il n’avait pas besoin de tout savoir. La curiosité de Lun l’irrita alors. Elle n’avait aucun devoir de se confier à lui. Un inconnu. Déjà que cela avait été dur de l’annoncer à Wunjo, les paroles sortaient si facilement maintenant face à lui. Pourquoi ? Par ailleurs, qu’est ce que cela pouvait apporter à Lun de tout connaître ? Certainement rien du tout. Il ne pourrait pas l’aider. Ce n’était pas à lui. De plus, il ne s’occuperait certainement pas d’elle. Ni de son enfant. Si la rumeur disait vraie, alors il avait déjà des préoccupations lui aussi, bien plus importantes que Rachel. Alors pourquoi il voulait tout savoir ? Cela ne le concernait pas du tout et Rachel n’aimait pas qu’il fouillât dans les affaires qui n’étaient pas les siennes. Puis, un éclair la traversa. Une illumination. Qui ne la rassura pas pour autant. Lun était membre du club de journalisme. Peut-être voulait-il seulement écrire un article pour que tout le monde apprenne la nouvelle ? Pour que le prochain journal devienne plus intéressant. Elle en prit peur. Mais elle le lui avait déjà demandé. Elle avait réquisitionné le silence, le mutisme. Donc elle attendit de voir sa réaction, ce qu’il lui dirait pour voir si elle devait le lui redemander ou pas. S’il avait compris ce qu’elle désirait, à savoir, garder le secret. Ou si, au contraire, il était seulement guidé par son instinct de journaliste. De paparazzi qui décroche sans cesse de nouvelles rumeurs, tantôt vraies, tantôt fausses, puis les dévoile.
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyLun 1 Fév 2010 - 2:13

C'était une situation embarrassante qui se présentait à Lun Marv. En écoutant Rachel Leboit, Lun savait que l'embryon qu'elle avait en elle était déjà considéré comme un futur enfant. Lun avait toujours été tiraillé entre la foi de son enfance, où les embryons étaient l'âme protectrice des ancêtres et la science qui disait qu'un embryon n'était qu'un organisme sans conscience évoluant pour devenir un fœtus. Dans le cas de Rachel, néanmoins, ce n'était pas l'avis de Lun Marv qui comptait. Et d'ailleurs, son avis n'aurait aucune importance car Rachel avait visiblement déjà fait son choix.
Elle n'accepterait jamais l'avortement. Elle ne parlait pas d'embryon ou de géniteur, mais d'enfant et de père. Elle avait déjà fondé son futur foyer. Un foyer qui malheureusement n'était pour l'instant qu'à ses débuts. Il est important d'être deux. Lun s'en rendait compte chaque jour. Lui qui élevait ses enfants seul, ne le faisait pas vraiment. N'avait-il pas le soutient de Svanhilde ? N'avait-il pas l'aide de Tadashii ? Ou encore de la jeune étudiante au look légèrement trop rose ? Si toutes ses personnes n'avaient pas été là pour prendre des mains de Lun un biberon trop chaud, pour chanter une chanson ou simplement pour remonter la couverture sur les épaules du père exténué endormi sur le sol, Lun aurait-il pu supporter autant la pression. Peu de chance. Lun aurait été incapable de s'occuper de ses enfants sans eux qui empêchaient que l'académie soit ouvertement au courant de sa situation.
Lun le savait et il en était reconnaissant. Surtout à Svanhilde, qui sans le connaître l'avait aidé sans rien demandé en retour. Et évidemment à Tadashii, car si Lun l'avait eu au chantage, la jeune racaille n'avait jamais manqué à sa tâche. Lun reconnaissait cela à Tadashii. Il avait beau être violent, dur et légèrement gothique sur les bord, il était également attentionné. L'attention étrange d'un être capable de rougir.
On ne devrait jamais juger aux apparences.

C'était le cas de l'apparence de Rachel. Au premier abord, on aurait dit une jeune starlette en devenir. Une populaire en permanence avec son groupe. Un fille à la manière des supportrices. A la fois belle, brillante, intelligente. L'académie regorgeait de populaires et de pom-pom-girl. L'avis de Lun sur le sujet était flou. Il n'y prêtait pas attention. Seuls quelques populaires étaient bien connus à ses yeux. En premier lieu, Wun et Set étaient ceux qu'il considérait comme la reine et le roi. Venait ensuite Kooda, Jun …, les princes. Et puis toutes les roses, les princesses.

Et lui ? Lui ne se voyait pas vraiment comme un populaire. Il avait des groupies, certes, mais c'était sa mauvaise réputation qui primait sur tout le reste. Il était le populaire à mauvaise réputation. Celui dont on aime avoir le numéro sur le téléphone portable, mais qu'on éviterait d'aller voir ou de présenter à ses parents.

La main de Lun glissa dans les cheveux blonds de Rachel. Elle ne lui dit pas le nom du père. Il aurait pu s'en douter. Dans le fond, Lun se fichait bien de savoir qui était le père de l'enfant. Il ne devait pas le connaître d'ailleurs. Il était fort possible que ce soit un de ses sportifs amateurs de jolies filles, ou pire un populaire arrogant au sourire provocateur, à la langue facile et surtout aux nombreuses conquêtes. Un type comme lui ? Ce serait une horreur.

« Es-tu bien suivit, Rachel ? »


Ou une vraie histoire d'amour … Une belle histoire.

Lun s'est reculé, le temps de prendre un verre d'eau. Il est revenu vers la jeune fille, s'asseyant au bord du lit, et lui offrant le verre avec un sourire conciliant et encourageant. Le populaire a oublié qu'il devait partir et qu'il devait rejoindre ses cours. Il a même oublié qu'il y a quelques temps encore, Rachel lui était totalement inconnue. Le jeune homme veut juste aider. Cela ne veut pas foncièrement dire qu'il est bon. Personne n'aurait pu partir et laisser cette enfant seule avec son destin. Personne ne peut abandonner un être humain qui a tant besoin d'une main secourable.

Lun encore moins que les autres pour avoir traversé la même épreuve. Pour l'avoir vécu. Pour l'avoir comprise. Et alors que ses yeux fixent avec l'assurance quel seul les prémices à l'âge adulte savent avoir, encore trop jeune pour douter, Lun se remet à parler.

« Ne te fais aucun souci. Je n'en parlerais à personne, c'est une promesse. »

Une promesse. Lun ne fait que rarement des promesses. Les pactes, les jurés-crachés. Tout cela, Lun ne le fait pas. Là il peut le faire, car il sait qu'il tiendra sa promesse. Il ne raconte jamais la vie privée des gens. Des secrets sur tout le monde, il en connait beaucoup trop. Et les autres en savent autant sur lui, pour certains. Alors Lun connait trop la valeur qu'à un silence. Il le gardera. A moins d'un imprévu qui le délie de sa promesse. Lorsqu'une vie est en jeu, aucune promesse ne vaut la peine d'être tenu.

Lun a l'esprit ailleurs. Il pense à ce qu'il a traversé lorsque Cassandra était enceinte. Lorsqu'il a perdu tout ce qu'il avait mit du mal à gagner. Lorsqu'il était redevenu le sauvageon aux yeux des autres.
Se rapprochant encore de la jeune fille allongée de coté sur le lit, Lun récupère le verre des mains de Rachel, afin de le poser sur la petite table. Puis le revers de ses doigts se pose sur le front de la jeune fille comme-ci ses doigts étaient un thermomètre. Ce geste est ridicule, mais il rassure Lun. Sentir cette peau légèrement chaude lui rappelle qu'elle est en bonne santé, malgré tout.

« C'est normal d'être inquiète Rachel, mais tu sais, de tout temps les êtres humains ont couchés ensemble et de tout temps, les femmes ont mit au monde des enfants. Cet ambryon, si tu le désires, deviendra un enfant. »


Lun se tait. L'avortement est interdit au Japon et il le sait. Ce n'est pas vraiment envisageable. D'ailleurs, elle ne semble pas l'envisager. Néanmoins, il sait qu'il est maladroit dans ses propos. Personne ne sait quoi dire.
Personne.
Même lorsqu'on l'a déjà vécu une fois. Car Lun avait bien du consoler Cassandra. Plus d'une fois. Cependant ce n'était pas la même histoire, la même fille, les mêmes circonstances, ou les mêmes lieux. Tout était à refaire et Lun avait l'impression d'être gauche.

« Ne pense pas que tu n'es pas assez forte. Les larmes, le doute, la tristesse voir même l'impuissance et la colère ne sont pas des faiblesses. Ce sont des armes pour vaincre. Tu verras, tout ira bien. »


Et Lun se tait à nouveau. Il regarde Rachel, il attend peut-être une réponse. Qu'elle arrive ou pas, il continuera. Il est bavard. Bavard tant qu'il y a encore des mots qu'il veut dire.

La voix suave, légèrement grave de Lun, recommence ainsi à briser la monotonie du silence. Chantant, avec ce léger accent pas vraiment anglais, mais loin d'être japonais. Cet accent qui joue sur les mots, les rendant parfois différent de ce qu'ils voulaient signifier.

« Si tu veux me parler. Me raconter, je le garderais pour moi. Seulement, si tu en as besoin. Je t'aiderais aussi que ce soit pour le cursus scolaire ou pour le moral. Car vois-tu, une grossesse n'empêche pas de continuer à envisager l'avenir qu'on désire pour soi, il faut juste l'aménager. Ce n'est pas des portes qui se ferment, juste une chambre qui se crée. Et comme toute chambre, elle nous contrait parfois à prendre des couloirs différents. Mais au final, notre but est toujours là à nous attendre ... »

Lun se tait désormais. Il regarde le ciel au-dessus de lui, puis il se pince les lèvres, avant de murmurer lentement. Il réalise que la jeune fille ne sait pas même qui il est. C'est idiot, cela. Il lui parle comme-ci elle était son ami.

Mais sait-elle son nom ? Oui. Oui. C'est une question idiote ..., mais tout le monde ne sait pas qui il est.

