Solitude au bord de la mer... [PV Gabrielle]

[Premier poste RP]

Regardant le clair de lune, assied sur le sable; Takeru s’imaginait en ce moment en Angleterre qu’il venait à peine de quitter; il y a quelques semaines. Bien qu’il s’ennuyait déjà de sa demi-sœur et de son père, il savait qu’il les reverrait bientôt. Il savait qu’il ne serait jamais heureux s’il irait vivre par là-bas. Leur mode de vie était très différent au sien, qui était plus exubérant et plus coloré par ici. Les choses bizarres n’avaient pas leur place là-bas. Ici, on était plus ouvert aux trucs qui sortaient de l’ordinaire. Souhaitant devenir acteur, il avait prit des cours en arts dramatiques durant les trois dernières années et entamait sa quatrième année avec impatience.

Il avait beaucoup travaillé pour en arriver jusque là, il espérait qu’il percerait un jour dans ce métier; même s’il fallait qu’il déménage à l’autre bout du monde pour passer des auditions. Les japonais étaient reconnus pour avoir une apparence particulière, pas lui. Apparemment, il retenait beaucoup plus de son père que de sa mère. Il avait de longs cheveux blonds foncé, et des yeux d’un brun chocolat si profond qu’on pouvait s’y perdre. Il avait parfois quelques rides, dépendant des nombreuses expressions de son visage, mais elles n’étaient pas aussi laides qu’il ne le laissait prétendre. On lui avait dit à plusieurs reprises d’arrêter de s’en faire pour sa peau, que c’était un processus normal pour tous les jeunes qui entraient dans la vingtaine que d’avoir de nouveaux traits sur le visage. Toutefois, Takeru ne comprenait pas comment certaines demoiselles un peu plus âgées que lui pouvaient avoir une peau aussi parfaite…

Il était furieux de ne rien pouvoir faire pour sa peau. Il avait essayé quelques crèmes rajeunissantes pour se rendre compte qu’il faisait des allergies, puis avait tenter d’aller à un salon de beauté pour ensuite se faire lancer des insultes par un groupe de punks qui passaient dans la rue. Quoi qu’il fasse, il ne serait jamais tranquille. Tenant dans sa main un scripte qu’il devait apprendre par cœur pour sa prochaine pièce de théâtre, Takeru se dit qu’il serait peut-être temps pour lui de retourner chez lui. Mais le bruit des vagues, la lueur des étoiles et tout le reste le faisait oublier ses soucis. Ce qu’il appréciait cet endroit paisible! Il ferma les yeux un instant, ne se doutant même pas qu’il aurait pu être observé, ou bien espionné.

Quelle belle soirée! Le clair de Lune, le bruit des rues environnantes, les gens parlant, s'amusant pendant cette fraicheur retrouvée,...Plein de mondes et pourtant, il devait être près de onze heures, voir minuit. Le Japon était un pays extraordinaire. Oh, bien sûr, Les Champs-Elysées sont bondé à deux heures du matin, mais ce n'est pas pareil.....

Gabrielle courait. Tiens, du déjà vu? Non, Gabrielle cours toujours et encore, et surtout le soir, quand il fait frais: c'est plus supportable! Et puis, quoi de mieux que de courir sur la plage....Oui en effet, il n'est pas aisé de courir sur une plage de sable fin. Mais Gabrielle aimait ce genre de challenge, ça changeait un peu de son entrainement quotidien. En fait non, puisqu'elle faisait ça tous les jours. Et oui, Gabrielle cours, elle cours toujours, pour les cours ou la course....On va s'arrêter de courir là! (^^)

Donc Gabrielle arrêta de courir et s'assit sur un banc, à l'entrée de la plage et regarda le ciel. Quelle belle nuit étoilée! Elle replongea le regard vers le bas, plus précisément vers sa montre....Horreur, il était plus de minuit!! Si elle ne rentrait pas vite, elle allait trouver la porte close et ce sera des acrobaties qu'elle devra faire pour rentrer au dortoir. Bon, encore cinq minutes et Gabrielle allait rentrer. Mais juste cinq minutes sur le banc, pas plus. D'ailleurs, quelque chose d'étrange...Ou plutôt quelqu'un était non loin devant elle, assis ou assise dans le sable. Vu la taille, ce devait être un homme. Ou alors, c'était une très grande femme. Avec des cheveux aussi court? Qui sait...Enfin, c'était clair qu'ils étaient plus court que ceux de Gabrielle qui lui arrivaient dans le creux des reins. Mais passons. Il, ou elle, avait l'air de regarder le ciel. Il fallait dire qu'il était assez magnifique ce soir. Cette personne tenant quelque chose dans sa main droite, des feuilles de papier ou un magasine, à cette distance, ça aurait pu être n'importe quoi. Mais que faisait-il tout seul?

