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 Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]

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3 participants
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Lily Andersan

Lily Andersan


Genre : Féminin Taureau Cheval Age : 21
Adresse : Internat de Keimoo
Compteur 54

KMO
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MessageSujet: Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]   Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] EmptyDim 17 Juin 2018 - 21:42

Juin 2028, la saison chaude commençait et cela faisait peur à voir. Le soleil avait été de plomb, et les rues plus que brulantes aujourd’hui, ce qui ne plaisait pas à Lily. Sortie plus tôt pour se rendre chez un grossiste pour y effectuer quelques commandes, la jeune femme avait souffert. Il fallait dire que sa tenue de travail était plutôt épaisse, ainsi que peu adaptée à des chaleurs comme celle-ci, cependant, cette dernière était assez difficile à revêtir, aussi elle ne s’était pas changée, comptant sur un éventail pour lui assurer un vent frais.

La sortie s’était effectuée sans encombre au final, ayant même à négocier un prix sur les betteraves. Ingrédient essentiel du bortsch, l’établissement de la jeune femme en faisait une grande consommation. Le bar avait une petite cuisine, permettant de faire un léger service aux différents habitués qui appréciait de pouvoir manger des plats étrangers avec leurs boissons. Cependant, c’était surtout la vente de boisson qui permettait à l’établissement de s’en sortir, modestement cela dit.

Une fois rentrée, Lily repris sa place derrière le bar, servant un triple whisky à un homme présent si souvent qu’il en faisait presque parti du mobilier. Peu de client cette après-midi, qu’importe, cela serait mieux ce soir. Cependant, pas le temps de souffler que Dimitri eu besoin d’aide en cuisine, ce cuistot d’origine russe testait une nouvelle recette et avait besoin d’un avis extérieur. Il savait peu parler le japonais ou l’anglais, mais sa cuisine était tout autant excellente que bien de chez lui. Son test était concluant et cela serait ajouté à la carte d’ici les prochains jours.

A peine était-elle rentrée dans la salle principale que l’écossaise du invectiver un client, visiblement fortement alcoolisé, qui avait les mains un peu trop baladeuses. Mirova n’avais pas besoin de cela, son boulot était déjà suffisamment difficile. En effet, elle était officiellement seule à faire le service, et bien que la salle fût petite, cela n’était pas une partie de plaisir. Cette fille n’avait de russe que le nom, mais cela n’avait que peu d’importance. Au final, les deux femmes se ressemblaient beaucoup : arrivée ici par la force des choses, elles y étaient restée parce qu’elles s’y sentaient bien.

Mais, pas de temps pour se poser, pas encore : Tatsui s’était fait porté pâle aujourd’hui et il fallait qu’elle fasse la compta de la veille, pour le remplacer. S’installant à l’étage, dans une petite pièce prévue à cet effet, Lily s’attela à la tâche. Si le japonais était comptable d’expérience, ce n’était pas le cas de l’écossaise qui avait dû apprendre sur le tas. Au moins son talent pour les mathématiques lui servait à quelque chose, pour une fois…

Une fois cela fait, elle avait quelques minutes pour souffler : il était maintenant plus de 17H. Dans moins d’une heure elle ferait son inspection quotidienne pour que tout soit prêt pour ce soir. Mais, à présent, c’était l’heure d’une pause bien méritée. Assise dans la salle, près de son bar, Lily se posa. Dans un des plis de son vêtement traditionnel dont l’origine échappait à l’écossaise, peut être russe, elle y cachait un kiseru avec un peu de tabac. Au fil des années, Lily s’était mise à fumer dans cette petite pipe japonaise. Certes que des petites quantités, mais l’acte en lui-même combiné avec l’élégance de l’objet en avait fait un indispensable de ses moments de détentes. Ici, tout le monde savait qu’il ne fallait pas la déranger, si ce n’était pour une urgence ou une conversation amicale.

Le tabac haché fin se consumait vite et allié au faible réservoir de l’objet, elle devait en remettre après trois ou quatre bouffées. Cela suffisait généralement, les pauses de Lily étant rarement longues. Expirant une large bouffée, la jeune femme se détendit sur son siège… non vraiment, elle était heureuse ici. Certes gérer un bar, jouer de la musique le soir, diriger une petite équipe, cela était épuisant, mais cela lui avait apporté quelque chose d’inestimable : une maison, une famille. Ici, chacun se connaissait extrêmement bien, tous uni par une profonde solidarité. Effectivement, chacun ici avait eu son lot de difficultés, galères, voire d’horreurs pour toute une vie. Mais, au final, la vie les avait rassemblés dans le même bateau, et ils avançaient ensemble. C’était tout autant une seconde maison qu’un lieu de travail et tous souhaitaient une seule chose : continuer. Continuer à vivre, progresser, être heureux en un sens. Non, vraiment, tout allait pour le mieux depuis qu’elle était aux commandes, sans réellement l’avoir désiré cela dit. Mais trêve de pensées, il était temps de se remettre au travail : cette salle n’allait pas se préparer pour la soirée toute seule.

Nettoyer, ranger, rendre propre et lancer les fourneaux… tout était bon maintenant, il ne restait plus que leur rituel. Tous les soirs, juste avant 19H, l’équipe se réunissait autour d’un verre, trinquant à la réussite de la soirée et de la nuit à venir, le bar fermant à 2H du matin.

Ce soir, Lily ne jouait pas, aussi elle serait au bar à servir les clients, gardant ainsi un œil sur la petite salle qui accueillait ses habitués, ainsi que des passants, des curieux et autre visiteurs. L’établissement était situé dans le centre-ville, mais légèrement caché dans une ruelle. Cela pouvait expliquer pourquoi la salle était rarement remplie à plus de la moitié… Sauf les trois soirs par semaine ou elle jouait, où de temps en temps, ils faisaient salle comble.

La soirée était assez calme au final, jamais plus de vingt personnes à la fois. Mirova servait à son rythme et Lily discutait faiblement avec deux-trois personnes au comptoir… elle eu même le temps de fumer quelque peu avec un client, chacun de son coté du bar et tapant le tabac consumé sur des cendriers prévus pour cela. Une soirée normale en somme, bien agréable.

Deux personnes que la jeune femme reconnue instantanément venaient de passer le pas de la porte. Les deux seuls amis qu’elle n’avait jamais eus en arrivant au Japon : Loan et Aaron. Comme à son habitude, le premier restait relativement méfiant. Il se savait en sécurité ici, mais il prenait son travail de garde du corps très au sérieux. Aaron restait fidèle à lui-même, se déridant à la vue de celle qui considérait comme sa petite sœur. Si le bar était une maison et ses employés sa famille, alors ces deux hommes l’étaient d’autant plus. Depuis qu’ils s’étaient retrouvés Lily se sentait bien mieux, capable d’affronter l’avenir. C’était eux qui l’avaient soutenu, épaulé, aidé dans ce monde devenu cruel et complexe.

Et Lily le leur rendaient bien. Ils passaient de temps en temps pour prendre des nouvelles, discuter légèrement ou sérieusement, s’écouter, plaisanter… en somme vivre et décompresser un peu. Elle savait leur vie stressante et appréciait leur offrir un moment d’écoute et d’attention, tout comme ils le faisaient avec elle.

Abordant un de ses très rares sourires, relique d’un temps ou la vie transpirait la joie, elle vint à leur rencontre. Ouvrant largement les bras pour les enlacer comme elle le faisait d’habitude, elle prit la parole, exprimant sa joie :


« Vous m’avez manqué. Cela faisait bien longtemps que tu n’étais pas venu Aaron, tes voyages se passent bien ? »


Se détachant d’eux, elle les guidait vers leurs sièges réservés, situé autour du bar. Comme une manière de leur dire qu’une place serait toujours là pour eux. Lily se saisissait de trois verres et les posa devant chacun.


« Alors, qu’est-ce que je vous sert ? Pour vous j’ai toujours une réserve avec que du bon, alors n’hésitez surtout pas. Racontez-moi tout, qu’est ce qui me vaut le plaisir de votre visite ? »


Tandis qu’elle parlait, elle sortit une boite de sous le comptoir et l’ouvrit, révélant un petit paquet de tabac de grande qualité. Tandis qu’elle le poussait vers Loan, l’écossaise pris elle-même son kiseru et commença à tirer une bouffée de son propre tabac.


« J’ai trouvé un tabac qui pourrais te plaire Loan. Tu m’avais dit être à court lors de ta dernière visite. Je sais que tu préfères les cigarettes en paquet, mais essaye-le, tu verras. Et puis, cela pourrais faire plaisir à ta petite femme, n’est-ce pas ? J’espère qu’elle va bien d’ailleurs ».


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Loan Arai
♠ Lycée - Quatrième année
Loan Arai


Genre : Masculin Vierge Dragon Age : 23
Adresse : 07 rue Akaiberry, dans le quartier Hebi
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MessageSujet: Re: Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]   Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] EmptyLun 18 Juin 2018 - 23:13


Juin 2028. Au volant d'une magnifique Austin Martin bien trop chère pour lui, Loan, désormais adulte, observait les premières étoiles de cette fin de magnifique soirée d'été, l'esprit divagant entre tout ce qu'il a pu se passer entre le moment où son ancienne vie avait éclaté et aujourd'hui. Regrets et souvenirs, voilà tout ce qu'il avait pu retenir de cette bonne époque où Kelly et Manero le sermonnaient continuellement pour toutes les conneries qu'il pouvait faire. Le bon vieux temps en somme. Depuis le jour de sa majorité tous ses repères s'étaient écroulés, l'abandonnant à son propre sort pour essayer de se sortir la tête de l'eau, seul. Il avait fait de nombreuses qu'il regrettait. Enchaînant les petits boulots pour pouvoir remplir son frigo, un réseau malfamé avait peu à peu commencer à l'attirer dans un gouffre profond dans lequel il n'aurait jamais pu réussir à sortir sans le soutien émotionnel de Jun et l'aide d'Aaron. Que se serait-il passé si cet ancien rebelle n'avait pas pu s'enfuir des griffes de ces gens qui le rendait de plus en plus violent ? Il ne le savait pas et, pour sa santé mentale, il ne voulait pas le savoir.

Ses yeux sombres se baladaient le long de l'allée dans laquelle il attendait patiemment, faiblement éclairé par quelques lampadaires qui dissipaient la pénombre pour permettre à qui que ce soit de se frayer un chemin jusqu'au véhicule. Une notification sonore vint couper le fil de ses pensées et c'est avec joie qu'il vit une réponse venant de sa femme s'afficher sur son fil d'actualité. Le sourire aux lèvres et ravi de la lire, il lui répondit tout en lui envoyant ses pensées avant d'éteindre de nouveau son appareil pour garder de la batterie pour le retour. La soirée allait être longue mais pas pour autant ennuyante.

Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] H92i

Jun. Cette fille qu'il n'avait cessé d'apprécier depuis leur fameux TP à la mayonnaise, leur relation n'avait fait que grandir au fil du temps et c'était en 2025 qu'ils devinrent mari et femme pour le meilleur, comme pour le pire. Loan était tout à fait conscient que ses actes passés l'avait répugné au plus haut point, cependant il pensait en pense toujours que ce fut nécessaire pour leur bien. Son amour méritait de vivre dans un havre de paix et de sécurité sans avoir peur de tout perdre du jour au lendemain, et il n'avait pas eu peur de sacrifier sa conscience personnelle pour elle. Mais, avec le recul et enfin avec un emploi stable, il regrettait. Mais le passé était le passé et tout ce que l'homme souhaitait était de pouvoir finir ses jours aux côtés de sa chérie, c'était tout ce qu'il voulait.

C'est alors qu'il remarqua l'heure sur son téléphone en voulant vérifier si une énième réponse avait été reçue. Aaron était en retard de bientôt un quart-d'heure et l'ancien rebelle détestait lorsqu'il lui faisait ce coup là, jurant à mi-voix, il pianota une nouvelle fois sur son appareil et appela son boss, se retenant fortement d'insulter sa messagerie vocale lorsqu'il entendit le Bip sonore. Vraisemblablement, le rouquin était encore planqué chez lui pour X ou Y maison et Loan était certain que rien ne lui était arrivé, du moins venant de l'extérieur, puisqu'il n'avait reçu aucune alerte sur son téléphone comme quoi quelqu'un était entré par effraction. Déjà fatigué, légèrement remonté et saoulé, il sortit du véhicule sans prendre le temps de fermer la portière et se rendit sur le pallier de la maison de son chef, faisant tournoyer autour de son index gauche les clefs de la belle voiture.

Sortant de l'une de ses poches les clefs de la maison d'Aaron, dont il avait le double, il essaya de l'enfoncer en vain dans la serrure. Les siennes étaient très probablement à l'intérieur de l'autre côté de la porte et le connaissant, il avait très certainement dû la fermer à quadruple tours. De plus en plus sur les nerfs, le garde du corps détourna le regard vers la caméra qui filmait ses moindres faits et gestes depuis quelques instants. Sachant pertinemment qu'il devait capter l'attention de son ami et chef, il fit un énorme sourire tout en levant tout doucement et avec une délicatesse exemplaire son majeur, qu'il colla à l'objectif de l'appareil électronique. Son geste terminé, il pointa du doigt sa montre avant de faire machine arrière pour regarder la Austin Martin qui était toujours ouverte, prête à appartenir au premier voleur venu.

Une fois en place conducteur, l'homme régla son rétroviseur et se souvenu en même temps de voir qu'un bouquet était posé là. Ce bouquet avait été acheté comme cadeau à sa chérie, en signe d'excuse pour cette soirée qu'ils étaient censés passer ensemble avant qu'Aaron ne le réquisitionne. Avec le temps, le couple en avait prit l'habitude mais cette délicate attention réussissait toujours à lui donner le sourire, même après une journée extrêmement tendue au poste de police. Il l'aimait et il le lui démontrait chaque fois que cela était possible. Réglant une seconde fois le miroir, ses yeux croisèrent son propre regard. Chemise blanche aux manches retournées et cravate noire légèrement négligée accordée à son bas, il s'acquiesça lui-même avant de réellement mettre le rétroviseur à sa place.

C'est avec joie qu'il vit enfin arriver depuis son pallier Aaron, fidèle à lui-même. L'éternel adolescent se mit alors à fermer les deux portières arrières en appuyant sur un simple bouton et descendit sa vitre pour saluer son boss.

« Ah bah, j'ai failli attendre. Ecoute Aaron, j'veux bien faire nounou pour ta mère qui est au passage une putain de crème mais j'fais pas taxi. Monte devant bro, j'te bouffe pas promis. Perds pas ton temps à essayer de discuter, j't'ai dit des centaines de fois que j'refuse de jouer le chauffeur et puis, toutes les minutes perdues ici ce sera des minutes perdues avec Lily. Allez viens on est bien devant. »

Loan attendit alors que son ami grimpe dans son propre véhicule, s'attacha et sortit de l'allée pour rejoindre la route principale. La radio était allumée -bien que très faible- créant une petite atmosphère musicale sur de vieilles musique des années 2000 plutôt agréable. Rompant le blanc qui s'était installé, l'homme commença en faisant une tape amicale sur l'épaule de son passager.

« Alors Aaron ? What's up ? T'as des trucs à raconter j'espère, avec tout ces voyages et tout ? Moi j'peux te dire en tout cas, ta mère va très bien et Lily est en parfaite santé aussi. J'attends toujours que tu lui fasses ta belle déclaration d'amour au passage. »

Il éclata de rire quelques secondes avant de reprendre son sérieux, se rongeant l'ongle du pouce jusqu'au sang, prouvant l'énorme manque de nicotine dans son cerveau. Il écouta alors tranquillement son ami lui raconter ses nombreux périples que ce soit à l'étranger ou même à Keimoo, espérant réellement obtenir une explication pour tout ce temps perdu à attendre, lui qui était très certainement pointilleux pour ses rendez-vous à l'ONU. Sa tête faisait quelques mouvements de haut en bas, comme pour confirmer ses dires sans avoir à dire un seul mot, après tout il n'était pas vraiment qualifié pour le conseiller dans ses choix concernant des guerres qui se passaient à l'autre bout de la planète, bien qu'il était très intéressé par la géo-politique.

Après une bonne discussion, les deux hommes terminèrent leur périple au centre-ville, où se trouvait le fameux bar que tenait Lily. Le garde du corps se gara dans une allée parallèle et sortit en prenant bien soin de fermer la voiture pour éviter tout vol, et quand bien même quelqu'un aurait le malheur de tenter de la prendre, cette personne devrait s'en prendre à lui. Tout était connecté maintenant, si quelqu'un s'approchait un tout petit peu trop près de cette caisse beaucoup trop chère, un pop-up apparaîtrait sur l'écran d'accueil de son smartphone. Les deux camarades entrèrent alors dans le bâtiment.

