₪ Académie Keimoo ₪

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 Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]

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MessageSujet: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyMer 21 Jan 2009 - 13:37

    Cette journée n’avait pas été la plus rude vécue par Myle Knepper. Ni bon élève, ni cancre, il se situait dans ce que l’on appelait la moyenne, et il se contentait largement de cette position qui lui permettait de sauvegarder sa discrétion. D’un naturel peu avenant mais toujours prêt à connaître son prochain par curiosité, Sunny se prélassait dans un monde dont lui seul connaissait les secrets. Physiquement présent mais psychiquement absent, il se satisfaisait de cette transparence qui aurait pu le rendre invisible aux yeux du monde. Cependant, il y avait encore des gens censés pour le remarquer malgré son physique peu entretenu, son apparence négligée, sans omettre son comportement basé sur l’impassibilité et le silence. Néanmoins, il n’était pas que ça et c’était peut-être pour cette raison qu’il parvenait à tisser des liens, irrévocablement captivants et efficaces puisqu’il trouvait du soutien où qu’il aille. Toutefois, il arrivait que la solitude le rappelle à l’ordre et que tout prétexte soit bon pour envoyer paître son prochain. La plus grosse erreur était de l’interrompre lorsqu’il croquait un corps dans son carnet de dessins, après quoi il le noircissait délicatement et lui offrait une vie nouvelle. Les contours semblaient galvanisés par les mouvements de son poignet qui dirigeait délicatement la mine de son crayon, sans quoi il n’aurait jamais pu entretenir son jardin. Il le cultivait et chaque ingrédient était essentiel à sa survie.

    Qu’aurait-il fait si il était resté entre les mains de son père qui ne vouait aucun respect à son Art, et le dévalorisait à cause de lui ? Probablement ce serait-il brisé les ailes, à force de se faire enfoncer six pieds sous terre.

    Après une journée qui n’avait pas été très prometteuse, Sunny quitta sa chambre où il avait déposé ses cahiers de cours avant de s’isoler officiellement de ses camarades. Les bavardages incessants et les potins qui circulaient ici et là le lassaient, et l’incitèrent à quitter la réalité une bonne fois pour toute. Pour se faire, il avait besoin de réunir des circonstances adéquates, comme un lieu hors du commun qu’il n’avait pas l’habitude de fréquenter. De plus, il eut une envie irrépressible d’être près du ciel, et lorsqu’il se posa mille et unes questions sur l’existence d’un lieu qui le rapprocherait de la voûte céleste, une idée lui vint en tête : le toit. Très connu pour sa haute altitude et l’évasion qu’il procurait, il était aussi conditionné pour qu’aucun accident déplorable ne survienne. Une barrière prévue à cet effet empêchait une éventuelle catastrophe qui pourrait coûter cher à la réputation de la prestigieuse académie.

    Ce fut en gravissant les innombrables marches des escaliers, qu’il put atteindre le sommet où il effleurerait le berceau des anges. Côtoyer ces entités le remplissait d’une grande plénitude et l’aidait à retrouver un certain équilibre. Son carnet et son crayon à la main, il n’avait aucune idée de ce qu’il pourrait dessiner. Il réfléchissait tout en se rapprochant de son but.

    La nuit guettait les élèves de Keimoo, alimentant l’effervescence de l’établissement scolaire qui, de jour en jour, gagnait une ampleur internationale voire mondiale. Combien d’étrangers venaient ici pour étudier tranquillement, dans des conditions optimales qui faciliteraient leur réussite ? Des milliers, peut-être plus. Tout ce que Myle savait, c’était qu’il en faisait partie et qu’il n’était pas peu fier d’avoir atterri ici au milieu de personnalités riches et fascinantes, qui éveillaient son intérêt ainsi que sa prolificité artistique. Depuis qu’il avait foulé ces terres pour la première fois, son imagination allait de bon train alors qu’autrefois, il devait s’enfermer à huis clos pour pouvoir l’exercer librement. Désormais, il pouvait poser les yeux sur n’importe qui, car il savait qu’il ne serait pas jugé. Forcer des personnes à devenir ses modèles pour le nu artistique était ce qu’il y avait de plus délicat, mais il ne faiblissait jamais et arrivait toujours à ses fins, ou presque. Il arrivait que des fortes têtes ne soient pas disposées à apprécier son Art. Cela dit, ce n’était pas pour autant qu’il les reniait : il se sentait juste vexé sur l’instant, puis continuait son bonhomme de chemin comme si de rien n’était. Et comme en ce soir où la pleine lune pointait le bout de son nez, il imaginait des scènes épiques, où des chevaliers et de somptueuses créatures légendaires se battaient contre les forces du mal. Il arrivait que l’artiste fasse triompher ce dernier, dans des périodes où le moral n’était pas au beau fixe. Mais depuis qu’il était à Keimoo, ces occasions se faisaient rares car il se sentait bien.

    Le bellâtre à la chevelure dorée arriva finalement à destination. Le temps qu’il parcoure tout le pensionnat à la recherche du bon itinéraire, le soleil s’était déjà couché. Ses rayons chaleureux s’évanouissaient progressivement et finirent par disparaître, le temps que la période nocturne se passe. Les premiers astres se mirent à consteller le ciel bleu marine, doté d’une clarté agréable et estivale. En cette période hivernale, savourer un tel phénomène était surprenant, d’autant plus que la température n’était pas trop basse. Emmitouflé dans un gilet suffisamment épais, le dessinateur s’approcha de la barrière et put contempler un sublime panorama, auquel participaient les lumières de la ville située à proximité. Au loin, les sirènes des pompiers ou des policiers rompaient le silence, tandis qu’une somptueuse pleine lune surplombait le paysage urbain. Tout simplement obnubilé par la beauté de ce tableau, Myle ne put que sursauter légèrement en sentant une présence s’approcher derrière lui. Un homme aussi blond que lui, voire plus, se tenait là, debout, probablement venu dans les mêmes intentions que lui. Sunny cligna des yeux, intrigué par cette rencontre, incapable de dire un mot. La paresse commençait-elle à s’enticher de lui ? Il l’ignorait, mais pour l’instant, il ne comptait pas prendre les devants. Du moins, pas directement.


    * Peut-être ferait-il un bon modèle ? *

    Cette interrogation personnelle trahissait l’intérêt qu’il portait déjà à son nouvel interlocuteur.


Dernière édition par Myle Knepper le Dim 15 Mar 2009 - 11:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptySam 14 Mar 2009 - 22:16

Akira portait un pull neuf, d’un noir parfait, sublime. Les longues manches lui permettait d’y emmitoufler ses mains sans peine et le col roulé, porté avec un large plis, pouvait le laisser y glisser son menton, même jusqu’au nez. La couleur très sombre de cet habit faisait encore plus ressortir la blancheur de son teint et ses longs cheveux blonds. On avait beau être en plein hiver, le thermomètre s’était stabilisé à une température correcte depuis le week-end.
Après avoir passé les derniers jours en T-shirt, Akira avait quand même décidé d’aller acheter de quoi se couvrir. Il n’avait pas encore eu le courage de défaire toutes ses valises.

Akira venait d’apprendre que sa cousine avait mis au monde une petite fille – après deux garçons. Enfin ! Il rêvait d’avoir une petite cousine : ça changerait des deux garnements. Tout en sirotant son coca – dont il avait enlevé le gaz en le secouant – et en grignotant des biscuits salés qui lui étaient tombés sous la main, il repensa au léger désarroi qu’il avait éprouvé à chaque fois que c’était présenté un bébé avec un pénis. Il s’en mordit la lèvre : c’était égoïste ! Mais, il savait qu’il aimait quand même ces deux petits cousins.

Akira était fatigué. Après la journée éreintante qu’il avait passé – la plus dure dans son emploi du temps –, il avait enchainé avec une heure et demie de conduite à l’auto-école. Dès qu’il était rentré, il s’était attaqué au peaufinage des révisions pour l’évaluation du surlendemain. Il était rapidement passé à un fast-food pour manger quelque chose. Sa boisson était le seul reste du repas qu’il avait englouti.

Maintenant, son verre fini et étant légèrement écœuré par les gâteaux apéritifs, il mâchouillait négligemment sa paille, le regard vide errant dans la chambre. Ce dernier finit par se poser sur son appareil photo. Depuis son arrivée à Keimoo, Akira n’avait pris que de vulgaires clichés par-ci, par-là : ils ne lui servaient que de brouillons pour des idées plus artistiques. Juste à côté, il vit son téléphone portable et se rappela qu’il devait répondre au mari de sa cousine, pour les féliciter. Il chercha la poubelle et tenta de marquer un panier avec son gobelet en carton dans lequel était son soda. Etant donné qu’il était avachi sur son lit, les épaules posées vulgairement sur le mur, il était évident qu’il allait rater son coup. Il finit par se lever et reprendre le gobelet qu’il finit par laisser tomber dans la poubelle, en soupirant. Akira tapa son message en regardant à peine l’écran, laissant plutôt son regard se balader dehors. La lune était tombée et la lune elle-même suffisait à éclairer le paysage. Il leva le nez et vérifia : nuit de pleine lune. Il envoya son message et prit son appareil. Il voulait maintenant savoir s’il pouvait trouver une colline assez haute pour donner une sensation de lune immense sur les photographies.

Akira passa rapidement le cordon de l’appareil en bandoulière et jeta son portable sur son lit. En passant devant la salle de bain, il jeta un œil dans le miroir : il n’était vraiment pas frais. Juste ce bol d’air frais et il irait tout de suite dormir. Dans le couloir, il se dirigea vers les escaliers menant aux toits. Il adorait y aller et ce serait certainement le meilleur endroit pour faire ses repères.

Habituellement, il montait les marches deux par deux, mais à partir du premier étage ; là, il ne lui restait que quelques deux rangées, étant à l’étage des dortoirs. Akira regarda en bas. Peut-être parce qu’il était fatigué, le vide sous lui en creusa un immense en lui… Un matin, alors qu’il était à un café, un aveugle s’est approché de lui dans un cliquetis de canne.

"A quel croisement sommes-nous ?"

Comme Akira ne répondait pas, l’homme s’est tourné vers lui et à ajouter :

"Il y a quelqu’un ?"

"Oui, je suis là."


Ca a été un choc de découvrir à quel point ces mots le réconfortaient. Quand Akira panique, maintenant, il les prononce à vois haute. Je suis là. Il est vrai qu’il n’a pas souvent l’impression d’être là, malgré son contact ouvert avec autrui. Il se défini un peu comme un chien qui croise le chemin de quelqu’un. Certain jour, cette pensée le réconforte, d’autre, elle le glace.

Akira secoua la tête et grimpe deux par deux le reste des marches qui le séparaient de l’air frais. Il ouvrit doucement la porte, comme pour ne pas réveiller une personne endormie de l’autre côté. Un doux vent vint lui chatouiller le nez et jouer avec ses cheveux. Par instinct, il passa une main dans sa chevelure pour la placer en arrière. Le vent se chargea de les remettre immédiatement à leur place. Conscient qu’il perdrait ce duel, l’étudiant abandonna la bataille.

Akira s’approcha de la barrière. Chemin faisant, il vit une silhouette qui semblait regarder le paysage. Comme attiré irrésistiblement, il la rejoignit. Il ne s’arrêta qu’à un petit mètre de la personne. Un blond, un autre garçon aussi blond – ou presque – que lui. Qui plus est mignon… Bon ne nous avançons pas trop sur les apparences. C’est souvent trompeur. Notre pianiste finit par reprendre sa route pour aller à la barrière. Cependant, il s’installa relativement près du garçon : il l’intéressait.

Akira prit soin le glisser ses mains dans ses longues manches, après avoir enfuit son menton – jusqu’à ses lèvres – dans son col. Il posa ses coudes sur la rambarde, les bras croisés. Il inspira une grande bouffée d’air frais et expira longtemps. Il se tourna alors vers l’autre étudiant et lui décocha un large sourire amical.

"Je suis Akira. Nouvel arrivant depuis quelques jours à Keimoo."

Oui, certes, l’approche était pathétique, mais c’était de l’Akira tout craché ! Il triomphait d’ailleurs souvent par sa simplicité… Du moment qu’on ne se fiait pas trop, ni trop longtemps à son air candide. Attendant, la réponse de son vis-à-vis, le photographe ne le lâcha pas des yeux. Il l’examinait de la tête au pied, notant chaque détails : il adorait faire ça.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyDim 15 Mar 2009 - 11:10

    L’ange blond que voilà ne mit pas longtemps à établir le premier contact. Ce fut une légère osmose qui s’installa entre les deux candides, qui cherchaient probablement à tuer le temps. Myle Knepper ne dit rien, continuant de contempler la voûte céleste constellée d’étoiles venant à peine de pointer le bout de leur nez. Lorsqu’il entendit sa voix pour la première fois, il ne broncha pas, mais ses sourcils s’élevèrent légèrement. Il n’avait pas pensé être intéressant au point qu’on lui adresse directement la parole, mais dans de telles circonstances, où ils étaient seuls, tous les deux, sur ce toit, il ne pouvait pas en être autrement. Maintenant que la conversation était lancée, le Soleil n’eut pas d’autres choix que de répondre. Il riva ses yeux aussi sombres que la nuit en sa direction, et il le détailla de nouveau avec un air aussi indicible que les sentiments qui bouillonnaient en lui. Il n’en était pas à sa première rencontre, mais toutes celles faites jusqu’à présent étaient si différentes les unes des autres, qu’il profitait de chaque instant passé avec la personne. C’était une façon de savourer cette entrevue qui soulignait un nouveau commencement, avec une relation isolée des autres mais qui valait la peine d’être considérée. En dépit de tous ces détails, il ne se passa que cinq secondes après qu’Akira n’ait engagé la discussion en déclinant son identité avec une étonnante simplicité. C’était frappant comme les gens se distinguaient par leur manière d’agir, et un sourire discret fendit les lèvres de l’astre d’or aux cheveux dorés, mais pas aussi clairs et beaux que cet éphèbe au pull d’un noir dénué d’imperfection. Pendant un instant, Myle se plongea dans cette parfaite obscurité qui ne laissait entrevoir aucun zeste de couleur. Puis, plantant ses mirettes dans les siennes, il répondit enfin non sans une once de réserve :

    « Myle. Je suis ici depuis plus longtemps que toi. »

    Une légère brise souleva sa chevelure désordonnée mais qui ne perdait pas de sa vivacité avec les années. Le visage du dessinateur d’héroïc fantasy se contracta lorsqu’il voulut ajouter autre chose. Il ne savait pas par quoi commencer. Il était inéluctablement attiré par ce damoiseau au col roulé, et il n’arrivait pas à aborder un sujet qui suffirait à assassiner les heures. Il était prisonnier de sa timidité, engendrée par un isolement total du monde extérieur. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, sous prétexte qu’il lui arrivait de se sentir incompris et embarrassé, en se remémorant les colères que piquait son père lorsqu’il le surprenait en pleines rêveries. Il avait toujours été réprimandé, et depuis le temps qu’il était à Keimoo, il avait encore du mal à s’habituer au fait qu’on puisse le respecter. C’était ce qu’il avait trouvé agréable en arrivant ici. Et à présent, il trouvait appréciable de constater que l’incarnation d’Adonis se trouvait en face de lui. Il arborait un large sourire amical que Myle aurait voulu lui rendre, mais il n’en eut ni la force, ni le courage. Progressivement, la lassitude s’éprenait de lui mais la beauté du paysage l’empêchait de s’assoupir.

    « C’est magnifique n’est-ce pas ? »

    Cette approche était aussi pathétique que celle d’Akira. Cependant, ce qu’il venait d’avancer n’était pas faux. La magnificence était au rendez-vous, et ce panorama nocturne en était la preuve. On ne pouvait que s’extasier devant la beauté de ces lumières qui scintillaient comme des lucioles, et procuraient une grande féérie à la scène. Le dessinateur se frictionna les mains et croisa ses bras tout en continuant d’exercer des frottements sur le tissu de son gilet. Mine de rien, la température commençait à se rafraîchir, mais plutôt mourir que d’abandonner cette fabuleuse vue. Elle stimulait son imagination, et il en fut fort aise. Il ne voulait pas souffrir le hâle en redescendant les marches de l’escalier en se perdant dans la blancheur immaculée des murs de l’académie. Il avait juste envie de prendre racine, là, à cet endroit précis. Et puis, la compagnie d’Akira avait quelque chose de chaleureux qui l’empêcha de mourir glacé jusqu’aux os. Même si ses guiboles tremblotaient un peu, il tenait à rester focalisé sur ce paysage.

    « Est-ce que tu te plais à Keimoo ? Tu as dû rencontrer des personnes intéressantes, car il y en a beaucoup dans les couloirs de cette académie. »

    Oui, il y avait une richesse qui découlait des diverses personnalités occupant chaque salle de classe, chaque parcelle du terrain de sport perpétuellement galvanisé par les chants peu spirituels des pom-pom girls, ou la sueur des sportifs déchaînés. Assoiffés de victoire, ils étaient comme Myle, à la recherche d’une reconnaissance adaptée aux domaines qu’ils convoitaient depuis leur plus tendre enfance, et qui était aussi une vocation sérieuse, prise à cœur. Finalement, Sunny en vint à observer son interlocuteur, et en remarquant qu’il le regardait avec une certaine insistance, lui adressa un sourire plus ou moins avenant mais spontané. C’était déjà un progrès. Le vent continuait de souffler, agissant comme une caresse sur les joues glacées de l’astre doré. Il claqua des dents pendant quelques secondes et la température de son corps se stabilisa, lui permettant de poursuivre ce speed dating. Innocemment, il s’amusa avec les nuages blanchâtres générés par la fraîcheur hivernale et qui s’échappaient avec légèreté de sa cavité buccale. Une traînée aussi pure que la neige offrait une vision assez fantaisiste du personnage, et il ne manquait plus que des flocons tombent incessamment sous peu, accentuant cette féérie émanant d’un univers dont il était l’unique maître. Les volutes blanches finirent par s’évanouir dans l’atmosphère, et la lune observait les deux étudiants de son perchoir céleste.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyVen 10 Avr 2009 - 17:47

Les étoiles commençaient à envahir le ciel et se battaient avec la lune pour s’avoir qui brillerait le plus. Sincèrement, aucune rivalité de ne pouvait avoir sa place dans ce décor si magnifique. Akira s’étira nonchalamment, les bras levés au-dessus de sa tête et les mains jointes. Lentement, il courba légèrement son dos vers l’arrière. Il resta dans cette position le temps d’un doux soupir. L’air froid et vicieux en profita pour se faufiler son pull et venir caresser son ventre, un peu découvert. Le jeune homme se remit droit et laissa retomber ses bras devant lui. Il les agita maladroitement, faisant retomber correctement les manches et, de nouveau, y emmitoufla ses mains.

