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 Here comes a feeling — [Satoshi]

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Misuzu Watanabe
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Misuzu Watanabe


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MessageSujet: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptySam 24 Mar 2018 - 23:04




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satoshi // misuzu

here comes a feeling.

   
En entendant mon réveil projeter sa sonnerie stridente dans mes oreilles, ma première pensée est de me dire que j’aurai dû m’endormir plus tôt. Beaucoup plus tôt. Se réveiller à quatre heures et quart en s’étant endormie à plus d’une heure du matin, c’est un peu compliqué. Mais j’avais des choses à faire, et surtout l’excitation de la veille de départ m’avait empêché de m’endormir. J’avais passé la soirée à tourner, virer, préparant mes affaires, essayant de tout faire rentrer dans un sac à dos, purgeant plusieurs fois le contenu du sac, enlevant un pull, un legging, etc. jusqu’à obtenir le sac parfait. Avec, évidemment, des pansements et du désinfectant, quelques cachets d’antidouleurs, etc. au cas où, et même des tablettes contre la fièvre, et d’autres contre le mal des transports. Après tout, on ne sait jamais, et c’est le genre de trucs auquel personne ne pense. Alors que pendant un tournoi, ou même un weekend, toutes sortes de choses peuvent se passer. Et puis, il y avait une autre chose que je tenais absolument à faire, et c’était préparer des bento pour Satoshi et moi. Bon, surtout Satoshi. Après tout, c’était le capitaine du club, et c’était lui qui m’avait invité, donc il fallait bien que je fasse quelque chose pour le remercier. Aussi, je m’étais retrouvée à préparer du riz, de l’omelette, des onigiri pour son bento, plus rapides à manger que du riz comme ça, de la salade de pomme de terre et des pousses de bambou jusqu’à tard dans la nuit. J'ai également préparé une boite avec des quartiers de mikan et de satsuma, pour les membres de l'équipe. Enfin, surtout un, mais bon je préfère éviter d'y penser.

Je lance mon poing vers mon réveil, ce qui n’a pas d’autre effet que de le faire tomber sur ma tête, et ce sans cesser de sonner. Je grogne de désespoir avant d’ouvrir les yeux et de me saisir de mon réveil pour finalement faire cesser ce bruit infernal. Quatre heures dix sept. Le bus part à cinq heures devant le campus, et je veux être bien sûre d’être à l’heure. Pas le temps de prendre un bain ou une douche, mais je l’ai déjà fait hier soir de toute façon. Mes cheveux sont en bataille comme jamais, une tendance qui prend de l’ampleur depuis que je les laisse pousser. J’y passe donc un coup de brosse, me nettoie le visage, me brosse les dents, etc. jusqu’à être prête, puis m’habille. J’enfile un jegging noir assez confortable, et en haut un t-shirt gris à manches longues sous un autre, noir, à manches courtes avec juste un logo sur la poitrine, et par dessus, un très long hoodie que j’agrémente d’une écharpe assez large, que je noue derrière mon cou. Étonnamment, je n’ai pas faim. Bon, forcément, il est quatre heures et demies du matin, donc ça risque d’être compliqué d’avaler quoi que ce soit de solide, je me contente donc d’une tasse de matcha latte que je bois rapidement en vérifiant l’heure régulièrement ainsi que le contenu de mon sac. Tout est là. Je récupère les deux bentos, les emballe dans des furoshiki tant bien que mal, et les enfourne dans la sacoche que j’ai en plus de mon sac à dos, contenant mon porte monnaie, de l’eau, quelques biscuits, mon chargeur de téléphone, et même deux pains au curry que j’ai préparé la veille. Je prépare également un thermos de thé que j’ajoute au reste, avant d’aller jeter un œil dans le miroir. Non, vraiment, ce n’est pas possible. Je mets une barrette pour tenter de tenir l’épi qui se dresse sur le côté gauche de ma tête, et une touche d’anticerne. Ça ne change rien au fait que j’ai encore les yeux complètement bouffis de sommeil, mais au moins ce n’est qu’une question de volume et moins de couleur.

J’attrape mes converses en sortant, cale un coussin que j’avais spécialement préparé pour sa douceur et son moelleux sous mon bras, et claque la porte, après avoir vérifié que j’avais bien mes clés. Il fait encore nuit et les couloirs sont sombres, aussi je me dépêche de sortir, enfilant mes chaussures à la va-vite avant d’en taper le bout contre le sol pour m’assurer que je les ai bien enfilées. Le ciel commence déjà doucement à se délaver et à s’éclaircir depuis l’est, les oiseaux sont plus bruyants que jamais, comme toujours à l’aurore, et il fait un peu froid, ce qui me pousse à me recroqueviller dans mon sweater et à enfouir mon visage déjà frigorifié dans mon écharpe. Je mets également mes mains dans mes poches, et me mets à trottiner sur le chemin qui descend de la résidence jusqu’à l’extérieur du campus, sur la rue. Il n’y a pas un seul nuage dans le ciel, on dirait bien qu’il va faire vraiment beau, malgré le froid. J’ai quand même bien fait de prendre un gros pull, même si ça a chargé un peu mon sac. Rapidement, je repère un groupe de gens un tout petit peu après la grille du portail, et je me dirige donc vers eux, reconnaissant tout de suite Akai-san. Je me dirige donc vers lui et réalise qu’il est avec Momoe. Je m’incline donc vers elle, avant de mettre un coup de poing amical dans le bras d’Akai.

« Akai-senpai ! Tu as réussi à te lever on dirait ! »

« Oui, mais toi par contre on dirait que tu ne t’es même pas couchée, tu as les yeux encore complètement endormis ! »

Je lui tire la langue alors qu’il a un petit rire. On se taquine souvent, c’est de bonne guerre, un peu comme avec Kaede. Il me tapote le dessus de la tête et c’est par dessus son épaule que j’aperçois Satoshi. Je rougis immédiatemment. Il a l’ai beaucoup plus en forme que moi, on dirait. Je prends congé d’Akai et Momoe, et me dirige vers lui petits pas timides. Je me penche un peu vers l’avant en arrivant vers lui, en le saluant de ma main libre avant de m’avancer de nouveau un peu plus et de le saluer en m’inclinant légèrement, manquant de faire tomber mon coussin.

« Satoshi-kun, ohayo… »

Même ma voix est encore complètement ensommeillée, je n’arrive même pas vraiment à parler fort, et je ne peux pas m’empêcher de me frotter les yeux qui picotent encore un peu de sommeil. Et surtout, je l’ai encore appelé Satoshi-kun. C’est n’est pas la première fois. Mais peut être qu’il n’a pas fait attention, je peux encore me rattraper.

« Ah, Satoshi-san, j’ai quelque chose pour toi… »

J’ouvre ma sacoche et y fourrage de ma main libre pendant un instant, avant d’en sortir le bento, emballé dans son furoshiki, et une paire de baguettes dans une boite. Je lui tends en rougissant et en regardant mes pieds.

« C’est pour te remercier de m’avoir proposé de venir… Ah… Mais j’espère que tu n’avais pas déjà prévu quelque chose à manger. Sinon, euh, c’est pas grave, tu n’es pas obligé de le manger… »

Ça aurait été plus malin de lui demander à l’avance de ne rien prévoir, mais bon, ça aurait ruiné la surprise.

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Dernière édition par Misuzu Watanabe le Mer 14 Nov 2018 - 23:00, édité 1 fois
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Satoshi Sakutaro
► Université - 2ème année - Capitaine Combat Sans Armes
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyDim 25 Mar 2018 - 0:32

J'ouvrais les yeux que j'avais fermé plus pour me donner l'impression de dormir que de vraiment céder au sommeil. Il n’était même pas quatre heure quand j'avais sauté sur mes pieds, puis comme chaque matin, pour me réveiller, sur les mains. Le poirier, sans savoir pourquoi, etait une position qui me relaxait. Je sentais lentement le sang affluer jusque dans mon cerveau, et je sautais dans le sens averse pour me retrouver a l'endroit, parfaitement réveiller. Il fallait que j'arrive en premier, vu que j'étais celui qui allait accueillir les étudiants. Il y avait aussi des lycées, et j'avais un peu le sentiment d'avoir une grosse responsabilité sur les épaules. Ce qui était stupide, parce qu'il y aurait probablement un responsable avec nous. Peut etre ?

Je regardais autour de moi. Je n'allais pas avoir le temps de courir donc il faudrait que je fasse un plus long échauffement sur place. Mon premier tour était a quatorze heure, mais je croyais me souvenir que les plus jeunes étaient eux, dés dix heures, sur le tatami. D’où le départ extrêmement tôt. J'enfilais mon Nan quan rapidement, le recouvrant d'un sweat large a capuche. Puis je récupérais un sac a dos que je me servais pour les cours principalement. Je n'avais pas spécialement de chose a emmener, si bien que après avoir prit des sous-vêtements, des affaires de toilettes, un pantalon et un t-shirt de rechange, et une serviette, j'avais déjà l'impression d'avoir tout ce qu'il fallait.

J'enfilais rapidement mes tennis noires, avant de faire le tour de la pièce du regard. Je serais rentré le lendemain soir, ce n'etait que deux jours. Et la boule au ventre que j'avais au fond du fond, qui remontait de temps en temps dans ma gorge, c’était la pression ? Je ne l'avais pas ressentis depuis un bon moment, et ce n'etait pas le petit tournoi de Septembre qui avait pu me calmer. SI je remportais ce tournoi majeur, j'aurais quasiment assez de point pour accéder aux phases finales. Il ne me resterais plus que deux ou trois petits mineurs, et Tokyo m'ouvrirait ses bras au mois d'Avril. Mais je ne devais pas partir bille en tête. J'avais deux jours de compétition a remporter.

L'air extérieur me fit un bien fou, alors que je laisser se refermer la porte principale du bâtiment derrière moi. J'ajustais ma capuche sur ma tête, et je me regardais dans la fenêtre de ma chambre qui était au rez de chaussé. J'avais l'air un peu tendu, le visage fermé. Comme d'habitude quoi. Le sac sur l'épaule, j’allais jusqu'à l'entrée et il n'y avait personne encore. Je me posais sur un banc en attendant. Le bus arriva peu de temps après et le chauffeur sortit me souhaiter le bonjour. Le temps que j'échange deux minutes avec lui, l'une des manager du club arrivait avec les papiers sous le bras. Elle me faisait un sourire que je lui rendais. Sans Naomi-san, la manager en question, j'aurais eu bien du mal avec toute la paperasse qu'il m'incombait.

Les membres arrivaient petit a petit, et je reconnu Akai de loin. Le voir ne m'enchanta pas plus qu'il ne me dérangea, mais sa présence me rappela qui allait arriver peu de temps après. Les yeux dans le vague, j'attendais tranquillement que tout le monde soit la. Les plus jeunes, des lycées de troisième année, jusqu'au plus vieux, un sixième année d'étude supérieur qui allait passer ses derniers qualificatifs pour un tournoi de sa scolarité, tout le monde arriva les uns après les autres. Misuzu était sans doute la, mais je n'allais pas courir après elle.

Elle devait avoir d'autre personne a venir voir. Nous avions un peu plus parler qu'avant, et notre relation était redevenue comme elle l’était avant toute les histoires et les quiproquo de cet hiver. Amicale, mais pas spécialement plus proche. Nous allions cependant au delà du bonjour et au revoir maintenant, c’était une bonne évolution. Si je n'étais pas partis comme un voleur, cela aurait pu être mieux.

Je sursautais quand elle semblait apparaître devant mes yeux, me souhaitant le bonjour. Elle semblait ne pas être du matin, et j’espérais ne pas avoir l'air d'un zombie, histoire de ne pas lui faire peur. Elle s'inclina, un peu plus timidement que je m'y attendais, en me faisant un petit signe de la main. Je lui souriais lentement, avant de m'incliner a mon tour, sentant la boule disparaître de ma gorge. Elle avait cet effet la sur moi ? C’était.....étrangement efficace. Il y avait vraiment quelque chose d'étrange avec cette fille.

- Content de te voir Misuzu-san, je ne pensais pas te voir avant un moment, avec tout ce monde, j'imaginais que tu serais avec tes amis. C'est une agréable surprise.


C’était la vérité, je n'avais pas exagéré, j'avais vraiment songé qu'elle allait simplement se mettre avec des amis dans un coin du bus et que je ne l'aurais vu que rapidement en arrivant sur place. Tant mieux, c’était la seule personne avec qui j'aimais vraiment parler ici, de toute façon. Elle sortit alors une boite qui semblait être un bento, qu'elle me tendit. Je la regardais d'un air interdit, sans être vraiment sur de comprendre. C’était pour moi ? Pour me remercier de....oh, je ne pensais pas qu'elle pensait que c’était grâce a moi que.....attends, donc si je n'avais rien dis, elle ne serait pas venue....donc elle était la pour moi ? Aucune chance, accepte juste, ne fais pas l'idiot.

- Merci beaucoup, c'est vraiment gentil. Je savais bien que j'avais oublié quelque chose. Tu me sauve la vie, je pensais devoir acheter une bricole sur place, et bon....je ne roule pas sur l'or et....hum hum....bref, merci beaucoup, je suis sur qu'il sera délicieux.

Je regardais autour de moi, alors que l'heure de monter dans le bus était arrivé et les premiers commencer déjà a rentrer dans le monstre de métal. J'hésitais une seconde, avant de me tourner vers Misuzu une nouvelle fois, plus timidement. Je me demandais si j'avais toujours mon air sérieux et concentré sous ma capuche. Je devais avoir l'air bizarre.

- Si tu veux....tu peux te mettre a coté de moi ? Je ne vais sans doute pas être très bavard mais....ça me ferait plaisir d’être a coté de ma bienfaitrice.

Pas sur qu'etre a coté de moi soit prit comme une forme de remerciement. Sans doute le contraire meme....
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyLun 26 Mar 2018 - 1:58




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here comes a feeling.

   
Il n’a pas l’air spécialement bien réveillé non plus. J’imagine qu’avant les tournois et les évènements de se genre, ça doit être compliqué, surtout si on participe. Déjà que moi, qui ne suis venue qu’encourager, j’ai eu du mal à trouver le sommeil, alors j’imagine que ça doit être encore pire pour lui. Bon, quelque part, je participe aussi à un combat, à ma façon… Enfin, quoi ? non mais pourquoi je pense à ça ? Stop, Micchan. Arrête de rêvasser. Ah- Il est content de me voir. Et ça y est, le festival des rougissements est reparti. Je m’agace presque, on dirait une collégienne. J’hésite à plaisanter sur le fait que je préfère être avec lui de toute façon, mais ça serait inconvenant. Je me contente donc de marmonner.

« Je n’ai pas vraiment d’amis de toute façon et puis je voulais te donner ça. »

Il a l’air assez surpris quand je lui tends le bento, emballé dans un furoshiki blanc à quadrillage rouge. Mais plutôt agréablement surpris, je dirais ? Il me remercie, et il se trouve qu’il n’avait pas pris à manger. Ça aurait été quelqu’un d’autre, je lui aurai tapoté la tête du bout du doigt en le traitant d’idiot ou de tête en l’air, mais c’est Satoshi. Et ça change beaucoup plus de choses que ça ne le devrait. Je referme rapidement ma sacoche et ma main libre vient par réflexe se perdre dans les cheveux qui couvrent l’arrière de ma tête, tandis que l’autre serre mon coussin sur ma poitrine. Un sourire gêné s’installe tout seul sur mon visage.

« Ah… C’est pas grand chose, j’ai fait ça vite fait… »

Menteuse. Menteuse. J’y ai passé un temps fou, en arrangeant chaque petit détail pour que tout soit joli à regarder, bon, et facile à manger. C’est ridicule, de mentir comme ça, presque autant que de passer des heures à préparer un bento pour un garçon. Tout ça pour quelques compliments. Mais bon, je suis comme ça, il n’y a rien à faire. Alors que je suis perdue dans mes pensées, il me propose de s’asseoir à côté de lui et je rougis violemment.

« Eh ? Ta bienfaitrice ?? Non, mais… Mais, euh, tu n’as pas… Enfin, je sais pas… Comme tu es capitaine du… Enfin, d’accord. »

Wow. On dépasse des sommets en terme de rhétorique là. C’est l’éloquence du début de matinée à son summum. Je suis déjà un peu essoufflée. Je jette à mon tour un œil à la foule qui commence à affluer et à monter dans le bus, autant pour mesurer à peu près le nombre des passagers que pour me détourner de lui un instant. Je soupire aussi discrètement que possible. Ce poids sur ma poitrine se fait de plus en plus sentir. En fait, ce n’est pas vraiment un poids à proprement parler, plutôt une sorte de chaleur diffuse, ou quelque chose du genre. Quelque chose que je ne suis pas sûre d’avoir déjà ressenti auparavant, ou alors pas de cette manière là. Je me tourne de nouveau vers lui avec un sourire.

« Tu n’es pas trop stressé pour le tournoi ? »

Et puis je réalise que je déteste qu’on me pose ce genre de questions. Confuse, je fixe mes pieds l’espace d’un instant avant de tenter de me rattraper.

« Ah, non, désolée c’est la pire question à poser… Mais si tu fais de ton mieux il n’y aucune raison que tout ne se passe pas au mieux ! Ganbatte ne ! »

En prononça la fin de ma phrase, je lève un peu mon poing serré vers le ciel et j’ai un petit rire. Je suis sûre qu’il est bien meilleur qu’il ne le dit. Je me retourne une nouvelle fois et remarque que la majorité des gens ont déjà embarqué. J’imagine qu’il doit monter dans les derniers, étant le responsable, à moins que Naomi-san ne soit celle qui compte et qui vérifie que tout est en place. Il vaut mieux lui demander pour être sûre.

« Ne, senpai, on devrait sûrement y aller, nous aussi, non ? »

Mon sourire s’évanouit lorsque je réalise que je l’ai appelé senpai. C’est sorti tout seul. Je plaque ma main libre sur ma bouche, et mon visage bouillonne, mes oreilles me brûlent et je sens ma respiration se faire plus courte. C’était un réflexe. Il m’a pourtant dit de ne pas l’appeler comme ça, mais c’était involontaire. Non mais, je me crois dans un manga ou quoi ? Bon, inutile de m’attarder dessus, avec un peu de chance il ne va pas relever. Sans le regarder, inutile d’ajouter à ma gêne, je commence donc à me diriger vers la porte. Ce bus est beaucoup plus grand que j’imaginais, mais avec le monde qu’il y a on risque d’être tassés. Heureusement, on ne va passer que quelques heures sur la route, puis on sera à Fukuoka. Je ne regarderai sûrement que les combats de Satoshi-kun et peut être quelques uns de Taekwondo, mais le reste du temps, je pourrai aller me balader. Même si on ne va à l’auberge que ce soir, mon sac n’est pas très lourd, et j’ai même pris un appareil photo. Et puis, je pourrais proposer à Satoshi d’aller manger nos bento à l’extérieur, pour au moins profiter de la journée qui s’annonce ensoleillée.

« Suzuchan ? »

Je sursaute alors que la voix d’Akai me tire de mes rêveries. Il a sorti la tête par la porte du bus, et c’est presque comique, avec sa mâchoire carrée et ses cheveux ébouriffés on dirait un muppet ou un personnage de cartoon. Je hoche la tête.

« Tu veux qu’on te garde une place avec nous? »

Je secoue la tête avec un petit sourire. Ça me fait plaisir qu’il me propose. Je serre mon coussin contre moi à nouveau.

