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 La Mélancolie du soir |PV| Abandonné

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MessageSujet: La Mélancolie du soir |PV| Abandonné   La Mélancolie du soir |PV| Abandonné EmptyMar 15 Déc 2009 - 19:11

La nuit était tombée depuis quelques heures déjà. Les étoiles étaient décidemment les seules à avoir veiller sur elle depuis 18 années. Encore est il qu’elle s’en rende compte. Pour Yume cela n’avait aucune importance puisque cela ne lui procurait aucun réconfort. A quoi bon se rattacher désespérément à quelque chose dont on atteindrait jamais, ou avec qui on ne parlerait jamais ? Certes, ces nitescences étaient splendides lorsqu’on prenait le temps de les observer, se demander comment tout cela s’était construit. Cependant, ce n’était pas l’état d’esprit de notre demoiselle. Certes, elle les observait, mais c’était avec un regard absent, perdue dans ses pensées dont elle n’arrivait pas à s’extirper. Revoyant des images de sa décadente jeunesse et se surprit à vouloir les revivre, en cet instant. Ne plus penser à rien ne serait ce qu’un instant. Appuyer sur pause et se laisser partir à la dérive pour être avec les étoiles et rester simplement admirer le monde s’enfoncer de plus en plus dans les pêchés et dont les principes moraux prenaient de moins en moins de place au sein de l’être humain.
Yume aurait bien aimé y voir de la pluie sur son visage de poupée et laisser le ciel pleurer à sa place. Comme le pays d’Angleterre lui manquait terriblement. Mais, il n’y avait aucun espoir pour que ses parents acceptent qu‘elle retourne là bas après qu‘elle est prit ses nouvelles résolutions. Seulement lorsqu’elle se sera montré suffisamment responsable. Hors ce n’était pas le cas. Déraisonnable, comme jamais, elle se savait particulièrement instable.
Son entrée dans cette école ne risquait pas de faire des miracles sur son morale. Au contraire, en attendant, il lui faisait plutôt l’effet inverse. Les étudiants lui mettait le moral à zéro parce qu’ils étaient trop nombreux, mais elle savait que c’était inévitable. Elle avait toujours été comme ça depuis son retour du Japon. Un moral morose, où elle avait l‘impression de toucher du doigt, le bonheur. Il y avait quelques mois, tout avait été différent. Évidemment, le bonheur à ce moment là était noyé dans une nappe d’alcool et de fumé. Mais au moins, elle y pensait moins. La fuite n’était plus de mise aujourd’hui, sa famille voulait son bonheur, et ils faisaient tout pour ça. Yume ne pouvait pas passer à côté et avoir bonne conscience après. Simplement, elle aurait préférée se sentir capable de se débrouiller sans leur aide, mais pouvait elle protester ? Pour rien au monde elle n’oserait. Depuis ses 14 ans, Yume avait même prouvé le contraire.

