Drôle de rencontre

Invité

Après plusieurs jours passés au pensionnat de Keimoo, Keichi ronflait doucement. Pendant près de quatre heures, il était resté assis dans un fauteuil, devant la fenêtre de sa chambre, à regarder le soir tombait sur les bâtiments de l’Académie et avait fini par s'endormir, la tête appuyée contre la vitre froide, la bouche grande ouverte. La tache de buée que son souffle avait dessinée sur le carreau scintillait dans la clarté blanche de la lune dont la lumière effaçait toute couleur de son visage, lui donnant une mine fantomatique sous ses longs cheveux noir d’encre.

La pièce était constituée d'un grand lit à double place au fond collé au mur, sur la droite on pouvait voir une petite armoire en bois massif, qui montrait bien que l’Académie n’était pas dans le besoin. Keichi quant à lui grogna dans son sommeil, sa tête glissa de quelques centimètres le long de la vitre, mais il resta endormi. Des mauvais souvenirs l'agressaient. Dans son cauchemar il voyait, choses bizarres des guerriers se battre comme ceux d'antan. Mais cette fois-ci il était là se battant, comme ci sont rêve le plus profond était de mettre à profit ses talents d’escrimeur dans une vrai bataille. Il devait tuer ou être tué, c’était horrible. Mais un mot sorti de son esprit comme une plainte...

*KEICHI*

Chaleur brutale d'un souffle maléfique sur son visage, un murmure sifflant à son oreille. Il se réveilla en sursaut. En nage, brûlant, gelé jusqu'aux os. Il bondit aussitôt du fauteuil sur le plancher de sa chambre. Son épée d’escrime à la main (il venait de sortir de l’entrainement^^), les muscles tendus, son corps souple, ses yeux brillant dans le noir, ses sens aussitôt accordés au plus léger signe de danger. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait senti quelqu'un rentrait, impossible cela il ne le savait pas. Ca pouvait tout aussi bien être son imagination, ça ne serait pas une nouveauté.

Ces soupçons sur cette soit disant folie se confirmèrent très vite, car une douleur fulgurante traversa tout son crâne. Elle était si forte qu'il devait ramper pour pouvoir se diriger vers la salle de bain. Au bout de grands efforts il put se rendre devant l'armoire ou était rangé les médocs contre la douleur. Avachi contre l'armoire il put infiltrer le cacher dans sa bouche, avant de se détendre et d'attendre que la douleur passe.

Une fois la douleur passée il se releva avec difficulté, étant donné qu'il était déjà dans la salle de bain il en profita pour ce douché vite fait, enlevant les traces de transpiration. Une fois lavé et essuyé il se posa dans son canapé réfléchissant à ce qu'il pourrait faire. Une idée fleurit à son esprit, il irait se balader dans les couloirs, sa pourrait lui faire du bien. Il bondit d'un coup du canapé pour foncer vers le couloir, manquant de renverser un élève.

-Attention Keichi !!

Il se dirigea vers sa chambre sans se retourner en criant :

-Désolé mec !

Une fois dans sa chambre il enfila en vitesse ses vêtements. D'abord, le pantalon de jogging avec de simple basket de sport. Enfilant ensuite un débardeur noir, tombant jusqu'à ses cuisses. Une fois ça fait il serra son bas avec un nœud, avant d'aller chercher un bouquin et de le placer en travers de la ceintura dans son dos. Une fois ça fait il prit. Fin prêt il courut hors de sa chambra atteignait le jardin, ou son père prenait l'air tranquillement assis sur une chaise.

-Ou tu va comme ça Keichi ??

Il se fit interpeller par le même mec, qui voulait savoir où il courait comme ça. Keichi lui expliqua vite fait qu'il se dirigeait les couloirs et la passerelle pour prendre l’air. Il se contenta de lui souhaiter bonne chance et lui assura qu’il ne dirait rien au personnel. Après lui avoir dit merci, il fonça en direction de la rue principale, mais il n'eut pas le loisir de se dépêcher il voulait prendre son temps. Dehors il faisait nuit, donc il du se repérait grâce au lampe dans la cours. Il lui fallut que quelques minutes pour atteindre l’endroit escompté. Ca fait, il se dirigea vers le panneau d’affichage ou les profs absents étaient marqués. Dessus il remarqua que malheureusement aucun de ses profs n’était noté. Mais un bruit se fit entendre derrière lui. Quant il se retourna, il découvrit son prof de Médecine, ou plus précisément d’Acuponcture.