Akira reprit sa place près de la barrière, mais cette fois-ci il tournait le dos au paysage. En venant sur les toits, il voulait juste trouver un plan de vue pour ses photographies, mais eu final, le garçon qui se tenait à côté de lui l’intéressait bien trop pour qu’il ne lui donne pas sa pleine attention. Il l’écoutait parler, engageant la conversation aussi banalement qu’il l’avait fait juste avant.
Pendant toutes ses élucubrations, Akira n’avait plus regardé son interlocuteur. C’était certainement le seul moment de répit qu’il lui offrait.

Avant d’abandonner totalement la contemplation de la vue qui s’offrait à eux, le photographe tourna la tête et regarda par-dessus son épaule. Le vent l’empêche de distinguer de façon nette et précise tous les éléments dont la nature était pourvue : il ramenait ses cheveux devant ses yeux, en une cascade de soleil. Le contraste de la couleur de sa chevelure avec le noir naissant de la nuit donnait une vision différente du paysage.

La perception du monde extérieur ne tient pas à grand-chose. Une fois l’influence anesthésique de l’habitude ayant cessée, on peut se mettre à penser et à sentir. Chose qui peut si triste, mais paradoxalement si sublime. Il suffit d’une modification dans ces habitudes, pour rendre ce monde poétique. Il suffit qu’en changeant de position, on remarque une nouvelle vue, sans le vouloir. Ses dimensions sont alors changées et on en ressent la beauté. On peut sortir de cette transe, regarder sa montre et voir qu’il n’y a seulement que quelques minutes d’écoulées. Mais nous croyons que toute la journée s’est passée, tant cette absorption de quelques instants – que nous n’avions jamais cherchée – nous a paru descendu du ciel, en vertu de quelque droit divin, énorme et plein, comme le globe d’un Empereur.

Malgré cette longue réflexion, Akira ne resta que quelques secondes perdu dans ses pensées : assez pour que Myle le remarque – s’il faisait attention à ce qu’il faisait – suffisamment, pour que ça ne l’agace pas. Il regarda devant lui, sourit pour lui-même et finit enfin par accorder de nouveau de lui à son vis-à-vis. Il se remémora rapidement ce que ce dernier lui avait dit. Avant de répondre, il se rappela que le blond lui avait adressé un sourire magnifique, alors qu’il ne semblait pas en avoir l’habitude. Ce n’était peut-être pas grand-chose, mais pour Akira c’était amplement satisfaisant.

Notre photographe se rapprocha encore un peu de l’autre et s’accouda de nouveau contre la barrière, toujours dos au vide. Il plongea ses yeux bleus profonds dans ceux d’ébène du garçon. C’était étrange de voir une personne aussi blonde, comparable au soleil, avec des yeux noirs et pénétrants comme ceux qu’il possédait. A y regarder en détails, ce jeune homme était de plus en plus beau. Un sourire poli étira les lèvres d’Akira, avant qu’il ne réponde.

"C’est magnifique, oui. Je venais justement ici pour prendre quelques photos…"

En disant ses mots, le photographe désigna son appareil. Le temps de pause ne s’éternisa pas, puisqu’il enchaina, presque directement :

"Je ne suis pas ici depuis assez longtemps pour estimer que je m’y plaise. Mais du peu que j’en connais, cette université est loin d’être désagréable."


Akira força un peu les traits de son visage et ce fut un sourire pensif qui prit la place du précédent.

"Je n’ai pas fait énormément de rencontres… Certes, je croise beaucoup de monde dans les couloirs, mais pour cela, je ne m’en tiens qu’à la grande politesse. J’ai parlé à quelques camarades de classe, mais sans pousser beaucoup plus loin la conversation."

Il parlait trop, il s’en rendit compte et décida de ne pas s’égarer encore plus.

"Au final, je n’ai qu’une grande rencontre. Deux, peut-être, maintenant…"

Akira continuait de regarder Myle, toujours en souriant. C’était rare chez lui de ne pas le voir sourire. Il semblait être le parfait opposé du peintre.

"Tu participes à quel club, toi ?"


Akira aimait parler des passions d’autrui. Cela permettait de s’ouvrir à d’autres horizons, peut-être même à d’autres cultures. Dans tous les cas, ce n’était jamais inutile. Sauf cas réellement particulier…

Le pianiste pensa qu’il devrait vraiment trouver un sujet de conversation plus enrichissant, après l’échange de ces quelques banalités d’étudiants. Il y a certaine personne qu’il voulait vraiment connaître et cataloguer dans la rubrique « rencontres ». Myle en faisait partie, il ne fallait pas qu’il gâche tout ça. Akira regarda son interlocuteur et vit qu’il avait un peu froid. Il lui aurait bien proposé de rentrer au chaud, mais qui lui prouvait qu’il le suivrait ? Et puis, il semblait vraiment attacher une grande importance au paysage, il ne voulait pas l’en priver. Avec une grande intuition naturelle, le jeune homme s’approcha de l’autre et posa ses mains sur ses épaules.

Lentement, pour ne pas trop le secouer, il commença à faire glisser ses mains de haut en bas, sur ses bras, pour le frictionner. Il espérait ainsi pouvoir le réchauffer un peu. Il ne pensait pas un seul instant qu’il se pourrait qu’il n’apprécie pas trop cet acte. Ça ferait un peu comme Ellen quand Akira caressait ses cheveux. Elle lui avait gentiment fait la remarque que certaine personne pouvait ne pas apprécier…
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyDim 19 Avr 2009 - 11:46

    Le froid n’était pas forcément désagréable pour Myle, il était juste semblable à une morsure qui prenait possession de son corps, le faisant trembloter comme si il entrait en convulsion. Cependant, le Soleil n’était pas aussi sensible et parvenait à faire abstraction de ce phénomène propre à une saison hivernale qui, en vue de cette fraîcheur, n’était pas prête de s’achever. Il pensait que l’esprit dominait la matière et que si on avait un total contrôle de soi, on pouvait parfaitement faire fi de ce qui était susceptible de nous atteindre. Néanmoins, ça n’était pas aussi simple que cela, car qui avait suffisamment de force pour ne pas se laisser abattre par une critique mal placée, une remarque qui mettait le doigt sur un point faible ? Car qu’on se le dise, tout le monde avait ses faiblesses et à moins de connaître le moyen de les contrecarrer, il fallait être puissant pour savoir les affronter et les éradiquer. Heureusement comme toute chose dans une personnalité, elles pouvaient se corriger, mais cela exigeait qu’on se batte contre soi-même et cela en faisant face à son propre reflet. C’était une expérience à laquelle Myle s’était souvent adonné, sans succès. Passé un temps, il avait vainement tenté de corriger son profond besoin de s’immerger dans son Imaginaire, mais cet univers s’était tellement bien ancré en lui qu’il n’avait pas pu assouvir les caprices de son père. Cependant, lui avoir résisté avait marqué un tournant de son existence qui l’avait entraîné jusqu’à Keimoo. Maintenant, il était comme échoué sur une plage, sans repères, mais avec des relations amicales qui valaient le coup. Parmi elles, il avait parfaitement retenu le doux visage candide et pertinent de mademoiselle Elena Romanski. Dès sa première apparition dans son champ de vision, elle lui avait évoqué une grande dame de l’aristocratie, avec cette robe rouge au style victorien qu’elle portait fièrement. Et quant à Akira, cet adolescent à la chevelure blonde et claire, il lui inspirait une vision angélique. Il pouvait clairement visualiser l’auréole blanchâtre qui surplombait son crâne, et lui conférait un aspect d’autant plus sage et onirique.

    Cependant, cet ange ne se contentait pas de sourire aimablement, puisqu’il se montra très bavard. Sitôt que Myle avait accepté d’engager une conversation avec lui, celle-ci démarra au quart de tour et se transforma en un monologue qui ne désintéressa aucunement notre dessinateur. Bien au contraire, il resta un peu bête devant une telle envie de se confier, comme si finalement ils se connaissaient depuis des années. Cette touche de familiarité le mit à l’aise et l’incita à abaisser les barrières psychologiques qu’il avait érigé, dans le but de se protéger de tout élément inconnu dans son environnement. Il était très soucieux des jugements qu’on émettait sur lui, mais en ce qui concernait monsieur Alleot, il semblait ne faire aucune distinction entre lui et l’interlocuteur qui se contentait de l’écouter. Il se satisfaisait parfaitement de son silence, la preuve étant que ça ne l’empêcha pas de déballer une partie de sa vie à Keimoo. Il lui expliqua qu’il n’avait pas fait de rencontres inoubliables, à l’exception d’une qui était entrée dans son entourage proche. Ensuite, il formula son souhait d’y inclure Myle, si jamais les évènements prenaient une tournure intéressante. Ce sous-entendu fit sourire notre anglais qui ne put s’empêcher de penser une chose similaire. Akira n’était pas dénué d’un certain intérêt, et il lui évoquait naïveté et gentillesse derrière sa beauté céleste. Puis, après s’être légèrement dévoilé, il demanda à Sunny quel club il fréquentait. Cette information était très utile puisque généralement, on pouvait facilement se faire une idée de la personne à qui on parlait. En bref c’était, dis-moi à quel club tu appartiens et je te dirai qui tu es, et cette méthode qui consistait à cerner l’autre n’était pas si simplette que cela.


    « Je fais partie du club de peinture, et entre temps, je vais à celui de littérature. Ce sont deux disciplines qui se rejoignent en ce qui me concerne. Avant de dessiner mes personnages, je les décris par le biais de l’écriture, et j’ai besoin d’acquérir du vocabulaire pour cela. Et puis, j’aime les livres tout simplement, et c’est cette unique raison qui m’a conduit vers la branche littéraire. »

    A son tour, il gratifia son vis-à-vis d’un grand sourire beaucoup plus spontané que les précédents. Cependant, les commissures de ses lèvres s’affaissèrent lorsqu’un frisson parcourut de nouveau son enveloppe charnelle. Il avait l’impression de subir un coup de poignard entre ses omoplates, tant ses muscles se contractèrent pour affronter la fraîcheur hivernale. Mais en dépit de cela, il restait sur les toits car il restait subjugué par la beauté de ce paysage. Il aimait observer les néons multicolores qui animaient les rues de la ville nippone, et il n’arrivait pas à se détacher de ce panorama nocturne, qui lui inspirait des aventures purement fantastiques et purement issues de son propre monde. Il ne voulait pas s’en défaire, et si ça n’en tenait qu’à lui, il prendrait racine ici jusqu’à l’aube, jusqu’à temps que l’astre d’or se décide à faire le beau avec ses rayons lumineux. Le souffle de Zéphyr caressa nos deux adolescents, et Myle continua de frissonner jusqu’au moment où un bras l’entoura et le frictionna énergiquement pour le réchauffer. Il fut hébété par ce geste, d’autant plus qu’Akira n’était pas obligé d’être aussi serviable. Et si d’autres auraient mal pris cette initiative, Myle ne le repoussa pas. Non parce qu’il éprouvait une quelconque attirance à l’égard d’Akira, bien que ce ne fusse pas faux, mais surtout parce qu’il savait que ça partait d’une bonne intention et que tant qu’à faire, c’était une bonne opportunité d’apprendre à se connaître. Mais à quel prix ?

    « Merci de te donner cette peine. »

    Cette simple déclaration prouva son contentement à l’égard du geste de l’ange. Quand bien même si il aurait voulu le repousser, il n’aurait pas pu puisque cette chaleur générée par ses frottements méthodiques lui plaisait, et lui faisait du bien. Au moins, ça ferait une excuse pour rester plus longtemps car maintenant, il avait chaud et il ne frissonnait plus autant qu’auparavant. Il pouvait jouir de la beauté du paysage sans craindre d’attraper une grippe au vol, qui aurait trouvé amusant de le posséder l’espace de quelques semaines. Rester alité serait une malédiction pour notre blondinet, et son esprit deviendrait un légume qu’il ne pourrait plus exploiter. Il ne voulait pas prendre ce risque, et c’était bien pour ça qu’il trouvait la réaction d’Akira largement profitable. Et puis, la chaleur commençant à pénétrer dans son enveloppe charnelle, elle se communiquerait forcément à l’ange, et ainsi ils se réchaufferaient mutuellement, les yeux rivés vers le berceau des anges.

    « Et toi ? Je t’ai entendu dire il y a quelques minutes que tu étais venu ici pour prendre quelques photos…j’en déduis que la photographie est une passion ? Il faut avoir un sacré coup d’œil pour capturer la bonne image au bon moment. C’est tout un art, n’est-ce pas ? En tout cas, tu as choisi le bon moment, car ce soir, la magnificence est au rendez-vous. »


Dernière édition par Myle Knepper le Mar 30 Juin 2009 - 13:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyDim 24 Mai 2009 - 15:51

[Un si gros retard n’arrivera plus ! Je suis désolée *s’incline 17 fois de suite*]

Il est dit que beaucoup d’explorateur périssent lorsqu’ils partent à la découverte des grands espaces polaires. Il est aussi dit que, la plupart du temps, quand on retrouve seulement leur corps, ces voyageurs affichent un sourire heureux et paisible sur leurs lèvres violettes et lacérées de gerçures. Par grand froid, le sommeil vous gagne beaucoup plus vite qu’en temps normal – sans mauvais jeu de mots – et si vous n’arrivez pas à lui échapper le plus rapidement possible, par n’importe quel subterfuge, il vous emporte. Une fois prit dans les bras glacés de Morphée, vous hallucinez, vous rêvez de choses merveilleuses. Comme si vous ne connaissiez aucun malheur. Alors voilà pourquoi on retrouve des hommes morts, mais heureux.

S’il fallait mourir comme ça, pour connaître le bonheur profond…
Dans tous les cas, à ce moment précis, Akira n’avait nullement l’envie de mourir comme un explorateur des calottes polaires. Il était bien, ici, maintenant, aux côtés de cette nouvelle connaissance. Le jeune homme s’était présenté et le pianiste, qui avait déjà arqué un sourcil critique à la découverte de son prénom : peu commun et assez doux, ne fit que sourire en découvrant ses clubs et ses passions. A première vue, tout avait l’air de coller à la perfection au caractère de l’élève en face de lui. La suite fut comme un déclic : Myle parlait beaucoup plus, ses sourires étaient plus sincères. A croire que le photographe avait débloqué quelque chose en lui.

Les frictions que faisait Akira plaisaient à l’autre étudiant. Du moins, ce dernier ne lui dit pas directement, mais il ne cherchait pas à se dégager, il ne se raidit pas… Il ne fit aucun signe de mécontentement. Autrement, on aurait pu trouver une pointe de sarcasme dans ses mots, mais le comportement de son corps prouvait parfaitement le contraire. Le pianiste continua donc quelques instants, avant de ralentir progressivement.

Depuis combien de temps ?

Akira poussa un long soupir. Pour ce soir, il ne prendrait pas de photos. A l’origine, ce n’était déjà pas son but : il était juste venu découvrir les lieux, pour une prochaine séance plus concrète. Il se détacha de Myle et se recula, avant de s’asseoir au sol. Il croisa ses jambes et posa nonchalamment ses mains sur ses chevilles.
Avant de répondre à Myle, l’étudiant s’éclairci un peu la voix : il avait beau avoir un pull, il n’avait rien en dessous et c’était le meilleur moyen d’attraper la crève. Ce qui n’était pas son but, disons plutôt qu’il ne savait vraiment pas s’habiller en fonction du temps.

"La photographie est ma passion, oui. Je pianote souvent aussi, mais ici, nous n’avons accès qu’à un seul club : j’ai prit celui qui répondait le plus à mon instinct."

Il marqua un temps de pause, durant lequel il alluma son appareil et enleva le cache de son objectif. Il configura manuellement les options de point de vue, avec une rapidité et une habilité naturelle. Sans redresser la tête, il reprit la parole :

"Soit il faut le bon coup d’œil, soit il faut de la spontanéité. Je suis plutôt branché sur la deuxième solution : les photos recherchées ne sont pas vraiment de vous, elles sont juste là, parce que vous l’avez attendu. J’essaye toujours un maximum de parler de moi dans mes photos…"

Nouveau temps de pause. Akira redressa la tête et planta ses yeux dans ceux de son acolyte.

"Mais ça, personne ne l’a encore remarqué. Personne ne le sait non plus, tu es le premier à qui je le dis."


Akira se releva et avança son œil, pour le coller au viseur de son appareil. Là, il opéra les derniers réglages au niveau du zoom.

"Non pas que je te fasse extrêmement confiance, mais tu es simplement le premier à me faire une remarque aussi judicieuses, et qui mérite cette réponse, sur ma passion."

Le photographe fit mine de prendre le paysage en photo, mais tourna l’appareil vers Myle et appuya sur le bouton. Les photos-portraits prises par surprise étaient celles qu’ils adoraient le plus : au plus proche du naturel. Akira baissa son appareil et l’éteignit. Pendant que le zoom se rétractait, il en profita pour remettre le cache.