« Merci, c’est gentil, mais je vais m’asseoir avec Satoshi-kun- euh… Satoshi-senpai. San ! Satoshi-san ! »

Je soupire à nouveau alors qu’il a un petit rire, un sourcil levé. Ugh, il n’y a pas d’espoir pour moi. Je suis condamnée à me ridiculiser encore et encore. Il hoche la tête et rentre dans le bus, et je profite du mouvement pour m’avancer et monter les escaliers. La première marche est ridiculement haute, mais j’enchaîne les autres facilement. Etonnamment, la foule est parfaitement rentrée dans le bus, laissant même quelques sièges vides. On dirait presque que l’intérieur est plus grand que l’extérieur.

« Uwaaah, c’est super grand ! »

J’avance de quelques pas, les yeux écarquillés, avant de tester le moelleux du siège vide le plus proche.

« Les sièges ont l’air super confortables aussi ! »

Je me retourne d’un coup vers Satoshi sans réaliser qu’il était juste derrière mois, et lui rentre presque dedans. Je recule précipitamment d’un pas et regarde de nouveau mes pieds.

« Eeeto- tu veux t’asseoir où ? »

Je n’avais pas réalisé que pendant tout ce trajet, j’allais être aussi près de lui. En même temps, j’en suis contente, mais, d’un autre côté, nerveuse au possible.

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Satoshi Sakutaro
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyLun 26 Mar 2018 - 17:58

J'ouvre tranquillement mon sac a dos, enfonçant mes vêtements le plus possible a l’intérieur, pestant intérieurement quand un de mes t-shirt et ma brosse a dent tombe au milieu du gravier. Je fléchis les genoux, pour renfoncer mes affaires a l’intérieur, puis poser délicatement la boite sur le dessus, bien protégé par le tissu autour, avant de refermer le tout, bien calé pour que cela ne tombe pas. J'hoche la tête d'un air satisfait avant de le soulever et de sourire a Misuzu. Qu'elle ai mit dix heures, ou dix minutes, elle a fait cet effort pour moi, et je ne peux que la remercier.

- La prochaine fois, c'est moi qui fera le tiens.

La prochaine fois hein. Bon, je vais arrêter de noter toute les fois ou j'organise involontairement des nouveaux rendez-vous. Ce n'est pas vraiment un rendez-vous actuellement, puisque c'est une sortie sportive. Elle serait venue si je n'avais pas étais la, je pense. Elle évoque le tournoi, mon avis sur le sujet, et je passe ma main dans mes cheveux totalement ébouriffés. Si je suis stressé ? En fait, avant qu'elle ne me pose la question, je n'y avais même pas pensé. Ce n'est pas vraiment l’événement qui me gêne, c'est l'idée de combattre devant une foule. Le tournoi de Keimoo n'avait quasiment pas de public. Celui ci serait sûrement autrement plus bondés.

- Ne t’inquiète pas, je ne vais pas stresser a cause de toi. En revanche, je suis content que tu sois la, ca aide d'avoir un visage amical dans la foule. Enfin, plus proche que les gradins d'ailleurs. J’espère que tu ne sera pas trop loin....enfin, tu viens surtout pour le taekwondo, pardon, c’était maladroit.

Je ne lui ai pas vraiment répondu, et je tourne la tete vers les derniers qui sont entrain de monter. Le bus fait environ soixante dix places, et nous sommes une grosse cinquantaine. Dix-sept combattants et combattantes, et le reste sont les membres du club qui viennent encourager. Je monte derrière Misuzu qui semble s'extasier de la taille de l'habitacle. Je souris silencieusement, et quand elle se retourne, elle se cogne contre moi, et par réflexe, je la rattrape une main dans son dos pour ne pas qu'elle tombe en arrière.

- Ça va ? Désolé, j'aurais pas du suivre d'aussi prêt.


J’enlève la main et elle recule précipitamment d'un air gêné. Je ne fais pas de nouveaux commentaires, observant la ou il reste des places. La plupart des groupes sont par disciplines, ce qui est logique. Mon groupe de kung-fu n'a que deux autres combattants. Shinji, qui n'est pas dans la même catégories de poids que moi, et un lycéen que je connais juste de nom. Je n'ai pas besoin d'y aller, je ne suis pas le capitaine de mon groupe, c'est Shinji qui en est responsable. Je lui fais un signe de tête, avant de voir que le fond est peu peuplé, notamment sur les dernières rangées.

- Pourquoi pas tout au fond ? Ce sera plus calme. Tu sais bien que je n'aime pas trop l'agitation. Et connaissant certains, il va y avoir une petite fête a l'avant du bus.

Je lui souris, et je la suis jusqu'au fond du bus qui se met en mouvement. Je lâche mon sac sur le sol, assez doucement pour ne pas abîmer le bento, et je lui laisse le bout de la banquette, prêt de la fenêtre, avant de mettre a coté, attachant ma ceinture. Le bus prend de la vitesse, et nous voilà partis. Je pousse un soupir, passant mes deux mains sur mon visage, un peu tendu. Je suis a deux doigts d'ouvrir la bouche, quand Naomi vient se mettre a ma droite, un bloc dans les mains. Mon aînée de deux ans, elle est actuellement en quatrième année. Elle a du faire la gueule quand elle a su que j'étais le remplaçant de Shiro-senpai, mais elle n'en a jamais fait le moindre commentaire.

- Sakutaro. Oh, Watanabe, je ne pensais pas te voir au fond a coté de notre jeune capitaine.

Elle avait dit ça d'une façon neutre, mais j'avais l'impression de déceler une pointe d'ironie. Ou d'amusement ? Peut importe, j'étais a moitié étonné de la voir se mettre au fond, mais elle devait sans doute venir me faire le récapitulatif des gens présents. Ce qu'elle fit rapidement.

- Nous sommes cinquante-huit, pas de retardataire, tout le monde est la. Vingt-deux lycéens, 36 étudiants en études supérieurs. Il y a le prof de musique et le prof de sport des lycéens qui vont directement la bas en voiture. Il fallait des responsables pour les mineurs, mais il faudra également que nous fassions un récap de tout le monde de temps en temps. Oh, et aussi, chaque chef de section s'occupe des membres de son groupe, alors je pensais que tu serais la bas.

- Je suis le capitaine du club, mais en revanche, je ne suis pas le capitaine du groupe de Kung-fu, c'est Shinji-san.

- Oh, oui, j'avais oublié ce détail. Tu es bizarre. Bref. J'ai demandé aux seize autres combattants de me dire leurs objectifs, pour que nous fassions un avant après. Il ne reste plus que toi.

Je tournais un peu la tête vers Misuzu, comme pour essayer de l'inclure dans la conversation, histoire qu'elle ne soit pas trop gênée en la présence de Naomi. Cette dernière était un peu sèche dans sa manière de parler, mais ceux qui la connaissait savait qu'elle était plutôt gentille, et dure a la tache. Et je commencer a connaître cet aspect de sa personne. Ce n’était pas une amie, mais quelqu'un avec qui j’appréciais gérer le club. Elle reprit d'ailleurs la parole.

- Nous avons six lycéens en course. J'ai fais un tableau objectif de nombre de victoires et de nombres de défaites.

Je tournais la tete vers Misuzu, pour lui expliquer, ne sachant pas si elle connaissait les règles :

- En fait, il est possible de gagner même en perdant des combats. Il y a un premier round ou il y a des poules de combattants et chacun affronte tout les autres. Je crois que nous sommes six par poules. Lorsque tout le monde a affronté tout le monde, les trois premières de chaque poules avancent dans l'arbre a élimination directe.

Naomi hocha la tete :

- Exactement. Donc, comme je le disais, les lycéens voudraient tous avoir au moins deux victoires. La plupart ne sont sans doute pas au niveau des grandes écoles sportives de Tokyo ou de Sendai. Mais a part en Karaté pour Himuro-kun, qui voudrait sortir des poules, l'objectif est de faire au moins deux victoires.


Ce n’était pas bien élevé, mais ce serait pas mal. Keimoo n'etait pas réputé pour son club d'arts martiaux. Pour l'instant.

- Akai m'a dit qu'il avait envie de faire un quart de finale. Personnellement, je pense qu'il peux faire demi, en fonction de son tirage. Je sais qu'il y a le monstre de Tokyo, Mukuro, qui participe. Il va avoir du mal a le déloger de l'arbre lui.


J'hochais la tete. Mukuro, le monstre qui avait gagné les trois précédents nationaux catégories étudiants, ainsi que ses deux dernières années de lycée. On se demandait même si quelqu'un le battrait un jour avant la fin de ses études.

- Chez les étudiants, il n'y a que Aoi-chan et Shizune-chan en filles. La première en Aikido, voudrait, pourquoi pas, aller en finale. La seconde espère sortir de la poule. Aoi vise trois défaites maximum. Shizune quatre.

Je soupirais en songeant que ce n'etait pas très encourageant. Je prenais la parole :

- Je crois que Shinji aimerait bien sortir des poules cette année.

- C'est son dernier tournoi, en effet. Il m'a dit qu'il voulait faire moins de quatre défaites en poule. En Boxe, avec le départ de Shiro-senpai, nos chances sont minces. Ils visent tout les quatre trois défaites pour sortir des poules, mais ce sera compliqué. Enfin, Watanabe doit les connaître un peu, en Taekwendo, il y a trois participants. Les deux premiers sont la pour voir leur niveaux. Ils veulent juste ne pas perdre les cinq combats de poule. Quand au dernier, Mirai-kun, en première année aussi, il veux faire une finale, pourquoi pas gagner. Il a eu de bons résultats jusqu'à l'année dernière, au lycée.

Je regardais Misuzu, pour voir sa réaction, puis ensuite, je sentis bien que Naomi attendait que je donne mon objectif. J'observais mon nom sur la feuille qui attendait une petite ligne écrite de sa main. Je ne savais pas trop quoi répondre. J'avais peur de paraître sur de moi. Mais ce n’était pas le cas. Et ceux qui me connaissaient le savait sans doute. Mais qui me connaissait vraiment ? Surtout dans le domaine sportif. Maman. Mika. Misuzu ? Elle allait penser que je voulais faire le beau devant la manager. Mais je n'allais pas mentir juste pour ça. J'haussais un peu les épaules :

- Victoire finale. Pas de défaite.

Naomi haussa un sourcil. Comme les autres, elle n'avait pas vraiment idée de mon niveau, mais ne fit aucun commentaire, et se leva simplement, inclinant la tête vers moi, puis vers Misuzu, avant de retourner a sa place en écrivant a la va vite. Je laissais ma tete retomber contre l'appuie prévu a cet effet, avant de regarder Misuzu, de lui sourire timidement, puis de la tourner vers l'autre coté, pour regarder la route défiler. Nous étions sortis de la ville.
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyMar 27 Mar 2018 - 0:29




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Il me rassure sur le fait qu’il n’est pas stressé à cause de moi et quelque part, ça me soulage déjà un peu. En revanche, il semble entretenir l’illusion que j’y vais pour le Taekwondo, et je ne vais pas démentir. Inutile de m’exposer complètement. Je hoche la tête avant de rejoindre le bus, refusant poliment l’offre d’Akai-san de me garder une place. Une fois dans le bus, beaucoup plus spacieux et confortable que ce à quoi je m’attendais (mais j’oubliais que Keimoo doit avoir des fonds mirobolants) je me retourne brusquement et tombe presque sur Satoshi, qui me retient d’une main posée dans mon dos, ou plus exactement sur mon sac. Mais du coup je me retrouve contre lui, presque à le toucher. À nouveau cette sensation de chaleur dans ma poitrine. Je lève d’abord les yeux vers lui mais cette position est beaucoup trop gênante. Je baisse les yeux et m’éloigne donc de lui dès qu’il lâche mon sac en s’excusant. C’est très gênant.

« Non, non… C’est moi, j’aurai dû faire attention. »

Mon visage est probablement rouge coquelicot maintenant. Il suggère d’aller se mettre au fond et je hoche encore la tête sans rien dire, me mordant la lèvre d’embarras, me dirigeant, donc, vers le fond du bus. Le temps que je l’atteigne, le véhicule est déjà en train de démarrer. Eh ? Ils ne comptent pas les participants ? À moins que ça ait déjà été fait. Je m’assieds du côté de la fenêtre, que Satoshi m’a laissé. Tant mieux, je préfère être du côté fenêtre de toute façon, à regarder le paysage. Je pose mon coussin contre la fenêtre, hisse mon sac à dos dans le porte bagage en prenant bien soin de ne pas entrer en collision avec Satoshi, me mettant sur la pointe des pieds pour ne pas avoir à lui demander de l’aide, puis m’assieds, ma sacoche sur les genoux, la hanche touchant le coussin. Je me tourne vers Satoshi et m’apprête à lui demander des précisions sur le tournoi quand je vois Naomi-san arriver vers nous. Immédiatement, mes mots meurent au fond de ma gorge. Naomi-san ne m’a jamais rien fait de spécial, mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir un peu peur d’elle. C’est souvent le cas avec les femmes plus âgées qui ne sont pas de ma famille. Même certaines de ma famille, en fait. Et puis, Naomi-san est une figure d’autorité. Elle s’adresse d’abord à Satoshi puis se tourne rapidement vers moi, exprimant une certaine surprise quant au fait que je suis avec Satoshi. Qu’est-ce que ça veut dire, hein ? Non, Micchan, inutile de t’énerver. Elle pensait peut être juste que j’allais m’asseoir avec Akai-san et les gens plus extravertis. Mais à vrai dire, être avec Satoshi me repose. Un certain calme se dégage de lui, même si ce n’est peut être qu’une facade. Naomi commence à discuter avec Satoshi et je décide qu’il est inutile de m’immiscer dans la conversation, aussi je me mets à fouiller ma sacoche, histoire de donner l’impression d’avoir quelque chose à faire. Je sors mon thermos et bois quelques gorgées de thé brûlant, puis le range et vérifie mon portable. J’ai un message de ma mère. Oh, elle s’est réveillée juste pour me souhaiter bon voyage et elle a signé de la part de mon père aussi, alors que je sais pertinemment qu’il dort encore ? Je ne peux retenir un sourire, répondant à son message et finissant par un « je vous aime fort ». Après tout, je ne lui dis probablement pas assez souvent. Je range mon portable et regarde le paysage défiler par la fenêtre, jetant juste un œil sur Satoshi de temps en temps.

À un moment, il se tourne à son tour vers moi et entreprend de m’expliquer les règles du tournoi. Je l’écoute distraitement, sans pouvoir m’empêcher de le dévisager. Je devrais me concentrer sur ce qu’il dit, c’est important, et puis c’est quelque chose qui l’intéresse, en plus. Mais je rate la majorité de ce qu’il me dit, et Naomi se contente d’acquiescer. Cette fois, je fais mine d’écouter la conversation, même si je ne comprends pas nécessairement tout ce qui se dit et que je ne connais pas tous les noms. En tout cas, je comprends qu’Akai veut tenter les quarts de finale, mais pour l’avoir vu combattre, je suis d’accord avec Naomi pour penser qu’il peut atteindre les demi-finales. Je me contente néanmoins de hocher la tête sans exprimer explicitement mon opinion. Le monstre de Tokyo, ça fait un peu peur. Je connais également les participants en taekwondo, mais je me contente encore de hocher la tête. Je n’y connais pas grand chose aux compétitions. On ne fait pas de compétitions de peinture, et le baseball se joue en équipe.

En revanche, je jette à Satoshi un regard surpris, les yeux écarquillés, quand il annonce vouloir n’avoir aucune défaite. À vrai dire, je ne connais pas son niveau réel. Modeste comme il est, il a sûrement caché ses vraies capacités. Peut être qu’il en est capable. Il me semblait pourtant qu’il m’avait dit penser perdre tous ses matches. Pourquoi se serait-il dénigré comme ça devant moi ? Naomi-san finit par partir et je regarde de nouveau par la vitre. Le silence s’installe entre nous avant que je finisse par décider de prendre la parole, le regard fixé sur le dossier du siège devant moi, sans regarder Satoshi.

« Pas de défaite, hein ? Tu as raison, il faut viser haut. Je suis sûre que tu en es capable. »

Je laisse mes yeux suivre les voitures environnantes et les divers arbres, buissons et rares bâtiments qui continuent de défiler, laissant la mélancolie me gagner. S’il gagne effectivement tous ces combats, ça va sûrement créer un fossé entre nous. Il sera une star, un athlète, et moi… Moi je resterai une petite étudiante en art sans envergure.

Mais ce n’est pas le moment d’avoir des pensées sombres. Pour l’instant je peux profiter du temps que j’ai à passer d’égale à égal avec lui. Aussi, j’ouvre une nouvelle fois ma sacoche, tournant légèrement la tête vers lui.

« Tu as petit déjeuné ? Moi j’avais le ventre trop noué, alors j’ai pris ça. Je les avait fait hier soir mais j’en ai un de trop, si tu le veux. »

Tout en parlant, je sors mes pains frits au curry, emballés soigneusement, ainsi que le thermos de thé que je coince entre mes cuisses. Je lui tends un beignet en souriant.

« Je crois que tu aime bien le curry, non ? Et puis, tu auras besoin d’énergie. J’ai aussi du thé, si tu en veux. »

Je déballe mon propre pain, et le mange rapidement. La faim s’est installée, entre le moment où je me suis levée et maintenant. Je bois aussi de longues gorgées de thé avant de poser le thermos entre nous pour en laisser l’accès à Satoshi. J’hésite plusieurs fois à engager la conversation, mais ça semblerait trop forcé. Au bout d’un moment, je coince le coussin derrière ma nuque, observant le paysage qui se déroule sous mes yeux. Et puis, sans trop m’en rendre compte ou pouvoir y faire quoi que ce soit, je sombre dans le sommeil.

Avant de me réveiller presque en sursaut. Je regarde l’heure. Oh. J’ai dormi presque tout le trajet. Je me tourne vers Satoshi en rougissant.

« Désolée, je me suis endormie… Ce n’est pas du tout que tu es ennuyeux ou quoi que ce soit, mais j’ai eu du mal à trouver le sommeil la nuit dernière… »

Et voilà, maintenant il va penser que je suis un genre de panda qui ne pense qu’à manger et à dormir.

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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyMar 27 Mar 2018 - 23:11

Je ne faisais pas particulièrement de commentaires, mais j'étais plutôt content de sa réaction. Je me souvenais encore de ces deux jours au lycée, qui avaient suivit le tournoi de qualification de Sendai. Quand j'avais gagné, ma cote de popularité avait fait un bon incroyable, et j'étais devenu la star. Pendant deux jours, jusqu'à ce que je dise que je ne désirais pas combattre aux nationaux. Tout avait disparut aussi vite qu'il était apparut, et c’était pour ça que j'avais pris l'habitude de ne pas m’entraîner devant les gens. De porter des vêtements amples pour ne pas que les gens s'aperçoivent que j'étais particulièrement sec et musclé. Et surtout, que je n'avais même pas révélé a l'académie ces victoires, et n'avait donc pas eu de bourse sportive.

Je soupirais. Au mois, elle m'avait encouragé gentiment, sans plus d'extravagance. J'aurais sans doute changé de place si elle s’était mise a me questionner. Bon, sans doute pas. Et puis, si je l’appréciais, c'est bien parce que je savais qu'elle n'allait pas le faire, non ? Je lui faisais simplement un sourire en hochant la tête d'un air reconnaissant. Elle me propose alors de déjeuné. Je regarde les beignets qu'elle sorte. Difficile de lui dire que j'évite de manger le matin, surtout avant une compétition. J'avais du mal a le digérer. La pression sans doute.