-Bonjour jeune Tatsuma ! Que faite vous ici, à cette heure de la nuit ?

Il ne répondit pas tous de suite, d'abord il s'inclina pour lui dire bonjour puis il lui expliqua qu’il était sorti pour prendre l’air, car suite à un cauchemar sa lui ferait le plus grand bien. En attendant la réponse de son professeur, il se rassura en se disant qu’il était majeur et qu’il avait même 20 ans. Normalement il avait le droit de sortir pour se balader.

-Bon ok ! Je dirais que j’ai rien vu. Aller bonne lecture Monsieur Tatsuma.

Avec un clin d’œil le prof s’écarta de lui puis disparu de son champ de vision. Keichi en profita donc pour partir en direction de la Passerelle, dehors la lune brillait toujours autant de sa lumière inquiétante. Qui avait pour cause d’allonger les ombres autour de lui, donnant à l’endroit l’apparence d’un lieu mystérieux et dangereux. Essayant de rester calme Keichi accéléra la cadence, l’endroit lui foutait limite les boules.

Comme il se dépêchait sa lui prit pas beaucoup de temps, il voyait enfin la passerelle devant lui. Mais sans comprendre pourquoi il buta sur quelque chose de dur, se qui le fit s’effondrait par terre de tout son long. Par reflexe il ne put s’empêcher de sortir un ou deux jurons bien senti. Mais qu’il oublia tout de suite car dans l’ombre de la vitre il voyait une jeune fille assise. Quel imbécile, voila se qui arrivait à être plongé dans ses pensées surtout dans un endroit sombre. Il se releva vite avant de nettoyer ses vêtements.

-Désolé je vous avez pas vu ! Sa va ? Je ne vous ai pas fait mal ?

Il voyait rien dans la pénombre, à cause de ça il ne pouvait pas décrire la personne devant lui, il savait juste aux long cheveux que c’était une fille. Maintenant il lui restait plus qu’à attendre sa réponse, pour le rassurer bien sûr. Mais il pouvait aussi partir et la laisser comme ça, se qui correspondait plus à son genre. Mais il était assez curieux maintenant, il voulait savoir si elle allait bien.

Invité

La nuit. Calme, douce, froide. Mère de tous les rêves, toutes les pensées, de tous les vices, aussi. Cette nuit-là, Ellie en avait assez. Elle n'était là que depuis quelques jours, et tout allait mal, ou presque. Tout ce qu'elle avait fait de bien, ou d'amusant, c'était coucher avec des filles. Enfin, une. L'autre, elle n'en était pas sûre. Pas de rencontre intéressante, sauf cette fille. Pas d'escrimeur à combattre, pas de défi à relever, pas de note à écrire sur le Japon, pas de nouvelles découvertes, rien. Mais que faisait-elle ici? Avec son caractère de cochon, froid et distant, évidemment qu'elle ne faisait pas de rencontre intéressante. Si on remballe constamment les gens qui viennent vers nous, si l'ont est tout le temps agressif envers eux, on ne peut pas se créer de liens, c'est logique. Ellie le savait, elle le savait pertinemment, mais elle n'avait pas envie d'aller vers les gens. C'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle soit méchante avec eux, il fallait qu'elle se moque d'eux, qu'elle leur montre sa supériorité. Mais peut-être qu'elle n'était pas supérieure à eux, finalement.

Là était le problème; se remettre en question était très compliqué pour elle, cela ne lui arrivait jamais. Pour elle, les autres étaient toujours fautifs, c'est tout. Rien de plus facile, n'est ce pas? A présent, elle se rendait compte de son antipathie, et aurait bien aimé changé, mais quelque chose l'en empêchait.

Après s'être baladée plusieurs heures durant dans la ville, Ellie retourna à l'académie. Il était tard, mais elle n'était pas fatiguée, pas du tout. Alors, elle voulu visiter son université, puisqu'elle n'y avait encore jamais mis les pieds. D'après le plan, il fallait passer par une passerelle. Cette passerelle, elle l'avait déjà vue lorsqu'elle s'était baladée dehors, elle était facile d'accès, et se voyait de loin.

