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 Soutien & Baby-sitting

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MessageSujet: Soutien & Baby-sitting    Soutien & Baby-sitting  EmptyVen 11 Déc 2009 - 20:10

Ce matin, son professeur de français avait requis à son aide. Cependant, celui-ci avait longuement hésité… l’inquiétude se lisait sur ses traits. La jeune femme avouait ne pas comprendre pourquoi, mais de toute façon, à force de le rassurer et de lui dire que tout irait bien, il finit par faire sa demande. Un élève avait un problème pour suivre les cours et donc un petit coup de main extérieur serait le bienvenu et nécessaire surtout. Bien sûr, la jeune femme ne s’était pas posé de question et avait tout de suite accepté. Son professeur lui avait fait rapidement sur le jeune homme concerné. Apparemment, il serait plus jeune qu’elle et serait très connu… enfin, comme la plupart des populaires, pensa l’étudiante.

Seulement quand il prononça le nom de l’élève, ce fut le silence total. C’était impressionnant ! Il avait juste dit : « Lun Marv », rien de plus. Encore plus vite que le silence tombait précédemment, les remarques fusèrent dans tous les coins mais Svanhilde en fit totalement abstraction. Savoir la vie des autres ne l’intéressait pas, encore moins quand celles-ci n’étaient que des rumeurs absurdes et des choses totalement dénaturées. La jeune femme préférait directement demander à la personne en question pour ne pas se faire de fausses idées… si elle arrivait à placer trois mots sans paniquer. Il fut décidé que l’étudiante passerait le voir en fin de journée après les cours.

Donc en fin d’après-midi, Svan fit un rapide saut dans sa chambre pour se changer, dire un petit bonjour à Myra puis, principalement, pour prendre son ordinateur. Au passage, la jeune femme en avait profité pour taxer un morceau de chocolat blanc… Gourmandise quand tu nous tiens !

Maintenant, il est temps de se mettre en route vers le dortoir des garçons. Arrivée sur place, Svan regarda rapidement les numéros et trouva, quasiment de suite, la bonne porte. Elle réajusta son t-shirt long bleu et son jean puis l’intello inspira un bon coup avant de taper légèrement trois fois. Humm… Elle attendit un petit moment, celle-ci refrappa mais toujours aucune réponse. Est-ce qu’il n’avait pas été prévenu ? Mais qu’est-ce qu’elle faisait dans ce cas là ? Comme d’habitude, c’est sa curiosité qui avait prit le dessus. Alors, tout doucement, La jeune femme abaissa la poignée puis elle ouvrit la porte et celle-ci rentra sur la pointe des pieds. Svanhilde ne discernait personne… Bizarre, pourtant, elle avait l’impression qu’il y avait quelqu’un. D’une toute petite voix comme prise sur le fait, elle fit:

« Monsieur Marv… Lun Marv ? … ?! »

Est-ce que Svanhilde avait bien entendu ? Des cris ? Pourquoi ? Et puis, pas n’importe lesquels ! Des pleurs d’enfants… les aurait-elle réveillé ? Non, ce n’était pas la bonne question. Il ne devrait pas y avoir de bébé dans l’académie… c’était impossible, non ?! Ses pas la guidèrent automatiquement vers le berceau. La jeune femme n’en croyait pas ses yeux, elle avait des jumeaux en face d’elle. Un garçon et une fille… Ils étaient mignons… mais où était le père ? En fait, ce n’était pas la priorité, non plus. D’abord, il fallait les calmer ensuite on verrait. Chacun leurs tours, l’étudiante les avait prit dans ses bras afin de les bercer et de leur chanter une vieille comptine dans sa langue natale comme elle le faisait pour ses petits cousins et ses petites cousines jusqu’à ce qu’ils s’endorment. Sauf que complètement absorbé par sa tâche, Svan n’avait pas entendu le père arriver… Quand elle l’a vu, son visage s’est décomposé sous l’étonnement et l’incompréhension.


Dernière édition par Svanhilde Valkirijia le Lun 31 Mai 2010 - 23:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Soutien & Baby-sitting    Soutien & Baby-sitting  EmptyLun 14 Déc 2009 - 17:13

Une baby-sitter ? Lun ne croyait pas en avoir besoin. Enfin pas vraiment. Il y avait l’étudiante excentrique de l’académie qui portait toujours des tenues un peu folles et qui était une bonne amie. C’est vrai qu’actuellement avec les examens de fin d’année, elle n’avait plus beaucoup de temps. Néanmoins, il ne fallait pas oublier son voisin de chambre : la racaille. Oui sauf que monsieur Tadacherii avait d’autres lapins à courir que respecter une parole dite plus rapidement sous le coup d’un quelconque chantage que pour vraiment devenir l’ami de Lun.
De toute façon, Lun venait de comprendre que l’amitié, il ne devait plus trop y compter. Les enfants pour votre vie sociale : c’est le mal. De plus, il était assez difficile pour Lun de le voir puisqu’il était au lycée. Il aurait fallu que l’autres fassent le déplacement.

Franchement qui se déplacerait pour voir Lun ? Personne. Enfin si, la baby-sitter que le professeur de français lui avait envoyé. Il lui avait plus ou moins parlé de quelqu’un dans la matinée. Lun avait envoyé valser l’idée d’un geste de la main marmonnant que ça ne le regardait pas. Le professeur avait essayé de le persuadé mais Lun avait signifié qu’il ne voulait pas accorder sa confiance en une inconnue : et si elle en profitait pour le descendre aux flics ? Aucune confiance aux autres.
Aucune. Les amis le laisseraient tous tomber au fur et à mesure qu’ils verraient quel monstre il était devenu. Même les histoires d’amour ne durait pas : Kaoru et Jun en étaient la preuve. Lun croyait en eux, en cette histoire. Il avait été tremblant comme-ci c’était lui qui était touché par leur problème en apprenant le départ du premier.
Les histoires d’amour ne tiennent pas. Les amis ne l’aiment pas. Il lui restait ses deux enfants. Si une étrangère venait et qu’elle décrétait qu’il était un mauvais père, le château de sable de Lun s’effondrait sous la dernière vague.

Une proposition refusée qui pourtant lui aurait été salutaire. Lun n’aurait jamais pensé que deux nourrissons puissent crier aussi fort. Les pleurs de l’un redoublant ceux de l’autres. Lun n’avait aucune envie de s’extasier plutôt d’extasie. Il ne comprenait pas ce que les enfants voulaient.
Pourtant il les avait nourrit. Il les avait bercé. Changé. Nettoyé. Rechangé. Décidemment, il ne comprenait rien. Et l’adolescent se trouvait un peu dépassé par les évènements. Il était presque paniqué ne sachant pas quoi faire. Inquiet à l’idée qu’Elyott pouvait revenir, il squattait sa chambre pour la journée mais il faudra lui expliquer ce que deux nourrissons font dans l’établissement scolaire. Or si Lun cherchait souvent, comble de l’ironie, à avoir des discussions sérieuse avec son ami : ce n’était pas à son propos.