« Je m'appelle Lun, au fait. »
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyVen 12 Fév 2010 - 14:46

Rachel l’écoutait vaguement. Elle saisissait certains mots seulement, ce qui lui permettait de comprendre les paroles du garçon. Elle se concentrait davantage sur le son de sa voix. Une voix si agréable et qui la berçait. Elle n’avait certes pas envie de s’endormir mais elle était attirée, captivée et comme à moitié prisonnière. Son regard devint alors vide quand il parlait et ses yeux fixaient un point précis : les lèvres de Lun. Rachel observait souvent les lèvres des garçons, non seulement lorsqu’elle souhaitait les embrasser mais aussi quand ils lui parlaient justement. Elle n’arrivait pas à les regarder dans les yeux et quand elle s’en rendait compte, même si elle essayait, ses yeux revenaient toujours vers les lèvres. Lun arrêta de parler et il l’observait maintenant. Rachel, comme elle n’entendit plu cette voix charmante, reprit ses esprits. Il lui fallut encore quelques secondes pour être à nouveau consciente pleinement. Pendant ce temps, elle affichait un grand sourire qui semblait faux, tout comme tous les sourires de Rachel. A cet instant, elle ne souhaitait pas sourire faussement, mais elle y était trop habituée, et cela était devenu automatique. Surtout ces dernières semaines où elle mentait à ses prétendues amies sans cesse et qu’elle le soulignait d’un tel sourire. Néanmoins, son sourire actuel disparut rapidement, laissant la place à un visage pâle et fatigué. Son expression était redevenue triste. Rachel soupira et se tourna pour s’allonger sur le dos. Elle commença à réfléchir à la manière de lui répondre.

Lun lui proposait de l’aide. Minime certes, mais c’était toujours de l’aide. Elle lui en était assez reconnaissante. En effet, parler avec quelqu’un qu’il soit inconnu ou non, cela faisait toujours du bien. Rachel s’en était rendu compte à ce moment même. C’était pour cela qu’elle se sentait prête à se confier à lui. Il lui disait des paroles réconfortantes. Pas comme celles de Wunjo en tout cas. Ce dernier ne savait pas comment l’aider. Lun, lui, cherchait des solutions et accepter de lui fournir son aide, alors qu’elle ne lui en avait même pas demandé. C’était beaucoup pour Rachel. Perdue à cause de cette situation, toute aide quelle qu’elle soit, était utile et nécessaire. Néanmoins, elle ne souhaitait pas trop en demander à ce garçon. Il avait certainement d’autres préoccupations. Elle ne pouvait pas être trop égoïste. Or, elle savait qu’elle le serait à un moment ou à un autre. Elle acceptait l’aide du garçon mais il était hors de question qu’elle abusât de lui. Elle se confierait à lui. Elle écouterait ses conseils puis y réfléchirait. Mais elle ne voulait pas plus. Elle n’attendait rien de plus. En fait, non. Elle se forçait à ne pas vouloir plus de lui. Parce qu’elle savait qu’elle avait besoin de lui. Mais Lun n’était probablement pas celui qui avait la capacité de lui venir autant en aide. Elle devait de toute façon chercher et trouver une autre personne. Rachel voulait donc saisir cette opportunité, même si cela ne lui ressemblait pas. Certes, elle ne se reconnut pas puisque jamais encore elle ne l’avait fait auparavant. Pourtant, de nombreuses choses avaient bouleversé sa vie et ses comportements. Ce fut la raison pour laquelle, elle ne fut pas étonnée de cette envie soudaine.

Elle fixait le plafond tout en réfléchissant quoi dire pour commencer. Il y avait tellement de choses à dire. Elle n’allait tout de même pas faire un long discours barbant et qui pourrait être incompréhensible pour lui. Elle préférait révéler la vérité peu à peu. A ce moment, elle entendit la sonnerie. Le cours suivant allait bientôt commencer. Mais Lun ne bougea pas. N’avait-il pas cours ? Voulait-il rester à ses côtés pour l’instant ? Elle l’ignorait mais n’osait pas le lui demander. Elle voulut alors tourner la tête afin de lui murmurer qu’il pouvait la laisser s’il avait cours. Mais l’infirmière arriva sur le champ. Elle semblait pressée et posa brutalement une main froide sur le front de Rachel. Elle frissonna alors et sut qu’elle était certainement fiévreuse. La seconde d’après, elle se retrouva avec un thermomètre sous l’aisselle. Elle soupira discrètement. Alors que l’infirmière préparait quelque chose, elle demanda à Lun de partir en cours. Rachel acquiesça de la tête, comme pour lui dire : « Elle a raison, ne t’inquiète pas pour moi ». Mais le garçon ne fit que sourire, ne dit rien et ne partit pas. Il avait un sourire très charmeur qui scotcha Rachel. Elle aurait voulu le contempler davantage mais l’infirmière s’interposa entre eux deux et cacha Lun à Rachel. La jeune fille grimaça mais cela ne s’aperçut même pas. Puis Rachel entendit la voix de la femme :

- Vous manquez de vitamines et de nutriments essentiels pour l’organisme, dit-elle. Je crois, mais je peux me tromper, que vous ne mangez pas correctement depuis un certain temps. Vous ne dormez pas assez non plus. Je vais devoir vous garder quelques jours, ou en tout cas, cette après-midi et demain. Aujourd’hui je vais vous laisser vous reposer et dormir. Demain, nous allons faire quelques tests et analyses.

Sans rien ajouter, elle partit d’un pas rapide. Rachel avait 39,7° de fièvre. Elle ouvrit les yeux qu’elle venait de fermer pour quelques instants. Elle sentit alors sa tête qui brûlait et comme si quelque chose la frappait de l’intérieur. L’infirmière revint pour lui donner du paracétamol puis s’en alla pour de bon. Finalement, elle resta silencieuse quelques minutes. Elle aimait ce silence mais avait tout autant besoin de se confier au garçon. La deuxième sonnerie sonna alors, annonçant le début du cours suivant. Enfin, Rachel se décida à parler et tourna la tête vers le garçon.

- Que veux-tu dire par « bien suivie » ? Personne ne le sait puisqu’en fait je ne l’ai dit qu’au père de l’enfant. Maintenant toi aussi tu sais et l’infirmière va bientôt le découvrir. Cela veut dire que ma famille ne peut pas m’aider. Tu sais, c’est difficile de l’annoncer à mon père, surtout. J’ai peur de sa réaction. Mon père est assez compréhensif et comme il est très pris par le travail, il me laisse toutes les libertés possibles. Mais j’ai l’impression d’avoir dépassé les limites donc il risque de réagir très mal. Enfin, je n’en sais rien mais c’est ce dont je doute. Je ne veux pas être seule quand je le lui annoncerai. Et avant que tu me poses la question, le père de cet enfant ne peut pas m’aider beaucoup non plus. De plus, je sais qu’il m’abandonnera avant l’accouchement, c’est évident. J’aurais donc besoin de beaucoup d’aide mais je n’ai pas l’intention de te réquisitionner sans cesse. D’ailleurs, sache que tes paroles m’apaisent et me réconfortent. Merci beaucoup pour l’aide que tu me proposes, Lun. C’est vraiment très gentil à toi et j’apprécie énormément. Mais toi seul, tu ne suffiras pas à m’aider totalement. Je suis consciente que tu ne pourras pas faire autant pour moi. Je trouverai bien quelqu’un d’autre que Wunjo.

Il lui parut alors avoir commis une erreur. Elle avait prononcé le prénom du père de l’enfant. Elle se tut sur le champ quand elle s’en rendit compte. Il lui sembla alors en avoir trop dit et elle vit le visage de Lun changer d’expression. Il sembla s’inquiéter. Cela troubla Rachel qui regretta ses paroles. Elle l’observa tout en se demandant que ce qui se passait. Avait-il des informations sur Wunjo ? Connaissait-il des choses sur lui ? Rachel devint soudainement curieuse. Après tout, elle ne savait rien de Wunjo. Ni son passé, ni son réel caractère, ni ce qu’il pensait ou aimait … Rien. Lun pouvait peut être lui apporter quelques éléments qui la guideraient voire lui feraient à moitié comprendre le comportement actuel du futur père. Mais elle n’osa pas poser de question. Tout ce qu’elle trouva à faire, c’était insister pour provoquer Lun. Pour qu’il révèle par lui même ce qu’il savait. Elle dit alors, puis attendit ce que Lun lui dirait par la suite :

- Oui, Wunjo est le père de cet enfant.
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyJeu 25 Fév 2010 - 4:01

Les hasards ou bien le destin se fout bien des cœurs et des caprices d'enfants. Lun Marv n'avait jamais demandé à être aimé de Wunjo Ivanova. Il n'avait même jamais demandé à ce que ce dernier connaisse son existence. Il avait juste prié une rencontre avec ce beau populaire qui méritait le titre de Don Juan. Lun n'avait jamais douté qu'il puisse être capable d'avoir des relations sexuelles. Ce dont il doutait sérieusement pour Elyott Llyoden, son partenaire de chambre. Mais néanmoins qu'une de ses anciennes relations lui tombe dans les bras et soit enceinte de ce dernier. Comme quoi, on peut être un génie de l'informatique et un bon détective sans toujours parvenir à constater une chose bien simple.

La main de Lun sur le front de Rachel se fait douce. Il ne dit rien, gardant dans sa tête des pensées monocordes. Les souvenirs d'un Wunjo en compagnie d'autres femmes affluant dans sa mémoire. Lun n'aurait jamais pensé qu'il puisse avoir une copine officielle. Quel idiot, il faisait ! Le beau populaire et la belle pom-pom-girl. C'était un calcul basique qu'un gosse de trois ans était capable de résoudre. Un un = deux.
La main quitte le front de la jeune fille, l'infirmière scolaire rentrant pour prodiguer des conseils inutiles. Lun en profite pour quitter le lit, mettant les mains dans les poches. Son regard noir se pose sur la pauvre femme souriante qui a pour seule défaut de croire, comme bien des gens, les rumeurs qui circulent. Que fait l'élève – qui aurait été accusé de viol – avec la jeune Rachel ? C'était préoccupant. Lun lit son inquiétude dans son regard et il lui accorde un sourire moqueur. La femme n'y répond pas, demandant avec gentillesse à Lun d'aller chercher un Sempai pour s'occuper de Rachel.
Sans retirer les mains de ses poches, Lun hausse des épaules :

« Pas la peine. Je m'occupe d'elle. »
Et sans laisser à l'infirmière le temps de répondre, le jeune homme blond comme les blés un jour de soleil africain rajoute un tranchant : « Merci. »

La femme hésite, mais elle sent bien qu'il ne peut rien arriver dans son infirmerie. Aussi après un regard tendre pour Rachel, elle disparaît dans son bureau. Des formulaires à remplir, et une histoire de cœur à lire sur un site de fiction par ordinateur qui lui causeraient des problèmes si quelqu'un apprenait qu'elle lisait ce genre d'histoire sur son lieu de travail.