Lorsqu'elle arriva à l'escalier qui menait à cette passerelle, elle observa le ciel et les étoiles tout en marchant, et évidemment, elle se cogna viollement le pied contre une marche. Ellie se mordit la lèvre tandis que les larmes lui montaient aux yeux. Aïe, ça faisait vachement mal! Elle monta l'escalier, et manqua de trébucher contre un jenesaisquoi. Comme si elle n'en avait pas eu assez! A ce moment là, alors que son pied droit et ses genoux meurtris semblaient en feu, elle craqua. Décidément, elle en avait assez, assez d'elle, de son caractère, de cette solitude, de ces maux, assez d'être dans un pays qu'elle ne comprenait qu'à moitié, assez d'être loin de chez elle, assez d'avoir mal ... Elle s'assit par terre, sur le sol froid, et laissa libre cours à ses larmes. Ses cheveux glissèrent de derrière ses oreilles et tombèrent devant ses yeux, cachant son visage. Elle se recourba sur elle-même en sanglotant.

Il n'y avait personne. Il aurait dû n'y avoir personne, à cette heure de la journée, ou de la nuit. Mais des pas retentirent. Elle ne les entendit même pas. Lorsqu'elle entendit un BOUM, suivit de jurons, elle tourna la tête vers le jeune homme qui venait de s'étaler par terre. Encore une crétin. Il se releva, s'excusa et fit mine de s'inquiéter de son état.

" Non.", se contenta t-elle de répondre.

Non quoi? Non ça n'allait pas? Non, il ne lui avait pas fait mal? Ellie tourna la tête pour se cacher et tenta de sécher ses larmes. Il ne fallait pas qu'il la voit dans cet état.

Invité

La regardant recroquevillé sur elle, il se demandait si elle allait vraiment bien. Apparemment non. Il resta à la regarder, finalement elle lui sorti un simple « non ». LA façon dont elle l’avait dit montrer qu’un chose, elle voulait être tranquille, car pour lui il sentait que sa venait d’autre chose. Le fait qu’elle se cache le conforta dans cette idée. Il s’approcha donc d’elle, avant de s’asseoir à côté d’elle.

-Tu sais ! Il n’y a aucune honte à être triste. Au contraire c’est naturel, je dirais même c’est quelque chose de normal. Et puis sans tristesse, la vie serait vraiment fade, tu ne trouves pas ?

Il posa sa tête en arrière contre la vitre et ferma les yeux. Son esprit ce mit encore une fois à voleter au rythme de ses pensées, aujourd’hui triste. Fallait avouer que avec la famille qu’il avait il en avait eu des moments de pleure et de tristesse. Comme toute famille riche, les enfants étaient vraiment traités durement. Le nombre de fois ou il c’était enfui pour pleurer dans son coin, comme la fille aujourd’hui. Il ne les comptait plus. Ce n’était pas pour rien que maintenant il n’était qu’un simple solitaire, renfermé sur lui-même. Il le regrettait, chaque fois qu’il avait l’occasion il essayait de sans sortir. Bien sur c’était dur, d’ailleurs la médecine était principalement pour ça. Keichi rouvrit les yeux et les tourna vers elle, qu’il fixa quelques temps, avant d’ouvrir la bouche et de dire :

-Je m’appelle Keichi ! Et toi ? Tu t’appelles comment ?

Il tendit sa main vers son visage, il espérait qu’elle surpasserait sa tristesse pour la lui serrer et pour se présenter. En attendant il tourna la tête pour scruter les environs, il trouver cette endroit calme et sombre, idéal pour réfléchir et faire le point. Il se promit de revenir ici un soir si il à besoin d’être seul. Surtout qu’il aimait bien cette sensation posée, cette sensation de vide. Surtout avec la vue qu’il avait sur la cours dehors.

-J’aime bien cette endroit. Le calme et la sereinement de ce lieu fait du bien.

Il se retourna à nouveau vers elle, attendant une quelconque réaction, un sourire tendre au lèvre.

[désolé pas d'inspi]

Invité

'Peut même pas être tranquille cinq minutes, dans ce pays. Au moment le plus inopportun, le plus critique, il fallait que quelqu'un vienne la déranger! Et évidemment, cette personne, en l'occurrence, ce garçon, n'était pas le genre de personne qui passe devant quelqu'un qui pleure dans lui accorder un seul regard ni une parole, non ... Il se mêlait de ses affaires. Oui, parfaitement! Et voilà qu'il lui servait un magnifique discours sur la nécessité de pleurer ... Il ne manquait plus que cela! Comme si elle en avait besoin. Bizarrement, ses larmes cessèrent de couler. Elle soupira d'exaspération. Et il avait pris place à côté d'elle. Bon, il comptait bien s'incruster.