Une cigarette aux lèvres, à peine la moitié était consumé que l’étudiante songeait déjà à une deuxième. Une drogue douce dont elle était devenue dépendante depuis un certain temps. Ses parents n’étaient pas au courant. Et il valait mieux éviter si elle ne voulait pas subir les foudres de ces derniers. Elle tenait particulièrement à ces dernières. Elles ne parlaient pas, tout comme les étoiles, mais ces cylindres lui procuraient un sentiment de bien être, proche d’une drogue autre, un peu moins douce, qu‘elle n‘avait pas touché depuis son retour au pays du soleil levant. Sa tête tournait lentement, lui donnant ce sentiment de déconnection qu’elle appréciait tant. C’était d’ailleurs l’unique raison pour laquelle, elle se limitait à en fumer. Enfin, limitait… c’était vite dit. Elle en fumait bien le midi, mais dès que les cours finissaient elle recommençait. Savourant la première et enchaînant les autres après.
Des écouteurs dans les oreilles, Yume écoutait une musique sonnant doucement à ces dernières, alors qu’elle avait mit le volume à son maximum. « Lonely Day » de System of a Down… Une chanson qui allait parfaitement avec son humeur. Elle l’aurait bien laissé tourner en boucle, mais elle avait la flemme de sortir son i-touch de sa veste. D’ailleurs elle commençait un peu à avoir froid puisqu‘elle n‘avait pas mis de vêtement chaud. Une jupe noir avec un leggings noir, des bottes lui arrivant au milieu des molet de la même couleur et un débardeur accompagné d‘une veste légère tout aussi ténébreux l‘un que l‘autre. Mais quelle importance ? L’étudiante pourrait rester ici seule pendant des heures quitte à tomber malade par la suite. Et puis, en plus de son paquet de clope, Yume avait une autre amie… Une bouteille de Get 31 qui l‘éloignerait du froid. Au moins elle ne sentirait pas l’alcool en rentrant dans sa chambre et aurait une haleine fraîche, digne des plus puissants dentifrices. La demoiselle aurait préférée un alcool plus fort, mais avec une bouteille, elle savait qu’elle partirait sans problème avec sa petite taille et son poids en dessous des 50kg, comme quoi, ça avait ses bien fait d‘être petite parfois. Et cela contribuerait à la réchauffer. Yume se sentait réellement pathétique d’arriver dans cet état. Que quelqu’un vienne la sauver de cette déchéance, et distingue que derrière son sourire, elle était réellement perdue. Un appel à l’aide plus que muet.

Expirant cette fumée opaque, la demoiselle était à sa deuxième depuis un moment. Buvant quelques gorgées de son alcool rapidement, cette dernière avait remonté ses genoux pour la mettre entre ses cuisses, comme pour la tenir au chaud. Fermant les yeux, Yume se laissa transporter par la musique du moment « Pain » de Three Days Grace.

*Pain without love, Pain I can’t get enough, pain, I like rough, ‘cause I’d rather feel pain than nothing all…*


Une soirée plutôt déprimante en perspective, se disant une énième fois à quel point elle était faible pour avoir besoin de se plonger dans cette liqueur alors qu’elle venait à peine d’arriver.

*Pardonnez moi, chers parents, je ne suis pas à la hauteur de vos espérances…*


Un sourire désabusé sur les lèvres comme ci cette pensée pouvait changer quelque chose, Yume releva la tête vers le ciel, les yeux toujours clos dans un espoir de salut. Elle ne croyait pas en Dieu, ni aucune autre divinité. Il ne servait à rien de s’attarder sur des choses que l’on ne voyait pas et que personne n’avait jamais vu selon elle. Tremblant légèrement, la demoiselle prit une longue gorgée d’alcool pour chasser le froid qui semblait vouloir s’installer en elle, et par la même occasion ses idées noires. A moins que cela l’enfonce encore plus ? Quelle importance lorsqu’on avait rien à perdre ? Ses parents tenaient peut être à elle, mais ils ne remarqueraient jamais son absence.


Dernière édition par Yume Namida le Lun 24 Mai 2010 - 17:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La Mélancolie du soir |PV| Abandonné   La Mélancolie du soir |PV| Abandonné EmptyJeu 24 Déc 2009 - 17:22

Haïssables mièvreries occidentales. Américanisme et sucreries au menu.
Dégoût...

Oui, en un mot, c'était du dégoût que ressentait Tsumi pendant ces périodes hivernales. D'abord Noël, puis la Saint Valentin, pour finir avec le White Day ; des fêtes où les amourettes sont à l'honneur, et la racaille en avait une sainte horreur. Il se rappelait encore de ce ruban immaculé qu'il avait été presque contraint d'offrir à Akemi en mars, l'an dernier, pour le remercier de lui avoir préparé des chocolats pour le 14 février. Il était rayonnant avec ce bout de soie dans les cheveux, toutes les filles lui tournaient autour pour savoir qui le lui avait donné. Et forcément, dès que son regard glissait sur son amoureux, ce dernier le menaçait ouvertement. Il fallait jouer le jeu, il fallait que ça reste un secret, entre eux, uniquement entre eux. Tsumi ne croyait même pas en ce qu'il ressentait. Dès lors, il détesta le chocolat.

