₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

 

 A travers la pluie [PV Shade]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



A travers la pluie [PV Shade] Empty
MessageSujet: A travers la pluie [PV Shade]   A travers la pluie [PV Shade] EmptyDim 29 Nov 2009 - 19:24

Comme chaque Dimanche matin, Terrence fait la grasse mat’ jusqu’à ce qu’on l’appelle pour déjeuner. Il n’arrive jamais à se lever tout seul et ce n’est pas faute d’avoir essayé plusieurs fois. Sa grand-mère ne passe jamais la porte de sa chambre, par respect pour son intimité ou parce qu’elle craint de faire une syncope à cause du bordel. Des chaussettes, des pantalons et des restes de bouffe traînent un peu partout, de telle sorte qu’il faudrait au moins une dizaine de personnes pour tout remettre en ordre. Mais ça n’embête pas Terrence de vivre dans une porcherie, malgré tout, il est assez organiser pour retrouver ce qu’il cherche, même dans un tel fatras de détritus. L’odeur n’est pas très agréable. Après la courte visite de sa grand-mère, le jeune étudiant sort de ses couvertures et le froid pénètre ses entrailles, plongeant son corps dans un état de transe horrible causée par des frissons incontrôlables. Il se met à sautiller dans tous les coins et fini par glisser sur un vieux t-shirt qui est sensé lui servir de pyjama. Sauf que la veille, il était rentré très tard, après s’être perdu dans les rues une centaine de fois et n’avait pas eu la force de se changer. Il porte encore son pantalon de vieille et frotte ses avants bras avec frénésie. Heureusement, sa chute est amortie par un tas de vieux caleçons qu’il ferait mieux de mettre à laver. Il se relève, tire les rideaux et entre-ouvre la fenêtre pour respirer l’air du matin. Il éternue. Son portable se met à vibrer dans la poche de son pantalon mais il ne parvient pas à le retirer. Il se précipite vers la petite armoire et ouvre un tiroir pour sortir une paire de sceaux. Des pantalons, il en a plein ! Un de plus un de moins…

Il découpe rapidement une petite entaille dans le tissu et sort l’objet, qui continue de vrombir dans la paume de sa main. Il décroche, c’est son frère.


- Qu’est-ce que tu veux microbe ?
- C’est si bon d’entendre toi voix Terry ! Moi aussi, ça me fait plaisir de te parler …
- Bon, écoute, j’ai autre chose à faire, alors dépêches-toi de me dire ce qui t’arrive.


Silence.

- T’es toujours là ?
- Oui.
- Alors ? Qu’est-ce que tu me veux ?
- Je viens de te répondre !
- Tu plaisantes ? J’ai rien entendu !


Silence, suivit d’un bruit bizarre et encore silence. Terrence regarde l’écran éteint du téléphone et presse le bouton pour le rallumer, sans succès. La haute technologie et ses bugs. Dire qu’il l’a payé plus de 200 dollars ! Bon peu importe. Il chercherait plus tard un endroit pour le faire réparer, ou en racheter un autre. Il se demande à quoi ressemblent les portables au Japon. Il paraît que les japonais disposaient du meilleur en matière de technologie de pointe, mais il n’est ici que depuis quelques jours et avait passé son temps à se perdre. Il ne souhaite pas particulièrement parler à son frère bruyant, encore moins quand il vient d’émerger, mais ça fait longtemps qu’il ne l’a pas vu et les vieilles habitudes restent. Pour se changer les idées, il se dirige vers la salle de bain pour prendre sa douche. Dans le couloir, il croise une domestique qui dit lui apporter des vêtements propres.

Terrence la dévisage avec curiosité, les sourcils légèrement froncés et accepte avec courtoisie les linges qu’elle lui offre. Il attend qu’elle s’en aille avant de déplier le vêtement… Un genre de kimono aux tons violets et des sandales qu’il a vu dans les pieds de ses grands vieux. Ca sent l’arnaque à plein nez, une idée du grand-père, sans doute. Pour lui faire plaisir, Terrence se met en tenue après la douche et descend dans la grande salle à manger ou les repas sont servis. La résidence familiale est immense, il n’a pas encore eu le temps de tout visiter mais il y a des portes partout et lui arrive de croiser des personnes qui ont l’air importantes. Ses grands-parents louent une partie du domaine à des étrangers qui viennent pour affaires.
Il s’assied à table et fixe son grand-père, sans toucher à ce qui se trouve devant lui. Ce dernier fini par s’en rendre compte et lui demande ce qui ne va pas. Sa grand-mère est la première à remarquer sa tenue et le complimente avec un peu trop d’entrain.