Qu'avait-elle pensé auparavant? Qu'il fallait qu'elle soit plus sociable? Voilà l'occasion rêvée .. Oui, mais quand même, elle était en train de pleurer! Ellie sécha ses larmes avec sa manche, mais les maux n'étaient toujours pas partis ... Elle ferait avec. Cette soirée là, elle était faible. Lorsqu'elle pleurait, ses carapaces tombaient et on pouvait apercevoir un sourire non ironique. Ce qui se passa cette nuit là. Voyant une main s'approcher d'elle, la jeune femme la serra en souriant un peu, derrière ses cheveux. Ce mec ne lâcherait pas le morceaux, elle le savait d'avance. Les adversaires récalcitrants, on les voit dès le début.

" Ellie ..."

C'est alors qu'elle remarqua qu'ils étaient au-dessus du sol. Elle se surpris à admirer la vue qu'ils avaient du haut de la passerelle, grâce à la fenêtre d'en face. Il faisait totalement nuit, et on pouvait voir le croissant de lune haut dans le ciel, accompagné de milliers d'étoiles. Elle soupira et se demanda quelle tête elle avait.

Invité

Finalement contre tout attente elle lui serra la main, ça montré une chose : Finalement elle n’était pas si rebelle que ça. Il lui serra la main à son tour, qui d’ailleurs était très douce. Ce contact le fit involontairement rougir, mais il se reprit vite. Comme elle regardait en face, intrigué Keichi fit de même. Il resta pantois, il n’avait pas remarqué les étoiles et la lune qu’on pouvait voir au dessus. Mais il s’arrêta plus particulièrement sur leurs reflets, il voyait enfin le visage de Ellie, qui d’ailleurs il trouvait très beau. Derrière ses longs cheveux qui cascadait autour de son visage jusqu’à sur son torse, il pouvait voir deux très beau yeux sombres, ils lui rappelaient beaucoup les siens dans ces moments la. Sinon il ne s’intéressa pas vraiment au reste cherchant plutôt un moyen de lui faire rire. Mais au lieu de ça une envie lui vient soudain, sa mains ce leva sans qu’il puisse l’en empêcher. Il posa un de ses doigts sur sa joue pour y enlever les dernières traces humides.

-Allez ! Je sais pas pourquoi tu es triste, et je ne demande pas à le avoir. C’est pas mes affaires Dit il avec un rire timide. Mais ce n’est pas bon de rester ici.

Il se releva et alla ce placer devant elle, attendant qu’elle se lève. Il alla sur de l’autre côté de la passerelle pour mieux voir les étoiles, mais il voyait dans le reflets qu’elle n’avait toujours pas bouger. Et il n’était pas question qu’il la laisse ici. Il se retourna et s’avança vers elle, une fois à sa hauteur il lui tendit sa main.

-Tu viens ? Il est tard, et il commence à faire bien froid. Si c’est ce qui te gêne, en chemin je me tairais.

Il resta la à attendre une quelconque réaction de Ellie, mais étrangement il n’arrivait pas à enlever le sourire sur ses lèvres, c’était pas normal. Mais ce n’était pas le moment d’y réfléchir, fallait qu’elle le suive. Plus la nuit avançait et plus le froid s’intensifiait, c’était mauvais de rester ici.

Invité

Non, il n'allait pas lâcher le morceau, c'était sûr. Elle admirait le ciel lorsqu'elle sentit un doigt entrer en contact avec sa joue, pour faire disparaître ses dernieres larmes. Etonnemment, elle ne fit que tourner les yeux vers lui pour le regarder, sans plus. Il osait la toucher, mais elle était trop faible, fatiguée et lasse pour se défendre. En temps normal, elle aurait sauté de son siège, en position de garde et aurait brandit son poing vers lui, mais là ... elle ne fit rien. Il n'était pas méchant, et voulait lui remonter le moral, ça se voyait. Il était gentil avec elle, alors qu'était gentille avec personne.

Puis, tandis qu'il alla admirer le ciel, Ellie ramena ses genoux contre sa poitrine et les enlaça de ses bras. Keichi revint vers elle presque immédiatement, lui tendit la main en l'invitant à sortir de la passerelle, sous prétexte qu'il faisait froid.