Lun regarde durement Rachel désormais. Ses cheveux jouant avec son visage trop tendre. Les mains qui n'ont pas quitté les poches, montent jusqu'à ses lèvres. Dans l'une une clope, dans l'autre un briquet. Ce dernier, il ne l'allume pas – se souvenant brutalement qu'il ne peut pas. Le briquet est rangé, et la clope mise au coin de l'oreille.

« Je vais te laisser mon numéro de téléphone portable et un émail pour me joindre. L'un ou l'autre, si tu as besoin e moi, tu les utilises. Si tu as besoin de quelqu'un, de n'importe qui, idem. »


L'infirmière était visiblement préoccupée par l'état de la jeune fille. Ce qui était naturel, car elle ne devait pas avoir toutes les données en mains permettant de comprendre. Même si autant de fièvres et autant d'étourdissements ce n'était pas bon signe. Une grossesse à risque ? Il ne manquerait que cela. Pas de stress, avait dit le médecin à Cassandra, lors de la première visite. Elle avait rit, son visage entouré de sa courte chevelure brune et douce. « No stress, yes sexe ? »
Cassandra. La pensée de Cassandra associé à l'image de Rachel et de Wunjo fit manquer une battement de cœur à Lun. Depuis quand n'avait-il pas pensé à son ancienne petite amie, à la mère de ses enfants ? Depuis quand. Cela faisait bien longtemps. Ils ne se parlaient plus que par mots violents. Mais.
Elle était toute sa vie. Elle avait été toute sa vie d'étudiant. Il aurait tout fait pour elle. Il aurait fait n'importe quoi et il l'avait fait. Sa Cassandra. Que devenait-elle ? Fréquentait-elle encore son Junckie de mec ? La semaine dernière, la mère de Cassandra lui avait téléphoné en larmes pour lui demander de l'aide. Leur fille devenait plus maigre et plus insolente de jour en jour. Elle avait été renvoyé deux jours de l'école pour avoir mit le feu à la chevelure d'une autre fille.

Lun soupira, repoussant une mèches de son front, comme-ci elle était le souvenir auquel il ne voulait pas penser. Maintenant que les mains ont quitté les poches de son pantalon, Lun se rassoie à coté de Cassandra. De Rachel. Pardon.

Il cherche du doigt un des chiffons humides qu'on met sur le front pour faire descendre la fièvre. Profitant, néanmoins de la froideur ambiante pour y déposer ses doigts frais. Pratique d'avoir une maladie génétique désorientant sa température corporel. Et la main de Lun sur le visage de Rachel est comme la main de l'homme sur le monde. Elle se veut éphémère, mais risque de tout détruire sur son passage.

« Je ne sais pas pour Wunjo. Je doute qu'il accepte de s'éloigner et de laisser son enfant vivre sans lui. »

Comment peux-tu le savoir Lun ? Peux-tu te permettre de dire que tu connais Wunjo Ivanova ? Bien entendu que non. Hélas, tu ne sais pas comment il réagirait face à cela. Oh. Le père aurait été Kodaa, aurait été Luc. Non. Luc, Lun l'aurait mal prit. Son meilleur ami n'avait pas le droit d'être père. Il n'avait pas le droit de vivre. Il vivait pour lui. Point. C'était son meilleur ami, sa chose, son chien. Son protecteur. Le père de Lun le payait à cela.
Le rouge serait venue aux joues du populaire s'il n'avait pas l'esprit ailleurs. C'était si mal penser de son ami que de penser de lui ainsi. Son pauvre Luc, hétérosexuel de la pointe des cheveux jusqu'au bout de la bite et incapable de garder une copine à cause de lui.

Lun sourit doucement à la belle.

« Il faut régler les choses une par unes. D'abord, tu dois te reposer. Ensuite, pour ton père …., il faut en parler à Wunjo. Savoir ce qu'il en pense. »


Il faut en parler à Wunjo = pas lui. Pas lui. Lun ne voulait pas le voir. Ne voulait plus l'entendre. Il le maudissait. Il maudissait ce russe qui lui ressemblait tellement et était son inverse pourtant. Celui qui se tapait Tadashi, celui qui se payait le droit d'être beau et con. Un peu comme lui, certes. Mais Lun avait envie de se déchaîner sur lui. Hurler. De crier. Est-ce que Cassandra avait pensé comme Rachel qu'il ne serait pas là le jour de l'accouchement ? Avait-elle aussi peur de la réaction de son père ?
Est-ce pour cela qu'elle avait mentit. Qu'elle avait dit qu'il l'avait violé.

Les questions se bousculaient dans la tête de Lun, qui soupira. Ne pas parler, elle devait dormir. Elle devait se reposer.

« Repose-toi Rachel. Je te donnerais le numéro d'un médecin qui se chargera bien de toi. (…) Quand à ta peur d'être seule, tu n'as pas à l'avoir. Les vrais amis sont plus important que tout le reste. C'est comme les mousquetaires : un pour tous et tous pour un. Si tu as un souci, tu peux compter sur nous. »


Oh. Comme cette phrase sonna douloureuse dans l'esprit de Lun.

Hélios, …. John ….. Luc ….. Joe …. Kodaa …. Ketty ….
Mes amis. Mes amis. Mes amis.
Pourquoi en étaient-ils arrivé là ? Pourquoi ?

Lun jure involontairement.

« Tu trouveras quelqu'un de bien Rachel. Et moi, je serais toujours là. »


Que peut-il faire d'autre. Lun n'a rien à offrir, à part son soutient et ses compétences. Il peut trouver les médecins, servir d'épaules pour les larmes. Il peut l'enlacer, faire faiseur de rêve. Il peut ressembler à Wunjo dans les lueurs de la nuit, mais il ne peut l'être. Il ne peut être le père de cet enfant, et l'amoureux de Rachel.

Il se refuse à lui mentir. Même si Lun est officiellement et officieusement aussi libre que l'air, il n'apporterait que des ennuies à des coquettes comme la future actrice. Et Lun en sourit désolé. Oui, il peut être l'ami. Il peut jouer l'amoureux. Être l'amant. Mais il ne serra jamais le dernier de Rachel.

Comme il n'était ni le premier, ni le dernier de Cassandra.

« L'infirmière va s'en rendre compte. Elle risque de téléphoner chez toi pour ta fièvre. »
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyMar 9 Mar 2010 - 18:24

A quoi pensait vraiment Rachel ? Elle fixait Lun de ses yeux tristes et qui révélaient une certaine peur. Bien sûr, elle ne souhaitait probablement pas les montrer, comme à son habitude, mais cette fois-ci, elle n’y pouvait rien. Toutes ses pensées, quelles qu’elles étaient, la ramenaient toujours au même sujet de réflexion. De plus, les paroles du jeune garçon n’aidaient pas la jeune espagnole à penser à autre chose. Elle aurait tant voulu ne pas avoir à subir tout ceci. Mais telle était la vie et c’était aussi quelque chose qui la dérangeait énormément quand elle arrivait à une telle pensée. Elle ne pouvait rien y faire, rien changer. Elle était impuissante. Et elle détestait par-dessus tout l’être. Pour l’instant, elle se demandait elle-même ce à quoi Lun pouvait bien penser. Pendant les quelques moments où il s’arrêtait pour souffler, Rachel remarquait bien qu’il était pensif. Cela l’intriguait beaucoup. Réfléchissait-il au moyen de l’aider ? A ce qu’il allait dire ? A son passé ? Il y avait tellement de possibilités et la curiosité de Rachel prit le dessus. Mais bien sûr, elle n’allait tout de même pas le lui demander. Elle n’en avait pas vraiment envie d’ailleurs. C’était quelque chose qui ne se faisait pas alors qu’elle ne le connaissait pas encore vraiment.
Quand il cessa de parler enfin, elle soupira pour prendre son courage à deux mains. Il ne l’avait pas écouté pleinement, mais ce n’était pas le problème. Elle le lui répétera. Elle espérait que cette fois-ci il entendrait.

- Lun, merci beaucoup pour ton aide. Mais je ne pense pas te demander trop. Sinon, pour t’avouer la vérité, je serai tentée de justement d’en demander beaucoup plus que tu ne le pourras. En ce qui concerne Wunjo, je sais parfaitement qu’il m’abandonnera. Ce n’est pas l’enfant qui l’obligera à rester. Crois-moi. En réalité, il faudrait que tu saches quelle est notre relation pour comprendre ma pensée. Mais ce serait un bien trop long récit donc je t’en épargne. A moins, bien sûr que tu désires l’entendre par-dessus tout. Et puis, il sait que je veux qu’il voie mon père avec moi. Je lui en ai parlé mais il n’a pas vraiment réagi. Ou bien, c’est moi qui n’ai pas compris. Il est tellement difficile à cerner, à comprendre. Crois-moi.

Rachel repensa alors à ce scénario qu’elle avait un jour imaginé en essayant de s’endormir. Elle croyait que le jeune père allait la quitter en disparaissant du jour au lendemain sans prévenir. Et Rachel le savait capable de cela. De plus, il était certain qu’elle devrait quitter l’établissement après l’accouchement et surtout, qu’elle ne pourrait plus étudier et s’occuper de son enfant en même temps. De toute façon, elle n’avait pas envie de rester à l’université parce qu’elle avait d’autres plans pour son avenir. Elle deviendrait actrice. Comme Lun le lui avait dit, ce n’était qu’une question de temps. Elle devrait repousser un peu le moment où elle commencerait ses tournages. Mais elle tournerait. Et de cela, elle en était tellement sûre que rien ne pouvait lui faire changer d’avis. Même avec un enfant, elle pourrait devenir ce qu’elle souhaitait. De nombreuses actrices célèbres sont mères de parfois plusieurs enfants, non ? Alors Rachel pouvait très bien l’être aussi.

Rachel avait encore de nombreux point à éclaircir avec Lun. Ce dernier prétendait qu’elle serait bien suivie avec ses amies. Mais il fallait encore qu’elle en ait. Parce que Rachel savait parfaitement qu’après que les filles qui traînaient avec elle, apprendraient la nouvelle, elles l’abandonneraient. L’image de Rachel changera, elle en était sûre. Elle n’avait personne sur qui compter en réalité. Lun. Oui, parce qu’il le lui proposait. Mais il était peut être le seul. Et Rachel insistait pour ne pas trop lui demander justement. Marianne. La jeune sœur allait forcément aider Rachel mais elle ne pouvait pas non plus la solliciter beaucoup trop. Marianne avait d’autres préoccupations. En bref, Rachel serait seule et elle s’en rendait compte. D’un côté, cela lui faisait peur puisqu’elle avait toujours voulu être entourée pour ne pas vivre dans la solitude. Aujourd’hui, elle se demandait ce que cela pouvait être. Elle se l’imaginait puisqu’elle avait vu de nombreuses personnes rester seules, mais elle ne connaissait pas les pensées de ceux qui étaient seuls. C’était cela qui la perturbait le plus, en réalité. Elle y réfléchissait beaucoup depuis quelques jours. Mais elle essayait de faire comme si rien ne la dérangeait. Comme si elle ne prévoyait pas le futur.

