Un jeu troublant (non j'ai pas trouvé mieux ^^') [Pv. Akira Alleot]

Il était 21h et une immense foule se trouvait sur les estrades, obnubilée par le match qui se déroulait dans le stade. L'ambiance était à la fête, et les cris des spectateurs s'entendaient à des kilomètres à la ronde. Les supporters hurlaient et dépliaient des banderoles de plusieurs mètres de longueur, encourageant une des deux équipes. De minutes en minutes, l'ambiance montait, le stade s'enflammait. Le match tant attendu se jouait enfin et les spectateurs se montraient à la hauteur de cette attente. Des dizaines de journalistes et photographes regardaient la compétition entre les deux équipes, tout aussi agités. Autour du stade, les pom-pom girls criaient aussi, dansant et effectuaient des figures acrobatiques, soutenant leurs équipes. Parmis elles se trouvait une jeune fille de 17 ans. Elle semblait être la benjamine des majorettes, mais irradiait de beauté et de grâce. Son nom était Anna Danels. Anna Danels était tout simplement une splendeur. Son corps d'ex-mannequin était parfait. Son visage harmonieux et rayonnant l'était aussi. Sa chevelure en faisait rêver plus d'un. Alors que les autres pom-pom girl suaient d'efforts, la jeune demoiselle restait parfaite, harmonieuse et resplendissante. Alors que les autres pom-pom girl semblaient seulement rechercher la gloire, la popularité et les hommes, Anna n'était qu'innocence et joie de vivre.

Fin du match. Un énorme hourra retentit dans le stade. L'équipe Keimoo (oui je sais, très original) avait gagné 2-1 et la plupart les supportait. Anna sourit et cria le cri de guerre avec l'équipe des pom-pom girls. Plusieurs joueurs lançèrent un regard dans sa direction, et elle savait qu'ils n'étaient pas les seuls à la regarder. Il était 22h et quelques, et après la remise de la coupe, les gens commençèrent à se disperçer. La jeune fille accourut vers les joueurs pour les féliciter. Ceux-ci la regardaient les yeux brillants; leurs pensées n'étaient pas difficiles à deviner. Anna s'en alla en jetant un dernier regard sur le footballeur le plus populaire de l'équipe. Regard enjôleur que celui-ci remarqua et soutint.

20 minutes plus tard. Anna était dans une cabine de douche, plaquée contre la paroi par le jeune homme cité plus haut. Il l'embrassait à pleine bouche et elle lui rendait son baiser, langoureusement. Elle menait le jeu et repoussait la main du bel inconnu quand elle montait trop haut en-dessous de sa jupette. Il était torse nu et était transi d'amour devant la belle. Le mâle exité. Puis d'un geste brusque, Anna le repoussa. Elle lui sourit et partit en courant, sous l'oeil éberlué du footballeur. Il baissa la tête pour voir ce qu'Anna lui avait déposé dans la main en partant et vit une petite culotte blanche en dentelle. Vous pouvez imaginer ce qu'il a fait ensuite, seul dans la cabine.

Anna était sur le point de sortir du stade, souriant à la pensée du joueur. Celui-là, elle le voulait depuis la semaine dernière, elle l'avait enfin eu. D'ordinaire, elle n'aurait pas exité à ce point un homme avant de partir en courant. La jeune fille lui aurait plutôt donné une claque pour lui remettre l'esprit en place. Mais elle venait de rentrer à l'académie depuis deux semaines, et elle avait envie de s'amuser. Soudain, Anna se rendit compte que son gilet se trouvait toujours sur le terrain, et elle ne pouvait décemment pas rentrer comme ça, un rhume pouvait si vite arriver. Elle alla donc le chercher sur le terrain, vide à présent.

Oui, Anna était comme ça. Elle menait le jeu sous son air angélique.