A bout de nerf, Lun claqua la porte abandonnant là les deux enfants dans un mouvement contaminable. Peut-on en vouloir à un gosse de quinze ans qui n’a jamais eu aucune grave responsabilité sur autrui de soudainement en avoir particulièrement marre de ne pas parvenir à dormir plus de deux heures sans que ses mômes se mettent à pleurer ? Certes, il l’avait voulu. Regrettait-il ? Là, il vous dirait oui car il était fatigué.

Deux secondes plus tard, il vous répondrait que non. Evidemment que non. Avant de faire son choix, il avait bien pesé le pour et le contre. Deux secondes, le temps de fumer une clope sur le sol de la chambre d’à coté en écoutant les pleurs des enfants, tout en passant une main dans ses cheveux légèrement emmêlés et de chasser des larmes qui revenaient trop souvent ces derniers temps dès qu’il était seul. T’es infecte. Les mains plongées dans sa chevelure, Lun ne prenait pas garde que ses secondes devenaient des heures. Pourquoi ils ne pouvaient pas se taire et pourquoi pleuraient-ils encore ? Vos gueules. Ta gueule. Un sursaut d’inquiétude, Lun redressa le regard.
Plus de pleurs, un silence. Un silence plus inquiétant que les pleurs de tantôt.

Lun avait écrasé sa clope dans le cendrier puis il s’était précipité dans la chambre avec peur. On ne laisse pas des enfants seuls ! Ce fut avec un soulagement non dissimilé qu’il vit une tignasse blonde à tee-shirt bleu et jean berçant l’un des deux enfants dans une langue étrangère. C’était peut-être cela que les enfants voulaient ? Du Norvégien. Une jeune fille aux traits fin et à l’épaisse chevelure qui semblait avoir la même garde-robe que Lun était en train de bercer un enfant.
A la voir ainsi, Lun eu presque l’impression de voir une sœur. Une mère. Sa véritable mère. Lun s’en souvenait aussi blonde et aussi blanche, comme une princesse du Nord. A la fois séduisante et pourtant tellement sage dans ses vêtements.

Lun ne comprenait pas le Norvégien, sauf quelques mots comme manger, dormir. Où sont les toilettes ? Bref ce qu’on apprenait dans les livres touristiques. Le jeune homme aurait même été capable de dire : « où sont les bandits ? » au lieu de toilette. La langue était vraiment difficile.

Néanmoins le premier moment de stupeur et de soulagement passé, Lun se demanda bien ce que la blondinette faisait dans sa chambre. Est-ce une amie d’Elyott qui le cherchait ? C’était peut-être une amie. Une amie proche ? Chassant d’un clignement d’œil cette pensée, Lun se rapprocha de la jeune fille pour prendre l’enfant qu’elle tenait dans les bras le ramenant à lui avec inquiétude. La menace de la perte de ses enfants planait encore au-dessus de sa tête et il ne laisserait personne lui prendre.

Lun décrivit du regard la demoiselle avant de marmonner : « Je sais, je n’aurais pas du les laisser tout seul. »

Cependant, au final, Lun n’avait pas envie de jeter la fille dehors comme il l’aurait fait normalement. Il était fatigué : ces derniers rencontres l’avaient totalement vidé. Le dernier coup devait venir de d’Artagnan et surtout du fait qu’il avait mal changé. Qu’on ne l’aimait plus comme avant. Qu’on ne l’aimait plus, tout simplement. C’était étrange comme de simples mots semblaient lui avoir causé un trouble immense là où les coups ne parvenaient qu’à le faire rire.

Comme-ci ces propos tenaient lieu d’excuse, Lun reposa l’enfant dans son couffin. Ce dernier se remit instinctivement à pleurer vite suivit de sa sœur. Lun poussa un long soupir avant de le reprendre sans pouvoir faire de même avec Judith.

« Elyott n’est pas là … Je croie qu’il est à une convention écologique pendant trois jours pour sauver une plantation de pommes, ou un truc dans le genre. »

Lun eu un sourire doux, Philip ne pleurait plus. Ils ne pleuraient plus ? Le regard de Lun s’attendrit de soulagement et de bien-être. Il n’aurait jamais pensé qu’une simple chanson puisse les calmer. Il n’avait même pas pensé à essayer quelque chose d’aussi simple.

« Merci pour eux. »
Déclara spontanément l’étudiant, s’asseyant sur le bord de lui pour caresser le nez de sa fille. « J’aimerais avoir la même formule magique pour les calmer. » Remarqua-t-il en souriant soulagé.
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MessageSujet: Re: Soutien & Baby-sitting    Soutien & Baby-sitting  EmptyJeu 17 Déc 2009 - 13:06

Svanhilde n’en revenait pas… Le garçon qui lui faisait face, ce n’était qu’un enfant. Il devait à peine avoir quinze printemps si sa vue ne l’abusait pas. La jeune femme comprenait enfin la portée de l’aide qu’elle devrait fournir bien qu’au démarrage, ce n’était pas du tout ce pourquoi elle était venu. L’intello s’imaginait qu’il avait du trop souvent sécher les cours et donc qu’il avait du mal à suivre. Mais, non… le problème était tout autre et elle venait d’en avoir la preuve. Il était trop… beaucoup trop jeune pour être père. Même elle, du haut de ses dix-huit ans, aurait du mal à les élever si elle aurait été seul. A force de ne pas dormir, il devait être épuisé et il avait du quitter sa chambre pour ne plus entendre leurs pleurs.

« En effet, ce n’était pas judicieux… mais ça peut se comprendre. »

Son but n’était pas de remué le couteau dans la plaie, Svanhilde pouvait bien voir qu’il le faisait suffisamment quand il était seul. Ses yeux larmoyants en témoignaient, sa carrure aussi. Ce jeune homme était lessivé… l’étudiante se demandait comment il faisait pour tenir. Cela ne devait pas être facile tous les jours… Peut être qu’aujourd’hui, une goutte de trop avait fait déborder le vase avec l’aide d’un bon mal de tête. Alors, la jeune femme lui laissa reprendre son fils mais à peine remis dans son berceau, celui-ci se remit à pleurer. Les enfants sont très réceptifs aux émotions et, particulièrement à celle de Lun. L’intello se remit donc à siffloter l’air qu’elle leur chantait précédemment. De nouveau, les petits se calmèrent jusqu’à finir par se rendormir.