- Mes amies, je n’en ai pas. J’ai déjà commencé à me confier à toi alors je ne vais pas m’arrêter, si tu me le permets. Ce que je veux dire, c’est que si tu ne veux pas entendre, je peux ne rien te raconter.

C’était bien sûr idiot comme affirmation. Bien sûr qu’il était là pour l’écouter. Mais quelque part, Rachel avait envie de paraître polie. Et aussi pour prévenir Lun que s’il ne voulait pas entendre quelque chose, il pouvait le lui dire. Il n’était pas obligé de souhaiter connaître toute la vie de la jeune espagnole. Pourtant, il n’avait rien dit au début, pourquoi il le ferait maintenant ? Rachel ne s’en préoccupa. Elle continua tout de même et dit ce qu’elle souhaitait lui révéler à cet instant même.

- Coupe-moi alors si tu ne veux pas savoir. En fait, tu seras la première personne à qui je vais révéler la vérité. Ces filles qui traînent avec moi je les considère juste comme des connaissances. Je ne suis pas amie avec elles et ne souhaite pas l’être. Elles sont tout aussi hypocrites que moi. Tout ce qu’elles recherchent c’est d’être populaires et des garçons. En restant avec moi, elles peuvent au moins avoir des garçons donc elles me collent. Moi, j’ai besoin de leur compagnie, même si je ne les apprécie pas, parce que je ne veux pas être seule. Or c’est bien ce qui va m’arriver puisqu’elles vont m’abandonner après avoir appris que je suis enceinte.

Comment en fait, elle se permettait d’affirmer quelque chose qui ne s’était pas encore passée ? Peut être parce que tel était son pressentiment. Mais elle pouvait très bien se tromper. Rachel n’aimait pas avoir tort alors elle affirmait tout simplement, sans se préoccuper vraiment de ce qui se déroulerait en réalité.

- Tu penses certainement que je suis une fille odieuse et tu as raison, avoua-t-elle.

Rachel savait ce qu’elle était. Elle connaissait son caractère. Les rumeurs qui circulaient sur elle. Certaines personnes voyaient comment elle se comportait et avaient raison quand elles disaient que Rachel était mauvaise. Mais la jeune espagnole avait toujours essayé de le cacher au moins à ses petits amis. En réalité, peu lui importait les autres. Elle les laissait toujours penser ce qu’ils désiraient. Mais cette fois-ci, elle se rendit en fait compte, que cela allait lui porter préjudice.

- De toute façon, les autres ont raison. Ceux qui me détestent savent comment je suis et ce que je suis. Ils ne se trompent pas. La plupart des rumeurs sur moi qui circulent cet établissement sont vraies. J’ignore si tu en as entendue mais elles révèlent la Rachel que je suis vraiment, même si je fais tout pour le cacher. Je … ne suis pas une fille fréquentable, en réalité.

Bien sûr, ce n’était pas du tout ce qu’elle avait prévu de dire à Lun. Ses pensées l’avaient emportée loin dans ses révélations. Et quand elle y pensa, elle ne put dire quoi que ce fût d’autre. Elle ne réussit pas à lui raconter ce qu’elle avait à lui raconter d’autre. Elle se mit tout simplement à pleurer. Encore une fois. Encore une fois, une autre personne que sa famille la voyait pleurer. Après Wunjo, Lun.
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyVen 12 Mar 2010 - 1:27

Un an auparavant, l’étudiant blond comme un jeune soleil était assit sur le lit où se trouvait Rachel. Les bras branlants et les jambes se balançant à un rythme lent. Le jeune homme regardait l’infirmière en souriant avec amusement. Cette dernière passa la main sur son menton pour lui soulever le visage. Elle scruta le bleu au-dessus de l’œil du jeune homme en fronçant les sourcils. Inutile de demander à l’anglais où il s’était fait cette blessure. Cet idiot mentirait encore. Depuis qu’il était arrivé à l’académie Keimoo, il ne cessait de se battre. Visiblement, Lun Marv aimait chercher les ennuis. Le jeune étudiant regarda la femme devant lui. Il lui sourit prudemment avant de demander, presque candidement : « Comment peut-on empêcher les nausées chez les femmes enceintes ? »
Etrangement, l’infirmière n’eu aucun mauvais mouvement. Elle se contenta d’observer l’étudiant. Elle cherchait peut-être à savoir s’il plaisantait. Le visage résolument souriant et sérieux, l’anglais jouait sans doute sa tête à poser des questions aussi brutales. Contre toute attente pourtant, l’infirmière lui répondit qu’elle se renseignerait. N’en avait-elle aucune idée ?

Quelques jours plus tard. Lun se retrouva de nouveau à l’infirmerie. Le bras douloureux, un bleu au niveau du cou. Des marques de doigts cernant cette pauvre parcelle de peau qui n’avait pas demandé à être vengé. Souriant avec impuissance, l’infirmière se demanda quelle pouvait être le leitmotiv de cet enfant. Pourtant elle lui donna le livre qu’elle avait emprunté à la bibliothèque communale de Keimoo : « ... »

Un an, jour pour jour, Lun se retrouvait maintenant dans la même pièce. Il n’aurait jamais pensé y revenir pour des raisons similaires. Rachel était enceinte et les questions affluaient dans la tête du pauvre garçon. Que devait-il faire et à qui devait-il en parler ? Avait-il seulement le droit d’en parler. Il ne le ferrait pas. A moins que la santé de la jeune femme ne soit mise en danger. Il n’était pas question de perdre la mère. Ni que l’enfant ne se retrouve dans une poubelle.
Comme lui.

Elle le remercie. De quoi ? De l’écouter. N’importe qui peut écouter. Même les sourds, même les morts. Même Dieu. Même quand il n’existe pas. Ou qu’on ne croit pas en lui. Lun n’est pas vertueux. Pourtant, il y croit un peu. Il aime l’idée d’un père protecteur qui nous dirait à la fin de nos vies : tu as fait des erreurs, mais tu as aussi fait du mieux. Parfois, c’était limite, mais au final, tu ne t’en es pas si mal sorti. Allez, je t’offre une vie bien meilleure. Une vie sans souci. C’était peut-être chiant à écrire, mais c’était chouette à vivre.
Elle le remercie de Lun ne sait pas quoi répondre. Il se retrouve dans cette infirmerie par hasard. A découvert, par le même hasard le test de grossesse. Pas besoin d’être idiot pour faire le lien. Pas besoin, mais savoir que le père de l’enfant est Wunjo Ivanova, ça fait mal. Ca broie le cœur.

Pourquoi Wun ?

Lun aimerait ne pas penser mais il ne peut pas s’en empêcher. Il a injustement l’impression d’avoir été trahit par l’autre jeune homme. Ce qui est naturellement idiot. Wunjo ne doit rien à Lun. Autant que Lun ne doit rien à Wunjo. Le seul, à qui il devrait rendre des comptes est une pomme auquel Lun pense trop peu depuis le début de ce sujet. Celui qu’il est sensé aimé. Et qu’il aime, à sa façon. Certes.
Pourquoi faut-il que ses pensées sautent de Cassandra à Wunjo ? L’ancienne amante à celui qu’il admire ? Et Elyott est oublié pour les beaux yeux d’un papillon enceint d’un crétin qui fait hurler silencieusement Lun de douleur. Wun, pourquoi ?

La main douce et chaude de Lun se pose sur le front de la belle. Il ne lui en veut pas. Elle n’y peut rien si elle plait. Si elle lui plait. Il n’y peut rien, s’ils sont ensembles. Et elle se confie, sans que Lun ne puisse fermer ses oreilles.

Il n’est pas même soulagé de ce qu’il apprend. Tant de tristesse pour un enfant qui naîtra dans la tristesse. Verlaine doit être bien malheureux de voir que les mots français servent à faire passer que la tristesse. Où est la joie qu’on doit ressentir à l’arrivée d’un futur nourrisson. La seule chose qui rassure un peu Lun Marv c’est que Wunjo n’est pas un mafieux comme il le pensait. Wun lui a dit. Lun est stupide de croire ce qu’un type lui dit ? Non. Confiant. Il a une confiance aveugle en Wunjo Ivanova et lui laisserait sa vie. Triste à la pensée. Vu que Wunjo est aussi mafieux que menteur.

« Ok. Tu n’as pas d’amis. Au final, ce n’est pas bien grave. »


Lun a coupé la parole à Rachel. Il repense à ses propres amis. Franchement, ce n’est pas la peine de compter sur eux. Il faut faire la liste et voir qu’au final, ils ne sont pas au courant pour la plupart et pas là pour lui. Non. Lun se mordilla la lèvre en y pensant. Aucun n’était venu le soutenir. Cassandra lui avait refilé les deux bébés et ne prenait pas de nouvelles d’eux. Pas un : « Comment va Judith ? Comment va Philip ? » Et lorsqu’elle était véritablement obligée, elle disait : « Et les bébés ? » Comme un enfant parlerait de poupée. Hélios et Kodaa n’étaient pas au courant. Luc était là. Evidemment.

Luc serait toujours là pour Lun. Bien triste qu’il soit hétérosexuel. Bien triste qu’il soit aussi renfermé dans sa boxe. Lun aimerait le voir sourire et lorsqu’il s’emprisonne dans ses bras et qu’il se sent à l’aise, Lun s’inquiète. Un jour, Luc aura une fiancée. Un jour, Luc en aura assez. Un jour, il l’abandonnera. Et ni l’amitié, ni l’argent, ne le retiendront auprès du blond. Que ferra Lun alors ? Il se tuera. Il se tuait déjà. Extrême dans cette pensée. Il était impardonnable de penser à ça.

