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 momentum

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AuteurMessage
Mei Shiozaki
► Université - 4ème année - Vice Capitaine Natation
► Université - 4ème année - Vice Capitaine Natation
Mei Shiozaki


Genre : Féminin Taureau Cochon Age : 28
Adresse : Résidence B8 - Quartier Daikanyama
Compteur 321

KMO
                                   :

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MessageSujet: momentum   momentum EmptyJeu 16 Juil 2020 - 14:30

Chapitre 1 sur ?? (le rp n'est pas mort, du moins pas le mien he)
 
Après-midi libre, temps ensoleillé mais peut-être plus pour très longtemps. Au loin, si l'on fixait quelques secondes l'horizon avec attention on pouvait s'imaginer les nuages se rapprocher, devenir de plus en plus présents au-dessus de notre tête et teinter le ciel d'un gris menaçant. Et si l'on faisait ça, alors on savait pertinemment qu'il fallait se dépêcher de cocher tout ce qu'on avait de prévu sur notre liste imaginaire et à partir de là rentrer à la maison ou bien se réfugier dans un endroit sec le plus proche. Les plus ingénieux avaient mis le nez dehors pour de suite rejoindre un autre lieu couvert, « je reviens je vais faire un tour », « je ne prendrai pas longtemps », « j'ai entendu qu'un nouveau café venait d'ouvrir, je vais voir ce qu'il en est » ou une autre phrase de ce genre que Mei avait probablement exprimé avant de fermer la porte derrière elle. Le métro fut à l'heure indiquée comme à son habitude, les gens étaient pressés par une multitudes de tâches qu'ils leur incombaient de mener avant un délai volontairement fixé par leur personne. Néanmoins, derrière toute cette activité humaine se cachait un goût amer qui se faisait ressentir d'avantage avec les jours qui passaient. Tout semblait si peu nécessaire, il nous suffisait de rester chez soi comme chaque scientifique nous priait de faire, à dire vrai personne nous attendait nulle part et ce serait mentir que de le nier. Cependant, fermer les yeux sur les directives était aussi simple que de trouver une excuse à notre sortie exceptionnelle de la journée, bientôt devenue sorties récurrentes. « c'est parce que je vais juste faire un tour », « c'est parce que je ne prendrai pas longtemps », « c'est parce que j'ai entendu l'ouverture d'un nouveau café et que je vais simplement voir » qu'ils sont désormais en train de faire la queue pour entrer dans le prochain métro et comme ce dernier n'est pas en retard, rien ne les dissuade de faire demi-tour. Et comme ils n'écoutent pas les règles de sécurité, ils poursuivent leur chemin. On poursuit tous notre chemin, on a à faire, on est une société qui bouge en même temps, tout le temps, sans s'arrêter, car on est toujours occupés et si on ne l'est pas c'est parce qu'on a pas encore trouver de quoi faire, ce qui ne serait tarder.
 
La buée l'aurait gênée, les lentilles de contacts servaient bien, le nez enfoui sous cette couche peu épaisse qui ne posait pas problème quand on était malade, mais qui maintenant semblait par magie inconvénient. Et quand elle glissait à cause de la transpiration ou bien par mégarde on la remontait et on se trouvait interdit de toucher son visage sous peine de se retrouver avec des microbes à nous rendre malade, peut-être qu'une fois malade les gens s'en accommoderaient alors. On ne se tenait plus à la barre en toute inconscience, on entourait cette dernière de notre bras ou bien on faisait confiance à notre équilibre. D'un coup il y avait des choses que l'on croyait et d'autres qu'on remettait en question. C'était vague, comme la première vague qu'on venait de traverser avec peu de succès. On fixait encore moins nos voisins de wagon, notre portable devenait notre seul référent et les voix des pubs des divers écrans fixées en hauteur étaient coupées par les annonces sanitaires et l'assurance de la compagnie de transport « que toutes les voitures étaient nettoyées entièrement après chaque journée et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. ». L'inquiétude existait quand même quand on savait que le premier métro était à 5h30 et le dernier à 00h30 et qu'il était là bientôt 17h.
            « Que fais-tu ? T'es chez toi ? Je dois te rendre un truc en rapport avec les cours. »
            « Ah non je suis sortie prendre l'air ! Passes demain si tu peux. »
            « Pourquoi t'es dehors, t'as pas un super grand jardin autour de ta super grande maison ?Haha. »
            « Ouais, mais tu sais c'est pas la même chose. »

On peut se trouver mille et une raison, si vous voulez une il suffit de vous asseoir, de penser à la chose la plus incongrue et voilà le tour est joué, n'oubliez juste pas de vous en rappeler et de la ressortir avec assurance. Ah et emmenez votre masque.
 