Gabrielle, intriguée et surtout curieuse, regarda sa montre. Bon, il lui restait trois minutes, assez pour allez prendre des nouvelles de cette personne. Gabrielle se leva et s'approcha de la personne seule dans l'obscurité, uniquement illuminée par la lueur lunaire. Elle constata qu'il s'agissait d'un homme, probablement plus âgé qu'elle. Mais bon, tout le monde est bon à rencontrer. Elle s'approcha donc de lui et elle s'assit à droite de lui, à une trentaine de centimètre.

"Belle soirée n'est-ce pas?"

Tandis qu’il regardait le ciel azuré, parsemé d’étoiles éclatantes de lumière; une jeune femme de taille moyenne, à la chevelure couleur chocolat et aux yeux pourpres s’était approchée du bel adonis aux airs rabougris. Ce dernier dévia son attention vers la demoiselle, constatant qu’elle venait de lui adresser la parole. Il se leva d’un bond, serrant dans sa main gauche le scripte du texte qu’il avait à apprendre, en rouleau. Il examina la fille de plus près et vit qu’il la dépassait de plusieurs centimètres. Pratiquement une tête différait entre elle et lui. Une douce brise douceâtre s’éleva dans les airs, redonnant une certaine fraîcheur au jeune homme qui semblait ravi d’un tel changement de climat. Il faut dire que l’été avait été très chaud et qu’il n’y avait que durant les soirées qu’il pouvait vraiment apprécier des heures plus froides et moins sèches. C’est à cet instant que la lune décida de se montrer un peu plus. Les nuages tout gris qui recouvraient encore quelques endroits voyagèrent un peu plus vers l’ouest, là où le vent soufflait ce soir là.

— En effet… C’est une excellente soirée, se contenta de dire l’homme dont tous les traits sur le visage laissaient croire à la jeune femme qu’il était paisible.

En réalité, il était préoccupé par la rentrée scolaire et le fait qu’il ne reverrait pas l’autre moitié de sa famille avant plusieurs mois. Il n’avait pas envie de parler de sa vie privée avec elle. De un, il ne la connaissait pas assez. De deux, elle ne serait pas intéressée. De trois, il avait mieux à faire que de se plaindre. Sa main gauche se raidie sur le rouleau de textes, alors qu’il repensait au divorce de ses parents et tout ce que cela avait engendré depuis bien des années. Takeru aurait beau être entouré de gens qu’il appréciait, il se sentirait toujours incomplet et s’ennuierait de l’autre moitié de sa famille qui vivait en Angleterre. Peut-être qu’un jour, il finirait par trouver la paix intérieur et qu’il accepterait de pardonner ses parents pour l’avoir coltiné ainsi comme un vulgaire sac de pommes de terres abîmées. En effet, derrière ce visage calme et lisse comme le duvet, se cachait un cœur brisé qui n’avait jamais été réparé par l’amour maternel ou paternel. C’est ce qui le forçait sûrement à éviter toute relation amoureuse avec qui que se soit, car il ne voulait pas qu’on lui brise le cœur une seconde fois. Alors, il s’enlisait dans les pièces de théâtres afin d’oublier qui il était.

Il n’aimait pas sa vie, il préférait vivre celle d’une autre personne qui avait été plus heureuse. Mais remarquait-il à quel point il était chanceux? Probablement pas. Adolescent, il avait eu beaucoup de difficulté à se faire des amis. Ce n’est qu’en grandissant que les gens avec qui il avait l’habitude de traîner comprirent comment l’aborder. Il était un grand timide de nature, mais quand il jouait un rôle, il était beaucoup plus affranchi, moins stressé. Ce soir était l’une des rares exceptions où il se sentait assez à l’aise pour parler avec cette jeune inconnue. A la voir ainsi, dans ces vêtements légers, il pouvait conclure qu’elle était sportive. Lui n’était pas sportif, mais allait quand même à l’occasion s’entraîner dans les gyms afin de maintenir une apparence svelte et musclée. C’était toujours gagnant d’avoir un corps finement sculpté, lorsqu’on allait passer des auditions. Malheureusement pour lui, il n’avait pas le choix. C’était ça ou bien on le repousserait. Ce n’est pas qu’il doutait de ses talents d’acteurs. Bien au contraire. Mais il est reconnu que les agents de casting recherchent surtout de belles personnes avant de voir si leurs personnalités étaient compatibles avec les rôles qu’ils étaient en train de remplir avec leurs propres critères.