« Façon, les jeunes écervelées qui t’ont abandonné tout à l’heure n’auraient pas su quoi dire ou quoi faire si tu leurs avais dit. »


Elle a besoin de repos. Sinon Lun l’aurait entraîné dehors. Il n’aime pas les infirmeries. Comme dans le manga du même nom, il ne s’y rendait pas après les cours. Lui n’avait pas besoin de savoir s’il voulait être homme ou femme. Il voulait n’être ni l’un, ni l’autre. Il était Lun. Et Lun se fichait bien d’avoir envie des deux. Bisexuel. On lui avait dit un jour que ça n’existait pas. Qu’il n’y avait que des hétérosexuels ouverts et des homosexuels frustrés. Lun Marv ne partageait pas leurs avis. N’y a-t-il pas autant de plaisir à embrasser une femme qu’un homme ? Et lorsqu’on passe ses doigts sur les courbes d’une femme, les sons qu’elle produit ne sont-ils pas aussi agréables que la sauvagerie typiquement masculine d’un homme ne cherchant que le plaisir. On dit que les femmes sont compliquées et qu’elles cherchent toujours les sentiments : on dit aussi que les hommes manquent de sentiments et qu’ils ne cherchent que le sexe pour le sexe. Lun ne manquait ni de l’un de l’un ni de l’autre.

C’était même en surplus chez lui. Il ne manquait pas de bons mots ou de bonnes envies. Il était surtout suave dans la peau parfumée qu’il laissait sur ceux qui l’oubliait. Et Lun se demande bien ce qu’il peut faire pour Rachel. Ce qu’il peut faire pour l’aider. Mais il ne trouve pas de réponse. De tout son rien, il ne trouve pas grand-chose à dire.

« Je suis là pour toi, d’autres le seront »


Il y a toujours des mains qui se trouvent là où on ne les cherche pas. Lun était bien aisé encore une fois, pour en parler. Svanhilde était apparue comme un rayon de soleil pour lui apprendre à utiliser un biberon sans se brûler le poignet à chaque fois pour vérifier qu’il n’était trop chaud. Et Miu Itachi qui était toujours là pour lui, à lui faire des tenues, pour lui et ses enfants. Sans oublier, évidemment, Tadashii. Qui aurait pensé que cette racaille que Lun ne voyait pas soit aussi prévenante au final ?
C’est étrange. D’autant que l’autre se dit égoïste et qu’il dit ne penser qu’à lui. Parfois Lun espère que …, mais il sait qu’il se fait des idées. Il se fait toujours des idées sur tout le monde.

C’est tellement idiot. Il ferrait mieux de se concentrer un peu.

Lun ne sait pas que Rachel envisage une carrière d’actrice. Cependant, elle y arrivera sans doute. Beaucoup de grandes actrices ont des enfants. Beaucoup d’acteurs sont des enfants d’acteurs aussi. L’un n’a jamais empêché l’autre. C’est moins évident, c’est certain. Le problème des acteurs, c’est qu’il est difficile de réussir. La belle-mère de Lun, par exemple, avait été célèbre dans une série pour adolescent. A la fin de la série, elle n’avait trouvé aucun rôle et s’était mise à tourner des films pornographiques avec succès. Mais à ses yeux, c’était du film X et elle voyait son mari et ses enfants responsables. Gabriel en étant né et en l’obligeant à passer moins de temps dans les auditions, Lun. L’enfant adopté qui la regardait avec curiosité quand elle se préparait en disant d’une voix douce : je trouve que c’est nul, lorsqu’il parlait de la série qu’elle voulait lui faire regarder.
Lun se souvient de la brûlure sur sa joue quand sa belle-mère le frappait. Et de la douleur sur ses lèvres lorsqu’elle l’embrassait. C’est étrange, comme pour tout le monde, les violeurs sont toujours des hommes. A onze ans, le croquemitaine de Lun avait un visage et un nom : c’était Cynthia Warren, sa belle-mère. Devenue Ofte, maintenant qu’elle était remariée.

« Tu sais, les rumeurs … Dors, maintenant. Ensuite, on verra ce qu'on ferra. Je resterais là jusqu'à ton réveil. »

Les rumeurs, Lun en avait assez sur son compte, et en créait bien assez chaque jour, pour ne plus s’y fier. La nouvelle viendrait vite qu’elle était tombée dans ses bras : par exemple, et chacun irait de son invention. Dans trois jours, Rachel aura fait semblant de s’évanouir pour avoir Lun dans son lit, et Lun aura drogué Rachel pour l’avoir dans le sien, en fonction des versions. Dans tous les cas, ils auront couché ensemble sans discuter, sans se parler. Et auront été aussitôt se tromper avec d’autres amants.

C’est cela la popularité. On s’y fait. C’est encore pire dans le stade de Rachel : le stade Pom-Pom-Girl, où le nombre de fans est essentiellement constitués de garçons bavant sans honte sur elles et tentant de les tripoter au détour des couloirs.
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptySam 13 Mar 2010 - 16:05

Lun Marv a écrit:
« Je suis là pour toi, d’autres le seront »

Certes. Mais qui ? Ces phrases faisaient sentir à Rachel la solitude qui se rapprochait. Cette solitude qu’elle craignait. Qu’elle ne voulait pas subir. Qui d’autre acceptera de rester à ses côtés ? Qui d’autre ne la regardera pas comme une fille qui n’est pas fréquentable ? Les amis de Lun ? Non, probablement pas. D’une part, elle n’avait aucun droit de réclamer de l’aide venant de leur part puisqu’elle ne les connaissait même pas. Et de l’autre côté, il n’était pas certain qu’ils acceptent. De toute façon, selon Rachel, peu de personnes étaient certainement prêtes à se sacrifier. Elles seraient mal vues, tout comme l’image de la jeune espagnole changerait dès que tout le monde saura la vérité. L’étiquette qu’elle allait désormais recevoir est celui de : « fille qui couche avec tout le monde ». Il était vrai que cette rumeur circulait déjà dans l’établissement, mais elle réussissait à l’estomper, à faire en sorte qu’elle ne soit pas trop divulguée et prononcée. Maintenant, il était évident qu’elle ne pourrait pas la cacher. Cela éclatera et elle n’y pourra rien contre. Cela la désespérait en quelque sorte. Elle serait la risée de tous et le centre des regards. Cela, elle avait toujours l’être mais pas dans ce sens. Celui-ci était négatif et annonçait la haine. Or elle, elle souhaitait le sens positif, signe d’adoration. Bon, ce mot était peut être un peu trop fort pour cette situation, mais tout ce qu’elle désirait c’était se faire aimer par les autres. Pour son talent et pour sa beauté. Tout cela serait gâché. Mais, en décidant de garder cet enfant, Rachel savait pertinemment à quoi s’attendre. Elle devait assumer toutes les conséquences et prendre les responsabilités nécessaires. Elle était prête à le faire depuis le début, mais cela la cassait moralement. Pourtant, elle s’était résolue. Elle avait accepté la situation. Elle avait seulement besoin de temps pour s’y habituer et pour ne plus souffrir trop.

Lun Marv a écrit:
« Tu sais, les rumeurs … Dors, maintenant. Ensuite, on verra ce qu'on ferra. Je resterais là jusqu'à ton réveil. »

Les larmes de Rachel cessèrent soudainement. Dormir ? C’était une bonne idée puisqu’elle se sentait fatiguée. Physiquement et moralement. Mais cela la dérangeait un peu. Elle était gênée. Elle ne savait pas combien de temps elle allait dormir et Lun affirmait qu’il resterait jusqu’à ce qu’elle se réveillât. Elle ne souhaitait pas le faire attendre autant de temps. Il avait certainement bien des choses à faire. Aller en cours. Parler avec ses amis. S’occuper de ses affaires. Rachel se rendit alors compte qu’elle utilisait le temps de Lun. Qu’elle l’avait en quelque sorte condamné à rester avec elle au lieu de faire ce qu’il avait à faire. Elle en rougit parce qu’elle fut très gênée lorsqu’elle y pensa.

- Si je m’endors, je ne te demande pas de rester auprès de moi, dit-elle avec une voix emplie de tristesse due à ses pleurs. Tu n’es pas obligé. Je suppose que tu as d’autres choses à faire que d’être assis sur cette chaise à me regarder pendant des heures dormir. Cela bien sûr n’exclue pas la possibilité de revenir plus tard lorsque je serai réveillée. Mais tu n’as pas besoin de rester là. Tu t’ennuieras certainement.

Rachel le regarda alors dans les yeux et attendit de lui une quelconque phrase de réponse. En fait, il n’y avait rien à répondre, mais il avait peut être quelque chose à lui dire. Lui dire qu’il partirait puis peut être reviendrait. Ou alors qu’il voulait à tout prix rester. Ou … il y avait de nombreuses possibilités. Néanmoins, Rachel savait qu’elle ne comprendrait pas si Lun lui disait qu’il souhaitait demeurer là. Enfin, il était sûr qu’elle apprécierait ce geste et le remercierait encore une nombreuse fois. Mais elle ne voulait pas qu’il se sentît obligé d’être là, à ne rien faire sauf la regarder.

- Excuse-moi d’avoir pris de ton temps précieux.

Pourquoi elle s’excusait ? Parce que pour elle, cela avait un sens. Elle se rendait compte que le garçon lui répondrait certainement que ce n’était rien de grave et que cela ne le dérangeait pas du tout. C’était toujours ce que disaient les personnes. Rachel le savait. Mais elle se sentait quelque part contrainte de lui demander pardon. Elle considérait cela comme normal. En fait, même si Rachel était une grosse peste et qu’elle n’était pas fréquentable, elle connaissait les valeurs et les normes de politesses de la société. Elle n’était tout de même pas une écervelée qui ne les respectait pas. C’était juste qu’elle n’avait que très rarement à les appliquer. D’où l’impression qu’elle ne pouvait pas ressentir certaines émotions, certains sentiments comme la compassion, la tristesse ou la solidarité. C’étaient toutes des valeurs qu’elle n’était pas obligée jusque là à ressentir souvent. Mais aujourd’hui, elle le devait. Tout simplement parce qu’encore une fois, sa grossesse avait changé sa vie et surtout, ses comportements. En revanche, ce qu’espérait Rachel, c’était qu’elle ne serait pas aussi faible pour toujours désormais. Elle n’avait pas l’intention de continuer à vivre de la sorte. Elle savait qu’au début, elle y était obligée. Mais elle désirait que cela changeât par la suite également. Elle voulait retrouver sa force. A nouveau ne pas avoir besoin de s’excuser, pleurer et remercier sans cesse les personnes aussi gentilles que Lun. Telle était son souhait présent le plus cher. Plus cher encore que celui de devenir une actrice.