" Il fait encore plus froid dehors ..."

Elle se cacha à nouveau derrière ses cheveux avant que de nouvelles larmes apparaissent pour lui brouiller la vue. Elle ne méritait pas qu'on s'occupe d'elle, pas du tout! Alors pourquoi voulait-il qu'elle le suive? Ils ne se connaissaient même pas, et il souriait comme si ... comme si elle était une petite créature faible qu'il faut protéger. Elle était comme cela, finalement, ce soir-là.

" Je dois réfléchir ..."

Les sanglots restaient coincés dans sa gorge et lui donnaient une toute petite voix ... Les larmes recommencèrent à couler sur ses joues, collant, par la même occasion, ses longs cheveux noirs sur sa peau mouillée. Elle ne pouvait pas s'arrêter de pleurer, malgré tous les efforts qu'elle faisait pour ne pas se laisser aller devant un inconnu, elle n'y arrivait pas.

Invité

Au lieu de prendre ça main elle se replia sur elle-même, recommençant à pleurer. Cette fois ci Keichi ne savait plus quoi faire, si ça continuait il risquait de baliser. Fallait qu’il trouve une solution, il ne pouvait pas la laisser ici comme ça. Il essaya de remonter dans sa mémoire ce que faisait son père quand il était dans le même état. Déjà qu’il ne l’aider pratiquement jamais, il eu du mal à trouver quelque chose. Son père s’intéressait jamais à lui, le nombre de baffe qu’il c’était prit pour avoir pleuré. Pour son père pleurer était le comble de la faiblesse, une imbécillité bien sur mais Keichi n’y pouvait rien. Keichi ce retourna vers la vitre opposé, les yeux dans le vide il senti un serrement au cœur. Signe que ses cicatrices n’étaient pas assez cicatrisées pour ce genre de situation.

Il ce retourna et alla ce rasseoir à côté de Ellie et lança sa tête en arrière pour la cogner contre la vitre, un bruit sourd ce fit entendre. Il cherchait toujours un moyen, un moyen de l’aider. Ne trouvant toujours rien, il passa inconsciemment son bras autour du coup d’Ellie et l’attira sans y penser contre lui, sorti par la même occasion un mouchoir de sa poche. Il essuya ses deux joues avec le plus de tendresse qu’il pouvait avoir. Il resta comme ça après attentant une quelconque réaction d’Ellie, lui murmurant par la même occasion des mots rassurants. Des mots qu’il essayait de faire passer pour rassurant.

Il releva sa tête pour regarder la lune et les étoiles, c’était vraiment une drôle de nuit. Mais il pouvait enfin comprendre ce drôle sentiment qui est la tristesse. Un sourire fendit son visage, la naissance d’une larme dévalant sa joue jusqu’au menton. Il pouvait plus empêcher ses souvenirs d’envahir son esprit, mais d’un côté sa lui faisait du bien.

-Finalement on est bien là…

Invité

Finalement, c'était peut-être une bonne chose, qu'elle ne puisse pas contrôler ses larmes. Ce n'était pas la première fois, mais cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas laisser libre cours à sa tristesse de la sorte. D'habitude, elle pleurait rarement, très rarement, et évidemment, quand ça arrivait ... c'était incontrôlable.

Ellie fut certes surprise en sentant la bras du jeune homme venir l'enlacer puis le serrer contre lui, mais elle ne réagit pas. La tristesse avait fait fondre toutes ses barrières. Cependant, elle repoussa faiblement le mouchoir qui venait essuyer ses larmes. Il ne fallait tout de même pas exagérer! La voix pleine de sanglots, elle dit à voix basse :

" Arrête, je ne suis pas une enfant ..."

Et comment pour appuyer ses propos d'une manière contradictoire, et paradoxale, elle se tourna vers lui, l'enlaçant en passant une main autour de son cou et vint poser son visage contre celui-ci, humant son odeur, par la même occasion, ce qui la calma un peu, bizarrement. Ses larmes mouillaient la peau de Keichi, mais elle avaient cessé de couler aussi abondamment pour ne couler qu'en petite quantité. Elle voulut se blottir contre lui et le serrer contre elle, mais elle n'osait pas, à vrai dire. Elle voulait se sentir protégée, ainsi serrée par des bras rassurants...

Mais ... pourquoi avait-elle fait ce geste? Elle n'avait pas besoin des autres pour survivre, elle pouvait se consoler toute seule! Qu'il s'en aille, elle ne voulait pas de lui, elle ne voulait pas qu'il prenne soin d'elle comme d'une enfant apeurée ... Si, justement. Ellie avait besoin des autres, même si elle s'efforçait de penser le contraire! Elle avait besoin des gens comme Keichi pour prendre soin d'elle, même si elle ne voulait pas le comprendre. La preuve, une petite part d'elle-même désirait rester dans ses bras, petite part qui s'efforçait de s'exprimer et de se faire entendre de la Ellie têtue! Ils ne se connaissaient pas, certes, mais rien ne les empêchait de passer un bon moment ensemble, non?

Invité

Pendant qu’il était lui aussi plongé dans ses souvenirs tristes, il sentit qu’elle repoussait sa main et son mouchoir. Apparemment elle n’aimait pas être traitée comme ça. Il retira sa main et rangea son mouchoir, décidément il ne savait vraiment pas comment faire pour l’aider. Au moment ou il allait se retirer et s’écarter elle se jeta à son cou, avant de poser sa tête contre la sienne. Il resta pétrifié, incapable de pouvoir bougé. Son visage était devenu tous rouge, non de gêne mais parce qu’il n’avait pas l’habitude de ça. De toute ça vie il n’avait jamais eu ce genre de moment, depuis tout petit il fuyait toujours les autres. Donc résultat, aucune expérience de se genre de chose. Mais finalement avec un sourire il se laissa aller.

Il se tourna vers elle pour être en face d'elle et passa son deuxième bras autour de son corps, avant de l’attirer d’avantage contre lui. Il savait pas pourquoi il faisait ça, mais il avait le sentiment qu’il ne fallait pas l’abandonner, ne pas la laisser ce soir. C’était indispensable, il espérait pouvoir l’aider, montrer qu’elle n’était pas seul. Etant trop éloigné d’elle il se rapprocha pour la serrer d’avantage contre elle.

- tu ne crains rien… Laisse toi aller….

Invité

Ellie ne se posa pas plus de question. Puisque Keichi était d'accord pour la consoler de cette manière, alors elle n'allait pas se priver. Oui, d'accord, ce n'était pas son genre, mais quand quelqu'un vous offre des bras et un torse accueillants pour laisser libre cours à ses émotions, on ne va pas refuser. De plus, c'était une des seules fois à la jeune femme pouvait se laisser aller de la sorte sans rien demander à personne, sans penser, sans se compliquer la vie ...

Le jeune homme s'était tourné vers elle, et avait passé son autre bras autour d'elle, la serrant contre lui. Ellie sourit dans ses pleurs et passa ses bras autour de son cou pour avoir une meilleure prise sur lui. Elle posa son front contre son épaule, cachant son visage. Elle se sentait bien; elle n'avait pas froid, ni trop chaud, et se sentait rassurée, comme une enfant trouvant refuge dans les bras de sa mère... Bon, la comparaison est exagérée, mais c'est ce sentiment qu'elle ressentait à ce moment-là.

" Pourquoi tu fais ça ...?" lui demanda t-elle doucement.

Sa voix était étouffée par le torse du jeune homme, mais demeurait tout de même compréhensible. Elle n'avait pas levé la tête vers lui pour entendre sa réponse, et pour se faire entendre, car elle était consciente qu'elle devait avoir une mine exécrable, et que cela aurait sans doute brisé ce beau moment. Elle resserra sa prise sur le cou du jeune homme et soupira doucement en attendant sa réponse.

Invité

Il se sentait bien comme ça, à un point qu’il décida de resserrer sa prise sur son dos, essayant de la serrer d’avantage contre lui. En dehors des câlins de sa mère jamais personne ne lui en avait. Son tempérament de d’habitude lui refusait tous contact avec quelqu’un du sexe opposé ou même de son sexe. Mais aujourd’hui c’était différent, sentir son cœur battre derrière sa poitrine à l’unisson avec celui de la jeune fille lui faisait remettre en question son ancienne attitude d’immature.

Elle cacha son visage sur son épaule, évidement elle ne voulait pas qu’il la voit comme ça, ça pouvait ce comprendre. Par ailleurs sentir les larmes glacés se propager le long de son épaule inondant son haut, avait quelque chose de salé chose inhabituel pour lui. Mais ça montrait aussi qu’elle n’était pas insensible aux attentions de Keichi, qu’elle appréciait son aide. Bien sur ça le rassura, même si pour lui c’était passé à un moyen d’oublier ses propres soucis. Enfin l’intention première était qu’il voulait l’aider, la soutenir.

- " Pourquoi tu fais ça ...?"

Il posa inconsciemment sa joue contre le haut de son crâne, sa main remonta à l’arrière de son crâne, pour caresser tendrement ses cheveux. Ce n’est pas qu’il ne voulait pas répondre, mais juste qu’il y arrivait pas les mots bloquait dans sa gorge. Etant pas habituer à ce genre de chose il avait beaucoup plus de mal pour y faire abstraction. Mais avec un effort surhumain il put finalement dire les mots, la phrase qu’il voulait dire

- Je ne peux tout simplement pas laisser quelqu’un dans cet état… Alors ne te retiens pas, je te lâche pas, je te laisse pas…

Invité

Il était vrai qu'ils étaient bien, ainsi ... Même si la passerelle était glaciale, Ellie n'avait pas froid, conservant sa propre chaleur avec le corps de Keichi et profitant de la sienne. Elle non plus, elle n'avait pas l'habitude de ce genre de contacts, étant solitaire et surtout très distante. Elle ferma les yeux, en écoutant la réponse du jeune homme. Elle se sentit flattée et sourit un peu.

En effet, passer à côté d'une fille en pleurs aurait été légèrement égoïste, mais il aurait ne pas la laisser comme cela sans la prendre dans ses bras ... Ellie se rendit à l'évidence: cela lui faisait du bien. Elle se sentait mieux qu'auparavant, seule dans le froid. Elle en avait même oublié pourquoi elle pleurait !

La jeune femme pleura encore quelques instants sans rien dire, mouillant les habits de Keichi sans le savoir, se blottissant contre lui au rythme de ses sanglots. Puis, elle se calma un peu et déserra doucement son étreinte, prenant soin de cacher son visage, cependant.

" Merci .."

Invité

Keichi resta comme ça plusieurs minutes encore, il ne voulait pas qu’elle se détache de lui tant qu’elle ne serait pas calme. D’ailleurs pour lui aussi ça lui faisait du bien, sa permettait de trier ses propres soucis dans le bon ordre. Mais finalement une étrange pensée vient balayer le reste, une pensée qu’il avait longtemps refuser d’écouter et qui maintenant menacer de le submerger. Pourquoi acceptait t’il le contact des autres comme ça, lui le solitaire par excellence. Même son petit frère qui était pour lui plus important que tous ce qui existe, par moment n’arrivait pas a l’approchait. Qu’il puisse serrer contre lui une inconnue comme Ellie était vraiment nouveau pour lui. Il sentait bien que grâce à cette inconnue il pouvait changer, d’ailleurs maintenant on pouvait plus trop l’appeler « inconnue ». La situation actuelle le prouver, la serrer contre lui permettait de mieux la connaître ou qu’elle le connaisse mieux. C’était finalement un moment merveilleux pour lui, il était tellement bien.

Perdus dans ses pensées, il la senti que avec tant de retard, mais elle desserra son étreinte sur lui. Elle caché toujours son visage refusant qu’on la voit comme ça, il la comprenait bien, lui-même aurait fait pareil. Mais il devait l’aider, mue par une pensée il releva son visage du bout du doigt avant de plonger ses yeux dans les siens. Il lui murmura doucement :

-Profite de la vie, ne laisse pas ces pensées tous gacher tu as toute la vie devant toi. Tu es magnifique les moments joyeux sont la et t’attende. Vas de l’avant…

Pour finir et par pur reflexe il se pencha vers elle pour déposer un petit bisou sur sa joue, avant de caresser tendrement sa joue. Il la fixait toujours dans les yeux, essayant de lui communiquer par le regard ce qu’il venait de lui dire.Puis il se releva doucement, devant elle. Il la scrutait tendrement de son regard sombre, mais en faire il avait pas envie qu’un certaine personne les voyant ici et comme ça. Aux dernières nouvelles il tenait encore à la vie.

-Désolé, je vais te laisser… Il ce fait tard et je dois me lever tôt… Je te souhaite une bonne nuit… Courage! Bye

Avec un signe de main, s’écarta d’elle, avant de s’enfoncer dans les couloirs. Prenant la direction du pensionnat et de son lit douillé.

[HRP : je me desengage]