Il décide de quitter la table et d’aller se changer, mais la vieille femme insiste pour prendre des photos de lui. Il ne peut lui refuser ce plaisir, un jour, quand il sera lui aussi un grand-père, il aura besoin de regarder les photos de sa jeunesse et se dira que le temps est passé trop vite… Le genre de trucs que font les vieilles personnes quoi. Une fois les photos prises, il remonte dans sa chambre et enfile un pull blanc, un manteau rouge, un jean noir et des baskets. Il vérifie que son portable est bien dans sa poche avant de quitter la maison. Il fait bien plus froid dehors que dedans mais Terrence en a l’habitude. Ses parents vivaient dans une partie de l’Amérique ou le climat n’était pas spécialement bon, surtout en cette saison. Il marche vers l’arrêt de bus en regrettant de ne plus avoir sa fidèle voiture. Avec du pot, s’il se trouve un petit boulot et qu’il économise assez, il pourra s’en acheter une dans quelques mois. En attendant, il est obligé de prendre les transports en commun, ce qui est pour lui déplaire.

L’attente est longue. Presque une demi-heure. Terrence se plaint auprès du conducteur en oubliant son japonais. Il est évident que le type ne capte rien, mais le jeune homme continue de s’énerver jusqu’à ce que le chauffeur le prie bien gentiment de descendre de son bus, deux arrêts plus loin. Il s’en fiche, il n’a pas payé de titre de toute façon. Il traîne les pieds en rechignant et cherche un plan de la ville. Le panneau indique qu’il se trouve dans le centre ville, le point de l’Académie Keimoo n’est pas très loin et le bus s’arrête à proximité. Il arrête quelques passants pour savoir ou se trouve un magasin où l’on vend des portables. On lui répond que, le dimanche, beaucoup de commerçants sont en congés mais il y a une boutique pas très loin. Le ciel se couvre, un orage éclate. Terrence rabat sa capuche sur ses cheveux dorés et se met à courir en jouant des coudes pour se sortir de la foule. C’est Dimanche, merde ! Que font tous ces gens dehors ? Si ça se trouve, c’est un jour spécial ? Il n’a pas vraiment le temps d’approfondir la question. La fille qu’il vient de bousculer s’est étalé sur le sol et il n’est pas si égoïste pour ne pas lui venir en aide.


- Mince, excuse ! Je ne l’ai pas fait exprès !

Il parle encore en anglais. Il vient de s’en rendre compte et présente une nouvelle fois ses excuses, en japonais :

- Désolé ! Est-ce que ça va ?

Il lui tend une poignée de main pour l’aider à se relever en notant qu’elle ne ressemble pas vraiment à une asiatique. Ses cheveux, aussi blonds que les siens sont parsemés de mèches rouges, blanches, oranges et d’autres couleurs sur lesquelles il ne s’attarde pas.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



A travers la pluie [PV Shade] Empty
MessageSujet: Re: A travers la pluie [PV Shade]   A travers la pluie [PV Shade] EmptyMar 1 Déc 2009 - 20:02

    Le soleil n'était toujours pas entré dans la chambre lorsque Shade ouvrit les yeux. Elle regarda le cadran lumineux de son réveil, sur la table de nuit, et remarqua qu'il était vraiment tôt pour un week-end : huit heures. Depuis quand la grasse-matinée avait-elle été bannie ? Mais bon, la jeune fille avait sa réponse. Dormir, ce n'était plus son truc, maintenant c'était une perte de temps. Et une source d'agacement, aussi. Parce que franchement, allez trouver le sommeil le soir, vous, pitoyablement allongé sur le dos dans le noir en attendant que ça vienne. C'est long, hein ? Ouais, c'est long. Trop. Ce qui faisait qu'en général, Shade n'allait se coucher que très tard, histoire d'être bien crevée et de dormir direct. Le matin, même lorsqu'elle n'avait pas cours, elle mettait son réveil tôt et se glissait dehors avant même que la maisonnée ne soit réveillée. N'importe quel prétexte était assez bon pour éviter la famille. Résultat de tout ce capharnaüm : des cernes qui s'apparentaient plus à des valises qu'autre chose.