« Ce n’est rien… Vous n’avez pas à me remercier… »

Ce Lun était quelqu’un de spontané dans ses réponses mais c’était son sourire qui lui avait fait le plus plaisir. Les mots, parfois, ne peuvent pas faire comprendre ce que l’on ressent profondément mais un geste, quand il vient du cœur, lui faisait sincèrement plaisir. On pouvait voir que le populaire était soulagé qu’ils se soient, enfin, endormis. Une formule magique ? Sa chanson ? Pas vraiment… juste apaisante. C’était ce qui leur fallait avec toutes les ondes contradictoires que le jeune homme émettait.

« Vous êtes sous-tension et ils le ressentent. Il fallait juste les apaiser…pour qu’ils puissent dormir. »

Attendez ! Svan ne venait que de le relever à l’instant… mais qui était Elyott ? Elle ne voyait du tout de qui il parlait… Lun avait du la prendre pour une de ses amies mais ce n’était loin d’être le cas ! La jeune femme était là pour lui donner un coup de main. Déjà qu’elle avait pas mal à faire avec une personne, deux ce serait trop…! Lun n’avait pas de chance. Son cas passait en priorité par rapport à tous ses projets qu’elle avait en cours.

« Désolée… Je ne connais pas d’Elyott. On m’a envoyé pour vous aider… »

Svan parlait assez bas, maintenant… Elle venait de s’installer à côté du populaire. La jeune femme espérait qu’il ne le prendrait pas mal mais l’étudiante voulait juste le réconforter. Tout doucement, l’intellectuelle approcha sa main et la glissa dans ses cheveux. Svan les ébouriffa gentiment puis de son autre main, elle finit d’essuyer les dernières traces de larmes sur ses joues. En ce moment, Lun lui faisait penser à un enfant perdu. Cela lui fendait le cœur !

« Je vous le promets ! Je vous aiderai ! »

Pour lui, cela devait être des mots vide de sens mais Svan les pensait sincèrement.


Dernière édition par Svanhilde Valkirijia le Lun 31 Mai 2010 - 23:05, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Soutien & Baby-sitting    Soutien & Baby-sitting  EmptyJeu 24 Déc 2009 - 14:44

Pourquoi fallait-il qu'il se refuse à accepter toutes aides salutaires à sa survie ? Lun Marv avait conscience qu'il était à bout de force et qu'il était en train de s'autodétruire. Être père dans sa situation n'était pas le plus judicieux de ses choix. Revenir en arrière, cependant, le conduirait dans le pire des précipices. Comment ne pas aimer ses deux enfants sagement endormis dans leurs couffins de soie blanche. Lun ne pouvait pas croire qu'ils soient des enfants dits à risque, car soit-disant nés dans des prédispositions mauvaises pour eux.
Ils étaient si adorables, deux joyaux aux éclats brillants. Lun avait presque l'impression qu'un feu de bois n'aurait jamais pu être aussi chaleureux et réconfortant que les battements de cœurs réguliers de deux nourrissons.

Même si la jeune fille qui lui parlait semblait sympathique, Lun se sentait prit en tenaille. Il avait l'impression de s'être lui-même tendu un piège en sortant à bout de patience et de recevoir une punition. Ce ne serait pas surprenant qu'on veuille le punir d'avoir abandonné ceux qu'il disait vouloir protéger.
Aussi blonde que son colocataire, l'inconnue de sexe féminin pouvait être facilement décrire. Une masse blonde de cheveux entourant un visage ravissant. Un corps d'adolescente cachée sous un banal tee-shirt et un jean. Lun s'était assit, la laissant agir à sa guise.
Sans doute n'avait-elle pas conscience à quel point ce comportement-là était anormale. Lun aurait eu tendance à se moquer d'une visiteuse aussi inopportune et à la renvoyer sans attendre. Il ne le fit pas. Il n'en avait ni la force, ni le courage. L'idée qu'une personne se soit déplacée pour lui était trop réconfortante pour qu'il l'a laisse s'échapper.

Il l'écouta, comprenant ce qu'elle disait. Pourtant, il n'était pas aussi stressé naturellement. C'était eux qui le rendait soucieux. Et comble de l'ironie, cela les rendaient mal. Il tournait en rond dans ce raisonnement. Enfin, maintenant, les enfants dormaient. Le reste n'était pas très important. Elle était gentille cette jeune fille. Lun n'avait pas écouté tout ce qu'elle avait dit, mais il lui avait semblé que c'était des mots réconfortants. Comme-ci, elle avait voulu vraiment l'aider. Comme-ci ce n'était pas simplement une mission confiée par un professeur. Ce qui était étrange, en y pensant.

Souriant, le jeune homme s'éloigna un peu de l'inconnue. Peut-être tout simplement en réalisant le contact de sa main sous son œil. On pouvait dire qu'en général, son contact avec les femmes se réduisaient à la sexualité ou à des contacts de violence s'il s'agissait de sa belle-mère. Ce qui réduisait foncièrement. Les seules affinités qu'il avait pouvait se réduire en quelques étudiantes se trouvant à l'académie. Évidemment, en Set'. Cependant, avec cette dernière tout avait commencé par du charnel pour finir sur du sentimental.

Repoussant une mèche blonde de son visage, l'étudiant observa les manières de la demoiselle. Elle n'était pas japonaise, c'était flagrant. Sans doute devait-elle être norvégienne puisqu'elle parlait cette langue.

« C'est dingue, le nombre de personne qui le connaisse pas … »
Remarque Lun, à propos d'Elyott. Plus pour lui-même que pour la jeune fille à ses cotés. Elyott était tout de même d'un age avancé, il devait bien fréquenté d'autres élèves de l'académie. Jamais ceux que Lun croisaient. C'était un peu comme-ci ils vivaient dans deux autres mondes séparés.

A bien y penser, lui ne connaissait pas cette jeune fille cela dit. Elle lui semblait compétente avec des enfants. L'affreuse pensée traversa l'esprit à Lun que Cassandra n'aurait jamais réussit à faire cesser de pleurer ses enfants. Cette pensée lui noua la gorge, en même temps qu'il réalisait à quel point elle était cruelle. Elle était leur mère. Elle avait des droits sur eux. Même si au dernier appel téléphonique, elle lui avait simplement parlé d'eux et qu'elle n'avait pas évoqué une fois les enfants. Lorsqu'il avait essayé de conduire la conversation, elle s'était moquée de son obstination à vouloir garder des marmots bâtards.

Ce n'était pas des chiots, avait simplement songé Lun.