La vitesse de réaction étonna Gabrielle. A peine était elle assise à côté de l'inconnu qu'il s'était levé d'un bond, comme si la peur l'avait pris aux tripes. Gabrielle se releva pour faire face à lui. Il lui répondit que c'était une très belle soirée. Hé bien, pas très bavard le gaillard...Gaillard était un bon mot pour le décrire: grand, assez musclé d'ailleurs, il dépassait Gabrielle d'une tête. Gabrielle essaya d'estimer son âge.

*Hum.....Il a des rides.....Ouais bof, ça change rien....Rien qu'à voir sa taille, je dirais....Vingt? Vingt-un? Dans ces eaux là*

Par contre, quand le jeune homme s'était relevé, Gabrielle remarqua qu'il tenait fermement ses feuilles de papiers. D'après le bref instant que Gabrielle put voir ces feuilles, ce serait du texte. Une histoire? Un roman? Une pièce de théâtre? Qui sait....Enfin, lui il sait, mais il n'avait pas l'air de vouloir lui montrer. Bon, allait-elle jouer celle qui s'en fiche et qui s'en va ou allait-elle s'intéresser à son interlocuteur? Il devait rester deux minutes, alors autant jouer le jeu jusqu'au bout.

"Hum....You are english, don't you? "

Hein? D'où sortait-elle ça? Eh bien, Gabrielle avait entendu un soupçon d'accent anglais dans ce qu'il avait précédemment. Si il était anglais, ça faciliterai les choses....Enfin, les Français et les Anglais n'ont jamais été grands copains, mais la capacité de Gabrielle a parler anglais était un peu plus grande que celle pour parler japonais.

"Moi c'est Gabrielle "

Elle n'avait pas ajouté le "Et toi?" car elle se dit que si elle avait mit cela à la fin de la phrase, elle aurait pu "forcer" son interlocuteur à répondre. Et elle préférait qu'il prenne l'initiative.

"Que fais donc un jeune homme comme toi sur la plage à cette heure?"

Elle s’adressait à lui en anglais. Voilà qui était intéressant, se dit le joli damoiseau en penchant délicatement sa tête vers le côté droit. La lumière de la lune illuminait la binette de l’adolescente. Jeune, athlétique. Elle lui demanda ce qu’il faisait sur la plage après s’être présentée. Gabrielle, répétait Takeru mentalement dans sa tête qui se demandait s’il avait déjà rencontrer une femme qui s’appelait ainsi, en Angleterre. Il se rendit compte que non. Probablement qu’il avait lu un texte où ce prénom avait été utilisé. Clignant des yeux, il réfléchit un moment aux paroles qu’il polémiquerait par la suite. Finalement, il se dit qu’il vaudrait mieux ne pas en dire trop. Il opta pour la voie la plus courte et la plus simple. Il répondit en japonais.

— Je suis Takeru Momochi. Si je me trouve au bord de la plage, si tard; c’est parce que je suis quelqu’un qui aime la tranquillité. Et oui, je parle anglais.

Avait-il été assez convaincant? Passant sa main droite dans ses cheveux, il replaça l’une de ses longues mèches blondes derrière une oreille. Il commençait à s’endormir, il devrait donc repartir chez lui très bientôt. Mais avant, il préférait discuter avec cette étrangère, car elle était venue à lui. Il avait été de sorte à être poli envers les gens, même envers ceux qui pouvaient lui taper sur le système. Parfois, les clients de sa mère qui arrivaient à leur boutique étaient si énervants que Takeru devait se ressaisir à chaque fois que ces derniers hurlaient ou lançait des insultes à sa maman. Mais encore, il resta poli et attendit qu’ils repartent avant d’aller conforter sa mère désemparée. Les tarifs pour les salons de massages avaient augmentés depuis qu’on avait lancé de nouvelles lois. Résultat, plusieurs personnes étaient mécontentes et venaient seulement au magasin de sa mère pour lui balancer des insultes. Ce n’était pas de sa faute, ni celle de son fils. C’était cette région du Japon qui en avait décidé ainsi. Et pas seulement le Japon. Toute la crise économique forçait les vendeurs à hausser les pris de tous les traitements possibles, en plus de la bouffe. Ils vivaient une drôle de petite vie...

— Il est tard, non? Je crois que nous devrions tous les deux aller nous coucher, ajoute ensuite Takeru qui regardait toujours l’adolescente.

Il avait beau être patient et tolérant ce soir-là, il commençait à somnoler sur place et bientôt il tomberait endormit dans le sable si ça continuait comme ça. Vacillant, il se rassied au sol, et mis ses mains derrière lui. Sans le vouloir, il avait perdu l’équilibre. Il secoua sa tête rapidement, essayant de reprendre ses esprits.