Depuis combien de temps ? Depuis combien de temps, Akira ne s’était pas comporté de façon aussi spontané avec un autre garçon ? Avec les filles, c’était toujours plus simple : elle le pensait souvent homosexuel dès le premier regard. Il n’avait donc aucun besoin de chercher à les approcher par la douceur. Tant que les femmes ne se font pas de films sur une relation possible qu’elle pourrait peut-être entretenir avec vous, vous pouvez les accoster comme un chien qui déboule dans un jeu de quilles. Si jamais, elles imaginent quelque chose, il faut beaucoup plus de tact. Chose que notre jeune étudiant ne possédait pas vraiment…

Mais depuis combien de temps tout cela ne lui était pas arrivé avec un garçon ? Sa dernière relation sérieuse remontait à plus d’un an. Entre temps : beaucoup de flirts, de rencontres d’un soir, de test du sida pour s’assurer que rien n’a craqué pendant la belle action… Mais rien de bien sérieux. Rien depuis Peter, le bel anglais.

Akira secoua la tête pour chasser son image de son esprit. De nouveau, il regarda Myle. Ce ne fut qu’à ce moment que le déclic se fit dans sa tête : l’étudiant en face de lui était identique, ou presque, à Peter. Peut-être même en mieux, puisqu’il était beaucoup moins superficiel. La pianiste se mordit la lèvre et planta ses yeux en face, dans le vide.

"Je te montrerai ta photo quand elle sera développée. Tu auras le choix de la garder ou de la brûler."


Pourquoi est-ce qu’il rougissait ? Il baissa la tête et aussitôt ses cheveux lui cachèrent les joues : sauver les apparences. Mais Myle avait peut-être, même sûrement déjà remarqué le changement d’état d’âme…
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyMar 30 Juin 2009 - 14:28

    Pour rien au monde Myle ne voudrait mourir à cet instant là, tout comme son interlocuteur d’ailleurs. Quand bien même si la morsure du froid n’était pas agréable, il y avait la présence de l’ange à la chevelure dorée pour le réchauffer intérieurement. Cela faisait un moment qu’il n’avait plus eu de conversations purement artistiques, et puis il semblerait qu’il soit devenu une exception aux yeux du photographe, qui lui avoua prôner pour la spontanéité dans sa discipline. A cet instant, Sunny ne put s’empêcher de sourire rêveusement, se demandant si un jour il aurait le privilège d’être le centre d’attention d’un objectif. Toutefois, il ne se lança pas des fleurs et se dit que faire preuve d’une telle prétention serait se confronter à des rêves qui n’avaient peut-être pas lieu d’être. Cependant, l’un de ses plus grands fantasmes était d’être reconnu pour ce qu’il était, et donc de ne plus jamais marcher dans les pas de son prochain. Il s’était trop longtemps laissé conduire par le bout du nez, et il en avait plus qu’assez de se faire avaler par l’ombre de l’anonymat. Il avait besoin de reconnaissance, il voulait que des regards se posent sur lui, évoquant cette célébrité dont il pouvait faire l’objet. Auparavant, il n’avait jamais pensé ainsi, et peut-être était-ce Akira qui lui faisait cela. D’ailleurs, il n’avait jamais souri aussi franchement que précédemment, alors que l’ange continuait de lui parler de ses activités favorites avec une passion inébranlable et indéniable. On sentait qu’il aimait ce qu’il faisait, et chacune de ses prises photographiques devaient être une partie de lui sur laquelle il serait intéressant de porter ses yeux. Quoiqu’il en soit, Myle avait envie de prolonger cet instant, quitte à attraper cette grippe qu’il appréhendait mais dont il se fichait allègrement.

    Il posa ses coudes sur la rambarde qui l’empêchait de tomber dans le vide. Il s’y appuya avec un peu plus d’insistance pour contempler le vide. Combien de fois avait-il voulu s’envoler durant sa plus tendre enfance ? Heureusement que tous ces projets sordides n’étaient plus d’actualité, mais au moins, ils avaient eu le mérite de lui faire penser à autre chose qu’aux réprimandes répétitives et rébarbatives de son paternel. Secrètement, il épiait les moindres mouvements de son interlocuteur, qui continuait de parler, après quoi il riva l’objectif de son appareil vers le paysage. Myle posa un regard doux et évasif sur ce dernier, lorsque soudain un petit flash le prit sur le vif. Mis devant le fait accompli, il papillonna des yeux en croyant voir un semblant de malice dans le regard du photographe. Sunny se frotta les yeux pour faire disparaître les petites lumières qui continuaient de pétiller devant ses pupilles, et ne put s’empêcher de rire. Soit c’était nerveux, soit il trouvait la situation comique, ce qui était un bon point pour Akira. Le dessinateur appréciait les personnes qui parvenaient à le dérider, et apparemment, il n’était pas au bout de ses surprises avec monsieur Alleot. Celui-ci, après lui avoir réservé cette surprise qui ne fut pas sans effet, lui proposa de garder ou de brûler la photographie lorsqu’il l’aurait développée.


    « Maintenant je comprends ce que ça signifie chez toi la spontanéité. Au moins, je suis averti. »

    Il continua de rire pour un oui ou pour un non. Il était honteux à l’idée de paraître niais voire naïf. Se comporter ainsi n’était pas du tout son genre, et il se demanda ce qui allait résulter de cette rencontre. Pour l’instant, le seul sentiment qu’il en extrayait était le bonheur et l’épanouissement, l’exaltation de son Moi intérieur dont l’image se redorait progressivement. Il avait mis des années à pouvoir se regarder dans la glace sans être dégoûté de l’incapable que son père avait souvent évoqué en parlant de lui. Et maintenant qu’il reprenait confiance en lui, il était plus à même de développer un lien avec autrui. En tout cas, il était curieux de connaître l’apparence finale de cette photo, qui était désormais capturée dans l’appareil qui s’endormit entre les mains de son propriétaire. L’hilarité de Myle prit finalement fin, après quoi un nouveau frisson l’électrisa entre les omoplates. Il commençait à claquer des dents, mais il s’efforça de ne pas le montrer en serrant fort les lèvres. Il ne voulait pas que tout soit interrompu à cause de ces fichues conditions météorologiques. Tout ça était trop beau pour être vrai, alors il voulait que ça dure. Lorsque le froid sembla calmer ses ardeurs sur sa petite personne, il reprit le fil de la discussion :

    « Est-ce que tu saurais anticiper ce que va te dire cette photo que tu viens de prendre ? »

    La raison pour laquelle il lui posait cette question était simple : il souhaitait connaître l’opinion qu’Akira portait sur lui, tout en se demandant secrètement ce qu’il y avait d’intéressant chez lui pour qu’il puisse être photographié. Parallèlement, il le scrutait dans l’espoir de connaître une parcelle de ses sentiments actuels, et il lui sembla que ses joues enflammées en disaient beaucoup. Amusé par cette réaction corporelle qui était probablement due au froid, il approcha ses paumes du visage d’Akira, et y referma ses mains. Il pouvait sentir les brûlures qui venaient de prendre place sur son faciès, lequel fut soudainement assailli par la chaleur bienfaitrice que diffusaient les menottes du dessinateur. En agissant ainsi, il croyait bien faire en n’imaginant pas une seule seconde que ce brusque rougissement était engendré par sa présence. Il était confiant quant aux conséquences de son acte, puisqu’il n’avait aucune intention malsaine et encore moins lubrique. A cet instant, il était plus innocent que jamais, se fendant en un sourire timide mais spontané, tout comme l’art d’Akira.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyDim 26 Juil 2009 - 18:16

Le désir. Ce doit être la chose la plus proéminente dans la tête du photographe depuis son histoire avec Peter. Le problème est que tout le monde, ceux qu’il rencontre, ne pensent pas toujours comme lui. Le plus souvent, il est comblé par ce qu’ils veulent de lui, mais foncer dans le mur lui ai déjà arrivé. Autre problème : Akira ne voulait absolument pas que ce soit ce qu’il ce passe avec l’éphèbe qui lui tenait compagnie. Myle semblait différent des autres : plus fragile et, en même temps, plus fort que tout le reste. Il semblait instable et frivole, mais oubliait toute niaiserie et puérilité. Il était difficile de le cerner ou cela prendrait du temps.

Myle venait de poser une question à laquelle le pianiste ne savait que répondre. Comment voulez-vous ce que vous pensez de quelqu’un que vous ne côtoyez que depuis une vingtaine de minutes ? Non pas qu’il ne ce soit forgé aucune opinion sur son interlocuteur, mais Akira ne savait absolument pas quoi dire sur lui. Enfin, en vérité, il pourrait déblatérer tout ce qu’il pensait, mais comment le faire ? Il passerait certainement pour un fou ou quelque chose y ressemblant de près.

Il n'y a rien comme le désir pour empêcher les choses qu'on dit d’avoir une ressemblance avec ce que l'on pense. Le temps presse. Pourtant, il semble qu'on veuille gagner du temps en parlant de sujets absolument étrangers à celui qui nous préoccupe. Mais on trépigne aussi à cause du plaisir de l'immédiat et l’envie d’assouvir la curiosité qu'on éprouve à l'égard des réactions que tout ceci amènera.

Toutes ces réactions tournaient et tournaient dans la tête d’Akira, se transformant en une bouillie collante. C’était de ça dont il pouvait souffrir. Si seulement on pouvait nommer ce phénomène "souffrance" et pouvoir clore le sujet.

Akira releva la tête quand il vit le garçon se poster en face de lui. Au moment où il s’en rendait vraiment compte, ce dernier avait posé ses mains sur ses joues. Peut-être pensait-il que le musicien avait froid et que ses pommettes empourprées ne faisaient que réagir à la morsure du thermomètre… Cette idée commença par le rassurer. Puis, de nouveau ses joues devinrent rouges. Il n’y avait qu’à réfléchir : Myle était très près de lui maintenant. Ses lèvres s’entrouvrirent, laissant passer un mince filet de fumée. Le froid ne fit qu’accentuer leurs tremblements, mais à l’origine ceux-ci n’étaient provoqués que par la présence du garçon.

Akira avait déjà deux aventures dans cette académie, mais rien de sérieux. Surtout celle avec ce russe si arrogant, si séduisant, si… Et ce gamin – bien que plus vieux que lui – croisé dans une salle à l’arrache. Mais jamais rien qui puisse se poursuivre vraiment et… Pourquoi est-ce qu’il pensait à tout ça maintenant ?! Il commençait à s’imaginer un avenir commun avec un mec qu’il connaissait à peine. Il ferma les yeux, juste quelques secondes, lui permettant de se ressaisir. Si jamais il devait arriver quoi que ce soit avec ce Prince blond, ce serait réfléchi et non sur un coup de tête.

Akira rouvrit les yeux et les plongea dans ceux de son acolyte. Il fut pris d’un vertige étrange, qui passa aussi vite qu’il était venu. Le pianiste prit ses poignets de Myle dans ses mains et acheva le contact qu’ils avaient entre eux. Sans détacher ses yeux dans ceux de son vis-à-vis, il réussit à articuler quelques mots :

"Je ne peux pas te dire ce que je ne sais pas."

Comme il ne pouvait pas lui donner ce qu’il n’avait pas. C’était aussi simple, ça en devenait peut-être stupide. Akira se dégagea de son voisin et se releva. Ne lui accordant plus aucune attention, il s’éloigna juste un peu plus loin sur la rambarde. Il n’avait pas le courage de le quitter comme ça, mais ne voulait pas de contact si proche une nouvelle fois. C’était peut-être lui qui avait lancé tout ça, mais il n’avait pas percuté que ça irait si loin en lui.

Soupirant, il agrippa la barre de ses deux mains et laissa sa tête tomber, en avant. Il se redressa et regarda le ciel. C’était une des dernières nuits fraîches avant l’été. C’est anodin comme remarque, mais ça lui permettait de penser un peu à autre chose.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyDim 16 Aoû 2009 - 18:50

    A ce moment-là, tout ce que ressentait Myle pouvait s’apparenter à ce désir purement animal puisque spontané, mais lui qui n’avait eu d’yeux que pour une seule personne jusqu’à preuve du contraire, ne pouvait pas se permettre d’identifier ses réactions actuelles comme tel. Il n’était pas forcément bouleversé par la présence d’Akira, cet adonis à la chevelure aussi dorée que la sienne bien qu’un peu plus claire. Il n’était pas non plus désireux de toucher son corps, prétextant la morsure du froid pour profiter allègrement de la douceur de ses joues. Non, l’innocence à l’état pure était là, comme si il ne comprenait pas tout ce que ses gestes ambivalents pouvaient engendrer autour de lui. Il lui arrivait de s’en foutre comme actuellement, ou alors il en jouait subtilement pour attirer une personne susceptible d’attiser sa curiosité. Certes, monsieur Alleot était le genre à susciter cette impression chez lui, mais il ne voulait pas altérer la beauté de leur conversation quasi laconique par des rapports physiques qui ne seraient qu’éphémères et insignifiants. Au fond, le dessinateur ne connaissait strictement rien des antécédents de son interlocuteur. Mais cette méfiance habituellement instinctive, ne s’était pas activée à son égard, soit parce qu’ils faisaient partie d’un même univers divisé en plusieurs disciplines, soit parce qu’il avait gagné en confiance et en assurance. Toutes ces barrières qui n’avaient eu de cesse de s’édifier autour de lui pour le préserver de ce qui était mal, étaient en train de se fissurer, de s’effriter pour redevenir poussière. Tout cet empire que Myle avait bâti autour de la solitude, n’était plus que de la camelote, et il ne pouvait compter que sur sa spontanéité, ses qualités ainsi que ses défauts pour être apprécié des autres.

    Tout aurait été aussi simple que cela si Akira n’avait pas exprimé une certaine distance en répondant presque froidement à sa précédente question. L’instant fut bref mais parut s’étirer dans le temps pour n’être qu’éternité. Ses poignets devinrent les captifs des mains puissantes de cet inconnu qui ne l’était pas tant que ça dorénavant. L’enveloppe charnelle de Myle fut comme prise d’un soubresaut mais il ne le repoussa pas comme il aurait pu le faire par le passé. Tout du moins, il s’était façonné de faux accès de violence à l’égard de son père, pour se persuader qu’il n’avait pas été passif, qu’il avait su défendre son univers alors qu’il n’était qu’une victime depuis le début. Il avait cette fierté mal placée qui, pour le coup, l’aida à y voir un peu plus clair en Akira, bien que lire en lui comme dans un livre ouvert était un véritable parcours du combattant. Il y avait quelque chose d’énigmatique en lui, et c’était ce mystère insoluble qui donnait envie à Knepper de s’approcher davantage de la clef, avec l’espoir de le percer à jour. Ce n’était pas correct d’avoir de telles intentions, mais quand une certaine violence s’empara de ses avant-bras, engendrant une infime douleur qui remonta jusqu’à la sensibilité de son esprit, telle un coup de jus transmis à son cerveau, ses mirettes semblables à deux puits sans fond se stoppèrent. Elles fixèrent intensément et en une fraction de seconde celles de celui qui faisait actuellement face au Soleil et qui se contenta de lui dire qu’il ne pouvait pas donner d’affirmations sur ce qu’il ne connaissait pas vraiment. Ce qui n’était pas faux.


    « Il est aussi dans ton intérêt de prendre des risques dans le méconnu. »

    C’était ce que venait de rétorquer Myle, avec un ton tranchant, presque bourré de reproches. Suite à cela, Akira lâcha sa douloureuse emprise sur son vis-à-vis, et se retourna, prêtant une attention toute particulière au paysage. Le dessinateur le trouva particulièrement fuyant mais ne s’inquiéta pas de cette réaction qu’il jugea tout à fait normale. Ce bref contact physique aurait peut-être pu, dans un autre contexte, donner naissance à un quiproquo, ou alors une scène où ne régnait aucune confusion et où l’érotisme s’allierait à l’art en toute franchise. Cependant, ce n’était pas ce qu’ils voulaient l’un comme l’autre, et pour Sunny, il était hors de question de rompre le charme de ce mystère qui planait autour d’Akira, tel un maléfice dont autrui ne pouvait se défaire. Tout ce qu’il souhaitait, c’était le comprendre un peu plus, s’approcher de lui psychologiquement, le sonder, l’effeuiller progressivement. Mais rien de tout ce qu’il avait fait n’avait porté ses fruits jusqu’à présent. Quant à celui dont il essayait de connaître les secrets, il sembla indécis, voire frustré. C’était probablement pour cette raison qu’il trouva une certaine grâce au panorama qui s’abandonnait à leurs yeux, avides de chaque source d’inspiration qui pourrait leur soumettre une nouvelle idée pour une prochaine œuvre.

    « Dis-moi au moins ce que tu ressens. De la peur ? L’indécision ? Le regret ? La culpabilité ? »

    Lui aussi pouvait être têtu, il ne lâchait pas le morceau. Il était ce prédateur à qui on avait servi une proie sur un plateau d’argent mais qui prenait tout de même plaisir à le chasser, pour se divertir ou alors pour trouver des réponses à des questions qui taraudent son esprit. Ainsi, après s’être fait lâchement abandonné par sa nouvelle rencontre, Myle soupira et se rapprocha d’Akira à pas de félins, montant au même endroit que lui. Il se trouvait en altitude, c’était assez vertigineux, mais pour son plus grand bonheur, aucun malaise ne s’ensuivit après cette initiative. Tout en croisant ses bras sur cette rambarde par-dessus laquelle son camarade se pencha dangereusement, il ajouta sans attendre une réponse de sa part :

    « Mouaiis j’te comprends. Moi aussi j’aime fuir les questions embarrassantes. »

    Puis par taquinerie et parce qu’il était un vrai chieur quand il s’y mettait, il lui octroya un petit coup de coude dans l’unique but de le secouer un peu. Il n’aimait pas ce mutisme, ce silence, cette extase surjouée qui lui donnait l’impression d’être de trop, alors que ça devait être tout le contraire.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyLun 17 Aoû 2009 - 18:28

Il y a des choses qu’on ne contrôle pas, même si tout nous appartient. Depuis des années, l’Homme continue de répéter les erreurs de ses pères. Il nie le fait qu’il soit en tort, préférant se complaire dans leur fausse idée. Ce stéréotype plaide l’incompétence des aînés face aux choses inconnues. Alors, vous croyez vraiment qu’on peut excuser l’être moderne, sous prétexte qu’il sait comment gérer une situation, parce que ses ancêtres l’ont vécue avant lui ? Sous prétexte qu’il a compris la leçon et qu’il ne fera pas la même erreur ? Mais, bêtement, on peut faire des tas de conneries pour une seule et futile chose. Tout dépend du taux d’incapacité de l’individu. Akira se sentait vraiment incapable maintenant…

En face de lui, se tenait un éphèbe blond, qu’il n’aurait troqué pour personne au monde. Il ne regrettait absolument pas son escapade sur le toit, ni son incroyable franchise bornée, et encore moins son côté extraverti qui l’avait inévitablement poussé à parler à cet inconnu. Un seul hic : quand ses hormones le travaillent, ce pauvre gosse, il ne sait plus quoi penser. Il agit par pulsions et le contrôle de soi devient une véritable catastrophe. De manière générale, Akira est une catastrophe ambulante quand il s’y met. Il tourna un regard sauvage vers son interlocuteur quand ce dernier lui demanda ce qu’il ressentait en cet instant précis. Ce n’était pas un regard méchant, ni même menaçant, simplement emplie dune certaine bestialité sexuelle. Il essaya tant bien que mal de le dissimuler : il se frotta les yeux d’une main, avant de lâcher un profond soupir.