Tout en se remémorant ce passé, la racaille terminait la lecture du mail que venait de lui envoyer le garçon qui partageait son souvenir ; Akemi, qui ne l'avait jamais abandonné. Le grand brun savait que l'androgyne ne s'attendrait jamais à recevoir une réponse de sa part, ils se connaissaient bien malgré tout. Après trois lectures, Tsumi, dans un soupir, se décida enfin à supprimer le message. A défaut de le laisser survivre un peu dans sa boîte de réception, il avait toujours préféré effacer ces mails qui pouvaient le compromettre, de quelque manière que ce soit. Akemi était un lourd compromis dans sa vie. Peut-être l'amour qu'il éprouvait encore pour la racaille l'empêcherait toujours de mettre leur relation passée à découvert. Dans ce cas, seul un suicide serait la solution pour sauver l'once de son honneur qu'il gardait encore en lui. Paupières closes, il récitait dans son esprit ce petit message en boucle : << Tsu-chan, merry chrismas ♥ J'espère que tu te sens bien à Keimoo. A Osaka, il a un peu neigé aujourd'hui, ça m'a rappelé la caisse en bois, il y a deux ans. I miss u, kisu ~ >>

Ah, la « caisse en bois ». Le cadeau, si on peu appeler ça comme tel, qu'il offrit à son amant pour la fête des amoureux. Il faut avouer qu'au Japon, Noël n'a aucun caractère religieux. Bonjour les cadeaux et les déclarations d'amour à l'eau de rose, et Tsumi était allergique au rose. Et tandis qu'Akemi lui offrit une magnifique bague pour homme créée sur commande, avec une petite pêche gravée à l'intérieur, la racaille n'avait rien en main. Rien. Mais une petite caisse en bois traînait à côté d'eux, dans la ruelle où ils se cachaient à cet instant. La racaille la bricola deux minutes avant de l'offrir à son ami, légèrement surpris. Il avait l'habitude de la méchanceté de Tsumi, mais là c'était plutôt original.


    « Il n'y a rien dedans, Tsu-chan... »
    « Pff... Une jolie coquille de bois et rien à l'intérieur, ça ne te dit vraiment rien ? Je ne vois pas ce que tu as avec moi... »
    « Qu'est-ce que tu veux dire ? »

Il fit alors résonner son doigt replié sur la caisse. Rude et dur à l'extérieur, vide à l'intérieur. Tsumi en somme, mais Akemi ne pouvait pas le comprendre ; il ne le voyait pas ainsi. Dans un soupir, la racaille posa un miroir récupéré d'il ne sait où au fond. Ce dernier reflétait leurs deux visages. Et là, Akemi souri. Toute la nuit, ils restèrent ensemble, dans le plus profond secret, et le tatoué illustra son cadeau ; offrir cette boîte, c'était un peu s'offrir à lui. La première fois.


    « Tsu-saaaaaaaaaan !! »

Un cri strident, « Tsu-san » ?! Lui, un autre ? Bonne nouvelle ou catastrophe ?
A vrai dire, il ne préférait rien savoir et, plongeant son portable au fond de sa poche, la racaille s'enfui à toute allure des escaliers du hall. Des rêveries brisées, ce n’était pas un drame, mais s'il n'y avait rien et qu'il retrouvait le propriétaire de cette voix criarde, il allait lui faire passer un sale quart d'heure !

Une, deux ; une, deux ; une, deux ; une, deux ! Des portes, d'autres élèves défilaient sous son regard pendant sa course. Inutile de se demander ce qu'il avait - peut-être le diable au corps ? - de toute façon les gens savaient Tsumi peu... équilibré, on va dire. Finalement, par la force des choses, il ralentit puis acheva sa course dans les escaliers menant au toit de l'académie. Haletant comme un athlète à la fin de son sprint, la racaille s'assit sur une marche pour reprendre son souffle. C'était quoi ce bazar ?! Et au fond, rien ne le poussait à se mettre à courir comme un dératé ; ce que c'est que de suivre ses instincts... Il en boufferait !