Le jeune homme avait la Lune derrière lui et Gabrielle avait un peu de mal à distinguer le visage de son interlocuteur. Mais bon, elle savait à quoi il ressemblait. Et il était plutôt mignon, même si il était plus grand et plus âgé qu'elle, elle le trouvait mignon. Celui-ci parut surpris qu'elle lui parle en anglais. Il ne fallait pas être surpris, Gabrielle adorait parler dans les autres langues que le français. Bon, son japonais était un peu plus haut que la moyenne, mais il restait quand même assez limité. Elle savait parler allemand couramment, grâce à sa mère. L'anglais était venu tout seul, étant assez proche de l'anglais. Enfin bref, son interlocuteur se présenta. Il s'appelait Takeru Momochi. Takeru était probablement le prénom et Momochi le nom. Il avait l'air de parler anglais donc peut-être qu'il n'inversait pas les prénoms et noms. Il lui dit qu'en effet il parlait anglais.

Par contre, la suite de ses dires intimèrent à Gabrielle qu'elle était de trop . Il était là parce que c'était calme. Eh ben là, c'était loupé! Gabrielle présente, ce serait sûrement plus très calme. Quoi que. Enfin bref, il n'avait pas l'air d'avoir envie que Gabrielle reste. Mais bon, tant pis pour lui, il n'avait qu'à pas être là!

"Hum, j'aime cette façon de dire que je ne suis pas la bienvenue...."

Elle n'eut pas trop le temps de s'apitoyer sur son sort. Déjà, depuis que Gabrielle était arrivée, Takeru avait tendance à un peu tourner de l'œil, là ce fut la version améliorée. Juste après avoir lâché un "il faudrait qu'on rentre", probablement à cause de la fatigue, celui s'assit, ou plutôt, s'écroula par terre. Enfin, il retomba assez brutalement sur le sol. Décidément, il ne savait pas ce qu'il voulait celui là, il s'était levé quand Gabrielle était venue et maintenant il s'assit de nouveau. Celui-là, je te jure....

Gabrielle soupira, enleva son petit sac de son dos, sortit une petite bouteille Thermos, versa une tasse de café et la tendis vers Takeru.

"Dans cet état là, tu ne risque pas d'aller loin....Prends ça, dans un quart d'heure tu sera prêt pour retourner chez toi"

Décidément, on ne pouvait pas laisser les hommes sans surveillance. Je vous jure, la jeunesse! D'ailleurs, il avait intérêt à l'accepter ce café ou Gabrielle se chargeait de le réveiller en le lui versant sur la tête.

La dernière chose qu’il voulait, c’était de s’endormir. Il ramassa la tasse de café qu’elle lui tendit. Plutôt pratique de trimballer tout ça dans son sac. C’était corsé. Très relevé même. Il grimaça en avalant le liquide en entier, puis remit la tasse vide à la demoiselle. Elle semblait déçue de son comportement. Elle s’était sûrement attendue à un jeune homme poli, courtois et romantique qui l’emmènerait faire des voyages à l’autre bout du monde. Il était loin de tout ça. Il n’était pas riche, il n’était pas populaire et devait souvent travailler à la maison de massage de sa mère, bien qu’il n’était pas aussi doué qu’elle, afin de couvrir ses fins du mois.

— Pardonnez moi, Gabrielle… J’ai tellement révisé mon texte que je n’ai pas vu l’heure passé… Je commence à ressentir de l’engourdissement un peu partout, sûrement parce que je suis très fatigué et que je n’ai pas très bien dormi la veille. Je vous remercie pour la tasse de café, elle m’a bien réveillée. Par contre, le café corsé… (il grimaça encore) C’est la première fois que j’en bois un d’aussi fort.

Soudainement, il avait eut la parlote un peu plus facile. Il espérait que la donzelle ne le quitterait pas ne le quitterait pas maintenant qu’il s’était montré un peu plus aimable. Il eut un petit sourire risqué, bien qu’il n’avait pas tellement envie de le faire. Même sa mâchoire commençait à s’engourdir par le manque de sommeil. Il dormirait sur la plage, s’il le fallait. Il n’avait pas de couvertures, ni d’oreiller. Un simple appui sur ses mains ferait très bien l’affaire. Tant pis aussi si le texte s’envolerait au vent, il en avait plusieurs copies à la maison. Il se releva une seconde fois, bien qu’il chancelait encore.

— Woah… Fit-il alors qu’il était sur le point de tomber une seconde fois.