Rachel soupira alors et posa sa tête sur l’oreiller en se mettant sur le dos. Elle regardait désormais le plafond. Tout d’un coup, elle ressentit cette énorme fatigue si violemment, qu’elle ne tarda pas et n’hésita pas à fermer les yeux. Elle sentait la présence de Lun auprès d’elle, ce qui la rassurait. Pourquoi ? Elle-même l’ignorait. Pourtant, elle ne le connaissait à peine depuis quelques minutes et il lui inspirait la sécurité et la sérénité. Peu de personnes arrivaient à faire ceci. Sa sœur et son frère étaient les principales personnes. Il y avait Wunjo aussi mais seulement parce qu’il était le père de l’enfant. Et puis, elle connaissait bien plus Wunjo que Lun. Elle ne s’en préoccupa qu’un seul instant. En tout cas, elle se sentait bien. Du moins, mieux qu’avant. Cela la fit sourire quand elle y pensa. C’était signe de bonheur. Un bonheur éphémère de quelques secondes. Mais déjà un bonheur.

- Merci, Lun, dit-elle avec le sourire aux lèvres avant de sentir qu’elle plongeait dans son sommeil.
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyLun 5 Avr 2010 - 17:40

Il était une fois, une princesse qui vivait dans un magnifique royaume. Entourée et aimée, la belle s’ennuyait dans son beau palais. Elle n’avait apprit que le oui, et personne n’osait lui dire non. Ses parents l’aimaient et la couvraient de cadeaux, mais du temps pour elle, il n’en avait jamais assez. Alors la belle s’ennuyait, et elle laissait le temps passer. Elle craignait le jour où faneraient ses années et sa beauté. Et dans de folles folies la jeune fille voulait s’envoler, au près de ceux qu’elle rencontrait. Qu’importait qu’ils soient des paysans, des serfs et des vilains. Qu’importe qu’ils soient des princes, méchants ou mauvais. L’important c’est de ne plus rêver, c’était de se confronter à la réalité.
Et rien n’était risqué, sauf la vie qu’on pouvait perdre. A tout instant, en fréquentant tous ceux que personne ne voulait voir. Le revendeur de drogue, dealer notoire, le revendeur de vices, putes et putains. Pour quelques billets, je te ferrais jouir. Pour quelques billets, pas besoin de fuir. Dans une vie où tout s’achète, mon âme je te la prête.
Malheureusement, le corps de la jeune fille comme les livres qu’on lit trop souvent, s’use et s’abîme. Et si l’âme reste la même, à force d’être lu, on y accorde moins d’importance. Après des années à s’user, on croit à la rédemption. A force de nombreuses déceptions, on se retourne vers nos premières opinions.
Et la belle princesse dans son royaume, qui n’a rien de magnifique, n’a jamais connu le prince charmant. Pas de cheval blanc, pas de croisant. Pas de balade sous la lune, pas de chanson sous les fenêtres. Pas de rose tous les matins dans un vase cristallin. Pas de cœur sur le frigidaire, et dans chaque coin de rue. Pas de grandes demandes en mariage. Pas de petites intentions. Elle peut écrire un bouquin. Un bouquin sur les ratés. Le prince costaud qui pense qu’avec ses biscotos, incapable de baiser, bien trop occupé à frimer. L’intellectuel franchement bien chiant qui nous laisse blasé à la fin de la vingtième tournure de phrase. Etre ou ne pas être ? Dans ton cas : c’est disparaître. Mais il y a pire que cela. Le frustré hyper jaloux, limite violent, qui vous défonce le visage après un jour de beuverie. Et l’amoureux depuis dix ans qui vous trompe avec la jeunette de dix ans sa jeunette pour se prouver qu’il n’a pas vieillit. Le peureux du mariage, et celui qui au bout de deux mois vous fiance et vous met en cloque, pour vous en vouloir ensuite.

Les hommes sont des salauds, et les femmes des salopes. Les femmes sont des princesses, mais les princes sont toujours des crapauds. Et comme dirait le chapelier dans Alice aux pays des Merveilles : Pourquoi un corbeau ressemble à un château ? Non. Pourquoi un oiseau ressemble à un bureau ? C’est un peu, pourquoi un salaud ressemble à un crapaud ? Car les deux sont parfaitement adapté aux hommes.
Mais les hommes, comme les femmes, sont profondément seuls et malheureux quand ils se retrouvent seuls avec leurs souvenirs, leurs désespoirs et ces derniers mots souvent prononcé : si j’avais su …
Si tu avais su, l’aurais-tu pas aimé ? Te serais-tu retiré une seconde de bonheur pour trente ans de souffrance ? Evidemment que non. Car tu auras été amoureux, et même prévenu par toi-même, tu ne t’aurais pas écouté.

Lun est assit sur un bureau dans l’infirmerie, il regarde la belle jeune fille endormit et son regard pensif ne quitte pas le lit. Il se demande si elle dort et si elle rêve. Il se demande aussi combien de temps il arrivera à tenir dans cette vie-là. Est-il le prince ou la princesse d’un conte où il finira usé et oublié ? Est-il … tout simplement trop tard. Un enfant malheureux sur le fleuve d’Afrique qui ne quitte pas sa patrie. Use d’excuse pour ne pas voir la vérité.

Et qui se retrouve dans cette pièce, presque un an après s’être retrouvé dans la chambre de Cassandra. Après avoir dit d’elle : « Ma belle … » Après avoir dit d’elle « Je t’aime. » Et le pire dans tout cela, c’est que malgré tout ce qu’elle a fait, si Cassandra revenait dans sa vie, Lun n’oserait jamais lui dire non. Parce qu’elle était la seule femme au monde qui avait porté les enfants dont il s’occupait, il lui devait un respect …

Comme Rachel portait l’enfant de Wunjo. L’enfant de Wunjo …

Le jeune homme est descendu du bureau. Il se rapproche de la jeune fille, mais sa main se pose simplement sur le ventre. Se pose ? Frôle, plutôt. Une main tremblante, autant que le regard douloureux de l’étudiant. Wunjo Ivanova va être papa. Il serra heureux avec la blanche colombe, car lorsqu’il verra son enfant, pourra-t-il détourner le regard ?

Et s’il le faisait, Lun oserait-il encore s’avouer son admiration ? Pouvait-il admirer un salaud, plus salaud que lui ? Ce serait difficile.

« Wun … »


C’est un murmure aussi bas que douloureux. Lun n’ose pas s’avouer la haine qu’il éprouve, mais surtout la douleur. Il n’a pas le droit de souffrir : Wunjo ne lui doit rien. Ils ne sont pas amants, ils ne sont pas amis. Ils ne sont même pas des connaissances. Deux fois dans une vie c’est deux fois qui ne valent rien pour le russe. C’est deux fois exceptionnel pour Lun.

Il faut se reposer, un peu, pendant qu’elle dort. Mais Lun ne peut pas, simplement parce qu’il n’a pas sommeil. Trop torturé par ses pensées. Alors doucement, il quitte la chambre. Comme elle lui a dit. Il quitte la chambre à pas de loup, et rentre dans un couloir qui n’a rien de désert.

Et lorsque le jeune homme franchit le couloir, il se rend compte qu’il a les yeux humides et les joues froides. A-t-il pleuré ? Ce serait idiot. Il ne se souvient pas avoir eu la moindre goutte de larmes. Peut-on pleurer sans le voir ?

C’est trop bête.

S’essuyant les joues à l’aide de ses manches, comme un gosse mal élevé, Lun reste adossé à la porte de l’infirmerie. La mine perdue, jusqu’à ce qu’un étudiant rieur l’interpelle par un : « Marv ! Hé, elle t’a encore prit la tête, la vielle ? »

Un large sourire apparaît sur le visage du blond qui hausse des épaules. « Ouais. Elle a apprit que j’avais mentit à propos de perte de sommeil …
- Mouhahaha … sacré toi. »

Une rire, faussement partagé, alors que Lun s’engouffre avec l’étudiant dans les couloirs mais se dirige ensuite à la sortie de l’établissement.


Ce n’est que deux heures plus tard qu’il rentre à nouveau dans l’infirmerie scolaire. Il ne sait pas encore si Rachel dort et n’ose pas pousser le bureau. Le jeune homme pose ses achats dans la salle d’attente, s’y asseyant. Il a retrouvé son sourire. C’est idiot de se prendre autant la tête.

Wunjo et Rachel ont couché ensemble et il y a eu un accident ? Et bien, ce n’est pas à lui de juger. Certainement pas à lui. Et qu’importe si son cœur s’est brisé à entendre que Wunjo, la personne qu’il admire, n’est en fait qu’un salaud de plus. Ce n’est pas comme-ci Lun ne le savait pas déjà.

Qu’il n’aimait que les salauds.

Alors il faut tirer un trait sur Wunjo et penser uniquement à Rachel. Pour l’instant.
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyVen 30 Avr 2010 - 11:02