    Se frottant les yeux péniblement, elle se laissa glisser hors du lit et s'approcha du miroir le plus proche, afin de remettre rapidement ses cheveux en place. La pièce était toujours baignée de sombre, uniquement éclairée par la lumière agréable et blafarde de la lune. Étouffant un bâillement, elle mit les Rolling Stones, en sourdine afin de ne réveiller personne. Inconsciemment, elle se mit à chanter tout doucement, pour ne pas dire chuchoter : "Hey, hey, you got me rocking now" et cette chanson était destinée à ne plus la quitter de toute la journée.

    Après environ une heure passée dans la salle de bain, Shade descendit en vitesse et arracha une clémentine au passage en guise de petit déjeuner. Elle s'installa à la table du salon, le regard parti très loin à l'aventure, bien au delà même du paysage gris et désolant de la fenêtre. Tout en "dépiautant" le fruit, elle s'inspecta rapidement : slim noir, corset noir, même le perçing à la lèvre était noir. Hallucinant. Ça n'allait pas en s'arrangeant à ce niveau-là. Mais bon, elle, elle s'aimait comme ça et c'était là le plus important. Le regards des autres ne la dérangeait plus depuis longtemps. Tripotant les croix qu'elle avait autour du cou, Shade continuait à s'en aller très loin dans ses pensées. Qu'est-ce qui avait justifié, dans sa vie, le fait qu'elle était si sombre d'esprit maintenant ? Elle ne trouvait rien. Juste la mort de sa mère ? Comme c'était pathétique, d'être une adolescente de quinze ans et de pleurer constamment pour sa mère, vous ne trouvez pas ? Poussant un long soupir, elle jeta les épluchures laissées sur la table, attrapa son manteau et se prépara à sortir. Vous avez deviné la couleur du manteau ? Bravo, vous êtes doué dites-moi.

    Et pourquoi était-elle sortie, dans le froid, comme ça, si subitement et sans savoir où aller ? Parce qu'elle avait entendu des bruits de pas dans l'escalier. Vous vous souvenez ? On évite la famille, c'est la première règle. Comment ça, vous ne vous souveniez pas ?
    Tout ça pour dire qu'elle ferma la porte au nez de son pauvre père, alors que celui-ci tentait tout juste un "bonjour". Ah, vous voyez Shade comme une adolescente idiote maintenant ? Bon, je vous l'accorde.

    Réarrangeant son écharpe et son manteau, elle se mit à marcher pour se réchauffer. Parce que sérieusement, ce n'était pas le jour le plus ensoleillé de la semaine, soyons honnêtes.
    Et puis, c'était bien cool tout ça, mais où passerait-elle la suite de la journée ? Son père allait certainement rester tout le dimanche à la maison, ce qui faisait qu'elle ne pourrait certainement pas y remettre les pieds avant assez tard ce soir. Peut-être même qu'elle attendrait qu'il dorme, ce qui voulait dire attendre pas mal de temps. Et ça, c'était pas très top. Non, vraiment pas même.
    Finalement, elle prit son Ipod et s'en alla en direction du parc. Après avoir marché quelques temps, elle s'assit sur un banc et reprit son activité favorite, à savoir : rêvasser. Il faut avouer que c'est quand même bien pratique, surtout en cours : ça ne fait pas de bruit et ça aide à passer le temps. Aussi efficace que le penspinning, d'ailleurs. Il y a quand même un énorme inconvénient à ces deux techniques : vous ne suivez rien et ne savez absolument pas ce qui se passe. Enfin, inconvénient, ça dépend pour qui, parce qu'il y a un sacré paquet d'étudiants que cela ne dérange pas plus que ça, que l'on se comprenne bien.