Ce n’était qu’une question de seconde avant qu’il perdre entièrement l’équilibre et qu’il tombe encore sur le fessier. Décidément, il n’avait vraiment pas de bol. Était-ce parce qu’il était en présence d’une jolie fille qu’il se comportait de la sorte? Non. Takeru était étrange au naturel. Il ne cessa quand même pas de regarder l’adolescente, bien que son corps n’arrêtait pas de tituber sur place. Il lui aurait bien prise la main pour l’accueillir comme le ferait toute bonne personne, mais il était si maladroit à cet instant qu’il avait peur de la renverser avec lui s’il devait s’affaler au sol. Autour des yeux de l’adulte, on pouvait remarquer de petites pigmentations brunes, voir jaunes. Il disait vrai, il manquait tellement de sommeil que ses cernes ne mentaient pas. Même le blanc de ses yeux devenait rouge tellement ils étaient secs.

Takeru accepta la tasse de café. C'était déjà ça, un point de plus! Bon, elle avait quand même remarquée qu'il avait fait une grimace en buvant la première gorgée. Gabrielle ne pouvait pas lui en vouloir: elle faisait son café de façon à ce que ça la réveille en cinq minutes. Bon, vu qu'il était plus grand et un peu plus lourd qu'elle, ce serait plus de cinq minutes que cela prendrait, mais ça devrait marcher aussi pour lui. Ah, Gabrielle et le café, une grande histoire d'amour! Pas que pour le petit déjeuner, mais pour tous les moments où elle à soif et qu'elle n'a pas d'eau ou de soda à portée de main.....Si il y a du café, c'est qu'il y a de l'eau. Mais bon, elle n'aime pas trop l'eau du robinet pour la boire. Takeru commença à s'excuser, donnant ensuite la raison de sa fatigue et il la remercia pour le café, bien qu'un peu corsé. Il lui dit aussi que c'était la première fois qu'il en buvait un comme ça.

"Ta ta ta! Il n'y a pas de "Pardonnez-moi Gabrielle" qui tiennent! "Pardon" ou encore "Pardonne-moi" ça va! Je ne te vouvoie pas, je ne voie pas pourquoi tu vouvoierais une plus jeune! Par contre, c'est normal que le café soit fort, c'est une composition "Extra": Après cinq minutes, on est de nouveau d'aplomb! C'est moi qui l'ai fait. D'ailleurs, tu devrais bientôt commencer à ressentir les effets......Sinon, tu passe un Oral que tu étudie un texte?"

Bla bla bla, cause toujours Gabrielle! Elle va finir par étouffer ce pauvre Takeru qui tombe de fatigue....Mais pas pour longtemps ! D'ailleurs, celui-ci tenta un sourire, même si l'on voyait bien que c'était un peu forcer. Mais quand même! En voyant cela, Gabrielle sourit! Il essaya de se relever mais il chancelait et il n'arrivait pas à garder son équilibre. Gabrielle se leva à son tour, pris Takeru par l'épaule et le força à s'asseoir.

"Nan nan nan, je ne te laisse pas partir avant que le café n'ai agis! Je ne te vois franchement pas rentrer dans cet état. Non mais oh?! Tu imagine ce que je risque? Non assistance à personne en difficulté!! Pas envie d'aller en taule moi!"

Évidemment, c'était n'importe quoi. Mais elle préférait qu'il attende un peu, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer. Il était donc de nouveau assis et il ne bougera pas tant que Gabrielle ne le laissera pas partir!

"C'est une pièce de théâtre que je dois apprendre pour un contrôle." Répliqua Takeru à la demande de la jeune femme.

Surpris de se faire asseoir à terre par cette dernière, il écouta le sermon qu'elle lui fit avant de s'esclaffer. Il n'avait jamais eu de fou rire de la sorte depuis des années. Il ne se moquait pas d'elle, au contraire, il trouvait simplement ces paroles marrantes étant donné la situation actuelle.

"Si tu savais comment j'avais besoin de rire un peu... Ma vie est loin d'être un conte de fée ces derniers temps." Dit-il avant d'essuyer ses brèves larmes de bonheur.

Eh oui, Momochi avait pleurer à force de rire. Il était comme ça quand il devenait sentimental. Puis, il rougit en regardant cette adolescente qui avait fait en sorte qu'il ne tombe pas une seconde fois. Il se sentit rougir, sans trop savoir quoi ajouter de plus.

"Je crois bien qu'on a mal commencé notre rencontre, hein? Je suis Takeru. Tout le monde m'appelle par mon nom de famille ou bien me trouve des surnoms." Ajoute-t-il pour rassurer la jeune femme qu'il allait très bien.

"Ah ouais... Je rentre en quatrième année à la fac. J'étudie en arts dramatiques. Je paris que tu es encore lycéenne, non?"

