₪ Académie Keimoo ₪

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 Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé]

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MessageSujet: Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé]   Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé] EmptySam 17 Jan 2009 - 22:04

C’était un samedi, matin pareil à tout les autres ou presque…Le front collé à la paroi de la vitre, assise sur une banquette arrière d'un taxi, une jeune fille à la chevelure rose pale regardait la pluie tomber graduellement comme une cascade dehors. Ses yeux de chat étaient légèrement triste et sa bouche rose pale (rouge à lèvres brillant qu'elle s'est mit avant de partir) restait fermée et neutre. Sa tenue était digne d'une princesse, elle portait une robe de style victorienne de couleur noire aux reflets violacés qui lui arrivait aux mi-mollets, de petits escarpins de salsa noirs et un manteau de la même teinte assombrissait l'image angélique d'Elena et semblait refléter ce jour nuageux et pluvieux ou une personne qui allait à un enterrement d’un proche. Sa main droite tenait deux papiers jaunit sur ses genoux, qu'elle avait lut plus tôt, c'était une lettre de Joshua, le gérant de son père, qui lui souhaitait une bonne éducation dans cette Académie et l'autre celle de Nikolaï, son papa qui lui demandait d'être prudente et de lui écrire si elle avait besoin de quoi que ce soit…

Les lumières des néons de la ville éclairaient les personnes sur les trottoirs tenant un parapluie s’affairant à leurs taches quotidiennes. Le paysage urbain défilait à vive allure sous ses yeux verts pour devenir paisible et calme. Elena reporta son attention sur les papiers et les plia soigneusement avant de mettre les bouts de papier dans une poche de son manteau. La jeune étudiante regarda le compteur en se penchant sur le côté… assez salé, elle espérait qu’elle avait l’argent nécessaire. Elena n’était pas très bavarde, surtout dans un taxi et qu’il faisait aussi laid à l’extérieur, mais autant se renseigner sur cette ‘fameuse école’. Elle demanda au chauffeur du taxi d’une voix timide et pourtant déterminée;


- Je peux vous demandez quelques questions, monsieur ?

- Allez-y volontiers jeune fille.

- … C’est au sujet de l’Académie Keimoo, voyez-vous… je suis nouvelle et je me demandes comment elle est.

- Ah… elle est magnifique vous allez l’adorez, bien que les élèves sont pas tous calmes comme vous.

En entendant la dernière phrase, Elena s’était rassuré un petit peu. Pourtant il semblait avoir quelque chose… avait-elle une mauvaise réputation à cause des gens de son âge qui sont turbulents ? Elle le verrait par elle-même après tout. Le petit véhicule empruntait maintenant un carrefour cahoteux et alla direction nord. Le trajet prit une bonne heure. Elena s’avait même assoupit tellement la route était tranquille. Un coup de frein brusque la réveilla d’un coup sec. Et la voix du chauffeur lui dit d’une voix embêtée;

- Vous voilà arrivée, désolé pour le coup brusque j’allais continuer mon chemin…

- C’est pas grave

Elle lui paya l’argent pour la course, après avoir longuement chercher dans ses poches de son manteau son mini-portefeuille.

- Besoin d’aide ?