Réflexe automatique, l'éternel adolescent fouilla du regard la salle, notant au passage le magnifique sourire de son amie, avant de se relaxer. Ce soir, ce serait une soirée tranquille. La tenancière vint alors les accueillir avec un délicieux câlin qu'il rendit avec plaisir, se mettant à la suivre lorsqu'elle les invita, pour prendre place et commencer la soirée. Loan ne buvait plus que très peu, aillant été profondément choqué après avoir vu son père ivre jusqu'à la mort, et commanda alors le premier virgin cocktail de la liste tout en remerciant tout de même son hôte de cette délicate attention.

« Merci Lily, mais le premier truc sans alcool de votre liste. Faut que je ramène l'autre en un seul morceau tout de même ! »

Ses yeux se remplirent d'étoiles lorsque la jeune tenancière sortit de sous son bar une très belle boite de tabac qui semblait être d'une excellente qualité. Touché par le geste il lui fit un clin d'oeil suivit d'un grand sourire.

« Sans dec' ! Pour moi ? Franchement, merci beaucoup Lily. J'me souviens pourquoi c'est le seul bar dans lequel je vais maintenant, tu déchires grave. »

L'homme sortit de sa poche un papier et commença à tranquillement rouler sa cigarette, impatient de tester cette nouvelle saveur qui semblait plus que délicieuse. Il n'avait pas fumé depuis une semaine déjà. Terminant son oeuvre sans oublier de rajouter le filtre, il répondit à sa question.

« Oh bah tu sais ... La vie est très stressante pour elle ... » Ses yeux se baladèrent de gauche à droite pour vérifier que personne ne les épiaient, ne voulant prendre aucun risque quant à la femme de sa vie. « Être flic dans cette ville c'est vraiment pas une bonne idée. Mais bon, elle survit et je compte bien l'aider, j'suis certain que ça va lui faire plaisir ce petit cadeau, j'dirais qu'il vient de toi ... Et toi Lily comment vas-tu dis nous ? Du nouveau chez toi ? »

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Aaron Evans
♠ Lycée - Quatrième année
Aaron Evans


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MessageSujet: Re: Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]   Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] EmptyMar 19 Juin 2018 - 18:56

'' Tu dois vivre dans le présent , te lancer au-devant de chaque vague, trouver ton éternité à chaque instant.'' H.D.Thoreau



Mes traits étaient tendus , ma mâchoire serré. Je pouvais sentir la fatigue se glisser dans chacun de mes membres pour me rappeler subtilement que j'avais cruellement besoin de sommeil. J'essuyais mes yeux pour mieux me sortir de ce stade de fatigue mais rien n'y faisait , il fallait que je dorme un peu sinon je n'allais pas tenir ma journée. J'étais coucher sur mon matelas , les bras croisé derrière ma tête. Je fermais les yeux , essayant de me rappeler pourquoi j'en était arrivé à là. En l'espace de quelques années , tout c'était accéléré dans ma vie surtout depuis que j'avais réussi mes études. Les voyages , les réunions , les nombreux collègues ,  le nombre impressionnant de nouvelles rencontres que je m'étais faite. La vie avait été si belle avec moi , elle m'avait offert les plus beaux cadeaux possibles : la liberté , le travail dont j'avais toujours rêvé , tout ce que je voulais. Mais la vie avait été cruelle avec moi aussi , car nous n'avons rien sans des sacrifices. J'avais perdu des êtres chers à mes yeux , je n'avais pas pu être là lorsque ma grand-mère était partie vers d'autres cieux , je n'étais pas aussi présent que je voulais pour les gens que j'aimais comme ma mère ou Lily. Je faisais mon possible pour assurer leurs sécurités , pour leurs montrer que je suis toujours présent à leurs côtés mais , malheureusement , je me trouve souvent à l'autre bout du monde et elles s'en rendent vite  compte. Je ne savais pas si j'étais cruel de les laisser de la sorte sans donner forcément de nouvelle car le temps me manquait. Le temps me manquait toujours , j'avais l'impression de vivre une course contre la montre. Mes minutes de repos me faisait amèrement sentir coupable , de ne pas utiliser mon temps pour revoir ses personnes en question. Je soupirais un grand coup : après tout , je n'étais rentrée qu'hier , j'enverrais un message à Loan tout à l'heure pour aller voir Lily. Mais pour l'instant , je laissais Morphée me prendre dans ses bras et je me laissais aller au sommeil.

Quelques heures plus tard , je me réveillais en hurlant en sueur. Mes cauchemars me suivaient partout , même ici à Keimoo. La mort me poursuivait , les images de ce que j'avais pu voir , la cruauté des membres déchirés , des cris d'enfants. Je me demandais parfois si je n'étais pas trop faible pour ce travail , bien que la plupart du temps je sois dans un bureau. Le peu de fois où je fus sur le terrain ou dans le pays en question , je revenais avec une marre de cauchemar prêt à m'envahir à chaque minutes passant. Dans un bureau , j'étais loin de la situation réelle et je me rendais pas compte de ce qu'il ce passait réellement mais quand je voyais cette cruauté , cette inhumanité quitté les yeux de certaines personnes , j'étais horrifié. Mon dernier voyage m'avait un peu retourné l'estomac. Je revenais de la république du Kosovo , pays que je suivais à la trace depuis un certain moment . Malheureusement , ce pays restait assez soumis à la puissance Serbe et nous devions toujours avoir un œil attentif sur ce qu'il s'y passait. Durant deux semaines , je m'étais donc rendu sur le terrain pour rencontrer des figures importantes et ramener des informations essentielles à mon secteur. L'ONU n'avait pas envie de faire les mêmes erreurs qu'elle avait pu commettre dans cette zone , surtout envers les Albanais. Je pensais que la situation c'était un peu stabilisé ses derniers temps mais j'avais eu tord. Même si beaucoup de choses étaient passé sous silence par le gouvernement , dont nous même nous avions le secret professionnel , les images me revenaient. Je revois le regard de cet enfant aussi maigre que la mort l'aurait souhaité et qui était venu me voir. Dans ses yeux , j'avais vu l'horreur de ce qu'il avait du vivre : l'oppression par les Serbes restaient réelle même si elle avait diminué. Nous n'avions pas main mise sur tout le pays et , de plus, certains pays demandaient une aide plus pressante. C'est en voyant ses yeux que je m'étais rendu compte que nous étions loin de la réalité , nous , dernière nos petits bureaux avec nos salaires plus qu'aisé. Nous étions si loin des abominations que ce gamin avait du vivre. Mais le pire dans cette histoire , c'est que je n'avais même pas tendu la main à ce gosse , je l'avais laissé à la mort. J'agissais pour un pays , pour une nation et pour la paix internationale mais je ne faisais pas des missions humanitaires. Je m'étais tout simple dit que ce gamin serait pris en charge par des personnes extérieurs mais que , personnellement , je ne pouvais pas aider ce pauvre gamin. Au final , c'est ce que tout le monde ce disait. Pourtant , j'avais l'argent , pas forcément le temps mais j'aurais pu l'aider un minimum. J'étais tout simplement devenu insensible à la mort même si celle qui touchait les enfants me tordait encore les boyaux. Combien de personne j'avais vu hurlant à l'aide et que j'avais tout simplement tourner la tête , mine de rien. Ce n'était pas mon rôle de venir en aide à ses personnes , c'est pour ça que je détestais aller sur le terrain parce que de vieux démons remontaient et je revoyais la mort se dessiner au dessus de mes yeux. La guerre , le sang , les cris d'agonies. Une violente bille remontait et je couru au toilette rejeter mon dégoût. Je me demandais si j'étais devenu un monstre , si je pouvais compatir encore pour quelque chose. Je me faisais peur dans ses moments-là. J'étais si éloigner de ce que j'étais avant.

Je déambulais dans mon appartement assez coûteux en envoyant un SMS à Loan assez direct en lui disant que venir me chercher à tel heure pour aller voir Lily. Si j'avais si peur de moi , je sais que le meilleur moyen de me rassuré était de retrouver ceux qui me redonnait ce sentiment d'être humain et de n'être pas seulement un monstre déformer par les vices ayant perdu toutes vertus. Mon âme était noir mais mon cœur était pur, je ne donnais plus ma confiance à personne , je me méfiais de tout le monde mais quelques personnes en faisait l'exception. J'avais employé Loan en tant que garde du corps officiellement mais il était plutôt mon homme à tout faire. Il assurait une protection aux personnes qui comptais pour moi , il assurait ma propre protection et celle de mes biens , il me rendait quelques services quand quelqu'un devenait trop gênant. J'avais une réelle confiance en lui , il faisait proprement son travail sans laissé de trace. Après tout , je l'avais sorti d'affaire bien sombre,je lui avais tendu la main pour lui montrer que des personnes pouvaient l'employer pour autre chose que pour la mort de certaines personnes. Je ne lui avait jamais demandé ce genre de service , de toute façon je ne voulais pas avoir la mort de quelqu'un volontairement sur la conscience , j'avais vu assez de mort comme ça. Le service le plus dur que je lui avais demandé... C'était sûrement de kidnappé un homme qui voulait ma mort depuis un certain temps et qui avait envoyé certains de ses hommes de mains. J'avais faillis y passé de nombreuses fois mais grâce à ma collaboration avec Loan , nous avons effacé cet homme qui a du avoir la frayeur de sa vie. Loan était doué pour son travail , il était appliqué et je le rémunérais toujours de façon plutôt imposante. Je savais que sa femme était fermement opposé à son travail mais je ne pouvais me séparer de Loan , sans lui je n'avais plus aucune protection et je serais le premier homme à tué à Keimoo. Ce n'était pas la police qui allait assuré ma protection ni celle des gens que j'aimais. J'avais beaucoup de respect pour la femme de Loan mais je ne savais que ce n'était pas ce genre de personne qui allait sauvé ma peau , sa femme me voyait certainement plus derrière les barreaux et d'un côté elle n'avait pas tord . Beaucoup de choses que j'avais pu me payer n'était pas uniquement du à mon travail , en parallèle je blanchissais de l'argent et détournait les fonds de certaines ONG humanitaires avec des collègues qui n'étaient pas tout blanc dans l'affaire. Personne n'était clean là où je travaillais , tout le monde y allait de sa petite affaire. De plus , je ne me cachais pas du fait que je me faisais entretenir par plusieurs hommes  ou femmes d'affaires plus fortuné que moi . J'avais de petites aventures avec eux , je leur rappelais ma présence et pour que je revienne et que je leur offre à nouveau un moment de privilège , ils m'envoyaient cadeaux et argents. C'était une activité comme une autre qui permettait de comblé le temps où je m'ennuyais en me permettant de me faire encore plus d'argent. Je n'avais plus envie d'avoir de vrai relation , je m'étais trop épuiser à aimer quelqu'un pour qu'on s'éloigne.Je n'avais plus la force et la patience de retrouvé quelqu'un , je préférais tout simplement avoir des relations qui servait de rentré à mon compte en banque, au moins ce n'était pas une perte de temps.

J'ouvris mon placard en choisissant une des nombreuses chemises pendu , j'optais pour quelque chose d'assez sobre et de passe-partout même si la marque de la chemise était piqué sur le col de celle-ci et que les boutons de la manche révélait le prix affolant de ce vêtement. J'aimais exposé que j'étais aisé , ce n'était pas de ma faute : j'avais toujours vécu dans la petite classe moyenne alors maintenant que la richesse me tendait sa main , je ne refusais point. Il faut bien profité de ce qu'on a avant que le temps ne s'écoule et nous vole ce qui nous reste. Je mis un bas de costard d'une marque bien connu et , pour compléter le tout , je mis une montre plaqué or que quelqu'un m'avais offert. Je me souviens encore que ce cadeau m'avait été fait lors d'un voyage en Inde , je n'y étais pas rester longtemps mais j'y avais rencontré un homme fortuné qui m'avait couvert de nombreuses attentions durant tout mon voyage. Je n'aurais jamais pensé à m'acheter une montre de ce genre seul. Je sortis mon téléphone en faisant glisser l'écran. Je n'allais pas prévenir Lily de notre venu , je préférais qu'elle ait la surprise. Je savais que chacune de nos visites lui faisait toujours du bien et lui redonnait le sourire. Je savais que son établissement lui tenait à cœur et j'étais heureux qu'elle se rattache à quelque chose de la sorte mais je savais qu'elle pouvait être danger à tout moment et c'était ce qui m’angoissais le plus. De plus , j'avais eu des vents de personnes qui m'avaient signalé qu'en ce moment , beaucoup de personnes mal attentionnées traînaient de plus en plus autour de son établissement. Je ne savais point si ce n'était que des rumeurs ou si cela était réel , je préférais m'en assuré en me déplaçant. Je vis un autre prénom s'afficher sur mon répertoire non professionnel et quand je vis ses lettres , je sentis une lame s'enfoncer dans mon cœur. Je savais très bien que j'allais le revoir , que nous allions repasser deux ou trois nuits ensembles avant qu'il retrouve sa femme et toute sa petite famille. D'énervement ou de frustration , je jetais mon téléphone par terre. Merde , pourquoi je m'étais privé de ce qui m'étais le plus précieux pour m'assurer un avenir ? Parfois je me demande ce qu'il se serait passé si j'avais laissé plus de place à mes relations amicales et amoureuses dans ma vie. J'avais tant perdu pour des questions d'argents... Mais est ce que , finalement , j'étais heureux dans la vie que je menais ? Mon boulot me plaisais mais me créait de réelle angoisse et des traumatismes , ma vie sentimentale était en miette , j'étais éloigner de tout ceux que j'aimais et je ne vivais que pour ce qui était matérielle. J'étais devenu une pâle copie de tout ce que je détestais en soi, mais tant que je n'étais pas mon père tout allait bien . C'est ce que je me disais pour me rassuré.

Laissant mon téléphone à terre , sous l'agacement , je me rendis dans ma salle de bain en me passant de l'eau sur le visage. Certaines choses me mettais dans un réel état de contrariété et il fallait que ma colère sorte. Avec la fatigue et le décalage horaire , j'étais plus facilement sur les nerfs . Il suffisait qu'une pensée désagréable m’effleure pour que je me mette dans tout mes états. J'essayais de me calmer en regardant mon reflet. J'étais ridicule à m'énerver pour ça, j'avais ce dont plein rêvait secrètement et je n'arrivais toujours pas à être heureux. Le problème n'était pas l'argent , le soucis était que j'avais laissé mon travail me prendre tout mon temps , ce temps que j'ai perdu avec mes proches , j'étais cruellement seul et la solitude était devenu ma seule femme. Même au côté de quelqu'un , je ne voyait que la solitude au fond de mon âme. J'avais appris à vivre seul , avec moi-même face à tout le monde . Mais ce sentiment me rongeait jour après jour .  J'étais comme une une fleur d'hibiscus , mourant jour après jour et perdant toutes ses pétales mais pourtant , je survivais quand même puisque mon âme et mon corps fonctionnait toujours. C'était , en sort, un peu grâce au peu de personnes proches qui me restait. Sans eux , que serait-je devenu ? Quelqu'un d'intouchable , un homme de glace ou serait-je encore là tout simplement ? Je m'étais créé une armure pour me protéger des autres mais celle-ci se fissurait quand je faisais face à certains souvenirs trop douloureux ,comme si la plaie était encore à vif.