Comment se fait-il qu'il ait autant la parole facile, maintenant? Lui même l'ignore. Quand il était de bonne humeur, il ne se privait jamais pour discuter avec les gens qui lui plaisaient bien. Il se sentait bien en compagnie de la gamine, même s'il savait que les étudiants et les lycéens se fréquentaient rarement à cause de leurs écarts d'âges. Quel âge avait-elle au juste? Seize? Dix-sept? S'égarant sur ces pensées, le bruit des vagues de la plage continuaient leur cadence, alors que le ciel devenait un peu clair à chaque instant qui passait.

Takeru répondit à Gabrielle que c'était une pièce de théâtre qu'il devait apprendre pour un contrôle. Pourquoi pas, mais c'était assez étrange cette façon de faire des contrôles....A moins qu'il n'ai un cours de théâtre, ce qui deviendrait alors tout à fait logique. Pour le moment, Gabrielle le fit rassoir, s'attendant à une opposition de la part de son interlocuteur. Cependant, au lieu de ce qu'elle avait prévu, celui-ci éclata de rire. Mais pas un simple rire, comme un rire jaune ou autre, carrément un fou rire de la mort qui tue! Euh ouais....Enfin bref, il était presque plié en deux devant cette pauvre Gabrielle qui ne comprenait pas ce qui méritait un tel fou rire. Se moquait-il d'elle? Nan, à priori, ce n'était pas son genre. La fatigue? Probable, qui sait. Il lui dit qu'il n'avait pas ri comme ça depuis bien longtemps et que la vie n'était pas très rose ces temps-ci. Et il riait à en pleurer.

*Ça doit pas être de ma tête qu'il se moque....Mais bon, on pourrait tendre à le croire....*

Il rougit. Enfin, à la lueur de la Lune, il semblait rougir. Pourquoi il rougissait? Apparemment, il ne savait pas trop pourquoi non plus. Il lui dit aussi qu'ils avaient mal commencé leurs rencontre. Ah ça, tu peux le dire! Gabrielle s'était faite presque remballée par Takeru. Si elle ne s'était pas incrustée, imposée, elle serait déjà partie et lui serait en train de dormir...Ou alors il serait en train de rentrer chez lui, comme tout bon inconscient qu'il était dans un tel état, c'est-à-dire sans avoir bu de café. Mais apparemment, celui-ci l'avait un peu remis d'aplomb.

"Hum.....Donc on recommence? Ok, donc moi c'est Gabrielle. Gabrielle La Vallière et je préfère qu'on m'appelle par mon prénom ou par un surnom comme Vall ou Gaby. Les noms font trop distant à mon goût. Donc je t'appellerais Takeru, que tu le veuilles ou non!"

Il voulait déjà qu'elle l'appelle par son nom. Non mais oh, il prenait Gabrielle pour qui? Un fille qu'on ne classe que dans ses connaissance et dont on veut se débarrasser? Ben, quand on voit les réaction exagérées de la demoiselle, c'est compréhensible. C'est même logique! Mais on ne se débarrasse pas de Gabrielle La Vallière comme ça! Takeru ajouta qu'il était en quatrième année à la fac. Ah, elle s'était trompée, il n'avait pas vingt et un ans, mais vingt deux. Bon, à un an près, ce n'était pas la mort. Et, comme elle s'y attendait, il lui demanda si elle était lycéenne.

"Tu as vingt deux ans? J'aurais dit moins.....Les arts dramatiques? Ah d'accord, d'où le test sur la pièce de théâtre! Je comprend mieux........Et....Oui....Je suis encore lycéenne. En troisième année, j'ai dix sept ans. Euh, j'étudie.....Comme tout le monde, du moins, la même matière, bien qu'un peu moins qualitativement. Je sais, c'est pas bien. Sinon, je suis dans le club d'athlétisme!"

Takeru lui répondit qui préférait l'appeler Gabrielle. Oui, c'était simple mais efficace! Pas de Gaby, mais bon, c'était plus ou moins pareil. De plus, appeler les gens par leurs prénoms, au Japon en tout cas, était une preuve de....intimité? Enfin, d'après ce que Gabrielle savait, c'était un des seuls pays où ça se faisait encore. En France, on ne l'aurait jamais appelée par son nom! On appelle les gens par leurs prénoms la plupart du temps. Vu que Takeru avait l'air de venir d'Angleterre, il devait faire aussi partit du même lot. Donc, cela ne voulait rien dire pour lui, tout comme pour elle.

"Ok, alors moi je continuerais à t'appeler Takeru, si ça te dérange pas. Ah moins que tu ne sois accroché à la tradition Japonaise comme quoi les simples connaissances ou amis s'appellent par leurs nom. Si c'est le cas, dis le moi, et je t'appellerais Momochi!"