La jeune russe-québecoise remit son porte-monnaie dans son gilet noir et sa réponse fut directe et courte. Non. Elle sortit de la voiture, alla chercher ses deux valises dans le coffre de l’automobile. La pluie tombait en trombe. Elena marcha ses petits souliers claquaient sur la chaussée trempée, une valise dans chaque main, s’arrêta et observait rapidement les alentours sous cette pluie torrentielle. Devant l’immensité de l’Académie, elle ne put s’empêcher de penser que c’était un manoir, un palace même. La jeune femme reprenait sa route vers le portail de l’école. Gravit quelques marches, poussa une belle porte en chêne et entra dans une pièce somptueusement éclairée. Un parquet verni, des murs de briques blanches, un tapis rouge tout cela composaient une ambiance… froide et pourtant chaleureuse. Elena s’avança et déposa ses valises par-terre avant d’enlever son manteau et le jeter sur ses bagages. Le haut de sa tenue dans un corset très serré lui laissant ses épaules dénudées. Tout en marchant dans le hall, la jeune fille laissa glisser doucement ses ongles sur les murs. Elena s'amusa même à faire quelques pivotements et elle s’arrêta sec devant une fenêtre. La jeune femme regarda dehors, ses yeux se perdirent dans les gouttelettes d’eau qui se fracassaient contre la vitre. C’était un regard rêveur… personne ne lui ferait attention c’est sur. Surtout qu’on était samedi matin... elle avait sûrement beaucoup de temps pour encore s'habituer à cette nouvelle vie et à cette Académie qui était loin de chez-elle.


Dernière édition par Elena Romanski le Jeu 12 Fév 2009 - 23:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé]   Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé] EmptyDim 18 Jan 2009 - 11:46

    Le bruit de la pluie l’avait interpellé des heures auparavant. Depuis six heures du matin, Myle Knepper n’arrivait plus à fermer l’œil dans l’espoir de se reposer dans les bras de Morphée, et de se requinquer après une semaine chargée en cours et en bavardages incessants avec ses camarades. Loin de lui l’idée de renier la socialisation, mais il trouvait épuisant l’effervescence du pensionnat, et le fait qu’une goutte de pluie puisse le tirer de son assoupissement l’irritait. Facilement irrascible, voilà qu’il venait d’être violemment extirpé de l’une de ses rêveries farfelues, où la fantaisie était le maître mot, où la réalité n’avait plus aucune place à se faire. Une fois de plus, il était devenu ce héros qu’il affectionnait au fin fond de son être, et qu’il dessinait avec véhémence dans son carnet de croquis. Cependant, en cette nuit courte et agitée, il n’avait pu se mettre dans sa peau que l’espace de quelques heures, tandis qu’il s’était inconsciemment concentré sur le ruissellement de l’eau s’écoulant sur les tuiles du pensionnat, atterrissant violemment contre les volets de sa chambre, sans compter ses camarades qui gesticulaient dans leurs arches de sommeil. Epuisé par tant d’éléments qui accumulés, éveillait sa nervosité, Myle attendit que les heures s’égrènent pour se lever sans être pris pour un matinal. A l’origine, il dormait comme un loire jusqu’aux douze coups de midi. Mais dans de telles circonstances où les conditions météorologiques n’étaient pas clémentes, et où l’endormissement était inaccessible, il ne pouvait rien faire d’autre que d’errer mollement dans les corridors du pensionnat.

    Dix heures. La silhouette de l’artiste circulait délibérément dans les différentes pièces qui constituaient le pensionnat. Quelques élèves s’étaient déjà levés dans l’optique d’étudier ou de faire les quatre cents coups avec leurs camarades. Quant à Myle, il n’avait aucun objectif digne de ce nom, et cherchait simplement une pièce où la tranquillité serait omniprésente. Lorsqu’il se rendit dans la salle qu’occupait son club de peinture, il constata qu’elle était fermée, et qu’il ne pouvait pas y exercer son art pour le moment présent. De plus, comme un ignare, il avait omis de prendre son carnet de croquis, et à mesure qu’il progressait dans son avancée, il regetta de ne pas y avoir pensé. Rien que de tenir son crayon entre ses doigts lui manquait, mais la fénéantise et l’idée de rebrousser chemin le dissuadèrent de tourner les talons pour rejoindre sa chambre. Tant pis, il tuerait ses heures perdues autrement jusqu’à temps que sa paresse cesse de s’enticher de lui. De plus, il avait l’esprit un peu embrumé par la lassitude qu’il n’était pas parvenu à éradiquer, puisque sujet à des insomnies passagères. Du moins, il espérait qu’elles l’étaient car autrement, le manque de vitalité empêcherait son imagination de fonctionner correctement. Il était parfaitement à son écoute, en revanche, il ne pouvait pas ordonner à la pluie de s’arrêter et de le laisser ronfler tranquillement.