Cerise sur le gâteau, un vent glacial se glissa sous son blouson de cuir. Dans un frisson, il serra ses côtes dans ses bras, dans un geste d'autoprotection et jeta un oeil en arrière : la porte menant au toit était grande ouverte, il faisait nuit. Le regard fixé vers cette satanée porte lui permis de voir que le ciel était tout particulièrement dégagé ce soir-là, bien que les couleurs et les feux d'artifice de Noël s'imprégnaient doucement à son bleu presque noir. La fumée qui s'effaçait légèrement au loin lui donna soudain envie d'une cigarette et, comme si cette dernière le sut, une odeur propre au tabac lui emplit les narines. Désormais, il en était sûr : cette porte ne s'était pas ouverte toute seule.

Son souffle récupéré, Tsumi se leva de sa marche et monta le reste de l'escalier à pas de loup. Un coup d'oeil à l'extérieur lui permis de voir la carrure de celle à qui il avait affaire. De longs cheveux ébènes, une jupe et un débardeur ; une élève qui n'avait sans doute pas remarqué que la température frôlait les 0°C. Au moins, ce n'était pas un professeur ni un surveillant, ce qui révélait pour la racaille de l'essentiel. Quoique... Chercher des noises à un professeur un soir de décembre ne serait pas franchement dénué d'intérêt, surtout auprès d'une femme. Mais bon, à l'instar d’un professeur, il avait droit à une élève, ce qui n'était pas plus mal. Une fumée opaque s'échappa dans la nuit, et l'envie d'une cigarette sauta de nouveau à la gorge du brun. Un coup d'oeil plus observateur aperçut une bouteille d'alcool pendant au bras de la fumeuse et là, un sourire fortement intéressé se dessina sur son visage.


    « Tu penses à quoi comme ça ? »

Il venait de se glisser tout juste derrière elle et avait retiré un de ses écouteurs pour lui murmurer ces mots à l'oreille. C'était ainsi, Tsumi aimait les entrées en scène traîtresses. Dans un geste vif, il recula de deux mètres avant de s'adosser contre la grille qui bordait le toit, son sourire toujours présent. Cigarette, alcool et une jolie demoiselle en perspective. La soirée s'annonçait peut-être bien, malgré l'expression mélancolique qu'elle affichait.


    « Ouh là... Souris ma belle, c'est pas non plus comme si le monde allait s'écrouler ! »

Sur ce, il sortit un paquet de cigarettes de sa poche et en porta une à sa bouche. Par contre, panne de briquet...
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MessageSujet: Re: La Mélancolie du soir |PV| Abandonné   La Mélancolie du soir |PV| Abandonné EmptyDim 27 Déc 2009 - 17:57

[Dsl, ça fait pas beaucoup avancer, j'essayerais de me rattraper dans les prochains rp u_u]


Une brise hivernale mordit sa peau sans que Yume puisse s’y préparer la laissant frissonnante durant quelques secondes. Décidemment, elle haïssait cette saison. Trop blanc, trop froid, trop morne, trop… mort. Heureusement aucun voile opalin ornait le toit, lui laissant le plaisir de se noyer dans les ténèbres hiémales. Assise à même le sol, la japonaise s’était levée pour ne plus ressentir le froid qui commençait à engourdir son postérieur lui laissant le loisir de mieux admirer une trace des feux d’artifices qui s’étaient joués dans une symphonie agaçante. Une simple mièvrerie pour un bonheur qui ne durait que quelques minutes. Enfin, c’était ce que l’homme savait faire de mieux… Masquer le désespoir par des couleurs criardes pour attirer l’attention de tout le monde. Et pour ça, l’homme était très imaginatif. Le père noël était l’exemple parfait, qui d’autre aurait pu inventer ça ? Une fête idiote pour dire qu’on tient aux personnes que l’on a négligé toute une année. Si Dieu existait et qu’il avait crée l’Homme, il aurait mieux fait d’éviter le LSD et de réfléchir à ce qu‘il faisait ce jour là. Résultat des courses ? Le réchauffement climatique, la déforestation, les guerres, la pollution, la famine, la torture et elle en passait, causé par le bipède le plus intelligent que la terre portait mais cette dernière supportait en ses racines tous les crimes de l‘humanité. Elle était loin de croire en l’être humain malgré ses sourires et ses rires apparent. Une vie trop longue, et elle avait découvert tout ce qu’elle voulait.