La jeune espagnole se réveilla en sursaut. Encore. Ce rêva la hantait vraiment. Ou plutôt ce cauchemar. Depuis qu’elle en avait parlé avec Wun, elle avait cru qu’il disparaîtrait. Elle se trompait. Rachel prit une seconde pour s’en remettre et de se rendre compte qu’elle était dans l’infirmerie. Elle avait crié. Cela, elle en était sûre. Elle vit Lun qui se précipitait pour entrer dans la pièce, pressé et inquiet. Il regardait Rachel avec un regard très fort. Ses yeux reflétaient une certaine peur. Elle rougit aussitôt, sans savoir vraiment pourquoi. Si, en fait elle était gênée. Gênée d’avoir fait peur à Lun, bien qu’elle ne l’ait pas voulu. Elle s’excusa sur le champ et rassura le garçon en lui disant que tout allait bien, sauf ce rêve. Mais elle n’en parla pas en réalité. Elle ne souhaitait plus se souvenir. Wun savait. Lun n’avait pas besoin de le savoir également. Alors elle ne dit rien à propos du cauchemar. Mais elle aperçut les muscles tendus de Lun se relâcher soudainement. Ses sens en alerte disparurent alors qu’il venait s’asseoir sur la chaise qu’il avait occupée précédemment. Désormais, il fixait le sol et il semblait perdu dans ses pensées, le regard vide. Il n’avait visiblement rien à dire. Tout comme Rachel. Elle avait déjà beaucoup parlé. Beaucoup révélé. En si peu de temps, elle avait permit à Lun de la connaître. Telle qu’elle était vraiment. Une chose rare que personne, sauf son frère et sa sœur, n’avait connu jusque là. Elle essaya donc de trouver un nouveau sujet de conversation. En vain. Ses yeux observaient la couette qu’elle tripotait nerveusement voire même inconsciemment. Le silence s’allongeait et aucun ne savait comment le rompre. Rachel entendait seulement les cris des élèves, dehors, qui terminaient les cours. En réalité, elle aurait bien voulu poser des tas de questions à Lun. Mais elle n’osait pas. Et si ce n’était pas une question appropriée ? Et s’il préférait ne pas répondre ? Elle se sentirait gênée. Pour cette raison, elle gardait le silence. Pourtant, ce n’était pas dans ses habitudes. Normalement, la jeune fille aurait tout demandé sans scrupules, sans réfléchir aux conséquences, aux réactions et surtout, sans aucune gêne. Pas aujourd’hui. Il semblait qu’il existait un petit mur entre eux qui l’empêchait de se comporter comme elle en avait l’habitude. Mais elle en brûlait d’envie tout de même. Elle soupira alors pour tenter d’oublier les questions et de penser à autre chose. Mais ce fut alors la pensée de son futur qui la traversa. Que se passera-t-il vraiment ? Comme toujours, elle prit peur et frissonna avant de chasser cette pensée. Puis, ce fut à Wunjo qu’elle pensa. Wun … Lun semblait le connaître. Savoir des choses sur lui. Contrairement à Rachel. Une idée lui vint en tête mais elle hésita cette fois-ci encore. Pouvait-elle vraiment la réaliser ? La vive excitation ressentie la quitta sur le champ. Mais finalement, elle décida de se lancer.

- Lun, dis-moi, que sais-tu de Wun ?

Elle, elle ne savait rien. Elle avait vu sur les papiers de ce dernier des informations contradictoires avec celle de son « identité » à Keimoo. Pourquoi ? Elle ignorait ce que cela pouvait bien cacher. Mais cela lui montrait qu’elle ne pouvait pas vraiment connaître Wunjo. Ni, peut être, lui faire confiance. Elle s’y était résignée et n’avait pas cherché à trouver des dossiers ou autres pour que son identité lui soit révélée. Elle n’avait pas non plus posé la question dans le sens où, elle savait parfaitement qu’il ne lui répondrait pas. S’il désirait lui dire alors il le ferait, de son plein gré. Mais allait-il le faire un jour ? De cela, Rachel n’en était pas sûre donc elle avait abandonné tout espoir d’entendre la vérité un jour. L’identité de Wunjo était devenue comme tabou. Mais elle savait qu’elle lui était importante et précieuse. Après tout, il était le père de son enfant. Cette raison l’avait poussé à cette question à Lun. Elle avait ré-ouvert ses fouilles, ses recherches. Parce qu’après tout, Rachel était restée curieuse en ce qui concernait le russe. Le secret l’attirait. Elle essayait d’extraire de Lun tout ce qu’il savait, du moins s’il savait, pensant que cela l’aiderait et lèverait une partie du voile qui lui cachait la vraie identité de Wun. Elle en saurait davantage. Elle croyait certainement aussi que cela la rassurerait plus.

A ce moment, le téléphone portable de Rachel se mit à vibrer dans son sac. Lun lui passa gentiment l’appareil et elle regarda qui l’appelait. Wun. Quand on parle du loup … Quelle était la raison de cet appel ? Il était rare qu’il l’appelle de son plein gré, sauf pour coucher. Mais Rachel n’avait pas la tête à faire l’amour pour l’instant. Elle s’excusa auprès de Lun avant de répondre.

- Oui, Wun. Non, c’est normal je suis à l’infirmerie avec Lun à mes côtés. Bah rien, je me suis évanouie mais je vais mieux maintenant. Viens me voir si tu veux. Ah, tu as d’autres choses à faire. Quoi ? Je suis en sécurité donc ça va ? Wun, explique moi je ne comprends pas ce que tu veux dire. Attends, réponds-moi ! WUN !!

Elle entendit le bip dès qu’il lui raccrocha aux nez. Toujours pareil. Il ne changera jamais. D’un il ne répondait pas quand Rachel lui posait des questions qui le dérangeait certainement et de deux, il raccrochait souvent, prétextant qu’il n’avait pas le temps de parler plus longtemps. Certes Rachel y était désormais habituée. Mais elle n’aimait pas cela du tout. Un mystère planait entre eux. Le fait de ne pas savoir la mettait très souvent en colère et rajoutait de nouvelles souffrances à celles qu’elle endurait déjà. Elle ne pouvait pas en parler à Wun puisqu’elle était sûre qu’il ne comprendrait rien. Ou du moins, qu’il ne ferait rien pour changer la situation. Il n’avait pas grand-chose à faire de Rachel, en fait. De cela, elle en était également très sûre. Alors la jeune fille ne disait rien. Devait-elle en parler avec Lun ? Elle hésitait beaucoup. Elle n’était pas sûre que Lun puisse comprendre ou du moins l’aider. Alors elle décida de se taire. Mais elle avait posé une question à Lun alors elle voulait entendre la réponse. Elle soupira fort avant de se tourner vers le garçon et avec un grand sourire bien chaleureux, elle lui dit :

- Toujours comme ça le Wun. En fait je crois que je t’ai posé une question, non ?

Rachel souriait. Faussement peut être. Mais elle souriait. Et elle attendait la réponse de Lun avec impatience. Allait-elle en apprendre davantage sur Wun ou pas ? Elle désirait plus que tout être fixée sur cette question.
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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptyLun 10 Mai 2010 - 3:35

Fantasme - Wriggles

Sur tous les continents
les malades comme les bien-portants


Lun, dis-moi, que sais-tu de Wun ?

Il y a des questions que Lun Marv n’aime pas qu’on lui pose. En particulier quand ces questions concernent le passé, le présent ou le futur d’une personne. Or, que Lun détestait sa curiosité. Il n’est pas du genre à mentir. (Si ! Si ! Lun contourne les questions, et s’il est capable de mentir sans ciller : il est plus du genre à ruser pour ne pas avoir à le faire.) Et il n’aime pas vraiment dénoncer. La femme ou l’enfant qu’il a devant les yeux est une personne sans aucun doute formidable : et qui mériterait de connaître le père de son enfant. Néanmoins, Lun ne peut promettre d’être impartial dans ses connaissances.
Il ne pouvait rien dire car tout ce qu’il dirait serait hors sujet. Il pouvait évidemment dire que Wunjo était un mafieux maintenant que Lun en avait la confirmation grâce à Akim. Et dire à Rachel qu’il était bisexuel, dangereux et qu’il la tromperait. Et tout cela apporterait quoi ?
On ne peut pas souffrir de ce qu’on ne sait pas. Alors il vaut mieux se taire. Lun n’aime pas couvrir les salauds. Mais ce salauds-là, Lun l’a assez souvent Sali dans ses draps pour faire une exception.

Il aimerait mieux se taire. Et alors qu’il tente de trouver une solution à ce piège qui se refermer sur lui, un salutaire coup de téléphone vint le sauver. Quand on parle du loup, il pointe la queue. Quoique la queue ait déjà du être pointé pour mettre la belle enceinte. Lun gronda inconsciemment dans son pauvre cerveau. C’était assez douloureux comme image : la personne qu’on admire avec une future actrice reproduisant les mêmes conneries que Cassandra et lui-même. Si la jeunesse représente l’avenir, l’avenir risquait d’être fait d’accident et d’éclat de fumée.

La jeune fille parle et parle encore au téléphone. Lun se souvient d’une chanson à ce sujet. Une chanson sur une personne qui écoute un type parler à sa copine au téléphone. Là, c’est l’inverse. Mais c’est pareil. Parler et parler encore. Lun aurait bien envie de prendre le téléphone, de le saisir violement et d’hurler dedans : « Wunjo, tu n’es qu’un gros salopard ! » Cependant il semblerait que ce ne soit pas possible. Alors au lieu de le faire, Lun croisse les bras consciencieusement se demandant encore ce qu’il fout là.

Le populaire gentil qui aide tout le monde, ce n’était pas sensé être l’adorable, le bien élevé et le très beau Shiki Katsuragi ? Ce genre de populaire que les parents espèrent voir arriver à leur table au bras de leur fille. Pas vraiment dans son genre. Encore moins dans celui de Wunjo.
La discussion et houleuse et Lun se sent un petit peu de trop. Il aurait envie de se transformer en petit insecte pour quitter la pièce en passant sous la porte sans se faire remarquer. Justement, il avait tellement de chose à faire qu’il aurait pu se le permettre au lieu d’écouter un petit couple se disputer.

Un couple.

Tous les peuples, toutes les tribus
depuis le tout début

Je te hais, pétasse ! Voilà à quoi pense Lun Marv. Et il en a tellement honte que son regard fuit Rachel. Car ce genre de fille est ce qu'il ne deviendra jamais. Car elle aura n'aura jamais. Les Wunjo, les Tadashii, les Sora et tous les autres. Ils s'amusent avec les putains comme lui, et se marient avec les pétasses comme elles ! Lun la hait et elle n'a rien fait. Il ne l'avouera jamais. N'avouera jamais qu'il voudrait lui hurler dessus, l'accuser d'avoir fait exprès de tombe enceinte pour l'avoir. La traiter de tous les noms !

Ok. Cela faisait mal pour Lun Marv d’entendre dire qu’une personne dont il rêvait quand il s’ennuyait. Dont il avait prit du temps pour apprendre presque tous ses faits et gestes comme une parfaite groupie pouvait soudainement devenir un simple père de famille. Et Lun avait l’impression d’avoir été trompé, trahit, alors que Wunjo ne savait rien de lui. Le garçon savait à quel point il était illogique, alors il n’osait rien dire.

Il devait grandir. Lun s’en rendait compte, maintenant qu’il voyait sa situation être vue de l’extérieur. Sa situation vécue par d’autres. Comment avait-il pu croire que Cassandra et lui-même formeraient une famille ? Comment ses amis avaient-ils pu lui mentir tout en sachant qu’ils ne pourraient jamais rester ensemble ?
Pourtant Lun était tellement heureux de connaître Wunjo. Il avait été en état d’ivresse sans une goutte d’alcool après avoir dansé avec lui-même.