    Conscient de cela, il s'approcha progressivement du hall d’entrée, dont le plafond était maintenu par des colonnes dignes d’un édifice luxueux. En effet, sous cet aspect, le pensionnat ressemblait fortement à un manoir venu d’une autre époque, et qui aurait atterri malencontreusement dans notre présent. Loin de se douter qu’il y trouverait une parfaite inconnue, Myle Knepper s’approcha lentement mais sûrement de ce lieu aujourd’hui vide. Malheureusement pour lui, la pluie était deux fois plus bruyante dans un espace aussi vaste et haut, qui était propice aux sons les plus infimes. Quant aux autres détails, qu’ils fussent architecturaux ou non, ils prêtaient à sourire de contentement. A l’idée de pouvoir loger au sein de cet établissement, Myle éprouvait beaucoup d’affection pour son infante, qui lui avait permis de vivre de sa passion sans se sentir coupable de quoique ce soit. Evidemment, la perte d’un être cher avait suffi à le bloquer dans son inspiration, mais il était parvenu à y trouver un avantage, ce qui, aujourd’hui, l’avait rendu plus prolifique que jamais. Sauf en ce jour grisâtre, où la voûte céleste ne lui arracha aucun sourire par son obscurité engendrée par une couche de nuages opaque. Appuyé contre l’une des colonnes, Sunny, dont la chevelure était aussi blonde que l’or, mit ses mains dans les poches et attendit. Attendre quoi au juste ? Allez savoir. Il était juste songeur, de nouveau plongé dans ses contrées fantasmagoriques. Tout disparut peu à peu, jusqu’au moment où la porte d’entrée du hall s’entrouvrit.

    Son entrebâillement, laissa une fine silhouette faire son apparition. D’une beauté particulière, elle était vêtue d’une robe inspirée de l’époque victorienne, et dont le rouge passionnel ne put qu’attirer le regard de notre peintre. Tandis que la silhouette poursuivait son cheminement dans le hall de Keimoo, l’imagination de Myle opéra, matérialisant une jeune fille à la peau blême, à la robe somptueuse, voire magnifiée, et qui mettait en valeur sa taille de guêpe absolument irrésistible. Fantasmant sur cette vision exacerbée de la réalité, le blondinet soupira d’aise, et s’approcha timidement de la fascinante créature. A mesure qu’il diminuait la distance qui les séparait, le réel reprit le dessus sur son esprit fatigué, et lui fit prendre conscience de la situation actuelle. La jeune fille que voilà regardait la pluie tomber, apparemment captivée par ce phénomène de la nature que l’artiste exécrait. Lorsqu’il ne fut plus qu’à quelques mètres d’elle, son reflet apparut dans la vitre, alertant probablement les sens de la demoiselle. Toujours ses mains dans les poches, un léger frisson parcourut son échine, sûrement engendré par cette fraîcheur matinale. Il ne pipa mot, intimidé par ce que son imagination lui avait offert. De bon matin, ça faisait plaisir et ça lui réchauffait le cœur de savoir que son univers ne l’abandonnait pas, malgré une période nocturne difficilement endurée. Mais comprenant que l’adolescente n’était pas prête de le remarquer, à moins de se focaliser sur son reflet, il racla de la gorge et d’une voix calme, la force tranquille émit ces quelques mots :

    « Je peux faire quelque chose pour vous ? Question banale je vous l’accorde, mais il faut bien que je me rende utile, et puis, il serait impoli de laisser une jeune demoiselle se débrouiller seule dans un endroit qu’elle ne connaît pas…apparemment… »