« M'aider ? » Répéta dubitativement Lun en souriant avec lenteur. Il marqua un temps de silence, cherchant visiblement l'aide que pourrait apporter la jeune fille. Pourrait-elle lui apprendre à être père avec une baguette magique qu'elle aurait caché dans la poche arrière de son Jean ? Allait-elle lui dire que ceux que Lun aimait n'étaient plus en colère contre lui-même et qu'ils l'accepteraient comme ils l'étaient. Si ce n'était pas le cas, que pouvait-elle faire. Ce n'était pas une question, Lun avait déjà sa réponse : rien.
Pourtant, ne pas lui laisser une chance serait être comme eux. Lun, après son silence, pencha le visage sur le coté tout en prononça dans un murmure : « Comment ? »

C'était une question un peu naïve. Le jeune homme haussa des épaules, son mal de tête s'était bien calmé : c'était peut-être dû au fait que les enfants ne pleuraient plus à plein poumons. Personne ne pouvait comprendre ce que ressentait Lun, à moins d'avoir un jour été confronté aux pleurs de deux bébés qui semblaient vouloir sortir leurs poumons de leurs corps.

Décidant de ne pas embarrasser la jeune fille, Lun se mit à réfléchir les soucis qu'il avait souvent avec les enfants. En général, ça se résumait à la préparation des biberons où il lui fallait un bon quart d'heure. Ensuite, les changer ? Il y parvenait facilement désormais. Même si au début, il n'arrivait jamais à bien placer la couche.

« Veux-tu que je te montre leurs sacs ? »
Questionna Lun en entrouvrant de surprise le regard, à la fois choqué de tutoyer la jeune fille, mais surtout : « … Au fait ! » Réalisa-t-il brutalement. « C'est quoi ton nom ? »

C'était stupide, il aurait été prêt à confier ses enfants à une fille dont le nom lui échappait totalement.

« Tu t'es déjà occupé d'enfants ? »
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MessageSujet: Re: Soutien & Baby-sitting    Soutien & Baby-sitting  EmptyVen 15 Jan 2010 - 10:01

Svanhilde ne comprenait pas comment on pouvait déjà être père à cet âge là. Pour elle, c’était une chose inenvisageable. Il fallait être irresponsable ou alors, avoir véritablement aimé. Un amour passionnel qui vous a enlevé toute logique et raisonnement où vous n’êtes guidé que par vos sentiments. Seulement entre l’intellectuelle et ses propres sentiments, c’était une guerre permanente alors elle avait du mal à associer ce fait à l’amour. D’ailleurs de celui-ci, il ne faut mieux pas en parler… et encore moins quand cela concerne les autres. Cependant, la jeune femme tenterait de comprendre Lun ainsi que ses choix et, surtout l’aider dans la tâche ardue qui l’attendait. Après tout, elle n’avait pas à le juger ni à le critiquer… Celle-ci n’en avait pas le droit et, elle ne s’abaisserait jamais à ce niveau parce qu’avoir des préjugés sur une personne que l’on ne connait pas, ne rime absolument à rien.

Qu’est-ce que Svanhilde était pour lui ? Rien… ce n’était même pas une parente ni une proche encore moins une amie et même pas une connaissance pourtant elle était bien là. La jeune femme pouvait paraitre étrange pour Lun, enfin, plutôt ses manières. En effet, ce n’était pas une japonaise de pure souche donc ses habitudes pouvaient parfois choquer ou interloquer bien que cette demoiselle est reçu une éducation aristocratique. Cela se voyait sur certains points… mais vouloir réconforter une personne quand elle était à bout, c’était pour Svan quelque chose de parfaitement naturelle et spontanée.

Svanhilde s’affairait un peu à ranger cette pièce qui n’était pas la sienne. D’ailleurs, à sa chambre, elle ne voulait pas le moins du monde y penser. Si Myra était passée dans les parages, l’intello devrait refaire le ménage. Astiquer, passer l’aspirateur… c’était son quotidien tous les soirs alors, maintenant, elle avait pris le pli. Tandis que la jeune femme finissait le nettoyage, Lun fit une remarque à propos d’Elyott. Elle ne put s’empêcher d’émettre un petit rire.

« Vous savez, c’est normal que je ne le connaisse pas. Je suis dans cette académie que depuis deux semaines. », fit-elle en se retournant.

Une ombre imperceptible était passée sur le visage de l’adolescent. A quoi avait-il bien pu penser ? Surement à la mère de ses deux petits anges… comment pouvait-elle en être sûre ? Svan ne savait pas mais c’était une forte intuition.

La jeune femme avait promit qu’elle l’aiderait bien que Lun ait été dubitatif lorsqu’elle avait prononcé ses mots. L’intellectuelle savait pertinemment que ce serait une tâche difficile car elle sentait qu’il y avait bien d’autres inquiétudes et angoisses qui tenaient ce jeune homme. Certes… Svanhilde ne pourrait tout lui apprendre d’un coup de baguette magique. Les miracles n’existent pas tout seul… pour leur donner une consistance, il faut d’abord du temps et faire beaucoup d’efforts. En baver pour que ce qu’on souhaite le plus au monde, se concrétise enfin.

Svanhilde se rapprocha et scruta attentivement ses prunelles qui lui faisaient face. Elles semblaient éteintes mais celles-ci pouvaient toujours se ravivaient… un peu comme le feu.

« Comment ? Vous savez depuis le début que vous avez choisi un chemin laborieux mais vous avez fait ce choix en toute connaissance de cause et de certains sacrifices qu’il engendrerait, n’est-ce pas ? Vous êtes jeune… trop jeune mais vous avez le temps. Je serais là pour vous apprendre à le gérer. »

Étonnement… ou pas. Cela engendrerait certains sacrifices de sa part mais, bizarrement, cela ne la dérangeait pas vraiment. La jeune femme commençait à bien l’aimer… peut être à cause de sa force de caractère. En tout cas, être un père à quinze ans et tenter de l’assumer, ça l’impressionnait. Humm, voir leurs sacs ? Bonne idée ! Svan rêvait ou Lun l’avait bien tutoyé ? Elle ne le releva pas…

« Je veux bien que vous me montriez leurs sacs », dit-elle en prenant le sac que l’adolescent lui tendait. Tandis que l’étudiante se mettait à fouiller dans le sac pour y trouver couches, biberons, tétines et vêtements, Lun posa une question très intelligente. « Je m’appelle Svanhilde Valkirijia… Svan, c’est plus court.» fit Svan avec un sourire aux lèvres.

En effet, la jeune femme connaissait son nom et prénom par son professeur de français. Enfin, parfois, ce sont les détails les plus importants que nous oublions de demander. De toute façon, Il n’aurait rien à craindre avec l’intello. Elle adorait les enfants. Si Svan s’en était déjà occupée ? Bien Sûr !