- Je....je ne voudrais pas...abuser, oui voilà. Mais merci beaucoup.


J'hocha la tete d'un air assuré, avant de détourner le regard. Longtemps, très longtemps, histoire qu'elle ne voit pas que je suis rouge écarlate. Je soupir. Combien de temps passe ? Dix minutes ? Une heure ? Je ne peux pas rester comme ça éternellement. Et elle reste plongée dans le silence. Elle doit m'en vouloir. Je tourne la tête, en préparant déjà une excuse. Je regarde ses yeux clos, son air clos. Elle s'est endormit en fait. Je soupir encore, en prenant le beignet qui se trouve dans le sachet sur ses genoux. Au moins elle verra a son réveil que j'ai fais honneur a sa proposition.

Le trajet n'est pas si long mais j'ai l'impression qu'il dure des heures. Je regarde pendant un moment le visage endormit de Misuzu. Elle est plutôt mignonne comme ça, j'ai presque envie de voir a quoi ressemble la texture de sa joue. C'est sans doute tout doux. Comme la joue de n'importe quelle fille en fait. Je crois ? Je n'ai pas vraiment beaucoup de comparaison, je ne touche pas les joues de pleins de filles différentes tout les jours il faut dire.

Alors que je m’apprête a regarder son visage de plus prêt, mon téléphone vibre et je sursauta violemment. Je tourne la tête vers elle, pour m'assurer que je ne l'ai pas réveillé, et je m'occupe de décrocher. J'aurais du le deviner. Mika. Elle hurle, surexcitée, en me disant qu'elle a vu que je participais a Fukuoka, que c’était génial et que si j'allais en finale, elle viendrait me voir demain. Attends, quoi ?

- Non, s'il te plaît, ne viens pas. Je ne veux pas avoir la pression de tes grands cris dans mon dos. Tu es une hystérique.


Nous arrivons presque, et j'hésite a réveiller ma voisine, mais je la laisse dormir une seconde de plus. Tout en écoutant les arguments de l'autre camarade qui se trouve a l'autre bout du Japon. Ou plutôt a la moitié de la distance. Peu importe ce que je dis, elle en fera qu'a sa tête. Je dis oui a tout ce qu'elle me balance a la suite, en soupirant, avant que je commence a voir Misuzu se redresser. J’espère qu'elle dormait et qu'elle n'a pas entendu tout ce que j'ai dis. Ce serait trop gênant.

- Oui oui c'est ça. Je te donnerais l'adresse oui. Et non je payerais pas pour toi. Ah bah oui, ca te calme tout de suite. Fais ce que tu veux de toute façon peu importe ce que je dis, tu n'en fera qu'a ta tête. Oui oui tu vas demander a ma mère. Elle ne la connaît pas l'a.....laisse moi finir de parler au lieu de me....bon écoute tu m'énerves, comme d'habitu....oui oui.....on arrive, je te rappelle tout a l'heure. C'est ça.


Je soupire en regardant l'écran de mon téléphone. Il n'est même pas encore dix heure. On aura le temps de se poser un peu, pourquoi pas faire un petit tour ? Misuzu qui semble complètement réveillée maintenant, s'excuse d'avoir dormit, je lève une main qui se veux un minimum apaisant, en secouant la tête :

- C'est important de bien se reposer, si tu en avais besoin, tu as bien fais. De toute façon c’était plus intéressant que.....bref, désolé, j'ai mangé le beignet finalement, sans te demander la permission. Mais il était délicieux.


Le bus arrive sur le parking, se garant proche d'autre véhicule du même type soit déjà libéré de leurs occupants, soit en court de vidage. Les portes s'ouvrent, et alors que tout le monde commence a descendre, je récupère le sac de Misuzu pour lui tendre, tout en prenant le miens. Une fois fait, j’attends un peu qu'elle soit prête, et descend en avant dernier, la laissant fermer le bal. Une fois en bas, je respire un grand coup, en songeant que je ne vais pas garder ma veste longtemps, probablement. La plupart des groupes ont déjà avancés, et Shinji vient a notre rencontre, me proposant de venir. Je lui souris en secouant la tête :

- Désolé, je vais aller faire un tour avant. Je serais la comme prévu a treize heure. Tu n'as pas besoin de moi et je suis déjà inscrit.


Il hocha la tête en souriant, et retourne vers le groupe très maigre qui n'est en fait composé que de lycéen en dehors de nous deux. Au moins le club de Kung fu revit un peu, comparé a l'année dernière. Je me retourne vers Misuzu, tendant la main vers elle. Pas vraiment pour qu'elle la prenne, mais plutôt comme signe d'une invitation :

- Bon alors, on va faire un peu de repérage ? Il est dix heure a peine, on peux faire le tour d'ici déjà. Enfin, si tu en a envie bien sur.
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptySam 31 Mar 2018 - 0:20




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Alors que je sors doucement du sommeil, j’entends juste Satoshi qui parle à quelqu’un, manifestement un peu agacé. C’est drôle, je crois que c’est la première fois que je le vois exprimer ce genre d’émotion depuis qu’on se connaît. Il est toujours serein, mais là il a l’air à la fois stressé et un peu énervé. Je lui jette un regard interrogateur, mais il raccroche, et soupire, et j’évite donc de l’interroger. Après tout, ça ne me regarde pas. Je contente donc de m’excuser quant à mon endormissement aussi rapide qu’inattendu. Bon, ok, peut être pas si inattendu que ça. Il n’a en revanche pas l’air de le prendre mal. En même temps, c’est Satoshi. Contrairement à moi, il ne court pas aux conclusions, en tout cas pas que je sache. Il admet aussi avoir mangé son beignet, et je rougis lorsqu’il en complimente le goût. Avant que j’aie le temps de répondre, le bus arrive et se gare, les portes s’ouvrent, et rapidement les passagers commencent à descendre. Je souris à Satoshi.

« Pas besoin de demander la permission, c’était pour toi de toute façon… »

Il me tend mon sac et je hoche la tête en bredouillant un remerciement  et rassemble mes affaires, remettant mon thermos de thé dans ma sacoche que je mets en bandoulière. Je me lève, et emboite le pas à Satoshi pour descendre du véhicule en dernière. Je respire un grand coup, appréciant le soleil sur mon visage l’espace d’un instant… Avant de réaliser qu’il faut que je mette de la crème si je ne veux pas attraper de tâches de rousseur. Je me penche donc, et retire mon sac de mon dos, avant de coincer mon coussin entre mes genoux, et d’ouvrir la fermeture éclair. Heureusement, j’ai eu la présence d’esprit de m’organiser correctement et la crème solaire est donc sur le dessus, facilement reconnaissable à sa bouteille bleue. L’anticernes que j’ai mis fait déjà office d’écran total, mais le reste de mon visage, de mon cou et de mes mains est exposé. Alors qu’un garçon dont la tête me dit quelque chose s’approche de Satoshi, j’en profite pour m’étaler de la crème un peu partout. Heureusement pour moi, la texture n’est pas grasse mais plutôt aqueuse, donc normalement je ne devrais pas briller au soleil comme une flaque d’huile. Je range le tube, ferme mon sac, récupère mon coussin sous mon bras et me redresse alors que l’ami de Satoshi s’éloigne et je le regarde dans l’incompréhension. Il se retourne vers moi et me tend la main, que je regarde, encore plus confuse, me proposant d’aller faire un tour. Mon cœur s’accélère et ma respiration se raccourcit, je prends mon courage à  deux mains, j’avance d’un pas, et j’attrape la sienne. Et au bout de quelques secondes, je comprends qu’il ne me tendait pas du tout la main pour que je la prenne mais pour m’indiquer de le suivre. Le rouge me monte aux joues et je lâche immédiatement ses doigts, laissant retomber ma main contre ma jambe. Non mais vraiment, n’importe quoi, tu prends tes désirs pour des réalités.

« Ano- Eto- Gomen. »

Je bafouille des excuses en concentrant mon regard sur mes pieds, espérant peut être faire fondre le nylon de ma basket avec des rayons lasers qui sortiraient de mes yeux et qui me donneraient une excuse pour m’enfuir à toutes jambes.

« Demo- euh, je veux bien qu’on aille jeter un œil aux alentours, oui. »

Serrant mon coussin entre mes doigts, j’y jette un œil, et réalise que mon sac est mine de rien plus lourd que j’aurai pensé.

« Je me demande si on peut aller à l’auberge poser des affaires ? Ou bien si ce n’est atteignable qu’à partir de la fin des combats ? »

Au pire tant pis, je ferai avec, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique, voilà tout. Je suis aussi curieuse de voir l’auberge à vrai dire. Enfin bon, de toute façon l’auberge n’est pas tout près, donc on devrait sûrement faire autre chose avant d’y aller, si on le peut. Mais je ne suis pas sûre de ce que l’on peut faire. Je sors mon téléphone pour ouvrir maps et voir à peu près où nous sommes par rapport au centre ville ou aux divers lieux d’intérêt. Il semblerait que le Ōhori-kōen ne soit pas très loin, et ça tombe bien parce que j’ai vraiment très envie de le voir. Il y a aussi le Kushida-jinja et le château fort, entre autres. Ça fait déjà pas mal de choses à voir. Et peut être aussi que je pourrais aller acheter des omiyage à Canal City Hakata, et même prendre un bain… Oh, un bain semble une tellement bonne idée. Peut être plus tard, avant de dîner, ou bien pendant les derniers combats ? Ou alors demain, pourquoi pas. Mais le mieux serait d’abord de demander à Satoshi ce qu’il veut faire. Après tout, c’est lui qui m’a proposé de venir.

« Où est-ce que tu voudrais aller ? Tiens, tu peux regarder sur maps ce qui t’intéresse et voir la distance depuis ici. »

Je lui tends mon téléphone pour qu’il puisse regarder, et le laisse décider de la direction à prendre. Je peux bien lui faire plaisir, si je le contrarie il risquerait d’être stressé  et que ça l’handicape, et je n’ai pas du tout envie de ça, évidemment. Et puis, juste passer du temps avec lui me va très bien… Enfin, bref.

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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptySam 31 Mar 2018 - 15:22

J'aurais pu prévoir un bon paquet de choses. Par exemple que j'allais rester tout seul la totalité du séjour, bien loin des uns et des autres, afin d'éviter que l'on me parle trop. J'aurais aussi pu prédire qu'a chaque fois que je parlerais avec quelqu'un durant ces deux jours, il y allait avoir des blancs, des malaises. Peut être que j'avais supposé que Misuzu et moi n'allions pas nous parler énormément. C'etait ce que je m'étais dis, afin d'éviter de passer pour un crétin quand je lui proposerais d'aller quelque part. Et dieu sait que j'avais vraiment du me prendre en main pour lui faire cette proposition.

Mais en parlant de main, maintenant qu'elle a la sienne entre mes doigts, je sens toute mes suppositions disparaître, et la seule chose que j'arrive a inscrire convenablement dans mon esprit, c'est la douceur de ses doigts, de sa peau. Je regarde ainsi sa main. Une seconde. Juste le temps qu'elle la retire. Je m'insulte mentalement, en songeant que j'aurais du en profiter. En profiter pour quoi, au fait ? Pour la serrer dans ma main et partir ainsi marcher ? Inconcevable, c’était la meilleure façon de la faire fuir.

Je lève la tète juste au bon moment pour la voir rougir d'une façon encore plus évidente que les fois d'avant. Je regarde sa main tomber contre sa jambe, et me surprend a regarder sa jambe sans doute un peu trop longtemps. Je lui lâche un sourire beaucoup plus bizarre que ce que j 'aurais voulu pour détendre l’atmosphère, en bredouillant un «pas de soucis » qui sort a peine de mes lèvres. Baka.

Elle me tend son téléphone, après m'avoir demandé si c’était possible d'aller a l'auberge ou non. Étant donné que j'ai sur moi les papiers de la réservation, nous avions l’accès, et même si ce n’était sans doute pas vraiment correct vis a vis des autres, je n'avais aucun remord a donner un petit avantage a notre duo. De toute façon, ils n'allaient pas vraiment bouger du complexe sportif, non ? Ils ne porteraient pas leurs affaires. Sans regarder directement l'écran, je pointe du doigt le chemin non loin de nous, qui se dirige vers la ville.

- Si je me souviens bien du plan, il faut aller de l'autre coté du lac Ohori-Koen....qui est la.

Nous étions juste a coté du stade d’athlétisme de la ville. Si la plupart des grandes installations sportives se trouvaient plus au nord, notamment le grand gymnase général de Kyta-Kyushu, ou avait eu lieu un autre grand tournoi auquel je n'avais pas participé, plus tot dans l'année scolaire, et ou serait également la plupart des pays pour les Jeux Olympiques qui auraient lieux au Japon en 2020.

- L'auberge n'est pas très grande, mais bon, on y va juste pour dormir.....

J'attendais qu'elle revienne a ma hauteur, et je commençais a étudier le plan qu'elle m'avait chargé. La première chose que je repérais, c’était le Fukuoka dome, le grand terrain de baseball de la ville. Je notais dans un coin de ma tète qu'il faudrait aller le voir, elle apprécierait sans doute. Le château également, pour une amatrice d'art, c’était un passage obligatoire. Nous n'avions même pas deux jours, ce serait compliqué de tout faire, mais il était possible de voir deux ou trois choses intéressantes.

- Je pense pas qu'on pourra faire beaucoup de visite. Alors, je ne sais pas trop. La Fukuoka tower par exemple, doit pouvoir donner une vue sympa sur la ville. Et le stade de baseball est juste a coté, on peux faire ça ce soir si...euh....désolé.


Si elle voulait sortir a nouveau se promener avec moi ce soir, bien sur. C’était une évidence qui parfois n'apparaissait pas complètement dans mon esprit. Je prenais trop les choses pour faite, alors qu'elle se forçait peut être a venir avec moi pour être polit. Enfin, alors que nous commencons a longer le lac, il vaux mieux que je ne pense pas a ça. La prochaine fois je ne lui forcerais pas la main de la sorte, elle viendra juste si elle en a envie.

- On pourrait manger dans le parc la bas. C'est le....euh....Maizuru Parc. Bon, en cette saison, il ne doit pas être bien fleuri....oh, mais il fait froid en plus, je ne veux pas te forcer a manger a l’extérieur, on va attraper un truc après.

La marche au bord de l'eau n’était pas désagréable, et les embrun de l'océan non loin de la me parvenait jusqu'aux narines. C’était vraiment agréable. Je tournais la tee vers Misuzu, comme pour voir sa tête, et essayer de devenir ce qui pouvait bien lui passer par la tête a cet instant précis, mais je ne parvenais pas a lire son expression, qui etait tourné vers le lac. Il n’était pas très grand, et ainsi, au bout d'une dizaine de minutes de marche, nous parvenions en vu de l'auberge. Une zone classique ou devait souvent venir les écoles en voyage scolaire, ou sportif, comme c’était notre cas.

- Oh, il y a un grand centre-commercial aussi, j'aurais voulu voir ce qu'il vendait comme manga.....oh, oui, c'est vrai que nous ne restons pas longtemps. Je reviendrais une prochaine fois, ce n'est pas grave.


Je la laissais passer devant, en parfait gentleman, comme m'avait éduquer ma mère. Mon dieu, a quoi je pense la. Pas envie de passer pour le fifils a sa maman. Mais c’était probablement ce que j'étais cependant. Je la laissais entrer a l’intérieur, avant d'aller a sa suite vers le comptoirs, sortant les papiers pour lui présenter la réservation. Il y avait deux femmes pour nous accueillir et nous présenter les zones ou nous pourrions nous reposer. Le reste des bagages étaient dans le bus, si bien que j'avais juste mon sac a vider un peu. Une fois fait, je revenais vers l'accueil, attendant Misuzu qui faisait de même, probablement. L'attendant pour enfin partir a l'aventure. Une bien courte aventure, certes, mais c’était bien assez pour une « première fois ».
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyMar 3 Avr 2018 - 21:25




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Après que j’aie lâché la main de Satoshi, me rendant compte qu’il ne me la tendait pas du tout pour que je la prenne, il y a un instant de blanc. Il semble presque aussi confus que moi par ce qui vient de se passer, et nous restons là comme deux abrutis l’un en face de l’autre à se regarder en chiens de faïence. Après un silence beaucoup trop long, Satoshi lâche un « pas de souci » confus et je me contente de hocher la tête sans rien dire avant de changer de sujet et de lui tendre mon téléphone ouvert sur l’application gps. D’abord sans regarder, il pointe du doigt un chemin partant vers la droite, expliquant qu’il faut contourner le lac du parc Ohori pour rejoindre l’auberge. Il avance et il me faut un moment pour connecter mes neurones et le rejoindre en trottinant légèrement vers lui, alors qu’il a toujours mon téléphone en main. Il explique que l’auberge n’est pas très grande et je lâche un « so desu ne » timide. Ça ne me surprend pas, les auberges pour les voyages scolaires etc. sont rarement des établissements luxueux, mais à vrai dire cela suffit amplement, en général. C’est même plutôt sympa de dormir pêle mêle sur les futons dans une chambre pas très grande, même si je ne ferais pas ça tous les jours de ma vie étant donné le manque d’intimité.  Aucune idée si les filles et les garçons vont être dans des chambres séparées, aussi. Alors qu’il parle de visiter, je me contente de lui faire un sourire.

« Les combats c’est le plus important, et vu que tu as prévu de tout gagner, tu n’auras pas beaucoup de temps aujourd’hui ou demain, alors concentre toi là dessus, d’accord ? On pourra toujours revenir une autre fois. »

En revanche, je retiens qu’il m’a proposé d’aller à la fukuoka tower, et ça ce soir. Si je pensais que c’était volontaire de sa part, je me dirais que c’est un endroit vraiment très romantique, surtout la nuit avec toutes les illuminations… Je suis presque sûre qu’il y a eu un rendez vous là bas dans Terrace House. Mais je ne pense pas que Satoshi ait conscience de ce genre de choses, où même qu’il soit assez intéressé pour m’emmener dans un endroit romantique comme celui là… Mais en même temps, ça commence à faire beaucoup de coïncidences… Non, ce n’est sûrement rien.

« Pourquoi pas la Fukuoka Tower, j’ai toujours rêvé de voir les illuminations et le bord de mer… »

Je distille les infos mine de rien, histoire de voir sa réaction, alors que nous approchons du lac. Le vent chargé d’embruns et de fines gouttes d’eau est assez agréable, comme un baume sur mon visage brûlant. J’observe le paysage, les mouvements de l’eau, ceux des végétaux qui ornent le bord, les arbres qui remettent doucement leurs feuilles, les buissons taillés avec soin pour faire des formes douces, les pierres et surtout le pavillon avec son ponton rouge de l’autre côté. Quelque part, c’est étonnant que mes parents ne m’aient jamais emmené ici, connaissant ma mère c’est forcément quelque chose qui lui plaît… Peut être que c’est un endroit où ils préfèrent aller tous les deux. Il me propose d’aller manger dans le parc non loin et je me contente de hausser les épaules, absorbée dans ma contemplation du lac, étincelant sous le faible soleil.