    Oui, apparemment elle ne connaissait pas aussi bien Keimoo que lui, ce qui justifiait la présence de valises qui ne devaient contenir que le strict nécessaire. En effet, le pensionnat était si bien aménagé, qu’il n’était pas utile de s’embarrasser d’affaires futiles. Puis, se grattant sa tignasse blonde qu’il n’avait pas vraiment pris le temps de coiffer, soucieux de réveiller ses camarades, il mit en pratique les leçons de politesse qu’on lui avait inculqué dès son plus jeune âge :

    « Myle Knepper, enchanté. »

    Brève, précise, succincte. Telle fut la présentation de Sunny.
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MessageSujet: Re: Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé]   Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé] EmptyDim 18 Jan 2009 - 18:21

Pluie battante, virevoltante et fracassante, triste et monotone des jours sans histoire. L’étudiante en 2e année regard fixé dehors, n’avait point vu que quelqu’un l’avait suivi dans son déplacement. En fait, elle trouvait cet endroit magnifique mais il était certes différent de son pays glacé, ou la neige molle était de mèche avec elle. Ou chacun se connaissait et s’aidait les autres aux autres. Tout ceci était pas pareils, les habitudes n’était plus les mêmes, la langue non plus et la jeune fille se trompait de temps en temps quand elle voulait s’exprimer. Elena sortit de ses pensées avec un petit sursaut quand elle entendit quelqu’un se racler la gorge et une voix calme lui disait et toujours de dos à la voix elle écouta;

« Je peux faire quelque chose pour vous ? Question banale je vous l’accorde, mais il faut bien que je me rende utile, et puis, il serait impoli de laisser une jeune demoiselle se débrouiller seule dans un endroit qu’elle ne connaît pas…apparemment… »

La voix continua dans une présentation assez courte;

« Myle Knepper, enchanté. »


La jeune femme à la robe victorienne se retourna lentement, sa main droite sur le carreau glacial, ses yeux verts lime-forêt légèrement entrouverts par l’effet de surprise. Elle observa le jeune homme devant elle, abordant une chevelure blonde, des yeux noirs comme la nuit avec un style assez banale, mais correct. Se rendre utile… et laisser une demoiselle se débrouiller dans un lieu qu’elle ne connaissait pas, pouvait-elle lui faire confiance ? La demoiselle se ressaisit après un petit moment, laissant une expression intriguée et songeuse. Qui il était... était la première préoccupation de la jeune femme aux lunettes rondes. Était-ce un étudiant, un professeur, un surveillant ? Ses questions lui rentraient et ne sortaient pas de sa petite caboche. Elle hésita grandement à parler à cet adolescent, mais finalement Elena finit par dire ces quelques mots avec un petit sourire après un long silence qui avait peut-être intimidé le jeune homme;

- Je m’appelle Elena Romanski, enchantée de faire votre connaissance, Myle Knepper.

La femme aux cheveux pales se détacha de la fenêtre. Pour diriger ses pas vers le blondinet, la jeune patineuse artistique ne s’était arrêté que tout près du jeune homme. Laissant planer un autre silence, duquel le bruit de l’eau était fantastique au point où on se croirait sous une cascade, elle ferma ses yeux félins un instant écoutant le son de la pluie, en cherchant à formuler une belle explication à ce qu’elle voulait dire à Myle. Un autre instant passait puis en ouvrant à nouveau son regard qu’elle ancra dans les yeux sombres de Knepper, Elena lui dit d’une voix calme entrecoupée d’une certaine gêne;


- Si vous pouvez faire quelque chose pour moi ? Je pense que oui… Pouvez-vous m’aider à m’orienter dans l’Académie Keimoo si c’est pas trop demandé ? Je suis une nouvelle étudiante… je viens d’arriver depuis peu… heu dois-je t’appeler par ton prénom ou te vouvoyez ?