« Oui, j’ai beaucoup de petits cousins et cousines, neuves et nièce. Alors, c’était moi qui m’en occupais. Je me suis retrouvée plusieurs fois dans la même position que toi et j’ai eu la même réaction. Personne n’est parfait, la perfection n’existe pas… alors j’ai prit le temps qu’il fallait pour comprendre ce qui n’allait pas. »

C’est vrai quand Svan était plus jeune… elle avait fait de nombreuses fois ce que Lun avait fait partir de la chambre pour s’en allait plus loin, les laissant seuls. A chaque fois, la jeune fille s’en voulait mais elle n’avait pas la force mentale pour endurer ces cris et trouvait des solutions. Elle appelait désespérément sa mère encore et encore pour tenter de les calmer. Un jour, Svan comprit ce qui n’allait pas… alors au lieu de s’enfuir, elle prit son courage à deux mains. Après tout, c’était tellement simple. La gamine avait sourit et avait commencé à chanter une petite berceuse. Petit à petit, les voix s’étaient tues et les petits yeux commencer à papillonner. Ces petits avaient besoin de quelque chose de rassurant.

Svan n’avait pas compris que c’était à cause des différents bruits qu’ils entendaient depuis le début. Comme ils ne pouvaient pas les identifier, ils en avaient peur… A se remémorer son passé, la jeune femme ne s’était même pas rendu compte qu’elle avait tutoyé Lun. Une chose qui ne faisait pas partie de ses principes. L’étudiante avait tendance à vouvoyer… toujours même ses amis.

« J’ai vérifié ton sac. Il y a à peu près tout. Bon, maintenant que les petits dorment, il est temps de passer à toi… Je suppose qu'avec des enfants à charge, tu dois aussi avoir des problèmes pour suivre les cours.»


Dernière édition par Svanhilde Valkirijia le Lun 31 Mai 2010 - 23:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Soutien & Baby-sitting    Soutien & Baby-sitting  EmptyDim 17 Jan 2010 - 23:38

Les uns contre les autres – Céline Dion

Bien que Lun n'est aucune raison d'accepter la venue de cette jeune fille dans son sanctuaire partagé uniquement avec Elyott, il se laissa vaguement faire. Il faut dire que personne ne venait dans cette chambre. Tout le monde savait que Lun n'apprécierait pas un nouveau colocataire, et d'ailleurs, la chambre souvent vide était le plus souvent fermée à clé. Si un colocataire s'était pointé, il serait tombé le bec dans l'eau. Cela aurait sans doute fait rire Lun, un court instant. Ce n'est pas tant qu'il ne voulait pas d'un nouveau dans la pièce : simplement que les nouveaux ne voulaient pas y être. Et c'était peut-être aussi bien.

Si on dort les uns contre les autres, on ne dort pas avec n'importe qui. Sauf quand l'alcool, la drogue, ou pire, l'insouciance nous le permette. Lun avait confiance en Elyott. On ne pouvait pas en dire autant de toutes les autres académiciens. Lun s'en méfiait comme on se méfie d'un pestiféré. Il aurait préféré ne pas s'approcher d'eux.
Sauf quand c'était eux qui venait à lui. Cette agréable fée bleue venue l'aider était au moins porté vers la gentillesse. En même temps, les intellectuels n'avaient généralement que ça de bien : leurs gentillesses. Quand ils en possédaient. Tellement amoureux de leurs études, ils n'avaient généralement pas d'autres passions. Pas d'envie de faire du sport, les sportifs sont sans cervelle. Pas d'envie de s'adonner à l'art, pas le temps pour des passions en demandant beaucoup trop. Pas d'envie de faire de la musique, ça distrait. Limite, en écouter. Un peu, dans leurs machines électroniques, le temps d'aller d'un point A à un point B. Pas pendant les cours, ni pendant l'étude. Cela les distrait beaucoup trop pour travailler.

Le silence était retombée. Lun était soulagé de voir ses deux enfants dormir. Il es trouvait si merveilleux. Encore maintenant, il ne pouvait imaginer sa vie sans eux. Désormais, c'était avec eux, ou sans lui. Il ne vivrait pas sans ses enfants. Sans eux. Même si c'était égoïste, immature et ridicule. Ils étaient sa raison de vivre. Son oxygène. Son eau. C'est cela, comme le disait Florence Foresti : ils étaient sa ''Badoit.'

« Quatorze jours et vous jouez déjà les mères poules avec le premier adolescent venu ? Dans un an, faudra pas vous étonner si tout le monde vous appelle maman. »
Questionna Lun avec un fin sourire amusé. Une fois que les enfants dormaient, il se détendait visiblement. Il devait se défendre de penser à Kodaa et aux autres. Même à Sora. Même à Wun, ou Elyott. Il devait se rendre compte qu'il n'y avait plus que ses enfants et lui dans sa vie. Il devait cesser de croire aux autres et cela Lun en avait bel et bien conscience. Même cette jolie blonde finirait par partir. Il partirait tous.
Même ses enfants, dans vingt ans. Auprès d'une jolie fille ou d'un beau garçon. Faire leurs vies, c'était ce que Lun leur souhaitait. Alors son travail serait terminé. Alors il n'aurait plus rien à attendre de la vie.

Et même si on vit les uns avec les autres
, le plus souvent les autres vous ignore. Il se fiche bien de savoir que vous n'avez que quinze ans et que vous avez deux enfants. Rare était les jeunes filles comme la demoiselle qui se présentait à Lun. Elle lui fit une petite leçon de moral qui ne retira pas le sourire du visage du populaire. Oui, il était certain de son choix. Même s'il savait depuis le départ que ce serait difficile, compliqué et même particulièrement impossible. Même s'il avait conscience de la difficulté de tout cela. Mais savoir que ca va être difficile et le vivre, ce n'est pas la même chose. C'est comme recevoir un couteau dans la poitrine et se l'imaginer. Imaginer avoir un enfant et hurler sur la table d'accouchement. Rien n'est pareil quand on le vit et quand on y pense.
Avoir des enfants et être un bon père, c'est facile à penser. Ça ne prend que huit mot. Ça ne demande pas même une phrase. L'être. L'être c'est là que commence la difficulté.

Ainsi la jeune fille se nommait Svanhilde Valkirijia. Un prénom particulièrement nordique, qui signifiait, à moins que Lun ne se trompe : la guerrière aux cygnes. Un peu comme cette princesse qui se transforme en cygne à la nuit tombée. Un dessin animé pour enfant, que Lun avait vu, le jour où il avait été voir ses enfants. Il passait dans les chambres d'enfants malades. Car le médecin en voyant ce jeune père avait voulu lui faire peur. Il lui avait montré des enfants de toxicomanes, ce que ses enfants risquaient de devenir.

Lun avait sourit, hochant de la tête. Cassandra et son petit ami dealer n'auraient jamais le droit de lui voler désormais. Il faudra un jour qu'il les aide, pourtant. Pour ne pas que ses enfants croient qu'il ai laissé leur mère se tuer à petits feux sans rien faire.
Cette princesse cygne ressemblait un peu à cette jeune fille en face de Lun. Elle avait des cheveux blonds, elle souriait. Elle était gentille, forte et surtout, elle portait du bleu. Le bleu et le blanc sont les couleurs qui apaisent l'âme.
Et valkyrie ? Une vraie guerrière qu'était cette jeune fille.