« On verra bien… »

Inutile de prévoir trop de choses ou de se presser alors qu’on peut tout simplement aller là où nos rêveries nous mènent. Finalement, nous arrivons bientôt en vue de l’auberge et c’est à regret que je quitte le lac des yeux. Satoshi indique qu’il y a un centre commercial assez proche, juste avant de se rétracter et de faire comme si de rien n’était. Je me tourne vers lui avec un sourire.

« On peut y aller tout de suite après avoir posé nos affaires ! Comme ça tu pourras regarder les manga si tu veux. Et ensuite on décidera où manger ! »

Nous entrons dans l’auberge, prenant bien soin d’enlever nos chaussures, et une fois les papiers de la réservation présentés, l’une des hôtesses guide Satoshi, et la seconde m’indique où aller, s’excusant de ne pas pouvoir m’accompagner. Comme je le pensais, les chambres des garçons et celles de filles sont séparées. En passant devant les bains, je remarque aussi qu’ils sont divisés en deux, avec des entrées séparées. J’irai sûrement tard dans la soirée, après être rentrée de la tour, pour me détendre un peu. Et puis, il n’y a rien de tel qu’un bain en extérieur alors qu’il fait noir et froid. Je continue mon chemin avant de trouver la chambre des filles. Je m’agenouille pour ouvrir la porte, par réflexe, et l’odeur familière de la paille de riz  m’accueille, me donnant l’impression d’être dans un endroit de mon enfance. La pièce est simple, avec de grands placards fermés par des fusuma, dans lesquels se trouvent sûrement les futons, et d’autres écrans du même type permettant de séparer l’espace de couchage et l’endroit où se trouve le kotatsu entouré de zaisu. Je dépose mon sac à dos et mon coussin, ne gardant ainsi que ma sacoche contenant le plus important, près de l’alcôve où a été déposé un ikebana assez simple fait à partir d’une branche de prunier en fleurs et de quelques feuilles longues. J’ouvre l’un des placards par curiosité, et s’y trouvent en effet les futons, mais aussi de nombreux yukata, pliés et disposés avec attention les uns sur les autres. Tout ça fait remonter de nombreux souvenirs de mes années collège et lycée et je me prends à sourire toute seule. Je regarde l’heure et réalise que Satoshi est sûrement déjà revenu à l’accueil. Je me presse donc, prenant bien garde de ne pas perdre mes pantoufles ou me prendre les pieds dedans alors que j’avance le plus vite que je peux. Alors que j’arrive en vue de l’accueil, je peux effectivement le voir en train de m’attendre. Je le rejoins.

« Désolée, j’ai regardé un peu la chambre… J’espère que tu n’as pas trop attendu. »

Je m’avance ensuite vers le gakuen et réenfile mes baskets dont je n’ai pas défait les lacets que j’avais noués assez lâchement en prévision du moment inévitable où il faudrait les retirer. Une fois mes chaussures mises, je salue les hôtesses en m’inclinant légèrement et m’engouffre dans la porte qui mène vers l’extérieur.

« On va au centre commercial, alors ? »

Je profite du soleil qui darde timidement ses rayons dans un ciel encore un peu gris, inspirant profondément, et me mets en marche. Mais après quelque mètres, je remarque quelque chose qui attire immédiatement mon attention et j’attrape la manche de la veste de Satoshi, tirant dessus avec excitation.

« Regarde ! Un chien ! »

En effet, un shiba est assis tranquillement devant la porte d’une maison, semblant, peut être, attendre quelque chose. Je m’approche de lui à grandes enjambées avant de m’accroupir pour être à sa hauteur et de le laisser sentir ma main. Il ne semble pas agressif, j’en profite donc pour lui tapoter la tête et lui flatter l’encolure, avant de me tourner vers Satoshi, tout sourire.

« Honto ni kawaii desu neee Satoshi-kun ? »

À vrai dire, l’un des plus grands regrets de mon enfance est de ne pas avoir eu de chien. J’en veux absolument un quand je serai installée toute seule. Je continue à caresser le chien en lui marmonnant des compliments incompréhensibles et on dirait bien que ma joie est partagée. Au bout d’un moment, je me relève, flatte une dernière fois le museau poilu et tourne les talons, disant au revoir de la main au chien, espérant le revoir en repassant ce soir. Je tâte ma poche, ayant l’intention de regarder de nouveau le plan, et ne trouve pas mon téléphone. Après environ une demie seconde de panique, je me tourne vers le jeune homme qui m’accompagne.

« Euh… Je crois que c’est toi qui as mon téléphone. »

Je souris et lui laisse le temps de le retrouver afin que nous sachions exactement vers où nous diriger.

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Satoshi Sakutaro
► Université - 2ème année - Capitaine Combat Sans Armes
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyMer 4 Avr 2018 - 14:43

Les yeux dans le vague alors que je regarde le lac un peu plus loin, je ne l'entends pas revenir. J'essaye d'imaginer a quoi pourront bien ressembler mes adversaires. Peut être que j'en reconnaîtrais, et il y a des choses que l'inverse soit aussi vrai. Il n'y avait pas énormément de combattants blonds, bien que je me souvenais n'avoir pas étais aussi a l'écart sur cet aspect que dans le reste de la société. Les sportifs n’étaient pas vraiment comme tout le monde, et pour se faire une place, il fallait marquer une différence. De ce point de vu, je devais pouvoir me considérer comme chanceux, je n'avais rien eu a faire.

Je serrais un peu le poing, les yeux fermés, en essayant de me donner une image visuelle de mon premier combat. Si dans un sport comme la boxe, les blessures étaient de sorte qu'il n'y avait pas plus de deux ou trois combats par an. En revanche, dans les sports comme le Judo, l'Aikido, le Karaté ou le Kung-fu, une compétition, c’était une dizaine de combats en deux jours pour gagner. C’était très éprouvant, physiquement comme mentalement, mais comme il y avait peu de risque d'une vraie blessure, les règles restaient de la sorte.

Mon premier adversaire était en face de moi, avançait sa jambe droite. Un combattant classique, avec une garde sèche, un centre de gravité plus bas que le mien. Il était plus petit, et sa garde était serrée. Avec une défense classique, il n'avait aucune chance de me faire ouvrir ma défense. J’étais probablement plus endurant, la totalité de ma force etait basé la dessus. Il faisait une erreur, j'entrais dans la brèche, frappe, frappe, gagné.

Je sursautais. Misuzu était la depuis déjà une bonne quinzaine de secondes. Je ne savais pas si elle avait remarqué que je ne l'avais pas entendu arriver, mais j'étais affreusement gêné, et je détournais le regard en sortant, souriant légèrement pour essayer de garder la face. La question de la prochaine étape était déjà arrivée. Il était dix heures passés. En trois heures, nous avions largement le temps de faire un aller-retour jusque la bas. Et si je trouvais quelque chose, je pourrais lui offrir pour la remercier pour le Bento, ce serait parfait.

- Oui, allons y. On pourrait presque y aller en courant.


C’était une demi-plaisanterie. Je n'avais pas fait mon footing journalier, et cela m’empêchait de faire ressortir le surplus d'énergie que je sentais vrombir dans mes muscles. C’était le soucis de prendre une habitude qui devenait au fil du temps quasiment mécanique. Je le faisais juste parce que c’était la normalité. La routine. Couper cette routine me mettait mal a l'aise. Les combats feraient passer cette sensation. Je l'écoutais distraitement en la suivant, et elle parvint a attraper mon attention a nouveau en m’interpellant.

Un chien. Je penchais la tête sur le coté pour le regarder alors qu'elle avait déjà sauté dans sa direction. Je n'avais jamais eu de chien. D'abord parce que mon père n’était pas très friand des animaux. Et ensuite parce qu'avec ma mère, nous n'avions absolument pas les moyens. Prendre un chien était une responsabilité que nous n'avions pas possibilité d'assumer. Je dois avouer que je m'étais plusieurs fois mis a rêver d'un compagnon, qui pourrait peut être remplacer l'absence d'humains dans ma vie. C’était le meilleur ami de l'homme non ?

- Oui, plutôt.

Je restais un peu plus sobre, debout a coté d'elle et du shiba. En la regardant, je songeais que je n'en avais plus vraiment besoin pour cette raison la. Je n’étais plus tout seul non ? Elle était la, a mes cotés. Loin de nos petites chambres étudiantes, elle voulait toujours passer du temps avec moi. C’était sans doute que ce n’était pas forcée. A chaque fois je finissais par revenir a penser a ça. Et a chaque fois je finissais par paniquer et songer qu'en fait si, elle le faisait juste pour me faire plaisir. Difficile d'avoir une preuve si je ne lui demandais pas, mais ce serait vraiment trop bizarre. Autant rester sur l'idée qu'elle était contente d’être avec moi. Nous reprenions le chemin, et je sortais son téléphone que j'avais totalement oublié.

- Oh, j'avais zappé, désolé. Je l'ai mis dans ma poche par réflexe.

Par chance, il était toujours sur la même page, je n'avais pas envie qu'elle pense que j’étais du genre a fouiller dans ses photos et ses dossiers personnels. Je n'étais de toute manière pas assez dégourdis avec ce genre d'appareil pour le faire aussi rapidement. Il y a encore peu, j'avais un téléphone a clapet qui était juste assez bon pour passer des coups de fil. Merci Hisaka-san de m'avoir involontairement obligé d'en acheter un autre.

- J'aimerais bien avoir un bulldog. Ou une pitbull. J'aime bien la tête bizarre que ces chiens ont, je trouve ça mignon. Souvent les gens ne les aiment pas trop. Ils préfèrent les chiens mignons comme les Shiba, ou les Chihuahua, ou alors qui ont l'air plus amicaux, comme les labrador. Mais je suppose que je ne suis pas comme tout le monde.

Je la laissais diriger notre marche, alors que l'auberge avait disparue dans notre dos.
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyVen 6 Avr 2018 - 12:50




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Il n’a pas l’air aussi enthousiaste par rapport au chien que je le suis. En même temps, on ne pourrait pas dire de lui qu’il est très expressif, qu’il s’agisse de joie ou de colère. Je crois que la seule chose qui trahisse ses émotions, en général, c’est des petits sourires et quelques rougissements, aussi. Enfin, bon, de toute façon je ne vais pas rester à caresser ce chien toute la journée, alors je me lève et nous reprenons notre marche. Il me rend mon portable, je hoche la tête, bredouille un remerciement et je l’allume. Il est toujours sur la même page, et je n’ai donc qu’à déplacer légèrement la carte pour voir où nous devons nous diriger. J’en profite pour vérifier l’heure. Il n’est pas tout à fait onze heures, donc ça nous laisse encore du temps. De toute façon nous ne sommes plus très loin. La ville paraît très moderne, pleine de bâtiments neufs juxtaposés aux quelques maisons traditionnelles qui émaillent le paysage çà et là. À vrai dire, de nos jours, vivre dans une maison complètement traditionnelle ne comporte que peu d’intérêt. Evidemment, en terme d’esthétique c’est plus agréable, mais de nos jours même certaines maisons modernes sont assez jolies, et au moins ce n’est pas autant un enfer à chauffer et à entretenir. La maison de mes parents, à Saitama, est très bien, et cela permet d’apprécier d’autant plus la maison quand on va voir mes grands parents à Narita en été. Je reviens sur terre alors que Satoshi me parle, et je mets un moment à reconstituer sa phrase dans ma tête. Ah, les chiens, il parle de chiens. Je lui souris.

« Tous les chiens sont mignons, de toute façon… Je n’ai pas de préférence, mais j’aime bien les animaux à longs poils en général… Même si ça doit être un entretien pas possible. Ça doit être plus simple d’avoir un chat qu’un chien de toute façon, non ? Enfin, j’imagine. »

J’avoue n’en avoir aucune idée vu que je n’ai jamais eu ni l’un ni l’autre. Mais un chien, il faut le sortir beaucoup et jouer avec souvent, alors qu’un chat est plus indépendant. De toute façon, je ne peux pas avoir d’animal à l’internat, alors la question ne se pose pas vraiment. En revanche, le fait que Satoshi préfère ce genre de chiens en dit un peu plus sur lui. Bon quelque part, le fait qu’il n’ait pas d’a priori n’est pas si étonnant, vu que les gens en ont sûrement eu beaucoup sur lui. C’est regrettable que les choses soient encore comme ça aujourd’hui, mais bon, le Japon n’a jamais été un pays très ouvert aux étrangers, et encore aujourd’hui. Je suppose qu’il n’y a pas grand-chose que je puisse y faire de toute façon. Et puis je n’y connais pas grand-chose en politique. Alors que nous arrivons en vue de Canal City, je reprends toujours sur la même conversation.

« Les chihuahua sont trop petits de toute façon, non ? J’aurai peur de lui marcher dessus sans faire attention, ou de trébucher dessus… Si je prenais un chien un jour, il faudrait sûrement quelque chose de plus gros. J’ai tendance à être ochokochoi.»

Je fais un sourire gêné avant de caresser l’arrière de mon crâne, par réflexe. Peut être que je devrais arrêter de répéter ça devant lui, il va vraiment finir par penser que je suis irresponsable… Bon, ma mère ne dirait pas le contraire mais bon. Finalement, nous voilà à l’entrée du centre, et je me dirige vers un plan interactif histoire de voir ce qu’il y a d’assez proche que nous pourrions visiter rapidement avant de partir. Je fais glisser la liste des magasins vers le haut, déduisant tout ce que l’on peut déjà trouver à Keimoo.

« Ah, il y a un Jump shop ! On pourrait commencer par là, et- Waaahh, sugoi ! Il y a un Moomin Cafe ! »

Sans faire attention, alors que je remarquais ça, j’ai attrapé la main de Satoshi qui se trouvait à côté de moi, plus par réflexe qu’autre chose. Je la lâche doucement, rouge comme une pivoine.

« A-Ah, sumimasen… »

Je toussote et reprends mon observation du plan.

« Ah, il y a aussi une boutique de souvenirs et une spécialisée dans les baguettes… Ça pourrait être pas mal pour les omiyage ? Tu en ramènes à des gens, toi ? »

Bon, au moins j’ai réussi à faire comme si de rien n’était, ou pas trop mal en tout cas. Je me tourne donc de nouveau vers lui en évitant néanmoins un peu son regard.

« Tu veux commencer par le Jump shop ? Tu as dit que tu voulais voir s’il y avait des manga… »

De toute façon, d’ici, tout est dans la même direction et il faut commencer par rentrer dans le bâtiment. Je jette un œil en l’air. Il faut dire que l’immeuble est assez impressionnant, tout en rouge et turquoise, sa forme arrondie autour de la place qui fait office d’entrée, sous une coupole rouge elle aussi… Il doit y avoir des centaines de magasins ici, et on n’a de toute façon pas le temps de les faire tous. Je me perds un instant dans l’observation de l’architecture avant de revenir sur terre et de m’avancer jusqu’à l’entrée du centre, passant sans difficulté les portes vitrées et me retrouvant à l’intérieur. Comme n’importe quel samedi, le lieu est assez rempli, le brouhaha des familles et des groupes d’amis discutant entre eux couvre presque la musique d’ambiance et je réalise que si je veux dire quelque chose à Satoshi, il va falloir parler assez fort.

« Jump shop, alors ? Si on se débrouille bien on peut avoir fini rapidement, je voudrais juste aller au magasin de souvenirs, et après on pourra partir et éviter de rester dans la foule ! »

Je ne suis pas petite, et pourtant ça commence à devenir compliqué de se repérer au milieu des gens. Heureusement, les enseignes, elles, sont plus hautes que le reste.

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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyVen 13 Avr 2018 - 15:09

Difficile de ne pas l'avoir remarqué. Dans mes souvenirs, elle avait toujours eu un instant ou elle avait faillit trébucher, a chacune de nos rencontres. Mention particulière a la fois ou je l'avais raccompagné chez elle la nuit, ou elle s’était éclaté sous la pluie. Je l'imaginais un instant en train d'essayer d'éviter de marcher sur une horde de chihuahua lui courant après, pour ne pas tomber et se faire mal, ou leur faire mal. Dans tout les cas, c’était une scène amusante a imaginer. C’était un peu compliqué d'en rajouter une couche, surtout que, comme moi, elle semblait avoir tendance a rougir facilement. Et si je me manquais, elle prendrait ça pour une moquerie. Alors ne rien dire était sans doute la meilleure solution, et je me retrouvais en silence, a arriver a ses cotés non loin du fameux centre commercial.

Elle évoque un Jump shop, et je suis forcément un peu intéressé. Je n’achèterais rien, vu que j'ai probablement déjà la totalité des jump intéressant qui m'attendent chez moi. Mais jeter un coup d’œil est toujours intéressant. Il ne faudra pas que j'en feuillette un, dans le risque de me faire spoil un événement qui n'arrivera que dans plusieurs chapitres de mon point de vu. Je ne les lis que par bloc de dix ou quinze a chaque fois que je rentre chez moi. La deuxième proposition est plus intriguant. Je ne vais jamais dans des café normaux, alors quelque chose d'aussi extravagant, ce n'est pas du tout dans mes habitudes.

Je sursaute alors que je m’apprête a prendre la parole, voilà que ma main se retrouve prisonnière soudainement dans la sienne. Et avant qu'elle ne le remarque, je constate qu'elle est plus petite que la mienne, plus douce, moins rugueuse. J'avais frappé tellement de fois la grille en cordage recouvrant le mannequin du temple ou j'habitais, que la paume de mes mains étaient devenu un peu plus rêche que la normale. Je n'avais pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle m'avait déjà relâché en s'excusant. Encore une fois, je ne pouvais que me frotter la tête sans savoir quoi répondre. Si je rebondissais la dessus, elle allait être mal a l'aise. Je lui souriait simplement, en tachant de la mettre d'avantage en confiance.

- Ce n'est pas désagréable. Ta main je veux dire. Et puis c'est moi tout a l'heure qui l'a fait, donc c'est égalité maintenant.

Je fit mine de me concentrer sur notre prochain objectif, alors qu'elle change de sujet tout aussi rapidement. Heureusement. Une boutique de baguette ? Ça existe ? Je ne suis vraiment pas sortit de chez moi depuis assez longtemps. Je n'ai personne a qui faire de cadeaux. A chaque fois que j'en ramène, ma mère me fait un scandale et me fait la tête en disant que je dois garder mon argent pour moi. Faire la tête quand on reçois un cadeau, Mika devrait prendre exemple.

- Euh...je...pas vraiment. Mais on peux toujours regarder, ça peux être sympa.


Nous entrons, et le jump shop se trouve tout de suite a notre droite. Autant commencer par la. Je tourne la tête pour le lui dire, et je tombe sur une inconnue d'une quarantaine d'années qui me regarde avec étonnement et me sourit. J'incline la tète en signe d'excuse avant d'entendre Misuzu me crier dans les oreilles, alors que moi, rouge de gêne, me tourne vers elle. Un peu de plus, et j'aurais perdue mon amie alors même que nous n'étions pas encore vraiment rentré dans la galerie.

- Oui allons y.

J'avais sans doute parler trop bas pour qu'elle m'entende, mais je n'avais pas l'habitude de lever la voix, et cela ne me mettait pas a l'aise. Comment faire pour ne pas se perdre sans devoir hurler ? La solution s'imposa aussi facilement que si j'avais voulu le faire instinctivement. Je lui pris la main, cette fois sans la perdre du regard. Pour qu'elle sache que c’était parfaitement volontaire. Et je ne disais rien, pas de justification quelconque. Elle comprendrait que c’était pour la foule. Ou pas. Peut m'importait, seule la douceur de ses doigts entre les miens me faisait sourire. Une chaleur étrange s'empara de ma poitrine, et pour ne pas que l’atmosphère soit trop étrange entre nous, je me dirigeais en la tirant très légèrement pour le lui indiquer, vers le premier magasin.