La pianiste de dix-sept ans se passa une main dans ses longs cheveux, un petit tic nerveux à vrai dire. Elle n’aurait plus qu’à attendre… une quelconque réponse de la part de l'adolescent.
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MessageSujet: Re: Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé]   Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé] EmptyDim 18 Jan 2009 - 19:42

    La pluie torrentielle ne daignait pas s’arrêter et vues les circonstances, Eleana était la bienvenue auprès de Myle, qui commençait à perdre patience. Son ouïe lui faisait endurer un supplice : entendre le ruissellement incessant des gouttes sur les carreaux des vitres, le stressait ou alors ne lui inspirait que mélancolie. La noirceur de l’extérieur, ainsi que l’humidité qui remontait de la terre lui rappelaient quelques réminiscences, tantôt chaleureuses, tantôt douloureuses.

    Lorsque l’inconnue voulut faire face à notre artiste, elle se trouva être une jeune fille au visage doux, emprunt d’une certaine inquiétude engendrée par la présence de celui qu’elle ne connaissait pas. Evidemment, en tant que nouvelle élève, ça ne devait pas être facile d’adresser la parole à un être qu’elle venait de voir pour la première fois. Cependant, ce n’était pas en la présence de Sunny qu’elle devait s’inquiéter, car il faisait partie d’une catégorie de personnes qui n’étaient pas foncièrement méchantes, et qui n’avaient pas lieu d’être craintes. Par conséquent, si elle imaginait que les intentions de Myle étaient mauvaises, elle ne tarderait pas à se rendre compte du contraire, ce qui la rassurerait sûrement.

    Tandis que la pluie continuait de battre son plein, la demoiselle déclina son identité : Eleana Romanski. Charmant prénom qui avait une résonnance plus qu’agréable, et qui apaisa quelques secondes l’esprit de l’artiste. Il se répéta cette appellation plusieurs fois, comme un désir obsessionnel de le connaître sur le bout des doigts. Mais sitôt qu’il s’extirpa de ses pensées maladives, il en oublia cette manie et se focalisa sur son interlocutrice. Comme il l’avait judicieusement pensé, elle avait besoin d’un secours quelconque pour pouvoir s’orienter au sein de l’académie. Alors, évidemment, un peu d’aide ne serait pas de refus et elle avait tout intérêt à accepter. Ce fut de cette manière qu’après s’être montrée enchantée de le connaître, Eleana demanda gentiment à Sunny de la conduire comme il se devait parmi les corridors parfois vastes, d’autres fois exiguës de Keimoo. La demoiselle à l’allure victorienne s’était rapprochée de lui avant d’émettre sa demande, comme désireuse de le cerner, de le scruter à travers ses yeux semblables à deux puits sans fond. Myle demeura stoïque, comme à son habitude. Etre imperturbable était l’un de ses principaux traits de caractère. Défaut ou qualité, tout dépendait de la situation. En ce qui concernait celle-ci, il aurait été préférable de se montrer plus avenant, mais ce fut mission impossible pour l’artiste qui avait déjà bien du mal à se rattacher à la réalité, pour pouvoir lui rendre service. Dans ses paroles, le dessinateur crut déceler un souci de bien s’exprimer, de formuler clairement ce qu’elle voulait déclarer. Beaucoup de gêne transparaissait via sa voix plus ou moins timide.

    « Me tutoyer serait plus approprié puisque je ne suis pas un surveillant. Je suis un élève de troisième année, par conséquent, l’écart d’âge ne doit pas être considérable. Cela ne te dérange pas non plus si je te tutoie n’est-ce pas ? »

    Il marqua un silence, voulant probablement intercepter la réponse futurible de son interlocutrice. Après quoi, il reprit son discours sans plus tarder.