« Enchanté Athéna. »
Répondit Lun, oubliant au passage le surnom de la jeune fille. Il aimait bien les prénoms en général. Ça lui permettait de approprier la personne dans un souvenir bien spécifique de sa mémoire. Même si généralement, c'était des surnoms que tout le monde employait.

On se caresse, on se cajole
mais surtout on l'idole. Lun se demanda si la jeune fille savait la réputation de la personne qu'elle avait devant lui. Il ne posa pas la question. Elle le découvrirait tôt ou tard. Il avait assez de détracteurs et d'admirateurs pour ne plus avoir besoin de mettre en garde ceux qui le rencontraient. On le faisait pour lui. Les : « Ne t'approche pas de lui, il viole les filles ! », « Il couche avec n'importe quoi.», « Il a faillit tué une racaille qui s'était approchée trop près de sa personne. » Toutes ses rumeurs et tant d'autres. Des plus burlesques aux plus effrayantes. Dans une autre époque, on l'aurait pendu la tête en bas. Même si Lun avait des amis, ça changeait rien.

On se comprend, on se cajole. Lun sursauta brutalement en sentant la main de la jeune femme sur sa joue. Il ne comprenait pas cette gentillesse protectrice, voir maternelle. Il était trop petit quand ses premières mères étaient décédées. Il avait déjà trop souffert avec sa belle mère à la rencontre de sa mère maternelle pour se laisser approcher par elle.

Alors ce geste, Lun le prit pour comptant. Son regard grandissant en même temps qu'il retirait la main de Svanhilde.

« Je n'aime pas qu'on me touche. »
Explique Lun dans un sourire sage. Ce qui est stupide quand on savait le nombre de personnes qui étaient passés dans sa couche. Mais, avec logique, c'était lui qui les touchait alors et pas l'inverse. Lun n'aimait pas qu'on engendre un touché, puisque cela faisait naître des réactions de son corps et des émotions nouvelles qu'il ne contrôlait pas toujours.

C'était un peu agaçant d'ailleurs avec son colocataire Elyott, car ce dernier ne s'empêchait pas de lui sauter dessus. Dans le sens propre du terme, et non figuré. Quoique Lun aurait préféré.

« Une grande famille, à ce que je comprends.Pourquoi être venue au Japon ? »
Commenta Lun lorsque la jeune fille lui parla de nièces, neveux et autres types du même acabits. Pas de frères, d'ailleurs. Ni de sœur. Soit elle était la dernière de sa famille, soit elle était fille unique.

Ce n'est jamais très évident de s'occuper des enfants des autres. Enfin, c'est ce que Lun pensait. Il en était pas certain : il n'avait pas fait de baby-babysitting de toute sa vie. Gabriel et lui étaient trop proche pour que la question du nourrisson se pose, et Lun l'avait connu trop tard.
Son père adoptif, Daniel, avait bien deux frères. Mais Paul étant le premier père adoptif de Lun était déjà décédé, et l'enfant qu'il avait eu l'était également. Ce qui ne laissait plus que le second frère. Or, Daniel n'avait pas eu de ses nouvelles depuis qu'il était parti en Amérique.

Il n'avait pas d'autres types de parentés. Sa belle-mère était enfant unique, ou alors elle avait une sœur. Mais Lun ne la connaissait pas. Quand sa vraie famille avec qui Lun avait reprit des contacts depuis des années, ses demi-frères étaient bien trop proches en âge.
Seul le petit Gabriel nouveau né pouvait prétendre à l'enfance. Cependant, Lun ne supportait pas cet enfant trop gâté. A se demander pourquoi il avait souhaité être père.

Non, Lun n'avait pas le don de savoir s'occuper des enfants. C'était déjà un miracle que Philip et Judith ne soient pas tous les deux malades. Cela dit, le médecin avait aussi dit à leurs naissances que deux bébés aussi beau avec des parents aussi jeunes, c'était bien rare.

Alors, ils étaient peut-être né sous une bonne étoile. Mais au bout du compte : on se rend compte qu'on est toujours tout seul au monde.
Seraient-ils seuls ? Lun ne le voulait pas. Le seraient-ils ? Il ne fallait pas. Si Lun perdait son combat avec la vie, ils auraient qui ? Elyott ne savait pas leur existence. Aucun des amis de Lun ne le savait. La rumeur serait bientôt lancée, mais il serait alors trop tard. Alors qui ?

Et si c'était elle, Athéna ? Lun pencha la tête sur le coté, pensant à cette idée. Tout enfant à besoin d'une mère. Non, ce serait mal. Vouloir une fille dans sa vie uniquement pour avoir une mère pour ses enfants, c'était un raisonnement archaïque pas vraiment digne de lui.

« Oui, la vendeuse m'a aidé pour les produits et la pharmacienne aussi. »
Informa Lun, ne voulant pas se donner le mérite du contenu des sacs complets de ses enfants. Néanmoins, quand Svanhilde évoqua qu'il était temps de passer à lui, et lui parla de cours, Lun entrouvrit le regard.

Il manqua de rire au nez de la jeune fille : ne savait-elle pas qui elle avait devant lui ? L'étudiant n'avait pratiquement assisté à aucun cours de l'académie. Il se limitait à venir aux évaluations, sauf quand il pouvait changer avec l'informatique les notes ou soudoyer le professeur. Dans ces cas-là il ne venait pas.
Le professeur de français devait être un des rares types auquel il devait au moins venir aux évaluations.

De plus, Lun était loin d'être idiot. Son quotient intellectuel était dans les cent plus grands de la planète terre. Ce n'était pas qu'à cause de son joli minois que son père génétique et administration cédaient à ses caprices.

« Oui. »
Répondit avec sérieux Lun, après un temps de réflexion. Après tout : il avait effectivement loupé beaucoup de cours. « Mais j'ai un sempai qui essaye de me faire remonter le niveau, Ayame Igarashi … » Informa vaguement Lun. Même si en réalité, Ayame Igarashi et Lun Marv n'avaient jamais franchement travailler ensemble. Lun trouvait toujours des excuses pour ne pas travailler. Quitte à mentir au naïf et innocent amoureux de John Stephens. Et lorsqu'il ne pouvait pas le faire, il passait la séance à le taquiner sans jeter un coup d'œil à ses cahiers.

« Tu souhaites vraiment m'aider ? »
Questionna Lun en souriant, cherchant quelle était la vraie raison qui pouvait pousser une académicienne à perdre son temps ici.