Bien sur, Mei aurait voulu se mêler à cette masse ignorante et en un sens penser qu'elle était simplement positive et « ne se laisser par berner par la panique générale ». Sauf que Mei était tout sauf idiote et que son masque si elle pouvait le tenir encore plus proche de son visage, elle le ferait avec hâte. Elle aurait aussi aimé avoir prononcé une de ces phrases légères sans arrière pensée et avec innocence. Sauf qu'encore une fois elle n'était pas bête et qu'elle se rendait au travail de son paternel pour lui ramener des affaires de rechange car il était en quatorzaine après un voyage d'affaire dans une autre préfecture. Au début, le message n'était pas bien passé, pourquoi s'isoler alors qu'il ne revenait pas de l'étranger, pour ensuite très rapidement se faire comprendre. Ils avaient congédié leur chauffeur pour qu'il puisse se protéger. En attendant de pouvoir s'extraire de ce groupement de passagers, elle continuait de zieuter sur le portable de son camarade, assis à sa droite. La distance d'un mètre ne pouvait guère se faire respecter, le Japon était beaucoup trop peuplé.
            « [,,,] Ce n'est jamais la même chose. »
            « Ok ok, je reviens demain, 16h cette fois-ci, sois là ! »

 
Dur de retenir une mine déroutée face à cette conversation tristement mal placée. Dur aussi de ne pas soupirer, mais si on soupire la chaleur déjà présente s'intensifiera l'espace d'une seconde derrière le bout de tissu et on était en juillet, l'un des mois maudits de l'année. 30 °C à 11h s'il-vous-plaît, et si vous avez une force surhumaine qui vous fait réussir à vous lever qu'à midi, rajoutez quelques degrés de plus comme premier bonjour de la journée. La chaleur assomme, mais empêche en parallèle de dormir.
 
Un autre message, mais de son portable cette fois-ci. D'un geste furtif elle l'extrait de son petit sac en bandoulière ; « ramènes de l'eau si possible, deux bouteilles suffit. ». Il était important d'accentuer le si possible parce qu'avec la situation actuelle personne ne croyait en cette épidémie, mais tout le monde pensait que la fin du monde pouvait plus ou moins bien pointer le bout de son nez finalement donc autant s'assurer qu'on a l'équivalent de trois 7/11 dans ses placards. Rien que la vision mentale de son prochain combat contre les pulsions sociales d'autrui lui donnait envie de s'avouer battue en avance, mais sa mère le sentirait à des kilomètres qu'elle n'ait pas au moins essayé. Une voix robotique féminine la fit se retourner vers les portes de sortie, son arrêt. Elle avait déjà emprunté ce chemin et d'habitude personne ou peu suivait ses pas, ors là une dizaine si pas plus la poussaient pour la dépêcher. Les bureaux ministériels avaient pris l'apparence du bureau des plaintes, pas loin de l'entrée du bâtiment, la jeune femme voyait se dessiner une queue sans précédent. Sa silhouette ne se mélangeait pas à ceux de ses compères, plutôt elle passait à côté pour rejoindre le début de la file et tenter d'attirer l'attention d'un employé dont le visage lui était assez familier pour la reconnaître d'emblée et lui éviter des jurons trop persistants. Trouvé. Il la salua et ne cherchant pas à entrer car connaissant les consignes, elle lui tendit son sac remplie de vêtements fraîchement repassés qu'il accepta avant de lui souhaiter une bonne fin d'après-midi.
Avant de définitivement rejoindre le reste des passants, elle signala par un simple message son passage à son père qui devait crouler sous une pile incessante de travail, plus qu'à l'accoutumé.
Un autre sms pour informer sa génitrice et lui confirmer le début de sa mission « il faut ramener de l'eau à la maison mère ». Le prochain chemin n'allait pas prendre plus de dix minutes de marche, le souffle se faisait rare avec cette humidité environnante alors elle ralentissait vite le pas et freiner ses ardeurs qui guidaient son envie de retourner rapidement à la maison. Pourvu qu'il y ait ces bouteilles d'eau, qu'importe la marque le peuple demandait simplement deux misérables bouteilles d'un litre. Ok 1L5 serait l'idéal.