J'entendis mon portable sonné de loin. J'appuyais mes coudes sur l'évier en soupirant : quel merdeux venait m’appeler à cette heure-ci ? En fait , j'ignorais totalement l'heure qu'il était mais je n'aimais pas qu'on me dérange dans ses moments de faiblesses. Encore un peu sur les nerfs , je sortis de la salle de bain en claquant violemment la porte de celle-ci. Mon portable n’arrêtait pas de m'envoyer des alarmes, je le repris alors qu'il était encore à  terre et celui-ci me dirigeait vers les dispositifs de caméra où je pu voir que mon acolyte , c'est à dire Loan , me faire un doigt d'honneur . Je ne fus point surpris par ce geste , c'était lui tout cracher et cela eu le don de m'arracher un léger rire en levant les yeux en l'air. Je n'avais pas rit depuis fort longtemps , le travail ne me permettait pas d'avoir ce genre de sentiment de bonheur mais Loan arrivait à me redonner un peu de cette joie perdu . Il m'indiquait sa montre et je compris tout de suite le problème en remontant mes yeux sur l'heure qui s'affichait sur mon téléphone. Pris dans mes vieux démons , je n'avais pas fait attention au temps passant. J'haussais les épaules : tant pis , il pouvait attendre encore un peu. Je pris mon porte monnaie avec ma carte bleue et diverse autre chose que je venais glisser dans le revers de ma veste de costard. Je descendis en pliant les manches de ma veste comme j'avais l'habitude de le faire en réunion. J'avais assimiler de nombreux tics qui n'échappait à personne , de toute façon je ne les cachais pas , j'avais toujours été un maniaque avec des tics comportementaux mais cela c'était juste décuplé avec le temps. Arrivant dans mon entrée , je pris ma boite de cigarillo en les mettant dans ma poche avant d'enfin sortir dehors. Je grommelais en fermant la porte , vérifiant si celle-ci était correctement fermé. Je remarquais que Loan était déjà assis au volant de mon Aston Martin. J'étais plutôt fière de mon petit bijoux qu'était ma voiture, elle était d'un noir mate surligné d'un trait orange fluo . Cette voiture était l'exemple même du luxe et de la technologie réuni . Loan était bien le seul que j'autorisais à conduire cette voiture , je ne savais pas s'il réalisait la chance qu'il avait de conduire une tel voiture. Beaucoup de gens baverait rien que pour faire un tour dedans. Durant le temps que je pris pour m’asseoir à ma place , près de mon chauffeur improvisé , j'écoutais d'une oreille ses remontrance en ouvrant la boite à gant de laquelle je sortis une paire de lunette de luxe. Mes yeux étaient de plus en plus fragile et au moindre rayon de soleil , même le soir , mes rétines me brûlaient rapidement. Je ne prenais pas le temps de régler ce problème alors que j'avais l'argent nécessaire. Je tournais mon regard vers lui une fois que la portière fut fermé sans prendre la peine de mettre ma ceinture , je lui déclarais :

« Tu sais très bien que tu es payé au voyage , tu peux pas me refuser ça en plus. En plus , tu n'aurais aucune pitié à abandonné ton vieux camarade alors que je reviens de plusieurs heures de vols qui m'ont épuiser ? »

Ce que j'évitais de préciser mais que Loan savait, c'était que je voyageais en première classe alors les voyages n'étaient pas si contraignant . Ce qui était horrible en soit , c'était les décalages horaires. A force de voyager d'un pays à un autre , mon système corporel avait perdu tout repère , je mangeais à n'importe quel heure , je dormais quand je tombais de fatigue , c'était mon mode de vie quotidien. Le pire , c'était que quand je rentrais enfin chez moi , je n'avais pas l'impression d'être réellement chez moi. J'avais encore l'impression que j'allais partir dans une semaine , que je devais bouclé un dossier et ce sentiment ne me quittait généralement jamais. C'était vraiment frustrant de se sentir nul part chez soi. Je mis enfin ma ceinture en entendant le moteur rugir . Cette voiture avait une puissance folle , heureusement que Loan n'avait pas la main lourde sinon nous aurions pu créer une accident toute les cinq minutes. Je me laissais transporté en regardant quelques mails que j'avais reçus auxquelles je n'avais pas répondu avant de lui lancer avec ma touche personnel d'humour :

« T'inquiète , si j'avais déjà voulu que tu me bouffe , je te l'aurais signalé. Mais si tu veux , tu peux rouler un peu plus vite. Plus vite nous serons arrivé , plus vite je pourrais me prendre un verre de whisky et voir Lily et j'en ai besoin là. »

Après cette phrase , je tournais la tête observant les paysages défiler derrière ma paire de lunette de soleil sans un mot. Quand je revenais ici , mon petit rite était de boire le meilleur whisky de Lily et je savais qu'elle était douée pour me dégoter toujours de nouvelle chose que , pourtant , je ne trouvais pas à l'étranger. Son bar était le meilleur établissement que j'avais pu fréquenter , l'ambiance était toujours autant familiale et pas prise de tête. Je me sentais presque en sécurité dans ses lieux. Je dis bien presque , parce que depuis ce que j'avais entendu j'angoissais pour elle . Mes pensées fut interrompu par une tape vigoureuse mais sympathique sur l'épaule. Si je n'étais pas si proche de Loan , je l'aurais déjà insulté de tout les noms. Je détestais qu'on me touche et même si c'était un ami mais Loan faisait exception comme Lily puisque j'avais confiance en eux. Il me donnait des nouvelles de tout le monde en me demandant des miennes , je lui répondit en hochant la tête :

«  Barf , mon dernier voyage n'était pas vraiment sympa. Comme d'hab' , beaucoup trop de con , beaucoup trop de mort et beaucoup trop de papier à remplir pour pas faire grand chose sur le terrain. J'ai l'impression que mon secteur laisse traîner trop de chose et ça m'agace , on avance pas assez vite. 'Fin , le travail quoi , ça change pas de d'habitude. Je suis heureux d'entendre que tu prend bien soin d'elles , tes un bon gars continu comme ça . Et pour le dernier point , tu peux toujours courir. »

Je ne m'étendais pas trop sur mes voyages , parce que de une je savais très bien que Lily allait me posé également la même question et je détestais me répétais et de deux parce que dès que je parlais de mon dernier voyage , une puissance envie de vomir revenait et je n'avais clairement pas envie de vider mes boyaux dans cette voiture qui m'avait coûter bien trop cher. De plus , Loan ne devait pas tout comprendre à ce qu'il ce passait réellement au Kosovo, il devait avoir les informations de ce qu'il voyait au information et ce qu'il entendait de ma part mais c'était tout. Ça devait être assez flou pour lui ce conflit. Il y avait tellement de conflit dans le monde que tout le monde confondait un peu toute les guerres , certains disait qu'un génocide était une guerre civile et inversement. Si j'entendais ce genre de truc , j'allais encore m' agacé et j'avais juste envie de passé un bon moment , ce qui justifie le fait que je ne m’étende pas sur le sujet. Je ne lui donnait même pas une justification pour expliqué mon retard mais il devait s'en douté : la fatigue , les souvenirs et la douleur , la douleur de repenser à lui en voyant son numéro.

Un certain moment passait avant que Loan garait ma voiture dans le centre-ville , pas très loin du bar de Lily. Je ne ressentais aucune crainte à laisser ma caisse ici : je savais qu'elle était entre de bonne main avec mon acolyte . Je marchais avec ma prestance quotidienne jusqu'à l'entrée du bar. Je faisais tâche dans ce décor bien trop familial pour moi , la seule chose qui me reliait à ce lieu était mon affection pour Lily et les moments passé ici.  Un simple inconnu aurait pu ce demander ce que je fichais ici tellement j'étais en décalage avec le lieu. Je remontais mes lunettes dans mes cheveux , poussant ceux-ci en arrière. Je sentais mon cœur ce gonflé en voyant mon amie de toujours s'approcher de nous un sourire sur les lèvres. J'étais avec les deux personnes qui comptais le plus pour moi ici , en omettant ma mère que je passerais sûrement voir dans les prochains jours avant de repartir , une énième fois . Elle nous prit dans ses bras , je lui rendis son accolade en passant ma main dans ses cheveux , signe affectif que j'avais adopté avec les années avant de me détaché en l'écoutant. En me dirigeant vers une des places assises près de Loan , je répondis à Lily qui m'avait posé une question sur mes voyages comme je m'y attendais :

« Oh tu sais Lily ,le boulot c'est le boulot quoi.. Mais t'inquiète je te parlerais de mes voyages si tu veux mais là je t'avoue que j'aurais d'un petit remontant. »

Je me posais devant le bar en passant le doigt sur le comptoir comme pour vérifier si celui-ci était poussiéreux ou non. Mon côté maniaque ne me quittait jamais , au final même dans le bar à Lily. Celle-ci nous demandait ce que nous souhaitons boire , je savais qu'elle savait ce que j'allais prendre mais je savais qu'elle me réservait toujours son meilleur whisky et cette idée m’enchantait. Je n'avais pas de problème spécial avec l'alcool mais il est vrai que je buvais beaucoup plus qu'avant et , qu'à l'inverse , Loan lui buvait bien moins que quand je l'avais connu. Il avait une petite vie posé , un boulot stable , une petite famille , il n'avait aucune raison de se saouler alors que personnellement je pourrais me noyer toutes les nuits si l'envie m'en prenait . J'évitais parce que je tenais à mon image publique mais , en privée , quand la pression était trop grande il m'arrivait de siffler plusieurs bouteilles de whisky seul. C'était souvent dans des périodes creuses , quand je me sentais trop mal et quand je ne me reconnais pas mais heureusement , ce soir rien ne se passerait ainsi car j'étais avec des personnes que j'aimais et j'étais de bonne humeur. J'avais même retrouvé un semblable de sourire.  Je levais le bras comme pour signaler ma présence en prenant ma commande auprès de Lily :

« Sert moi ton meilleur whisky s'il te plaît . Je suis sûr que tu m'en a encore dégoter un dont je n'ai pas la connaissance d'un pays dont je n'ai jamais entendu le nom ! »

Je terminais ma phrase sur un léger rire avec un clin d’œil. En attendant d'être servi , je commençais à me griller un de mes cigarillos , j'avais l'habitude de fumer dans ses lieux sans demander l'autorisation. Je regardais mes deux proches avoir un échange sur le tabac , je leur laissais ce petit moment en les regardant puis , je compris qu'il parlait de la femme de Loan. J'avais des rapports assez neutre avec elle mais je la respectais , ce n'était pas un boulot simple qu'elle pratiquait surtout de nos temps. La ville s'agitait de plus en plus et la criminalité n’arrêtait pas de monté en flèche. Je glissais quelques mots à l'intention de Loan , comme pour le soutenir. Je ne pouvais pas comprendre ce qu'il vivait mais je savais que le lien qu'il avait avec cette femme était plus fort que tout.

« Ta femme est quelqu'un de fort Loan , ça devrait le faire mais continu de prendre soin d'elle et tout devrait bien ce passé. Les petits merdeux d'ici essaye juste de s'imposer mais je suis sûr que ta femme les ramènes à l'ordre. »

Je voyais bien que la situation ne le rassurait pas , il semblait angoissé dès qu'il parlait du boulot de sa femme et c'était compréhensif. Après tout , le Keimoo qu'on avait tous connu avait disparu. Nous n'avions plus le droit à ses nuits chaudes et humides de notre adolescences où nous courrions dans les rues , où nous rigolions jusqu'à en perdre la voix , où nous étions si innocent. Ses souvenirs m’arrachais un vif sourire , mais d'un coup quelque chose me ramenais à la réalité : je devais savoir le fin mot sur les rumeurs que j'avais entendu. Je pris Lily entre mes deux yeux , le visage plus fermé en un claquement de doigt et je lui demandais avec un voix cassé :

«  Lily je ne suis pas passé uniquement pour te voir même si j'apprécie énormément ta présence. Dis moi , j'ai entendu des rumeurs comme quoi des gens mal attentionnées traîne de plus en plus autour de ton bar. Je ne sais pas si cela est vrai ou si les gens veulent juste me créer des frayeurs. Mais si c'est vrai , tu aurais du m'en parler ou en touché deux mots à Loan. »


J'avais insisté sur ma dernière phrase en fronçant les sourcils. Je détestais quand elle nous cachait quelque chose même si c'était pour notre bien. Je serrais les dents , sentant que le sujet m’irritait au plus au point. Je n'aimais pas savoir mes proches en danger même si Loan était là . Il ne pouvait pas être au courant de tout , surtout si Lily ne lui disait pas tout. J'étais maniaque même au sein de mes relations et cela se faisait ressentir , j'appréciais que tout soit mit au clair. Je ne me faisais peut-être que des idées , et je l'espérais vraiment. Je ne voyais pas de spécimen spécifiquement dangereux dans son bar mais la rue dans laquelle elle se trouvait de n'inspirait guère. Si quelqu'un s'en prenait à elle , je savais que j'étais capable de tâcher mes mains de sang même si je devais être traumatisé à vie par la suite. Je comptais donc savoir le fin mot de cette rumeur , peut-être que Loan n'avait pas voulu m'en parler pour ne pas m’alarmer ou peut-être que cela était plus grave que je ne le pensais. J'attendais donc une réponse de l'un ou de l'autre, tendant l'oreille à la moindre intervention qui me rassurerais ou, à l'inverse, qui m'inquiéterais.
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Lily Andersan

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MessageSujet: Re: Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]   Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] EmptyMer 20 Juin 2018 - 13:50

Le tabac, voici quelque chose que les trois amis pouvaient partager facilement. Loan fumait le plus souvent des indus, des paquets tout prêts. Si l’on se basait sur sa profession, cela était tout à fait compréhensible. Tout comme elle, il n’avait pas le temps de prendre son temps pour fumer, ce qui était triste en un sens. Cependant, Lily était heureuse de voir qu’il avait toujours un peu de papier et quelques filtres en réserve, lui permettant d’apprécier les quelques cadeaux qu’elle lui offrait avec ses maigres économies.

Cela était devenu un rituel, passant à peu près une fois par semaine, mais toujours sans prévenir, la tenancière l’accueillait toujours avec un peu de tabac d’excellente qualité. De plus, il avait laissé entendre que la femme de sa vie, Jun, appréciait le bon tabac elle aussi, ce qui lui permettait de combler deux personne qu’elle appréciait.

Aaron, quand à lui, aimait les cigarillos. Il ne fumait exclusivement que de cela d’ailleurs, et voyageant partout, cela était d’autant plus difficile de lui faire plaisir. Cependant, il aimait le whisky, fort, servi juste dans un verre passé quelques secondes au freezer. Hors de question de saborder le gout avec des glaçons qui fondrait et le couperait en se diluant. Dernier point, il aimait être surpris… Mais difficile de surprendre quelqu’un d’aussi fortuné, qui peux acheter quasiment ce qu’il souhaitait sur un coup de tête.

Mais la jeune femme avait de la ressource et des contacts. Faisant soin de demander le moins d’argent possible à son ami, Lily appréciant ce sentiment d’indépendance, elle se débrouillait toujours pour avoir quelque chose à leur offrir. C’était la moindre des choses après tout ce qu’ils avaient fait pour elle, et quand bien même, cela n’aurais pas été le cas, elle aimait les voir sourire chez elle. Voir ses deux « frères » se détendre et apprécier une coupure dans des vies trop stressantes.

Elle-même ne fumait qu’un tabac d’excellente qualité, gardant sa saveur, son parfum, après avoir été finement haché par ses soins. Plus personne ne fumait le kiseru de nos jours sauf sans doutes quelques vieux ou ultra traditionnalistes, mais l’objet était si beau, élégant… Difficile de résister pour celle qui avait toujours eu un profond intérêt pour le Japon, sans doute pas encore totalement éteint aujourd’hui. Toujours était-il que cela l’amusait de voir à quel point les personnalités de chacun s’exprimait, juste en observant comment le tabac était apprécié.

Debout derrière son bar, Lily repris les verres de ses amis afin de commencer leurs boissons respective. Mais avant cela, elle allait donner son cadeau à Loan, souriante à la vue de ce dernier qui s’empressait de gouter ce tabac qu’il attendait, si l’on se fiait à ses ongles abimés. Enfin, elle sortit également un autre paquet, assez luxueux dans l’apparence et le tendis à Aaron. Ce qu’il y avait d’écrit dessus était complètement illisible aux yeux de la jeune femme, ce qui ne serait pas le cas pour le destinataire.


« C’est le seul bar dans lequel tu viens parce que c’est un des seuls qui te permet de fumer directement au comptoir Loan ! Ca et les consos gratuites… ha ha ha. »


Riante légèrement tandis qu’elle préparait les boissons, l’écossaise repris un peu la parole :


« Ne va pas penser que seul Loan à le droit à quelque chose, tu as du en trouver par tes différents voyages, mais ici, trouver des cubain se révèle assez ardu… surtout quand ils sont de petite taille. Mais rien n’est trop beau pour vous, vous le savez ! »


Quelques feuilles de menthe, sucre de canne bien dosé, eau gazeuse de qualité et un demi-citron qu’elle découpa en tranche, simple et efficace. Loan avait une tête à apprécier un mojito ce soir. Tandis qu’elle attrapait des glaçons, elle déposa le verre d’Aaron à la place de ces derniers et repris le cocktail.


« Ta femme à bien du courage Loan et tu le sais aussi bien que nous. Pense juste à le lui rappeler hein ! D’ailleurs, elle sera toujours la bienvenue ici… bien que son uniforme fasse un peu peur « a certain ». Cependant, tu sais que je l’apprécie énormément et cela lui ferait du bien de se détendre un peu ici. »


Lily avait bien insisté sur le certain, laissant sous-entendre qu’il y avait quelque chose de particulier en ce moment, d’ailleurs, au regard que lui lançait Aaron, il devait surement l’avoir remarqué. Son air était soucieux et il avait l’air d’avoir quelque chose à lui dire, quelque chose d’important. Mais cela attendrait son verre.

D’ailleurs il devait être bon maintenant. Attrapant le précieux récipient, légèrement givré, bien froid au toucher, parfait en somme. Lily déboucha un whisky provenant de chez elle, son écosse natale. Ce dernier lui avait couté une fortune, mais sa réputation n’était plus à faire. Aussi, il était certain qu’Aaron se régalerait. Versant une quantité équivalente à un triple, elle tendit le verre à son ami.


« Oh, tu connais cette provenance, bien qu’il serait logique que je la connaisse bien mieux que toi Aaron… En revanche, c’est une petite production, donc je doute que tu aies pu le gouter. Dit moi ce que tu en pense »


Souriante, elle avait ri légèrement sur la fin de sa phrase. Un peu d’essence de Rhum dans le coktail de Loan et ce dernier était prêt : le gout mais sans les effets, cela serait parfait pour lui qui, bien qu’il ne buvait pas, en appréciait le gout. Le souci encore était le prix, mais là encore, cela n’était point un problème, trop heureuse d’offrir ce havre de paix.