Le photographe finit par sourire. Il n’avait même pas eu besoin de répondre à la question de l’autre, puisque déjà ce dernier enchaînait sur une phrase anodine, qui pourrait changer tout le cours de la conversation. Seulement, cela aurait été le cas si Akira était capable de faire taire sa franchise. Mais il était comme ça : il disait ce qui lui passait par la tête, sans aucune gêne, ni aucune honte. Parfois, il s’en mordait les lèvres. Mais quand c’est dit, c’est dit. Tant pis… Il voulait continuer sur la première lancée du gamin qui lui tenait agréablement compagnie. Il ne se rendit compte qu’il s’était mit à côté de lui que lorsqu’il enleva sa main de devant ses yeux et qu’il reçut son coude dans les côtes. Rien de bien méchant, mais assez pour le secouer.

Akira se tourna vers son voisin. Il le prit par l’épaule et l’obligea à lui faire face. Plongeant son regard dans le sien, il lui offrit un sourire ravageur, comme son instinct savait si bien le faire. Qu’est-ce qu’il avait pensé il y a quelques minutes ? Que s’il devait se passer quelque chose avec Myle, ce serait réfléchi et non pas à la va-vite ? God ! Ce que ça pouvait être ennuyeux de penser comme ça ! S’il n’allait pas loin dans l’action qui lui trottait dans la tête, ça pouvait peut-être passer… Il prit le menton du blond entre ses doigts et le maintint fermement, sans lui faire mal. Lentement, sans le quitter des yeux, il rapprocha son corps du sien. Il l’arrêta juste avant de se retrouver collé contre son torse. Il s sentit rapidement minable à vouloir mener la danse, alors que l’artiste devait mesurer au moins cinq centimètres de plus que lui.

Le pianiste poussa quelques mèches de cheveux qui étaient tombées sur le visage de Myle. Il finit par glisser la main nettoyeuse sur sa nuque. Approchant lentement son visage de celui de l’autre, Akira changea de direction préférant son oreille. Il voulait commencer à titiller le garçon, mais ce dit que s’il commençait, il ne pourrait pas s’arrêter. Alors, d’un murmure sensuel, il répondit enfin à sa question :

"Je crois que… Du désir."

Un sourire étira ses lèvres à nouveau. Un sourire satisfait et enjôleur. Il dégagea son visage du cou de Myle. Plutôt que de le regarder de nouveau dans les yeux, pour voir sa réaction, il laissa ses yeux baissés sur ses lèvres. Il était prit d’une incroyable envie de l’embrasser. Ce n’était pas ce qu’il voulait éviter à tout prix, depuis le début du rapprochement ? Il se mordit la langue. D’un autre côté, vu ce qu’il commençait à faire, il pouvait bien aller un peu plus loin, non ?

Akira lâcha un peu sa prise sur le menton de l’autre et passa un doigt attentionné sur les lèvres de son voisin. Il approcha de nouveau son visage. Cette fois-ci, il ne changea pas de direction. C’était certain, il regretterait de perdre Myle, simplement par caprice. Mais c’était aussi un peu de la faute de ce dernier : il n’aurait pas fallu qu’il déclenche autant de questions dans la tête du photographe. Une peur naquit au creux de son ventre et il dut faire de nombreux efforts pour continuer sans l’écouter. Il finit par sceller ses lèvres à celles de l’autre. Sa langue lécha rapidement, avant de demander le passage pour rencontrer sa jumelle, encore inconnue.

C'était peut-être l'erreur si répétée d'Akira. Tant pis.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyJeu 27 Aoû 2009 - 13:18

    Tout était si confus que ça en devenait presque une torture. Cette torture, ils se l’infligeaient mutuellement, tantôt en se rapprochant , créant une osmose quasi inébranlable, tantôt en s’éloignant brusquement comme pour esquiver cette scène qu’ils devaient passer en boucle dans leur tête, mais qui n’était que le fruit de leur imagination. Le désir, aussi surprenant que cela puisse paraître, n’avait jamais encore été réellement présent dans le corps de Myle. Il n’avait jamais bouillonné lorsqu’il se trouvait en face de celui qui aurait pu le charmer et le posséder, mais qui avait préféré prendre la poudre d’escampette en passant l’arme à gauche. Il n’avait jamais éprouvé des sensations étranges au bas des reins, en contemplant avidement les lèvres d’une tierce personne du même sexe que lui ou non, qui ne faisait que lui parler innocemment. Cependant, comment aurait-il réagi à la place d’Akira, chez qui il suscitait d’innombrables questions sans même le savoir ? Comment se serait-il comporté si, comme tout Homme qui se respectait, il avait eu tendance à reproduire les mêmes erreurs que par le passé, sous prétexte qu’il aurait été d’une faiblesse incorrigible ? Avant cette nuit étoilée passée sur le toit en compagnie de l’Adonis aux cheveux blonds, il ne se serait jamais posé de telles interrogations. Mais elles étaient là, en train de virevolter sagement dans son esprit, le torturant délicieusement et lui faisant prendre conscience de cette lourdeur qui régnait actuellement dans l’atmosphère, en dépit de cette brise nocturne qui alla lui coller quelques mèches en plein milieu du visage. Plus ou moins obnubilé par la lointaine effervescence de la ville nippone, dont les lumières scintillaient comme des lucioles, il sentit une pression sur ses épaules. Il se trouva brutalement en face d’Akira, dont le sourire énigmatique éveilla ces sensations qu’il n’avait jamais connues, et qui finirent par s’accentuer lorsque le corps de son vis-à-vis se rapprocha du sien, félinement, délicatement. Une enivrante chaleur s’éprit de sa poitrine, tandis que son rythme cardiaque s’emballa sans lui demander son avis. Il était à deux doigts de perdre la tête, se demandant ce qu’Akira souhaitait réellement. Si il l’attirait ainsi pour lui murmurer quelque chose à l’oreille, ou si il désirait autre chose que son attention et sa sollicitude.

    Après que la proximité fut établie, celui en présence de qui il n’aurait jamais cru pouvoir ressentir tout cela finit par poser ses doigts de pianiste sur son visage, pour repousser lascivement les mêmes mèches qui obstruaient son champ de vision. Lorsqu’elles furent ôtées de ce dernier, Myle put voir avec exactitude tout ce qui se passait dans l’être qui lui faisait face. Tout du moins, il pensait être capable de lire en lui comme dans un livre ouvert, se rendant ainsi capable d’anticiper tous ses faits et gestes. Cependant, il se trompait lourdement, et ce qu’il croyait être une amitié naissante n’était peut-être que le fruit d’un désir qu’il avait provoqué chez son prochain, sans réellement le vouloir. Ainsi, tel un enfant innocent qui aurait été abordé par un homme étrange dans la rue, l’artiste se crispa légèrement. Lorsque son corps ne fit presque plus qu’un avec celui de son interlocuteur, il avala difficilement sa salive. Sa gorge devint sèche sans qu’il ne puisse expliquer pourquoi, et ses lèvres se pincèrent avec insistance comme pour empêcher une intrusion indésirable dans sa cavité buccale. Des frissons parcoururent son échine sitôt que le visage d’Akira s’approcha du sien, changeant soudainement de direction pour titiller son oreille. Il pouvait sentir sa respiration courir sur sa peau, ainsi que son parfum typiquement masculin qui ne lui fut pas désagréable. Continuant d’observer attentivement les agissements de son camarade, Myle resta inerte, aussi muet qu’une tombe. Et encore, peut-être qu’une tombe aurait été plus réactive, et qu’à cet instant là, un zombie se serait extirpé des entrailles de la terre pour embrasser nouvellement la vie. Allez savoir. La confusion des sentiments était l’un des principaux problèmes de monsieur Knepper, et c’était ça qui le rendait distant par rapport à l’amour, et à toutes ces choses qui faisaient partie des pulsions de la vie, et que la conscience ne pouvait pas réellement contrôler.


    « Tu sais, je… »

    Il aurait bien voulu finir sa phrase, émettre le fond de sa pensée, mais la question précédemment posée par ses soins eut finalement sa réponse. Akira lui avoua haut et fort que ce qui le transcendait actuellement, n’était autre que le désir. Ineffable et éternel, son sourire devint enjôleur. Et peu après cette révélation qui laissa Myle pratiquement impassible quoique intérieurement bouleversé, son menton fut finalement libéré de cette étrange étreinte que le blond y avait exercé, pour accueillir quelques millimètres plus haut ses lèvres qui vinrent se sceller aux siennes. Un léger soubresaut s’éprit de l’enveloppe charnelle de Sunny, mais il ne rabroua pas les intentions d’Akira. Bien au contraire. Se contentant tout d’abord, de déposer à son tour un baiser sur ses pétales de rose, il tendit à s’éloigner un peu, baissant presque honteusement son regard comme si il venait d’être pris sur le fait, et finit par s’égarer visuellement sur les contours de son visage, dans ses mirettes diaboliquement séductrices et désireuses, puis sur ce territoire qu’il venait d’explorer de sa bouche où venait d’être apposée une marque indélébile. Tout en passant une langue presque mutine sur ses pétales de rose, le dessinateur d’heroïc fantasy finit par s’approcher timidement du visage d’Akira, lui rendant ainsi ses avances en acceptant d’accueillir une chaleureuse gourmandise dans sa bouche jusqu’alors inviolée. Cette gentillesse faite sous le clair de lune ne fut pas un cauchemar pour lui, ou un événement qu’il n’avait jamais désiré. En fait, peut-être qu’inconsciemment il le voulait, mais qu’il n’avait jamais osé formuler une demande aussi audacieuse auprès d’une âme charitable qu’il venait à peine de connaître. Toute cette hésitation pour finalement embrasser langoureusement un éphèbe au regard déstabilisant, dont la chaleur corporelle lui évoqua une émotion qui avait souvent manqué à son équilibre. Il ignorait totalement où tout cela allait le mener, mais auriez-vous médité sur l’avenir durant un tel acte ? Tout ce qu’il trouva à faire fut d’expérimenter encore et encore, les paumes de ses mains se posant sur les joues de son partenaire, dans l’espoir qu’il ne s’en aille pas.

    Comme il était faible celui qui, jusqu'alors, ne s'était fié qu'à son petit monde ! Le voilà tombé dans un univers qui le dépassait complètement, et finirait bien par le corrompre.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyMer 16 Sep 2009 - 12:07

Et il s’éloignait. Akira resta de marbre, les yeux rivés sur le visage du Prince. Enfin, il resta neutre, seulement en surface. A l’intérieur de lui, son sang n’avait fait qu’un tour et avait soulevé son cœur au passage. Il était maintenant contracté et regrettait déjà ce qu’il avait entreprit. C’était foutu, alors ? Myle ne voulait absolument pas de lui ? Tel que c’était parti, c’était comme ça maintenant et ce serait comme ça après. L’horreur ! Mais la seule pensée qui traversa l’esprit du pianiste fut : merde.

Tout ce qu’on peut imaginer en quelques secondes.

Déjà Myle avançait de lui-même vers le blond. Akira attendit jusqu’au dernier moment pour se réjouir. Il n’aimait pas tellement se casser le nez. Ce ne fut que lorsqu’il sentit les lèvres de l’éphèbe sur les siennes qu’il se décontracta enfin. Son cœur relâcha toute la pression qu’il avait pu accumuler. Un long frisson parcourut son échine. Alors qu’il n’avait fait que baissé les yeux, lorsqu’il sentit la chaleur de cette langue inconnue se mêlée à la sienne, il ferma totalement les paupières. Il se livrait entièrement à cette nouvelle rencontre, cette nouvelle aventure. Par instinct, il approcha un peu plus son corps de celui de l’astre blond, jusqu’à se retrouver collé à lui. La chaleur était maintenant aussi échangée corporellement. Rien qui ne pourrait ne pas aiguiser le désir du photographe. Au moment où Myle emprisonnait son visage dans ses mains, Akira laissa les siennes glisser sur son corps. L’une alla se poser sur les hanches de l’éphèbe, tandis que l’autre se contentait de se poser sur son torse.

Il était préférable de ne pas le brusquer. Akira avait donc pris la décision de ne pas trop être osé avec ses mains. Il avait la fâcheuse manie de les laisser balader dès le début, mais avec Myle, il fallait apparemment utiliser des pincettes. Il eut l’image que ce garçon était comme un papillon : libre, grand et fier, mais facile à emprisonner et à torturer ou à examiner avec des pinces. Mais lui, il n’avait vraiment pas envie de lui briser les ailes. Pour l’instant, il profitait du baiser que ce garçon lui offrait. Mais il fallait une fin à tout et pour lui prouver qu’il se retenait vraiment de ne pas lui sauter dessus, Akira rompit l’échange.

L’étudiant riva ses yeux dans ceux du blond et un sourire amical étira ses lèvres. Il enleva la main posée sur les hanches de Myle et laissa lentement glisser jusqu’en bas celle qui était sur son torse, avant d’arrêter tout contact d’un coup. IL était vraiment partagé entre l’idée de poursuivre comme ça et celle de fuir avant d’égorger la pauvre bête. Il était certainement préférable d’opter pour la deuxième option. Akira passa une main attentionnée sur la joue de son compagnon, sans arrêter de lui sourire. Puis, il fit un pas en arrière, avant de faire volte-face. Il remit correctement son appareil et passa une main dans ses cheveux. Sans se retourner vers l’autre, pour être sûr de ne pas céder à la tentation, il commença à parler :

"Je vais rentrer."

Décidément, c’était plus fort que lui. Il se tourna pour faire face à son voisin et continua :

"Il fait froid, tu devrais faire pareil."

Akira se mordit encore un fois la langue. Ne pas céder, ne pas céder. Mais que voulez-vous faire quand vous sentez encore le goût de l’autre sur votre palais, que vous avez encore l’impression d’être en contact avec sa peau et que son souffle vous provoque encore des frissons ? Qu’est-ce que vous voulez que le pauvre blond fasse devant un garçon aussi beau et aussi attirant ? C’était comme mettre un chien affamé devant une gamelle de croquettes et lui donner des coups de bâtons à chaque fois qu’il avance le nez dessus. Le photographe secoua la tête, fermant les yeux et envoyant ses cheveux volés dans tous les sens. Il baissa la tête et commença à avancer vers la porte de sortie du toit.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyLun 19 Oct 2009 - 10:50

{ Plus court que d'habitude, mais je ne voyais pas l'utilité de développer davantage ;) Désolée pour le retard.


    C’était chaud, c’était beau, agréable et surtout, il n’y avait pas plus paisible que l’impression d’être aimé par quelqu’un. Cependant, il y avait toujours cette réserve qui le dissuadait de violer les limites que sa conscience lui imposait, et que ses principes lui rappelaient incessamment. Il était encore enchaîné par une autorité qui lui murmurait de ne pas se donner entièrement à son prochain, mais il ne pouvait pas nier à quel point il appréciait ce regard qui le jaugeait, ces mains qui parcouraient savamment chaque parcelle de son corps. Il aurait pu continuer de ce pas, insistant pour que l’autre ne se mette pas à fuir, mais son esprit encore trop pur et donc peu corrompu, ne fut pas en mesure de lui autoriser une telle folie. Ce n’était qu’une lubie et puis, il n’avait jamais eu la sensation d’être suffisamment fier de ce qu’il était, pour s’abandonner à corps et à cœur perdus dans les bras du premier venu. D’un autre côté, il avait envie, il se demandait par curiosité, qu’est-ce que ça pouvait faire d’être dorloté, choyé et plus encore d’être estimé sincèrement par l’âme vers qui ses sentiments se portaient. Mais il partait du principe que l’ombre de l’inconnu était trop omniprésente. Devait-il se laisser conduire par le désir ou agir avec pudeur en acceptant de rentrer sagement dans sa chambre comme Akira le lui conseilla ? Sa proposition plus que soudaine l’intrigua. Elle avait été brusque et sortait complètement de son contexte, puisque jusqu’à preuve du contraire, ils ne s’étaient pas mis à discuter de la pluie et du beau temps. Ils tergiversaient sur les sentiments et sur la complexité qui en émanait, de même que leurs passions respectives leur avait permis d’instaurer une indéniable proximité. Une proximité qui s’était accentuée en un baiser franc, hésitant puis spontané, échangé sous le clair de lune.

    Quelque peu hébété par l’initiative de son interlocuteur, notre soleil ambulant chercha à mettre des mots sur ce qu’il éprouvait à cet instant précis. En vérité, il était presque déçu de ne pouvoir prolonger ce moment dans le temps. Il était désolé de ne pouvoir faire en sorte qu’il s’étire jusqu’à l’éternité, afin de garder de son existence, une image plus positive, teintée d’amour et d’affection. A la place, il lui sembla que le blond ne voulait plus de lui, qu’il l’éloignait pour finalement mieux l’attirer, car c’était ce qui se passait actuellement. Plus il vint à s’éloigner, plus Myle eut envie de l’approcher comme précédemment, avec cette même franchise qui l’avait poussé au vice, bien plus délicieux que la chasteté dont il était encore le symbole. Il n’exigeait pas non plus d’Akira qu’il le capture et le dévore sur le champ, mais c’était presque ça. Il avait alimenté une flammèche en lui, et il se permettait de la raviver davantage en faisant mine de ne plus désirer qui que ce soit. Mais quoi ? N’était-ce pas le contraire qu’il venait de prouver ? Pourquoi prétendait-il un phénomène aussi stupide que le froid de la nuit, pour rentrer et donc rompre l’enchantement de cette scène ? Ca ne pouvait pas se finir comme ça. Il devait y avoir une suite, ça serait tout à fait logique après tout.