Pendant l'adolescence
c'est de l'accoutumance

Il fantasmait bien trop. Maintenant le blondinet s’en rendait compte. Il vivait trop dans le rêve. Dans la jouissance. Et voir Rachel, l’écouter, l’entendre poser des questions. C’était cruel. Que Lun pouvait dire ? Que Wunjo était un gros salaud, mais que lui, il lui dirait oui s’il se pointait ici ? Lun a du mal à se concentrer sur les paroles que dit Rachel à Wunjo. Il a la tête ailleurs. Il essaye de retracer mentalement les cheveux blonds du garçon. Ses beaux yeux verts si différents des siens. Sa peau qui semble fragile. Ses lèvres si incroyables. Ses traits féminins.

Après faut voir
c'est chacun son histoire


- Rachel …. ,
Murmure Lun, manquant de ravaler ses mots, Sa main s’engouffrant dans ses cheveux sous l’impuissance qui le submerge. Elle est enceinte que pourra-t-il faire pour l’aider ? Lui promettre de l’aimer ? Il pourrait. Il pourrait, mais Lun ne pouvait pas. Il ne pouvait car c’est le genre de chose qu’il ne veut plus faire. Il vit déjà assez dans ses fantasmes. Il vivait assez entre les seins et les fesses de Cassandra. Il vivait déjà trop dans le sexe sans en voir les conséquences.
Être enceinte. Le Sida. Le reste.
A quoi ressemblait cet enfant ? Aurait-il la beauté de Rachel ou les traits de Wunjo ? Oh, ce serait sans doute un parfait enfant. Les chats ne donnent pas des chiens. Un enfant adorable avec un caractère à faire trembler le reste du monde et à créé une apocalypse avant l’heure.

Oh, oui, Rachel est belle. Oh oui, Lun l’aidera si elle lui demande. Mais il ne veut pas mentir, et encore moins trahir. Alors parler de Wunjo ? Ce serait un peu faire les deux, au moins en l’égard d’un d’entre eux.
Oh oui, elle est tout ce qu'il n'est pas.

- Je ne connais pas Wunjo. Je veux dire : je l’ai déjà vu, plusieurs fois et je lui ai parlé deux fois. Un peu comme avec tous les étudiants de l’établissement.


Et j’ai déjà rêvé de lui, de son corps, de ses mots. Et j’ai déjà bavé rien qu’à la pensée qu’il pourrait simplement me voir ? Ne pas y penser. Ce n’est que du fantasme. Ce n’est qu’un fantasme.

Et le père de l’enfant ….

Encore un fantasme
qui s'en va dans le lavabo


C’était quoi cette histoire sans queue ni tête ? Lun admirant un garçon qui a déjà sans doute oublié Lun. Jaloux d’une femme que Wunjo a mit enceinte mais souhaitant avec son bon cœur l’aider. C’était quoi cette histoire sans queue ni tête ?
Lun était déjà incapable de s’occuper correctement de sa vie. Comment pouvait-il souhaiter vouloir aider quelqu’un dessus ?

C’était sans doute aussi … un fantasme. Un autre genre de fantasme.

Tous les jours de l'année
parce qu'on est contents


- Ne m’en veux pas, Rachel. Ce n’est pas je ne veux pas rien dire sur Wunjo. Je pense que tu devrais lui poser la question. Directement, et calmement.

Lun est mal à l’aise, c’est visible. Il n’est pas à l’ami de Wunjo. Il n’est pas même quelqu’un d’important. Il devrait oublié cette histoire avant d’y être totalement mêlé. Il ne veut pas avoir de problème.
Il l’oubliera. Il se le promet.

Il oubliera Wunjo Ivanova. Lun trouvera une manière de le faire et s’il ne peut pas, il acceptera la demande de Maeki Oyuki. Oublier. Il le devait. Avant de continuer de fantasmer, sans se rendre compte que les gens avaient une vie.

Quelle horreur. Il se faisait honte. Quel monstre il était.
encore un fantasme qui s'en va dans le lavabo
encore un orgasme en solo

- Je suis désolé, Rachel. (Vraiment Lun ?) Je ne peux pas t’aider dans ta relation avec Wunjo. (Vraiment, Lun ?) Je suis certain que tu trouveras rapidement les réponses à tes questions ? (Alors pourquoi espères-tu le contraire ?)
Encore un fantasme qui s'en va dans le lavabo
Encore un orgasme en solo.

Lun se pencha en avant, prenant le téléphone portable de Rachel sans le lui demander. En quelques clics il introduisit son propre numéro de portable, le lui rendant aussitôt. Il voulait s'enfuir, et c'était sans doute visible. Lun souhaitait vraiment aider Rachel, mais la colère qui le submerger était difficilement explicable et surtout difficile à contenir. Lun ne voulait pas passer pour un amant jaloux (ce qu'il n'était pas) et encore moins pour un dingue.

- Je dois aller en cours, Rachel. Appelle-moi si tu as besoin de moi. Je viendrais directement.

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MessageSujet: Re: La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun]   La vérité dévoilée au grand jour ... [PV Lun] EmptySam 22 Mai 2010 - 11:21

Il mentait. Rachel le savait. Lun avait forcément des informations sur Wunjo. Il ne voulait pas les lui dire, c’était tout. Il lui cachait donc des choses. Il avait un secret concernant Wun. Ou tout simplement, il lui avait promis de ne rien dire à personne. C’était possible. Même très plausible. Mais tout cela devenait beaucoup trop mystérieux aux yeux de la jeune espagnole. Elle voulait savoir. Elle en avait assez d’être évincée. Oui c’était comme cela qu’elle se sentait. Evincée. Elle désirait connaître la vérité. Wunjo se devait de la lui dire tout de même, après tout il était le père de l’enfant. Et si jamais il arrivait quelque chose à Rachel ou à l’enfant juste parce qu’il avait refusé d’en parler ? Cette idée frappa la pauvre avec une telle violence que les larmes survinrent à nouveau. Rachel se remit à pleurer. Lun ne comprenait certainement pas pourquoi. Lun lui conseillait d’en parler avec le concerné. Mais n’avait-il pas comprit comment se déroulaient les conversations entre eux ? Qu’elle ne le voyait presque pas ? Que si elle le voyait enfin c’était juste pour coucher et qu’il se taisait alors ? Rachel ne pouvait donc pas le demander à Wunjo puisqu’elle savait qu’il ne réagirait pas. Il ferait semblant de ne pas l’écouter. De ne pas l’entendre. Et il ne répondra jamais. Certes elle pouvait essayer, mais c’était perdu d’avance. Elle en était sûre et certaine.

- Il ne me répondra pas, dit-elle avec la voix balbutiante à cause de ses larmes. Même si j’essaye je le connais assez pour te dire qu’il ne voudra rien me réveler. Je ne le connais pas et s’il me dit rien, je ne saurai rien sur le père de mon enfant !

Rachel éclata davantage en larmes. Puis Lun qui disait qu’il ne pouvait l’aider dans sa relation avec Wunjo. Oui, en effet, il avait raison. Rachel lui en avait visiblement trop demandé, se raccrochant, s’agrippant à la seule personne capable de faire quelque chose pour elle. Elle n’aurait pas du. Elle ne l’avait pas voulu. Elle ne s’en était pas rendu compte. C’était inconscient. Elle avait oublié. Elle n’avait pensé qu’à ses sentiments. Maintenant, elle s’en voulait. Elle murmurait des mots d’excuses en espagnol et en français. Lun ne les comprenaient probablement pas. Ou même, il ne les entendait pas. C’était mieux ainsi. Peut-être. Rachel ignorait la raison mais pour elle, c’était mieux ainsi. Puis Lun qui prenait son portable, rentrant son numéro et lui promettant de l’aider dès qu’elle en avait le besoin, avant de partir en cours. Quel cours ? Il était tard et tous les cours se terminaient à la sonnerie prochaine. Mais Rachel ne fit pas de remarques. Elle avait senti cette gêne de Lun. Il était mal à l’aise depuis quelques instants. Il avait certainement besoin de partir pour se calmer. Alors elle n’insista pas. Bien qu’elle eut envie de sa présence encore plus longtemps. Mais elle ne pouvait pas le retenir. Elle n’en avait pas le droit. Pour qui se prenait-elle ? Cela aurait été inadmissible. Lun embrassa alors Rachel sur le front comme un père embrasse son enfant pour le réconforter, puis il sortit de l’infirmerie en adressant un énorme sourire à la jeune espagnole. Rachel resta seule.

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Rachel s’ennuyait. Elle n’avait vraiment rien à faire dans cette infirmerie. Sa sœur Marianne était passée après les cours et avait trouvé Rachel en larmes. Comme toujours, elle la consola. Mais pour la première fois, Rachel avait refusé de lui dire ce qui se passait dans sa vie. D’habitude si confidente, Marianne était l’une des personnes qui savait tout. Aujourd’hui, Rachel s’était tue. Elle ignora comment l’avait pris sa sœur mais elle n’osait pas lui dire qu’elle était enceinte. Non, Marianne n’était pas prête. Elle ne pouvait pas encore savoir. Bien sûr, elle comprendrait. Elle était bien âgée pour cela. Mais Rachel ne souhaitait pas qu’elle le sût tout de suite. Plus tard. En même temps que toute sa famille. Pour l’instant, elle n’était pas encore assez forte pour l’annoncer à un de ses proches, à un membre de sa famille. Cette grossesse resterait encore un secret. Mais pour combien de temps encore ? Désormais Lun savait aussi. L’infirmière allait bientôt le découvrir. Elle ne serait pas dupe. Puis ce serait au tour de l’administration et de la directrice. En effet, il était clair et certaine que la première chose que ferait l’infirmière c’était de le rapporter. Rachel avait très peu de temps. Voire même pas assez pour que sa famille soit au courant avant. Elle n’irait pas sans une personne voir son père et le lui annoncer. Le mieux serait que Wunjo l’accompagnât. Mais encore fallait-il parvenir à la joindre. La dernière fois elle lui avait suggéré de venir avec elle et elle n’avait eu aucune réponse. Donc fallait-il encore qu’il acceptât ! Ce n’était pas gagné du tout. Mais Rachel décida tout de même d’essayer. Comme elle savait qu’il ne répondrait pas aux appels, elle lui envoya un mail. Puis en cherchant dans ses contacts, elle aperçut « Le Prince ». Elle sut que c’était Lun. Elle lui envoya un mail également :

"Un seul mot suffit pour tout résumer : merci !
Accepterais-tu de manger avec moi au moins une fois par semaine pour qu’on parle un peu ?
Besos ♥ Rachel."

Puis elle se coucha et s’endormit assez vite. Demain allait être un autre jour …
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