Pourquoi devait elle se morfondre dès qu’il y avait un quelconque évènement ? Et surtout, pourquoi avait elle fait cette fichue promesse de ne pas partir à la dérive, à un défunt ? Trop bonne, trop conne sans doute. Sans ça, la rebelle serait sans doute en Angleterre à boire et à fumer perdue sur un nuage sans chercher à atteindre les étoiles. Ou dans un bar une bouteille dans une main et un verre dans l’autre dansant dans les bras du premier venu. Au lieu de profiter du moment présent, la lycéenne se retrouvait coincée entre la conscience et la maturité. Rien de bien réjouissant, et la faisait d’autant plus angoissée, que la demoiselle ne savait strictement pas ce qu’elle allait devenir, se voyant mal dépendre de ses parents toute sa vie.
Buvant une autre gorgée, la japonaise sentait déjà la chaleur lui monter aux joues, lui tirant un sourire amusé plus que bref. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu cette sensation. Même après avoir bu depuis cinq ans assez régulièrement, ses pommettes rougissaient comme à son premier verre. Alors que d’habitude elle râlait, cette fois l’étudiante en était ravie. Le manque sans doute…

-Tu sais que je t’aime toi ?!

Yume parlait bien à sa bouteille et quiconque l’avait entendu l’aurait sans doute pris pour une folle. En plus, elle avait même embrasser sa meilleure amie du jour. En même temps, cette dernière s’en foutait totalement de l’opinion que les autres pouvaient avoir. Tant qu’elle avait la possibilité de balancer sur les gens tout était pour le mieux. Hypocrite ? Pas vraiment puisque si on lui demandait de répéter ce qu’elle avait dit en face de la personne concernée, elle le ferait sans hésiter, quitte à se prendre un poing dans la figure, la lycéenne n‘avait rien à perdre. Même si elle préférait éviter. Yume était contre la douleur. En même temps on lui demandait pas d’être maso, non plus. Elle aimait juste jouer avec le feu pour se sentir vivante…

Laissant sa cigarette tomber au sol, sans prendre la peine de l’éteindre, elle but une autre gorgée, que Yume se sentait déjà partir. La moitié de la bouteille avait disparut dans un élan de mélancolie qui la caractérisait tant lorsqu’elle était seule. Si la demoiselle était bien sûr d’une chose, c’était qu’elle ne faisait pas partie de ces gens qui tenait bien l’alcool. Alors que certains en avaient plutôt honte, cette dernière l’assumait pleinement. Il y avait des bons côtés, le premier étant qu’elle préservait son foie, et le second, c’était que son argent poche partait moins vite. Même si, la rebelle n’avait pas de problème de ce côté-là. Légèrement tremblante à cause du froid, cette dernière n’avait aucune envie de retourner à l’intérieur à la recherche d’une quelconque chaleur. La nuit était pleine de mystères et de surprises que la lumière ne pouvait combler. Perdu dans le secret des rois dont la plupart des personnes ne pouvait supporter… De plus, de son point de vue, c’était plus rassurant et moins pesant, n’ayant plus cette nécessité de porter un masque jovial pour rassurer ses proches.

En pleine nostalgie, l’étudiante avait de furtives images de ses soirées au pays de la pluie. Et cette dernière était certaine d’avoir sa nuit à elle toute seule. Plongée dans sa musique qui résonnait à ses oreilles, elle n’entendait strictement rien provenant de l’extérieur. Alors lorsqu’on vint la déranger durant ses réflexions, lui murmurant traîtreusement à l’oreille, Yume sursauta en crispant une de ses mains sur sa bouteille, donnant l’impression qu’elle avait peur qu’on lui la pique.

-Put…tain !