« A force de proposer, tu accepteras bien un jour Loan. Trêve de plaisanterie, pourquoi me demander au hasard quand tu as une tête à apprécier un Mojito ? Apprécie le bien ! Comme d’ordinaire, je pense que ça va te plaire. »


Apres ceci fait, la jeune femme se servit elle-même, ayant envie ce soir d’un bon rhum épicé servi avec simplement un peu de sucre et du citron. Une fois ceci fait, elle leva son verre et trinqua avec ses deux amis, comme ils le faisaient toujours.


« A nos retrouvailles ! »


Chacun bu et discuta, et c’est ainsi qu’Aaron se leva, exposant droit dans les yeux de la tenancière ses doutes, craintes concernant les différentes rumeurs concernant son établissement. Le ton était impérieux, désagréable, irritant même. Il était sur les nerfs et cela se sentait, mais cela ne lui permettait point de lui parler sur ce ton. Ils étaient amis, comme une famille, pas son imbécile de patron ! Prenant une large bouffée de tabac, elle tapota d’un coup sec les cendres de sa pipe dans le cendrier pour la vider, le visage redevenu à sa neutralité quotidienne. Avec le temps, elle était devenue presque incapable d’exprimer quoi que ce soit via son visage, ce qui était plutôt un avantage. Avec un ton froid elle prit la parole :


« Quand j’ai repris ce bar, j’ai conclu des accords pour être tranquille. Pour que VOUS soyez tranquilles… à ne point craindre que qu’une quelconque mafia ne s’empare de ce lieu. Et surtout, tu le sais très bien. Ici, c’est mon toit, ma maison, mon lieu, ma famille… le dernier auquel je puisse encore m’accrocher. J’ai tout perdu Aaron, ma famille, mes études, mes amis… Mêmes mes origines putain ! … Tout à part vous. Comment peux-tu oser me signifier que je mettrais tout cela en danger ? C-Comment… »


Lily se stoppa quand elle senti sa voix se briser, sa joue commençant à devenir humide. Elle qui ne faisait jamais mention du passé, la voici plongée dedans. Tous ici savait qu'elle en souffrait énormément et faisait toujours de son mieux pour ne pas y penser, se concentrant toujours sur le lendemain pour ne pas y songer. Essuyant une larme, elle but cul-sec son verre, soufflant un peu.


« Les gangs sont sur les nerfs en ce moment pour ce que j’ai entendu, il se murmure beaucoup de choses et, comme tu le sais, j’ai une pièce secrète de ma cave qui est justement prévue pour des réunions du clan tenant le quartier. C’était le seul moyen… la seule solution. Mais cela aussi tu le sais Aaron… »


Elle rechargeât son kiseru et se resservit un verre, fumant avec Loan qui avait écouté la tirade. Dieu qu’elle n’aimait pas se montrer sous ce jour, elle ne voulait pas être forte, elle le devait ! Forte pour ne pas inquiéter ses amis, forte pour les soutenir, forte pour tenir son établissement, forte pour soutenir ses employés. Et c’était tout l’inverse qui se passait actuellement.



Soudain, elle se redressa d’un coup sec et fit un signe à ses amis de rester discret, d’instinct rapprochant ses mains du V que faisait sa tenue.


« J’ai entendu un bruit en bas, une vibration anormale… venez avec moi ! »

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Loan Arai
♠ Lycée - Quatrième année
Loan Arai


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Adresse : 07 rue Akaiberry, dans le quartier Hebi
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Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] Empty
MessageSujet: Re: Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]   Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] EmptyLun 25 Juin 2018 - 12:36


Les mains occupées en train de rouler avec une délicatesse exemplaire du tabac dans du papier, Loan feintait être concentré sur sa tâche bien que son esprit ne pouvait s'empêcher de penser à sa femme et tout les risques qu'elle pouvait encourir à tenter de rétablir l'ordre en ville. Certes, ses intentions étaient biens plus que louables et ses actions bénéfiques à la société, cependant, l'adulte se préoccupait beaucoup plus de sa santé que des idéaux qu'elle nourrissait, priant tout les jours que quelque chose puisse lui faire ouvrir les yeux et la faire changer de vocation avant que quoi que ce soit de grave ne lui arrive. Il ne pouvait imaginer à quel point il souffrirait d'apprendre que l'amour de sa vie se soit faite tirée dessus par quelques crétins de banlieue jouant aux Caïds avec des armes à feu, alors qu'il était vissé à un tabouret de bar en train de profiter d'un moment calme.

Néanmoins cette peur était réciproque. Le garde était au courant que Jun se faisait un sang d'encre à propos de son travail plutôt risqué, en effet, protéger une quelqu'un d'important dont la mort profiterait à de nombreuses personnes très mal attentionnées était considéré comme suicidaire. Mais, après un accord avec celle-ci, si jamais elle ne pouvait plus supporter la pression et l'angoisse quant à ce quotidien devenu effrayant, Loan quitterait son travail auprès d'Aaron sans attendre. La santé mentale -et physique- de sa chérie était son unique priorité. Il l'aimait. Il l'aimait trop pour faire passer n'importe quoi avant elle. Même ses propres parents n'étaient relégué qu'au second plan comparé à elle car après tout, s'ils voulaient discuter ou faire de brèves retrouvailles avec lui, ils n'avaient qu'à se déplacer eux-même mais surtout, ils n'auraient tout simplement pas dû l'abandonner si jeune.

Son oeuvre terminé, il porta la tige jusqu'à ses lèvres et l'alluma sans demander son reste. Plusieurs regrets avait embué son esprit de nuages noirs, notamment à propos de Kelly qu'il n'avait pas revu depuis si longtemps. Généralement, l'anglaise l'appelait une fois par mois pour prendre des nouvelles concernant sa belle-fille et son "travail" en tant grossiste, mensonge totalement assumé pour ne pas l'inquiéter plus que nécessaire et surtout pour ne pas expliquer ni lui parler plus que le minimum syndical. Les relations avec sa mère n'étaient pas mauvaises, au contraire il la préférait de loin à son père, cependant l'entendre au bout du fil refaire sa vie avec une nouvelle personne et l'écouter dire qu'elle souhaitait oublier toute sa vie à Keimoo lui faisait énormément de mal. Evidemment elle ne voulait clairement pas oublier son fils "unique", sinon elle ne prendrait pas 4h à chaque fois pour l'écouter déblatérer les mêmes choses sur sa routine, mais savoir que sa génitrice tentait d'oublier Aiko procurait au garçon un déchirement à chaque fois. Heureusement qu'il était là pour garder sa mémoire sinon, qui le ferait ?

D'une oreille distraite il avait entendu ses deux camarades de lycée le soutenir et tenter de le rassurer à propos de sa Jun chérie, mais rien n'avait réussi à lui dégoter autre chose qu'un soupir de tristesse même s'il les remerciait intérieurement de se sentir concernés pour elle. Malheureusement, quelques mots d'encouragements ne pouvaient ramener l'homme dans le présent, trop occupé à scruter les environs en appréciant la délicieuse qualité du tabac fraîchement offert par Lily.

Les yeux sombres de l'ancien rebelle se redirigèrent vers ses deux amis, le sortant au passage de toutes ces pensées mélancoliques, lorsqu'Aaron s'était levé pour "engueuler" -avec amour et délicatesse- la tenancière à propos de toutes les rumeurs qu'il avait pu entendre au sujet de l'endroit. Fuyant du regard son patron, Loan sirota une gorgée de sa boisson sans alcool avant de terminer sa cigarette faite main en espérant intérieurement que la soirée ne se termine pas en règlement de compte. Les rumeurs étaient monnaies courantes dans cette ville et l'homme avait fini par ne plus y prêter attention puisque, à force de rester planter sur ce tabouret plusieurs soirées par semaine, il avait comprit que rien de grave n'allait lui arriver pour le moment. Les clients récurrents étaient gentils -bien qu'étranges- et un ambiance de famille régnait entre le personnel. Sa surprise ne fut que plus grande lorsque Lily reprit la parole, d'un ton décidé mais glacé, et expliqua qu'elle avait passé un deal avec la mafia locale pour rester seine et sauve.

Un air attendrit avait gagné le visage du garde qui tapota l'épaule de son amie pour l'apaiser lorsqu'il la sentit craquer, espérant lui conférer un semblant de chaleur humaine pour la rassurer. Son regard sombre vint croisé celui d'Aaron, faisant un petit mouvement de tête en direction de la tenancière pour lui dire silencieusement de la rassurer. Loan n'était clairement pas en état de consoler qui que ce soit et préférait rester comme à son habitude, la bouche cousue, pour penser dans son coin. L'écossaise reprit alors après avoir essuyé une larme qui la dérangeait en expliquant le pourquoi du comment. L'homme ne la jugeait absolument pas, pensant même que ce n'était pas une si mauvaise idée pour ne pas avoir de soucis avec les gangs qui se disputaient le territoire et pour cause, il connaissait très bien ce qu'ils étaient capables de faire, aillant lui-même déjà été leur "homme de main" par le passé pour quelques centaines de yens. Les deux amis se mirent à fumer ensemble comme pour passer sous silence ce qu'il venait de se dérouler.

Lily se releva soudainement avec son index contre ses lèvres ce qui fit sursauter l'ancien rebelle qui était prêt à se lamenter toute la soirée. Il termina rapidement son verre et sa cigarette avant de la lâcher dans le peu de boisson qui restait pour l'éteindre et il se mit à suivre l'écossaise vers une porte menant au sous-sol. L'homme attendit qu'elle l'ouvre avant de passer son bras devant elle pour l'empêcher d'y aller. Un peu fatigué -et pas franchement dans son assiette- il essaya de blaguer pour se détendre et relâcher la pression.

« Derrière moi, faut bien que je sois payé pour faire un truc nan ? »

Nonchalamment, les mains dans les poches et avec une tranquillité absolu, l'homme se mit à descendre deux à deux les marches menant au sous-sol sans vraiment être discret. Une fois arrivé en bas, une scène digne d'un de ces vieux films d'actions des années 2000 prenait place devant les yeux des trois amis.

Deux hommes, debout de part et d'autre d'une table en bois recouverte en quasi-totalité de boissons alcoolisées, se tenaient mutuellement en joue avec des armes à feu alors que leurs semblables observaient la scène avec eux-aussi l'armes au poing prêt à dégainer lorsqu'il le fallait. Deux gangs rivaux ou tout simplement scission dans une même mafia ? Impossible de déterminer quoi que ce soit. Cependant l'heure n'était pas à la réflexion mais à l'action car, si jamais une fusillade éclatait ici Lily aurait de très nombreux problèmes surtout si une guerre de clan commençait chez elle, il était donc crucial d'empêcher qu'une balle soit tirée à cet endroit même. Bien heureusement, aucun des deux cow-boys n'avaient remarqué leur présence puisqu'ils étaient bien trop occupés à s'hurler des insultes à tout vent, laissant donc à l'ancien rebelle le choix de son action. C'est alors que son regard sombre parcourut l'homme à sa gauche, qu'il put reconnaître sur le champ.

Il s'agissait d'un certain Fukuto, leader d'un gang local qui jouait les apprentis gangsters avec un flingue à la main. Un "Minus" comme aurait qualifié Aaron. Un pauvre gamin un peu trop fortuné qui n'a pas hésité à jouer dans la cours des grands pour s'amuser et être le roi de sa misérable vie. Mais il ne fallait pas se fier à sa petite taille ni même à ses propos assez enfantins, c'était un homme puissant dans une ville où l'argent contrôlait les gens, ce même argent qui avait contrôlé Loan par le passé lorsqu'il n'arrivait plus à joindre les deux bouts. Pour plusieurs centaines de milliers de Yens, l'ancien rebelle n'avait qu'à briser une jambe ou deux, agresser dans son domicile le patron d'un gang rival voir même de foutre le feu à quelques bâtiments. C'était honteux. Loan en avait plus que honte mais c'était le moment de rétablir l'ordre et d'obtenir une petite vengeance personnelle.

S'approchant à pas de loup de Fukuto, il poussa les autres membres de cette mafia pour qu'ils dégagent de son passage et, une fois à proximité de sa cible il bondit sur lui en plaquant sa main tenant l'arme contre le mur et en hauteur pour ne prendre aucun risque quant à une balle qui pourrait se perdre. Le garde plaça son coude sur le cou et le second bras levé de son ancien employeur et se positionna de sorte qu'il ne puisse répliquer en lui donnant un quelconque coup de patte. Surpris mais surtout déstabilisé, le chef ne put réagir et termina donc ses insultes plaqué contre le mur froid du sous-sol. Il se mit à hurler en direction de Lily, sachant pertinemment qu'elle serait là si jamais quelqu'un interrompait leurs séances de "discussions"

« Lily ! Sale chienne c'est quoi ce bordel ? On avait un putain de deal tu devais nous laisser tranquille connasse ! Tu veux qu'on vienne cramer vif tes petits employés de merde c'est ça hein ? Espèce de pute ! »

Les yeux du délinquant firent alors face au regard sombre de l'adulte durant quelques secondes avant de se rendre compte de qui il s'agissait. Son expression énervée fit place à un sourire carnassier à la seconde où il reconnut Loan.

« Oh Loan ! Quelle bonne surprise ... Alors ? Ça y est le chien vient se rebeller contre son maître ? Tu sais bien que c'est grâce à moi que ta petite copine est encore en vie, à te filer de l'argent contre des services tout à fait honnêtes lorsque tu réclamais des yens pour lui payer à bouffer ... Peut-être qu'elle aurait dû venir avec moi, j'l'aurai baisé et vu son putain d'cul crois moi j'lui aurais offert une vie de rêve ! Elle aurait pas eu à souffrir avec un déchet comme toi fils de pute ! »

Le garde se sentit tressaillir une petite seconde, Fukuto savait très bien à quel point ce sujet était sensible. Ses membres tremblotaient de haine et une fureur insoupçonnée lui montait jusqu'au cerveau, l'empêchant de réfléchir correctement sur quoi faire ni quoi dire. Si cela ne tenait qu'à lui il lui aurait déjà enfoncé le crâne dans le mur juste après lui avoir retiré les yeux de ses orbites et de les lui avoir fait bouffé, cependant il préférait encaisser les insultes, ne voulant absolument pas déclencher une bataille dans ce sous-sol. Le chef se mit à rire de plus belle avant de détourner son regard vers l'entrée où il vit Aaron, son sourire carnassier toujours sur son visage.

« Ça alors ! Aaron Evans en personne, ici ! Et bien, je savais pas que tu t'étais dégoté ce chien de chasse, une belle sous-race franchement ! T'es bien loin de ton antre sécurisé dis-moi, faudrait faire gaffe ce serait con que quelqu'un comme moi te fasse éclater ta petite cervelle ... Bien que, tu ne manquerais à personne connard ! Allez dis à ton clébard de me lâcher avant que je m'énerve ! »

Hors RP : Libre à vous de jouer Fukuto !
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Aaron Evans
♠ Lycée - Quatrième année
Aaron Evans


Genre : Masculin Verseau Dragon Age : 24
Adresse : 5 rue des nuages , Amani
Compteur 67
Multicompte(s) : Fumika Gaara

KMO
                                   :

Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] Empty
MessageSujet: Re: Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]   Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] EmptyMar 26 Juin 2018 - 15:26

 « Mais on trouve du bonheur dans la solitude, si on croit l'avoir choisie. ». J.C.Oates


Tout avait l'air si paisible dans le bar à Lily et mon inquiétude était probablement injustifiée. Pourtant je n'avais pas pu m'empêcher de faire remonter rage et  appréhension tel un mélange toxique auquel je ne pouvais résister. Il était indéniable que le fait de vivre de façon solitaire m'avais forger un caractère âpre et amer , égal au goût d'un vin d'une qualité médiocre qui aurait mal tourné , dont la saveur était devenu âcre et intenable. J'étais loin d'être parfait malgré la magnifique vie que je m'étais construit, j'avais eu tout ce que je voulais plus que tout , j'avais acquis des objets dont je ne connaissais même pas l'existence mais cette haine puissante de la vie n'avait fait que grandir dans mon cœur et dans mon âme sans jamais prendre du recule. Je n'étais que l'ombre de moi-même , une vaste réplique monstrueuse qui vivait comme il pouvait , sentant l'adversité ce cacher sournoisement derrière sa porte sans un mot. L'ombre de l'anéantissement me suivait toujours, pas à pas , attendant le moment précis pour me mettre le coup fatale et pour m'achever , laissant mes décombres au plus offrant. Au final, ma vie n'était plus qu'un enchaînement d'événement que je vivais sans grand intérêt , je faisais semblant de m’intéresser au problème des uns , à la misère des autres puis je disparaissais à nouveau dans ma tour de solitude , laissant celle-ci m'envahir. Je m'étais acclimaté à sa présence , qui ne m'apportais qu'un puissant vide et un sentiment d'abandon éternelle. Pourtant , je savais pertinemment que je n'étais pas totalement seul surtout dans ces lieux. Tel mon double , une de ses ombres qui me suivait mais qui se démarquait , Loan m'apportait une certaine présence et me faisait souvent sentir moins seul dans mon isolement constant. Ce n'était pas une présence comme on l'entend généralement , mais si l'ennui me prenait au tripe , je pouvais lui envoyer un SMS à n'importe quel minute pour savoir l'état de mes proches ou pour qu'il me sorte d'un lieu à un autre tout en assurant ma protection. A ses yeux , je ne devais être qu'une âme généralement absente , vagabondant de désespoir en désespoir. La richesse avait été mortel pour mon être , je ne ressentais plus de plaisir à acquérir quelque chose de nouveau ou j'avais juste un vague sentiment d’accomplissement. Plus grand chose me procurait de grand ressentiment , je me sentais même lassé de tout ce que j'avais par moment et il m'arrivait de pensée à la vie que j'aurais pu mener si je n'avais pas eu tout ce que j'avais acquis au fil des années , au fil des rencontres et des aventures .