Des gouttes de sueurs perlaient le front d’Akira. Il courait à en perdre haleine depuis dix minutes. Il était meilleur sprinter que coureur de fond, mais il y avait des limites à des courses aussi folles. Il s’époumonait de la sorte car il avait un rendez-vous. Il était en retard. Un admirateur secret lui avait glissé un mot sous la porte de sa chambre, lui donnant une invitation pour un match au stade de la ville. Une des deux équipes qui s’affrontaient n’était autre que celle de l’académie. Et monsieur n’avait rien trouvé de mieux que de louper le bus.

Akira arriva devant les portes du grand bâtiment et mit quelques temps à retrouver son souffle. Il posa ses mains sur ses hanches, levant le visage vers le ciel et inspira un grand coup, avant de tout expirer. Il remercia tous ceux qui lui passaient par la tête pour l’avoir aider à arrêter de fumer. Il n’osait même pas imaginer ce que ça aurait donné avec des poumons encrassés. Il jeta un coup d’œil autour de lui et se dirigea vers le guichet qui validait les tickets.

Le pianiste ne pensait pas avoir autant de succès auprès des garçons. Il n’avait donc pas hésité une seule seconde à venir ici, pour rencontrer l’autre homme. Le seul indice qu’il avait sur lui était qu’il serait au dernier rang, entièrement vêtu de blanc. Il ne restait plus qu’à trouver à quelle cabine il serait et le tour était joué. Akira n’avait aucune idée de l’heure à laquelle le match avait commencé. Quand le dame du guichet lui annonça le résultat de la partie, il failli s’effondrer. Ses jambes avaient du mal à le porter : il avait trop couru et son dernier espoir de voir son acolyte s’envolait. Voyant sa réaction, elle lui permit d’entrer, l’encourageant à voir si son rendez-vous ne serait pas resté un peu plus longtemps.

Au fond de lui, Akira savait que c’était peine perdue, puisque le stade devait certainement être évacué après le dernier coup de sifflet et la sortie des joueurs. Mais, il n’avait plus rien à perdre, alors autant en profiter. Lentement, il entra dans le bâtiment. Il chopa un tas de serviette en papier, près des machines de bouffe et de boissons. En continuant son chemin, il essuya son front et sa nuque. Du reste, il n’avait pas eu le temps de vraiment transpirer. Mais il décida quand même d’enlever son haut. Il n’avait pas une carrure d’athlète, loin de là. Mais il n’avait pas non plus à se plaindre de ses formes. Beaucoup l’avait flatté en le comparant aux top-modèles. Mais tout ça lui passait bien au-dessus de la tête.

Le photographe arriva en haut des tribunes. Il n’y avait plus personne. Mis à part les femmes de ménage et un homme qui réparaient quelques petites choses cassées. Il ramassa gentiment un ou deux gobelets et les jeta dans la poubelle de la femme. Elle le remercia, mais déjà, il ne lui prêtait plus la moindre attention. De l’autre côté du terrain, il y avait quelqu’un. Ce devait être une fille et elle ne devait pas travailler ici. Il n’avait pas pensé une seule seconde que ce pouvait être une femme qui lui avait écrit la lettre. Mais peut-être aussi n’avait-elle rien à voir là-dedans…

Lentement, Akira descendit les rangées de sièges. Il posa une main sur la barrière qui le séparait du terrain et saute par-dessus, prenant appui sur son bras tendu. Il tenait toujours fermement son haut dans l’autre main. Plus rapidement, il traversa la salle, réduisant la distance qui le séparait de cette fille étrangère au service. Il allait pour la saluer, tendant vers elle un bras tremblant. Voyant cela, il arrêta son geste et fit volte-face. Ça ne pouvait décemment pas être ça. Il frotta son haut contre son visage et de nouveau se tourna vers la fille.

"Euh… Excuse-moi. Je…"

*Je quoi ? Je suis venu ici parce qu’un inconnu m’a donné rendez-vous, mais j’ai raté le bus et j’ai, par conséquent, loupé le prétendant. Mais je me demandais si ça ne pouvait pas être toi…*

Ce n’était pas le genre d’Akira. Mais du genre, là, il n’en avait pas. Il resta bouche bée, à regarder l’étrangère.