Les épaules contractée à cause du sursaut, la lycéenne se détendit seulement lorsqu’elle sentit cette nouvelle présence s’éloigner de sa petite personne. Il devait être plus qu’heureux de son coup. Yume voyait cela plutôt d’un autre œil. Elle n’avait pas le souvenir que l’alcool était autorisé au sein d’un établissement, si cela avait été un enseignant ou un surveillant, sa situation aurait été… désastreuse. Ses parents lui avaient dit de faire profil bas. Atterrir dans un bureau pour avoir ramené du Get 31, ne serait sans doute pas passer dans la catégorie profil bas que ses géniteurs avait instauré.
La rebelle préféra ignorer la question de l‘inconnu, choisissant d’abord de savoir qui était l’idiot qui lui avait fait une peur pareil. Déjà il était bien plus imposant qu’elle. Comme d’habitude d’ailleurs, même les ados de 12 ans étaient plus grands que la jeune demoiselle, donc… Par contre, il semblait plutôt pas mal. Semblait… puisque la nuit noire l’empêchait de le discerner correctement. Mais même avec un physique avantageux, cela n’empêcha pas Yume de vouloir lui exploser la tête avec sa bouteille d’alcool. Non, la lycéenne n’était pas violente, se contentant seulement d’imaginer ce genre de scène. Elle était bien trop évoluée pour s’abaisser à ce genre de choses. Et surtout, elle savait parfaitement qu’elle n’avait pas assez de force pour faire mal, et qu’elle en prendrait plus qu’elle ne donnerait. Les gens étaient souvent très généreux lorsqu’il était question de caresses violentes.
Un regard noir en sa direction, cette dernière n’était pas sûre qu’il le verrait. En tant normal, elle en aurait sûrement rit. Mais ce soir, la solitude l’avait appelé du fin fond de son cerveau, et ce nouveau venu avait interrompu sa séquence mélancolique ô combien pathétique, mais quand même, elle détestait se faire surprendre lorsqu‘elle s‘abandonnait à ses souvenirs qu‘elle chérissait plus que de raisons.
Cependant, la fumeuse se dérida lors de sa dernière remarque. Le monde n’allait pas s’écrouler, et c’était bien dommage. Elle attendait 2012 avec impatience. La rebelle n’avait pas vu le film (pourquoi faire comme tout le monde ?) mais elle en avait entendu parler.

-C’est bien triste d’ailleurs, ça serait amusant à regarder.

Évidemment, elle préférait observer plutôt que de subir dans ce cas là. S’amuser à voir comment le monde allait se dépatouiller des erreurs qu’il avait fait pendant des siècles. Telle une déesse jouant avec les humains sur un échiquier géant. Bon, elle semblait un peu dérangé, mais ce qu’elle pensait et disait n’était pas sérieux. Si le monde allait s’écrouler, Yume serait sans doute dans les premières victimes, mais avant que ça se produise, on avait intérêt à la prévenir histoire qu’elle fasse le plein de clopes, d’alcool, et de drogues en tout genre. Et au moins, elle n’aurait plus à penser à son avenir, puisqu’il partirait dans le néant.

Un sourire sarcastique naquit sur son visage lorsque l’étudiante vit que son interlocuteur du soir n’avait pas de briquet. S’adossant au grillage le plus proche -ce qui augmenta la distance entre les deux protagonistes- la rebelle sortit son briquet de sa veste, s’amusant à le faire tourner entre ses doigts avec une aisance donné par l’habitude.

-Tu veux que je souris, hein ?

Elle remit son feu dans sa poche, avec un sourire amusé. En d’autre termes, cela voulait aussi dire « joue avec moi ». Après tout, il avait bien joué avec ses nerfs quelques minutes avant. La vengeance avait sonné et elle n’avait pas l’intention de laisser échapper cette occasion, même s’il pouvait le lui prendre assez facilement. Yume n’était pas dure à maîtriser, et la jeune femme en avait parfaitement conscience. Il y avait bien des défauts à être petite et légère, parce que si elle avait été un sumo, même avec une petite taille, la demoiselle aurait peut être pu se défendre. Mais dans ce cas là, elle n’aurait aucune chance de flirter avec le danger comme elle aimait si bien le faire. Et puis, cette dernière n’aurait pas pu avoir tous les hommes qu’elle voulait.
Au moins, il lui avait redonné le sourire en quelques secondes, ce qui n’était pas donné à tout le monde, malgré les apparences. Peut être que sa soirée serait plus amusante que prévu.
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