« Excusez-moi, vous savez où je peux trouver la supérette la plus proche ? » une intonation étrangère vint l'extraire de sa réflexion qui la faisait doucement perdre pieds avec la réalité, Elle continua à se faire entendre tandis que Mei baissa la tête pour la fixer dans ses yeux, toujours une certaine différence de taille, c'était habituel.
« Je ne suis pas du coin, alors j'avoue être un peu perdue.»
Mei s'empressa de lui indiquer le parcours à suivre, celui qu'elle entreprenait également et elle se demanda si la jeune femme allait tenter de poursuivre la discussion. Généralement elle acceptait volontiers un petit bavardage avec n'importe qui, depuis petite elle avait parlotte. Mais il faisait chaud et les semaines qui se ressemblaient et se suivaient à rester cloîtrée et ne permettant de s'adresser qu'aux mêmes personnes lui avaient fait perdre la capacité à surmonter une conversation entière. Alors aujourd'hui la Japonaise espérait pouvoir y échapper et par miracle le désir fut mutuel puisque de suite après la fin de sa réponse, l'inconnue la remercia et pressa le pas, s'en allant de son côté. Il existait donc bien encore des êtres humains qui captaient les signaux psychiques, là voilà rassurée pour l'avenir.
Cette pointe d'humour l'a fit sourire pour la première fois et l'espace d'un instant elle fit abstraction des gouttelettes de sueurs qui perlaient sur son front et humidifiaient sa frange. D'un geste mécanique elle décolla les mèches et s'approcha des portes pour accueillir avec plaisir la fraîcheur artificielle et avec elle le bruit. Sans hésitation, ses pieds la menaient vers le rayon des boissons et la présence de mamies du quartier l'a fit douter sur une potentielle apparition de rivales. L'eau sera à elle et à personne d'autres. Heureusement nous étions au Japon et l'élément phare restait aux yeux de beaucoup pour ne pas dire tous le thé. En prenant du recul, Mei se disait que ce n'était pas plus mal de ne pas avoir à en ramener, parce que là cela aurait été une mission totalement impossible, le genre de mission que Tom Cruise aurait laissé à d'autres, ouais, même lui.

En deux temps trois mouvements les 1L5 se retrouvaient dans ses bras et avec un soupire quittant ses lèvres, elle s'empressa de couper la route à un monsieur qui tanguait, hésitant vers le choix de la caisse vers laquelle se tourner. Monsieur, vous avez le sens de priorités bien différente de la majorité, ressaisissez-vous certains n'ont pas le même temps que vous.
Bonjour, tenez, gardez la monnaie, non vous êtes obligé de la rendre ? Ok, merci, passez une bonne journée vous aussi, enfin une bonne fin d'après-midi, enfin peut-être même qu'une bonne soirée ou encore un bon début de soirée serait pas mal. Trop tard on est déjà en direction de la station de métro du début. La prochaine fois.
« Mission accomplie. Tom Cruise est fière de moi. »
« Serait* tu veux dire ma fille. »
« Non non je crois qu'il l'est vraiment. »


L'imbue de soi-même n'est pas bon pour la santé, mais cela ira mieux après une gorgée alors l'étudiante se posa sur un des bancs du quai et comme si elle était en train de faire une chose totalement anticonstitutionnelle, elle ouvrit le bouchon, porta le liquide à sa bouche et avant même d'avaler le contenu, referma le tout et cacha son acte sous son masque. Ok la paranoïa aussi est à consommer avec modération.
Même en état de repos la respiration fut saccadée, c'était même pire car la brise nous ignorait complètement. On en venait à se faire du vent avec notre main, un foulard,  une casquette,..un papier d'emballage d'onigri ? D'accord madame, vous tenez une invention, le recyclage industriel n'a qu'à bien se tenir.
On pourrait croire qu'il s'est passé une heure, voire 1h30 depuis le début de ce texte mais tout ceci s'est déroulé sous 30 minutes, Maintenant il vous suffit de répéter ceci une multitudes de fois et vous aurez une idée des journées de Mei, longues et lentes et interminables et moroses. Une loop infinie.
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