    « Sur ce, Eleana, je serais ravi de t’orienter dans les couloirs de Keimoo. Au début, ce n’est pas évident. Cette bâtisse est grande, et puis tout n’est pas toujours bien indiqué. Veux-tu que je t’aide à porter quelque chose ? »

    Myle ne savait pas si c’était réellement nécessaire de lui demander cela. Après tout, ils ne se connaissaient pas tant que ça et confier ses affaires à un homme qu’on n’a pas encore eu l’occasion de cerner scrupuleusement, peut être un risque que peu de gens devaient prendre. Mais l’artiste s’y était risqué, par principe et parce qu’on lui avait inculqué des leçons de politesse qu’il respectait et appliquait sereinement. De plus, en se partageant équitablement les tâches, ils arriveraient plus rapidement à bon port sans risquer d’être interrompus par des obstacles quelconques. Une mauvaise chute dans les escaliers, ou un égarement en plein milieu des couloirs serait mal venu. Alors, pour des conditions optimales d’arrivée, le fait que Sunny porte ses valises serait idéal. Ainsi, elle pourrait se concentrer davantage sur l’environnement qui l’entourait, que sur le poids que pesait son strict nécessaire.

    « Est-ce que tu es prête ? Je pense qu’il ne faut pas trop tarder. Ta chambre doit déjà t’attendre. »

    A l’extérieur, l’orage se mit à tonner, grondant et menaçant. Le berceau des anges ne tarda pas à être pourfendu par des éclairs vifs et rapides, qui précédaient plusieurs coups de tonnerre, aussi bruyants que dérangeants du point de vue de Sunny. Comme il méprisait ces temps ! C’était le genre de météo qui ne le ravivait pas. Et rivant ses yeux nocturnes en direction des escaliers qui les mèneraient vers les dortoirs, il soupira de mal-être, persuadé que cette journée serait profondément ennuyeuse. Que ferait-il après avoir convenablement aidé Eleana ? Peut-être que Lexis serait trop occupé avec ses amis, quant à lui, il trouverait bien quelque chose à faire avec ses carnets de dessin ainsi que ses crayons. Ce n’était pas la première fois que l’existence à Keimoo lui paraissait morne et morose. A quoi bon se morfondre, ce n’était qu’une mauvaise passe. Quoiqu’il en fut, Myle attendait patiemment qu’Eleana se décide à accepter son aide ou à la réfuter par prudence, ou parce qu’elle était trop fière pour s’ôter des responsabilités. Ses mains enfouies dans ses poches, il guettait chacune de ses réactions, d’un naturel curieux et éveillé.
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MessageSujet: Re: Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé]   Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé] EmptyDim 18 Jan 2009 - 22:37

Elena étouffa un petit bâillement du revers de sa main, alors que Myle répondit que se tutoyer serait la meilleure façon vu la légère différence d’âge entre les deux jeunes gens, demandant si la tutoyer la dérangeait. Aucunement en fait, une année de plus ou une année de moins qu’est-ce que ça pouvait faire ? Rien de très important… Silencieusement, la pianiste laissa parler le jeune homme à la tignasse doré. Deux informations importantes, il était content de pouvoir l’aider et deuxièmement l’école était très vaste et en plus il n’y avait pas d’indications, cela l’inquiétait au plus haut point et si à un moment donné elle se trompait de classe ? Elle s’imagina les joues rougit, l’air embarrassé, rire et pointages du doigt venant des autres élèves. Puis revenant sur terre, rapidement elle entendit, Knepper la questionner sur si il pouvait transporter quelque chose pour elle. Un air songeur passa dans ses yeux… un bon moment se questionnant. Décidément, il était gentil, mais était-ce par conviction et bonne manière ? C’est vrai qu’en y pensant ce serait un peu bénéfique… Et puis, ses valises n’étaient pas si lourdes que cela en effet, elles ne contenaient que des vêtements, deux ou trois pairs de souliers, ses cahiers et crayon… son nécessaire pour vivre quoi. Elena n’ allait pas laisser Myle porter tout cela, ça c’était hors de question qu’il se voit proférer le boulot de guide et de steward qui veille à ce que tout plait à son maître, partager entre eux serait parfaitement équitable.

- Oui, ça serait gentil de vouloir m’aider…tu peux me tutoyer et pense-tu pouvoir prendre une valise avec toi ?