- J’espère vraiment que ca ne t’ennuie pas trop, je sais bien que tu aimes les manga, mais c'est pas toujours super intéressant quand même. Mais je peux essayer de faire en sorte que ca le devienne ! Je m'y connais un peu !


Alors que le brouhaha dans notre dos s'amenuisait, dans la boutique, je lui souriais. J'attendais son approbation avant de lui ravager le crane d'histoires en tout genre.
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyMer 25 Avr 2018 - 0:47




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La foule est plus épaisse que prévu. Je cherche Satoshi du regard, et réalise qu’il est déjà à plusieurs mètres de moi. Je me faufile entre les gens et finis par le rejoindre alors qu’il a l’air lui aussi un peu perdu. Il semble marmonner quelque chose mais je ne comprends rien et plisse les yeux pour essayer de distinguer ce qu’il dit. Et alors que je m’y attends le moins, je sens sa main qui prend la mienne. Je lève les yeux vers lui, profondément confuse, et mon regard croise le sien, qui me paraît déterminé. Je reste la bouche entrouverte sans savoir quoi dire pendant un instant avant qu’il ne parte en direction du jump shop. Okay. C’est juste pour la foule. C’est vraiment juste pour la foule. On n’est pas dans un drama ou un shoujou manga, il ne va pas me plaquer contre un mur pour m’embrasser, on se calme. Je baisse le nez et le laisse me diriger, ne pouvant m’empêcher de me concentrer sur sa main qui tient la mienne. J’ai l’impression que ma paume est petite dans la sienne, sa peau est un peu rugueuse et chaude, ses doigts enveloppent les miens. Encore cette sensation de chaleur dans ma poitrine. Je me force à respirer doucement. Misuzu, tu as 20 ans, pas 12. Calme toi. Finalement, je n’ai pas vu le trajet passer tant j’étais occupée à me perdre dans mes propres pensées, et nous voilà à notre première destination. Ah, parfait. Je fais un petit sourire à Satoshi avant de réaliser qu’il tient toujours ma main dans la sienne lorsque je baisse le regard. Mon sourire se transforme en une moue gênée, mais j’évite bien de lui faire remarquer quoi que ce soit. À vrai dire, j’aime bien avoir ma main dans la sienne. Néanmoins, je sens mes doigts se ramollir involontairement, juste parce que je ne suis pas sûre de l’attitude à adopter. Je décide de faire comme si de rien n’était, et de lui répondre.

« Ah, t’inquiète pas, ça ne m’ennuie pas du tout ! Il y avait un manga dont tu m’avais parlé, à moins que ce soit un anime… Yakusoku no… Quelquechose. Narimasu ? Je sais plus, désolée. »

Alors que je m’apprête à lui emboîter le pas, mon téléphone se met à sonner. Je m’éloigne donc un peu avant de décrocher.

« Hai, moshi moshi ? Ah- Akai-san, daijoobu desuka ? »

Son appel m’inquiète un peu, mais apparemment, tout va bien. Akai, avec sa voix désinvolte et son accent du Sud, se contente de me demander où je suis, curieux de ne pas me voir avec les autres.

« Ah- Je suis avec Satoshi-kun, et- »

Il m’interrompt avec un rire, puis insinue (enfin, de manière pas très subtile) qu’on passe un moment en amoureux. Je rougis violemment avant de me défendre maladroitement.

« Eto- Non, c’est pas du tout ce que- Non mais- Attends, écoute moi au lieu de rire, c’est pas du tout ça- »

Néanmoins, il semble impossible de le raisonner. Il fait une dernière blague et finit par raccrocher en me souhaitant « du bon temps ». Une fois l’appelle terminé, je considère mon téléphone pendant l’espace d’un instant, les yeux fixés sur l’écran qui est revenu à l’accueil. Mes oreilles sont encore brûlantes. Quel idiot. J’espère que les autres ne sont pas dans le même état d’esprit ou bien ces deux jours vont être vraiment très longs. Et puis, une fille et un garçon peuvent vouloir passer du temps ensemble sans que ce soit ambigu, non ? Bon à vrai dire, ce qui est compliqué, c’est que de mon côté, ce n’est pas juste de l’amitié sans rien d’autre… Je repense à Kazuki. Est-ce qu’il était dans cette situation là depuis un moment avant cette fameuse sortie ? Si c’est la même chose, alors je pense que je n’ai aucune chance avec Satoshi-kun. En plus, s’il gagne le tournoi, il va être une sorte de star et il aura vite fait de m’oublier. Je le rejoins, un peu penaude, et le dévisage un instant. Il n’a sûrement aucune idée de ce qui se trame dans ma tête, et si je veux rester amie avec lui il vaudrait mieux que ça reste comme ça. Mais en même temps, peut être que c’est différent d’avec Kazuki. Peut être que je devrais être honnête, mais comment être honnête sans même que je sois sûre de mes propres sentiments ? Je devrais sûrement prendre le temps d’y réfléchir. Oui. Après tout, inutile de me presser. Je souris au jeune homme blond en rangeant mon portable.

« Alors, tu disais ? Désolée… »

Alors qu’il commence à parler de nouveau, mon portable sonne encore. J’ai un soupir agacé, et je décroche, prête à réprimander Akai de faire preuve de si peu de maturité, mais c’est la voix de ma mère qui retentit dans mes oreilles.

« Ah, Kasan ! Comment ça va ? Comment va Otochan ? »

Tout le monde va bien. Ma mère m’appelle car ils sont sur le point d’aller au temple, puis faire les courses. Je ponctue ce qu’elle dit de « hmm » et « so desu ne » tout en hochant la tête alors même que je sais qu’elle ne me voit pas. J’évite de parler trop fort pour ne pas déranger les clients, mais ma mère est surexcitée à l’autre bout du fil. Elle me souhaite bonne chance pour la compétition et je me sens obligée de la détromper.

« Non, kasan, je ne combats pas… Je suis là pour encourager quelqu’un. »

Elle m’interroge et mes joues qui avaient retrouvé une couleur vaguement normale rosissent de nouveau.

« Satoshi-kun desu. Le capitaine du club. Oui, je sais. Il est vraiment fort. Oui. Non, kasan, écoute- oui. Oui. Oui, je lui dirai. D’accord. Oui, je mange bien. Écoute, euh, je dois y aller. Embrasse otochan pour moi, d’accord ? Je vous rappelle plus tard. Oui. Moi aussi. »

Je raccroche et ai un nouveau soupir puis un haussement d’épaule ainsi qu’un regard à moitié amusé à moitié exaspéré à l’attention de Satoshi. Je lève mon téléphone dans sa direction, tentant d’expliquer.

« Ma mère. Elle pensait que je combattais. Pourtant je lui ai dit… Enfin, elle m’a dit de te passer le bonjour. Et de te souhaiter bonne chance, aussi. »

J’ai un petit sourire et lève les yeux au ciel, pour signifier que je n’ai aucun contrôle sur ce genre de trucs.

« Tu trouves des trucs intéressants ? »

J’essaie de me rattraper tant bien que mal, mais je ne me souviens plus du tout de quoi on parlait. Le coup de fil d’Akai m’a déstabilisée, et celui de ma mère a achevé de me déconcentrer. En temps normal on pourrait passer des heures au téléphone, mais là, j’aimerais bien profiter du moment. Et puis, je commence déjà à réfléchir à ce que je pourrais commander si on va au Moomin café.

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Dernière édition par Misuzu Watanabe le Dim 27 Mai 2018 - 0:06, édité 1 fois
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► Université - 2ème année - Capitaine Combat Sans Armes
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyJeu 26 Avr 2018 - 16:17

La boutique est immense. Bien plus grande que celle que j'avais survolé du regard a Sendai, lors de l'une des rares fois ou j'avais décidé de sortir de ma tanière. Des manga partout, des goodies partout, et c'est a ce instant que je me posais une seule question. Si cette boutique était comme ça, a quoi devait bien ressembler celles qui peuplaient Akihabara ? Cela devait être d'une taille bien trop grande pour être totalement apprécié a sa juste valeur. Ce serait ma prochaine étape si je remportais le tournoi. Tokyo. Mais ce n’était pas trop le moment d'en parler.

- Oui c'est....


Je me retourne, mais plus aucune trace de Misuzu. Je ne l'ai quand même pas déjà perdu ? Je tourne sur moi même un moment, et je fini par la voir plus loin, au téléphone. Je soupir en songeant qu'il ne faut pas que je m’inquiète comme ça, que ce n'est absolument pas productif, et que je vais lui donner l'impression de l'étouffer. Il en reste que sa main, c’était une bonne idée, et que c’était agréable. Cela n'avait pas durée plus de quelques secondes, minutes peut être, mais je ne le regrettais pas un seul instant. Difficile de lui proposer a nouveau cependant. Je verrais lorsque nous sortirions de la boutique.

Je me retourne vers la boutique, puisque c'est moi qui ai voulu venir a la fin, je ne dois pas rester la comme un idiot. L'une des plus grandes parties du magasin est consacré a One piece, ce qui n'est pas vraiment étonnant. Après tout, c'est le manga le plus populaire dans le monde, numéro un des ventes depuis quasiment vingt ans sans discontinuer. Bref, un monstre dans le genre. Le dernier, Naruto était mort, Bleach était mort, c’était un peu la dernière série du début du vingt et unième siècle qui perdurait encore, sans avoir subit une perte sensible du niveau de narration. Que dire de la dernière partie de Bleach ? Il valait mieux ne pas en parler. Alors que je me retourne, Misuzu, et revenue.

- Tout vas bien ?


Sans qu'elle ai le temps de dire quoi que ce soit, la voilà déjà repartie au téléphone. C'est donc ça la vie des gens qui ont une vie sociale ? Je devais recevoir un coup de téléphone par semaine maximum, en dehors des moments ou je devais prévoir des choses pour le club ou que j'échangeais avec Hisaka, ce qui se faisait d'avantage par internet. Et ce coup de fil, c’était quasiment toujours ma mère. Ou Mika. Mais quatre-vingt dix pour cent ma mère. Triste un peu ? Peut être. Je la regarde un peu plus loin en espérant que tout va bien. Elle me semble quand même un peu rouge.

Je retourne a mon étude de l'endroit. C'est un Jump shop, mais c'est pourtant bien la catégorie shonen qui fait vendre le plus. Plus simple d'écouler un sabre d'Ichigo plutot qu'une montre a l'effigie de Chitoge. Peut être pas en fait, j'aimais bien Chitoge. Elle était blonde comme moi après tout. J'avance vers la partie One piece. Depuis combien d'années je suis cette licence ? Dix ans au moins, depuis que ma mère a commencé a me rapporter les fameux magasines qui avaient commencés ma collection. Je prend tranquillement un chapeau de paille, imitation de celui de Luffy, alors que voilà Misuzu qui revient. Elle m'annonce que sa mère me souhaite bonne chance et je rougis légèrement. J'avais toujours en tête l'image de la mère aimante est a l'écoute, et cela ne pu que me faire plaisir. Je lui fis un sourire, en posant le chapeau sur sa tête puis en reculant d'un pas pour pouvoir la regarder de pas en haut, tel un styliste devant l'une de ses créations.

- Des bricoles. Ça te va bien. Mais ça attire peut être un peu l'attention, surtout en cette saison.

Je repense au coup de téléphone de Mika précédemment, et fait le lien avec ceux qu'elle vient de recevoir. Dans toute les familles c'est la même chose,la volonté de venir encourager les siens, de faire en sorte qu'ils se savent supporter. Au moins, elle avait l'air moins agacée, elle. Sa mere ne devait pas etre du genre a sauter dans le premier train pour venir hurler dans les gradins en attirant bien l'attention comme je le déteste. C'est Mika, ca. Je lui souris en croisant les bras:

- J'ai eu mon amie Mika au téléphone tout a l'heure. Je t'en ai parlé déjà je crois. Elle est toujours a cent a l'heure, et je crois que si je ne lui redis pas dans les deux prochaines heures de ne pas venir, elle va arriver avec ma mère au passage. Je me demande bien pourquoi elles sont comme ça.

Je soupirais en constatant que nous avions fais un petit tour rapide, et que si nous voulions aller autre part, il n'y avait pas vraiment le temps de rester dans la boutique. Je m'étais imaginé beaucoup plus de manga, mais finalement, c’était principalement des goodies diverses et variés qui étaient en ventes. Rien que je ne pouvais m'offrir sans quelque mois d'économies, histoire de ne pas me mettre dans le rouge a la première occasion.

- Ça te dis d'aller jusqu'au café dont tu m'as parlé ? Comme ça on pourra se poser jusqu'à ce que ce soit l'heure d'y aller.


Le tournoi, je l'avais quasiment oublié pendant un moment. Je m’arrête devant la porte automatique, en me souvenant également du monde que nous allions devoir bravé afin d'atteindre le dit café. Pas question de lui prendre la main d'autorité cette fois. Je laisse donc mon bras un peu en hauteur, ma main entre-ouverte. Comme ça, si elle souhaite la prendre a nouveau, elle y a accès a sa convenance. Puis la porte s'ouvre, et je la laisse prendre un pas d'avance.
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyDim 27 Mai 2018 - 0:56




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Alors que je reviens finalement de mon second coup de téléphone, les joues un peu roses et légèrement essoufflée, Satoshi s’est légèrement déplacé dans le magasin. Je le retrouve néanmoins sans mal, et il me semble qu’il rougit presque autant que moi quand je transmets les encouragements de ma mère, beaucoup trop expansive pour une tokyoïte. Alors que je lui demande s’il trouve des choses, baissant les yeux sur le chapeau de paille du héros de one-piece qu’il tient à la main, voilà qu’il le dépose sur ma tête en souriant, avant que j’aie le temps de faire quoi que ce soit. Je ris doucement prends la pose et enfonce le chapeau un peu plus sur ma tête d’une main, le mettant sur l’arrière de mon crâne histoire de faire comme dans les magazines de mode. Je souris un peu avant de demander, toujours en rigolant :

« Alors, ça me va bien ? »

Lorsqu’il me complimente, je ne peux m’empêcher de baisser les yeux, l’air de rien, comme si c’était une coïncidence. Je finis par enlever le chapeau de ma tête et le lui rendre.

« Effectivement, c’est mieux pour l’été. Pour aller pique niquer dans l’herbe ou à la mer. »

Je souris alors que Satoshi explique que son amie d’enfance serait capable de débarquer avec sa mère, et même s’il semble en être agacé, je ne peux m’empêcher de faire un grand sourire en plissant les yeux.

« Hontoni kawaii desu ne, elles sont à fond derrière toi ! C’est plutôt une bonne chose. »

J’ai tendance à plutôt trouver que ces marques d’affection sont une bonne chose même si elles peuvent parfois être embarrassantes. Après tout, c’est toujours agréable d’avoir un soutien spontané, même s’il dépasse un peu les limites que l’on se fixe. Et puis, si ça se trouve, ça l’ennuie aussi que je sois là, du coup ? Non. Non, c’est lui qui m’a proposé de venir. Suffit, Misuzu. J’ai l’occasion de passer du temps avec lui, alors autant la saisir. C’est un des rares moments où je me sens vraiment sereine, où je ne m’angoisse pas pour les études, le travail, le ménage, les corvées, les clubs, etc. Alors autant en profiter.

Finalement, après un moment, nous nous retrouvons de nouveau devant l’entrée du magasin. Le tour a été assez rapide, en fait. Je me tourne vers Satoshi d’un air dubitatif. Je m’apprête à demander où il veut aller, mais il me prend de vitesse pour me proposer d’aller à un endroit que j’ai repéré.

« Au Moomin Café ? C’est vrai que ça a l’air bien, mais je n’ai pas particulièrement envie d’une boisson chaude… Toi si ? »

Je lui laisse un moment pour répondre tout en me dirigeant vers la sortie. Il s’arrête devant la porte et je lui rentre presque dedans, plongée dans mes pensées, mais m’arrête juste à temps. Il me tend sa main et je la regarde sottement pendant un instant, considère mes différentes options, et finit par la prendre tout en détournant ostensiblement le regard histoire qu’il ne voie pas trop que mon visage est à présent rose pivoine. Je pars devant, et la foule est à nouveau suffisamment présente pour que je ne voie qu’avec difficulté où je vais.

« En fait, je voulais aller au magasin de baguettes, mais j’avoue que cette foule ne me donne pas très envie de rester ici… »

Je suis obligée de parler très fort pour me faire entendre, et les flux de personnes allant et venant n’ont de cesse de me pousser vers lui ou me tirer loin de lui. Comme je préfère éviter, pour mon rythme cardiaque et la couleur de mon visage, de me blottir contre lui, ça devient rapidement agaçant.

« On a déjà à manger et à boire de toute façon, alors on pourrait juste se balader puis manger nos bento ? »

Je souris légèrement en me tournant vers lui, à la fois volontairement et par accident à cause d’une vieille dame qui m’a presque faite valdinguer en passant. Dans tous les cas, je me dirige contre le courant, vers la direction qui me semble être celle de la sortie. Dans tous les cas, ça sera plus simple de se rediriger depuis l’extérieur, plutôt que de rester à l’intérieur de la ruche. Une fois dehors, j’inspire un grand coup, histoire de me calmer. La foule, c’est pas vraiment mon forte. Je ressemble probablement à rien, mes cheveux doivent être tout ébouriffés, sans parler du reste. Je remets une mèche en place derrière mon oreille de ma main libre, tout en me tournant légèrement vers Satoshi et en lui souriant.

« Alors, qu’est-ce qu’on fait ? Je me demande si on est loin de la mer. »

Je lâche sa main pour récupérer mon téléphone et regarder sur l’application GPS. C’est un peu décevant, il ne semble pas y avoir vraiment de littoral à proprement parler accessible facilement.

« On dirait pas qu’il y ait un endroit où on peut aller profiter vraiment de la mer pas trop loin. Mais bon, on est au bord d’un canal, on pourrait se balader par ici ? J’aime bien les canaux en général, l’ambiance y est sympathique. »

Je range mon téléphone et, sans réfléchir, prends de nouveau sa main, entrelaçant mes doigts avec les siens. Il me faut un instant pour réaliser ce que je viens de faire, mes yeux s’écarquillent sous le choc et je me dépêche de retirer ma main. Mon cœur bat à toute vitesse, et ce n’est plus de la chaleur dans ma poitrine mais un feu de forêt. Je respire par le nez, lentement, en évitant soigneusement de regarder Satoshi, accrochant mon regard à des points de détails dans le décor, etc. Inutile de dire quoi que ce soit, je me suis sûrement grillée. Bon, peut être qu’il vaut mieux que je m’excuse.

« Gomen, ne. »

Je me contente de bredouiller vaguement, toujours le regard au loin, parce que si mes yeux croisent les siens je vais probablement mourir de honte, sur le coup.

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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyDim 27 Mai 2018 - 3:53

Une bonne chose, sans doute. Et alors que Misuzu repose le chapeau et que mon regard est probablement un peu trop fixé sur elle, je me dis qu'elle a finalement raison. Avoir du soutient dans les moments difficiles, ça n'a pas de prix. Et aussi bien Mika que ma mère l'avaient toujours fait, dans toute les circonstances. Je m'en rendais bien compte, j'avais sans doute étais ingrat. Alors qu'elles faisaient tout pour moi, je restais cloîtré dans le silence, en ayant l'air de ne jamais être content. En me complaisant dans la solitude, j'avais renié tout ce qu'elles avaient fait. Je comptais bien me rattraper. Et ne pas faire la même erreur avec la belle jeune femme qui se trouvait devant moi.