J'aurais pu mener une vie plus simple sans perdre tout le monde , gardant mon empathie et mon amour pour les personnes et pour la vie en général , qui sait j'aurais pu même fonder des choses plus concrète. J'avais préféré m'enfoncer dans les vices , dans l'amertume d'une vie sans sens et dans des plaisirs qui m'avait plus de goûts attrayants. Aurais-je été plus heureux dans une autre vie ou cette vie m'était telle destiner ? Certes , c'était une question qui se posait secrètement mais à laquelle je n'aurais jamais la réponse. Plus le temps passait , plus j'acceptais avec écœurement ma vie présente . C'est cette liste non exhaustive de fait plus médiocre les uns que les autres qui m'avais rendu ainsi , qui avait été un point important de la reconstruction de ma nouvelle image. Le gentil gamin qui tendait sa main à tout le monde était bien loin , enfouit six pieds sous terre. Quand je me regardais , je ne savais parfois plus j'étais . Etais-je encore moi-même ou étais-je ce qu'on avait voulu de moi ? J'étais devenu acariâtre une fois chez moi et je ne supportais plus la présence de nombreuses personnes chez moi mise à part mon entourage proche. Durant le travail , j'enfilais ce masque diplomatique d'homme honorable mais assez égoïste qui plaisait tant aux gens , parce qu'aux fonds les gens aimaient qu'on se fiche d'eux et qu'un brouillard d'hypocrisie règne autours d'eux. Alors je remplissais avec aisance ce rôle que l'on m'avait attribuer , faisant semblant d'apprécier tel personne avant de lui cracher dans le dos avec amour. C'était un beau résumer de la plus grosse partie de mon travail , hé oui on ne passait pas toutes la journées sur nos dossiers studieusement mais nous complotions plutôt sur la chute de tel personne ou nous critiquions tel autre personne pour ses agissements. Être payé pour ça était une simple affaire quand on avait intégrer ce monde. En soit , j'avais appris à me battre avec un masque sur le visage et avec des mots. Mon arme de prédilection était les paroles , une phrase peu facilement détruire une personne au plus profond de son âme si celle-ci ne s'attendait pas à votre propos. A force de parler de façon assez égoïste et désagréable , je ne pesais plus le poids de mes mots.  Ceux-ci finissait très régulièrement par blesser mes proches , chose que je ne me remarquais même plus. Je n'étais pas insensible mais les émotions des autres m'était devenu de plus en plus inaccessible , je feignais de les comprendre alors que leurs mondes et leurs fonctionnellement de vies m'était inconnu la plupart du temps. Parfois , je regrettais le passé et je me noyais dans mon passé , aussi douloureux que doux , c'est en voyant mon passé que je me disais que je n'étais pas une si mauvaise personne que ça et qu'il me restait de l'espoir , rien qu'infiniment. C'était sur cette pensée que j'achevais mes réflexion autour d'un verre de whisky que me servait Lily.  Elle c'était démener pour me trouver des cigarillos , une des seules choses qui me faisait encore plaisir et qui arrivait à légèrement me grisé de plaisir quand je tirais des lattes de ceux-ci. Les petites attentions de Lily me faisais toujours plaisir ,c'était bien une des seules choses que j'acceptais encore avec plaisir. Je savais que , outre le cadeau en soit , cette attention signifiait ainsi que je n'étais pas totalement seul et que certaines personnes pensaient à moi sans hypocrisie et avait des sentiments purs à mon égard. Je la remerciais avec un faible sourire et un hochement de tête. J'avais du mal à m'exprimer avec des mots quand quelque chose me touchais , le silence parfois voulait dire beaucoup plus de chose que de simple mot cru et sans sentiment. J'avais tellement eu l'habitude de parler juste pour dire une suite de mot destructeur que je préférais ne pas usé de mot inutile avec les personnes à qui je tenais. Bien sûr , comme je m'en doutais , Lily avait réussi à dégoter un whisky que je ne connaissais point , une petite production qui m'étais totalement inconnu. Elle avait le don pour savoir faire plaisir aux gens autour d'elle avec de belle attention. Elle connaissait exactement ce qui me faisait plaisir et ce liquide provenant de son pays natale en faisait parti. Attendant que mes deux amis se soient aussi servi , je plongeais mes yeux dans le liquide brunâtre. Mes goûts en type d'alcool n'avait pas énormément évoluer , j'appréciais toujours les bonnes choses mais il est vrai que j'avais une plus grande consommation d'alcool que précédemment , cela permettait de me noyer dans des vapes brumeux les jours où tous semblait sombre.  Je levais mon bras pour trinquer avec mes proches à notre amitié , à nos souvenirs communs , à ce qui nous réunissait ici aujourd'hui et à ce qui ferait que nous nous reverrons dans quelques semaines avec les mêmes rituelles , avec les mêmes sourires caché et cette joie toujours présente d'être réuni. J'apportais mes lèvres au liquide pour jugé la qualité du liquide que m'avais choisi Lily et il était excellent , je lui fit donc juste une petite remarque pour applaudir son don pour trouver de bon whisky toujours plus original :

« Je ne connaissais pas du tout celui-là... Une bonne découverte , encore une fois ! Je ne suis pas venu les mains vides aussi mais je vous montrerais ça plus tard. »

Vous connaissez bien sûr la suite. Je n'arrivais pas à contenir mon agitation après tout , partagé entre crainte et agacement de ne pas avoir été mis au courant de la situation actuel. Comme à mon habitude , mes mots avaient dépasser mes pensées et plutôt d'exposer calmement la situation il avait fallu que je sois menaçant envers Lily. Ce n'était pourtant pas le but souhaité mais je n'avais plus aucun tact , ce n'était même pas maladroit mais c'était des mots durs que j'avais pris l’accoutumance de prononcer comme un simple bonjour. Et, aujourd'hui je voyais les ravages que cela faisait autour de moi : beaucoup de personnes de mon passé m'avait tourné le dos et le peu qui restait se sentait rapidement blessé par mes mots. J'étais un poison pour mon entourage , un alcaloïde qui s'ignorait , qui ne voyait que le bien en soi et pas la toxicité qu'il pouvait contenir. Je pouvais deviner que j'avais fais du mal à Lily en prononçant ses paroles mais je ne savais pas jaugé le pourquoi et le comment. J'étais irrité par mon propre comportement mais j'avais du mal à exprimer mon affection pour Lily autrement qu'en lui montrant de l'agacement ou avec de long silence . Au final , j'étais devenu le sale con que je redoutais de devenir , ne respectant pas assez les personnes avec qui j'avais partagé du temps et à qui j'offrais encore de mon temps , devenu si précieux maintenant. En entendant ses paroles , j'avais l'impression de me prendre une claque en pleine tronche mais je ne fis mine de rien , refermant plus la pression de ma poigne autour de mon verre. J'en avala le contenu sans dire un mot quand je croisa le regard de Loan , beaucoup plus compatissant que moi. Je claquais mon verre avec un soupire , passant mes mains sur mes tempes énerver contre moi-même laissant Lily terminer son speech. Comme à mon habitude , j'avais brisé l'ambiance avec une remarque déplacer. Je me demandais si parfois il ne vaudrait pas mieux que je croupisse chez moi , je ne risquais pas de blesser les gens autour de moi en faisant ça au moins...

Je me relevais , prêt à faire mes excuses auprès de Lily comme je le pourrais quand elle nous fit un signe après un étrange bruit provenant d'en bas. J'avais bien sûr connaissance de tout les agissements qu'il y avait dans ce lieu , surtout plus bas. Je connaissais les bons et les mauvais côtés de cette établissement mais les mauvais côtés n'avait jamais taché l'établissement de Lily bien à l'inverse. Ceux-ci participait à la tranquillité de l'établissement et à la sécurité que pouvait avoir tout le monde dans ce bar. Si je m'étais alarmé des rumeurs , ce n'était pas pour rien et je suis sûr que ce bruit était un signe par rapport à ce que j'avais entendu. Je finissais la fin de verre qu'il me restait , sorte de courage retrouver avant de suivre en silence mes acolytes. Même si Loan avait essayé de mettre une touche d'humour à la situation , je sentais que mon entourage et moi-même était assez tendu . De plus j'étais totalement sur nerfs de ne pas avoir pu m'excuser auprès de Lily que je considérais comme un membre de ma famille , j'avais l'impression d'avoir un poids sur mes épaules et si des emmerdes m'attendais plus bas , vu mon stade de fatigue et d'agacement , cela risquait de très mal tourner je le savais. Tout mon visage signifiait la rage présente : sourcil froncé , mâchoire serrer , point serrer , j'étais clairement le moins patient de nous trois et cela se faisait sentir. Je n'arrivais souvent pas à cacher mon agacement et j'avais gagner ce côté « sang chaud » avec les années , probablement dû à toutes ses choses que j'avais vu sans pouvoir jamais rien faire. Une fois descendu derrière Loan , j’aperçus la scène qui se déroulait devant moi.  Deux hommes , portant tout les deux une arme à leurs mains semblaient près à ce tirer dessus en vomissant la haine qu'il avait l'un pour l'autre. Je pu identifier les deux hommes sans problèmes : le premier à gauche était Fukuto , un leader d'un gang qui prenait de l'importance . J'avais déjà eu des problèmes avec lui mais rien de bien important , malgré tout les gens se rappelaient bien souvent de ma tête , surtout quand je n'étais pas tendre dans mes propos. L'autre homme était aussi un autre homme important d'une autre mafia avec qui j'avais eu affaire. Un ancien allié avec qui ça avait plutôt mal viré puisque je m'étais un peu amusé avec leurs argents. Vous allez me dire : pourquoi avoir fait ça alors que j'avais assez de revenu sans jouer avec le feu ? Hé bien , disons le goût du risque. Il y a un peu près deux ans , je m'ennuyais profondément et j'ai décider de m'amuser avec une mafia local. Mauvaise idée bien sûr , car cette mafia était affilié à un homme d'affaire que je connaissais très bien et qui voulait ma tête depuis fort longtemps. En plus de l'avoir déplumer , j'avais été obliger , avec l'aide de Loan (ne l'oublions pas) de kidnappé cet homme qui assurait la protection politique à cette mafia. Je pense que ce soit l'un ou l'autre homme , je ne leur avait pas laisser un très agréable souvenir. J'eus un sourire amer en apercevant leurs visages , si ils ne figeaient pas , j'allais avoir une retombé fulgurante. Durant un fragment de seconde , je regrettais d'être descendu. J'essayais de croisé le regard de mes acolytes mais Loan était déjà parti dans l'action , tout ce déroulant beaucoup trop vite.

En quelques minutes , il avait retourné la situation de sorte à ce que l'homme de gauche ce retrouve contre le mur , bloquer de tout mouvement. Il avait l'air de gérer la situation sans trop brouillé la situation , il avait même l'air de stabiliser la situation mais l'homme se sentie obligé de cracher sa haine sur toutes les personnes présentes dans la pièce . A force , vous avez du comprendre que je ne faisais pas preuve d'un calme royal mais j'avais laisser Loan faire son boulot , malheureusement pour cet homme il était tomber sur la mauvaise personne à insulter , surtout mon entourage. Ses paroles me fit l'effet d'un simple bruit de vent qui ne me touchait pas , mais quand il parlait salement de mon entourage , mes dents grinçaient d'énervement. D'où un petit merdeux comme lui pouvait se permettre de parler de la sorte ? J'étais décider à lui rappeler qu'il n'était rien , absolument rien et que personne ne le regretterait. Marchant d'un pas élégant comme à mon habitude , je me mis en face de Fukuto. Un sourire qui familier se dessinait sur mes lèvres , celui que je réservais au personne que je méprisais au plus haut degrés puisque c'était devenu une de mes activités préférer , mépriser les pauvres gamins qui voulait se faire une place dans ce monde en se montrant tel de grosse brute, ça me faisait doucement rire. Je pris largement le temps de m'allumer un cigarillos devant le visage de mes amies , qui devait ce demander ce que je fichais encore. Il était déjà trop tard , ma part d'ombre avait déjà pris le dessus , le sadisme se lisait dans mes pupilles. Je me rapprochais encore plus de lui , bien en face du visage de cet homme que je ne connaissais que trop bien , les yeux brûlants d'une lueur sombre. Je pris la parole , les dents serrer en vomissant ma haine à son propos d'une façon bien plus sournoise , histoire de l’achever dans son sort :

«  Excuse moi , rappelle moi qui tu es ? Ah … Oui ! Je me rappelle , tu es le petit merdeux qui TENTE , je dis bien tente , de faire sa loi. Tes pas crever encore toi ? Pourtant je croyais que les pauvres cons comme toi , ça ne vivait pas très longtemps. Du coup ta fais quoi de ton temps ? … Oh pas besoin de répondre , tu sais je m'en fou en vrai. Je connais déjà la réponse , tu tes dégoté des putes comme tu pouvais , tu as essayer d'augmenter ton ego en mentant sur le nombre de personnes à qui tu as enlever la vie et tu as essayer d'amasser du fric comme tu peux car tu resteras toujours trop pauvre pour te payer la moitié de ce que j'ai. Ouuuppps , j'en aurais trop dit ? Corde sensible ? C'est bizarre mais j'ai un peu de pitié pour toi … Non en faite , je m'en fou toujours. »

Je riais à la fin de ma phrase de manière grasse , crachant ma fumée à sa tête. Lily allait certainement m'en vouloir de ne pas avoir simplement laisser Loan régler ça de manière calme et que tout rentre dans l'ordre mais certaine chose avait le don de m'agacer surtout ce type de petit merdeux , parce qu'au final il essayait toujours de s'en prendre à mon entourage alors qu'il n'aurait jamais rien de tout ce que j'avais , il voulait me faire mal alors qu'il n'arrivait même pas à m'approcher. Mais , d'un autre côté , je voyais le reflet de ce que je pourrais devenir si je chutais plus bas que terre , si je perdais mon boulot , le peu de stabilité que j'avais et les personnes que j'aimais et je savais que si cela arrivait , ça serait de leurs fautes et uniquement de la leurs. J'avais cette haine folle contre ce type de personnage qui voulait toujours me détruire , peu importe qui ils étaient je les détestais tous. Sans exception. Mes paroles n'avait pas été aux goûts de mon interlocuteur qui décidait tout simplement de me cracher au visage en prononçant des paroles plus douloureuse que je ne l'aurais pensé :

« Moi une merde ? J'ai pas besoin de faire la pute comme toi au moins , Aaron. Je suis sûr que c'est avec cette argent sale que tu paye ton petit toutou , j'ai raison hein ? Va y dit le sale con! »


Je serrais les dents , j'avais une violente envie de meurtre. Comment avait t'il été au courant de ça ? J'avais toujours été discret et je n'avais jamais laisser de trace derrière moi. De plus , Lily n'était au courant qu'à demi-mot de  ces faites. Ce n'était pas vraiment le moment qu'elle sache ça , seul Loan était au courant d'absolument tout. Il y a une partie de ma vie que je préférais garder secrète , peu importe la personne à qui je parlais. Qui avait pu lui offrir cette information ? Je bouillonnais de rage et mon regarde s'assombrissait alors que j'essuyais la bave qu'il m'avait envoyer au visage. Il jouait à ça avec la mauvaise personne , vraiment. Je n'avais plus aucune pitié pour ce genre d'individu , surtout s'il savait des choses pour moi. J'eus un sourire vorace ce qui était très très mauvais signe , Loan le savait pertinemment. La dernière fois que j'avais fais ce sourire , c'est quand j'avais demander à Loan d'envoyer un homme à l’hôpital. La fatigue jouait dans le mauvais sens et fit devenir violent dans chacune de mes paroles.