« J'aimerais changer. »
Informa soudainement Lun, tout en souriant. « Totalement. D'attitudes, de look. Même de manière de parlé. Je veux passer de personne qu'on voit et qu'on trouve beau à personne qu'on ne voit pas et qu'on imagine coincé et populaire. Un peu comme toi …. » Indiqua le blond, sans grandes pincettes. Il ne savait pas vraiment s'y prendre.

« Une vraie transformation. Pour ne plus être … un infect personnage populaire. Pour ne plus être l'amant qu'on prend en cachette de son copain et qui brise les couples. Pour ne plus avoir de regard surprit quand je dis être leur père ... »

Marquant un temps de silence,

« Me détruire, pour ne plus qu'on me désire. Tu peux ? »
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MessageSujet: Re: Soutien & Baby-sitting    Soutien & Baby-sitting  EmptyLun 31 Mai 2010 - 22:56

    Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, on est toujours classé dans une catégorie. Svanhilde ne faisait pas exception à la règle, Lun non plus. On a tendance à s’attacher à la signification d’un groupe et à l’idée que l’on s’en fait plutôt que de s’intéresser à l’individu lui-même. C’est toujours plus simple mais c’est souvent ainsi que naissent les préjugés. Par exemple, prenons les intellectuels dont fait parti Svan. On les dit amoureux de leurs études et exécrant tout ce qui peut les en détournés et les déconcentrés. C’est vrai dans l’ensemble mais pour chacun car on a tous une personnalité différente.

    A part son affection toute particulière pour les langues, qui pourrait dire en regardant que la demoiselle a une passion qui s’attrait au sport ? Absolument rien et pourtant, la jeune femme adorait monter à cheval, s’occuper de lui et faire de la randonnée. Le problème de la plupart des gens est qu’il ne regarde que l’apparence des choses et non, la chose en elle-même. Peut-être est-ce par peur de découvrir l’autre ou que l’on découvre qui on est réellement ? Alors, constamment, on porte un masque. Une sorte de carapace.

    Ainsi, le masque de Svanhilde est sa timidité, parfois, maladive. Elle cache le caractère bien trempé de la jeune femme. Eh, bien oui… son acharnement serait capable de briser des murs rien que par sa seule pensée. Cependant, celui-ci est proportionnel à sa gentillesse et à son envie d’aider son prochain. Son entourage, d’ailleurs, lui disait toujours qu’un jour cela lui porterait préjudice. Cela ne l’empêchait pas d’avancer et de continuer à tracer son chemin. Parfois, l’intello s’embourbait dans des galères inimaginables… Un peu comme dans la situation présente mais cela faisait, aussi, ressortir son véritable caractère.

    « Je ne suis pas une mère poule…, dit-elle en faisant une petite moue, mais c’est vrai que je l’aurais mérité si on m’appelle ainsi. »

    Petit à petit, Svanhilde découvrait une autre facette de l’adolescent qui lui faisait face. Plus calme, plus détendu mais pensant à des choses bien dures pour son âge. Quand à elle, l’intellectuelle se rendit compte qu’elle s’était crispée sous la tension qu’elle avait ressentit. La jeune femme se rendit bien compte qu’elle n’avait pas du tout la même façon de penser et encore moins le même perception des choses que Lun. Cependant, comme tous les adolescents, elle avait eu un passage quand elle s’était fait viré de son ancien lycée. Tout ce que Svan avait fait ou entreprit, ne servait plus à rien. Elle s’était fait exilé de sa patrie. Elle était devenue inutile. Elle n’avait plus aucun but… elle avait lamentablement échoué. La rage l’avait gangrenée jusqu’à ce qu’elle arrive au Japon.

    Ce nouvel horizon avait fait renaître son rêve, celui de devenir interprète, traductrice dans la diplomatie. Cela demandait une somme de travail affolante mais cela ne lui posait pas de problème. Au contraire, ça lui plaisait énormément. En fait, il fallait le dire : Svanhilde en avait marre de ces guerres à deux balles et de ses conflits qui ne rimaient à rien parce que bien trop souvent, le pouvoir n’était que dans une seule main. M’enfin, ce n’est pas le sujet. Bref…

    Les situations comme celle de Lun, la jeune femme n’en avait jamais connu personnellement mais elle savait qu’elles étaient fréquentes. Au lieu de vous aider, vos amis et connaissances préfèrent vous fuir, c’est plus simple. Réaction normal mais on se sent abandonner, délaisser… bon à jeter. Avec deux enfants à charge, on se demande comment on arrivera à joindre les deux bouts… surtout quand on est seul. Alors, POUF. Apparaît la fée clochette et d’un coup de baguette, elle remet votre vie dans le bon sens. Non, ce n’est pas vrai… ce serait bien trop beau. Ce n’est que la fille que son professeur de français lui a envoyée. Et pourtant, il ne l’a pas renvoyé comme il l’aurait fait d’habitude. Elle s’occupe des enfants, elle range un peu la chambre… et il l’a laisse faire parce qu’il est complètement vidé.

    Svanhilde se posait de nombreuses questions qui restaient sans réponse. Lun l’a supposé forte, elle l’était… d’une certaine manière. Elle avait été brisée de nombreuses fois… la jeune femme avait mis du temps pour devenir celle qu’elle ait aujourd’hui. Une Valkyrie à l’assaut de sa destinée… très gauche sur les bords. Un sourire aux lèvres, elle lui répondit :

    « La comparaison est flatteuse mais je ne suis pas une déesse et je ne suis pas aussi sage qu’on pourrait le croire. Enchanté, P’tit Lu ! »

    Et un surnom ! Un ! Pas très inventif mais pouvant correspondre au jeune populaire. Svan connaissait les rumeurs mais elle n’y faisait pas attention. La jeune femme préférait se faire sa propre opinion en rencontrant la dite « personne ». Elle avait remarqué ces regards que ses camarades lui avaient jetés quand ils avaient appris qu’elle allait voir en personne Lun Marv. La jalousie, la colère, la haine, la tristesse pouvaient se lire sur leurs traits… d’autres émotions aussi, celles-ci n’étaient pas exhaustives. En prenant conscience de cela et de la vie que l’adolescent vivait, l’intellectuelle avait voulu le réconforter. C’était automatique chez elle, une chose logique. C’est pour cela qu’elle ne comprit pas vraiment pourquoi il y avait eu un tel rejet. La demoiselle était gênée par son geste, maintenant…

    « Désolée, je ne voulais pas t’embarrasser… »

    Pourquoi avait-elle l’impression bizarre de ne faire que des impaires ? Bah, de toute façon ce qui est fait, est fait et ne peut être défait. C’est ainsi, c’est la vie. Tout comme lorsqu’elle avait foutu une claque à une pétasse qui le méritait et que la jeune femme s’était faite expulsé de son ancien lycée. Ensuite, elle était partit au Japon avec sa mère et son père.