En retournant a l'exterieur, je fus assaillis par la présence de tout les gens autour de nous. Je n'aime déjà pas trop etre avec beaucoup de monde, alors une telle foule me mettait très mal a l'aise. Surtout que bien sur, a la seconde ou j'avais mis un pied dehors, quatre personnes se tournaient vers moi et louchaient sur mes cheveux. Oui, ca va, je suis pas sortis de la même photocopieuse que vous tous, je sais. La simple idée d'aller autre part et de devoir traverser cet endroit me pousse au comble de la lassitude. Je ne pourrais pas lui dire non, j'avais définitivement prit conscience de ça, mais difficile de dire si c'etait parce que cette fille etait Misuzu Watanabe. J'étais devenu capitaine du club de combat sans armes exactement pour la meme raison, n'est ce pas ?

Je poussais un soupir de soulagement interieur quand je l'entendais me dire qu'elle n'avait pas très envie d'y aller. Je n'etais de toute maniere pas super motivé non plus, mais cette histoire de magasin de baguettes me donnait l'envie de lui faire plaisir. Je songeais que peut etre j'aurais pu y aller en cachette et lui en offrir, mais je n'avais aucune chance de disparaître trois heures sans qu'elle le remarque. Tant pis, je verrais ça pour la prochaine fois.

- Si tu veux....demain matin on peux essayer de se lever plus tot et venir pour l'ouverture....enfin je veux pas te forcer la main, mais si ca te fais plaisir....ca me ferait plaisir...que tu sois contente. Je suppose. Hum, enfin, je veux dire, c'est pas comme si fallait qu'on passe les deux jours ensemble bien sur. C'est déjà cool que tu ai bien voulu venir avec moi ici.

C'etait compliqué de faire une phrase correcte, et voilà que je m’embourbe dans un méli-mélo de choses incompréhensibles. Je la suis distraitement dans la foule, sans vraiment y penser, plutot content qu'elle ai prit les devants. Je n'etais vraiment pas doué pour me déplacer au milieu de ces attroupements de gens. Aucun sens de pouvoir ils restaient tous la. Pourquoi ne pas y aller par alternance ? C'etait bien plus simple non ? Au lieu de ça, j'observais encore l'interieur pour les voir se marcher dessus les uns sur les autres, avec une certaine tristesse pour l'espece humaine. Mais bon, je n'etais pas bien plus intelligent de toute façon.

Je tourne la tete vers mon amie, juste a temps pour la voir remettre une meche en place, et je deviens probablement rouge écarlate. Elle etait vraiment jolie, et a chaque fois, j'avais l'impression de l'admirer différemment. Différemment de cette nuit en revenant du konbini, dans ses vêtements amples pour se couvrir un peu du froid et de la pluie. Devant le temple, dans son joli kimono, et maintenant devant ce centre commercial. Difficile de mettre le doigt sur la raison qui me poussait a garder les yeux ainsi sur elle, mais je ne revenais pas a la raison avant qu'elle ne prenne a main a nouveau. Je ne faisais pas de remarque. Aprés tout, j'avais sa main dans la mienne depuis un bon moment a l’intérieur. Mais elle s'écartait d'un coup, l'air mal a l'aise. Je ne comprenais pas vraiment, mais elle allait jusqu'à s'en excuser. Il n'y avait pourtant rien de mal, de mon point de vu. Je passais le doigt sur une autre de ses mèches, pour la remettre au niveau des autres, en souriant, le regard un peu ailleurs :

- Ne t'excuse pas je....ca ne me dérange pas du tout. Au contraire.

Je regretta tout de suite ce dernier mot. Comme si je venais de lui faire une déclaration qui me dépassait complètement. Je me mettais aussitôt en quete de quelque chose a faire, réfléchissant a ce qu'elle m'avait proposé. L'heure avançait, et le tournoi me revint en pleine face. Nous pouvions commencer a penser a manger, et a rebrousser chemin vers le gymnase.

- C'est une bonne idée, la promenade. En longeant le canal, on retourne droit vers le gymnase. On peux s'arreter prêt du lac qu'on a contourné tout a l'heure, pour manger ? Je....j'ai vraiment envie de goutter ce que tu as fais. Merci encore d'ailleurs. Pour...pour tout.

Je soufflais en me demandant si je n'en faisais pas trop. Je n'avais jamais parlé comme ça avec Mika. Misuzu devait me trouver bizarre, lourd. Je faisais quelque pas, comme pour faire signe que je reprenais le chemin vers le lac, en essayant de chasser cela de mon esprit.
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyDim 27 Mai 2018 - 21:39




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Manifestement, le fait de ne pas aller au Moomin café n’est pas un drame pour lui. Tant mieux. En revanche, je ne sais pas trop comment interpréter ce qu’il dit juste après. Je préfère éviter de mettre du sens sur des choses qui n’en ont peut être pas et me contente de sourire, tout en essayant de ne pas en faire davantage.

« Si tu viens me voir à Tokyo, on pourra aller à celui qui est là bas. »

L’air de rien, je place des propositions ça et là, au cas où, en évitant son regard. Avec un peu de chance, elles ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Notre conversation s’interrompt le temps que nous retrouvions l’extérieur, et après l’incident des doigts entrelacés et mes excuses, il dit quelque chose sur quoi j’ai du mal à ne pas ajouter de sens ou d’interprétation. Comment ça, « au contraire ? » qu’est-ce que ça veut dire ? Avant que j’aie le temps de l’en empêcher, mon cerveau part en interprétations. C’est un signe. Peut être que ce que je ressens est réciproque ? Mais pour ça, faudrait que je sois parfaitement sûre de ce que je ressens. C’est très différent d’avec Aki. Vraiment très différent. Même si il y un peu la même sensation de chaleur dans ma poitrine. Je n’ai même pas le temps d’esquisser un mouvement qu’il replace mes cheveux et je me contente juste de détourner le regard en étouffant un genre de bruit qui vient de quelque part au fond de ma cage thoracique, sans que je sache si c’est un signe de gêne ou autre chose. Quelque part, heureusement que je ne suis pas cardiaque, parce que je serais sûrement déjà morte depuis un bon moment.

Finalement, après un instant de silence, il semble être d’accord avec mon idée de longer le canal. Parfait, ça va être tranquille mais sans être ennuyeux. J’aime vraiment beaucoup les canaux, ceux de Keimoo et de Kyoto en particulier. Tokyo manque vraiment de canaux à vrai dire. Enfin bref, je hoche la tête vivement et nous voilà partis, lui légèrement devant, moi trottinant derrière, enfin bref. Le temps est plutôt agréable pour la saison, et malgré un petit frisson qui parcourt  mon échine, je n’ai pas vraiment froid. Je serre mes doigts autour de la bandoulière de ma besace et finit par rattraper Satoshi. Néanmoins, je suis plutôt absorbée par les bourgeons qui commencent à poindre, les pousses sortant de terre alors même que j’imagine qu’il n’y a que quelques semaines, il devait encore y avoir de la neige. Un vent léger agite les feuilles des arbres et les bancs implantés à intervalles réguliers sont encore couverts des souvenirs d’une averse récente.

« C’est vraiment joli par ici, ça doit être superbe quand les sakura sont en fleurs… Même en été. Il doit faire bien frais. »

Je me tais un instant, hésitant un peu à dire ce que j’ai envie de dire. Je sens mes oreilles chauffer un peu mais je me lance, en regardant du côté du canal, donc opposé à lui.

« Euh, tu fais quelque chose pour le hanami ? Enfin, tu as déjà des regroupements de prévu ?»

Loin de moi l’idée de le forcer à annuler ses plans. Mais je n’ai encore rien de prévu, à part la fête de hanami du club de baseball, mais pas sûr que j’ai envie de passer toute l’après midi et la soirée avec que des garçons, qui ne feront que me demander d’être leur manager sans jamais me proposer de jouer pour de vrai. Je les aime bien, mais bon. Bon, d’accord, ça serait mentir de dire que je n’aurais pas super envie d’être manager du club. Peut être même plus que de vraiment jouer. Mais bon. C’est peut être parce que j’aime bien mener les gens vers la réussite, peut être encore plus que de réussir moi même. Je respire profondément mais le plus silencieusement possible, et je me lance de nouveau.

« Non, parce que, j’ai quelques soirées, mais j’aurais bien voulu aller randonner peut être ? Ou au moins juste me balader dans la forêt. J’aime bien randonner, en fait. Tu dois penser que c’est un passe temps de vieux. »

J’ai un petit rire. Même s’il confirme, ça ne sera pas la première fois qu’on me le dira. Mais tout dans les longues marches me plaît. Les sources chaudes qu’on peut rencontrer en chemin, la faune, le fait de manger des bento, les chaussures qui tiennent bien la cheville, les thermos d’eau bien fraîche et de thé bien chaud… Enfin, tout, quoi. Et puis, faire ça avec quelqu’un crée toujours des liens particuliers, il me semble. En tout cas ça a toujours été le cas pour moi. En plus, c’est l’occasion de voir des paysages particuliers, de faire de l’exercice mais sans trop forcer non plus, et d’apprécier la nature. Même l’escalade est quelque chose que j’aime bien faire, en fait. C’est l’occasion de faire le plein d’inspiration, et quand je rentre, j’ai toujours envie de peindre des nouvelles choses, même si avec mon talent assez médiocre et mon style inexistant, ce n’est pas quelque chose de particulièrement impressionnant. Au moins, ça me change des reproductions et des restaurations. Est-ce que Satoshi aime la randonnée ? Est-ce qu’il a une montagne préférée, un type de mousse préféré, une fleur qui lui rappelle des souvenirs meilleurs que tous les autres ?

Je secoue la tête, réalisant que je me suis perdue dans mes pensées. Je rougis un peu, replace toujours la même mèche rebelle derrière mon oreille d’un mouvement pensif, et me tourne légèrement vers Satoshi, levant un peu les yeux pour pouvoir le regarder correctement.

« En fait, je me rends compte que je ne sais pas grand chose sur toi. Enfin, pas vraiment. Par exemple, c’est quoi ta couleur préférée ? Et ton plat préféré ? »

C’est le genre de chose que je devrais sûrement savoir sur lui, maintenant que ça fait un certain temps qu’on se connaît, mais j’ai l’impression que nous avons toujours eu d’autres sujets à aborder. Un nouveau sourire éclaire mon visage, l’invitant à me répondre, alors que nous avançons toujours le long du canal d’un pas tranquille.

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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyDim 27 Mai 2018 - 23:07

Je marchais a un rythme tranquille, observant les alentours histoire d'éviter de trop avoir a réfléchir. J'avais la sensation qu'a chaque échange avec elle, je finissais par m'enterrer un peu plus dans une tombe que j’étais en train de creuser moi même. Ça ne m'aurait même pas étonné qu'elle parte en courant lors du prochain mot que j'énoncerais. Mais elle était la, avec son regard curieux perdu ici et la sur le paysage encore hivernal. Ce devait être mon imagination, toute les choses dont j'avais l'impression, je me faisais probablement de gros films.

Je sursautais presque quand j'entendais le son de sa voix. Elle était adressée a moi, j'en étais quasiment sur. Il n'y avait personne d'autre autour de nous a qui elle aurait pu parler de toute façon, je ne savais même pas pourquoi je me posais ce genre de question, j'atteignais des sommets de stupidité. Elle faisait une remarque sur les fleurs. Je ne connaissais pas grand chose en fleurs, les bases, notamment quand j'aidais ma mère a s'occuper du temps pendant le mois d'été et la période de noël. Elle, par contre, elle était une grande adoratrice de fleurs. Encore une raison de plus pour ne pas qu'elle rencontre Misuzu, la pauvre, elle serait assaillit de question et de conversation sur ce sujet, pour peu qu'elle n'engage la conversation. Je sursautais en l'entendant parler :

- Euh, le Hanami ? Je....je ne crois pas. Juste avant la rentrée, j'ai prévu quelques jours chez moi, mais je suppose que si la fête est un ou deux jours juste avant la rentrée en Avril, ou même un peu après la rentrée, je n'ai rien de prévu.....je ne connais pas la date exacte. Pourquoi, l'école a quelque chose de prévu ?


Si elle m'en parlait c’était sans doute parce que Keimoo avait décidé d'organiser quelque chose. Cela ne pouvait rien être d'autre, c’était une évidence. Mais maintenant que j'y pensais, c’était plutôt bizarre. Si il y avait un événement de prévu, en tant que chef de club, j'aurais forcément étais au courant. Les clubs étant souvent concerté pour avoir des stands, ou des animations. Mais la je n'en avais absolument pas entendu parler. Nous irions donc en randonner et....hein ? Je tournais mon visage vers elle, un peu surprit. Bon, d'accord. Totalement surprit.

- En balade...enfin en randonner. Tu veux dire, toi et moi ?


Et sans aucun doute un grand nombre de ses autres amis. C’était quasiment une évidence qu'elle ne m'invitait pas moi tout seul. Un passe temps de vieux ? Hum, je ne sais meme pas ce que je pense de la randonnée, mais finalement c'est comme courir mais en marchant. Bien vu Sato. Non mais, moi qui fais au minimum un footing par jour, il est impossible que je trouve la randonnée désagréable. Maintenant que j'y pense, je n'en ai jamais vraiment fait. Esquivé celle de l'école, et personne avec qui en faire autrement. Ça pourrait être sympa. Enfin si c’était juste nous deux, mais ce sera pas le cas. Par chance nous arrivons devant le lac, et je m’arrête juste devant, au niveau d'un banc.

- On se met la ? Il est plus de midi.

J'avais sérieusement faim, et je pouvais voir le gymnase de l'autre coté d'ici. Un emplacement parfait en somme. Au lieu de m'asseoir comme tout le monde, je préfère bien entendu me donner encore en spectacle en me mettant en tailleur sur le banc, a un point que d'un point de vu extérieur ça pouvait presque sembler douloureux. Mais j'avais l'habitude de me mettre souvent comme ça. Je prenais peu de place dans un coin de cette manière. Je la regardais s'installer a coté de moi en reprenant la parole :

- C'est sans doute bien la randonnée. Je dois avouer que je n'en ai jamais fait. Moi je suis plutôt course que marche, mais en meme temps, randonnée en ville c'est pas super fou je pense. Il faudrait aller vers le nord pour avoir de bonnes montagnes. Enfin, même chez moi, il doit y avoir des sentiers.....c'est la campagne profonde après tout.

A part le chemin entre la gare et Mûra, et le tour du village, un peu la foret aussi, mais je n'étais pas vraiment un expert dans tout ça. J'ouvrais mon bento qu'elle m'avait transmit le matin, un peu impatient de manger, encore plus en sachant que c'etait elle qui l'avait cuisiné. Elle me posait des questions, et c’était finalement les moments les plus simple et les plus compliqués. Je n'avais jamais eu beaucoup de préférence dans quoi que ce soit. J'y avais souvent réfléchit, en trouvant ça étrange que je n'en ai pas, mais ca finissait toujours par un haussement d'épaules.

- Une couleur....hum....je pense que c'est le noir qui me caractérise le plus. J'aime bien etre dans l'ombre. Et je suppose que si mon Nan Quan est noir, c'est pas pour rien. Et puis forcément, les les lacets oranges c'est le contraste, vu que je suis blond est bien voyant.

Je souriant en songeant que c’était finalement une bonne métaphore de ma vie. Ma mère l'avait peut être fait exprès. Je songeais ensuite a cette histoire de plat, et je me souvenais que nous en avions déjà un peu parlé, lors de notre repas de la dernière fois. C’était plus simple qu'une couleur. En fait, c’était autant a cause du goût, que parce que c’était ma spécialité et celle de ma mère.

- Le curry, pour le plat. Sans hésitation. Il y a des périodes ou je ne mange quasiment que ça. Pour quelqu'un comme toi, qui semble manger beaucoup de choses variées tout le temps, c'est sans doute étrange. Mais tu as peut être quelque chose de préféré aussi ?

J'avais envie de poser d'autres questions, mais en même temps, si je lui demandais un film par exemple, et qu'elle me retournait la question, j'avais peur de ne rien avoir a répondre. Aussi j'ouvrais finalement mon bento pour voir ce qu'il contenait, en silence.
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyMar 29 Mai 2018 - 18:10




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Je regrette presque d’avoir rompu le silence qui s’étirait entre nous. Satoshi a l’air confus quant à cette histoire de randonnée. Je détourne le regard et hoche rapidement la tête en fixant mon attention sur l’eau gris-bleutée du canal.

«  Ee. Toi et moi. Enfin, seulement si tu veux… »

Je mâchonne l’intérieur de ma joue en essayant de calmer mon cœur qui bat à toute vitesse. J’aurais presque l’impression d’être en examen avec ce stress. Ça n’a aucun sens, sa présence m’apaise mais dès qu’il s’agit de lui dire quelque chose je perds totalement le contrôle de moi même. On arrive au niveau du lac et Satoshi désigne un banc. Je jette un œil alentour, apercevant le gymnase au loin, et hoche la tête. J’ai un petit sourire alors qu’il s’assied en tailleur. C’est vrai qu’il est un peu bizarre, mais ce n’est pas un défaut. Au contraire, je trouve ça mignon. Enfin. Attachant. Enfin, bref, voilà. Je m’assieds rapidement à côté de lui, jambes serrées, dos droit, et je sors ma boite à bento de ma besace. Avant que je n’aie le temps de la déballer de son furoshiki, il reprend sur le sujet de la randonnée. En effet, il faudrait aller vers le nord. Je réfléchis un instant, caressant ma lèvre inférieure du bout des doigts, et une idée me vient.

« Je pourrais emprunter la voiture de ma mère. Son cabinet est juste à côté de la maison, je suis sûre qu’elle me la prêterait. On pourrait conduire vers le nord ? »

Nous avons tous les deux nos bentos sur les genoux. Le sien contient de l’omelette, de la salade de pomme de terre, des pousses de bambou mijotées et quelques onigiri avec différentes garnitures. J’ouvre le mien qui est à peu près pareil mais le riz est nature, avec juste une prune marinée sur le côté.

« Itadakimasu… »

Je sors mes baguettes de leur étui et le range dans ma besace. Ces baguettes sont mes préférées, toutes simples, en bambou, la partie haute torsadée. C’est surtout l’étui qui est adorable, jaune vif avec une perruche bleue et blanche peinte dessus. J’enfourne la première bouchée de pousses de bambous alors qu’il explique que sa couleur préférée est le noir. La main devant la bouche, je finis de mâcher avant de répondre.

« So desu ne, le noir c’est une couleur que tu portes assez souvent non ? »

Sa tenue de combat est apparemment une métaphore de son caractère… C’est assez intéressant pour que je hoche la tête, mais, ne sachant que répondre de plus, je me contente de prendre une bouchée de riz. Comme je m’y attendais, son plat préféré est le curry. J’ai donc visé juste avec mes pains frits. Je souris un peu, satisfaite de moi même.

« Je m’en doutais, mais je n’étais pas tout à fait sûre. »

Il me retourne la question, après avoir dit que je devais trouver étrange qu’il mange ce plat très souvent. Je secoue doucement la tête, les yeux fixés sur le bout de mes baguettes.