    « D’accord, rentrons. » finit-il par répondre en suivant sagement son camarade.

    Il lui emboîta directement le pas, enfouissant ses mains dans ses poches suffisamment profondes, pour aussi couvrir un piètre morceau de ses poignets. Il soupira longuement, surprenant ainsi une volute de fumée buccale qui s’échappa sensuellement d’entre ses lèvres. Toujours préoccupé par ce retournement de situation, il eut l’impression d’être un animal qui attendait le moment opportun pour assouvir ses instincts. Il se sentait sauvage, prêt à relever tous les défis pour obtenir ce qu’il voulait. Le fait qu’Akira lui ai brusquement sommé de rentrer à cause de cette satanée fraîcheur, avait engendré un semblant de rage, qu’il ne serait bientôt plus en mesure de contrôler.

    Docilement, il pénétra dans ce qui précédait les escaliers qui allaient les conduire dans les couloirs du pensionnat. Puis, mû par ce sentiment d’abandon qui le taraudait, il contourna habilement l’objet de sa fascination et avouons-le, de son plaisir. Il plaqua fermement sa main contre son torse et le poussa contre la façade de l’édifice, plantant ses prunelles dans les siennes. Il pouvait clairement se noyer dans son regard, risquant d’en perdre la raison, mais il s’en fichait bien. Dans son infinie naïveté uniquement liée aux plaisirs charnels, il ne savait peser le pour et le contre et user de son intelligence pour agir en circonstances. Il était tout bonnement contrôlé par ce qui pouvait se traduire par un besoin bien plus profond encore que la stimulation qu’il subissait à ce moment-là. Il en avait presque honte, et la gentille proie qu’il était, finit par avancer ses lèvres pour la seconde fois, tatouant sur celles d’Akira une empreinte indélébile. Il s’était montré trop cruel, à l’aguicher puis à l’envoyer paître de la sorte. Mais en se laissant submerger par ses pulsions, qui sait si notre dessinateur d’heroïc fantasy ne viendrait pas à le regretter amèrement ?
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyDim 1 Nov 2009 - 16:19

Akira entendit Myle répondre, mais il ne se retourna pas. Il attendit qu’il le rejoigne et laissa la porte se refermer derrière eux. Il allait pour descendre l’escalier quand l’astre blond lui barra le chemin. L’étudiant écarquilla les yeux, surpris de le voir faire ça. Il n’eut pas le temps de réfléchir d’avantage que l’autre posait déjà la main sur lui et le plaquait au mur. Le choc fut doux, mais par réflexe, le photographe ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il vit Myle qui le regardait. Il allait protester et le repousser, mais déjà le garçon l’embrassait. Le pianiste avait dans l’idée de résister, mais ce fut plus fort que lui et il répondit au baiser.

En y réfléchissant bien, il s’était fait avoir sur ce coup-là. C’était lui qui avait aguiché le blond, c’était lui qui avait commencé à le vouloir plus qu’autre chose. Mais là, c’était lui qui se retrouvait contre le mur, à être embrassé pour la deuxième fois. Alors qu’il partait de l’intention de se carapater avant de sauter sur son nouveau compagnon. S’il y avait une chose à laquelle le pianiste ne pouvait pas résister, c’était quand on lui cédait de la sorte et qu’on s’offrait carrément à lui. Suivant sa première logique, il aurait du arrêter le baiser maintenant. Au lieu de ça, Akira ne fit que l’approfondir, le rendant plus brutal, plus passionnel. Emporté dans son élan, ses mains commencèrent à partir à la découverte du corps de Myle, mais de façon moins pudique qu’au premier contact. La première se logea sur la nuque de l’autre, tandis que la deuxième descendait directement vers son bas-ventre. Pourtant elle se stoppa à mi-chemin, vers l’aine. Ce ne fut qu’à ce moment que le photographe stoppa tout. Il noya ses yeux dans ceux de son voisin et passa sa langue sur ses lèvres.

"Tu sais, je…"

Il marqua une pause. La main posée sur sa nuque revint vers son visage pour se poser sur sa joue. Se noyer dans les yeux de ce garçon était trop dangereux : ça donnait le vertige. L’étudiant secoua la tête et ferma les yeux, essayant de se concentrer.

"Je suis un réel enfoiré. Il ne faut pas jouer à ça avec moi."

C’était dit. Est-ce que l’autre allait comprendre ? Ce n’était pas gagné.

"Si je t’épargne, il faut que tu partes. Il ne faut pas que tu me cours après et…"

Oh puis merde ! Il devait bien être assez grand et assez intelligent pour se douter de ce que ça voulait dire, non ? Akira se mordit la lèvre. Il décolla ses reins du mur et bientôt, ses épaules suivirent le même chemin. Il mit ses deux mains de chaque côté des hanches de Myle et le tourna. Inversement des rôles : il le plaqua au mur, à son tour.

Akira scella encore une fois ses lèvres à celles de son vis-à-vis. Cette fois-ci, il n’y alla pas par quatre chemins : ce fut un baiser empli de fougue dès le début. Il n’avait plus besoin d’utiliser des pincettes, là, si ? Une de ses mains quitta les hanches de l’autre et revint au niveau de son aine, préférant commencer par faire de simples allers-retours, laissant simplement trainer ses doigts sur son passage. L’autre ne bougea pas. Quand il rompit le baiser, le pianiste plongea ses yeux dans ceux de Myle. L’espace d’une seconde seulement. Juste de quoi lui faire passer un message : celui de son désir. Il finit par enfouir son visage dans ses cheveux. Il arriva au niveau de son oreille et la happa doucement entre ses lèvres. Il commença à jouer avec le lobe : tantôt, il le mordillait délicatement, tantôt il l’aspirait…

Akira arrêta rapidement de jouer avec cette oreille, juste le temps de susurrer un mot :

"Dis-moi si j’arrête…"

A peine sa phrase achevée, il reparti à son jeu. C’était le dernier espoir pour Myle d'échapper aux griffes acérées du blond.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyLun 2 Nov 2009 - 13:58

{ en priant pour que ça te plaise. =)


    Myle n’avait jamais éprouvé autant de plaisir à l’idée de surprendre l’autre, tout en agissant d’une façon qu’il ne se serait jamais cru capable d’adopter. La respiration plus ou moins haletante, le rythme cardiaque commençant irrémédiablement à s’emballer, il se laissait porter par ce sentiment si agréable qui n’était autre que le désir. Un désir Ô combien partagé, mais qu’il n’avait jamais ressenti à ce point. On l’aura compris, c’était une première fois pour lui, et le baiser que lui rendit Akira, plus brutal et passionné, le transporta à des années lumière de la réalité. Il eut l’impression d’être enfermé dans une bulle où il n’y avait que lui, le blondinet qui entamait une agréable valse avec sa langue mutine et personne d’autre. Le mur bétonné contre lequel il l'avait doucement plaqué n'avait rien à voir, c'était comme si il n'existait que l'apaisante chaleur corporelle de son partenaire. Il pouvait sentir son insistance, cette franchise qu'il n'avait pas soupçonné lors de leur premier échange nocturne, mais qui fut omniprésente à cet instant là. Sa paume s'étala chaleureusement contre sa nuque, Myle s'abandonnant peu à peu à ce bien-être qui l'envoûtait littéralement. Ses mains se permirent d'explorer un territoire qu'aucun individu digne de ce nom n'avait encore foulé de ses doigts longilignes. Des traces indélébiles commençaient à s'imprégner dans les tissus du dessinateur, au même titre que ce parfum qu'il appréciait tant, léger mais sensuel, à la fois familier et étranger.

    Il savait que cette situation, beaucoup devaient l'avoir déjà vécue. Cependant il ne s'agissait pas de faire comme son prochain, mais de vivre l'instant présent du mieux que l'on peut. Actuellement, Myle savait que ce qui était en train de lui arriver était unique en un sens, car personne ne vivrait ceci de la même façon, personne n'apprécierait les baisers d'Akira avec une sensation similaire à la sienne. Lui, il le voyait comme un personnage certes énigmatique, mais qui par ces ombres planant autour de lui, devenait de plus en plus attirant. C'était en partie pour ça qu'il lui avait couru après, alors qu'il avait manifesté son envie de s'en aller, de se défaire de ce froid mordant. Si ils s'étaient faussé compagnie à cette étape de leur rencontre, Myle aurait eu l'impression de manquer quelque chose, de passer à côté d'une histoire qui, bien qu'elle serait peut-être courte, resterait longtemps ancrée dans sa mémoire. C'en était assez de ces sacrifices au profit de cette ingénuité qu'il n'avait jamais cessé de conserver inconsciemment. C'en était assez de toujours prendre des précautions, sous prétexte qu'il paraissait trop inexpérimenté pour pénétrer les terrains du méconnu. Il ne voulait plus céder aux principes qu'on lui aura inculqué, il souhaitait simplement s'adonner à des fantasmes susceptibles d'être dangereux pour sa psychologie, mais trop forts pour ne pas être assouvis.

    Alors vous pensez bien que lorsqu'Akira lui avoua être un véritable enfoiré, ce que Myle ne pouvait pas objecter aveuglément puisqu'il ne le connaissait pas réellement, le dessinateur aurait voulu lui rire au nez. Depuis la minute où leurs regards s'étaient croisés, il n'avait pas cessé de le provoquer implicitement, avec une subtilité qui lui était propre. Et maintenant, il lui soumettait tous les arguments possibles pour le dissuader de venir à lui, de s'accrocher à cet ultime espoir d'être au moins une fois désiré par quelqu'un. Non, vraiment, c'était drôle quand on y réfléchissait bien, mais l'artiste voyait cela comme une torture qu'on lui infligeait. Il était en train de le convoiter de toutes ses forces, et il persistait dans ces inepties qui s'apprêtaient à lui faire perdre la tête. Akira continua dans sa lancée, et Myle secoua vivement la tête en fermant les yeux, à croire qu'il ne voulait pas entendre ces avertissements douloureux. Il était agacé, il était à deux doigts de laisser tomber si c'était pour s'entendre dire qu'il n'était qu'un sale gosse imprudent. Mais tout d'un coup, la voix s'évanouit et l'Adonis scella de nouveau ses lèvres aux siennes, dans un mouvement d'autant plus spontané qu'il éveilla des pulsions difficilement contenues chez Myle.


    « Tu vois, quand tu veux, tu peux… »

    Ces paroles sonnaient comme une formule de provocation, émise dans le but d'attiser la violence qui émanait quelques fois des baisers du photographe. Myle se délectait innocemment de toute cette fougue qu'on lui transmettait, et qu'il apprenait à découvrir sous un angle tout à fait nouveau. Ses lèvres autrefois vierges de toute empreinte venant d'un autre, étaient désormais tatouées par celle de son vis-à-vis. Et tandis que son oreille en faisait aussi les frais, sa tête s'alourdit et s'appuya contre le mur où il s'était retrouvé plaqué, avec une force sauvage et purement masculine j'ai envie de dire. De sa bouche entrouverte s'échappait un souffle saccadé par la crainte secrète de faire une erreur, mais aussi la stimulation qui croissait d'une minute à l'autre. C'était bon mais c'était surtout intenable. Mais voilà que de nouveau, Akira stoppa ses gâteries pour se consacrer à l'état d'esprit de celui avec qui il se divertirait. Il se soucia de savoir si il fallait qu'il arrête ou non.

    « Continue. »

    Ce fut l'unique réponse que l'astre doré ambulant fut capable de faire cracher à ses cordes vocales. Tout en lui était immobilisé par l'emprise enchanteresse qu'exerçait Akira sur son être, et qui en était venue à atrophier son esprit de telle sorte que Myle était inapte à sortir une ou deux phrases qui aient un minimum de cohérence. Dans sa caboche, tout était embrumé, et ses doigts s'agrippaient férocement aux vêtements du photographe comme pour s'assurer du fait que c'était propriété privée, que personne à part lui ne pourrait s'emparer de ce trésor. Il l'avait trouvé sur les toits de Keimoo, il le garderait jusqu'à temps qu'il ait obtenu de lui ce qu'il désirait. Mais jusqu'où ses souhaits pouvaient aller ? Serait-il cap de le quitter sans ciller lorsqu'ils auraient fini ce qu'ils s'apprêtaient à commettre ? Il n'en avait fichtrement aucune idée, et ça ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Il était trop séduit pour ça, trop aveuglé par ce qui lui était totalement inconnu. Alors pour finir, attendant qu'il se fasse manger tout cru par son bourreau, il enfouit ses narines au creux de son cou, humant excessivement son parfum ainsi que chaque effluve émanant de son enveloppe charnelle. De sa langue encore timide, il s'amusa à en dessiner les courbes dans un ou deux baisers qui se voulaient introducteurs des gestes qu'Akira semblaient être en train d'anticiper.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyMar 3 Nov 2009 - 9:20

[Ca me plaît forcément \o/]

Le doute n’avait plus vraiment de raison d’être présent. Myle avait donné le feu vert. Il avait lâché la bête. C’en était finit pour lui. Pourtant Akira était encore perturbé. Il savait comment il était. Il allait profiter d’un corps, s’en aller et ne même plus savoir à qui il était quelques jours plus tard. Non, n’exagérons pas tout de même. Même en réel enfoiré, il se rappelait au mien des visages de ses amants. Amants ? Alors ce garçon ne serait qu’une conquête de plus dans le liste insatiable de la nymphomanie convulsive du photographe ? Il n’y aurait donc aucune différence avec tous les autres. Cette vision laissait un vide dans le cœur du pianiste. Quelque chose allait lui manquer, c’était certain. Est-ce qu’il… Serait tombé sous le charme du Prince blond ? Il ne croyait pas au coup de foudre, mais là, il fallait se rendre à l’évidence. Il allait tout gâché. Et ce gosse qui se livrait sans regrets, sans doutes... Il s’offrait simplement à un autre. A un enfoiré de première.

L’anglais eut un moment d’hésitation. Il logea simplement sa tête dans le cou de son compagnon et soupira. Il colla son corps entier à celui de Myle, comme pour se rassurer. Ça n’eut pas vraiment l’effet désiré. Son instinct reprit le dessus. Akira se redressa et planta ses yeux dans ceux de son voisin. Il emprisonna son visage dans ses mains et le regarda juste quelques secondes, désolé pour lui. Il finit par déposer un doux baiser sur ses lèvres, ne cherchant pas encore à l’approfondir. Normalement, toute personne sensée, voulant en préserver une autre, s’en irait. Maintenant. Ne se retournerait pas et commencerait même à courir pour échapper rapidement à cette emprise. Une personne sensée, oui. Le photographe semblait vraiment stupide. Il plaça une de ses jambes entre celles de l’autre. Au même moment où il se décidait enfin à approfondir l’échange buccal, sa cuisse se colla à l’entrejambe de Myle. Il rendit le baiser plus brutal au moment où il se pressa contre son intimité. C’était une torture délicate et il fallait y aller en douceur, mais ça faisait toujours son petit effet.

Akira rompit le baiser. Et baissa la tête vers l’entrejambe de l’autre et sourit. Quand il reporta son attention vers le visage de Myle, ce ne fut que pour voir sa réaction. Rapidement, il enleva son propre pull, un peu trop chaud pour cette activité. Déjà ses mains s’affairaient à passer sous le haut de sa proie. Il laissa trainer ses doigts, juste de quoi effleurer sa peau. Alors qu’il commençait à jouer avec un téton de chair de son compagnon, l’artiste enfouit encore une fois son visage dans son cou. Alors qu’il pressait sa jambe contre le sexe de Myle, que ses mains jouaient sous son haut, il reprit son petit plaisir avec son oreille. Stimuler. Stimuler chaque partie, toutes en même temps, juste pour que l’autre ne sache plus où donner de la tête. Une réelle torture. Un vrai jeu pour le pianiste. C’était sadique et pervers. C’était parfaitement lui, dans sa sensualité.

L’étudiant descendit une de ses mains vers l’aine précédemment découverte du garçon. Akira recommença ses allers-retours. De temps à autre, il descendait un peu sa main, la faisant passer sous le bas de l’autre. Plus osée, plus carnassière. Jusqu’à détacher entièrement le bas qui couvrait un peu trop le corps qu’il désirait. Il avait arrêté de jouer avec son oreille, se contentant de caresser sa nuque avec son souffle chaud, qui se faisait de plus en plus irrégulier. Lentement, il décolla sa jambe, le temps de laisser passer le bas. Quand il n’y eut plus rien pour le déranger, il dégagea son visage et planta ses yeux dans ceux de Myle. Il voulait qu’il le regarde. A chaque fois qu’il fermerait les yeux, il le rappellerait à lui. A chaque fois qu’il les baisserait, il l’obligerait à les relever vers les siens. Et en même temps, s’il avait l’audace de l’affronter, il le ferait rougir, comme une punition. Il ferait en sorte que le regarder devienne un supplice, au même titre que de l’éviter. Il voulait qu’il se rende compte de tout ce qu’il allait perdre, de ce qu’il allait gagner, avec qui, où, pourquoi et comment. Qu’il réalise son erreur, parce qu’il avait cédé au désir, avant de tomber dans le plaisir. Le photographe ne le quitta pas des yeux, même lorsqu’il pressa, cette fois-ci, sa main contre son sexe. Il commença à le masser délicatement, tandis que l’autre continuait de se promener sous le haut du garçon. Pour rassurer Myle, il déposa un doux baiser sur ses lèvres. Sans le brusquer, sans chercher plus. Juste comme ça, pour lui.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyMar 3 Nov 2009 - 14:08

En effet, le doute n’avait plus aucune raison d’être à présent. Myle avait exprimé avec véhémence son envie et peu importait si il s’agissait d’une lubie ou d’un désir profondément sincère. Il ne pouvait plus reculer, puisque comme dit plus haut, le séducteur était entré en scène, imposant sa prestance et cette expertise qui se manifestait au rythme de sa langue et de ses doigts endiablés. Toujours en osmose avec la chair et les effluves de ce corps qu’il allait jusqu’à vénérer, le dessinateur essaya de ne pas défaillir directement. C’était tentant de se perdre dans cette jouissance qu’il n’avait jamais connu, mais il tenait à être solidement ancré au sol qui le liait à la réalité, pour savourer chaque gourmandise qu’Akira lui faisait goûter. C’était un délice tout à fait irrésistible, chaque baiser était comme un présent du messie pour cet ange qui, à peine corrompu, était un parfait ignorant. Désormais, il n’osait pas se remettre en questions, il était tout simplement en train de lutter entre la résistance qui ne ferait qu’attiser sa curiosité et l’abandon total qui suffirait à lui ouvrir les portes de cet univers inconnu. Progressivement, chaque parcelle de son être était harcelée par les savants baisers de son partenaire. Ils laissaient sur sa peau des traces humides et indélébiles. Quant à ses mains qui emprisonnaient tantôt sa nuque tantôt son bas ventre, il les laissait l’enflammer de toute part, tandis qu’à l’intérieur de lui, le volcan de la passion était prêt à exploser.