Sans attendre la réponse de son interlocuteur, la demoiselle tourna ses talons et vira de bord pour aller chercher ses affaires personnelles. Ses pas claquaient sur le parquet et elle déclara alors de dos à l'adolescent;

- Tu attends quelques minutes, Myle… ça va être pas long. Je fais vite.


Tout en s’en allant vers les portes battantes en chênes plus loin, Elena se baissa près de ses bagages et remit d’un geste rapide son manteau dégoulinant d’eau sur ses épaules à la manière d’un châle d'une vieille grand-maman qui se berçes sur sa chaise de bois. Elena ressentit un petit frisson de froid lui parcourit l'échine, devait-être son manteau... Se remettant debout, la jeune étudiante prit ses valises conventionnelles digne d’un parfait gentlemen il faut le dire, elles étaient très bien entretenues bien que ses valises semblaient très vieilles. De son petit trou perdu au fin fond de la salle, Elena revenait vers Myle qui attendait les mains toujours dans les poches de son pantalon, la lycéenne, il était bien tranquille décidément ce garçon.

« Est-ce que tu es prête ? Je pense qu’il ne faut pas trop tarder. Ta chambre doit déjà t’attendre. »


À peine eut-il terminé sa phrase qu’un grondement sourd se fit entendre et des lueurs blanches venaient éclairer la pièce. Bon fallait avoir un orage pour son arrivée dans cette école en plus... tu parles d'un jour de rentrée ! La patineuse lui tendit alors l' une de ses valises;

- Oui, je suis prête à toi, l’honneur de me guider.

Elle termina sa phrase avec un beau sourire, cependant la jeune ''rat de bibliothèque'' se demanda si elle allait reconnaître rapidement les lieux en haut, car veux, veux pas, il faisait mi-obscurité ici… et un autre éclair illumina la salle aux pilliers anciens de la Rome antique, elle n'attendait plus qu'un signe de la part du jeune homme pour aller dans les étages supérieurs...
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MessageSujet: Re: Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé]   Un jour de pluie et une nouvelle rentrée… [libre] [terminé] EmptyMer 21 Jan 2009 - 12:51

    Elena paraissait très à l’écoute bien que sujette à quelques signes de lassitude. Myle ne se préoccupa pas de cette réaction qui était, pour lui, tout à fait normale après des heures de voyage qui avaient dû être interminables. Sunny ne se laissa pas désarmer par son silence, ou alors par cette étrange réserve qui émanait de cette nouvelle élève. Alors qu’il se portait volontaire pour lui porter ses valises, le blondinet s’entendit dire qu’il pouvait la tutoyer, qu’elle n’y voyait aucun inconvénient. C’était déjà un grand pas au point où ils en étaient, mais cela n’empêchait pas la pluie de redoubler à l’extérieur, formant des sillons aquatiques sur les carreaux des vitres. Les cordes d’eau s’écrasaient durement contre le sol et formaient une multitude de flaques qui gagnaient en profondeur. Sur le bitume qui formait des dénivelés, les intempéries exerçaient toute leur force. Quant à Elena, elle prit le risque de leur faire face une dernière fois ayant pour objectif d’aller chercher ses bagages. Myle n’avait pas eu le temps de confirmer sa demande et la laissa lui tourner les talons pour achever son acte. Il resta seul un moment au centre du hall, songeur face à cette pluie qui n’en finissait pas de gagner en puissance. Les nuages ne daignaient pas s’éclaircir puis s’écarter pour laisser les rayons du soleil annihiler l’humidité qui remontait de la terre, pour fouetter le nez de son prochain. Les plantes se régénéraient à mesure que les gouttes les noyaient dans leurs propres racines. Quant aux arbres, ils devaient s’être réincarnés en cabane pour les volatiles n’ayant pas trouvé d’autre refuge. De temps à autre, l’ange blond crut apercevoir des parapluies multicolores passer devant l’académie désertée par ses élèves encore assoupis.