« Hnn. Non, je ne trouve pas ça étrange. Beaucoup de gens ont un plat qu’ils préfèrent largement à tous les autres. »

Je me tais un instant, réfléchissant à quel peut bien être mon plat préféré, question difficile s’il en est, vu qu’effectivement, je cuisine beaucoup et je mange des choses très variées tout le temps.

« Etooo… je dirais peut être le Sukiyaki ? Ou bien les Udon, parce que c’est facile à faire et qu’on peut en manger de plein de manières différentes. Les tempura udon, surtout, avec des kogomi frits. Et j'aime aussi beaucoup le maquereau. »

Rien que d’y penser me fait saliver. À vrai dire, j’aime un peu toutes les sortes de plats.

« En fait, j’aime surtout quand on accorde la nourriture à la saison et aux circonstances, mais sinon je n’ai pas vraiment de préférence. »

Le silence retombe un instant et je me replonge dans le tripotage de bento à l’aide de mes baguettes, séparant les différents ingrédients et mangeant peu à peu de tout petits morceaux de nourriture. Il y a toujours un peu de vent, mais c’est agréable.

« En fait, je voulais faire un curry pour ton bento mais ce n’est pas très pratique, alors j’ai fait les pains de ce matin à la place. Enfin… Euh, avec ce qui me restait de nourriture… »

Je suis tellement en train de me griller. Inutile qu’il comprenne que j’ai été faire des courses spécialement pour ça, ignorant donc complètement le principe premier du bento, à savoir de cuisiner avec les restes des repas précédents. J’ai un peu chaud. Je vais finir par révéler tout et n’importe quoi sans le faire exprès, juste pour faire la conversation, si ça continue… Je me contente donc de continuer à manger, sortant aussi mon  thermos de thé pour en verser dans le bouchon. Je pose la bouteille à côté de moi et prend une gorgée de thé, qui m’apaise un peu. Le silence a le temps de se poser mais je ne suis pas sûre de comment relancer la conversation. Pas très envie de poser des questions bateau, mais je ne veux pas non plus être trop intrusive ou bien risquer de me mettre moi même en difficulté. Finalement, je trouve quelque chose qui pourrait faire l’affaire.

« Tu as un animal préféré ? »

En fait, dès que la phrase sort de ma bouche, je me rend compte à quel point c’est nul et inintéressant, mais maintenant c’est trop tard. Je me mords la lèvre inférieure et rougit légèrement, un peu honteuse de ma question nulle. Les paramètres sont trop compliqués pour que j’arrive à demander d’autres choses, même si j’en ai très envie. Si je m’écoutais, je lui demanderait de me parler de son enfance, de sa mère, de la campagne où elle habite maintenant, de plein d’autres choses. Si je m’écoutais, je lui demanderais sûrement s’il y a quelqu’un qu’il apprécie, mais je n’ai pas envie de le mettre mal à l’aise. Je ne m’y connais pas assez en anime pour avoir une vraie conversation avec lui où il n’aurait pas à m’expliquer tous les détails. Peut être que je devrais simplement lui demander quelles sont les choses qui l’intéressent.

« Euh… Je suis désolée, je ne m’y connais pas beaucoup en Kung fu, mais j’ai envie de savoir ce qui te plaît, enfin, je sais pas, les choses dont tu aimes bien parler… »

Bon, au moins, comme ça, je joue cartes sur table j’imagine.

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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyMar 29 Mai 2018 - 21:48

J'étais assis la, regardant l'eau d'une façon tellement fixe que je devais sans doute passer pour un simple d’esprit hypnotisé par la pureté du breuvage qui s'étendait devant moi. Enfin, le genre de breuvage que j'aurais préféré éviter de boire cependant. Mourir dans d’atroce souffrance a cause d'une intoxication, très peu pour moi. C’était cette histoire de randonnée qui m'avait un peu bloqué. Si c’était vraiment une invitation a y aller juste tout les deux, je devais traduire ça de quelle façon ? Heureusement que Mika était pas la, j'imaginais a peine le coup de coude énorme qu'elle m'aurait mit en cet instant. Ne sachant trop quoi répondre, je rebondissais maladroitement sur sa phrase :

- Oh, tu as le permis ? Ça doit être pratique d'avoir cette liberté, même si le Japon est bien desservit en transport. Tu pense que je devrais le passer ? Enfin, je n'aurais jamais assez pour m'acheter une voiture sans mettre de coté pendant cinq ans donc bon.

Elle allait croire que je n'en avais rien a faire de son invitation, que j’éludais la question intentionnellement. Mais pas du tout, j'étais juste totalement prit de court. Ça avait l'air tellement facile pour elle de sortir un truc de la sorte, alors que j'avais du tellement prendre sur moi pour l'invitée a cette sortie, qui n’était même pas une sortie avec moi, mais juste un voyage sportif. Je devais avoir un gros problème, c’était même certain. J'observais ce que contenait la boite, sans vraiment y faire attention. C’était surtout pour obtenir un minimum de contenance.

- Je....j'aimerais beaucoup passer plus de temps avec toi, si....si toi aussi tu en a envie. Donc oui, pourquoi pas. Enfin, si tu es si habituée a faire de la randonnée, je risque de te ralentir.

Pourquoi tu dis ça Sato ? Tu es sans nul doute l'un des artistes martial de l'académie les plus endurants. Bien sur, je ne faisais pas d'athlétisme, ce n’était que de la mise en forme. Mais en terme de compétences et d'assiduité je ne devais pas vraiment être inférieur a quiconque. Enfin, pas sur qu'elle le sache, sauf si elle m'avait déjà croisé le matin vers six heure en train de faire mon footing quotidien. Sinon elle penserait que j’essayais juste de me défiler, ce qui n’était pas du tout l'objectif voulu.

Je prend un morceau d'omelette en l'écoutant me répondre. Je ne savais pas vraiment si je portais souvent du noir. Je n'y avais jamais vraiment fait attention. Je prenais les choses les plus simples et les plus amples. Parce que j'étais bete, pour ce dernier point, pour une vieille habitude que j'avais du lycée ou j'évitais de trop m'exposer sans vraiment savoir pourquoi. Sortir les bras nus était une idée inconcevable il y a encore quelque temps. Plus j'y pensais, et plus je me disais que ce serait peut être bien de consulter un psy ? Erf, aucune chance, il deviendrait fou en constatant que j'étais tellement inintéressant que je n'avais rien a répondre a ses questions. Exactement comme a celles de Misuzu d'ailleurs. Je n'arrivais pas a mettre le doigt sur la chose qui faisait qu'elle voulait m'inviter a quoi que ce soit d'ailleurs.

- Je sais pas trop....en fait je te trouve fascinante. Je veux dire.....quand je te pose une question, peu importe a quel point elle est stupide, classique et cliché, tu as toujours tellement de chose a dire. Je trouve ça vraiment intéressant. Pour cette histoire de plat. Je n'ai même pas d'explication. Alors que toi tu sais vraiment quoi et pourquoi. Je trouve ça.....je trouve ça cool en fait.

C’était peut être la raison pour laquelle j’appréciais sa présence ? L'impression que nos discussions n’étaient pas vide. Ce n’était pas comme avec Hisaka par exemple, ou nous avions principalement un sujet de conversation et notre amitié, a la base, tournait autour. Alors qu'avec Misuzu, j'avais l'impression de pouvoir engager n'importe quelle conversation sans aboutir sur un blanc. Ça devait être ça en fait. Elle était vraiment cool comme fille.

- Et moi euh....je parle avec quasiment personne. Enfin je veux dire....c'est bizarre sans doute, mais la plupart du temps, a part quand je suis obligé de parler avec quelqu'un, comme au club, je prefere rester un peu a l'écart. Du coup pour tout avouer....hum....


J'avais sans doute l'air d’être un mec vraiment bizarre. Ou stupide au possible. Sans doute les deux en fait. Bien sur que je parlais avec des gens en dehors du club. Mais ce n'est pas pour autant que je savais parler de moi. Mais dire ça, ça aurait rendu les choses encore plus bizarres non ? Tout est bizarre, cette journée est bizarre. J'aurais peut être du lâcher en réponse l'animal le plus horrible qui soit, histoire d'achever le portrait horrible qu'elle avait de moi, et ainsi faire en sorte qu'elle se détache et aille voir d'autre gens. C’était pour son bien non ?

- Ouais....tu essaye de faire la conversation et.....moi je répond un peu bizarrement....en tout cas merci beaucoup pour le bento, c'est vraiment délicieux. Je me trouvais être pas mauvais, mais j'ai l'impression que mes capacités sont loin d'égaler les tiennent.

Au moins un compliment pouvait peut être amoindrir cette tension que j'avais l'impression de ressentir dans l'air ? Pas de la tension, de la déception, sans doute la sienne, devant l'idiot asocial que j'étais. Je baissais la tète, finissant mon repas doucement, pour l’apprécier.
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyMer 30 Mai 2018 - 0:17




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Bon, au moins, la conversation suit son train. Certes, ça pourrait être plus intéressant si je n’étais pas paralysée à l’idée de parler d’un truc qui ne l’intéresse pas, mais bon, au moins ce n’est pas un silence totalement gênant. De toute façon, tant qu’il me parle, moi… Enfin, bref. Il faut sûrement que j’en profite afin qu’il devienne un genre de star des arts martiaux et qu’il y ait des tas de filles plus intéressantes et jolies que moi qui viennent lui tourner autour. Il y a déjà la fille aux cheveux gris, là… Rien n’est certain bien sûr, mais le regard qu’elle m’avait jeté m’avait fait un peu peur. Bon. Peut être que je m’emballe et qu’elle est en fait très gentille, qui sait. Je suis pas totalement sûre que la partie rationnelle de mon cerveau fonctionne correctement quand je suis autour de Satoshi.

Je hoche la tête lorsqu’il me demande si j’ai le permis. J’ai la chance que mes parents m’aient poussé à le passer le plus tôt possible, histoire que j’en sois débarrassée en partant à l’université. Je n’ai pas de voiture, mais lorsque j’en ai besoin ma mère me laisse emprunter la sienne. Je souris lorsque Satoshi déclare qu’il devrait économiser des années avant de pouvoir s’en payer une.

« C’est normal quand on est étudiant… Je pourrai toujours te prêter celle là, si tu veux. Je suis sûre que ma mère sera d’accord, elle ne s’en sert presque pas. »

Et un jour il faudra aussi que j’arrêter de proposer ce genre de truc tout le temps. Ça doit mettre Satoshi dans une position embarrassante. Il faut que je me rattrape. »

« Enfin, euh, je dis ça comme ça, aucune obligation bien sûr. »

Un petit rire nerveux s’enchaîne juste après cette phrase, et ma main droite va machinalement caresser le haut de ma nuque, comme si ça pouvait me redonner une contenance (spoiler : ce n’est pas le cas). En attendant, il n’a pas dit s’il avait envie de venir dans la montagne avec moi. Ça ne peut pas être bon signe. Je contrôle ma respiration, au pire, s’il a choisi d’éluder la question volontairement, je vais me contenter de ne rien dire et je saurai qu’il n’aime pas tellement passer du temps avec moi, et ce sera réglé. Je m’apprête à soupirer lorsqu’il finit par répondre, et immédiatement mon visage et mon cou changent totalement de couleur, ma peau devenant écarlate jusqu’à la racine de mes cheveux. Je détourne immédiatement la tête en tentant de me calmer, mais c’est un peu compliqué de faire retrouver à sa carnation une couleur normale. Je me contente donc de secouer ma main tendue devant mon visage, comme pour dire « ara ara ».

« A-Ah, non, non, je suis rouillée je n’ai pas été marcher depuis très longtemps… Et puis, tu es athlétique, je suis sûre que tu n’auras aucun mal à me suivre voire à me dépasser. »

Je mâche mes mots, avalant quelques syllabes au passage, potentiellement incompréhensible tellement je parle vite et sans articuler. Evidemment, ça empire avec ce qu’il dit juste après. Je vais faire un arrêt cardiaque et ça sera de sa faute. Quelque part, ça me donne énormément d’espoir, mais en même temps je sais qu’il ne faut pas que je me précipite vers les conclusions. Mais je ne suis pas équipée pour supporter autant de compliments. J’ai vraiment le souffle court cette fois, ça va être compliqué de garder ne serait-ce qu’un minimum de dignité là. Alors qu’il finit sa phrase, je me précipite pour éviter un silence gênant, mais rien ne vient et je me retrouver à bredouiller.

« A-Ah… Eto… Eh… »

Okay, Misu. Tu peux le faire. Tu peux y arriver. Inspire, expire, inspire, expire. Tout va bien se passer. J’ai chaud. Vraiment très chaud. Je tente de me donner une contenance en buvant une longue gorgée de thé, mais je passe à ça de m’étouffer avec, aussi j’abandonne l’idée.

« Euh… Merci. »

C’est déjà pas mal. Au moins, j’ai répondu quelque chose. Bon, je suis probablement toujours rouge cerise mais on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, et mes nerfs ne sont pas faits d’acier mais plutôt d’un genre de spaghetti trop cuit. Je bénis intérieurement Satoshi lorsqu’il reprend la parole, m’évitant de continuer à me débattre/noyer dans mes propres bégaiements. Néanmoins, je suis étonnée de sa réponse, parce que je suis presque sûre de l’avoir déjà vu parler à des gens en dehors des heures de club (pas que je le stalke, hein), et je sais de sa propre bouche qu’il est ami avec Nao-chan. Et puis…

« Ben, à moi, tu me parles bien. »

J’aurais pas dû dire ça. Ou bien est-ce que ça veut dire qu’il me parle parce qu’il se sent obligé ? Mais ça contredirait ce qu’il vient de dire. Est-ce qu’il l’a dit par politesse alors ? Non, non. Ou bien ? Ugh, je sais pas. Ça commence à devenir un peu compliqué dans ma tête. Peut être que je devrais juste le laisser finir de manger tranquille ? Mais la dernière fois que j’ai voulu m’en aller d’une manière similaire, on a fini par s’excuser tous les deux comme des idiots. Donc à moins de vouloir se relancer dans une compétition d’excuses similaire, je vais juste rester là et tenter de ne pas laisser mon cœur lâcher. Et puis, il passe un peu d’un sujet à l’autre sans vraiment de transition, mais finalement c’est peut être pas plus mal. Et puis ça me permet de rapidement penser à autre chose.

« A-Ah, c’est pas grand chose… J’ai fait ça vite fait. J’ai évité de mettre de la viande, comme tu as dit que tu n’en mangeais pas trop… Alors j’espère qu’il y a assez. Et un garçon qui cuisine, c’est déjà pas mal. »

Je suis sûrement vieux jeu, mais je trouve qu’un homme qui sait cuisiner c’est clairement un atout. Bien sûr, tout le monde devrait idéalement savoir cuisiner, mais jusqu’à récemment c’était les femmes qui faisaient tout le boulot. C’est encore pas mal le cas, même si j’ai la chance de ne pas avoir été élevée comme ça. Satoshi ayant été élevé par sa mère seule une bonne parti de son enfance/adolescence/je sais pas trop en fait, j’imagine qu’elle le lui a forcément inculqué au moins un peu. Je ne peux pas m’empêcher de sourire, trouvant ça adorable, en fait.

« Je suis sûre que tu fais de délicieux curry ! Alors que moi ce n’est pas vraiment ma spécialité, même si j’aime bien ça. »

Maintenant que mon visage ne brûle plus comme des charbons ardents, je me retourne un peu plus vers lui, lui souriant. Il a le nez baissé vers son bento, et je me sens un peu coupable sans même savoir pourquoi. Aussi, je prends mon courage à deux mains, et je me lance.

« Tu sais, moi aussi je te trouve cool, senpai. Euh. Satoshi-san. »

Un brin de vent fait s’écarter les nuages et finalement il y a un peu de soleil. C’est plus agréable, mais ça m’oblige à cligner et plisser des yeux si je veux continuer à pouvoir le regarder sans me brûler la rétine. Finalement, je détourne à nouveau la tête.

« En tout cas, je serais ravie d’aller dans les montagnes avec toi, pour le Hanami. »

Okay. Respire, respire. Tout va bien. Tu va survivre à ça, Micchan.

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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyMer 30 Mai 2018 - 17:39

Je lève doucement la tête a sa remarque. Elle n'a pas tord. Je lui parle bien. Et ce n'est pas la première fois en fait. Comment nous avions commencé a parler, déjà ? Ah oui, elle était venue me voir pour cette histoire de club. Elle m'en veux pour ça encore d'ailleurs ? C’était il y a quoi.. ? Quatre mois ? Elle ne m'en avait jamais reparlé depuis....je suppose qu'elle n'en avait pas grand chose a faire dorénavant....ou du moins, je l’espère. J'étais censé faire quoi sinon....elle allait peut etre me le ressortir lors de la randonné, avant de me jeter dans le vide.

- C'est vrai....tu me parle souvent même. Au Konbini....Au temple.....au dojo aussi....

C'est sans doute lors d'une de ces fois la que j'ai du lui dire que je ne mangeais pas beaucoup de viandes. D'une part parce que la viande c'est cher, et j'avais l'habitude de manger beaucoup de légumes, on en avait dans le jardin, c’était plutôt pratique. Et puis aussi parce que j'aime bien les animaux, et que je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir le besoin d'en manger. Ce n'est pas comme si j'étais végétarien, ou végan ou quoi que ce soit, ce n’était pas comme si je le faisais par idéologie. C’était comme ça, c'est tout. Comme pour tout, il y avait peut être un fond, inconsciemment, mais je n'en avais aucune idée. En tout cas, je ne me souvenais pas lui avoir dis, mais qu'elle s'en souvienne, j'étais encore plus étonné. Elle avait l'air de m'écouter en tout cas. C’était agréable dans un sens.

- Tu n'avais pas besoin de t’embêter pour moi.....pour la viande je veux dire. Mais c'est vraiment gentil. J’apprécie le geste.

Les montagnes, le Hanami. Oui, c’était une bonne idée finalement. Je levais la tête. Continuer a parler en maugréant sur moi même, j’étais ridicule. Je devais juste profiter de l'instant présent, en restant moi même. C’était juste ça, rien de plus, je n'avais besoin de ne rien faire d'avantage. Il suffisait juste de continuer sans commencer a faire le genre de discours que j'avais fais plus tôt.

- Wata....hum...Misuzu. Merci, c'est sympa.

Je soufflais un peu, presque soulagé. J'aurais eu du mal a combattre convenablement. Et vu que c’était un peu le tournoi de la dernière chance pour cette année, j'aurais étais un peu agacé de perdre parce que j'avais la tête ailleurs. Oui, cela aurait vraiment la pire chose possible. La défaite par manque de compétences, c’était une chose, mais celle qui avait lieu a cause d’événement annexe, c’était bien plus frustrant. N'ayant pas encore connu ce genre de choses, je préférais de toute manière pas trop y penser.

- La prochaine fois, laisse moi faire le repas. Je t'en ferais, du curry. Enfin, si tu as envie.


Je n'avais pas pu m’empêcher de faire ce petit ajout, mais je me sentais quand même bien plus confiant maintenant. Si elle était la, si elle me proposait une invitation pour plus tard, c'est qu'elle voulait vraiment être avec moi, alors il n'y avait plus besoin d'analyser chacune de ses phrases, en faisant comme si elle signifiait qu'elle voulait partir. Elle m'avait même tenue la main, de sa propre volonté. Alors maintenant Sato, tu arrêtes tout ça, et tu agis comme un garçon normal. Je ne pensais pas a ça quand Mika était la, pourquoi ce serait différent maintenant, hein ?