« Tu veux jouer à ça ? Très bien. »

Je tirais une dernière latte sur mon cigarillos avant de l'éteindre sur sa joue , sa chaire se brûlant au contacte de la cendre brûlante. Je n'aurais pas souhaiter à mon pire ennemi de ressentir cette douleur,  son cri raisonnait dans la pièce mais cela ne m'arrachais aucune réaction. Je jetais le débris de mon cigarillos parterre sans aucune expression . J'observais la trace de brûlure que je lui avais laisser en me relevant mine de rien. Je savais que Loan m'avait déjà vu dans cette état mais … Putain , il y avait Lily. Merde , quel con ! Tout les murs autour de moi semblait s'écrouler , tout semblait tombé. Ma satisfaction d'avoir détruit quelqu'un fut remplacé par le sentiment d'être moi-même détruit au contacte de son regard. J'étais un monstre aussi à ses yeux maintenant. J'avais ce que je méritais après tout , je méritais de vivre seul et abandonné de tous. Je voulais rattrapé le coup mais comment ? Qu'est ce que je pouvais lui dire ? Ouai salut , je suis un connard mais je t'aime quand même , part pas en pensant que je vais te faire du mal à toi aussi , je veux ton bien. Naze , complètement. Pendant une lueur de seconde , j'étais le gamin au cœur en or qui tenait la main de Lily quand elle n'était pas bien , qui la réconfortait dans les mauvais moments , une boule au ventre me pris violemment. Mes yeux s'embrouillaient , des larmes ? Tiens ça faisait bien longtemps que je n'avais pas pleurer rien qu'une larme... Je me sentais à la fois désarçonné , au plus bas mais je me sentais plus humain , capable de ressentir à nouveau des choses comme avant , d'être comme tout le monde. Je pris la parole d'une façon très disperser :

« Lily je te jure c'est pas ce que tu pense ! C'est pas ça , je suis pas comme ça , c'est pas ça... »


Ma voix se brisait. J'allais , au final perdre tout le monde. Ma mère allait s'éloigner de moi , Lily allait me tourner le dos , je n'aurais plus la foi de voir Loan , usé par les ressentiments et je laisserais mon amant de toujours à sa femme. Happy end en soit , pour tout le monde sauf pour moi. Ma mort n'apporterait bonheur et joie sur terre , tout le monde sortirait le champagne à mon enterrement et on pisserait sur ma tombe. Belle mort en soit , non ? Je n'avais même pas parler trop vite puisque je sentis quelque chose de froid contre mon crâne , beaucoup trop proche de moi , une chose que je reconnu bien trop vite pour avoir déjà connu ce genre de situation. Je sentis le canon d'un pistolet sur l'arrière de mon crâne , près à tirer. J'avais envie de dire à cette personne « va y , fait moi sauté le crâne , au pire j'ai plus rien à perdre. » mais j'étais un mauvais perdant et me montrer faible , très peu pour moi . Je repris mon masque de rage en resserrant ma mâchoire , faisant grincer mes dents . Je savais très bien qui était derrière moi , c'était l'autre homme qui devait au final très bien ce rappeler de moi. J'eus un rire amer en restant droit , lui donnant toutes les occasions du monde pour me faire sauter la cervelle. Je déclarais d'un ton très calme , presque professionnel :

« Alors tu le fait pas ? Trop peur de ne pas avoir d'autres ombres plus impressionnantes à chasser par la suite ? Ça serait ta seule occasion , et elle est belle en plus. »

La provocation , mon arme de poche que je portais tout le temps sur moi. C'était assez risquer mais je prenais le risque , après tout je n'avais plus rien à perdre. De plus , je savais très bien que cet homme ne tirerais pas , tout simplement parce qu'il avait peur de moi depuis ce que j'avais fais à l'autre homme et il craignait aussi Loan. Il savait qu'en me tuant , il aurait Loan sur son dos et il savait très bien ce qu'il risquait , je savourais donc ce moment sans rien dire , laissant tout ce dérouler autour de moi , le temps s'accélérant. Je n'étais plus qu'un acteur extérieur , fondu dans mon silence et dans mon éternel solitude.
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MessageSujet: Re: Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]   Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] EmptyVen 29 Juin 2018 - 15:44

Avec le recul, Lily s’était peut être emportée, après tout Aaron ne lui souhaitait que son bien. Cependant, lui aussi devait comprendre quelque chose : elle n’était ni son employée, ni son chien. Avec le temps, la jeune femme avait acquis durement une certaine fierté, et ne supportait que très peu qu’on la prenne de haut tel que l’avait fait son frère. Bien évidemment qu’il ne le faisait plus exprès, la tenancière n’était pas stupide, mais cela ne l’excusait pas pour autant. Certes, il ne savait dire merci que par des grand silences, mais cela n’était pas un souci, en revanche, il n’avait absolument aucun droit de lui parler sur ce ton !

Une famille, ils étaient tous les deux, en plus de Chrissy, sa première famille. Et le simple fait de s’adresser aussi sèchement à l’une de ces trois personnes lacérait littéralement le cœur de l’écossaise. Mais elle n’avait pas réellement le choix en un sens : si elle était passée sur ce point, Aaron aurait très probablement continué, ne voyant pas d’erreur dans son comportement. Dieu qu’il était pratique de ne plus afficher d’émotion par son visage dans ces moment précis. Mais quelque chose la déstabilisa quelque peu : elle avait trop parlé et Lily commençait à se remémorer de quelques éléments douloureux. Il ne fallait pas qu’elle se plonge trop dans ses souvenirs datant d’avant son arrivée dans ces lieux, cela lui faisait bien trop mal au cœur.

Séchant une larme et buvant un grand coup, comme pour chasser ses mauvaises ondes, la jeune femme sentie la main de Loan qui, silencieusement, lui tapotait doucement l’épaule. Il ne dirait rien, comme à son habitude, mais ce simple geste apaisa la tenancière qui fit un peu d’ordre dans ses pensées. Il ne fallait pas en espérer plus, mais ce simple contact lui suffisait. Apres tout, Loan avait juste bien trop à penser avec sa femme, et ne parlons pas d’Aaron dont le cœur se verrouillait chaque jour un peu plus…

Reprenant son discours, l’écossaise expliquait le pourquoi du comment à ses frères, qui écoutèrent attentivement, mais elle gardait quelques informations pour elle cependant. Ils n’avaient pas réellement besoin de le savoir, d’autant qu’elle n’était pas censé être au courant non plus. Seul son écoute et son sens des déductions les lui avait données et elle ne souhaitait pas être à l’origine d’une rumeur.

Une lumière discrète s’allumait en rouge de son coté du zinc. Quelque chose se tramait en bas, et c’était peu net. Ce soir était normalement une réunion du gang de Fukuto, le leader d’une bande tenant ce morceau du quartier. Il était stupide, c’était un fait, mais il n’avait jamais fait de vague auparavant, et il savait très bien pourquoi il n’avait pas intérêt à en faire. En revanche, cette lumière n’était pas bon signe.

La cave avait été aménagée comme salle de jeu clandestine par l’ancien propriétaire et était donc, de ce fait, complètement insonorisée, autant de l’intérieur que de l’extérieur. Il avait véritablement mit le paquet pour cela, et c’est justement à cause de cela qu’il avait été démasqué. En concluent son accord, Lily avait légèrement fait modifier cette boite fermée, mais sans enfreindre les règles. Elle avait posé un capteur dont le but était de mesurer l’intensité sonore de la pièce, si l’écran de son bar virait au rouge, c’est que, en bas, cela criait. Faisant un geste à ses deux amis, Lily les entraina vers la porte de la cave : l’idée n’était pas d’espionner, mais de simplement s’assurer qu’ils ne faisaient rien de dangereux. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait cela, les surprenant au cours d’une cession de carte endiablé ou d’une simple dispute.

Ouvrant la porte, Loan boucha le passage de son bras, exigeant de passer devant, se permettant même de plaisanter. Il avait raison, ce n’était surement pas grave, mais mieux valait en avoir le cœur net. Remerciant d’un signe de tête l’homme et laissant Aaron prendre la place de second, visiblement il souhaitait y aller, Lily ferma la marche.

Tandis qu’ils descendaient l’escalier, les voix s’entendirent bien plus fortement, une dispute, violente. Cela parlait guerre de territoire, terrains à défendre, trahisons… en somme ils préparaient une guerre de clan… Mais c’était impossible, il avait pour règle de ne jamais entrer avec une bande rivale. Il avait rompu leur pacte ?! De plus, il cumulait avec le fait de démarrer une guerre des gangs ici… Mais cela n’allait pas se passer comme cela, et elle comptait bien le lui faire comprendre.

Cependant, il fallait faire vite, Fukuto et son opposant était arme au clair, se pointant l’un-l’autre du canon. Qui était l’autre d’ailleurs ? Son visage était familier pour la tenancière qui l’avait déjà vu boire quelques verres, il dirigeait une bande locale, travaillant en collaboration avec Fukuto… plus pour le moment cela dit. Aki… Aki… Akimoto, c’était ça ! Il s’amusait à terroriser son petit morceau de territoire, situé dans le centre-ville, pour se donner du pouvoir et de l’importance. Un autre merdeux comme aimait si bien le qualifier Aaron… Cependant, pour Lily qui vivait ici, merdeux ou non, il était difficile de s’opposer aux gens comme eux… à moins d’avoir les bons contacts. Et cela tombait bien, des contacts, elle en avait !

Aaron en était parfaitement au courant, ce qui faisait que Loan devait le savoir lui aussi, mais Lily ne lui en avait jamais parlé. La jeune femme avait, sous son bar, un carnet avec quelques numéros associés à des pseudos qui ne parlait qu’à elle, histoire de brouiller les pistes. De plus, difficile de retracer dans son bar : l’objet le plus technologique ici était un juke-box, elle n’avait même pas d’ordinateur ou de smartphone, faisant toute la compta à la main. Cet antre du passé faisait aussi la raison pour laquelle cet accord avait marché : moins il y avait de technologie, plus le lieu était discret pour beaucoup de choses.

Pourquoi se disputaient-ils exactement, tendant l’oreille, la jeune femme écouta autant leurs paroles que leurs cœurs de truands. Enormément d’animosité, chacun  estimant avoir été biaisé par l’autre concernant un territoire à la frontière, une bijouterie… ce qui était normal que cela attire des convoitises de part et d’autres… Mais ce n’était pas la première fois que les deux se menaçaient pour cela et ils avaient eu un accord aux dernières nouvelles… pour une fois que Fukuto respectait une parole donnée…

Dans cette ville, le savoir c’était le pouvoir, mais trop en savoir était dangereux également. C’est pour cela que Lily comptait surtout sons ses déductions et ses écoutes pour rassembler ses informations, évitant de fouiner et s’attirer des ennuis. L’exemple typique était ses meilleurs alcools… de toute évidence ils provenaient de contrebande, mais elle n’en savait rien, se contentant d’acheter auprès d’un fournisseur un peu louche qui lui faisait des prix. En cas de descente de la police elle savait qu’elle pouvait le dénoncer sans risquer leurs petites affaires, et c’était bien là tout ce qui comptait.

Mais, tandis qu’elle réfléchissait à vive allure, Loan était passé à l’action, plaquant et neutralisant Fukuto contre le mur. Ce dernier commença à déverser un flot d’insultes profond et plutôt blessantes en un sens : il était certes stupide, mais il savait frapper là où cela faisait mal. Très mal même. La première réaction de la tenancière fut une profonde indignation, suivit d’une colère sombre, plus noire encore qu’une nuit sans lune. Il avait osé insulter ses familles ! Il avait osé menacer sa maison, son havre de paix ! C’était lui qui rompait leur contrat et il se permettait cela ?!

Non, vraiment, cela n’allait pas se passer comme cela… et il allait amèrement regretter ces paroles, elle ferait tout pour cela. En un sens, les insultes envers sa propre personne ne l’atteignait pas le moins du monde, elle avait vu bien pire... mais envers ce qu’elle avait de plus cher ? Ce qu’elle estimait au-dessus de sa propre vie ? Ça, c’était juste impossible à ignorer pour la jeune femme qui serrait légèrement les poings.

Mais, sans lui laisser le temps de réagir, Aaron s’avançait. Avait-il seulement conscience qu’il courrait un risque immense ? Suite à cela, Lily s’approchait quelque peu, jugeant toujours de ses yeux le reste de la scène. Passer des lunettes aux lentilles lui avait couté cher, mais cela était tellement formidable pour elle. Plus de risque de se les faire enlever, moins de faiblesses apparentes, c’était du tout bénéfique. Très peu de gens étaient au courant de sa vue catastrophique, et cela n’était pas plus mal en un sens.

Aaron avait pris la parole d’un ton irrité, exécrable, hautain… insupportable en un sens. L’homme n’avais aucun respect pour le japonais en face de lui, ce qui en un sens était compréhensible : après un tel déferlement de haine, il ne méritait pas la moindre once de respect, mis à part celle inhérente à chaque être humain, mais rien de plus. L’anglais semblait déterminé à exprimer le manque d’importance, d’intérêt que pouvait avoir Fukuto. Il est vrai qu’il n’était que le petit chef instable d’une microbande d’un bout de quartier du centre-ville de Keimoo… autant dire que cela ne volait pas bien haut, si l’on comparait avec son interlocuteur. Et puis, au vu des insultes précédentes, Lily n’allait pas le plaindre, bien au contraire.

En revanche, la réponse de l’intéressé fut intrigante, si l’on omettait le fait qu’il proférait encore des grossièretés désignant le dessous de sa ceinture. Décidément, cet homme réfléchissait plus avec cet organe-ci qu’avec sa propre tête. Cela ferait un bon point à savoir. La tenancière regarda Aaron qui était visé par le venin, désignant de l’argent sale. Ce grand frère était un habile politicien, courant toujours aux quatre coins du monde, cependant, elle n’était pas stupide. Il était évident, au vu de sa fortune colossale, qu’il trempait dans quelques affaires louches. Mais, si l’on prenait en compte l’état du monde actuel, qui ne le faisait pas ?  Elle-même touchait du doigt quelques histoires de contrebande. Véritablement, si le savoir faisait le pouvoir, alors ne pas trop en savoir était une bénédiction : personne ne pourrait s’en prendre à elle pour lui faire révéler des secrets qu’elle n’avait pas à connaitre. Au final, la situation était la même qu’avec son fournisseur.

Si toucher du doigt cette vérité ne gênait en rien Lily, alors la suite fut plus éprouvante. Aaron avait changé de ton, chacun des mots de la phrase qu’il prononça était teinté d’un noir d’encre. Il fulminait de rage et de colère, cela s’entendait. Tirant une bouffée de son cigarillo, il se pencha sur le japonais tandis qu’un hurlement de douleur fendait la pièce. Que faisait-il ? Inquiète, la jeune femme se décala de sorte à voir la scène… Non, il n’était tout de même pas en train de…

Son frère écrasait son mégot rouge et encore fumant sur la joue de son opposant ! Clairement, elle s’était attendue à tout sauf à cela. En un sens c’était plus que mérité, bien que Lily avait plutôt songé à placer un simple coup de genou, bien sec, dans ses parties… mais le bruler ? Le marquer à jamais comme venait de le faire Aaron ? C’était inadmissible ! A simple voir cette scène elle se frotta les bras, instinctivement, comme pour effacer une douleur qui venait de se réveiller quelque peu. Le feu était la pire des sentences, seuls les plus abjects s’abaissaient à cela ! Pourtant, elle le savait, au fond d’elle, Aaron n’était pas abject, il avait certes changé, bien trop changé, mais il restait ce grand frère qu’elle avait toujours eu. Non, vraiment, ils auraient à discuter tous les deux, mais ce n’était ni le moment, ni le lieu.

D’ailleurs, la suite confirmait son point de vue : il avait simplement été aveuglé par la colère, comme elle tout à l’heure. Mais, il n’avait pas eu la force de se contenir, d’utiliser cette force destructrice autrement qu’en détruisant sans espoir d’améliorer la situation. Instantanément ses yeux affichaient quelque chose qu’elle n’avait pas vu depuis des années : des remords ? Une forme de honte à avoir montré cela ? Il avait même des larmes aux yeux, se sentait perdu… Presque comme s’il se jugeait lui-même. Il était perdu, tout simplement. Et c’était justement dans ces moment-ci où elle devait être forte, mettre de côté ses ressentiments pour simplement écouter et apaiser les douleurs de cette famille.

Mais, pour le moment, difficile d’agir envers lui, montrer de la compassion dans ce tumulte tandis que Loan continuait de plaquer Fukuto contre le mur. Il semblait le maitriser d’une main de maître, mais ses yeux ne mentaient pas : lui aussi avait été surpris, choqué par le geste de son patron. Le souci était qu’il était véritablement occupé… tandis que l’autre chef de gang pointait son arme contre la tête du politicien. Non ! Pas cela ! Pourquoi faire cela ? Pourquoi ne pas la prendre, elle, pour cible ?

Tandis que ce dernier tentait de provoquer son agresseur, la tenancière repris ses esprits. La situation s’échauffait beaucoup trop, il fallait que cela cesse. Immédiatement !


« IL SUFFIT ! »


Debout, droite et sans perdre un instant, Lily venait de s’exprimer d’un ton autoritaire, mais surtout gelée comme jamais, chacune de ses phrases seraient comme un blizzard, chacun de ses mots percerait le monde ici présent comme autant de tesson de glace. Son visage n’exprimait rien de plus qu’une profonde neutralité tandis qu’elle avait repris cet accent slave forcé que ses clients lui connaissaient.