L’irréductible aguicheur venait d’entamer la première partie du processus qui allait les immerger dans un plaisir commun, qu’ils partageraient forcément mais qu’ils ne verraient sensiblement pas de la même façon. Si pour le photographe, Myle n’était qu’une proie parmi tant d’autres bien qu’il commençait à en douter dangereusement, Akira était en revanche pour le dessinateur, une première fois qu’il ne saurait définir. Il n’avait aucune idée de l’importance de leur relation, il ne savait pas si son envergure suffirait pour la faire tenir plus longtemps que ce qu’il n’osait l’espérer. Et puis de toute façon, à quoi ça servait de penser quand on se voyait assailli de toute part par une douce torture qui faisait croître son désir ? Il n’y avait pas lieu de réfléchir. L’astre doré scintillait de mille feux et entra en ébullition lorsque le corps effeuillé de son vis-à-vis lui apparut, sous ses yeux qui avaient pourtant l’habitude de contempler la nudité, lui qui avait quelques fois osé dessiner du nu. Cependant là, c’était différent ! La chaleur d’Akira se communiquait à lui, non au bloc de papier sur lequel il aurait pris un plaisir tout aussi similaire à le dessiner, à déterminer chaque courbe de son corps. Cette fois, il ne se contentait pas de toucher avec ses mirettes semblables à deux puits sans fonds, il pouvait effleurer cette geôle de chair du bout des doigts. D’abord avec hésitation puis avec un peu plus de franchise, il accueillit généreusement les gestes du photographe qui ne tarda pas à l’avoir rien que pour lui. Son entrejambe s’embrasait tant et si bien qu’il avait l’impression de ne plus s’appartenir, et de n’être qu’une ridicule marionnette que son propriétaire pouvait désarticuler comme il le voulait, atteignant ainsi les parties secrètes de son être. Ces préliminaires déjà bien osées ne l’effrayèrent aucunement et le regard hagard, presque amouraché, il osa affronter ce démon qui prenait possession de son âme. En fronçant légèrement les sourcils, il exprima sa curiosité quant à ce qu’il lui préparait.

Le pesant silence qui surplombait les deux protagonistes était interrompu par la respiration à la fois rapide mais posée de l’adolescent à la chevelure dorée, détenteur d’une propriété qu’il souhaitait privée. Tandis que son interlocuteur désormais taciturne lui octroyait un dernier baiser avant de passer aux choses sérieuses, le Soleil persista à le cerner et à le transpercer de ses yeux langoureux, laissant échapper un gémissement d’extase. Il aimait se plonger dans les siens, c’était comme ça et rien ni personne ne pourrait le dissuader de s’éterniser sempiternellement dans ce qui semblait être devenu un refuge pour lui. Dans de telles circonstances, il espérait débusquer un zeste de sincérité en fixant intensément les pupilles du photographe. Machinalement, ses mains se posèrent à leur tour sur le visage d’Akira qu’il engloba grâce à elles. Puis, afin de le convaincre de ne plus s’arrêter, il oublia tous les doutes qui auraient pu lui faire prendre la poudre d’escampette. Il se contenta d’approcher ses lèvres qu’il scella aux siennes pour la énième fois, en savourant la commissure puis en mordillant l’inférieure. Ses mains exploraient le torse du démon avec réserve, la pudeur étant irrémédiablement présente dans les agissements de Myle. Quoi de plus naturel quand on prenait celui qui nous embrassait passionnément pour une entité divine, qu’on se devait d’adorer autant pour sa beauté que pour la jouissance qu’elle procurait ? A la manière dont le dessinateur prenait connaissance de la fine musculature de son partenaire, on aurait dit qu’il se pâmait devant une œuvre d’art quelconque qui l’aurait inéluctablement charmé. Dans le cas présent, cette œuvre avait un petit quelque chose de lascif et de méphistophélique. Cet aspect diabolique qu’il offrait à la personnalité de Mr Alleot avait tendance à le déranger, et à le pousser dans ses retranchements. Toutefois, il lui suffisait de fermer les yeux et de se laisser corrompre par ses soins pour abaisser ces barrières qu’il avait érigé pour se protéger. Et tout en feignant de n’être qu’une piètre victime qu’il était réellement, il renforça l’étreinte qui l’unissait à Akira, finissant de se débarrasser des tissus que ce dernier avait habilement fait glisser sur sa peau. Désormais tous ôtés, à l’exception de son pull jouant le rôle du bouclier ultime, il approcha imprudemment ses mains du bas du photographe, dont il tenta naïvement d’atteindre les parties intimes. Mais allez savoir si il aurait au moins le temps d’arriver jusque là ! Ce Sadique était si imprévisible et fantasque ! Et le Soleil, si hésitant !
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyMar 3 Nov 2009 - 17:53

Le voilà qui osait. Akira ne put réprimer un sourire moqueur. Il menait la danse depuis le début et Myle osait maintenant essayer d’entrer dedans. Le photographe était partagé entre l’idée de le laisser faire, pour voir ce dont il était capable et celle de le couper dans son élan. C’était un choix difficile pour la suite. Soit il se moquait de l‘autre, soit il le contrôlait tout entier. Il pouvait aussi faire les deux. Ça ce n’était vraiment pas un mauvais choix. Lentement, le pianiste baissa ses mains pour attraper celles de son compagnon. Il les guida jusqu’à son intimité. C’était aussi un bon moyen de faire sentir à ce gamin l’excitation qui l’animait.

Il aurait du partir ce soir-là, sans jamais le revoir. Akira pressentait dès lors que, dans l’amour non partagé, autant dire l’amour – car il est des êtres pour qui il n’y a pas d’amour partagé : seulement un qui aime, l’autre qui désire et vous quittera pour une autre personne qu’il aimera et qui le désirera –, on peut goûter au bonheur seulement dans ce simulacre qui est donné à un de ces moments uniques où la bonté, ou le caprice, d’un autre applique sur les désirs, avec une coïncidence parfaite, les mêmes paroles, les mêmes actions, que si l’on était aimé. La sagesse, dont il ne faisait aucunement preuve en cet instant, aurait été de considérer la possession du bonheur. Supposer que Myle fasse partie d’un bonheur vaste et durable. Il ne fallait pas chercher à demander une faveur de plus, après celle due à l’artifice d’une minute d’exception. Il fallait s’en tenir à cette minute. Ce n’était pas le cas. Encore une fois, il avait voulu plus. Encore une fois, il en avait voulu trop. Il aurait dû quitter ce garçon, s’enfermer dans la solitude. Rester en harmonie avec cette voix qu’il aurait seulement cherchée à rendre amoureuse et dont il n’aurait rien exigé de plus : ni soupirs, ni gémissements… Seulement dans ce cas aurait pu survivre en lui la tonalité du bonheur.

Le photographe sentait que la recherche du bonheur dans la satisfaction du désir était aussi naïve que de vouloir atteindre l’horizon en marchant droit devant soi. Plus le désir avance, plus la possession véritable s’éloigne. Si l’on veut être heureux, il faut éteindre progressivement le désir. Il aurait dû arrêter de chercher ce qui l’attirait, puisque seul l’oubli amène l’extinction complète du désir. Sauf que Myle l’obnubilait tout entier. Son corps et son esprit. Rien à voir avec tout ce qu’il avait déjà vécu. Il n’avait rien faire de plus, rien fait de moins. Il était juste comme ça. Et Akira perdait alors le contrôle de lui-même.

L’étudiant continuait de laisser son regard planté dans celui de Myle. Après tout, son amant osait soutenir le sien, ce n’était pas lui qui allait céder. Un sourire provocateur ourla ses lèvres. Une idée germait dans sa caboche. Enfin germait, disons plutôt qu’elle était présente à chaque acte, avec toutes personnes. Mais là, il avait une énorme envie de la mettre à exécution, juste pour avoir le plaisir de déstabiliser le jeune homme. Après avoir lâché les mains de son compagnon, Akira colla son corps au sien. Il l’embrassa une dernière fois, avant de se laisser glisser lentement contre lui. Il atterri accroupi face au bas-ventre nu de son vis-à-vis : changement de point de vue. Un nouveau sourire étira ses lèvres. Plus carnassier, cette fois. Il prit le sexe de Myle dans une main et commença des mouvements de va-et-vient, en même temps qu’il s’agenouillait devant le spectacle qui s’offrait à lui. Il leva une dernière les yeux sur lui, avant de passer une langue pudique sur son membre.

Pour lui, c’était un jeu. Un acte qu’il répétait encore une fois. Perfectionné par l’expérience, en même temps qu’unique à chaque fois. Il finit par enlacé totalement le membre avec ses lèvres, prenant garde de ne pas brusquer le garçon. De la même façon qu’il avait rapidement réalisé des mouvements d’avant en arrière avec sa main, il fit de même avec sa bouche. Parfois, il se contentait de sucer, d’autre il approfondissait en aspirant, tantôt il enlaçait son jouet avec sa langue. Il prenait un soin méthodique à n’oublier aucune parcelle.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyDim 8 Nov 2009 - 12:36

En effet, voir que Myle souhaitait prendre le contrôle de la danse pouvait paraître très amusant. Après tout, il était tel une jeune fille venant de sortir de son couvent. Il ne connaissait rien, et il eut l’impression de n’être qu’un ignare dont on était en train de faire la leçon. Il sentait que cette expérience lui enseignerait quelque chose, mais il ne voyait pas quoi si ce n’était cette débauche à laquelle il n’avait accordé aucune attention jusqu’à preuve du contraire. Il s’en voulait presque d’avoir accepté de s’y adonner mais ça avait été plus fort que lui. La curiosité était un vilain défaut disait-on très fréquemment mais l’artiste s’était perpétuellement rassuré en se disant que si on n’allait jamais chercher des réponses aux questions qui nous intriguaient, on finirait par crever en n’ayant rien appris. Il préférait se planter, aller droit dans le mur et comprendre son erreur plutôt que de ne pas en faire les frais, et donc de rester un pauvre innocent qu’il avait toujours été. Né et mort avec les mêmes ignorances qu’il aurait dû annihiler au plus vite, pour prouver aux autres qu’il avait connu autre chose que cette profonde envie d’être reconnu pour ce qu’il était.

A côté de lui, Akira était du genre à prendre les choses en mains et cela dans tous les sens du terme. Il parcourait le corps de Myle avec un apparent savoir-faire qui ne laissa pas l’artiste indifférent. Il n’était pas forcément effrayé par cette grande expérience qui émanait de ses agissements, cependant, il remettait en doute tout ce qu’il avait cru voir en lui auparavant. Plus ils poursuivaient leur ascension vers un plaisir intense et commun, plus le soleil venait à craindre l’avenir. Il voulait profiter de l’instant présent, jouissant de ce contact que l’autre blondinet établit avec son corps, plus particulièrement avec son sexe qui fut en proie à une excitation inhabituelle. Cette vague de stimulation se répandit dans tout son être, il fut incapable de ne pas y céder. Des frissons mordirent ses hanches, le bas de ses reins ainsi que chaque parcelle de cette zone qui fut harcelée par d’innombrables caresses buccales, généreusement faites par Akira. Le dessinateur ne s’appartenait plus, il était entre les paumes chaleureuses de cet adolescent qu’il avait rencontré tout à fait par hasard, et qui était devenu une sorte de bourreau. Néanmoins, ça ne l’empêchait pas de lui procurer ce plaisir qu’il lui faisait sentir et éprouver, rien qu’en faisant glisser ses doigts experts sur sa peau. Il usait de quelques méthodes de torture pour l’inciter à sortir de cette coquille dont il avait érigé les murs autour de lui, dans l’espoir de se protéger de cet abandon dont il avait presque honte. Sa respiration était rapide et de plus en plus forte. Elle s’échappait spontanément d’entre ses lèvres, tandis que son cœur s’affolait à un rythme endiablé dans sa cage thoracique. Il ne pouvait répondre de rien, parce qu’il était définitivement possédé par ces sensations que les gestes d’Akira engendrèrent en lui et sur son corps. Ses boutons de chair étaient aussi durcis que la baguette dont se servait son partenaire pour provoquer la magie des gourmandises charnelles, effectuant des vas-et-vients qui n’eurent pour effet que d’arracher des gémissements d’extase puis des couinements d’épanouissement à Myle. Le pauvre ne se reconnaissait pas, il avait l’impression d’avoir à faire à un damoiseau autre que lui, vulnérable, faible et surtout aussi maniable qu’un pantin. Certes, il l’avait cherché en courant après le blond dont les atouts de séduction étaient multiples, mais les remises en question étaient encore là. Il était un simple adolescent qui se recherchait et qui, par diverses expériences, essayait de se trouver.

Akira prenait un malin plaisir à le mettre à bout. Les petits regards furtifs qu’il lui lançait à intervalles irréguliers en témoignaient. Myle était presque mal à l’aise face à son comportement fougueux et lubrique, mais il était davantage surpassé par cette déferlante de plaisir qui le porta bien plus haut dans sa jouissance, que lorsqu’il croquait sur papier un corps entièrement nu. Il y avait quelque chose en plus, comme si après avoir exploré l’anatomie humaine avec les yeux, il lui était donné de la parcourir en la touchant, sentant sa chaleur se communiquer avec la sienne, des effluves inconnus effleurant délicatement ses narines. Les mouvements de l’autre étaient indépendants des siens, mais ils influaient inéluctablement sur sa personne. Ce n’était pas pour rien que les caresses tendres et buccales de son vis-à-vis, l’entraînaient dans une fièvre qui était autre que celle dont on pouvait être la cible lorsqu’une maladie venimeuse prenait possession de nous. C’était la fièvre qui précédait le stade final de son ravissement et de son contentement. D’un autre côté, il savait que ce qui le satisfaisait par-dessus tout, c’était cette domination qu’il croyait voir en imaginant la scène d’un point de vue extérieur. Il était presque un Dieu qu’Akira vénérait, et aux genoux duquel il se mettait tout en lui jurant fidélité en s’adonnant à des pratiques peu catholiques. Myle eut l’impression d’être sur un piédestal, et aussi malsaine que cette vision puisse paraître, il n’eut aucun mal à s’y accommoder. Il en était presque fier, et l’esquisse d’un sourire commença à fleurir sur son visage jadis enfantin, mais dont les traits commençaient à mûrir, à mesure qu’il endurait cette expérience unique et sensible. Il ne s’attendait pas à être trahi ou lâchement abandonné après cet instant purement physique et orgasmique. Il était convaincu de sa toute puissance qui s’acharnait délibérément sur l’esprit d’un homme qui se pensait fort et maître de tout. Mais qui sait si d’un moment à l’autre, il ne finirait pas par perdre le contrôle, ne comprenant rien de ce qui est en train de lui arriver, feignant de résister alors qu’il avait déjà capitulé ? Le dessinateur prenait peu à peu conscience de cette position avantageuse qu’il pourrait acquérir avec le temps. Mais trop simplet dans l’âme et surtout trop passif pour donner forme à un quelconque projet, il se contentait de cette entrevue sensuelle qui était un secret entre eux. Toujours guidé par le charme manipulateur du photographe, il enfouit aveuglément ses mains dans ses cheveux, en empoignant férocement ses mèches tout en démontrant cette folle agitation dont il était la victime.

Cette prétendue supériorité n’était qu’une douce illusion.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyVen 27 Nov 2009 - 20:34

On pourrait observer tous les évènements de la vie d’Akira en les synthétisant à un moment choisi. Le problème serait qu’il passerait pour un pervers nymphomane et un salaud. Enfin, pour le même résultat, on peut se contenter d’observer sa vie au sein de l’académie Keimoo et compter le nombre de ses conquêtes purement sexuelles. Ou même, simplement voir ce qu’il était en train de faire avec Myle, sur les toits. Parce que, arrêtons de nous voiler la face, notre pianiste était un réel salopard totalement nympho. Ça ne faisait pas longtemps, quand on y pense… Tout ça date de sa relation avec Peter. Son appétit charnel avait été décuplé grâce à ce garçon et son mauvais comportement dans ses relations suivantes avait sûrement été déclenché par la rupture difficile.

La peur d’aimer et d’être aimé. Ce devait être ça. Akira avait été trop blessé par cette séparation. Il était comme un pauvre toutou grâce auquel on aurait pu établir la pratique du réflexe pavlovien. A force d’avoir mal, il préférait fuir. Mais la lâcheté, causée par cette fuite, pouvait toujours le glorifier. Il suffisait de faire en sorte de détruire ce qui nous faisait défaillir. Le côté salaud qu’il avait développé servait juste à ne pas perdre la tête. Tant pis pour celle de l’autre. Et puis, être aimé faisait peur : ça nous enferme. Quelqu’un aime les oiseaux et les met en cage, quelqu’un aime les fleurs et les arrache… Alors une personne qui aime le photographe, ça lui faisait peur.