Je refermais délicatement la boite qu'elle m'avait prêtée pour l'occasion, la rangeant dans mon sac, en prévoyant de la laver avant de lui rendre. Puis j'étendais mes jambes avant de me lever, faisant un pas en regardant l’étendue d'eau devant moi. Le lac n’était pas si grand, mais a la nage, il fallait quand même avoir un bon coffre. Je ne nageais jamais, je n'avais pas beaucoup d’expérience en natation, ce serait sans doute difficile. Et puis l'eau devait être a trois degrés a tout casser, alors c’était la pire idée a avoir.

- Bon, je suppose qu'il va falloir y aller.....ahah, j'ai un peu la pression, je n'ai pas fais de tournoi aussi important depuis le lycée.


Je me tournais vers elle, un peu ailleurs pendant un instant, revoyant le coup que j'avais placé a mon opposant en finale. Je me demandais si lui aussi il le revoyait parfois. Sans doute pas, il avait sans doute fais d'autres tournois, étaient devenu meilleurs. N'avait pas fait comme moi en se repliant sur lui même pendant cinq ans. Enfin, je me demandais si ça allait être un soulagement ou un blocage. J’effaçais cette pensée de ma tête, en tendant la main vers Misuzu pour l'aider a se mettre debout.

- Allez, j'ai besoin de ma supportrice préféré, sinon je pourrais pas gagner.

Juste un sourire, avant de partir vers le gymnase.
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Misuzu Watanabe
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Misuzu Watanabe


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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyJeu 31 Mai 2018 - 0:02




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satoshi // misuzu

here comes a feeling.

   
J’ai un petit sourire involontaire quand Satoshi évoque les différentes fois où nous avons eu l’occasion de passer du temps ensemble. À vrai dire, ce ne sont que des bons souvenirs, même si ma tendance à tout interpréter beaucoup trop avait pu en certaines occasions compliquer les choses. Peut être que je devrais juste déjà apprécier qu’il soit là à mes côtés, même en tant que… Qu’ami, je suppose ? Je ne suis pas sûre de pouvoir vraiment parler d’amitié, mais en même temps on passe du temps ensemble, on discute de choses et d’autres… J’imagine que ça compte comme de l’amitié. Mon sourire s’agrandit, faisant un peu plisser mes yeux et je rougis un peu.

« Eh- J’aime bien te parler. »

Je hausse légèrement les épaules. C’est la pure et simple vérité. Je n’ai pas l’impression d’être jugée avec lui. Peut être que c’est le cas, pourtant, mais en tout cas je ne m’en rends pas du tout compte. C’est sûrement pas plus mal. Et puis, à l’instant, il avait l’air de dire qu’il m’appréciait plutôt. Je détourne la tête pour cacher le fait que mes joues rougissent encore un peu plus quand cette pensée prend forme dans mon cerveau. Il me remercie pour la viande et je secoue la tête.

« Ah, non non, c’est rien… C’est juste que comme tu m’avais dit… Enfin, voilà. »

Bravo, de plus en plus constructif, ton comportement, Micchan. Mais bon. J’arrive à prononcer des mots cohérents, c’est déjà ça. J’expire, un peu soulagée. Au moins je n’ai plus besoin d’essayer de déchiffrer quoi que ce soit, maintenant. Et puis la phrase d’après me fait perdre le peu de contenance qu’il me restait encore. Je pourrais presque pousser un petit cri d’adolescente de 15 ans si je n’avais pas un minimum de self control. Il m’a appelée par mon prénom. Clairement, ce sera un jour à consigner dans mon journal intime. Misuzu, il a dit. Misuzu ! Sans même de suffixe honorifique. Et c’était volontaire, vu qu’il allait m’appeler par mon nom de famille. Okay, il ne faut pas que j’oublie de respirer. Je bredouille quelque chose d’incohérent, un vague « deriensenpai, » avant de finir par me taire, ne sachant que répondre. Je hoche la tête en souriant lorsqu’il me propose de me faire du curry. De toute façon, mon cœur s’est déjà arrêté de battre à la phrase d’avant. Je suis presque calme, paradoxalement.

« Ça me ferait plaisir, oui. C’est gentil. »

Je suis presque effrayante de calme, là tout de suite. C’est comme si j’avais dépassé le stade de l’hystérie et des rougissements. Il referme son bento et je fais de même, ayant fini presque toute la nourriture. Je rerange boite, baguettes et thermos dans mon sac non sans prendre une dernière gorgée de thé qui me réchauffe et me brûle un peu en même temps. Ma main vole machinalement pour remettre en place quelques mèches de cheveux rebelles qui se sont échappées de mon carré déjà assez désordonné. Satoshi se lève et je finis de ranger mes affaires, le laissant faire quelques pas, étirer ses jambes. Parfois j’oublie qu’en fait il est vraiment grand comparé à moi. Bon, j’imagine que comme il est hafu, c’est plus ou moins normal. Il explique être un peu stressé et j’ai envie de lui tapoter le haut du crâne, mais il est probablement trop grand pour que j’y arrive même en me haussant sur la pointe des pieds.

Après un instant de flottement, je balance ma sacoche sur mon épaule, et m’apprête à me lever, lorsqu’il me tend la main de nouveau. J’hésite l’espace d’un instant et la saisit, me lève, et la lâche juste après. Même si on est assez loin des autres, je préfère être prudente. C’est inutile qu’ils se fassent des idées.  Après, je n’en entendrais jamais le bout, et Akai aurait de quoi me vanner pour les mois à venir. D’autant que je le soupçonne de se douter de quelque chose, malgré mes dénégations véhémentes. Inutile que qui que ce soit sache que j’ai le béguin pour Satoshi, vu que je n’ai aucune chance… Bon, voilà. Okay. Je l’ai pensé tout haut, officiellement. Il y a quelque chose. Mais vu qu’il n’y a que peu de chances que ce soit réciproque, et que je suis probablement le Kazuki de cette histoire, inutile de donner aux autres de quoi m’enfoncer quand il m’aura rejetée ou bien qu’il aura une petite amie. Quelque part, il faudrait que j’essaie de savoir s’il y a quelqu’un qu’il aime bien. Mais avec mon éloquence légendaire, ça risque de partir très vite en vrille. Il me faudrait un allié, mais mes amis n’ont aucune idée de ce qui se passe dans mon cœur et ce n’est probablement pas plus mal. Pour l’instant, j’évite de penser à tout ça, et je me contente d’essayer de le réconforter. Je lui tapote maladroitement sur l’épaule, me maudissant intérieurement de n’avoir rien de plus mignon ou affectueux à faire.

« Ça va aller, je suis sûre que tu peux le faire. Tu es plus fort que tu ne le dis, j’en suis sûre. Et puis, le plus important c’est que tu fasses de ton mieux, n’est-ce pas ? Je serai là pour t’encourager, senpai. »

Encore une fois, mon quota de rougissement pour la journée semble avoir été dépassé, parce que mon visage garde sa teinte normale lorsqu’il dit en plaisantant que je suis sa supportrice préférée. Je me contente de gratouiller le haut de ma nuque en regardant ailleurs avec un sourire à la fois ravi et gêné.

« Ah… Tu peux compter sur moi. Ganbarimasu. Mais tu vas gagner de toute façon ! »

J’accompagne mes encouragements d’un grand sourire, tête un peu sur le côté, yeux légèrement plissés. Je dois avoir une drôle de tête quand je souris, mais c’est un peu un réflexe. J’ai gardé cette habitude de quand j’étais enfant, quand mes parents m’appelaient encore mochi-tan ou akachan.

Après quelques minutes de marche, durant lesquelles nous contournons le lac majoritairement en silence, nous arrivons au Gymnase. Les alentours du bâtiment grouillent d’activité mais je devine que la majorité des gens est déjà à l’intérieur. En effet, lorsque nous pénétrons dans le bâtiment, c’est comme un genre de fourmillière pleine de combattants, d’élèves en uniformes, d’adultes, etc. Un peu confuse quant à l’endroit où nous devons nous rendre, je me tourne simplement vers Satoshi, un peu déboussolée.

« Ara ara... C'est plein de monde, ici... Tu sais où se trouvent les gens de ta catégorie ? Ou peut être quelqu’un qui pourra nous l’indiquer ? »

Je regarde autour de moi, pour une fois que la présence d’Akai serait utile, il n’est pas là avec son sourire goguenard. À vrai dire, j’ai du mal à trouver quelqu’un que je reconnaisse.

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Satoshi Sakutaro
► Université - 2ème année - Capitaine Combat Sans Armes
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyJeu 31 Mai 2018 - 1:29

J'étais sur le coté du terrain, la tête contre le mur qui se trouvait au bord des gradins, juste en dessous de la barrière ou des gens étaient accoudés, observant d'avantage le terrain que la propre personne. Le front contre le béton frais, je tapotais du bout du pied le sol a intervalle régulier, attendant la décision finale du jury. Il devait être presque vingt heure, et mon dernier combat venait de s'achever, après une après-midi ou j'avais passé plus de temps a attendre mon tour que vraiment agir. Si bien que je me demandais même comment ma peau et mes cheveux pouvaient être gorgées de sueurs a ce point. La concentration physique et mentale sans doute.

Nous allons maintenant annoncé le résultat du combat numéro quarante-sept.

Je me retournais, c’était le mien. Un combat par décision. Victoire au point, ou défaite du même procédé. J'étais énervé, et je ne pouvais m'en prendre qu'a moi même. Les quatre premiers combats, j'avais réussis a les gagner assez facilement. Tous par KO techniques après une ou deux minutes. Je crois même que j'avais plutôt bien sonné le troisième, sur ce dernier coup au plexus solaire, lui coupant la respiration pendant cinq bonnes secondes, assez pour faire rendre tripes et boyaux a quelqu'un, mais il était juste resté au sol un moment. Pas étonnant que ce soit le deuxième de la poule derrière moi, il avait l'air vraiment solide.

Je faisais le tour pour pouvoir atteindre les marches et rejoindre les gradins ou se trouvait la quasi-totalité des membres du club, spectateurs comme combattants. Je faisais partis des derniers qui n'avait pas encore terminé, et les autres, qualifiés comme éliminés attendaient dans la joie pour certain, et la tristesse pour d'autre les derniers résultats pour retourner a l'auberge. J'avançais en passant devant tout le monde, tapant dans des mains sans y penser, répondant au « bon boulot, Sakutaro-senpai ». J'hochais la tête par réflexe, sans rien ajouter, allant tout au bout, un peu a l'écart du reste du groupe, et tombait assis sur le banc, devant la rambarde. Mes bras appuyés sur mes genoux, penché en avant, je levais juste assez la tête pour que mes yeux puissent voir l'écran ou le résultat de mon dernier combat allait apparaître.

Sakutaro SATOSHI vs Kifujin MIKOTO

Comme un débutant. Voila comment j'aurais pu résumé mon cinquième combat, ou je m'étais pourtant donné l'objectif de le gagner comme les autres. Mais j'avais eu le problème que je redoutais le plus. Le manque d’expérience du combat. J'étais largement meilleur que lui, ce n’était pas pour me vanter, je parlais en terme de capacités pures. J'étais plus athlétique et plus technique. Mais lui, il connaissait les bassesses de ce sport. Les prises au sol, les accrochages, et une multitude de détails pour gagner du temps. Si je ne disais pas de bêtises d'ailleurs, c’était son quatrième combat sur cinq ou il y avait une décision aux points. Si je perdais a cause d'une idiotie pareille, je m'en voudrais vraiment. Je me voyais déjà ne pas dormir de la nuit a cause de cette histoire.

Pourtant j'étais assuré de finir premier, je connaissais déjà mon premier adversaire de demain. J'étais a quatre combats des nationaux. Il me suffisait de battre d'abord ce grand gaillard qui ne semblait pas vraiment fort a première vue mais qui semblait n'avoir jamais touché le sol, vainqueur deux fois par TKO, une fois par abandon, deux fois aux points. Si j'arrivais a rentrer dans la garde, avec ma taille mid-diff, je ne devais avoir aucun soucis pour parvenir a le coucher. Attaquer les jointures des bras, car si son allonge était un avantage, il était aussi plus fragile a ces différents niveaux.

Sans m'en rendre compte, j'avais commencé a taper du pied de nouveau, ma main également fermement enserrée autour de la barre de la barrière, devant moi, pour éviter qu'elle ne tremble. C’était ça être perfectionniste ? Vouloir absolument reussir quelque chose qui n'allait absolument rien m'apporter ? Pas de point supplémentaire, pas d'avantage dans un combat ou de chance supplémentaire de gagner a la fin. Difficile de savoir pourquoi cela m’agacerait autant, mais quand j'y pensais, c'etait sans doute parce que je n'avais jamais perdu un combat en tournoi de toute ma vie, et que je n'avais pas envie que ça commence aujourd'hui. Je passais la main au niveau de ma cicatrice au niveau de la commissure de mes lèvres, vestige d'un coup de pied retourné du collège qu'un certain Hikari, mon maître, m'avait mit.

Vainqueur : Sakutaro SATOSHI (Aux points).


Je restais la dix bonnes secondes, clignant des yeux. Et un large sourire, plus naturel sans doute qu'aucun que j'avais eu depuis de nombreuses années, sans y penser, sans même m'en rendre compte, apparut sur mon visage. Lez soulagement. Mon corps commença a me tirer instantanément, comme si l'adrénaline était retombée instantanément. Je laissais ma tête retomber, observant le sol, mes cheveux dans les yeux gouttant presque sur le sol. C'etait donc ça la sensation de victoire ?

Elle avait etait bien longue, cette aprés-midi.
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MessageSujet: Re: Here comes a feeling — [Satoshi]   Here comes a feeling — [Satoshi] EmptyJeu 31 Mai 2018 - 2:34




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here comes a feeling.

   
Finalement, chacun avait trouvé sa place sans trop de mal. J’étais allée m’asseoir à côté des autres élèves de Keimoo, et avait encouragé tant bien que mal tous les membres du club. Finalement, j’avais même un peu discuté avec Naomi-san, et même si elle me faisait toujours un peu peur elle n’était pas aussi sèche qu’au premier abord. Malheureusement, je n’avais pas pu éviter les taquineries d’Akai, qui s’étaient encore plus accentuées lorsque j’avais légèrement perdu le contrôle de moi en encourageant Satoshi, me retrouvant à hurler des « ganbatte ne !», « kangaesuginaide ! » et autres « anata saiko ! » debout sur mon banc dans les gradins, sans réaliser que tout le groupe était là. Je n’y comprenais pas vraiment grand chose, mais en général je suivais les réactions des spectateurs, ou bien quand je croyais voir qu’il était légèrement en difficulté, je me levais en battant des mains et en continuant à crier des paroles encourageantes. Finalement, de ce que j’avais compris en écoutant les conversations alentours, Satoshi était bien meilleur qu’il ne le laissait paraître et maîtrisait sans trop de péripéties les autres combattants, sauf pour le dernier combat. Il était sorti du tatami le visage fermé, l’air assez énervé, et je n’avais pas rassemblé le courage d’aller lui parler. Je m’étais levée précipitamment et  lui avais fait coucou de la main lorsqu’il était passé, mais il ne m’avait pas vue, aussi je m’étais rassise assez lourdement sur mon banc.

« Suzuchan, ne sois pas triste que ton senpai ne te remarque pas, je suis sûr que ce n’est que pour cette fois parce qu’il est déçu! »

Akai, évidemment. Je soupirais, et haussait les épaules, lui lançant une petite claque sur l’épaule accompagnée d’un « baka ! » puis retirant ma main l’air faussement dégoûté.

« Tu es en sueur, c’est dégoûtant ! Ne t’approche pas de moi ! »

Il s’était contenté de rigoler et je m’étais détournée d’un air faussement hautain. Si je réagissais trop, je ne ferais que donner du crédit à ses plaisanteries. Néanmoins, Naomi-san s’était approchée entre temps, une petite serviette éponge aux couleurs de Keimoo à la main.

« Tiens, tu pourrais donner ça à Satoshi-san ? Je dois m’occuper des autres, et tu es l’une des seules qui lui parle de toute façon. »

Je hochais la tête sans rien dire, toujours un peu intimidée, m’emparant de la serviette en question, et descendant les gradins, enjambant les sièges et les jambes des spectateurs en faisant attention de ne pas glisser ou quoi que ce soit. Alors que je me dirigeais vers Satoshi, le résultat de son combat tombait. Il était vainqueur. Je me pris à sautiller et trottinait pour le rejoindre.

« Senpai, Otsukaresama deshita ! Subarashi !! »

Je m’écrie alors que je suis proche de lui. Me plaçant face à lui, je prends mon courage à deux mains et lui tapote la tête de ma main libre.

« Je savais que tu allais le faire ! Yoku yattane ! »

Je m’éloigne légèrement et lui tends la serviette confiée par Naomi-san, lui souriant. Je soupire de soulagement, posant ma main gauche sur ma poitrine.

« Yokatta ne, je suis contente que tu aies atteint ton objectif ! »

Ma main s’envole vers le haut de ma nuque, comme d’habitude, et je souris avec un peu de gêne. Je me tais le temps qu’il puisse reprendre son souffle, peut être s’éponger un peu, etc.

« Eto- Les autres voulaient aller à l’auberge et dîner là bas, du coup on pourrait aller à la Fukuoka Tawaa après ça ? Je sais qu’ils restent ouvert tard, mais je ne voudrais pas que tu manque de sommeil. Demain c’est encore plus important !»

Je me retourne légèrement vers les autres, et Naomi me fait un petit signe, sûrement pour dire que tout le monde est là et qu’on peut y aller. Je me retourne vers Satoshi, lui sourit, et d’un petit mouvement de tête lui indique de me suivre. Sur le chemin, entre deux « yokatta », je lâche un petit « ureshi da yo » vraiment sincère, avant de rejoindre les autres histoire laisser Satoshi respirer un peu.

Une fois à l’auberge, les choses s’organisent rapidement. Les filles et les garçons sont séparés de deux côtés de l’auberge, dans plusieurs chambres, et je me retrouve avec Naomi-san et Momoe-san, ainsi que quelques filles que je ne connais pas. En deux temps trois mouvements, chacune est changée et vêtue de son Yukata, a rassemblé ses affaires de toilette et nous voilà parties pour le onsen. Il ne fais pas encore nuit mais le soleil commence déjà à décliner.

Comme je m’y attendais, les bains des hommes et des femmes ne sont séparées que par une cloison de bambou tressé, et rapidement les conversations se nouent à travers la paroi tandis que je me laisse glisser dans l’eau avec délice. Momoe et Naomi, toutes deux assez calmes, plus que les lycéennes et autres étudiantes en tout cas, s’asseyent à côté de moi et nous commençons à discuter sporadiquement.

Finalement, pour la plupart des filles, le bain ne dure pas si longtemps que ça. Elles doivent avoir faim ou bien avoir envie de regarder la télévision ou autre chose. Rapidement, le onsen se vide, et même Momoe et Naomi finissent par sortir. Quant à moi, je reste, continuant de me répéter à moi même « yokatta, yokatta ne » tout en m’essuyant le visage avec ma serviette avant de la reposer sur ma tête en poussant un petit grognement alors que je m’étire, l’air froid et l’eau chaude formant un contraste à la fois relaxant et vivifiant.

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