    Il s’inquiéta de l’état de sa nouvelle rencontre qui s’en était allée vaincre cet obstacle. Elle revint de son duel plus prête que jamais à parcourir les corridors de sa nouvelle maison. Elle ne serait pas déçue par la diversité des personnalités qui erraient dans chaque salle de classe, sans compter l’efficacité de l’enseignement. D’après son identité, Myle en avait déduit qu’elle n’était pas japonaise. De toute évidence, elle ne devait même pas être née sur l’archipel, cependant, si il venait à se tromper, autant s’assurer de la vérité par lui-même. Pour l’heure, il s’occupa d’attraper doucement la valise qu’elle lui tendit, préférant garder le reste des affaires avec elle. Il ne lui en tint pas rigueur et dans un hochement de tête approbatif, l’invita à le suivre.

    Ils montèrent les marches basses d’un escalier qui les conduisit dans un premier couloir, infini de part son aspect restreint et sa longueur considérable. Après quoi, ils effectuèrent plusieurs détours qui permirent à Elena d’apercevoir différents étudiants qui venaient de se lever. Ils étaient encore en état de somnolence et marchaient comme des zombies. Il ne restait plus qu’à tendre les bras en avant dans l’espoir de ne pas se heurter à un mur ou à un obstacle quelconque. Myle quant à lui marchait à une allure raisonnable, portant la valise de son interlocutrice d’une main puis d’une autre lorsque la première était lassée par son poids. Sa chevelure blonde semblait danser tout en chatouillant lascivement sa nuque dissimulée derrière des mèches claires et bien fournies. Sa silhouette restait droite, bien qu’un peu tassée par moment dans un élan d’épuisement. Sa nuit n’avait pas été des plus réparatrices, et il ne serait pas étonnant qu’il tombe de sommeil dans les heures à venir. Cependant, tant que l’écoulement de la pluie ne se serait pas calmé, il ne pourrait jamais effleurer la tranquillité qu’il convoitait lors de son endormissement. De plus, il était trop préoccupé à guider la jeune fille aux lunettes rectangulaires dont la détresse l’avait incité à se rendre auprès d’elle pour ne pas la laisser livrée à elle-même.

    Que ce soit par politesse ou parce qu’il voulait en faire une relation amicale, ce détail n’avait aucune importance pour lui. L’essentiel était d’accomplir son rôle de guide jusqu’au bout.

    « Nous sommes bientôt arrivés au dortoir des filles. »

    En effet, ce fut au détour d’un couloir qu’une pancarte indiquait l’arrivée dans le dortoir des filles. Il s’agissait d’une allée où une multitude de portes étaient entassées les unes à côté des autres, annonçant la présence de pièces en grand nombre. Sur chacune d’entre elles se trouvait la liste des élèves qui y étaient présents, et qui les occupaient quotidiennement. Pour faciliter la tâche à la nouvelle pensionnaire, l’artiste scruta chaque fiche où était aussi inscrit le numéro correspondant à la chambre. Ce fut en atterrissant sur la 28, qu’il aperçut le nom complet de la demoiselle. En réponse au silence qui planait au-dessus des deux protagonistes, Myle lui annonça qu’il avait trouvé son nouveau toit dans un sourire timide mais bien présent sur son visage.

    « Nous y voilà, il ne te reste plus qu’à inspecter. »

    Ne voulant pas se risquer à violer l’intimité des personnes peut-être présentes dans cette chambre, il la laissa prendre les devants pour ne pas se faire éjecter. La venue d’un garçon serait mal vue par les autres filles occupant cet antre qui appartenait désormais à Elena. Pour soulager son bras, il se contenta de déposer la valise entre ses mollets qui prirent appui sur elle pour lui éviter de chuter sur le sol. Les deux puits sans fond de Myle scrutèrent les mirettes de son vis-à-vis. Il attendait qu’elle fasse le grand saut pour prendre connaissance de son nouveau foyer, douillet et confortable.

    [ On continue dans ta chambre ? =) Tu n'auras qu'à répondre là bas ]

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