Mais il y avait quelque chose avec Myle. Quelque chose de puissant et d’étrange, qui détruisait les beaux principes de l’artiste. Alors, il se mit à douter. Un esprit qui doute peut être dangereux : il n’y aucune possibilité de quiétude. A force d’usure, on peut plonger dans la paranoïa. Rien que le fait de douter sur ses propres intentions avec le dessinateur commençait à la détruire. Akira réalisait ses caresses buccales avec une mécanique automatique qui – contrairement à lui – ne pouvait aucunement laisser douter son compagnon. Au moins, il serait le seul à se torturer l’esprit. Le contact de la main de Myle se glissant dans ses cheveux le sortit un peu de sa torpeur. Un changement, par rapport à ses autres aventures : un geste plus tendre, plus sensuel. Enfin, pas vraiment. Mais le simple fait qu’on lui accorde de l’attention était assez unique dans ces conditions. Ce n’était vraiment pas ce qu’il lui fallait. Déjà, il ne savait que penser de ce garçon, de ce qu’il allait lui prendre et de ce qu’il allait lui donner et, surtout, de l’après-coup. Maintenant, le regret commençait à le ronger. Depuis quand n’avait-il pas regretté dans le sexe ? Le défaut du regret : il amplifie le désir.

Akira arrêta tout ce qu’il faisait. Il se redressa lentement et noya son regard dans les yeux de son nouvel amant. Il posa ses mains sur ses jours et approcha son visage du sien. Il effleura ses lèvres de son souffle. Il ne l’embrassa pas, mais lui en donna juste l’envie. Assez pour l’appâter encore, en somme. Puis, il glissa son visage dans son cou. Il happa sa peau, avec sa bouche, plusieurs traces pour quelques jours. Il était parfois doux, parfois brutal. Ses mains caressèrent à nouveau le corps de Myle, descendant lentement vers ses hanches. Elles ceignirent sa taille et le photographe dégagea son visage des cheveux de son amant, pour figer ses yeux une dernière fois dans les siens. Puis, il finit par afficher un sourire mi-aguicheur, mi-carnassier. Il fit en sorte d’entrainer le blond, pour que celui-ci se retrouve face au mur. Ce n’était qu’une fois dans le dos d’une victime qu’on pouvait réellement faire ce que l’on voulait d’elle.

En y réfléchissant mieux, l’artiste entretenait une forme d’orthodoxie dans ses passions. Et Myle causait une réelle hérésie dans les principes affreusement non catholiques du photographe. Il respectait peut-être le premier commandement, mais, métaphoriquement, il entravait le sixième en beauté. Car, il adorait le pianiste, pour ce qu’il lui faisait, en tout cas, mais il le tuait à petit feu en le faisant se consumer ainsi de l’intérieur. Akira avait chaud, certes, mais c’était ce qui se passait en lui qui le faisait bouillir comme ça. Maintenant, arrivés à ce stade, il avait le choix d’être brutal encore et encore ou de penser un peu plus à son compagnon. En temps normal, il aurait certainement opté pour la première solution : douleur et plaisir mêlés, c’était l’extase. Mais c’était aussi terriblement traumatisant, d’autant plus pour une première fois. Alors, sans même se poser plus de questions, il opta pour prendre soin de celui à qui il allait voler une partie de soi.

Akira colla son bassin au corps de son vis-à-vis, prenant ses mains dans les siennes. Il les lui colla au mur, un peu au-dessus de sa tête, lui montrant qu’il allait devoir se tenir de lui-même. Il replaça ensuite les siennes sur les hanches de son ami. Il hésitait à prévenir Myle de ce qu’il allait faire, mais ce gamin ne devait pas être idiot, il avait du réaliser depuis longtemps ce qu’il se passait. Peut-être pas encore ce qu’il se passait en lui, pourtant. Et sûrement encore moins ce qui allait être en lui. Mais tout ça, le photographe ne s’arrêtait certainement plus, encore moins après, pour lui demander son avis. Après tout, ils n’étaient pas autour d’une tasse de thé, à papoter. Il glissa une main juste au-dessus du bas ventre du garçon, tandis que l’autre remontait à sa propre bouche. Il humecta trois doigts et les ramena vers le point visé, en les laissant glisser le long de l’échine de son futur-ex-amant. Lentement, il commença à s’aventurer du côté de la cavité du jeune homme. En surveillant ses réactions, il y fit pénétrer un doigt. Il effectua quelques mouvements de va-et-vient, habituant l’autre à ce corps étranger. Puis, un deuxième, recommençant les mêmes mouvements de va-et-vient, puis approfondissant le contact en écartant les deux doigts.

Le photographe sentait le rouge qui lui montait aux joues. Ce n’était pas la honte qui provoquait ça, mais plutôt l’excitation de plus en plus présente en lui. Il n’avait pas couché avec quelqu’un de vierge depuis longtemps. Et, avouons-le, même s’il paraissait très spontané dans les idées, Myle restait adorablement maladroit dans les gestes. On sentait que c’était sa première fois. Et il fallait donc y aller un peu en douceur que les autres fois, se contenir un peu plus. Akira ne s’en sortait pas trop mal : il faisait bien attention à habituer l’autre à lui, malgré qu’il aille encore un peu trop vite, sans lui laisser d’autre choix que d’accepter ce qui s’imposait à lui – ou plutôt en lui.

Le pianiste attendit encore moins longtemps pour faire entrer le troisième doigt. C’était délicat. Aussi bien pour Myle, que pour lui, aussi bien dans la façon de s’y prendre, que dans celle de donner. Il aurait dû consacrer plus de temps à comprendre les réactions de l’autre. Oh et puis ! Il n’était vraiment plus doué pour les relations plus « couples », même dans le sexe. Il avait appris à vivre pour lui – mais uniquement dans ce domaine – parce qu’il en avait fichtrement marre de vivre pour les autres. A se dévouer corps et âmes pour autrui, on finit par se déchirer. Ceux qui profitent de nous se plaisent dans leur oisiveté, alors que nous, on commence à vomir l’altruisme, dégoûté par ces loques vivantes.

Akira enfouit son visage dans les cheveux de son compagnon et inspira à fond. Il avait chaud, son souffle était saccadé et sentir ce corps contre le sien n’arrangeait rien à son état. Tout en expirant, il appuya un peu plus profondément le contact avec ses doigts, pénétrant un peu plus loin. Il se mordit la lèvre et commença à retirer ses doigts un à un, sans arrêter les mouvements de va-et-vient. Il se déshabilla assez pour ne pas être gêné et se retrouva donc nu derrière le garçon. il attendit juste un peu, le laissant réaliser, essayer de savoir s’il pouvait continuer. Mais, en réalité, il ne chercha pas vraiment à comprendre. C’était juste histoire de faire bonne figure. Il luttait contre lui-même pour ne pas dériver de ses principes : « moi d’abord, moi d’abord ». Mais avec Myle, il ne pouvait s’empêcher de vouloir le protéger d’un monstre. Or, ici, cet outre-mangeur n’était autre que lui. Il dirigea son membre durci vers l’intimité de son nouvel amant.

Le pianiste entra en lui, doucement. Son premier geste fut de ne pas aller très loin. Au fur et à mesure de ses mouvements de reins, il le pénétrait de plus en plus profondément. Il commença ensuite à mener une cadence plus soutenue. Même inconsciemment, il prêtait toujours attention à l’autre. Au bout d’un moment, jugeant Myle assez préparé, il entama les choses sérieuses. Il fit des mouvements plus brutaux, calquant par coïncidence ses gémissements, au son que produisait le claquement de son bassin sur les fesses de l’artiste. A chaque coup, il touchait le point culminant à l’intérieur de lui.

[Ça te va ?]
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyDim 29 Nov 2009 - 20:18

Ce demeuré n’avait pas conscience de l’influence qu’il détenait intérieurement sur son vis-à-vis, et puisqu’il ne voyait pas son envergure, il ne pouvait pas en profiter comme bon lui semblait. C’était tout à fait logique, Myle était victime d’un leurre. Tantôt il se croyait vulnérable parce qu’il ne connaissait rien, tantôt il se considérait comme un Dieu que l’autre se devait de vénérer, ne serait-ce que pour grossir son Ego si peu sur-dimensionné du fait de sa modeste personnalité. Il se faisait soigneusement manipuler, refusant catégoriquement de prendre d’immenses initiatives puisque de toute façon, on rirait de sa gaucherie, dûe à son manque d’expérience. Akira avait dû comprendre qu’il s’agissait de sa première fois et cela sans bouger le petit doigt, sans même oser lui demander quoique ce soit. Il n’y avait qu’à constater la raideur du dessinateur qui ne parvenait pas à se libérer de cette satanée virginité qui l’emprisonnait dans cette coquille, celle d’un pauvre gamin qui apprenait progressivement ce qu’était le monde, et ce qu’il pouvait engendrer sur sa personne. En prendre conscience ne l’effrayait pas, en revanche, il se sentait perdre le contrôle de lui-même, ce dont il n’avait pas l’habitude. C’était une sensation plutôt désagréable, qui le confortait dans l’idée qu’être ainsi violé dans son intimité, bien qu’il l’ai réellement souhaité, n’était pas une chose qui était appréciée dès la première fois qu’on exposait sa nudité. La pudeur était là, signifiant clairement qu’il n’était qu’un débutant aux yeux de cet homme qui savait tirer les ficelles, avec une habileté telle qu’il parvenait à lui arracher des onomatopées qu’il n’aurait jamais pu cracher auparavant, même pour simuler dans l’ivresse si vous voulez tout savoir. Actuellement, ce n’était plus un jeu, il y avait réellement un dominant et un dominé, qui jouissait de son expertise, jonglant entre le fantasque et le prévisible, ne laissant aucun choix à Myle.

Akira abandonna temporairement ce territoire qu’il avait commencé à explorer et posa ses paumes chaleureuses et affables sur les joues du Soleil, comme pour le rassurer en cet instant fatidique. Son dernier regard avant qu’il s’empare de ce qu’il avait de plus cher, sonnait comme le glas qui s’apprêtait à tomber sur le coin de la figure de Sunny. Mais trop ignorant et surtout trop envoûté pour répondre quoique ce soit, contestant soudainement tous les agissements de son partenaire, le dessinateur ferma totalement les yeux sur ce qu’il croyait voir dans les ultimes actes de son interlocuteur. Au fond de lui, il savait que c’était peut-être une erreur, mais cette chose qui s’apparentait au désir, lui ordonnait de continuer, et elle le menait par le bout du nez, ce qui n’arrangea pas son cas. Ainsi, son cou se fit happer de toute part par des baisers fougueux et intenses, quelques fois violents et expressifs, d’autres fois retenus comme soulignant une pause avant de passer aux choses sérieuses. Les muscles de l’Ingénu se tendirent au maximum rien qu’à ce bref contact qui le rendait aveugle devant les dangers qu’il pouvait précéder. La froideur du mur lui permettait de garder l’esprit sur terre, sauf que ce dernier avait une inclination pour une contrée tentante, de par les vices qu’elle contenait et qu’Akira s’apprêtait à lui faire connaître. Il acheva de le dominer une bonne fois pour toute, en le forçant à faire face à ce même mur glacial qui lui rappela l’impact de la réalité et de ce qu’on s’apprêtait à lui faire subir, que ce soit d’un point de vue positif ou négatif.

Les mains plaquées contre le béton, il eut l’impression d’être pris en traître. Il ne lui faisait pas face comme il l’aurait aimé, il ne pouvait pas l’affronter et c’était pour lui un privilège important qu’il n’obtiendrait pas pour sa première fois. N’était-ce pas gonflé de la part du photographe qui l’avait ouvertement séduit, en dépit des agissements de Myle qui l’avaient littéralement trahi par la suite ? Ne se comportait-il pas comme un lâche en se contentant simplement de son dos pour s’emparer de son être, et lui arracher ce qui lui restait de son enfance ? Sunny fut malheureusement extirpé de ses réflexions vachement philosophiques quand le photographe s’occupa de détruire les premières barrières de sa virginité, avec une douceur accompagnée d’une minutie qui révélait un vécu chargé en expériences sexuelles. Lui au moins, il savait où il mettait les pieds pour ne pas dire autre chose qui ne ferait qu’ajouter un degré supplémentaire au mal-être de Myle. Il avait toujours entendu dire que les premiers ébats amoureux n’étaient pas les plus époustouflants, mais de là à tomber d’aussi haut, est-ce qu’il parviendrait à remonter la pente après cela ? Il chuta irrémédiablement de ce minuscule piédestal qui lui donnait l’impression d’être au-dessus de tout. Il venait d’effectuer le saut de l’ange, celui qui était en train de se faire déplumer au moment où je vous parle, et dont l’auréole noircissait considérablement. Il ne lui en fallut pas beaucoup pour que sa respiration s’accélère, agrémentant le tout de gémissements qui devenaient expressifs à mesure qu’Akira enchaînait les initiatives dont il devait connaître les réactions par cœur. Pour lui, tout était une question d’habitude, c’était comme une mécanique qu’il pouvait manipuler comme bon lui semblait, à condition de mettre correctement les doigts dans l’engrenage. Et bien oui, pour parler crûment, c’était ce qu’il venait de faire à Myle qui n’était pas du tout à plaindre, puisqu’il s’était empressé de s’accrocher à cet être. A cet instant, il ne put que s’agripper au mur qui était son unique appui, dont il abusa exagérément pour contenir toute cette rage envers lui-même mais aussi et surtout toute cette excitation qui montait en flèche sans qu’il ne puisse se l’expliquer. Son cœur était prêt à exploser dans sa cage thoracique alors que ce n’était que le début, il était comme une pauvre petite bête apeurée qu’on venait de capturer dans un filet, et dont le destin lui échappait complètement. Ses poings se serrèrent excessivement, ses coudes se rapprochèrent de la surface gelée qui était devenue spectatrice de la scène, et qui pouvait clairement assister à l’abandon du Soleil entre les mains du photographes. Ce dernier rompit soudainement le contact qui s’était instauré entre eux.

Le froissement de tissus s’échouant sur le sol indiqua à Myle que son partenaire abaissait les dernières frontières qui le séparaient de ce territoire qu’il s’apprêtait à violer, l’inondant d’un plaisir à l’intensité indéniable. Il eut tout juste le temps de respirer un bon coup et de reprendre ses esprits, puisqu’une lame le pénétra tout en douceur puis avec de plus en plus de rapidité. La vierge effarouchée goûta enfin à cet interdit qu’elle trouva très distrayant, puisqu’elle y répondit avec véhémence par ces fameux gémissements qui étaient son unique moyen d’expression, dans cet instant de communion qui aurait soit pour finalité de les lier pour un petit moment, soit de les séparer une bonne fois pour toute. Désormais, le Soleil n’avait cure des conséquences de cette relation, il se contenta de la savourer avec une vive curiosité qui reprit le dessus. Les claquements du bassin du photographe contre le sien, ne firent qu’augmenter la stimulation et raccourcir le temps précédant le déversement extérieur de ce désir qui avait fini par se concrétiser. Une étrange vague de chaleur se concentrait, lui faisant perdre la raison et l’équilibre par la même occasion, crevant d’envie de se trouver en face de son partenaire pour le sentir réellement contre lui. Cependant, il n’eut droit qu’à son visage qu’il avait enfoui dans sa chevelure dorée, sans omettre cette fusion entre leurs deux corps qui ne se regardaient pas vraiment droit dans les yeux. Leurs chants érotiques finirent par se mêler l’un à l’autre et tout en se cambrant à mesure que la lame entrait profondément en lui, Myle se montra désireux d’aller toujours plus loin, peu lui importait cette virginité qu’il avait désormais égarée.


{ Ta réponse est parfaite comme je te l’ai dit. En ce qui me concerne, je n’ai pas trop fait agir Myle du fait de son manque d’expérience alors bon. Mais j’ai tout de même réussi à développer quelque chose, alors en priant pour que ça ne te bloque pas. Sinon, dis-moi et je modifierai de telle sorte que tu puisses avoir de la matière pour répondre x)


Dernière édition par Myle Knepper le Mar 25 Mai 2010 - 13:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyLun 28 Déc 2009 - 12:46

Et puis quoi ? Il allait partir après ça. Peut-être qu’il trouverait quelqu’un avec qui passer une partie de son existence. Quelqu’un avec qui former un couple. Ils ne s’afficheraient pas devant toute l’académie, parce que ce sera un principe à respecter, une éthique imposée par la société. Mais leur union sera parfaitement palpable. On saura qu’ils sont ensemble, mais on ne dira rien. Parce que c’est tabou. Parce qu’on ne saura pas vraiment si les autres le savent. Et pour protéger les tourtereaux, on n’en parlera même pas entre nous. Il se mettra avec quelqu’un et Akira ne pourra que regarder. Non, il n’était pas amoureux. Vous croyez quoi ? Aux coups de foudre ? Et bien, pas lui. Il croit déjà difficilement en l’amour. On veut simplement qu’une chose nous appartienne. Il le savait, mais il n’avait jamais ressenti le besoin de posséder quelqu’un. Et là, bordel, il avait envie que le cœur de cet astre blond soit à lui. Il serait déchiré si l’autre devait avoir une relation avec une tierce personne. Il n’osait même pas imaginer qu’il lui prendrait sa virginité, qu’il ouvrait juste la voie à un autre. Un autre que lui, bordel. Il ferma les yeux, plissant les paupières très fort, jusqu’au en avoir mal. Quand il les rouvrit, ils étaient embués. Il nicha un peu plus son visage dans ses cheveux de son compagnon. Ses mouvements étaient plus fluides de par la cambrure des hanches de Myle, mais son questionnement incessant, cette putain de crainte qui le rongeait silencieusement, le rendait plus mécanique. Les gémissements qui montaient à ses oreilles n’arrangeaient pas réellement la chose. Quelqu’un d’autre les entendraient un jour. Merde, Myle, pourquoi l’as-tu retenu en haut de ces marches ? Tu n’as pas entendu l’appel au secours qu’il lançait véhément ?