Il avait son mot à dire quand même, non? Si il était gêné ou quoi que ce soit par le fait que Gabrielle l'appelle Takeru, il fallait qu'il lui dise! Sinon, lorsque Gabrielle dit que son niveau d'étude laissait à désirer, du moins, lorsqu'elle l'avait fait supposer, Takeru dit quelque chose comme "Il faut faire tout son possible pour arriver à ses rêves" ou un truc dans le genre.

"Oui je vais faire mon possible pour décrocher une médaille d'or en athlétisme! Comme ça, je pourrais prouver à ma mère qu'elle avait tord! Et au moins, je vais courir pour une bonne raison! Et toi, tu compte faire quoi? Devenir un grand comédien?"

Gabrielle attendait la réponse avec impatiente, mais elle voyait bien que le pauvre avait du mal à rester éveillé, tout cela malgré le café. Elle se leva donc, sans attendre la réponse et regarda Takeru qui était toujours assis.

"Dis, je vois bien que tu es en train de somnoler, que dirais-tu de rentrer? Et pas d'entour loupe hein? Je t'amène jusque là bas, pour les raison sus mentionnée par avant. Alors, on rentre?"

Gabrielle avait sourit pendant sa question, qui était presque tournée de façon à obligé Takeru à rentrer chez lui. Mais bon, elle n'allait pas l'abandonner sur la plage quand même?

HRP Excuse moi du retard, je n'ai plus de clavier, et écrire au clavier virtuel, ce n'est pas simple. HRP

Takeru parla de ce qu'il comptait faire grâce à ses talents. Il disait que la plupart des autres étudiants qu'il avait avec lui ne souhaitaient que des petits rôles, à cause de leurs familles. Mais lui, n'aillant pas de famille apparemment, voulait avoir de grands rôles, peut-être même au cinéma. Il dit d'ailleurs qu'il devrait aller aux états-unis et que là bas, ils allaient probablement changer son nom pour le rendre un peu plus américain.

"Hum? Pourquoi changeraient-il ton nom? Il est clair que tu aura un autre nom dans les films et séries, mais pourquoi changeraient-ils ton vrai nom? Sinon, ta famille, ça ne la dérange pas que tu sois plus distant?"

Évidemment, Gabrielle sentait qu'elle touchait à quelque chose de sensible. La famille. En bien ou en mal on pouvait en parler. Bien ou mal elle pouvait être. Mais une personne extérieure à celle-ci ne pouvait en juger. En tous cas, Takeru était déjà repartit dans ses pensées. Ses lèvres bougeaient quand il pensait, formant des mots que Gabrielle ne comprit pas. Lire sur les lèvres, c'était pour les pros! Et elle n'avait pas l'étoffe d'une pro, surtout pour ce genre de choses. Et hop, Takeru revint dans ce merveilleux monde sans prévenir. Il lui demanda si il ne l'ennuyait pas trop avec ce sujet car c'était sa plus grande passion. Il ajouta qu'il pouvait être dépassé par certains domaines, mais qu'il était incollable dans celui du septième art. Gabrielle, elle, ne connaissait pas plus du septième art que ce qu'elle voyait au cinéma. Elle ne connaissait rien de ce qui se passait en coulisse, ni comment on faisait tels ou tels effets spéciaux,... Enfin bref, elle était "dans le champs" comme disait Takeru.
D'ailleurs, en parlant de lui, Takeru était de nouveau partit dans les nuages. Elle aurait bien agité la main devant sa figure pour voir si il réagissait, mais Gabrielle savait que c'était désagréable qu'on vous fasse remarquer que vous êtes dans les nuages. Elle aurait bien répondu à sa question, mais elle préféra attendre qu'il refasse surface. Et c'est ce qu'il fît. Mais juste avant ça, elle remarqua quelque chose sur ses lèvres. Le mot "ringard" qu'elle arriva à extirper. Takeru lui dit que c'était dommage qu'ils doivent déjà se quitter et que sa maison était toute proche. Il ajouta que si Gabrielle avait envie de parler de sport, qu'elle le fasse.

"Parler de sport? Eh bien, c'est ma passion, mais pas trop dans les mots, plus dans les faits. Enfin, le sport n'est pas ma passion, courir est ma passion! Le foot, le basket, ce sont des jeux, on s'amuse....Du moins, on essaye. L'athlétisme, c'est du sport à l'ancienne, comme à l'antiquité! Ça c'est du sport! Le marathon, c'est une course que j'aimerais faire. Malheureusement, on ne la fait pas ici et je ne suis pas encore assez bonne pour aller aux jeux olympiques. De plus, le club d'athlétisme est vide. Il y a bien des membres, mais je ne les vois pratiquement jamais. C'est triste. Et toi, je vois, ou plutôt, j'ai l'impression que tu en fais non?"