    Et puis finalement, la matinée, qui n'avait pourtant pas si mal commencé, tourna au vinaigre. Premier élément qui foutu tout en l'air : une copine de classe qui l'appelait pour se plaindre. Motif : "mon petit copain m'a larguée". Super. Ça s'annonçait vraiment bien. Oui oui, bravo, c'est ironique. Et cette fille n'y allait pas molo : à grands coups "mais je l'aime encore", elle pleurnichait à l'autre bout du fil. Cela n'avait rien de dérangeant, seulement le hic était qu'elle ne se connaissaient pratiquement pas. Elles avaient juste travaillé ensemble sur un projet scolaire commun, Shade ne se rappelait même plus lequel, et avaient échangé leurs numéros de téléphone. Elle devait avoir un truc, une sorte de charisme, qui faisait qu'en général on l'aimait bien et ce malgré son apparence. Elle écouta jusqu'au bout néanmoins, tout en tentant de consoler cette fille quand même sacrément ébranlée.

    En fin de matinée, une fois qu'elle eut raccroché, elle réfléchit et se dit que finalement elle allait peut-être rentrer chez elle, quitte à s'enfermer dans sa chambre s'il le fallait pour éviter la mauvaise humeur et la haine contagieuse qui régneraient dans toutes les pièces. Marchant d'un pas vif, la tête un peu baissée et encore une fois repartie dans sa méditation, c'est là que survint le deuxième élément de la journée : ce gars, qui n'était pourtant pas petit, et qu'elle ne remarqua pas. Vous imaginez la suite ? Catastrophe !

    En un instant, sans même avoir tout bien comprit, elle se retrouva au sol. Relevant les yeux, elle se retrouva face à un gars, type européen, avec des cheveux blonds mi-longs. Il marmonna une phrase en anglais, comme quoi il s'excusait. Elle hocha simplement la tête et attrapa la main qu'il lui tendait, s'en aidant pour se relever. Elle avait un peu hésité, mais ça c'était normal ; typique de Shade, de ne pas souvent faire confiance.

    "- Désolé ! Est-ce que ça va ?"

    Eh bien, il l'avait même dit deux fois. C'est bon, c'est bon, elle avait compris maintenant, pas besoin de le redire. Mais comme il était simplement poli, elle n'allait pas lui répondre si méchamment que ça.

    "- Ça va, merci."

    Elle épousseta rapidement ses vêtements, bien que cela ne serve pas à grand chose vu qu'elle était tombée sur le béton. Shade et ses réflexes débiles, alors...
    Redressant une nouvelle fois la tête - une tête avec des cheveux légèrement trempés malgré la capuche et un crayon légèrement coulant aussi, on vous l'accorde - elle se permit de le détailler rapidement. Ce qu'elle retint de plus que la fois précédente, c'est qu'il semblait également plus âgé qu'elle - disons peut-être un étudiant, mais plutôt en université.

    "- Si ce n'est pas indiscret, tu t'appelles comment ?"

    Cela ne les avançait pas vraiment, surtout qu'elle n'avait pas l'habitude de lier la conversation rapidement. Ça lui produisait un effet bizarre, de parler d'un coup à un inconnu alors qu'elle n'avait pas prononcé un mot depuis le matin. Enfin, elle avait un peu parlé, mais c'était au téléphone et il fallait dire qu'elle n'avait pas pu - et pas cherché non plus - à en placer plus d'une. Peut-être étais-ce d'ailleurs pour cela qu'elle lui avait posé cette question. L'envie de parler, un peu comme sortir du rêve éveillé ou plutôt de l'espèce de "coma" dans lequel elle était depuis trop longtemps maintenant. Sa voix paraissait certainement un peu éraillée, aussi.
    Il y avait une autre théorie. Celle qu'elle soit finalement dans un jour pas si mauvais que ça et qu'un peu de relations amicales ne l'aide. Enfin, amicales, rien ne le garantissait pour le moment. Cela dépendrait de sa réaction à lui.
    Ou alors il y avait une dernière possibilité : elle s'ennuyait trop dans ce jour gris et pluvieux et l'ennui pousse parfois les gens à faire de drôles de choses, des choses qu'ils n'auraient pas faites en temps normal.
Revenir en haut Aller en bas
 
A travers la pluie [PV Shade]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2012 et antérieurs-
Sauter vers: