Let me whisper in your ear ... [ Sushi & Tsu-Tsu ]

[Sujet clos et déplacé par Lun Marv,
Cause :Joueur qui a quitté le forum ]


« Angie, angie, when will those clouds all disappear?
Angie, angie, where will it lead us from here?
With no loving in our souls and no money in our coats
You can’t say we’re satisfied
But angie, angie, you can’t say we never tried
Angie, you’re beautiful, but ain’t it time we said good-bye?
Angie, I still love you, remember all those nights we cried?
All the dreams we held so close seemed to all go up in smoke
Let me whisper in your ear:
Angie, angie, where will it lead us from here?
Oh, angie, don’t you weep, all your kisses still taste sweet
I hate that sadness in your eyes »

C'est les écouteurs dans les oreilles, la musique des Rolling Stones poussée à fond, et le regard rêveur que Maï déambulait sur la plage depuis près d'une demi-heure. Elle aimait se retrouver de temps en temps seule, au calme, sans aucune sollicitation, avec pour seul signe de vie, son tendre et cher baladeur. La jeune fille fredonnait l'air de sa chanson préférée du moment, s'imaginant en même temps une histoire pour ce morceau. Elle, elle était Angie. Elle était belle, avait des longs cheveux blonds qui flottaient dans le vent en même temps que sa robe légère en satin blanc. Elle avait des magnifiques yeux bleux christallins, qui avaient l'air aussi fragile que du verre. Elle était sur la plage, et pleurait, pleurait, pleurait tout ce que ses yeux lui permettait. Son tendre, son doux, son amour de toujours l'avait quittée. Son amour, qu'elle n'avait jamais cessé d'aimer durant ces longues années, et qu'elle ne cesserait d'aimer d'ailleurs jamais. Elle le porterait toujours sur son coeur meurtri. Mais sa réaction était légitime. Ils ne pouvaient plus faire semblant maintenant, tout le monde était au courant. Ils avaient essayé, c'était le principal ...
Le seul problème, c'est que Maï était incapable de mettre un visage sur son amoureux. Un peu normal, elle n'en avait aucun. Pas même un petit béguin, ou une mini attirance pour un des nombreux garçons ou hommes de l'académie. C'était le néan total du côté des amours, et on était la veille de la Saint Valentin. Tant pis, la punkette passerait la fête des amoureux comme elle l'avait passée chaque année, c'est à dire seule avec son baladeur, se morfondant toute la journée dans le fin fond de son lit, ne voulant voir personne. Mais non, elle avait oubliée. Elle s'était inscrite au bal. Geste de désespoir qui montrait bien le vide qui remplissait son coeur. Heureusement que ce n'était pas le système habituel de cavaliers et cavalières s'invitant un mois avant la soirée. Cette fois, c'était un tirage au sort de dernière minute. Maï ne savait donc toujours pas avec qui elle allait devoir passer le bal. Et d'ailleurs, elle ne s'était toujours pas achetée de robe. Tant pis, elle mettra son éternelle robe noire à décolleté dorsal. C'était toujours mieux que rien, bien que cela faisait un peu répétitif et sans aucune originalité.

« But angie, angie, ain’t it time we said good-bye?
With no loving in our souls and no money in our coats
You can’t say we’re satisfied
But angie, I still love you, baby
Ev’rywhere I look I see your eyes
There ain’t a woman that comes close to you
Come on baby, dry your eyes
But angie, angie, ain’t it good to be alive?
Angie, angie, they can’t say we never tried »

Effaçant toutes les pensées noires de sa tête, Maï s'assit sur le sable fin de la plage, revenant à sa chanson et à son amoureux mystère. Elle essaya de se concentrer pour l'imaginer ... Des beaux cheveux à la couleur de la terre, des beaux yeux à la couleur de l'eau, une belle peau de la couleur du vent, de l'air, et une magnifique bouche de la couleur du feu ... Une magnifique bouche qui ne cessait de l'embrasset avec amour, tendresse et passion.
Maintenant inconsciente de se qui l'entourait, Maï ne prêta aucune attention aux deux jeunes qui arrivaient vers elle d'un pas décidé. Elle était trop occupée à imaginer l'homme idéal, celui qu'elle rêverait chaque nuit, qu'elle attendrait chaque jour, dans l'espoir un jour, d'être enfin réunis ...

Tetsu était allongé sous un arbre, à l’abri du soleil. Une brindille dans la bouche, les mains derrière sa tête, il avait les yeux fermés. C’était une journée ensoleillée, et plutôt chaude. Tetsu avait donc opté pour une petite chemise qu’il avait laissée un peu ouverte sur son torse, sans son habituel pull sombre par-dessus. Il venait de sortir des cours, et il avait décidé de faire une petite pause près des jardins avant de partir faire un tour sur la plage. On lui avait donné rendez-vous, mais il n’avait pas vraiment envie d’y aller. Il avait envie de décompresser un peu, de prendre l’air. Il leva son portable vers le ciel, le regardant avec un air un peu lassé. Il tapota rapidement un SMS qu’il envoya à la fille avec qui il avait rendez-vous, prétextant qu’il allait voir sa famille. Bien entendu, n’importe quelle personne qui connaissait Tetsu savait qu’il n’avait presque plus aucuns contacts avec ses parents. Mais ça ne le dérangeait pas, il était heureux d’être à Keimoo, c’était un peu comme une délivrance. Il se redressa, lisant la réponse de la demoiselle à qui il venait d’envoyer un texto.

*Pas de soucis mon Tetsunet d’amour ! On se verra une autre fois ! Préviens-moi dès que tu auras un peu de temps à me consacrer ! Je t’adore mon chou ! J’t’embrasse~ ♥*

Il soupira. C’était vraiment épuisant d’être aussi populaire des fois. Mais il aimait ça. Laissant tomber sa brindille de sa bouche, il se leva pour se secouer un peu. Il fallait quand même qu’il reste présentable, il pouvait toujours tomber sur une belle demoiselle alors qu’il se promenait. Il chassa par quelques gestes les brindilles d’herbe collées à son jean. Il commença à marcher, s’éloignant des jardins, aplatissant son habituel épi en passant sa main sur sa tête. Il se dirigea vers le petit chemin qui menait vers la plage, passant devant l’Académie. Il salua d’un geste de main et d’un sourire, un groupe de filles de 4ème année qu’il avait entendu glousser sur son passage. Le soleil n’allait pas tarder à se coucher, mais tant pis. Il prendrait le temps qu’il faudrait pour se détendre un peu plus. Il finit par arriver sur le sable de la plage. Il s’arrêta un moment, se laissant transporter par le bruit des vagues s’échouant sur le sable. Il se mit à sourire, retirant ses chaussures et ses chaussettes, pour sentir le sable fin sous ses pieds. Il les laissa dans un coin, derrière une roche, afin qu’il puisse se balader sans se trimbaler ses chaussures. Les mains dans les poches, il s’approcha de l’eau, se permettant un petit bain de pieds. Une vague vint lui mouiller le bas du jean, mais cela ne le dérangeait pas. Il aurait le temps de sécher avant de rentrer. Il n’y avait pas un chat sur la plage. Sauf… Tetsu plissa les yeux, son regard dirigé vers une petite silhouette assise sur le sable, un peu plus loin. Il allait commencer à marcher vers cette silhouette quand il entendit quelqu’un arriver dans son dos. Il ne se retourna pas, et décida d’aller vers la forme sombre sur le sable. En s’approchant, il vit qu’il s’agissait d’une jeune fille, très mignonne, qui semblait perdue dans ses pensées. Tetsu entendit les sons qui s’échappaient des écouteurs de la demoiselle. Il ne s’y connaissait pas du tout en musique. En y repensant… C’était bientôt la Saint Valentin… Un tilt se fit dans sa tête : c’était pour ça que la fille qu’il avait gentiment recalé en lui mentant voulait qu’ils se voient… Bouaf, c’est la fête des amoureux, pas la fête des flirts. Surtout qu’elle n’était pas du tout son genre. Il avait vraiment bien fait d’annulé ce rendez-vous. Il se posta près de la jeune fille, ne bougeant pas. Il se décida enfin à se retourner, voyant derrière lui une autre belle fille. Décidément ! Il avait vraiment bien fait de venir se balader sur la plage…


[Désolée mes choutes mais j'étais pas très très inspiré °_° C'est pas super ^^' Je ferais mieux à mon prochain post ><]

Et Etsu apparut à son tour sur la plage. A croire que les trois jeunes gens s'étaient donnés rendez-vous, car il n'y avait personne d'autre qu'eux. Seulement voila, ils ne se connaissaient pas... Ils ne se connaissaient pas ? Si, deux d'entre eux se connaissaient très bien, mais une femme les avait séparé. La mère de la jeune populaire avait envoyé une jeune punk, la demie sœur d'Etsu qui répondait au nom de Maï dans une académie. Elle n'avait pas supporté la complicité qui s'était installée entre elles. Etsu ne lui avait plus adressé la parole et avait fini par fuguer dans le seul but de rejoindre Maï. Et là, elle avait pratiquement suivi un jeune homme pour aller à la plage. Elle savait que sa demie sœur adorait ce genre d'endroit, c'est pour cela qu'elle avait suivit sans le vouloir ce fameux jeune homme, qui s'était arrêté près d'une jeune fille, assise dans le sable. Etsu perçut les paroles de la jeune fille, qui chantonnait. Elle s'écria alors, reconnaissant enfin sa silhouette et sa voix

- Maï !

Ce soir-là, Etsu avait opté pour une jupe mi-longue, aussi blanche que ses cheveux, et d'une tunique tout aussi blanche. Elle avait laissé ses cheveux blancs, du à une coloration, détachés, qui retombaient en cascade dans son dos et elle courait vers Maï. Une fois près d'elle, elle la tira par la main pour la remettre debout et la serra très fort contre elle. La jeune populaire était bien trop contente d'avoir retrouvée sa demie sœur pour adresser la parole au jeune homme, qui regardait la scène. Elle questionna Maï

- Qu'est-ce que tu deviens ? Tu sais que j'ai du fuguer pour te rejoindre ici !

Elle lui adressa un sourire éclatant et la laissa respirer en desserrant son étreinte pour se tourner vers le jeune homme pour lui dire

- Hello ! Désolée de t'avoir ignoré, mais je viens tout juste de retrouver ma demie sœur !

Soudain, elle regarda Maï, puis le jeune homme et fit

- Au fait, je ne vous dérange pas ?

Elle regarda Maï

- T'avais rendez-vous avec lui ?

Etsu passa sa main dans ses cheveux, pour la énième fois de la journée, bien que là, c'était plutôt la soirée et se présenta au jeune homme

- Je m'appelle Etsu, je suis la demie sœur de Maï. Et toi, tu t'appelles comment ?

La jeune populaire avait un gros doute, étant presque sûre qu'elle avait du interrompre quelque chose entre Maï et le jeune homme, mais après tout, elle était arrivée en même temps que lui sur la plage. Et il se pourrait bien que sa demie sœur connaisse ce jeune homme, étant donné qu'Etsu était à l'académie depuis quelques jours et qu'elle ne connaissait encore personne, à part Maï qu'elle venait enfin de retrouver...

Maï était encore dans sa torpeur, quand une voix cristalline qu'elle reconnaîtrait entre mille vint la réveiller de ses pensées. Elle tourna la tête en direction de cette voix, voulant vérifier que son imagination ne lui jouait pas des tours, et que c'était bien sa chère demi-soeur qu'elle avait entendue. Elle eu à peine le temps d'apercevoir une svelte silhouette blanche et gracieuse, qu'elle se retrouva debout dans les bras de celle-ci.

- Qu'est ce que tu deviens ? Tu sais que j'ai du fuguer pour te rejoindre ici !

Le corps doux et tendre qui la serrait contre elle, relâcha Maï après une étreinte des plus forte et sincère. Cela lui permit alors d'identifier enfin cette silhouette blanche, qu'elle n'eut pas de mal à reconnaître. C'était en effet son Etsu chérie. Sa demi-soeur avec qui elle s'était séparé de force par une mère des plus cruelles, pour se retrouver ici, seule pendant plusieurs interminables semaines. Reprenant son souple, la jeune punkette réussit à balbutier quelques mots, pas très audibles cependant à cause de l'émotion qui prenait de plus en plus de place dans sa gorge.

- Etsu ... Je n'y ... Tu m'as tellement ... manqué ...

Tout en contemplant le sourire radieux de sa soeur, car Maï la considérait comme telle, elle remarqua une autre silhouette, un peu plus en retrait, qui était sans aucun doute celle d'un garçon. Qui était-ce, et que venait-il faire ci ? Est-ce que Etsu le connaissait ? Etait-ce son petit copain du moment, qui l'avait aidé à fuguer de chez elle ? La réponse à ses questions ne se fit pas attendre.

- Hello ! Désolée de t'avoir ignoré, mais je viens tout juste de retrouver ma demie sœur !
Au fait, je ne vous dérange pas ? T'avais rendez-vous avec lui ?

Ni Maï, ni le jeune inconnu avait eu le temps de répondre aux premières questions d'Etsu. La punkette reconnue bien là sa soeur, à parler sans interruption, ne se lassant jamais de poser toutes les questions qu'elle avait en tête. Maï entreprit alors de lui répondre, avant que le jeune homme ne le fasse. Elle émit un léger rire.

- Etsu calme toi ! Je sais que ça fait plusieurs semaines qu'on ne s'est pas vues, mais tu vas lui faire peur à être agitée comme ça. Et pour te répondre, non tu ne me déranges pas, et non nous n'avions pas rendez-vous, je ne le connaît même pas. Il me semble juste que c'est un 3ème année.

En effet, Maï avait déjà vu l'inconnu à plusieurs reprises dans les couloirs. C'est un populaire comme Etsu, et les membres de ce groupe sont partout, impossible donc de les louper. Et lui, elle ne l'avait pas oublié. C'était un des seuls qu'elle trouvait mignon et qui avait l'air moins nunuch que les autres. La jeune punkette se tourna vers ce jeune homme, ouvrant la bouche pour se présenter, mais elle fut devancer par Etsu.

- Je m'appelle Etsu, je suis la demie sœur de Maï. Et toi, tu t'appelles comment ?
- Je crois que je n'ai plus besoin de me présenter. Plaisanta Maï.

Sa soeur en disait toujours plus que le strict nécessaire, étant une grande bavarde dans l'âme. Cela ne déplaisait cependant pas du tout à Maï, qui elle aussi, aimait beaucoup parler, sauf bien sûr, à des inconnus. Elle restait toujours méfiante envers eux, ce qui explique le peu de relation qu'elle s'était faite à Keimoo. Mais une fois la glace brisée, elle pouvait déballer des kilomètres de blabla inutile, ce qui agaçait souvent son interlocuteur d'ailleurs. Etsu était la seule pour le moment qui ne s'était jamais lassée des longs récits de Maï.

Tetsu qui était près d’une jolie demoiselle assise sur la plage se retourna pour voir qui était la personne qui le suivait. Il ne fut vraiment pas déçu de voir qu’il s’agissait d’une autre jeune fille toute aussi charmante que celle qui était assise sur le sable et qui n’avait pas encore remarqué sa présence. La demoiselle assise sur le sable chantonnait une chanson que Tetsu ne connaissait pas. En même temps, il n’avait jamais vraiment écouté de musique, à part quand il entendait la radio dans les transports en communs qu’il ne prenait que très rarement, ses parents préférant qu’il prenne son taxi personnel. Elle chantait plutôt bien d’ailleurs. Tetsu ne voulait pas trop l’interrompre dans sa chanson, mais la demoiselle qui était derrière lui le fit à sa place s’écriant un prénom. La jeune fille se mit à courir vers cette fille prénommée apparemment Maï et la fit se relever en la prenant dans ses bras. Tetsu les regarda toutes les deux, faisant une tête un peu bizarre. C’était la première fois qu’on l’ignorait de la sorte. Il ne bougea pas, restant un peu sous le choc de cette pensée, écoutant d’une oreille distante ce qu’elles se racontaient. L’autre jolie fille se prénommait donc Etsu… Elles devaient bien se connaitre toutes les deux, car on sentait bien qu’elles étaient vraiment plus qu’heureuse de se retrouver. Surtout qu’Etsu avait dit qu’elle avait fugué pour rejoindre Maï. Une pensée vient alors à Tetsu, qui ouvrit grand la bouche. Peut-être qu’elles étaient en couple et que le destin les avait séparé, mais qu’à présent elles pouvaient enfin se retrouver. Il soupira faiblement, comprenant pourquoi il avait été ainsi ignoré. Tant pis, il allait les laisser se retrouver en s’éclipsant discrètement. Il commença à tourner les talons quand il fut interpelé par Etsu qui s’excusait de l’avoir ignoré, lui avouant qu’elle venait tout juste de retrouver sa demi-sœur. Il se retourna, se mettant à rire intérieurement. Qu’est-ce qu’il avait été imaginé ! Il se surprenait lui-même d’avoir pensé à quelque chose de ce genre, mais après tout, ça aurait pu être ce qu’il avait imaginé. Il fut un peu rassuré de savoir qu’elles n’étaient que sœurs. Cela lui laissait une chance de pouvoir passer un peu de temps avec elle. Avant qu’il n’ait le temps de parler, Etsu reprit la parole, demandant à sa sœur si elle ne les dérangeait pas, et si Tetsu et Maï avaient rendez-vous ensemble. Tetsu se mit à sourire en entendant ça. Ils ne se connaissaient même pas, mais c’est vrai que la situation pouvait porter à confusion. Maï prit la parole répondant à sa sœur qu’ils ne se connaissaient pas et qu’elle pensait que Tetsu était un troisième année. Elle lui dit aussi qu’elle devait se calmer afin de ne pas effrayer le jeune homme, ce dernier continuant de garder un sourire sur ses lèvres. Etsu se présenta alors en passant une main dans ses beaux cheveux blancs, présentant par la même occasion sa sœur. Tetsu après un moment de silence prit alors la parole de sa voix suave et douce bien que très masculine.

« Eh bien ! C’est la première fois que j’assiste à de telles retrouvailles c’est vraiment touchant. Je suis enchanté de faire votre connaissance jolies demoiselles. Maï avait raison je suis bien un troisième année. Je m’appelle Tetsushi Hiroaki. Je suis d’ailleurs flatté que tu saches que je suis un troisième année. Mais j’y pense, peut-être que ma présence vous dérange. Auquel cas je me retirerais sans faire d’histoires. Je ne voudrais vraiment pas gâcher ces belles retrouvailles. »

Tetsu était un peu gêné de voir que deux sœurs pouvaient s’aimer autant. Il ne savait pas ce que c’était que l’amour fraternel étant fils unique. Il regarda un instant la mer avec un air un peu nostalgique, se souvenant de la relation étrange qu’il avait avec sa cousine. On pouvait pas vraiment dire que c’était de l’amitié ni de l’amour. Du moins pas cette sorte d’amour que le jeune garçon avait connu à quelques reprises. C’était peut-être ça l’amour fraternel. Même si sa cousine n’était pas aussi proche de lui qu’aurait pu l’être une sœur, il sentait le besoin de la protéger et de l’aider dans les moments difficiles. Il chassa ses pensées en passant rapidement une main sur sa tête afin d’aplatir un éventuel épi. Il regarda toujours en souriant les deux demoiselles, ne sachant pas vraiment s’il voulait rester ou les laisser seules. Il aimerait bien en apprendre un peu plus sur elles et discuter un peu. Après tout, Tetsu n’était pas trop du genre solitaire, il préfère être entouré, qu’on lui montre un peu d’importance. C’était comme ça qu’il se sentait le mieux et c’était aussi sans doute pour ça qu’il était devenu rapidement populaire, étant un garçon très social qui n’hésite pas à aller vers les gens, surtout vers les filles.

Après avoir câliné sa demie sœur, Etsu l'avait relâché et Maï prit la parole. Elle n'avait pas l'air d'y croire que la jeune populaire était en face d'elle, ce qui la fit sourire. Elle dit à son tour

- Toi aussi tu m'as manqué !

Etsu se mit ensuite à parler sans que Maï ou le jeune homme puissent dire un seul mot. Sa demie sœur put enfin lui dire de se calmer et qu'elle allait faire peur à l'inconnu à agir ainsi. La jeune populaire se mit à rire

- Ah bon ? Donc, on est réunis tous trois comme ça ? C'est trop fort !

Et il était en troisième année lui aussi ? Elle eut tôt fait de se présenter, ainsi que de présenter sa demie sœur, qui plaisanta en disant qu'elle n'avait plus besoin de le faire elle-même. Ensuite, ce fut au tour de l'inconnu de prendre la parole. Etsu et Maï l'écoutèrent, et à la fin de ses paroles, ce fut Etsu qui dit précipitamment

- Ah, mais non pas du tout, tu ne nous dérange pas ! C'est déjà beau d'avoir retrouvé ma demie sœur, et surtout de l'avoir auprès de moi maintenant. Tu peux rester avec nous. Qu'est-ce que t'en dis ?

Elle s'était tournée vers Maï pour avoir son avis, mais elle semblait captivée par Tetsushi. La jeune populaire les regarda, puis elle se tourna vers le jeune homme et dit pour plaisanter

- Ce serait plutôt à moi de vous laisser...

Elle se mit à rire, car elle venait de se demander si Maï n'aurait pas eu le coup de foudre pour Tetsushi. Elle chassa cette pensée d'un geste de la main et vint à penser que ça avait du gêner le jeune homme qu'elles s'étreignent ainsi. Il n'avait sans doute personne dans sa famille ou ses proches pour agir comme Etsu avait agit en câlinant Maï, alors elle s'approcha de lui et lui fit un câlin à son tour avant de s'échapper bien vite pour aller s'asseoir en tailleur dans le sable, tout près de sa demie sœur, passa sa main dans ses longs cheveux et les observa tous deux en souriant...

Une fois l'étreinte des deux soeurs terminées, elle s'étaient échangées des paroles de retrouvailles, disant qu'elles s'étaient manquées. Quand le jeune homme prit enfin la parole pour se présenter, Maï et Etsu l'écoutèrent attentivement, montrant de temps à autre un petut sourire, comme quand il les avait complimenté de jolies demoiselles. La punkette reconnaissait bien là les manières des populaires, mais sa demie soeur en étant une également, cela ne la dérangeait pas du tout. De plus, elle ne connaissait qu'eux à l'académie, les autres se regroupant dans un cercle sélectif d'élèves. Bien sûr, il y avait les punks comme elle, mais Maï n'avait pas ressentis le besoin d'aller vers eux, se contentant de sa guitare et de son baladeur pour « parler musique ». Le populaire de 3ème année se prénommait donc Tetsushi. Un prénom trop long selon la punkette. Il allait falloir qu'elle trouve un diminutif. Tout en réfléchissant au surnom qu'elle allait donner au jeune homme, elle le détaillait, ne faisant pas attention à ce que Etsu disait. Il était grand et plutôt mince, pas forcément très musclé, mais cela n'avait pas grande importance aux yeux de Maï. Il avait des beaux cheveux bruns clairs, presque chatains, qui descendaient presque jusqu'à ses yeux d'un noir très profond qui étaient, il fallait l'avouer, vraiment magnifique. Toute à sa contemplation, elle entendit juste Etsu dire qu'elle devrait peut-être les laisser et rire de son rire christallin qu'elle aimait tant. Maï reprit tout de suite ses esprits.

- Tu vas pas me quitter maintenant alors qu'on vient tout juste de se retrouver quand même ?! Et puis pourquoi tu ...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, car son interlocutrice semblait déjà intéressée par autre chose. En effet, Etsu venait de sauter aux bras de Tetsushi. Ce fut très bref, mais suffisamment long pour arracher un léger sursaut à la « victime ». Ce geste qui était typique de sa soeur, fit émettre un petit fou rire à Maï. La populaire repartit aussi vite qu'elle s'était installée dans les bras du jeune homme pour aller s'asseoir dans le sable. Le pauvre Tetsushi restait bouche bée, debout, les bras balants. On aurait dit un pantin.

- Excuse là Tetsushi. Elle fait souvent ça, et si tu veux rester parmi nous, il va falloir que tu t'y habitues ! Enfin, je pense que tu dois connaître ce genre de comportement, vu que tu es toi même populaire, et j'en suis sure, que beaucoup de filles te tournent autour. Mais là n'est pas la question. Etsu et moi même serions ravie que tu restes avec nous. Après tout, on dit bien que plus on est de fous, plus on rit nan ?

En même temps qu'elle allait rejoindre sa soeur sur le sable et qu'elle faisait signe à Tetsushi de les rejoindre, Maï refléchit au surnom qu'elle pourrait bien lui donner. Elle en donnait tout le temps à tout le monde. Des plus ridicules aux plus mignons, des plus extravagants aux plus communs. Par exemple, pour Etsu, la punkette l'appelait Tsu-Tsu. Ce surnom était venu quand elles étaient encore petites et qu'elles venaient tout juste de faire la paix. Maï aimait alors la taquiner avec des sobriquets quelque peu gênant, et celui qui revenait le plus était Tsu-Tsu. Et il avait perduré avec le temps.
C'est quand Tetsushi s'assit à côté des deux soeurs, que la punkette eut alors comme une "illumination".

- Euh ... Ayant une mémoire de poisson rouge et ton prénom étant long, tu crois que je pourrais t'appeler Sushi ? Je sais c'est pas très flatteur ... Je peux, dis, je peux ?

Sur ces quelques paroles, elle lui offrit sa plus belle mine de cocker, ce qui fit rigoler Etsu qui les regardait depuis tout à l'heure sans rien dire.

C’était vraiment émouvant de voir une telle retrouvaille entre deux sœurs qui s’aiment. Tetsushi en aurait presque versé une larme s’il savait quel effet ça faisait. Quand le jeune homme se fut présenté, il vit Maï qui semblait l’observer, perdue dans ses pensées. Sa sœur, quant à elle, répondit précipitamment, disant que Tetsu ne dérangeait pas du tout, et elle lui proposait de rester avec elles. Etsu vit elle aussi que Maï était dans la lune, et reprit alors en disant que ce serait plutôt à elle de les laisser ensemble, se mettant aussitôt à rire. Le garçon n’eut pas le temps de répondre, Maï prit la parole, ne semblant pas vraiment vouloir que sa sœur parte tout de suite. Sa phrase fut coupée, et Tetsu, surprit, se retrouva enlacer par la jolie Etsu. Il ouvrit la bouche de surprise, et n’eut pas le temps de réagir que la demoiselle était déjà repartie s’asseoir sur le sable, en souriant. Après que la surprise soit passée, un grand sourire chaleureux s’afficha sur le visage de Tetsu. Maï quant à elle se mit à rire en voyant le geste de sa sœur. Elle pria le garçon d’excuser Etsu, qu’elle faisait souvent ce genre de chose, qu’il fallait qu’il s’y habitue. C’était un comportement qui amusait beaucoup Tetsushi qui lui, même s’il était populaire comme Etsu, n’était pas aussi tactile. Maï avait raison, le populaire avait beaucoup de filles qui lui tournaient autour, même un peu trop des fois. Elle continua, disant à Tetsu qu’elle et sa sœur seraient ravies s’il restait avec elle. Il alla s’assoir près de Maï et Etsu sur le sable, prenant enfin la parole.

« T’en fais pas pour ça Maï, ce genre de comportement ne me dérange pas du tout si c’est en petit comité et surtout si c’est une jolie fille. C’est vrai que des fois j’ai des admiratrices qui me montrent leur affection en me sautant dessus, mais je n’apprécie pas vraiment ce genre d’attention, surtout si c’est en plein milieu d’un endroit où il y a plein de gens. Après ça donne le mauvais exemple aux autres qui se mettent à faire pareil, étant donné que je suis pas assez brusque pour les repousser. J'ai pour principe de ne rien refusé, ou presque, à une jolie demoiselle. »

Il ne voulait pas paraitre prétentieux ou quelque chose du genre, parce que ce n’était pas du tout le cas. Mais il devait avouer que toutes ces filles qui lui tournaient autour, bien que ça ne lui déplaise pas, étaient parfois un peu énervantes, surtout quand il avait envie de tranquillité. On le voyait souvent déambuler dans l’Académie, entourée d’une horde de « fans ». Tetsu fut alors coupé dans ses pensées par une illumination de la part de Maï. Elle demanda si elle pouvait appeler le garçon Sushi parce qu’elle trouvait son prénom trop long, lui offrant une jolie mine de cocker, faisant rigoler sa demi-sœur. Tetsu ne pût s’empêcher de rire lui aussi doucement, soupirant intérieurement. Il était trop facile à manipuler surtout quand une fille était face à lui. Il lui sourit tendrement.

« C’est bien la première fois qu’on me demande si on peut m’appeler Sushi… D’habitude j’ai le droit à Sempaï ou Tetsu ou même Tets, mais Sushi… C’est plutôt drôle comme surnom. »

Il approcha son visage de celui de Maï lui murmurant alors :

« J’acceptes juste parce que c’est toi. »

Il se recula, lui faisant un rapide clin d’œil, regardant à présent la mer qui s’échouait doucement sur la plage. Les jambes tendus devant lui, les bras posés légèrement en arrière, il laissa le vent caresser ses cheveux et son visage avant de reprendre :

« Au fait, vous êtes demi-sœur mais… Comment ça se fait que vous semblez vous retrouver après une longue période ? Vous êtes pas obligées de me répondre si c’est une question indiscrète je comprendrais. »

Il les regardait toujours en souriant, se voulant bienveillant et chaleureux. Il les enviait vraiment. Il aurait aimé avoir un frère avec qui partager ses coups de cœurs, ses tristesses, ou une petite sœur qu’il devrait protéger contre les gens mal intentionnés.

Etsu observa Maï en souriant. Cette dernière ne voulait pas qu’elle parte, car elles venaient à peine de se retrouver. Elle allait lui poser une autre question mais la jeune populaire était partie dans les bras de Tetsushi pour le câliner à son tour avant d’aller s’asseoir dans le sable. Là, elle avait passé sa main dans ses cheveux et faisait comme si de rien était, ce qui fit rire sa demie sœur. Entendant Maï s’excuser à sa place, elle rit à son tour et elle vint s’installer près d’elle. Etsu la vit faire des signes à Tetsushi pour qu’il les rejoigne, et elle devina que sa demie sœur était en train de chercher un surnom au jeune homme. Maï aimait bien donner des surnoms, c’était plus facile à prononcer, et ça faisait toujours rire Etsu. Sa demie sœur la surnommait Tsu-Tsu, et elle adorait quand elle l’appelait ainsi. Soudain, la jeune populaire éclata de rire, Maï venait de trouver un surnom à Tetsushi, et elle trouvait ça trop drôle. Une fois calmée, elle fit

- Excuse-la à son tour, elle adore donner des surnoms. Moi, elle me surnomme Tsu-Tsu…

Elle ria encore, voyant l’expression sur le visage de sa demie sœur. Elle en pleurait de rire, et ça eut pour effet d’écouter les paroles de Tetsushi sans parvenir à lui répondre tellement elle riait. Etsu se calma pour dire

- Désolée, mais c’est vraiment trop drôle…

Elle sortit un miroir de poche de son sac, un mouchoir et entreprit de nettoyer le mascara qui avait coulé à cause de ses larmes, lorsqu’elle vit une silhouette dans son miroir, qu’elle reconnut aussitôt. Elle donna un léger coup de coude à Maï avant de se retourner. Leur mère était sur la plage, à plusieurs mètres d’eux. La jeune populaire fit

- Reste là, je vais aller la voir…

Elle se leva lentement, remis son miroir et son mouchoir dans son sac, passa sa main dans ses cheveux et marcha tranquillement en direction de la silhouette. Une fois en face d’elle, elle dit

- Maman ? Que fais-tu là ?

- Ce serait plutôt à moi de te poser la question. Tu as fugué juste pour retrouvé Maï ?

Apparemment, leur mère savait déjà tout, restait à savoir ce qu’elle voulait… Ramener Etsu avec elle ?

- Si tu comptes me ramener, tu peux toujours rêver. Ma place est auprès de Maï…

Elle n’eut pas le temps d’en rajouter que sa mère la gifla. C’était la première fois qu’elle recevait une gifle de sa part, et elle la regardait, surprise. La jeune populaire ne voulait pas laisser sa demie sœur toute seule, mais connaissant sa mère, elle n’allait pas repartir seule. Elle dit alors

- Pourquoi tu m’aimes moi ? Après tout, c’est Maï ta vraie fille. Tu m’as eu parce que tu as trompé ton ex mari…

Etsu reçut une autre gifle, sur la même joue, qui devenait bien rouge. Elle s’emporta

- Arrête de me gifler ! C’est toi qui est en tort pas moi ! Je refuse de revenir à la maison !

- Tu n’es pas encore majeure, ce n’est pas à toi de choisir. Laisse Maï avec son petit ami et viens avec moi, sinon…

- Sinon quoi ?

La jeune populaire détestait les menaces, et elle se retourna juste pour voir Maï et Tetsushi encore assis. Ils ne devaient rien entendre de la conversation, et ils ne rejoignirent pas Etsu pour voir ce qu’il se passe. Elle ne leur en voulait pas, car elle ne voulait pas que Maï s’en mêle. Leur mère était très jalouse, elle n’avait jamais accepté la complicité qui s’était installée entre elle et Maï. Elle avait retrouvé Etsu, bien que ça n’avait pas du être très compliqué à savoir où elle était partie en fuguant, juste pour la ramener à la maison. La jeune populaire ne lui parlerait, elle ne lui avait pas adressé la parole depuis le départ de Maï, pourquoi changerait-elle maintenant ? A part là, mais ce n’était pas la même chose, juste une exception à la règle… Soudain, Etsu entendit des pas, venant de son dos. Elle se retourna pour voir Maï arriver, et avant qu’elle n’intervienne, la jeune populaire fit

- Maï, retourne là-bas, je préfère m’en occuper seule.

Mais elle ne bougea pas. Leur mère commença par la traiter de tous les noms, ce qui fit pâlir Maï. Surprise, la jeune populaire regarda leur mère. C’était la première fois qu’elle l’entendait parler ainsi, et elle disait ça à sa demie sœur, sa propre fille ? Etsu se reprit bien vite pour dire

- Laisse-la donc tranquille, c’est moi que tu veux pas elle.

Elle se posta devant Maï, comme pour la protéger de leur mère des fois qu’elle oserait lever la main sur sa demie sœur comme elle l’avait fait avec elle, mais leur mère s’en alla. La jeune populaire était encore plus surprise et ne comprit rien. Lorsqu’elle se retourna pour regarder Maï, elle semblait tout aussi surprise. Etsu finit par la prendre par le bras, et toutes deux retournèrent auprès de Tetsushi, sans prononcer une seule parole, ou du moins, la jeune populaire resta silencieuse…

Quand Maï demanda au garçon si elle pouvait l’appeler Sushi, cela fit rire autant Tetsu qu’Etsu. Cette dernière lui avoua que Maï la surnommait Tsu-tsu. Elle continuait de rire, n’arrivant pas à se calmer. Tetsu leur demandait comment cela se faisait qu’alors qu’elles étaient toutes les deux demi-sœurs, on avait l’impression qu’elles ne s’étaient pas vues depuis un long moment. Maï commença à répondre, ne faisant pas vraiment attention à sa demi-sœur qui s’était levée. Le populaire, pour rester poli, ne quitta pas Maï des yeux pendant qu’elle racontait son histoire, se disant que peut-être Etsu avait vu quelque chose et qu’elle n’allait plus vraiment tarder à venir se rasseoir près d’eux. L’histoire des deux demoiselles était plutôt triste, mais Tetsu n’arrivait toujours pas à s’imaginer ce que pouvait être l’amour que se porte des frères et sœurs. Il savait que leur histoire était triste, mais ne comprenant pas vraiment, il n’arrivait pas l’exprimer sur son visage qui resta alors neutre, ce qui pouvait être un peu désarmant pour Maï qui le regardait. Celle-ci détourna un moment son regard pour se retourner vers sa sœur qui n’était toujours pas revenue. Tetsu regarda Maï se lever, son visage ayant un peu changer pour montrer une sorte d’horreur. Tetsu la regarda sans comprendre. Maï était partie rejoindre sa sœur un peu plus loin derrière. Le populaire ne regarda pas en arrière, après tout c’était pas vraiment ses oignons ce qu’il se passait là-bas… Il continua de regarder la mer qui s’échouait paisiblement sur le sable. Après un petit moment, Tetsu entendit les deux sœurs revenir près de lui. Il ne leur adressa pas encore un regard, se demandant ce qu’il avait bien pu se passer derrière lui. Personne ne parlait, le silence se faisant vraiment lourd. Le garçon détourna son regard de la mer pour regarder les deux jeunes filles à ses côtés. Maï se mit à crier. On avait vraiment l’impression qu’elle se vidait de tout ce qu’elle avait sur son cœur. C’était vraiment triste à entendre. Tetsu continua quand même de la regarder. Elle pleurait, ne comprenant apparemment pas le comportement de sa mère, disant que son père lui manquait. Elle s’affala sur le sable, les mains devant les yeux, pour cacher le fait qu’elle pleurait. Voyant qu’Etsu semblait quelque peu sous le choc et qu’elle ne bougeait pas pour consoler sa sœur qui pleurait à chaudes larmes, Tetsu soupira faiblement dans son fort intérieur. Il se redressa un peu, se penchant faiblement sur Maï, la prenant par les hanches pour la faire se redresser. C’était plus fort que lui, il ne supportait pas de voir des filles pleurer. Il mit une main derrière la tête de Maï et l’autre dans son dos. Il la serra contre son torse, lui caressant la tête. Il espérait que Maï n’allait pas prendre cela pour un geste déplacé… Il voulait juste que ses larmes cessent afin de revoir un sourire s’affichait sur ses jolies lèvres. Il resta ainsi quelques instants, lui murmurant doucement à l’oreille que tout allait bien se passer, qu’il fallait qu’elle arrête de pleurer. Puis, la serrant toujours contre lui, il prit la parole, s’adressant autant à Maï qu’à Etsu.

« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, et je ne sais pas ce que vous pouvez ressentir, acr je suis fils unique et je n’ai jamais vraiment vu mes parents. Je n’ai aucune accroche dans ma famille. Je peux juste vous dire, même si je ne suis pas vraiment convaincu que mes paroles réussissent à vous réconforter, que le plus important maintenant pour vous deux, c’est d’être ensemble et de continuer à être présente l’une pour l’autre. La famille, on en a qu’une. Mais je n’ai pas assez d’expérience avec la famille pour vous donner des leçons. Essayer juste de continuer à vivre comme bon vous semble. »

Tetsu était doué pour les longs discours, même si celui-là lui semblait un peu bancal. Il n’avait pas l’impression que ses paroles puissent réconforter les deux demoiselles, meurtries par des problèmes de famille qu’il ne pouvait pas connaitre. Ses parents, bien qu’ils aiment profondément le populaire, n’avaient jamais été présent pour lui, même pour les grands évènements tels que Noël ou son anniversaire. Les membres du personnel, bien que très sympathique et attentionné envers Tetsu, n’avaient jamais pu remplacer à ses yeux ses deux parents. Au fond de lui, le garçon se disait que lui, une fois qu’il aurait des enfants, ferait tout son possible pour être présent, les voir grandir et s’épanouir.

Alors que Tetsu avait prit Maï dans ses bras pour la consoler, Etsu lui expliqua alors la situation. Leur mère était venue afin de ramener Etsu avec elle, mais celle-ci avait refusé, se prenant alors une gifle et Maï s’étant fait insultée. Le populaire comprenait mieux pourquoi Maï était dans un tel état… Même lui qui n’avait jamais vraiment vu sa mère, se doutait bien qu’insulté ses enfants n’était pas une chose concevable pour des parents. C’était vraiment révoltant d’agir de la sorte. Après tout, si on fait des enfants c’est bien pour les aimer jusqu’à la fin. Etsu s’était éloignée, laissant Tetsu s’occuper de sa demi-sœur. Maï toujours en sanglots, restée contre le torse du garçon, ne cachant plus sa peine. Tetsu continuait de caresser sa tête, se disant qu’après tout, ça lui ferait beaucoup de bien de pleurer et de lâcher tout ce qu’elle avait sur le cœur à ce moment là. Le populaire sentait que sa chemise commençait à s’humidifier avec les larmes de la demoiselle sur ces genoux, mais ce n’était pas grave, le plus important c’était qu’elle oublie sa peine et qu’elle sourit de nouveau. Après de longues minutes, Maï se reprit, reniflant discrètement et se redressant, desserrant un peu l’étreinte du populaire. Après s’être essuyé les yeux, elle regarda Tetsu avec le meilleur sourire qu’elle pouvait faire à ce moment, puis toujours son regard plongé dans celui du garçon, elle prit la parole d’une voix un peu rauque. Elle le remercia alors, lui disant qu’il n’était pas obligé d’être aussi gentil avec elle, surtout qu’elle venait de tremper sa chemise. Elle s’excusa ensuite que Tetsu ait assisté à un tel spectacle, et qu’elle allait se reprendre. Tetsu lui sourit à son tour, approchant un peu plus son visage de celui de la demoiselle.

« Ca me fait plaisir de te voir sourire. Tu es tellement plus jolie quand un sourire orne tes belles lèvres. Ne t’inquiètes pas pour moi, j’ai déjà assisté à des spectacles bien pires. Pour ma chemise c’est pas bien grave, elle finira bien par sécher à un moment ou à un autre si je n’ai pas à te réconforter de nouveau. Et puis… Si jamais tu as besoin de quelqu’un pour parler, je serais là pour toi. »

Ils étaient toujours plus ou moins l’un contre l’autre, Tetsu ayant dirigé son regard sur les vagues qui se brisaient sur le sable. Après un long silence, Maï se mit à bailler, ce qui tira le populaire de ses rêveries. Ils se regardèrent à nouveaux, échangeant de tendres sourires. Puis la demoiselle brisa le silence, prenant de nouveau la parole. Elle voulait en savoir plus sur le garçon. Elle lui posa tout un tas de questions auxquelles Tetsu s’empressa de répondre.

« Oui c’est vrai que j’en sais plus sur toi et Etsu que vous n’en savez sur moi. Mais mon histoire n’est pas vraiment des plus intéressantes. Si je suis ici c’est parce que j’avais envie de rechercher un peu de calme. J’aurais pu aller me reposer aux jardins comme je le fais souvent, mais j’avais envie d’entendre un peu le son de la mer histoire de me changer un peu les idées. Mon groupe de groupies ? J’ai réussi à le semer il y a un moment. Je crois qu’elles étaient toutes pressées de voir quelles tenues elles allaient mettre demain pour le grand bal de la Saint Valentin. Ne t’en fais pas, je préfère passer ma Saint Valentin à te réconforter plutôt que d’aller à un bal où je serais disputé par toutes mes groupies. »

En effet, Tetsu avait décidé de ne pas aller au grand bal organisé par l’Académie, préférant rester au calme. C’était moins dangereux pour lui de rester dans sa chambre. Il vit Maï faire la grimace suite à une pensée, et le garçon reprit la parole.

« Et toi que faisais-tu seule sur cette plage ? J’imagine que tu n’attendais pas ta sœur. Peut-être attendais-tu ton cavalier pour le bal de demain. »

Il avait dit ça avec un petit clin d’œil. Puis Etsu revint enfin après un long moment d’absence. Elle se rassit, disant alors que leur mère ne viendrait plus les importuner. La populaire caressa à son tour les cheveux de Maï qui était toujours sur les genoux de Tetsu. Elle restait silencieuse et un silence s’installa à nouveau. Le garçon décida de briser le silence, préférant essayer de changer un peu cette lourde atmosphère.

« Alors les filles, vous aller au bal de la Saint Valentin ou pas ? »

Maï passa de longues minutes qui semblaient pour elle interminable à pleurer dans les bras de Tetsushi, après que sa soeur est été partie. C'était la première fois qu'elle se livrait autant à un inconnu. Enfin, Sushi n'était plus vraiment un inconnu, mais ils ne se connaissaient que depuis peut-être une heure, tout au plus. Et puis, bercée par la tranquilité avoisinante et surtout par les bras du garçon, la jeune fille réussit enfin à stopper les larmes. Elle frotta ses yeux rouges et relevant la tête de l'épaule du populaire, elle offrit à ce dernier un sourire, certes étrange à cause du chagrin, mais un sourire quand même. Maï le remercia ensuite, tout en s'excusant plusieurs fois qu'il est assisté à ce spectacle désastreux. Tetsuhi lui affirma que ce n'étatit pas grave, qu'il aimait la voir sourire, et qu'il serait là pour elle si elle en avait besoin. Ces paroles si gentilles faillirent faire reperdre le contrôle à la punkette. Elle ne préféra rien dire, et baissa les yeux, car elle sentait le rouge venir peu à peu à ses joues. Le garçon lui, perdit son regard dans les vagues, et un long silence s'installa, que Maï brisa par un baillement. Les deux adolescents se regardèrent et se sourirent, avant que la jeune fille reprenne la parole. Elle voulait en savoir plus sur Tetsushi. Il ne lui dit cependant pas grand chose, lui donnant seulement des informations abstraites. La punkette se douta que c'était parce qu'il ne voulait pas parler de son passé, que cela le gênait. Elle n'insista donc pas. Il l'informa ensuite sur son groupe de groupies, en lui disant qu'il avait réussi à les semer, et qu'il préférait de toute façon passer la Saint Valentin sur cette plage à la réconforter. Lorsqu'il avait parler de ses groupies, Maï ne put retenir une grimace. Elle avait horreur de ces filles superficielles qui passaient la journée à se remaquiller. Bien sûr, Etsu était une exception à la règle. Sushi lui demanda ensuite, ses paroles accompagnées d'un clin d'oeil, pourquoi elle était sur cette plage, si c'était parce qu'ellle attendait son cavalier pour le bal de demain. A cette question, la jeune fille rigola.

- J'ai en effet un cavalier pour le bal, mais visiblement, il s'est volatilisé. Ce n'est pas bien grave. De toute façon, les lonues robes roses à franfreluches ce n'est pas pour moi.

A peine Maï eut elle finit sa phrase, qu'Etsu arriva, après un long moment d'absence. Elle reprit sa plca d'origine, informant les deux adolescents que la mère des demi-soeurs ne viendrait plus les importuner. Elle caressa ensuite les cheveux de la punkette, qui elle n'avait pas quitté les genoux de Tetsushi. Un nouveau silence s'installa, que le garçon décida de briser, certainement pour changer un peu d'atmosphère. Il demanda aux deus filles si elle allaient au bal demain. Etsu y réponda par la positive, tandis que Maï répondit elle par la négative. Elle avait besoin de se remettre de ses émotions. Tant pis, il y aurait plein d'autres occasions de faire la fête. Après tout, son anniversaire était dans un mois et quelque. Sa demi-soeur se remit alors debout, appercevant au loin un groupe de filles nian-nian qui lui faisait signe, et demanda si sa présence était indispensable. Ma punkette n'eut pas le temps de répondre, qu'elle lui dit qu'elle allait les rejoindre, qu'elles se reverrèrent bientôt, que de toute façon, son numéro de portable n'avait pas changé. Avant que sa demi-soeur ne s'en aille pour de bon cette fois, Maï lui lança :

- Fais bien attention à toi d'accord ? Je n'ai pas l'intention de te perdre une nouvelle fois.

Et sur ce, Etsu partit, adressant un dernier sourire à Maï et à Tetsushi. Un de ses sourires que la punkette adorait. Elle avait l'impression d'en avoir été privée tellement longtemps ... Pourtant, elles ne s'étaient pas vues seulement deux ou trois mois. Dire que lors de leur première rencontre, elles s'étaient détestées ! En même temps, ce n'est pas évident de savoir du jour au lendemain qu'on a une demi-soeur, surtout après la mort de son père. Mais maintenant, tout cela était du passé, même si les souvenirs de Maï ne pourraient jamais partir de son esprit. Il fallait tourner la page et c'est bien ce qu'elle avait l'intention de faire. Elle se retourna alors une nouvelle fois vers Tetsushi.

- Et toi, tu vas au bal demain ? Vu le nombre de tes prétendantes, ça ne m'étonnerais qu'à moitié que tu es trouvé chaussure à ton pied. Enfin, je dis ça mais je ne dis rien.

Sur ces quelques phrases, Maï rigola. Elle se souvenait que cela énervait sa chère Etsu qu'elle dise « Je dis ça mais je ne dis rien ». Autre sujet de taquineries entre elles. Toujours avec un grand sourire, la jeune fille reposa sa tête contre l'épaule de Tetsuhi, et en attendant la réponse du garçon, elle se mit à observer d'un air distrait la mer sintillante, se remémorant les bons souvenirs passés avec sa demi-soeur.

La légère brise du soir commençait à caresser le doux visage de Tetsushi et de la jolie Maï, toujours assise sur les genoux du populaire. Etsu s’était absenté un instant, durant lequel Tetsushi avait réussi à calmer la demoiselle qui avait pleuré à cause de sa mère. Quand il lui dit qu’elle n’avait pas à s’excuser d’avoir déversé sa peine sur l’épaule du garçon car il voulait juste la voir sourire, il vit que Maï avait eu comme une envie de recommencer à pleurer. Voyant qu’elle n’avait pas recraqué, il poussa un petit soupir de soulagement. Il se serait vraiment sentit idiot de la refaire pleurer alors qu’il voulait justement éviter ça. Après avoir échangé quelques paroles sur la vie de Tetsushi qui n’était pas vraiment des plus passionnantes, celui-ci changea de sujet, demandant avec un clin d’œil, si Maï était venue sur la plage pour attendre son cavalier pour la Saint Valentin. Maï se mit à rire, disant qu’elle avait bien un cavalier mais qu’il s’était volatilisé, ajoutant que ce n’était pas grave, qu’elle n’aimait pas les robes à fanfreluches. Ces paroles ne surprirent pas vraiment le populaire qui commençait à cerner un peu le caractère de la demoiselle. Elle n’avait pas l’air d’aimer tout ce que ses groupies aimait, et c’est une chose qui plaisait beaucoup au populaire. Il en avait marre de voir toujours les même poupées préfabriquées, toutes sorties du même moule. Maï avait la qualité d’être différente. Toujours avec un grand sourire, il répondit doucement dans l’oreille de Maï :

« Je me doutais bien que tu étais différentes des autres. C’est dommage pourtant, je suis sûr que tu aurais été formidable dans une de ses jolies robes de bal. Et puis, ton cavalier n’a pas dû remarquer à quel point tu étais une fille bien s’il s’est volatilisé de la sorte. Je n’arriverais jamais à comprendre ce genre de garçons qui laissent ainsi échapper une chance de passer un merveilleux moment avec une fille formidable. »

Serait-il en train de draguer ? Pas vraiment, il ne faisait que dire ce qu’il pensait, le populaire étant vraiment sous le charme de Maï toujours sur ses genoux. A peine eut-il finit de parler qu’Etsu fit son retour. Elle informa les deux étudiants que sa mère ne viendrait plus les déranger et caressant les cheveux de sa sœur. Tetsushi entreprit alors de demander aux deux sœurs si elles allaient au bal du lendemain ou non. Etsu y allait mais pas Maï. Dommage que Tetsushi avait déjà une partenaire, sinon il aurait volontiers demandé à Maï d’y aller avec lui. Avant que le populaire ne puisse parler davantage de ce sujet, Etsu s’était déjà levée en apercevant un groupe de filles au loin, pour les rejoindre. Tetsushi en voyant le groupe de filles eut un instant peur que ses groupies l’aient déjà retrouvé. Il soupira de soulagement en voyant que ce n’étaient pas des filles qu’il connaissait. Elle dit à sa sœur qu’elles se reverraient et que son numéro de portable n’avait pas changé. Tetsushi lui fit un signe de la main, pour lui dire au revoir, tandis que Maï lui demandait de faire attention à elle car elle ne voulait pas la perdre de nouveau. C’était vraiment adorable de voir deux sœurs comme ça qui tenaient vraiment l’une à l’autre. Tetsushi aurait tellement voulu connaitre ça… Maï se retournant à nouveau vers Tetsushi lui demanda alors si lui allait au bal et qu’au vu du nombre de ses prétendantes, ça ne l’étonnerais pas qu’il ait trouvé chaussure à son pied, puis elle se mit à rire après avoir dit « enfin je dis ça, je dis rien ». Cette expression était plutôt marrante, ce fit sourire de plus belle le populaire, qui avait son regard plongé dans celui de la demoiselle.

« Oui je vais bien au bal de demain. J’y vais avec une fille que je ne connais pas étant donné que nos partenaires ont été tirés au sort. Elle s’appelle Eléna. J’espère que ce n’est pas une amies de mes groupies. M’enfin je dois avouer que ça m’embête un peu d’y aller… En fait je crois qu’on m’a joué un mauvais tour… J’ai été inscrit malgré moi à ce bal. Mais bon maintenant que c’est fait, autant essayé de s’amuser un peu là-bas. C’est vraiment dommage que ma cavalière ne se soit pas désistée sinon je t’aurais bien proposé de t’accompagner. »

Tetsu reposa son regard sur l’horizon, sentant alors la tête de Maï contre son épaule. Le populaire commença presque machinalement à caresser les cheveux plutôt courts de la demoiselle, la serrant toujours un peu plus contre lui. Il se sentait bien sur cette plage, mais il commençait vraiment à faire un peu froid étant donné que le soleil était presque totalement partit.

« Au fait, tu n’as pas froid ? Ca serait vraiment idiot que tu attrapes froid. Tu veux rester encore un peu ici ou pas ? Sinon je peux te raccompagner jusqu’à ta chambre ou tout simplement là où tu en as envie. »

Le doux bruit des vagues s’échouant sur le sable agrémentait les quelques silences qui s’installaient parfois entre des paroles échangées entre les deux étudiants. Maï était toujours assise sur les genoux de Tetsushi qui l’y avait mise quand elle avait commencé à pleurer un peu plus tôt à cause des paroles trop blessantes de sa mère qui avait fait irruption. Etsu la demi-sœur de Maï s’était absentée, sans doute pour mettre les points sur les i avec leur mère commune. Les deux étudiants toujours sur la plage s’était mit à parler du bal de la Saint Valentin qui devait avoir lieu le lendemain. La demoiselle avait avoué à Tetsushi qu’elle avait horreur des robes à fanfreluches, le populaire lui susurrant alors à l’oreille qu’il se doutait qu’elle était différente des autres filles qui allaient toutes s’acheter une robe hors de prix pour plaire à leur cavalier. Il avait continué en disant qu’il ne comprenait pas comment des gens pouvaient passer à côtés de bons moments passés avec des filles formidables dans son genre. Il ne put voir l’effet de ses paroles car la demoiselle avait sa tête enfouie dans le cou de Tetsushi. Etsu avait fait son retour à ce moment là, partant presque aussitôt avec un groupe de filles populaires, sans doute des amies qui étaient venues la chercher. A nouveaux seuls devant le soleil couchant, ils échangèrent quelques brèves paroles concernant le bal, Tetsushi disant qu’il regrettait un peu que sa cavalière ne se soit pas désistée, car de cette manière il aurait pu emmener Maï au bal. Il avait dit cela pour charmer Maï, mais avant tout et surtout parce qu’il le pensait. Il n’était pas du genre à dire des choses qu’il ne pensait pas, sauf pour réussir à se débarrasser d’une groupie. La demoiselle répondit alors que c’était gentil de la part du populaire mais qu’elle ne savait pas si elle aurait accepté ou pas étant donné qu’elle n’avait vraiment rien à se mettre pour le bal et que de surcroit elle ne savait pas danser. Elle finit par dire que de toute façon, passer un moment avec un adorable garçon n’est jamais désagréable. Tetsushi eut un grand sourire sur le visage tandis que Maï reposait sa tête sur son épaule, le garçon lui caressant ses cheveux courts.

« Tu n’es pas obligée de trouver une robe magnifique pour aller un bal, juste de t’habiller comme toi tu aimes t’habiller. D’ailleurs tu es très jolie habillée comme ça, tu pourrais très bien te présenter à la salle des fêtes comme ça. Et si ça peut te rassurer, je ne sais pas vraiment danser moi aussi… J’avais dû prendre des cours quand j’étais plus petit, mais je crois que je ne saurais pas danser correctement demain… Devrais-je en déduire que je suis un garçon adorable ? »

Il avait dit ça sans aucune prétention, voulant ainsi savoir si Maï se pensait être en bonne compagnie et surtout si elle passait un moment agréable en compagnie du populaire. Sentant un vent frais qui commençait à se lever, Tetsushi demanda à la demoiselle si elle n’avait pas un peu froid et qu’il pouvait la raccompagner à sa chambre où là elle le désirait. Maï avoua qu’il commençait effectivement à faire froid et qu’elle ne voulait pas devenir un glaçon. Elle ne savait pas trop où allait et proposa finalement au populaire s’il ne voulait pas aller manger un petit quelque chose étant donné qu’elle commençait à avoir faim, mais qu’elle ne voulait pas le contraindre à faire quelque chose dont il n’avait pas envie. Offrant un grand sourire à la demoiselle, Tetsushi prit la parole en tendant une main à Maï pour qu’elle se relève afin qu’ils aillent ailleurs.

« Eh bien allons manger un petit quelque chose alors. Tu préfères aller à l’intérieur de Keimoo ou tu préfères manger quelque chose en ville ? En tout cas, je me porte volontaire pour te payer ce dont tu as envie. »

Tetsushi étant issu d’une famille très aisée pouvait bien se permettre d’offrir un repas à Maï comme ils avaient passé un long moment. C’était la moindre des choses pour la remercier de sa présence et de sa gentillesse. Une fois qu’il fut debout, Tetsu s’approcha de Maï, posant ses mains sur les bras de la demoiselle faisant des mouvements de haut en bas pour la réchauffer un peu.

« Excuses moi, je t’aurais bien prêté un pull ou ma chemise, mais j’ai malheureusement que ma chemise sur moi… Je peux toujours te la passer si tu veux, mais sinon je me contenterais de te frotter les bras pour que tu aies un petit moins froid, le temps qu’on soit au chaud. »

Maï était allé à la plage pour se retrouver un moment seule. Elle ne se doutait pas à ce moment là qu'elle allait faire la rencontre d'un adorable garçon et surtout, retrouver sa demi-soeur qu'elle avait perdue il y a de cela quelques mois. Alors que la journée avait mal commencé pour la jeune punk, elle avait l'air de se terminer formidablement. Bien sûr, il y avait eu l'incident avec sa mère, qui était aussi celle d'Etsu, venue récupérer cette dernière. Comme à son habitude, elle n'avait pas pu s'empêcher d'insulter Maï. Cependant, cette fois ci, elle y était aller vraiment fort, faisant exploser en sanglots la jeune fille, qui avait déjà les nerfs fragiles en ce moment. Tetsushi avait alors été d'une super aide. Il l'avait prise sur ses genoux et l'avait consolé pendant de longues, très longues minutes, jusqu'à ce que le chagrin cesse. Et puis, Etsu était partie. Des filles populaires étaient venues à sa rencontre et l'avait invitées à les rejoindre, à son grand bonheur. Elle avait donc laissé les deux adolescents enlacés sur le sable. A présent, ils parlaient du bal du lendemain. Maï avoua à Sushi toute sorte de chose sur elle. Elle n'aimait pas les trucs de filles, surtout les robes à fanfreluches, elle ne savait pas danser, et n'avait qu'une peur, c'était de ressembler à ces filles qui ne parlaient que de maquillage, de shopping ou du prochain coup qu'elles allaient se faire. Quand le populaire lui avoua à son tour qu'il se doutait bien qu'elle était différente des autres, et qu'il l'aurait volontiers accompagnée au bal, la punkette répondit qu'elle ne savait pas si elle aurait accepté, mais qu'après tout, passer un bon moment avec un garçon adorable pouvait cependant être agréable.

- Devrais-je en déduire que je suis un garçon adorable ?
- Parce que tu en doutes ?

En effet, Maï trouvait Tetsushi plus qu'adorable. Il l'avait consolé, il avait perdu du temps pour rester auprès d'elle, il avait trempé sa chemise juste pour qu'elle pleure ... Il avait fait tant de choses pour elle en si peu de temps que personne ne pouvait douter que c'était un ange tombé du ciel.
Le temps se rafraîchissait et Maï commençait à avoir froid. Tetsushi dû le sentir car il lui proposa d'aller autre part, dans un endroit plus chaud. Ce à quoi la jeune fille répondit enchantée qu'elle irait bien mangé quelque part. A cette heure ci, elle commençait à avoir faim, et puis, si elle ne se mettait pas au chaud bientôt, elle allait finir par congelé sur place. A vrai dire, elle n'avait pas non plus mis la tenue la plus appropriée pour aller à la plage. Seulement vêtue d'une jupe courte et d'un petit débardeur, elle avait de quoi avoir froid.

- Eh bien allons manger un petit quelque chose alors. Tu préfères aller à l’intérieur de Keimoo ou tu préfères manger quelque chose en ville ? En tout cas, je me porte volontaire pour te payer ce dont tu as envie.
- Tu sais, c'est très gentil mais tu n'es pas obligé de te ruiner pour moi. Tu en as déjà fait beaucoup aujourd'hui. Je me sentirais gêné si en plus de cela tu me payais mon repas ... En ce qui concerne le lieu, comme je viens juste d'arriver, je ne connais pas beaucoup le coin, alors ça m'est égal. Je te laisse choisir, je crois que ce sera mieux.

Tetsushi, tout en disant cela, avait entreprit de réchauffer Maï en lui frictionnant les bras. Chose qu'elle apprécia, surtout que les mains du garçon étaient plutôt chaudes. Elle se demanda comment il faisait par ce temps là pour réussir à ne pas être gelé, mais préféra garder cette question qu'elle jugeait inutile pour elle. De toute façon, il avait déjà enchaîné.

- Excuses moi, je t’aurais bien prêté un pull ou ma chemise, mais j’ai malheureusement que ma chemise sur moi… Je peux toujours te la passer si tu veux, mais sinon je me contenterais de te frotter les bras pour que tu aies un petit moins froid, le temps qu’on soit au chaud.
- Merci c'est très gentil. Garde ta chemise pour toi, je ne veux pas que tu deviennes malade par ma faute.

Les deux adolesents commencèrent alors à marcher en direction des lumières. Maï était concentrée sur ses pieds. Par cette obscurité, elle ne savait pas du tout où elle marchait, et elle avait qu'une trouille, c'était d'écraser un crabe, un rocher pointu ou autre chose blessante.

Tetsushi en venant se promener sur cette plage pour échapper à ses groupies, n’aurait jamais pensé se retrouver avec une demoiselle de la trempe de Maï. Il y avait aussi eu Etsu, mais il n’avait pas eu le temps de bien faire connaissance avec elle. Elle semblait être populaire, le garçon n’aurait donc pas de mal à la recroiser plus tard dans un couloir ou dans la cour. Tetsushi avait consoler Maï quand elle avait craqué sous le poids des insultes de sa mère, et le garçon avait ensuite fait de son mieux pour faire oublier ce douloureux moment à la demoiselle en la serrant contre lui. Il avait parlé de tout et de rien, s’arrêtant un moment sur le sujet du bal qui avait lieu le lendemain pour la Saint Valentin. La demoiselle avait dit qu’après tout passer un bon moment avec un garçon adorable ne pouvait qu’être agréable. Tetsushi, en souriant, avait demandé s’il devait en déduire qu’il était un garçon adorable. La réponse de Maï ne se fit pas attendre, cette dernière lui demandant s’il en doutait. Cela eut pour effet de faire rire le garçon. Bien sûr qu’il ne doutait pas qu’on le trouve adorable, mais il n’aimait pas s’en vanter et surtout, il ne voulait pas paraitre vaniteux. Il savait qu’il était populaire, mais il ne voulait pas qu’on pense que ce n’était qu’un vantard belliqueux. Mais cela faisait déjà un long moment qu’ils étaient tous deux enlacés sur le sable, et le temps commençait à se rafraichir. Toujours à se préoccuper de l’état de la demoiselle, Tetsushi avait remarqué qu’elle avait l’air d’avoir froid. Il proposa alors à Maï de l’emmener dans un autre endroit pour ne pas qu’elle prenne froid. La jeune femme avait aussitôt répondu gaiement qu’elle irait bien manger un petit truc. En même temps, Tetsushi devait avouer qu’il commençait à avoir faim lui aussi. C’était une bonne occasion de passer encore du temps avec Maï et de surcroit se remplir le ventre. Le garçon demanda à la demoiselle où elle préférait manger et il ajouta qu’il se portait volontaire pour lui offrir ce dont elle avait envie. Elle lui répondit que c’était gentil mais qu’il n’était pas obligé de se ruiner pour elle car il en avait déjà beaucoup fait. Elle continua en disant que s’il lui payait son repas elle serait gênée, finissant par dire qu’il pouvait choisir là où ils pouvaient aller manger car elle ne connaissait pas encore bien les lieux. Il se mit à rire une nouvelle fois.

« Tu sais, ce n’est pas avec un repas que je vais être ruiné tu peux me croire ! Je pourrais même te payer une villa qu’il me resterait assez de sous. Ne t’en fais pas Maï, je peux bien t’offrir un repars, ça ne serait pas galant de ma part de te laisser payer ton repas alors que je suis là. Comme tu ne connais pas trop l’endroit, je te propose qu’on aille en ville on est pas très loin. Tu aimes quel genre de nourriture ? Tu préfères un restaurant typique japonais, un fast-food, une pizza ou autre chose ? »

Ils avaient commencé à marcher, se dirigeant petit à petit vers le chemin qui menait à la route. Ne pouvant pas lui offrir de quoi se couvrir, Tetsushi avait entreprit de frictionner les bras de la demoiselle pour essayer de la réchauffer un peu. Il s’excusa de ne pas pouvoir lui prêter sa chemise, la demoiselle lui disant que c’était gentil mais qu’il pouvait la garder pour ne pas qu’il soit malade. Les lumières des lampadaires commençaient à apparaitre entre deux sapins qui bordaient la plage. Le populaire avait remarqué que la demoiselle faisait une fixation sur le sable. Tetsushi se mit à sourire, comprenant qu’elle devait avoir peur de marcher sur un truc qui la blesserait. Il se mit derrière elle, se baissant un peu pour passer un bras au niveau de ses genoux, l’autre derrière son dos. Il la souleva du sol et continua à marcher. Il avait gardé ses chaussures, il n’avait pas peut de marcher sur quoi que ce soit.

« Comme ça tu n’as pas à te préoccuper de ce sur quoi tu pourrais marcher avec tes pieds nus. Si tu as froid tu peux toujours te mettre sous ma chemise mais je te préviens je suis chatouilleux. »

Il avait dit ça en rigolant, étant pratiquement sûr que Maï n’allait pas faire ce qu’il avait dit. Il s’amuser à penser comment il réagirait si jamais la demoiselle entreprenait de l’écouter. Il serait sûrement un peu gêné… Mais il devait avouer que cette proximité ne le dérangerait aucunement.

Une nuit ordinaire, bordée de cauchemars en tout genre, une matinée ordinaire, ennuyeuse à mourir, un après-midi ordinaire, passé à rêver, mais une soirée exceptionnelle qui n'était toujours pas terminée, au plus grand plaisir de Maï. L'arrivée surprise de sa soeur et l'éclosion d'une nouvelle amitié avec Tetsushi. Bien sûr, il y avait eu la rencontre désastreuse avec son horrible mère, mais cet événement avait été vite oublié grâce au populaire qui avait été d'un immense soutien durant cette soirée. Il l'avait prise dans ses bras et l'avait consolé assez longtemps lui avait-il semblé, jusqu'à ce qu'elle se calme. Et puis, ils avaient parlé comme deux adolescents parlent entre eux. Le sujet du bal de la Saint Valentin qui aurai lieu le lendemain avait quand même été au coeur de la conversation. Grâce à cela, ils s'étaient confiés des petite anecdotes sur eux-mêmes l'un à l'autre. Ainsi, Maï savait à présent que Sushi ne savait pas danser, et Sushi savait à présent que Maï n'aimait pas les robes à fanfreluches. Un long moment passé à se faire des confidences au bord d'une eau merveilleusement belle pouvait bien rattraper un grand nombre de malheurs. En tout cas, pour la jeune fille, c'était le cas. Elle avait aussi avoué à son ami qu'elle le trouvait vraiment très gentil d'avoir fait tout ça pour elle et aussi adorable. Le garçon fit celui qui était étonné, mais Maï se doutait qu'il savait très bien qu'il était adorable. En tant que populaire, il le devait bien de toute façon. En plus d'être très attentif aux autres d'ailleurs, car il avait remarqué que sous ses très légers vêtements, la punkette commençait à avoir froid. Il lui proposa donc d'aller autre part, dans un endroit plus chaud, ce à quoi elle répond tout de suite qu'elle irait volontiers manger quelque chose, mais qu'elle laissait au populaire le loisir de choisir le lieu. Comme elle était encore nouvelle, elle ne connaissait pas très bien les restaurants qu'ils pouvaient y avoir en ville. Il lui proposa de lui payer le repas, mais elle lui répondit qu'elle ne voulait pas le ruiner.

- Tu sais, ce n’est pas avec un repas que je vais être ruiné tu peux me croire ! Je pourrais même te payer une villa qu’il me resterait assez de sous. Ne t’en fais pas Maï, je peux bien t’offrir un repars, ça ne serait pas galant de ma part de te laisser payer ton repas alors que je suis là. Comme tu ne connais pas trop l’endroit, je te propose qu’on aille en ville on est pas très loin. Tu aimes quel genre de nourriture ? Tu préfères un restaurant typique japonais, un fast-food, une pizza ou autre chose ?

- Une villa ? Wouaaah bah moi je dis pas non ein !!! Enfin si, je dis non, mais tu vois ... Enfin bref, je dis ça mais je dis rien ... Personnellement, le fast-food c'est pas ce que je préfère, avec tout le gras et tout ça, sans façon. Le japonais et ses sushis pourquoi pas, mais si t'as un tube du mayonnaise sur toi ! Oui je sais ça paraît bizarre mais j'aime pas les sushis quand ils sont pas bourrés de mayo ... Après, une pizza, pourquoi pas. Ca fait longtemps que j'ai pas mangé italien en plus !

Les deux adolescents prirent donc la direction des lumières du centre ville. Là-bas, il devait y avoir beaucoup de monde et de bruit, comparé à ici, où Maï et Tetsushi étaient seuls avec le doux chuintements des vagues. A cette plage, la jeune fille se promit d'y retourner une nouvelle fois. Tout en réfléchissant à sa prochaine balade au bord de l'eau, elle faisait très attention à ne pas marcher sur une petite bête ou un petit truc de coupant caché dans le sable, ce qui rendait sa démarche lente et appliquée. Le populaire s'en rendit vite compte, et très délicatement, il la souleva et la prit dans ses bras (comme Shrek et Fiona à leur mariage).

- Comme ça tu n’as pas à te préoccuper de ce sur quoi tu pourrais marcher avec tes pieds nus. Si tu as froid tu peux toujours te mettre sous ma chemise mais je te préviens je suis chatouilleux.

A ces paroles, Maï ne répondit rien, elle rougit juste. Elle n'était pas vraiment habituée à ce genre de propositions, étant de nature timide, malgré ses apparences extraverties. Elle se contenta juste d'enrouler ses bras autour de la nuque de Tetsushi et d'enfouir son visage dans le creu de son cou. Ainsi, elle aurait moins froid, et ne déboutonnerais pas la chemise du garçon. Un bon compromis pour la jeune fille qui se fit porter sans rien dire jusqu'à se qu'elle sente les pas du populaire ralentirent. Elle releva alors la tête, réalisant soudain que de porter quelqu'un obligeait un certain effort physique, surtout sur une distance comme celle qu'ils venaient de parcourir.

- Je ne suis pas trop lourde au moins j'espère ? Je n'ai pas réalisé, désolée. Tu peux me poser si tu veux, je ferais le reste à pieds, on ne doit pas être bien loin du restaurant. Je ne voudrais surtout pas être un fardeau à traîner pour toi !

En même temps qu'elle disait cela, Maï, qui avait été éblouie par les lumières de la ville quelques secondes après avoir émergée du cou de Tetsushi, vit qu'ils étaient arrivés. Un joli petit bâtiment en bois se tenait en face d'eux, la porte d'entrée surmontée par une enseigne lumineuse indiquant le nom de la pizzeria.

Après avoir passé de longs moments, tous les deux sur cette plage, le temps avait fini par changer lentement, devenant alors plus frais et sombre. Tetsushi, voyant que Maï devait commencer à avoir froid lui avait proposé d’aller autre part, où il ferait chaud et où ils pourraient manger un peu. C’était donc au populaire de décider de l’endroit où ils allaient se restaurer. Il avait ri en entendant que Maï refusait qu’il lui offre son repas, disant qu’elle avait peur de le ruiner. Il avait dit qu’elle n’avait pas du tout à s’en faire pour ça. Elle avait semblait surprise quand Tetsushi lui avoua que même s’il lui payait une villa, il ne serait pas ruinée. La demoiselle avait répondu en rigolant qu’elle ne disait pas non à cette proposition. Elle continua en disant que le fast-food c’était pas vraiment son truc, qu’elle était d’accord pour les sushis s’il avait un tube de mayo sur lui, et que les pizzas la tentaient bien. Il se mit à rire doucement à son tour.

« Oui oui ne t’en fais pas je vois ce que tu veux dire. Pis je t’avoue que les fast-food c’est pas vraiment mon truc non plus. J’ai beaucoup été habitué à la nourriture haut de gamme si on peut appeler ça comme ça alors les hamburgers et tout ça, c’est pas vraiment ce que je préfère. Et puis… Je dois t’avouer que je ne balade jamais avec mon tube de mayonnaise personnel, donc je crois que pour les sushis c’est loupé aussi. Mais au moins je saurais pour la prochaine fois que si je veux t’emmener au restaurant de sushis je penserais à ma mayonnaise. Bon eh bien, nous n’avons qu’à aller dans une pizzeria alors ! »

Ils partirent donc tous les deux en direction de la sortie de la plage, Tetsushi remarquant vite que la demoiselle semblait faire vraiment attention de où elle marchait. Comme elle n’était pas très lourde, le populaire la souleva aisément pour la prendre dans ses bras, la portant comme on porte une mariée. Il lui dit qu’ainsi elle n’aurait pas à se préoccuper de ce sur quoi elle pourrait accidentellement marcher. Il ne reçut aucune réponse de la part de Maï, qui se contenta d’enrouler ses bras autour du cou du garçon, y enfouissant son visage. Tetsushi continua donc à marcher jusqu’à bientôt atteindre la route. Il se mit à ralentir, changement d’allure que la demoiselle ne manqua pas de remarquer. Elle redressa sa tête, demandant au populaire si elle n’était pas lourde et qu’elle était désolée de s’être faite portée sans rien dire. Elle finit en disant qu’elle pouvait finir de marcher à pieds jusqu’au restaurant. Il sourit, chuchotant presque dans l’oreille de Maï.

« Ne t’en fais pas tu es loin d’être lourde. Et puis, maintenant que je te porte, autant aller directement jusqu’au restaurant, ça me musclera et ça te fatigueras moins. Je fais d’une pierre deux coups comme ça. Et puis, une aussi jolie fille ne peut décidément pas être fardeau pour quiconque, surtout pour moi. Alors ne penses plus à ça d’accord ? »

Les lumières de la ville se faisaient de plus en plus fortes, éblouissant un peu le garçon qui plissait les yeux pour s’habituer à ce fort changement de luminosité. Tetsushi ne mit pas longtemps à arriver devant la jolie bâtisse en bois qui se trouvait maintenant face à eux. L’enseigne lumineuse montrait bien qu’ils étaient arrivés au bon endroit. Le populaire déposa alors doucement Maï sur le sol, posant une main sur le sommet de sa tête.

« Bon eh bien, allons-y ! Et n’oublies pas, c’est moi qui paye ! »

Il poussa alors la porte, laissant la jeune femme entrer la première. Un serveur vint rapidement les accueillir, leur montrant une table pour deux dans un coin calme du restaurant. Tetsushi, en bon gentleman recula la chaise pour que Maï puisse s’asseoir, la rapprochant ensuite pour ne pas qu’elle s’assoit dans le vide. Il s’installa ensuite face à la demoiselle, le serveur leur apportant les cartes de menu. Tetsushi ouvrit le sien parcourant du regard les nombreux choix de pizzas qui s’offraient à lui. Relevant la tête pour observer Maï, il reprit la parole.

« Fais-toi plaisir surtout, prends ce qu’il te plait. Après tout, si on est venu ici c’est pour te faire plaisir alors ne te prives pas. Moi j’ai jamais vraiment mangé de pizza alors je sais pas trop quoi prendre… Tu pourrais pas me conseiller un peu ? Comme tu as dit tout à l’heure que ça faisait longtemps que tu n’avais pas mangé italien c’est que tu dois t’y connaitre quand même un peu, je me trompe ? »

Il passa une main sur sa nuque, montrant qu’il était un peu gêné d’être arrivé à demander de l’aide à Maï pour choisir une pizza.



[HRP : Je pense qu'on peut faire la suite dans un autre topic non? =)]