    « Oui, une famille nombreuse…, fit-elle évasive, Pourquoi ne serais-je pas venue ? Je n’avais plus rien là-bas… »

    A part, un sentiment amère… d’une défaite. Svan était enfant unique et le resterait probablement. Pourquoi se prendre la tête pour des choses futiles ? Le travail, c’est beaucoup mieux. C’est sa vie et ça le restera probablement parce qu’il est aussi un échappatoire, une fuite des choses qu’elle ne veut pas voir. Pourtant sa famille lui manque… elle est nostalgique. Quand elle reçoit leurs lettres, Svan est heureuse. Elle leur manque aussi. Elle se sent alors moins seule.

    Cela avait été toujours plus simple de s’occuper des autres que de s’occuper d’elle-même. La voie de la facilité. L’intellectuelle n’avait pas une très haute opinion d’elle-même. C’était pour ça qu’elle ne jugeait jamais les autres. Pitoyable. Elle se trouvait pitoyable. Tout comme les larmes qu’elle sentait montée et embuée ses yeux. Elles étaient inutiles… elle n’en avait pas besoin. Cependant, Svanhilde les retient tant bien que mal. Se rappeler de sa famille la faisait souffrir mais elle devait se concentrer. On ne parlait pas d’elle mais de lui.

    « Elles sont sympa les pharmaciennes de nos jours. Le principal, c’est que tu es le nécessaire pour t’occuper de tes enfants correctement et sans paniquer. »

    Puis, la jeune femme embraya sur les cours du jeune populaire qui ne devaient pas être à jour. Elle était loin de se douter des méthodes de Lun. Là-dessus, peut-être qu’elle est encore un peu trop naïve. Certes, Il était loin d’être bête mais l’intelligence se cultive et se développe grâce à l’apprentissage. On ne la fera jamais démordre de ce principe fondamental. C’était comme ça et pas autrement. Elle fut légèrement rassurée lorsque Lun lui dit qu’un sempai, Igarashi-san, s’occuper de lui. Je dis bien « légèrement » rassurer. Comme on disait, il y avait aiguille sous roche. Svan avait l’impression que l’adolescent lui mentait… quelque chose clochait. Une autre lui disait qu’il serait bien capable de manipuler aisément son monde… Enfin, bon… ce n’était que des impressions mais sur certains points, elle n’était pas si loin de la vérité.

    Par contre, Svanhilde fut interloquée par sa question suivante. Bien sûr qu’elle voulait l’aider ! A quoi pensait-il ? Elle le regarda et son sourire s’éteignit.

    « Penses-tu que je perde mon temps ici ? », fit-elle froidement. « Si c’était le cas, je ne serais pas dans cette chambre ! »

    Sa colère retomba aussi vite qu’un soufflet au fromage. Mais pourquoi s’était-elle énervée ? La jeune femme ne perdait jamais son sang-froid normalement. Et puis, Lun ne lui avait strictement rien à fait. L’intello soupira… parfois, elle était trop émotive. Cette rencontre était l’un des rares cas où elle trahissait ce qu’elle éprouvait. Lun avait le don de la mettre dans tous ses états. Surprise, inquiète, triste, suspicieuse, joyeuse, en colère. Trop émotive, je vous dis. Donc Svan fut intriguée mais aussi perplexe lorsque le populaire lui dit qu’il voulait changer. Souriante, elle fit :

    « Tout le monde veut changer ! Le plus dur, c’est de savoir s’accepter tel que l’on est. »

    La jeune femme ria discrètement de la dernière phrase de Lun. Cela en aurait renfrogné plus d’une mais pas elle. Cependant, elle s’arrêta bien vite. Svanhilde commençait à comprendre le véritable problème de l’adolescent. Cela la dépassait. Certaines rumeurs lui revenaient à présent. Pourquoi Lun voulait changer ? Elle le comprenait maintenant. La dernière phrase lui fit véritablement mal, cela la blessa profondément. « Me détruire, pour ne plus qu’on me désire. » Svan avait mal pour lui parce que… ce qu’elle s’apprêtait à dire, la ferait sûrement partir.

    « Non, je ne peux pas. Cela m’est impossible… »

    Le sens de ses paroles les comprenait-il ? Ce la revenait à détruire une personne ! Lun a ses bons comme ses mauvais côtés. Jamais personne ne sera ni foncièrement bon ni foncièrement mauvais. Il faut un équilibre… souvent inégale, il est vrai.

    «... mais on peut essayer, si tu le veux, de corriger certains de tes défauts qui te pourrissent la vie et peaufiner tes qualités. Il n’ait jamais trop tard pour bien faire. Que tes enfants puissent être fier de leur père ! Cela, je le peux mais tu auras de sacrifices à faire… beaucoup. Est-ce que, toi, tu peux le faire ? »

    Ellipse narrative

    Lun devait partir. Apparemment, au moins de ce qu'elle avait pu comprendre, le populaire avait réussit à trouver un appartement en collocation. Ce n'était pas plus mal... en espérant seulement que tout se passe bien. Sans un mot, Svanhilde l'aida à préparer ses affaires et celles de ses enfants. Elle était tout de même inquiète... après tout, ce n'était encore qu'un adolescent. Ce n'était pas dangereux pour lui de rentrer chez lui à cette heure avancée de la nuit...? Pas materner, pas materner. Mais... Mais! Voilà, elle ne pouvait pas s'en empêcher. Alors que Lun était sur le départ, elle l'attrapa par la manche et lui donna un bout de papier sur lequel elle venait de noter quelque chose.

    « C'est mon numéro de téléphone ainsi que mon e-mail... Si tu as besoin de parler ou un problème, appelle-moi. Mais je me répète, je ne peux pas faire de miracle... (s'en mêle un peu les pinceaux...) cependant, si tu as des coups durs, je serais là. D'accord? Alors, n'hésite pas. »

    Lun la regarda, surpris. Avait-elle fait une bourde? Ou peut-être s'était-elle mal exprimée? Ou simplement avait-il été surpris par la sincérité qui transperçait ses mots? Svan ne le serait pas aujourd'hui. Il était partit après l'avoir salué... maintenant, elle se retrouvait seule avec ses réflexions. Ce n'était pas sa chambre... elle, aussi, devait s'en aller. La jeune femme, prise dans ses pensées, regarda l'ombre de Lun disparaître au loin puis elle regagna mécaniquement son dortoir avant de se mettre à bucher comme une dingue pour évacuer le surplus de sentiments contradictoires qui faisait rage en elle. Mais toujours les mêmes questions revenaient sans cesse hanter ses pensées: Qu'est-ce que Lun allait devenir? Que pouvait-elle faire pour l'aider?

    Vaincu par elle-même, Svanhilde alla se coucher sans demander son reste.
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