HRP : Faut dire que j'ai pas beaucoup d'inspiration de mon côté. Je dois donc improviser avec ce qui me vient dans la tête.

Elle lui demanda une question qui le fit réfléchir un instant, puis il se souvint du cours portant sur Jackie Chan. Celui-ci avait à l'époque un nom un peu long, voilà pourquoi on a changer son nom.

- Tu connais Jackie Chan, non? Son nom original était Chan Kong Sang.

Pourquoi lui mentionnait-elle sa famille? Sa mère lui manquerait, certes. Mais il savait qu'elle devrait le laisser tôt ou tard partir du foyer familiale.

- Maman voulait que je sois masseur, c'est encore le cas. Elle m'aime et moi aussi... Mais je devrais un jour partir de chez moi et vivre ma vie. Elle le sait.

Puis, elle lui parla de ses sports favoris alors qu'ils s'approchaient de chez lui. Basket, course et etc. Elle lui demanda aussi si il faisait du sport.

- Pas tellement. Mais je fais quand même un peu de basket en solo pour maintenir la forme. Ça et la marche rapide.

Et voilà, il avait tout dit. Takeru était maintenant près de la véranda de sa maison et regarda rapidement sur sa montre. Il était pratiquement une heure du matin. Il allait dormir très tard la journée suivante. Ou probablement pas. Tout allait dépendre de l'humeur de sa mère.

- Alors, je suis chez moi. On se revoit l'un de ces quatre, d'accord? Dit-il en souriant.

Il se mit les mains derrière la tête, attendant une réplique de la part de la jeune femme.

En effet, ce n'était pas faux. Takeru avait prit l'exemple de Jackie Chan. Gabrielle le savait déjà, mais elle n'y avait pas pensé sur le coup. En effet, ce ne doit pas être le seul qui a du avoir recourt à un pseudo nom. Mais bon, Gabrielle trouvait ça stupide comme pratique. On avait un nom, pourquoi ne pas le garder comme le reste? Est-ce qu'on change sa figure pour qu'elle soit plus américaine? Non, alors quoi?

" Maintenant que tu le dis, c'est vrai que tu vas peut-être changer ton nom. Mais bon, apparemment, les américains ont le chic pour trouver des noms classe....Faut voir...."

Puis Takeru répondit à la question que Gabrielle avait posé précédemment. D'après ce qu'elle compris, sa mère voulait qu'il soit masseur. Pourquoi pas après tout, c'est un métier comme les autres. Mais apparemment, bien qu'il ai déjà choisit sa destinée, elle espère toujours qu'il le devienne. Et la phrase suivante confirma à Gabrielle que sa mère était masseuse. Et il dit aussi qu'elle savait qu'il devrait partir un jour. Gabrielle ne rajouta rien à ce propos. Par contre, elle écouta avec attention ce qu'il avait à dire à propos du sport. Il faisait un peu de Basket et il marchait pour maintenir sa forme. Pourquoi pas, c'était déjà un bon début!

" C'est déjà bien ça! Faut faire du sport, c'est génial comme activité! Ça te dirais de faire une partie de basket avec moi un de ses jours?"

Mais elle n'eut pas le temps de réceptionner la réponse qu'ils étaient déjà arrivés chez Takeru. Il vivait dans une petite maison avec une véranda qui, selon Gabrielle, était assez sympa. Takeru fit un geste pour regarder l'heure et Gabrielle écarquilla les yeux. Quoi? Une heure du matin???? Bon sang, elle avait passé une heure en compagnie de ce jeune homme et elle avait l'impression de n'avoir passé que quelques minutes avec lui. La nuit passe toujours plus vite que la journée! Takeru sourit et demanda à Gabrielle s'ils se reverraient un peu plus tard.

"Bien entendu ! Tu me dois une partie de Basket! Bon, je suis assez en retard donc je ne vais pas te retenir. Va dormir de suite, sinon tu risque de t'endormir sur place! Allez, je te dis à la prochaine et repose toi bien!"

Elle s'approcha de lui et en guise de bonsoir, elle l'embrassa sur la joue. Encore une coutume pas courante au Japon. Gabrielle recula, s'inclina, dit encore une fois au revoir à Takeru et elle s'éloigna dans la nuit. Passé le coin de la rue, elle se mit à courir. Elle allait être sacrément en retard. Les cinq minutes sont déjà finies?