« Fukuto ! Akimoto ! Je ne suis pas certaine que Kazuo approuve ce que vous faites ici… et vous le savez aussi bien que moi ! »


Cette annonce fut comme un coup de tonnerre dans la salle. Kazuo, voilà un nom qu’il valait mieux ne pas prononcer en vain, et pour cause : c’était lui qui dirigeait le centre-ville. Contrôlant sous son joug les divers petits gangs de « merdeux » qui se partageaient cette zone. Et cet électrochoc fut le bienvenu dans la mesure où chaque regard était désormais tourné vers elle, et elle seule.


« Fukuto ! Pouvez-vous me regarder droit dans les yeux et m’affirmer que j’ai rompu le contrat que j’ai passé avec lui ? De toute évidence, non ! Absolument pas ! Et ce pour une raison très simple : c’est vous même qui l’avez fait ! »


Le ton de Lily se faisait toujours plus froid, comme si elle essayait de le transpercer avec ses mots, elle était profondément en colère et c’était une manière pour elle de le faire ressentir sans échauffer l’ambiance. De plus, elle avait découvert avec les années que parler aux gens de cette manière lui conférait de l’écoute dans les moments difficiles, et ce malgré sa petite taille et son apparence un peu frêle.


« D’après vous, qui pensez-vous qu’il croira ? Une honnête femme qui possède un endroit clé, payant toujours en temps en en heure et n’ayant jamais abusé de sa confiance… ou un merdeux ayant déjà essayé de le doubler plusieurs fois ? La réponse me semble évidente… Mon bar, mes règles ! Et elles étaient suffisamment simples pour que même un sombre crétin puisse les comprendre. »


Penchant simplement la tête pour foudroyer du regard le chef de gang brulé, elle continua en élevant la voix :


« En aucun cas vous n’avez le droit de pénétrer en ces lieux avec une autre bande ! En aucun cas vous ne devez mettre ce lieu en danger, que ce soit en démarrant une guerre ou toute autre raison ! En échange de quoi, je m’assure à ce que personne ne viennent déranger vos débats… A la condition que vous n’enfreigniez pas ces deux règles ! Cette brulure restera gravée, montrant à tous à quel point vous n’êtes pas fiable… Bien que j’aurais quelques mots à adresser à Aaron après cela ! »


Elle ne lui en voulait pas réellement, mais elle avait gardé son ton pour dire cela. Elle était en train de faire une démonstration de force et ne voulais pas tout casser, réduire sa performance à zéro en faisant du sentimentalisme. Tout ce qu’elle pouvait faire était adresser un signe de la main, discret, qu’il connaissait bien, pour lui assurer que tout allait bien. Un vieux geste que la jeune femme espérait qu’il reconnaitrait. Pour le moment, elle était telle une tempête, et il fallait que tous ces petits merdeux le comprennent bien. Au fond, son cœur saignait de montrer cela à sa famille, mais ce n’était pas le moment de s’en apitoyer.


« Quand à vous Akimoto ! Veuillez baisser cette arme ! Immédiatement ! Vous savez très bien que vous êtes dans votre tort en réclamant cette bijouterie. Comment suis-je au courant ? Tout simplement parce que je le sais, je vous connais tous les deux et vos bandes. Nul besoin de vous espionner pour le savoir ! Et je suis certaine que Kazuo sera ravi d’apprendre que vous avez merdé à ce point, au point de menacer un homme aussi puissant sans espérer aucune conséquence… »


Le ton impérieux faisait son petit effet et il semblait chanceler, laissant Aaron se dégager. Ouf la crise immédiate était passée. Lily adressa un signe de tête à l’homme politique pour lui faire comprendre cette satisfaction : elle était rassurée.


« A present, DEHORS ! TOUS ! »


Les membres mineurs commençaient à se diriger vers la sortie, quelque peu intimidé, littéralement refroidies… Mais les deux chefs de gang semblaient moins prompts à partir cela dit. Visiblement, ils n’en avaient pas totalement terminé. Et c’était également pour cette raison que Lily s’était rapprochée d’Akimoto durant son discours, la main droite bien cachée dans sa manche. En cas de soucis, elle était prête à dégainer le poignard cousu près de cette même main. Car oui, l’apparence et la surprise était tout autant des armes dans ce monde que la force pure. Et cela, la tenancière avait du vite apprendre à le maitriser.

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MessageSujet: Re: Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]   Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] EmptyDim 8 Juil 2018 - 0:01


Les muscles tendus, l'esprit à cran et le regard noir, Loan continuait de plaquer contre le mur le chef de gang alors qu'il hurlait des obscénités en boucle dans l'espoir de déclencher une réaction. Le garde retenait énormément ses coups pour ne pas lui foutre une raclée royale dont il se souviendrait pour les insultes adressées à sa chère femme seulement il ne voulait pas vraiment déclencher une bataille dans ce sous-sol au risque d'y perdre plus que sa fierté. Son employeur, quant à lui, n'avait pas réussi à ignorer ce que l'autre imbécile racontait et s'était mis à répondre à ses insultes en surenchérissant de plus belle. Cette scène était digne d'une parodie comique imitant une bataille de grossièreté entre deux adolescents en pleine puberté. Rentrer dans le jeu de Fukuto était complètement con et n'avancerait à absolument rien mis à part de nouvelles injures plus blessantes les unes que les autres. Et malheureusement, ce qui devait arriver arriva. La corde sensible.

Loan était tout à fait au courant des "choses" que l'homme d'affaire avait pu faire pour négocier deux trois choses, monter les échelons et savait très bien à quel point ce sujet était aussi tranchant qu'une lame de rasoir; d'autant plus qu'Aaron avait tout fait pour que rien ne se sache. Mais vraisemblablement, le chef l'avait su d'une manière inconnue. Et c'est à ce moment que l'ancien rebelle vit ce fameux sourire carnassier se dessiner sur les babines de son patron, et il comprit instantanément. Paniqué, il essaya de l'arrêter d'une quelconque manière même si ses bras devaient retenir Fukuto pour que rien de grave n'arrive. Pour le moment.

« Aaron, fais pas le con ! »

Trop tard. C'était trop tard. Il était déjà parti trop loin. Le visage inquiet de l'adulte se changea en un horrifié en voyant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Le doux bruit du crépitement de la cigarette sur la chair brûlée vive mêlé à celui du cri épouvantable de douleur poussé par Fukuto paralysait Loan qui voulait tout simplement ne plus être à proximité de tout ça, mais son corps ne lui répondait plus. Les conséquences de cette violence gratuite l'effrayait bien plus que l'action en elle-même, puisqu'il avait fait bien pire niveau torture et il s'en voulait toujours énormément. Comment allait réagir ceux qui observaient la scène et qui étaient du camp du brûlé ? Allaient-ils se mettre à canarder dans tout les coins jusqu'à ce que plus personne ne bouge ? L'adulte ne voulait absolument pas mourir pour les conneries suicidaires de son patron qui ne réfléchissait pas, certes c'était son rôle de le protéger de la menace extérieur mais il était incapable de le défendre face à sa propre connerie.

La peur, la peur l'avait envahi. Ses pensées se perdirent entre tout ces merveilleux souvenirs et ceux l'étant moins tant la crainte de la suite des événements le perturbait et le paralysait. Ses crimes, son mariage, son passé, cette escapade musicale, ses parents, cette nuit d'Espagne, sa soeur ... Tout était flou et une espèce d'instinct de survie s'était déclenchée dans sa tête. Impossible de réfléchir posément, de ralentir son rythme cardiaque ni même de respirer normalement. L'adrénaline montait en lui et son sang ne fait qu'un tour. D'une oreille distraite il pouvait entendre quelque part dans le sous-sol l'autre suicidaire se plaindre envers Lily ou quelque chose comme cela mais ses crises morales n'avaient pas vraiment lieu d'être puisqu'il avait littéralement mit le feu à la fourmilière. Les hommes de Fukuro, aussi cons étaient-ils, avaient aussi assisté à la scène donc ils ne pourraient très certainement pas s'en sortir d'ici indemne.

Bien heureusement, en remerciant chaleureusement la seule personne sensée et réfléchie de ce cauchemars, Lily fit preuve d'une autorité exemplaire ce qui empêcha les larbins du brûlé de faire quoi que ce soit qui pourrait être une atteinte à leurs vies si fragiles. Tout les regards se dirigèrent vers elle et Loan profita de ce moment d'accalmie pour relâcher la pression sur Fukuro et le laisser s'écrouler de douleur au sol. Il détourna le regard vers Aaron et le vit sur le point de se faire exécuter, le canon d'un pistolet collé contre l'arrière de son crâne. Incroyable, tout simplement incroyable. Ce gars voulait vraiment se faire sauter la cervelle et entraîner par la même occasion ses amis dans une mort certaine.

A ce moment précis la tenancière prononça un nom qui pétrifia le garde. Ce nom qu'il connaissait si bien, ce nom qui lui fit ressentir une énorme douleur dans la poitrine, une douleur si vive qui lui rappela cet instant où il gisait au sol, trempé dans une flaque de son propre sang après avoir croisé sa route à l'époque du lycée. Tout ça pour une simple histoire de jalousie envers celle que Loan avait osé lui "voler". L'adulte se sentit tressaillir cependant il resta sur ses deux pattes, prêt à sauter sur Aaron à la seconde où les choses pourraient dégénérer bien que l'envie de le laisser dans sa propre merde grossissait chaque secondes de plus en plus.

Lorsque Akimoto baissa son arme sur l'ordre de l'Ecossaise, un sentiment de soulagement parcourut l'esprit de l'ancien rebelle qui prit ceci comme le feu vert pour passer à tabac le responsable de tous les risques encourus mais cela était sans compter le dernier ordre de la tenancière. Arrêtant son mouvement, le garde vit la plus part des larbins des deux chefs disparaître dans les escaliers menant jusqu'au rez-de-chaussé cependant le plus dur restait à faire partir. Le brûlé et le fou de la gâchette se fusillaient et fusillaient mutuellement du regard les trois responsables, tour à tour. Ce qu'il venait de se passer n'était qu'un avant-goût de la tempête, l'oeil du cyclone était sur le point d'arriver et il valait mieux se cacher avant que l'enfer ne se déclare dans ce sous-sol humide.

Loan reprit son mouvement vers son patron et, sans prendre le temps de le laisser reprendre ses esprits, le tira par le col dans un coin de la pièce, avec force comme s'il le prenait par une laisse. Une fois un peu à l'écart des deux cinglés, il le plaqua contre le mur -pas trop fort non plus- et lui lança un regard noir.

« Bordel mais t'a foutu quoi ?! C'était quoi ça hein ?! Putain j'suis là pour protéger ton cul, pas pour t'empêcher de faire de la merde ! Si t'as tant que ça envie de crever t'as aucun droit d'entraîner Lily et moi là-dedans ! Si c'est parce que Montaro veut pas de toi que t'as tant que ça envie de te tirer une balle, t'as pas à provoquer une putain de boucherie à odeur de poudre à canon ! J'ai une putain de femme Aaron, j'veux pas crever car tu veux disparaître merde ! Et Lily ? Tu veux vraiment la voir se vider de son sang sur ce putain de sol gêlé car TU fais des CONNERIES ?! Make up your fucking mind ! On a eu de la chance que Lily soit bien plus futée que toi pour désamorcer ça ! »

Ses mots avaient été hurlé dans un chuchotement si doux que de loin, personne ne pouvait se douter que Loan était en train d'insulter son ami de tous les noms. Néanmoins Lily était certainement assez proche pour tout entendre et d'après son regard elle aussi aurait des choses à dire. Après coup, l'adrénaline dû à la peur redescendait peu à peu et l'adulte pouvait enfin se recentrer sans pour autant regretter le déferlement de haine dont Aaron avait fait l'objet. Il fallait le comprendre après tout. Après avoir pleuré et saigné durant des années, il avait réussi à trouver quelque chose, ou plutôt quelqu'un, à laquelle se raccrocher. Et un soi-disant "ami" qui jouait avec sa vie prenait le risque de lui retirer tout ce qu'il aimait. Alors non, il n'allait pas faire passer ça.

L'homme recula en serrant les poings pour se retenir de lui donner un coup bien mérité et il se tourna vers Lily dont le visage l'apaisa rapidement. Les deux chefs derrière eux étaient restés statiques à les observer, quelque chose de mal approchait ...

« Ça va toi ? Pas trop déboussolée ? Bravo et merci au fait ... »

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MessageSujet: Re: Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan]   Il était temps de se retrouver [Aaron & Loan] EmptyDim 22 Juil 2018 - 10:57

“Un homme est toujours la proie de ses vérités.”-A.Camus



Quel était ma propre vérité ? Qu'étais-je devenu? C'était la question que toute personne saine d'esprit ce posait à un moment fatidique de sa vie : avant un mariage , lors de l'achat d'une maison  ou encore lors de l'acquisition d'un nouveau job. Nous passons tous par des hésitations , des moments de doutes qui remettent toute notre vie de travers , nous montrant les revers de notre propre personne. Ce moment de doute , si infime soit t'il , bouleverse toute personne , peu importe son vécus. Savoir qui nous sommes réellement peut-être aussi éprouvant qu'une situation attristante : personne n'est parfait et c'est dans cette imperfection que nous trouvions cette haine propre à chacun. Nous sommes ce que nous détestons le plus: nous-mêmes. Quelqu'un que seul nous connaissons réellement malgré que beaucoup de personnes pensent savoir qui ce cache derrière notre visage. Nous sommes l'ombres de tous ce que nous détestions le plus . Nous essayons d'être quelqu'un d'autre , d'être politiquement correct , de suivre les règles et les normes du monde dans lequel nous vivons , nous essayons d'être "eux". Eux , qui nous paraissent si normaux , si droits , si vertueux . Eux , qui semblent être aveugles face à leur personne , qui semblent ignorer leurs défauts ou vivre sereinement avec . C'est "eux" qui définissent les usages , qui deviennent notre modèles. Notre propre vérité semble voiler par "eux" , puisqu'ils sont la vérité ultime à nos yeux. Alors , lors de ce moment fatidique où nos chemins croisent notre propre vérité , nous sommes déboussolé. Nous devenons des animaux sauvages , apeuré par la vision putride qui se dévoile de notre âme. C'est à cet instant précis que notre confiance faussé de nous-mêmes créée par cette tour instable de perfection de notre personnalité acquissent au fil du temps semblent se dérober.

Toutes nos certitudes nous semblaient contrefaite , comme si pendant des années quelqu'un nous avait berné par des mensonges et des illusions. Face à nous-mêmes , nous ne savions plus quoi faire. S'accepter ? Nous étions trop lâche , nous, les êtres humains pour ça. S'améliorer? mais encore faudrait t'il savoir comment puisque nous nous sommes toujours ignoré tel que nous sommes. Se mentir? Voilà la solution de simplicité que tout le monde adoptait dans cette situation. Ce n'était pas de la lâcheté , c'était l'Homme lui-même qui était ainsi. Se broder une fausse vérité de soi-même était plus vivable et permettait de continuer son bout de chemin sans doute ni crainte.  Quel terrible destiné. Pourtant , cette réelle apparence de nous-mêmes nous hante , chaque nuit , chaque minute , chaque seconde sans que l'on puisse décrocher le regard d'elle.  On se demande si les gens nous accepteraient en sachant qui nous sommes , si le monde actuel serait toujours aussi agréable  avec notre authentique façon de penser , si nous étions normaux et si tout le monde avait aussi cette part d'ombre . C'était ça le plus terrifiant : être dans l'ignorance la plus totale de ce qui nous entour , de ne pas savoir si c'est nous qui sommes compliqués et anormaux de base ou si , au fond , c'est dans le secret de notre vérité que nous nous créons une conformité. Tant de problématique tournaient et côtoyaient ma propre existence comme celle de tous les êtres humains sur cette terres. Alors , pourquoi soulever cette problématique maintenant? Tout simplement parce qu'elle dévorait petit à petit mon âme , mon être et tout ce que j'étais. Quel Homme ce lève chaque matin en ce demandant s'il savait séparer le bien et le mal? S'il n'était pas la malice lui-même et si le diable n'était pas , finalement , sa propre vérité? Personne. Du moins , pas mon entourage proche , mais moi si. Je me demandais perpétuellement quel était mon rôle ici et si je le complétais réellement. Tant de question fusait dans ma tête durant chaque minute de mon existence. Ma personne elle-même n'était qu'une interrogation sans sens. Typiquement , je me demandais tout le temps ce que je faisais là , sur cette terre , si j'étais si néfaste , si abominable. J'avais pu apercevoir cette cruauté en moi , cette part d'ombre qui avait grandie avec son propre libre arbitre. J'étais comme soumis à ses pulsions , à cette noirceur envahissante. Ma vérité , au final , qu'elle était t'elle? Ma vérité était faite de colère , d'une colère si forte qu'elle empoignait mon cœur , le réduisant en cendre jusqu'à me rendre insensible. Ma vérité représentait cette ombre en moi , tous ces sentiments que je n'ai jamais réussi à m'avouer. Ma vérité était cruelle , sombre , égoïste , imperceptible , impitoyable et surtout inappropriée. Ma vérité était ce que je détestais le plus en moi , ce que je refoulais , ce que je rejetais. Je n'aimais pas ma vérité car celle-ci était trop rude pour que je l'affronte. Alors , comme tout le monde , j'allais continuer à me voiler la face , à me dire que je faisais des erreurs comme tout être humain et que j'étais comme ''eux''.  Comme toutes ces personnes qui vivaient innocemment , qui ce disaient que tous leurs pêchers , leurs maladresses et leurs erreurs seront pardonné , que tout le monde en faisait. On était tous là , à ce rassurer comme nous le pouvions , comme si notre vie en dépendait , comme si c'était la seule chose qui comptait à nos yeux. Pourtant on restait toujours les même et notre vérité ne changeait pas pour autant. Or , ce soir-là , ma vérité allait m'oppresser. C'était ce fameux moment où j'allais à nouveau la croiser , savoir ce qu'il en était de moi et si j'étais toujours aussi monstrueux que je ne le pensais.