Mais où l'avait-elle bien mis ? Elle l'avait pourtant déposé sur le rebord de l'estrade, pour pouvoir être libre de ses mouvements pendant ses enchaînements, elle en était certaine. Ses parents le lui avaient acheter pour son entrée à l'académie Keimoo, après une grande insistance de sa part. Il fallait le trouver. En effet, Anna n'avait pas l'intention de rentrer tout de suite, la boîte la plus fréquentée de la ville se trouvait à une centaine de pas du stade. Mais sans ce gilet, les vêtements de rechange qu'elle avait apporté n'auraient plus la même valeur. Pas question d'être vue en boîte alors qu'elle n'était pas parfaitement accoutrée.

La jeune fille tourna la tête à gauche et à droite, s'accroupit pour regarder sous les chaises. Rien. Pourtant, qui aurait pris son gilet ? Qui aurait pu être un connaisseur, et savoir que ce n'était pas un gilet banal, mais un gilet en mini-tweed gris avec nylon noir piqué et métal or, créé par Gucci, et acheté à 2100 euros ? Non, c'était impossible. Il était certainement quelque part. En levant les yeux au ciel, la demoiselle s'approcha d'une femme de ménage, prit un grand souffle et la regarda sévèrement, avec une pointe d'aggressivité.

- Eh, t'aurais pas trouvé un gilet gris, toi ?

La femme, timide et se sentant dans une position de dominée, baissa la tête en rougissant, comme si c'était sa faute, si Anna cherchait ce vêtement. Elle dirigea tout de même sa main vers le stade, à quelques mètres où les deux personnes se trouvaient. La fille Danels regarda par dessus le tribunes et le vit enfin. Elle jeta un dernier regard méchant à la pauvre dame, et descendit les gradins pour se précipiter vers le lieu indiqué. Accroupie, le gilet dans ses mains, elle vérifia. Pas de trous, pas abimés. Anna se releva en souriant, et le secoua pour enlever la poussière qui s'était posée dessus.

Soudain, une ombre se posa sur elle, et la silhouette d'un homme avec une arme à la main se dessina sur le sol. Surprise, elle ne sut que faire, et retint son souffle. Il était tard et elle était une jeune fille innocente. Son coeur battit plus vite, la peur paralysant tous ses membres. Le gilet serré contre elle, Anna sentit un frisson parcourir son corps. Elle allait mourir, tuée. Mais non ! Les femmes de ménages étaient toujours là ! Il fallait qu'elle crie à l'aide ! Mais au moment où l'idée lui traversa, l'homme se mit à parler. Et ce n'était certainement pas les paroles qu'aurait émis un tueur en série. La jeune fille sentit tout de suite ses muscles se détendre et respira plus librement. Elle se retourna et sursauta légèrement, à la vue de la personne qui se trouvait en face.

Le jeune homme était torse nu, son t-shirt à la main. Et, ô mon dieu, ce torse, elle en baverait, si sa fierté ne lui permettait. Il n'avait pas l'air d'un grand sportif, mais ce n'était que plus plaisant à regarder. Son allure était frêle, mais élancée. Des tatouages recouvraient son corps, sans pour autant devenir vulguaires. Sa peau claire semblait douce et Anna attendait déjà le moment de pouvoir le toucher. Son visage était encore plus beau. Ses traits fins étaient sublimes. Et ses yeux, ses cheveux. Elle le voulait. Au premier coup d'oeil, la jeune fille pensa que l'étranger était sûrement intelligent, quoique, peut-être un peu niais. Sa timidité ne rebuta pas la petite princesse, au contraire. Elle l'avait seulement effleuré du regard, ne montrant pas l'attirance soudaine qu'elle avait. En le fixant, elle souria gentiment, de son sourire craquant, et ses yeux ne furent que douceur.

- Salut ! Je m'appelle Anna, et toi ?

Une fraction de seconde plus tard.

- Tu as besoin d'aide ?

Son sourire était toujours aussi éclatant. L'innocence à l'état pur.

{ je change d'écriture, c'est embêtant à lire, l'italique U_u }