Akira arrêta tous ses mouvements. Il resta quelques secondes immobile, avant de se retirer de son amant. Il souffla un « pardon » au creux de son oreille. Il finit par reculer d’un pas. Il laissa ses doigts descendre le long du dos nu de Myle et soupira. Non. Ce n’était pas ça. Il avait sentit dans le comportement, dans les réactions de son voisin, qu’il avait fait quelque chose qui n’allait pas. Au début, il ne s’en était pas soucié. Après tout, ils s’étaient cherchés mutuellement. Mais maintenant, il pensait comprendre ce qui clochait. Il voulait dorénavant faire face à ce qu’il allait perdre. De la même façon, l’astre devait vouloir affronter la personne qui l’emmenait sur le chemin du vice. Le pianiste se rappela qu’il avait eu la même envie lors de sa première fois, mais son ancien petit-ami n’avait pu su le comprendre. Mais au moins, c’était son petit-ami. Il volait la vertu de ce garçon, il n’osait même pas espérer le revoir. Il se sentit incroyablement con et lâche d’avoir agit ainsi. Etait-ce une vengeance au fait qu’il n’ait pas eu ce qu’il voulait lors de sa violation de puceau ? C’est parce qu’ils contiennent les heures du passé que les corps peuvent faire tant de mal à ceux qui les aiment. Alors certes, Myle n’était pas amoureux de lui, mais dans tous les cas, le photographe le blessait certainement par son manque de courage. Ses doigts remontèrent le long de l’échine de son amant, avant de serrer doucement son épaule. Il lui donna un signal, lui montrant qu’il pouvait se tourner.

Akira garda le visage baissé. Oui, c’était peut-être encore une preuve de lâcheté. Mais non. C’était simplement par peur de relever les yeux. Il était encore embué de larmes. Il ne savait pas vraiment si c’était la douleur de les avoir malmenés quelques secondes plus tôt ou si c’était toutes les pensées qui se chamboulaient dans sa tête qui le mettaient dans cet état. Il ne s’en souciait pas vraiment. Il voulait plutôt éviter que Myle voie tout cela. Vous imaginez vous ? Vous vous offrez à quelqu’un et cette personne pleure. Vous en penserez quoi ? Non. Il ne voulait plus faire d’erreur pour la première fois de ce garçon. Il avait déjà été assez con. Il commençait déjà à tout regretter. Mais c’était de sa faute aussi ! Pourquoi est-ce qu’il l’avait retenu ?! Et pourquoi est-ce qui lui avait continué de l’embrasser, pourquoi est-ce qu’il l’avait écouté quand l’autre lui avait dis de poursuivre ce qu’il faisait ? Pourquoi est-ce qu’il n’avait pas dévalé les escaliers et passer le reste de ces jours à Keimoo à fuir ce type ? L’artiste rapprocha son corps de celui de Myle, jusqu’à se retrouver collé à lui. Il nicha une nouvelle fois son visage dans son cou, mais se contenta de le caresser avec son souffle chaud. Une de ses mains alla se réfugier dans l’autre côté de son cou, juste au-dessus de sa clavicule. Il se cachait encore. Ce n’était toujours pas bon. Il devait regarder son compagnon. Mais là, il n’y arrivait pas. Il passa sa langue sur ses lèvres, pour se rafraichir. Mais il avait chaud, incroyablement chaud. Sans plus attendre, son autre main l’aida à pénétrer une nouvelle fois en celui qu’il désirait tant.

Après tout, s’il n’avait pas son cœur, il aura eu son corps. Il aura été cet explorateur. Il aurait aimé pouvoir le détailler encore et encore. S’enivrer de ses formes, de ses splendeurs et de ses imperfections. S’en souler, jusqu’à en perdre la raison. En abuser, jusqu’à pouvoir le dessiner de mémoire, sans rien oublier, sans négliger une seule parcelle. Il aurait voulu en parcourir le moindre centimètre de ses lèvres. Il voulait cette peau, ce parfum, cette chaleur. Il voulait ce corps. Il l’avait. Mais pas comme il le souhaitait. Il l’avait maintenant, il ne l’aurait pas plus tard. Il voulait le posséder. Mais voilà, on ne veut posséder que ce que l’on ne peut pas atteindre. C’est le propre de l’homme. Et là-dessus, le blond avait un bon instinct grégaire. Il reprit lentement ses mouvements d’avant en arrière, pour habituer une nouvelle fois Myle à ce qu’il lui faisait. Son souffle redevint saccadé, ses gémissements reprirent. Il avait beau être préoccupé, il avait toujours ce plaisir montant, qui semblait ne jamais vouloir atteindre son apogée. Une larme finit par couler le long de sa joue et s’écraser sur le cou de son amant. Au point où il en était après ça… Il sortit son visage de son cou et planta son regard dans le sien. Il ne souriait pas. Il se mordit la lèvre rapidement, lâchant un autre gémissement. Si l’astre avait voulu qu’il le regarde, il était servi. Il avait ses yeux et ses larmes. Akira approcha ses lèvres des siennes et déposa un simple baiser dessus. Juste là, parce qu’il avait besoin de le faire. Mais il finit par enchaîner avec un autre plus profond, plus furibond. Il força le passage de sa langue, sans attendre que l’autre réagisse vraiment. Il voulait ce corps, au plus profond qu’il pourrait l’avoir. Il ne l’aurait plus, il allait en abuser.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptyMar 25 Mai 2010 - 18:16

{ 5 mois pour répondre, j'suis trop forte. v.v


Akira ne lui laissait aucun répit et il avait bien raison, car autrement, toutes les contrariétés du Dessinateur ressortiraient, l'entraînant dans des raisonnement sans queue ni tête. De toute façon, il ne pouvait plus se permettre de regretter puisqu'il passait à la casserole, que rien de ce qu'il pouvait dire ou faire arrangerait ou modifierait les choses. Cependant, il ne pouvait passer à côté de ces contradictions qui le rendent si humains mais aussi si vulnérable. La tête appuyée contre ce fameux mur glacial qui lui permettait de garder les pieds sur terre, il eut envie de lever les yeux au ciel. Malheureusement, il n'eut que du béton pour seul lot de consolation, tandis que des images sans aucun rapport passaient dans sa tête, lui rappelant qu'il venait de perdre quelque chose, et que cette chose n'était pas rien de son point de vue.

Aux yeux de Myle, il était cet ange séducteur tombé du ciel qui s'était présenté dans son existence comme un cheveu sur la soupe. Il l'avait d'abord accueilli auprès de lui, d'abord timidement puis avec davantage d'insistance et de spontanéité. Il n'avait pas encore su expliquer sa réaction, et cette confiance qu'il avait cru déceler en lui-même, en présence d'un jouvenceau qu'il connaissait à peine. Quelque part, il se demanda si cela n'était pas dû au fait qu'ils se ressemblaient physiquement, et que pour cultiver l'amour-propre qu'il s'efforçait d'avoir pour lui-même pour se convaincre d'être bien dans sa peau, il préférait copuler avec lui-même qu'avec une personne qui lui était totalement étrangère. Ou alors il était tout simplement fou à lier, à un point tel qu'il en perdait la raison et qu'il laissait ses pulsions répondre à sa place. Il se sentait particulièrement mal à l'aise, mais cette rage animale qui le dévorait et le poussait à aller au-delà de ses envies l'empêchait de voir les choses avec un semblant de lucidité. Il était hypnotisé par les courbes de cette enveloppe charnelle qu'il effleurait délicatement du bout des doigts, comme peureux à l'idée de la briser en mille morceaux. En dépit de cette force dont le Pianiste usait pour le dominer et s'immiscer en lui, le Dessinateur percevait une grande sensibilité, ainsi qu'une fragilité susceptible de le faire descendre de son piédestal. Il n'était pas aussi infaillible que ce qu'il prétendait l'être en prenant les devants, et en incarnant le rôle du bourreau qui était également un bouche-trou, sans mauvais jeu de mots. Après tout, n'était-ce pas Shin qui allait par la suite s'emparer de ce corps jalousement, le gardant égoïstement auprès de lui pour le violenter et le fuir ? Akira ne faisait que faciliter la tâche de ce dernier, qui n'aurait qu'à confier ses maux au Soleil pour que celui-ci s'abandonne dans ses bras. Et comme il avait aussi un tempérament plutôt masochiste, il ne se gênerait pas de le laisser le blesser comme personne ne l'avait jamais fait jusqu'à présent.

Outre ces faits que Myle avait encore du mal à réaliser, il avait aussi la sensation de ne pas avoir autant d'importance aux yeux de son premier amant, et probablement était-ce pour cette raison qu'il n'éprouvait pas autant de culpabilité à cet instant précis. D'accord, il était dans un état second qui brouillait l'image qu'il avait de lui-même, mais à bien y réfléchir, ça ne pouvait pas être pire que si Akira le regardait droit dans les yeux. En fait, c'était assez contradictoire car il appréciait de pouvoir s'accrocher aux mirettes de son partenaire actuel. C'était une façon de se rassurer, de se sentir réellement aimé à défaut d'être vu comme le coup d'une nuit étoilée, suite à laquelle il ne lui prêterait aucune attention. Mais d'un autre côté, il préférait n'être qu'un vague souvenir plutôt que de ne jamais être oublié, car lui-même n'était pas certain de s'être amouraché d'Akira. Le fait de s'être acoquiné avec lui avait évidemment accru l'attirance physique qu'il avait pour lui, mais cette jouissance se limitait à ça, elle ne cassait pas trois pattes à un canard. Oh et puis au diable ces questionnements tout à fait inutiles. Ses idées s'embrouillaient trop dans son esprit. Il avait chaud, tellement chaud en lui qu'il n'était plus qu'un pantin amorphe se laissant docilement manipuler par son marionnettiste. Akira était plutôt doué en la matière, puisqu'il lui arracha à maintes reprises des gémissements aussi déchirants que ses va-et-vients intempestifs dans son être. Il avait définitivement perdu pieds et fut davantage envoûté quand il accepta finalement de l'affronter de ses yeux étrangement larmoyants. A moitié dans les vapes, Myle ne sut comment interpréter l'étrange expression de son visage, qui témoignait de son désemparement mais aussi de cette impuissance face aux pulsions qu'il n'avait su contrôler. Il paraissait être plein de regrets, alors qu'il était encore possible de tout interrompre, de laisser la chose inachevée pour ne plus jamais en parler. Cependant, alors que le Dessinateur resta convaincu qu'il n'irait pas plus loin, il se laissa doucereusement surprendre par un chaste baiser, aussi pur que ce qu'il l'avait été jusqu'à ce soir. Un bref sourire fendit les pétales de rose du Soleil qui s'illumina à nouveau, en croyant comprendre qu'il ne le laisserait pas en plan, qu'il poursuivrait son enseignement jusqu'au bout. Quand je dis que ce crétin est un masochiste, ce n'est pas pour rien, et ce fut avec ravissement qu'il se laissa prendre au dépourvu par des baisers brusquement langoureux, une valse forcée s'entamant dans leurs bouches scellées l'une à l'autre.

Myle fut uniquement capable d'y répondre avec des vocalises pour le moins érotiques, cependant étouffées par les baisers fougueux du Pianiste. Mû par une profonde envie de l'avoir rien que pour lui, il enlaça ses épaules de ses mains avides dont les ongles se plantèrent sauvagement dans sa chair laiteuse. Au lieu de le rejeter comme toute vierge effarouchée qui se respectait, il exigea toujours plus de lui, faisant fi de cette douleur énigmatique qui le prenait aux tripes en même temps qu'elle le faisait jouir ouvertement. Peu lui importait si on entendait sa satisfaction résonner à des kilomètres à la ronde, car pour la première fois, on faisait attention à lui au point de vouloir exploiter la moindre parcelle de sa peau, abusant sans modération de cette naïveté qui l'avait conduit au Péché. Son souffle courait agilement sur ses courbes, tandis que l'osmose était intacte, bien que conduite par des intentions variant d'un protagoniste à l'autre.

Petit ange aux ailes immaculées vit ces dernières se noircir considérablement.
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MessageSujet: Re: Full Moon~ [ PV Akira Alleot ]   Full Moon~ [ PV Akira Alleot ] EmptySam 7 Aoû 2010 - 12:38

Il faut oser penser à tous les bonheurs possibles que l’on détruit lorsque l’on ne souhaite que répondre aux plaisirs immédiats. C’était exactement la situation dans laquelle se plongeait le pianiste. Avoir Myle le temps d’un acte et oublier la fin heureuse de la pièce. Le posséder un instant, pour le regarder s’effacer le reste de notre temps. Rien de pire que de tendre la main et serrer le poing sur une image floue et volatile. Rien de pire que de goûter à ce que l’on ne pourra jamais plus savourer. Alors que faire ? Vivre le moment présent, direz-vous. Oui, c’est une possibilité. Le mordre à pleine dent, le prendre de force, le faire notre. Mais après ? Rien. Akira rendit ses mouvements plus brutaux, plus profonds. Une de ses mains glissa sur les reins de son amant, le collant – si l’ont pouvait plus – à lui, tandis que l’autre était posé sur son torse, à l’endroit où il pouvait sentir le cœur du garçon battre sous sa paume. Il stoppa ses baisers, cherchant son souffle. Le plaisir ne faisait que monter et ses esprits ne faisaient que se perdre dans ce délicieux délire. Il savait maintenant. Il savait qu’il ne pourrait que se contenter de plaisirs frivoles. Alors pourquoi se les refuser ? Il était désolé que ce beau prince soit celui qui lui ouvre les yeux de façon définitive, mais il devait arrêter de vivre pour les autres. Et c’était un autre blond qui lui avait fait réaliser ce détail. Hors de question qu’il continue à être si bon et si con.

La main sur la hanche descendit sur l’entre-jambe de Myle. Il commença à jouer avec son pouce sur le gland, avant de suivre une masturbation calquée sur ses mouvements de bassin. Son souffle se saccadait, signe qu’il n’allait pas tarder à venir. Ses va-et-vient devinrent une dernière fois plus profonds, alors qu’il ne pensait qu’à donner du plaisir à son soleil. Qu’il allait ensuite perdre. Il baissa les yeux sur le sol. Leurs ombres qui se dessinaient au crépuscule d’hiver étaient parallèles et couchées à leurs pieds. Rapprochées et jointes, dessin ravissant. Ce charme immatériel et intime qui concernait autant la fusion de leur corps que celles de leurs ombres. Il releva les yeux, mais son regard se stoppa sur les lèvres de son compagnon, qu’il déroba de nouveau, dans un autre baiser empli de désir. Peut-être consciemment pourtant, il y ancrait aussi le fait qu’il ne voulait pas qu’un autre lui fasse tout cela. Mais qu’il n’y pourrait rien. Il ne savait pas si son Soleil comprendrait son message, cette possessivité qu’il avait pour lui, mais qu’il n’avouerait pas. Il préférait souffrir plutôt que de le voir souffrir. Finalement, il n’arriverait sans doute jamais à se défaire de se façon de se démener pour les autres, bien plus que pour lui-même.

Ses coups de butoirs s’accélérèrent un peu. Il rendit ses lèvres à Myle, dans le seul et unique but de pouvoir laisser échapper un gémissement guttural, alors qu’il se déversait en lui. Ses mouvements continuèrent pourtant, mais ils ralentissaient progressivement. Son souffle lui revenait lentement. Ses yeux vinrent de nouveau se noyer dans ceux de son acolyte et il passa sa langue sur ses lèvres, avant de lui offrir un sourire mi-désolé, mi-ravi de ce qu’ils avaient pu partager. Au diable toutes ses pensées incongrues et qui lui minaient le morale. Vivant l’instant, oubliant l’avant et l’après. Il se retira au bout d’un certain temps. Ce ne fut que là qu’il baissa les yeux, quittant définitivement le regard du dessinateur. Il se baissa pour prendre son boxer et son jean, les remontant lentement le long de ses jambes. Il avait envie d’une douche. Il se sentait sale. Non pas d’avoir eu ce qu’il convoitait, loin de là. Il se sentait salit par sa connerie. Il ramassa ensuite son pull noir et l’enfila. Il tenta de regarder de nouveau son amant, mais ne put lever les yeux plus haut que ses lèvres. Il sourit, définitivement confus et désolé. Il regarda dehors et finit par reprendre l’appareil qu’il avait aussi posé au sol. Tout ça parce qu’il avait voulu prendre des photos. Il passa la lanière sur son cou et enfouit les mains dans ses poches. Il se dirigea vers les escaliers et descendit une marche. Il s’arrêta.

"Désolé… Myle."

Il prononça son prénom dans un murmure.

"Je t’avais dit que j’étais un salaud… Adieu."

Alors qu’il prononçait ses mots, il dévala les escaliers jusqu’à pousser la porte du couloir qui menait aux dortoirs des garçons. Il ne prêta aucune attention à tous ses regards braqués sur lui, alors qu’il traversait les lieux. Ses cheveux étaient en pagaille, il devait transpirer, il avait chaud, il était certain qu’une aura noire flottait au-dessus de lui, il était rhabillé à la va-vite. Il priait simplement pour que Myle ne revienne pas tout de suite, pour que personne ne fasse le rapprochement. Il ouvrit brutalement la porte de sa chambre et entra, la faisant claquer derrière lui, pour la verrouiller. Là, il posa son appareil sur son lit, avant d’aller dans la salle de bain. Il ouvrit le robinet et regarda l’eau couler quelques instants. Les yeux dans le vague, il mit ses mains en coupe pour en récupérer et mouilla son visage. Quand il releva les yeux, pour voir son reflet dans le miroir, il ne put retenir un rictus de dégoût. Il frappa la vitre violemment et retourna dans sa chambre. Son poing saignait, mais il ne s’en rendit pas compte. Il se roula en boule sur son lit, se lovant comme un bébé et attendit que le sommeil le cueille.

Il l’aimait certainement. Et c’était certainement cela qui l’empêchait de le voir sans ce trouble, sans ce désir de quelque chose de plus qui ôte la sensation d’aimer, auprès de celui qu’il aimait.
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