Malheureusement , ça allait être bien pire que je ne le pensais. Je n'étais plus un monstre , j'étais un fléau luciférien , quelque chose de pire que les flammes vous brûlants , un être aussi horrible que Judas. Je n'étais plus la représentation de quelque chose que je détestais , j'étais la haine elle-même.
Pourquoi avais-je croisé ma vérité? La violence , la haine , le sang. J'étais un être fait de regret amer réalisant que je n'avais pas vécus ma vie comme je l'aurais souhaiter et que j'allais probablement la terminer seul. La mort ne me faisait plus peur , je l'avais approché de si près qu'elle m'était devenue familière , comme une fatalité que j'acceptais avec le sourire. Pourtant , adolescent , j'avais une grande crainte de la mort , du sang , de l'agressivité. J'étais quelqu'un de passif , pensant que l'animosité ne servait à rien et que la paix intérieur était plus importante que tout au monde. Alors , comment ai-je pu prendre un virage de mode de vie aussi rude? J'étais devenu ma plus grande crainte , laissant mes doutes au passé. Avec le temps , j'avais compris que c'était les appréhensions qui nous faisait reculer d'un pas , qui nous créaient des hésitations mais ce que je n'avais pas compris , c'est que c'était ce genre d'hésitation qui nous rendait humain. J'avais brûlé mes indécisions dans un brasier de violence et de manipulation , créant une bulle néfaste autour de moi-même. Je me plaisais dans ma brutalité quotidienne mais , parfois , je voyais cette flamme de nostalgie qui me rappelait qui j'étais avant et qui je pouvais redevenir si je le souhaitait. Mais le changement me semblait impossible , j'étais enfouit trop profondément dans les enfers pour en sortir maintenant. Le Aaron de mon adolescence était mort , j'avais muer , j'étais devenu cet homme froid , diplomate , j'avais laissé les sentiments et la douceur à l'écart pour le commercial et l'imagine médiatique que je m'offrais. Je m'étais recréer tel une figure de fer , intouchable mais encore si fragile intérieurement , bien plus qu'auparavant même.

 Cette soirée allait me prouver que j'étais devenu tout le contraire de mon idéal de vie , quelqu'un de blessant et de dangereux autant pour mon entourage que pour ma propre personne. Je n'arrivais plus à définir les limites et les frontières avec la mort vu que celle-ci m'amusait , si je devais mourir demain je n'aurais presque aucun regret : après tout j'avais tout foiré , j'étais déjà dans un game over. Une bad end , où le personnage perdait ceux qu'il aimait , où il était seul même si l'argent ne manquait pas. Je pensais qu'en privilégiant mes études aux gens que j'aimais , en favorisant l'argent aux relations , je m'assurais une happy end mais je n'avais rien compris. C'est ce que j'allais comprend là , à cette instant précis. Ma part de noirceur allait prendre le dessus , me contrôlant totalement sans que je ne lâche un mot , laissant ma propre réalité ce dérouler sous mes yeux et ceux de mes proches ignorant ma propre réalité. Lily avait t'elle connaissance de toute la haine que naissait en moi chaque matin ? Loan savait t'il que la mort était ma meilleure amie , qu'elle veillait sur moi? Savaient t'ils que j'étais au final extérieur à ma propre vie et que je ne contrôlais même plus mon existence? J'aurais tant voulu faire quatre pas en arrière , supprimer ma haine et prouver que j'étais encore moi-même , que je pouvais encore sourire , rire , aimer mais j'en étais juste incapable. Mon acte était la signature de mon aversion complète pour la vie et toutes choses vivantes. Moi qui pourtant aimait tant vivre , j'étais même devenu la figure de l'optimisme dans un passé qui me paraissais si lointain , tout ça c'était effondrer. Pourtant , au fond de ma  haine profonde , j'avais pu ressentir une lueur de tristesse , comme si ce chagrin était la preuve que tout n'était pas perdu. Pendant un quart de seconde , j'étais à nouveau cet adolescent paumé , ce jeune qui ne savait pas trop quoi faire mais qui voulait tout faire pour s'améliorer. Mais l'illusion était de courte durée surtout quand le crie de Lily résonna dans toute la pièce , figeant la scène dans une fumée épaisse. Tandis que j'attendais la mort , le canon d'un pistolet proche de mon crâne , Lily essayait de calmer la situation avec diplomatie et sérénité. Je me sentais abjecte d'avoir créer cette chaine d'événement qui pouvait nuire à l'établissement de celle que je considérais pourtant comme un membre de ma famille. J'avais fini par arriver à un stade où je n'arrivais même plus à protéger mes proches de ma propre impétuosité toujours de plus en plus excessive . Je perdais mon équilibre quotidien et ma balance intérieur penchait de plus en plus vers les mauvais choix , ceux qui amèneraient à ma propre perte.  Lily réussirent à ramener une paix un peu près correcte bien qu'instable dans cette pièce des horreurs où j'avais redécouvert ma propre vérité. Ces mots étaient adroits et  son ton strict suffisaient à faire fuir les moins téméraires de la bande , elle avait une véritable autorité qui ce reflétait à présent sur ces membres de la mafia.  Malgré tout , les deux chefs de bandes ne semblaient pas pressé de partir , comme s'ils leurs restaient des choses à régler. Ils étaient passé outre la froideur de Lily qui aurait glacé le sang de n'importe quel être normalement constitué mais rien ne semblaient les effrayer. La mort était t'elle aussi proche d'eux ? Je me sentais faible d'esprit de me comparer à des petits mafieux comme eux mais au final valais-je mieux que eux? J'avais apporté douleur dans mon abus de pouvoir , pensant que tout était permis et que personne ne pouvait me juger. C'est dans l'agressivité que j'avais découvert qui j'étais vraiment : un pauvre gamin qui avait mal grandit , qui c'était retrouver dans un monde trop douloureux pour lui et dont le seul moyen de protection avait été de mimer ce même monde. J'étais devenu une erreur sur le tableau , quelqu'un qu'on fuit du regard quand on connait sa vérité , quand on sait tout.



              Mon regard se perdait dans un vide inexistant. Bon dieu , j'aurais voulu m'enfermer chez moi , fuir , m'assommer à coup d'alcool et de somnifère, crever. J'étais un lâche , rien qu'un lâche qui était trop blessé intérieurement pour voir quoi que ce soit , pour regarder la situation en face. Intimement , des larmes invisibles coulaient  sur mes joues et mon cœur saignait de regret. Malgré tout , je connaissais la chanson: on peut changer son présent , son futur mais pas son passé. Il fallait que je donne l'impression d'avoir fait une erreur , de l'assumer et de passer à autre chose. Que faire d'autre de toute manière? Je ne voulais pas de l'apitoiement de quelqu'un , qui pleurait encore les monstres caché  dans la nuit? Le silence allait donc être mon  arme secrète pour faire face à la situation , si je disais le moindre mot je risquais de montrer ma faiblesse et je l'avais déjà fait précédemment , je ne tenais pas à répéter l'expérience une seconde fois. Je ne serais plus jamais cet adolescent aimable et souriant , tout ça était mort dans mon âme , au plus grand malheur de mon entourage. Je ne serais jamais le fils dont rêvais ma mère , aimant et auprès d'elle. Je ne serais jamais le grand frère qu'aurait souhaiter Lily , là pour elle et souriant. Je ne serais jamais le patron qu'aurait voulu Loan , compréhensif et généreux.  Je ne serais jamais l'amant qu'aurait voulu avoir Montaro , présent et aimant. Je ne serais jamais ce que ma grand-mère aurait souhaiter que je devienne , un homme droit et bienveillant. Je faisais tord à tous , à toutes ses personnes que j'aimais , j'étais une crasse parmi d'autre qui ne méritait pas d'attention. J'aurais du laisser Loan et Lily ensemble avec ma mère dans une paix fragile mais réelle , dans des moments de bonheurs que je venais gâcher à cause de "ça". Ca , toutes ses images d'horreurs qui me traumatisais jour après jour , tout ces mots que j'avais vu , ces corps auprès desquels j'ai marcher sans tourner la tête , tout ses enfants qui étaient mort pour la guerre , pour des opinons politique , religieux ou autre tandis que nous , nous quoi? Nous , on fumait des cigarillos , on troquait de l'argent , des billets , de la monnaie de pacotille pour ce sentir plus vivant autour des morts , notre travail devenant annexe. J'étais réellement ça , un homme fréquentant les cadavres ; les cauchemars de mes nuits et pourtant s'étant habituer dans une certaine mesure à eux. Or , dans le fond de mon âme , cette anéantissement constant autour de ma personne me poussais toujours plus à la haine , à ma propre chute. Mon champ de vision fut coupé par l'arriver imminente de Loan. Je savais que celui-ci devait avoir une haine pur à mon égard et je ne lui en voulait  pas , bien à l'inverse je le comprenais. Il avait tout construit , toute sa vie , une famille , une vie un peu près stable , un quotidien agréable alors croiser la route des ombres , des vilains souvenirs n'étaient jamais agréable pour un homme qui venait de se réinventer , de trouver sa voie . Je n'étais que son employeur , qu'une personne annexe dans sa vie et je venais gâcher celle-ci , sa tranquillité quotidienne. Loan connaissait une part de ma vérité , de mon hostilité quotidienne face à tous mais il ne connaissait pas mes craintes sourdes , mes regrets , toutes ses  larmes que j'aurais tant voulu faire couler mais dont j'étais totalement incapable . Même face à celui qui était censé assuré ma protection , je me remettais dans des draps satin de secret et d'énigme dont personne n'avait accès. J'étais si hypocrite avec moi-même alors comment être franc avec les autres? Impossible. Je laissais Loan déverser sa haine et sa peur sur moi dans un vomis de mot et d'insulte douloureux. Je restais de marbre , laissant à Loan tout le plaisir de me dire tout ce qu'il avait sur le cœur , la vision qu'il avait de moi et de mes gestes insensé envers autrui. Ses paroles étaient pleines de dégout à mon égard . Je venais de créer , fatalement , un fossé entre toutes les personnes m'entourant et ayant vu cette scène et moi. J'étais tel un loup solitaire face à mes propres démons et quand je révélais rien qu'un peu de quoi était composé mes pensées quotidiennes , mes craintes , ma haine bouffant mon être petit à petit , les gens me regardaient de travers comme si j'étais une erreur , une abomination qui n'avait pas sa place ici-bas. Les mots de Loan était comme des lames me tranchant, me ramenant un peu plus à la réalité tandis que je saignais toujours autant intérieurement. J'étais une grande plaie ouverte alors quelques coups de plus ne me faisais plus mal mais c'était la personne qui les disait qui me brisait un peu plus le cœur. J'allais perdre petit à petit toutes les personnes à qui je tenais et j'allais m'isoler dans la paperasse et dans l'argent puisque c'est tout ce qui allait me rester , les choses matériels. Après tout , l'amour ne s'achète pas , le réel amour , celui qu'on vit avec ses proches, celui qui regonfle un peu votre âme de bonheur. Ce bonheur n'était plus pour moi , Loan et Lily eux le méritaient plus que toutes personnes ici mais pas moi. Je devais comprendre que le seul moyen de les rendre heureux était que je disparaisse ou que je change , mais c'était tout à fait impossible que je change , ça ne serait qu'une vaste blague.  Avant que Loan ne s'éloigne trop , je lui chuchotais comme pour respecter sa haine et son comportement :



"Je sais qui tu es et ce que tu as , ne t'inquiète pas , tu as le droit de me détester. Sans problème."



Je ne voulais pas rajouter de l'huile sur le feu . La situation nous avait déjà tous échapper dans un certain sens . Tandis que Loan se rendit prêt de Lily , je regardais celle-ci avec un regard qui voulait en dire long. Au fond , je m'en voulais mais j'étais trop fière ou tout simplement ce qui venait de ce passé était moi et je ne pouvais le renier. A quoi servirait des excuses? A rien , qui s'excuse encore... Je gardais simplement un long silence face au événement , un silence qui voulait en dire long. Je regrettais tant d'être sorti , d'avoir voulu voir ceux que j'aimais , j'aurais du rester chez moi à vomir , à cauchemarder , à assumer ma propre réalité. J'étais épuiser de ma vie , de mon quotidien et de ce que je pouvais faire aux gens. J'étais en overdose de moi-même , dans un moment cruelle où si je n'étais pas lâche , j'aurais tout arrêté.  J'avais l'impression d'empiler quotidiennement des erreurs , des faits que je n'aurais pas fait si j'étais quelqu'un de sain pour les autres mais pourtant je restais sur ce chemin qui pourrissait mon âme , qui me faisait devenir ainsi. Un homme plein de haine , de rancœur et au fond plein de tristesse. Tandis que Loan et Lily semblaient si loin , dans une bulle de compréhension qui était propre à eux , je trainais comme un chien mouillé dans un coin de la pièce comme si j'attendais mon heure. J'aurais mieux fait de rentrer , de fuir une fois de plus. Lily aurait pu finir sa soirée tranquillement , Loan aurait retrouver sa femme et sa maison et moi... Hé bien j'aurais rêvé une meilleure vie en fuyant avec des pilules , des artifices qui me tranquillisait un peu. Avec un léger rictus , j'écartais d'une main quelques secondes ma fierté pour aller vers mes amies , qui ne me considérait probablement pas comme tel mais comme un monstre sans cœur ni âme. Je fis un premier pas , puis un deuxième avant que ma marche lente fut coupé par des mots qui fusaient à nouveau. Les deux chefs de gang semblaient reparti , remettant leurs haines sur le tapis , leurs dégouts mutuels de l'autre comme si c'était la seule chose qui importait. J'avais un sale pressentiment : ce n'était que le début. Et il y aurait forcément un mort ou un blessé , je le savais. Pourquoi? Je l'ai su quand j'ai croisé le regard d'un des hommes et j'ai reconnu , cette part d'ombre , ces démons. Il n'était plus lui , il n'était que le revers de la malveillance pur , de sa propre malveillance. Nous allions êtes prit dans quelque chose de pire qu'une brulure , que des insultes. J'avais déjà croiser mille fois ce regard et le seul moyen de calmer ce genre d'Homme , c'était le sang. Il voulait du sang , une marrée de sang , toujours plus jusqu'à ce que son âme soit apaisé.  Coupant mon contacte visuel avec cet homme , je regardais à nouveau le duo de personne auquel je tenais. Mon regard trahissait une légère panique sourde parce que je n'avais pas qui serait la cible de ce fou , probablement plus fou que moi. J'avais l'habitude d'être neutre , de ne pas trahir mes émotions mais je savais très bien à quoi s'attendre maintenant et c'est pour ça que j'envoyais des signes à mes amies. Hors de question de laissé un réel bain de sang coulé ici . Je marchais à nouveau vers Lily et Loan , laissant l'autre proliférer sa haine et ses insultes avec ça. Cette événement qui allait bouleverser encore plus notre soirée ,  notre propre vision de la chose. Cet homme n'avait pas tenue compte des paroles pourtant très direct de Lily alors personne ne savait à quoi s'attendre avant qu'il sorte à nouveau une arme. Décidément , nous n'en finirons jamais...   Avant qu'une quelconque action soit faite , je lançais un regard à Lily qui semblait vouloir dire "désolée". Ou peut-être "Excuse moi , déteste moi autant que tu veux , de toute façon je mérite que ça." , quelque chose comme ça.  Parler me semblait impossible , je n'avais pas les mots pour exprimer ce que je ressentais et je préférais garder ça pour moi. Mais si je pouvais assuré une certaine sécurité émotionnel à Lily , c'était le minimum syndical que je pouvais faire. Je retournais le regard vers l'homme fou sans un mot , le regard complètement vide. Nous étions là , nous trois , face au destin , face à la violence . Qu'allait t'il ce passé? Qui serait sa cible ? Qu'allons ton faire? Je ne le savais pas , j'étais trop faible pour y penser... Tout ce que je savais , c'est que chacun de nous allait croisé sa propre vérité ce soir , très probablement...  
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